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Moodle : ejse7m

2 dissertations au choix, épreuve en janvier / 25 octobre (absent) —> rattrapé en 13e sem

Histoire moderne 1 : La R volution fran aise. Une histoire occidentale

COURS 1 : Qu’est-ce que la Révolution française ?

Intro :

Pas une mais des manières de penser, écrire la Révolution.


Attention à certains ouvrages sur la question —> manque de neutralité etc…
Ex : Le livre noir (négatif, critique d’une période) de la Révolution française —> non écrit
par des historiens : avant tout allait bien en soit puis Révo..
Ce texte défend de nombreuses idées comme : trouver les racines de la Shoah dans la
révolution.
—> Esprit royaliste, vue traditionnelle avec une religion stable (catholicisme)
Jugements sur le livre : (moodle ?) —> « Robespierre à cheval » pour désigner Napoléon
Oeuvres à éviter de consulter —> moodle
P.Pichot-Bravard —> non-objectif
C.Quétel —> défend l’idée que la révolution est violente et mauvaise dès 1789.
Les questions autour de l’évènement reviennent encore aujourd’hui en politique —> ex :
la guerre civile en Vendée « discutée » (proposée) à l’assemblée avec di érents termes
comme celui de génocide.

1) De quand date la révolution ?

Quand commence-t-elle ?
Pour les contemporains —> analysée ≠ que les historiens (qui ont du recul).
Périodisation retenue —> 1789-1799. Commence avec les États Généraux et se termine
avec le consulat.
Série L des archives —> Révolution française (grande partie (série propre à la période) car
période clé)
Décembre 1799 —> proclamation du consulat —> vision après coup (vu du ptv historien)

Pour les contemporains —> eux voient la n de la révo en n 1789 —> l’assemblée
nationale a a rmé sa souveraineté (ce n’est plus le roi), DDHC, une constitution est en
rédaction, on va élire les administrateurs de départements, les juges…
La nation est souveraine et elle doit donc choisir —> Donc on pense que c’est tout.
Septembre 1791 —> Le Chapelier : « la Révolution est désormais nie. »
Il n’y a plus d’insurrection, on bride les clubs politiques, on veut calmer le jeu.
1792 —> La France entre en guerre contre la Prusse et l’Autriche. Aout : le roi est destitué
—> la révolution repart.
On va ensuite entrer dans ce que les historiens appellent la terreur en 93-94.
1795 —> 3e fois qu’on espère la n de la révo —> la paix est signée en Europe avec
beaucoup de pays. On adopte une nouvelle constitution. Entrée dans le directoire.
Décembre 1799 —> proclamation du consulat.
Constitution de l’an 8 : les consuls annoncent la n de la révolution.

1814-1815 —> les restaurations —> on demande à mettre n à la Révolution —> Pour les
royalistes, Napoléon fait aussi parti de la Révolution (ça en est le ls) —> noblesse non-
rétablie, de nombreux changements…
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En 1830 on a l’impression de nir ce qui a été fait n XVIIIe, idem en 1848…
Complexité au niveau du point de vue (après coup, très téléologique)
17 juin —> l’assemblée s’impose —> rupture avec l’ancien régime, on est en révolution.
Rupture encore + nette en Juillet avec la prise de la bastille.

Certains soutiennent que la Révo a commencé plus tôt avec la résistance de la noblesse
à l’assemblée des notables (1787) (Robespierre dira aussi que c’est le soulèvement de la
noblesse qui a ouvert la voie)
On peut comprendre la Révolution de di érentes manières.

Quand se termine t-elle ?

Michelet —> à la mort de Robespierre ( gure centrale) 1794


1795 —> Nouvelle constitution, n
Thiers —> au moment du consulat (1799)
F.Furet —> (1870)

Di érentes manières de voir les choses —> tout se défend —> les périodes se dé nissent
par des consensus
1789-1799 reste le coeur de la révolution même si elle peut se prolonger selon les avis
4 août —> n des privilèges

Lectures possibles de l’avant révolution :

Causes : On en parle plus depuis 30 ans —> la notion de causalité est mal vue car ça
donne un esprit mécanique à l’histoire et on veut éviter (tout un engendrement)

Origines : Il y a des origines qui ne mènent pas forcément à ce qui s’est produit (on
retrouve encore un peu mais pas beaucoup) —> origines politiques, religieuses,
nancières…

Dynamique : Enchainement d’évènements —> on va dans le sens de l’histoire (pas voir


l’histoire de la n en essayant de comprendre pourquoi avant —> moins téléologique)
Il y a une part de hasard dans l’histoire, cela aurait pu se passer autrement —> ptv
historiens.

A.Becchia : Montrer que le 18e est un siècle moderne, on avait déjà tenté plusieurs
réformes sur les nances, l’administration…
Il essayait de tirer un lien entre l’ancien régime et la révolution en montrant que la rupture
n’est pas si profonde.

Esprit de réforme —> observée à la n de l’ancien régime (roi ne veut pas faire disparaitre
sa noblesse, bouleverser les institutions, il veut réformer)

Esprit de révolution —> on casse tout et on reconstruit —> on ne veut pas réformer

La naissance d’un monde nouveau

2 expressions en 1789 —> Ancien Régime (avant 1789) et Nouveau Régime.


Les hommes de l’époque ont conscience qu’une rupture politique majeure se fait.
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Dictionnaire de Chantreau (dico national) —> certains mots ont changé de sens —>
aristocrate (noble de très ancienne extraction) nouveau dictionnaire (fauteur de complot,
mauvais citoyen).

On réinvente les sens de certains mots.


Des mots nouveaux —> la cocarde nationale, lanterner (pendre à la lanterne)
Mots qui vont disparaitre —> dime, impôts, champarts, parlement, baillage, la Bastille,
lettre de cachet, roturier …
On entre dans la manière dont un homme a vécu la révolution.
Mots employés en 1789 —> restauration, régénération (mots les plus employés en 1789)
On a l’impression de revenir aux temps des mérovingiens où le peuple était libre avant
que les rois gagnent du pouvoir —> on redonne vie à quelque chose qui était perdu.
Mirabeau (1790) : « par l’assemblée nationale que la nation a connu, reconquis ses
droits »
Guizot (1820) : « Depuis plus de 13 siècles, le peuple vaincu luttait pour secouer le joue
du peuple vainqueur … »
Le tiers-Etat retrouve ses droits pris par les puissants durant des siècles —> justi cation
aussi pour la Révolution.

Tocqueville voulait faire une histoire de la Révo, il n’a fait qu’un livre sur les débuts (intro)
—> montre que la Révolution croit faire du neuf (ce n’est pas créé à partir de rien), ce
sont des hommes de l’ancien régime qui vont construire le monde nouveau avec leur
culture ancienne.
Avance l’idée que les préfets en place ressemblent un peu à l’intendant de l’ancien
régime.
Ce qu’on appelle 1e République est assez particulière (1792) —> en général, république
est liée à une constitution. La 1e République est un mix de plusieurs constitutions
(1795,1799,1802..) —> c’est une république à part avec plusieurs républiques à l’intérieur.
On avance en essayant plusieurs choses qui ne fonctionnent pas. Attention donc aux
mots qui n’ont pas le même sens.
—> gens qui se réunissent derrière un leader —> faction. Rejetés car on dit que ces
factions ont un intérêt privé et on défend un intérêt général.
(Déclaration des droits 1793)

Approche historiographique

But : montrer que l’écriture de la révolution est toujours contextualisé (à partir de son
temps, de sa culture…)
Ex : certains aspects sont oubliés ou négligés (dans les anciens livres, questions sur les
colonies oubliées…)
1790 —> on commence déjà à écrire l’histoire de la Révolution (en pensant que c’était
ni)
« Principes et causes de la Révolution en France » par Sénac de Meilhan —> il charge les
rois en disant que ce sont les responsables. Expose les failles monarchiques qui ont
conduit à la Révolution
Rabaut Saint-Etienne —> Almanach (genre d’annuaire des provinces, postes… qui
paraissait chaque année) historique de la Révolution française —> donne une histoire
glorieuse de la Révolution. (Révolutionnaire modéré)
2 derniers auteurs moodle —> pessimistes (ont vécu la terreur) impression qu’on a gâché
la révolution du début.
Ces écrits sont à chaud.
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Premier XIXe siècles

Années 1820 —> Thiers, Mignet —> jeunes journalistes libéraux —> favorables à la
Révolution. Ont tenté d’être neutres —> histoire factuelle de la révolution.
Ils considèrent que la France a gagné ?

Michelet (1848) —> (comme Lamartine) sont fascinés par la Révolution. Michelet —> le
peuple devient le héros de France.

IIIe république —> âge scienti que.


Aulard (titulaire de la 1e chaire sur la Révo fr à la Sorbonne) —> nombreux textes en 1880
(procès verbaux, ≠ documents…)
Sous la IIIe rep on célèbre les héros de la Révolution (ici est célébré Danton alors que ça
a longtemps été Robespierre)
Mathiez —> préfère Robespierre et n’aime pas Danton à l’inverse d’Aulard
Aulard crée une revue —> La Révolution française (revue scienti que)
1908 —> les annales révolutionnaires (Mathiez)
On se penche sur les sources, on analyse, on prend du recul —> travail plus approfondi
et fondé.
Jaurès —> histoire socialiste de la Révolution française.

Années 70/80 :

Années dynamiques car on prépare le bi-centenaire —> plusieurs rencontres mondiales


avec des spécialistes…
Des pays comme les USA, Chine, Russie (qui ont connu des phénomènes
révolutionnaires…)
Débats sur l’interprétation. Furet, Soboul et Vovelle (3 communistes, seul Furet a ni par
renier) —> marqués par des révolutions communistes qui ont marqué leurs interprétations
des évènements.
Furet dénonce un catéchisme révolutionnaire (on lui pardonne tout, on l’accepte en bloc)
—> il estime qu’elle a une responsabilité dans ce qui a suivi.
Soboul et Vovelle voient une dimension démocratique (le peuple qui a eu une partie de
pouvoir) —> ils insistent sur les droits des femmes, abolition de l’esclavage… n 1790’s
Dans ces années —> une école ou l’autre (dans ce débat) —> étiquetage.

CM : 2

Une révolution venue d’ailleurs ?

Qu’est-ce qui se passe avant la révo FR ?


On voit des prémices en corse dans les années 1750 —> elle a rme sa liberté (on l’inclut
dans ce grand mouvement de révolution de la période) —> c’est cependant une
révolution plutôt conservatrice mais il y a tout de même une constitution…
Plus tardivement —> les USA en 1776, révolution à Genève 1782 (qui échoue), les
provinces unies qui échouent en 1787, un début de révolution dans les P-B autrichiens
(brabançonne) 1789 qui échoue aussi.
À partir de 1789 —> le mvt révo touche beaucoup de pays d’Europe comme la Belgique,
l’Italie, l’Irlande, la Pologne…
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Les colonies françaises connaissent également des mvt révolutionnaires.
Beaucoup sont épargnés (la Russie…)
Ces mvt ne sont pas identiques (conservateurs = revenir à ce qu’il y avait avant) —> ce
sont pourtant les mêmes formes, mots…

Dans les années 1950 —> des historiens ont dvp la notion de révolution atlantique
(J.Godechot, Palmier)
L’idée d’une vague qui part des USA vers l’occident, qui balaye l’Europe dans les années
1780-1790 avant de retourner en Amérique vers le sud.
Idée pendant la guerre froide —> pas très apprécié le fait que la liberté vienne de
l’Amérique.
Beaucoup de pays d’Europe non-touchés donc cette idée de vague qui a tout touché est
remise en cause.
La révolution prend des formes di érentes selon les pays. (Rapports ≠ à la politique, la
religion…)
Elles se nourrissent tous à la liberté, l’égalité, la propriété… —> droits naturels au 18e.

Ces dernières années, cette idée de révolution atlantique est revenue.


L’étude de l’esclavage et de son abolition, les questions coloniales en général —> central
pour comprendre le phénomène révolutionnaire.
+ neutre —> révolutions occidentales

Lorsque la guerre est déclenchée en France en 1792, la France exporte sa révolution et


ses idées révolutionnaires en Belgique…
Idée d’un lien entre les révolutions (important pour comprendre ce qu’il se passe)

I) L’émancipation Américaine (1776)

De toutes les révo n 18e, c’est la + importante avec la révo fr.


Le + d’impact sur les autres pays et dans le temps.
Elle n’aura pas la notoriété de la révo fr tout de suite car c’est une prise d’indépendance
de colonies (britanniques qui s’émancipent de Londres) —> on s’y identi e di cilement.
Cette indépendance américaine ne s’accompagne pas de l’abolition de l’esclavage. —>
c’est une révolution blanche par les blancs et pour les blancs.

Grandes révos du 20e siècle —> russe, chinoise : se tournent plutôt vers le modèle
révolutionnaire français —> elle a été plus loin au niveau social, politique. (Constitution de
1793 —> c’est le peuple qui décide et les députés tournent tous les ans —> ça va loin
même si cette constitution n’est pas appliquée) —> montre comment on l’a imaginée
Révo fr importante par ses textes, ses principes et surtout son succès.
Un tabou tombe —> une réalité devient possible (prendre le pouvoir dans un grand état)

L’émancipation américaine —> vue au travers le texte de la décla d’indépendance.


Limites ? Originalité ?…
1774-1776 —> les colonies n’envisageaient pas une émancipation, peut être une
autonomie.
Dès 1774, quand les tensions sont devenues vives entre Londres et les colonies
—> les colons américains organisent un premier congrès continental —> tous les états
sont réunis sauf la Géorgie. À Philadelphie.
Reste loyaliste (ne veulent pas l’indépendance) mais ne veulent plus que l’angl impose
leur volonté en matière de scalité…
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Il y avait déjà eu des tensions à Boston en 1773 (tea party) —> rébellion anti- scale
contre les taxes sur le thé
1775 —> degré de + car les premiers combats ont lieu en avril à Lexington et Concord —
> on en arrive à la résistance armée —> opposition des colons face aux forces
britanniques (qui sont des mercenaires allemands) —> + impression d’ê trahie par leur
mère patrie qui envoie des forces étrangères pour réguler

2e congrès en 1775 —> l’idée de l’indépendance est presque sûre. Juin 1776 —> R.Lee
dépose 3 projets de révolution —> 1 sur l’indépendance, 2 sur la confédération des
colonies, 3 sur les alliances étrangères.
Déclaration d’indépendance adoptée le 4 juillet.
9 juillet, après signature de l’Etat de NY —> unanime et signé par tous.
Auteur principal —> Thomas Je erson —> il analyse en 1789 la révo fr et pense qu’ils
vont s’inspirer des textes américains.
T.Paine —> pamphlet républicain : common sense. Ressemble à un texte de Sieyès
« qu’est-ce que le tiers-état » dans lequel il est dit qu’il doit avoir sa propre indépendance
alors que dans le système ce sont les plus puissants qui détiennent le pouvoir.
Paine va donc jouer un rôle dans la révo fr des années 1790.

1. Un peuple oppressé par le roi et son parlement

Décla d’indep est un acte d’accusation contre le roi Georges III d’Angl.
Il règne depuis 1760. Il est un monarque assez autoritaire qui veut rétablir la prérogative
royale.
Il a mené une politique o ensive particulièrement après la guerre de 7 ans (1756-1763)
Pour redresser les nances publiques —> faire appel aux contribuable des colonies.
Ils ne vont pas accepter cette pression scale.
Accusation contre Georges III —> ils ont été patients, ont essayé de négocier mais que
GIII a imposé ses idées.
Reproches : introduction de taxes nouvelles qui se multiplient (ex : Revenue act —> droit
de douane à l’entrée des ports sur ≠ produits)
1765 —> stamp act (droit de timbre) —> taxe sur le papier (journaux, papier timbré…)
Ça aura provoqué des émeutes à Boston, NY… (Boston au coeur de la résistance à cette
époque)
1769 —> Townshend duties —> taxes sur les marchandises emmenées vers le pays (droit
de douane sup)
EN PLUS : En théorie, ils ne peuvent faire commerce qu’avec l’Angleterre et ne peuvent
confectionner certains produits pour ne pas faire concurrence à l’Angl (même s’il y a de la
contrebande)
La couronne brit ne veut pas de con its avec les colons donc ils les interdisent d’aller
conquérir de new terres. Proclamation act 1763 —> interdit d’occuper les territoires qui
viennent d’être acquis (ex : Louisiane qui vient d’ê prise à la France)
Quebec act (même but, interdit de s’étendre au nord)
Ces entraves sont mal vécues. En plus, ils n’ont pas de pouvoir politique (même s’ils ont
de l’autonomie) —> les décisions de l’état sont soumises à la couronne d’Angleterre.`(2
états sont + autonome là dessus (Connecticut et ?))

Au moment des protestations contre les new impôts, des chambres politiques ont été
dissoutes…
Ces protest sont mal vues par Londres qui voit ça comme une atteinte à leur autonomie.
La glorieuse révo anglaise (le roi avait violé les conditions de vie du pays, il n’a pas
respecté son contrat) —> un peu la même situation ici.
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L’indep est alors un fait car le roi a manqué selon les colons.

On bascule alors dans la guerre civile —> les colons se divisent et il y a des combats
entre eux et contre les armées britanniques.
Insurgents (patriotes) vs loyalistes
Bcp de loyalistes vont quitter le pays pour aller s’installer au Canada.
C’est une guerre vive car ils n’ont pas tous la même vision de l’avenir du pays.
On parle de despotisme, de tyrannie absolue, d’oppression
Il faut alors à ce niveau rappeler les droits naturels qui ont été violés. Pour les hommes
(philosophes) du 18e, les droits naturels sont ceux qui existaient avant qu’il ne vive en
état social (liberté, sécurité, résistance à l’oppression, propriété..)
Liste un peu oue avec des droits qu’on ne comprend pas totalement —> liberté = quoi,
où ? —> ex : l’esclavage toujours en vigueur mais « tous les hommes naissent libres »
Les droits sont présentés comme des vérités évidentes —> tous les hommes naissent
égaux.
On reproche à Georges III d’avoir ? Sur le genre humain —> les colons du sud l’ont faite
supprimer car ils étaient encore esclavagistes.
Droit naturel dans la constit —> droit à la vie, à la liberté et au bonheur. —> Reconnus à
tous les hommes et auxquels il ne peut renoncer.
Le pouvoir émane du consentement des gouvernés (pouvoir vient des hommes ;
souveraineté populaire) —> notion de contrat.
Ces idées ne sont pas neuves —> J.Locke, 17e —> les amé ré échissent par rapport à
leurs précédents (leur passé national) —> ex : 1688 : ?
Ces révo distinguent l’homme du citoyen —> homme = pour tout homme du monde ;
Citoyen : droits civils qui appartiennent à une partie de la citoyenneté.
Fr en 1795 —> ceux qui votent sont des citoyens et les autres sont des Français
L’universalisme de ces idées font leur force —> tout homme a la droit à liberté, propriété..
Il faut venir à l’aide du voisin pour l’aider car il doit avoir accès à ses droits.

3. Il n’y a pas d’autre solution que l’indépendance (épilogue inévitable)

Le roi GIII, par ses violations du droit a abdiqué le droit qu’il avait de gouverner les
colonies. On ne le destitue pas, il a abdiqué lui même (classique car + simple)
Il a imposé des impôts sans consentement, il a envoyé des combattants étrangers… On
accuse aussi le peuple d’Angl et le parlement de ne pas être intervenus.
Les colons disent aussi qu’ils ont tout tenté pour avoir un accord mais jamais réussi.
L’idée est que : L’indépendance est un fait, elle s’impose d’elle même, ils se considèrent
comme un peuple, leurs états sont libres (nation américaine a pré-existé à
l’indépendance)
Les 13 colonies deviennent les États Unis d’Amérique —> état confédéral (état central
très faible : pas de pv de justice, pas de prélèv d’impôts…) but —> permettre à chaque
état d’avoir et de garder une autonomie forte
1776-1777 —> articles de la confédérations rati és sur ces deux dates.
1787 —> adoption d’une constitution qui donne + de pouvoir à un état central (rati ée en
1788) et 1e président en 1789 —> G.Washington
Pour mesurer la portée de ce texte —> d’abord pour les américains mais aussi à
l’intention du monde et de l’occident. (Ils savent que l’Angl ne va pas laisser ces 13
colonies devenir indép sans rien faire) —> ils vont obtenir l’alliance fr (1778, qui veut laver
son honneur après la guerre de 7 ans) et espagnole (1779, pas très enthousiaste car elle
craint une extension révo dans ses colonies aux caraïbes)
Rochambeau combat aux côtés des américains, Lafayette, Lameth
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La guerre d’indep se nit le 4 septembre 1783 par le traité de Paris par lequel l’Angl
reconnait l’indép américaine. 3 septembre —> 2 traités de Versailles —> tous ces traités
sont complémentaires pour la paix entre FR, Angl et Esp
Les français pensaient avoir privé l’Angl de ses colonies mais la langue, la culture va faire
que les deux restent des partenaires commerciaux.

II. Les Bataves s’émancipent (Provinces-Unies)

Batave = nom antique pour nommer ces territoire (nom qui va s’imposer avant P-B)
Ils vont connaitre 2 révos —> 1780 (date incertaine) - 1787 (fort de la révo = 1785)
2e révo 1795-1798 —> les Provinces-Unies vont se transformer en république soeur de la
France avec des instit assez proches. Ça ne va pas durer, se transformer en P-B —>
histoire complexe.
Territoire assez di cile à dé nir politiquement —> 7 provinces protestantes qui se sont
séparées des P-B —> partie sud restée catholique est restée pays-bas

Entre esprit républicain et monarchique —> le prince d’Orange a une autorité forte
Le stathouder est le chef militaire, il gouverne avec des États Généraux et un grand
pensionnaire qui s’occupe des questions nancières. Même structure dans la totalité des
provinces et dans chaque province avec un Grand pensionnaire et un Stathouder.
Avec l’a aire de l’indep américaine —> tensions entre l’Angl et les Provinces Unies (patrie
commerçante et rivale de l’Angl) —> P-U continue de commercer avec les US
L’angl va déclarer la guerre en 1780 aux P-U —> 1784 échec des P-U —> va susciter des
tensions vives dans le pays —> hostilité au Stathouder (Guillaume V)
Le premier à être hostile au Stat —> Van der Capellen tot : 1781 publie un appel au
peuple des P-B (provinces Unies) parle des droits naturels —> inspi de la révo
américaine. Vont considérer leur stat comme un pouvoir étranger.
Années 1786-1787 —>
Corps francs —> citoyens qui prennent les armes pour éviter les troubles populaires
(apparaissent en 1784)
Révolution municipale à partir de 1785
Guillaume V va quitter la capitale en 1785 pour se réfugier au nord du pays —> pv
instable.
Ça va pourtant échouer. On est au coeur de la révo avec le pouvoir municipal qui change
dans les villes (pv aux mains des régents est enlevé et donné à des citoyens élus par
leurs pairs)
On pense à une new constit en 1787. Phénomène révolutionnaire parallèle aux autres
révolutions. Ce mouvement inquiète en Europe.
Les puissantes se disent que le phénomène américain arrive —> il faut qu’il cesse et que
l’ordre règne
Septembre 1787 —> Le roi de Prusse (Frédéric Guillaume II) envoie ses troupes pour
rétablir l’ordre dans les provinces unies —> Amsterdam capitule, le Stat est rétabli dans
ses droits, des poursuites judiciaires sont engagées contre les patriotes, beaucoup
quittent le pays et des communautés de patriotes bataves vont s’installer notamment
dans le nord pas de calais.

III. Les contradictoires révolutions de « Belgique »

Belgique est une notion géographique, on en parle déjà à l’époque.


Il y a 2 territoires en Belgique. La province épiscopale de Liège (chef de l’Etat est
l’évèque) Un grand territoire de part et d’autre de la province de Liège —> Pays-Bas
autrichiens (sous autorité de l’empereur d’Autriche)
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2 révolutions di érentes.
Révo de Liège : assez moderne et proche de la révo fr (province francophone, les
nouvelles de France arrivent
Dans le cas des P-B autrichien —> mvt de réforme de Joseph II qui a mis en place dans
son territoire des réformes novatrices qui ressemblent à celles de la révo fr —> il va
a aiblir l’Église catho, créer des découpages nationaux, refonte des administrations…
Impression que le souverain viole leurs droits —> ils vont se soulever pour revenir à ce
qui existait avant Joseph II.

Cours 3 :

Le josephisme :
Territoire divisé en 2 (province de Liège et P-B autrichiens)
Intègrent l’empire mais 2 autorités di érentes —> un prince évêque et l’autre par
l’empereur du St empire qui dirige l’Autriche
C’est une sorte de révolution avant la révolution. C’est pour ça qu’on dit que c’est une
contre-révo
1780 —> Joseph II qui dirige le st empire —> réformes modernisatrices (époque du
despotisme éclairé). Il rêve d’une soumission de l’Église à l’État. D’une administration
moderne, d’une justice humaine…
Il va supprimer la plupart des couvents, refondre le territoire, le divorce (tout ce que la
France va devoir faire + tard)
Ces réformes = le josephisme
3 ensembles de réformes —> Réforme contre l’Eglise —> imposer la domination de l’Etat
sur tout le territoire (à partir de 1781) par des mesures de respect des individus et des
croyances de chacun.
Octobre 1781 —> édit de tolérance qui permet aux protestants de vivre leur foi dans ses
Etats
Mars 1783 —> supprime les couvents inutiles (là ou n ne fait que prier, pas ceux pour le
soin, l’éducation…) —> 163 monastères sont supprimés.
Septembre 1784 —> le mariage devient un contrat civil et peut être rompu par le divorce.
1786 —> redécoupage des paroisses

2e chantier à partir de 1787 —> réorganisation du gouvernement et du territoire —> on


uni e la tête des P-B —> gouvernement général des Pays-Bas. 9 cercles
(circonscriptions) à leur tête, un intendant —> subdivisé en 64 districts

3e —> réforme judiciaire aussi en 1787


Conseil souverain de justice = cour de cassation
En dessous —> 2 conseils royaux d’appel (à Luxembourg et à Bruxelles) et 63 tribunaux
permanents
L’Etat contrôle son territoire et réorganise sa population.

C’est vu comme une violation des libertés des P-B (volonté d’autonomie et d’avoir un
respect des traditions locales) —> ici, les mesures contre tout ça ne sont pas appréciées.

2. La révolution brabançonne

Autour de Bruxelles dans le Brabant


2 révolutions qui s’enchainent
1e en 1787
2e en 1789 (qui va s’accorder un peu avec la révo fr —> écho de la révo fr)
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1e —> révo par le haut —> états provinciaux protestent, refusent de payer l’impôt,
évocation et revendication des traditions par les élites cultivées.
H.Van Der Noot (avocat) —> publie son mémoire sur les droits du peuple brabançon (avril
1787) équivalent du txt de sieyès pour la France —> déclenche un mvt de protestation
Protestations formulées, résistance institutionnelle, petite révolution

1789 —> Joseph II regarde avec inquiétude la France, peur de la contagion de ce qui
s’est passé en Eu et aux USA
Il prend une mesure pour soumettre les brabançons
18 juin 1789 —> Il supprime l’assemblée qui représente la pop du Brabant et annule la
joyeuse entrée (texte emblématique qui reconnait les droits et privillèges des P-B
autrichiens.
Juillet Aout —> émeutes à Louvain, Tournai —> en Belgique. Une armée de volontaire est
levée et commandée par Van Der Mersch et bat les autrichiens à Turnhout en octobre
1789
À partir de novembre, les états provinciaux proclament leur indépendance —> aboutit le
11 janvier 1790 à la naissance des États Belgique Unis
La nation est souveraine et choisit son gouvernement.
Elle ne va pas tenir car les révolutionnaires ne sont pas d’accord entre eux —> 2
manières
Statistes : favorables aux états des ≠ provinces (Van Der Noot, Van Eupen) —> ils vont
dominer la révolution —> sont favorable à avant, les traditions…
Vonckistes (du nom de Vonck) —> proches de la révo fr, ce sont des modernes
Guerre entre les deux mouvements —> bcp de Vonckistes fuient en France.
Décembre 1790 —> intervention autrichienne, rétablissement de l’ordre

La révolution Liégeoise aussi en 1789 —> les refs sont multiples à la révo fr
On est dans un territoire francophone.
Le pays de Liège prendra la cocarde en même temps que les français pdt la Bastille
Depuis 1784 —> Liège dirigé par un prince assez autoritaire (Hoensbrueck)
Jeux de Spa —> va créer un incident qui va dérailler sur la politique de l’évêque (en qui a
t-il le droit d’empêcher l’ouverture d’une salle de jeu ?…) débat politique mené par
Lebrun et Bassenge. Ce débat va peser lourd et faciliter la révolution.
L’hôtel de ville de liège est pris d’assaut en aout 1789
Révo municipale —> on change les autorités
On demande au prince de respecter les voeux du peuple (il dit oui mais s’enfuit dès qu’il
peut). On demande une déclaration des droits —> à Polleur en septembre 1789 (quasi un
décalque de la décla fr)
12 janvier 1791 —> Les autrichiens entrent à Liège et rétablissent l’ordre ancien (comme
dans le Brabant)

« La » révolution de 1789 :

Lire les pages : du manuel (moodle)

Moment fondateur pour les historiens.


Un livre sur le sujet (réédité souvent) ? G.Lefebvre
On a souvent essayé de décomposer cette révolution.
1789 = plusieurs révolutions en 1
Révo ≠ un groupe de personne ok sur les idées et soulèvement
Révo = plein de personnes qui ne sont pas contentes pour ≠ raisons et qui se révoltent
G.Lefebvre —> Il voit 2 révo :

Révolution au sommet (de la bourgeoisie) —> des gens cultivés qui ont ré échi et qui
essayent de construire pour l’avenir —> assemblée nat pour avoir des lois

Révolution populaire —> cette initiative est dans la rue


- révolution parisienne (14 juillet essentiellement)
- Révolution municipale —> dans toutes les villes de France. Changement des corps
municipaux.
- La révolution des campagnes (notamment lors de la grande peur) —> ≠ de la ville —>
on ne veut plus payer la dîme, les droits féodaux

I° La révolution des Etats généraux

La révolution au sommet de l’Etat


(Construction des Etats —> revoir)
On consulte la pop, élire ses députés et rédiger des carnets de doléance (des voeux)
Pour le Tiers-E —> on élit des responsables qui vont nir à l’assemblée de baillage puis
envoie des représentants aux États Généraux.
—> revoir ce système.

On a doublé la représentation du T-E —> 1/4 clergé 1/4 noblesse et 2/4 pour le T-E
T-E : Se mettre d’accord sur la manière de travailler
1e grand combat —> le vote par tête
5 mai —> Etats généraux à Versailles
Roi au centre, à sa droite clergé, sa gauche noblesse, en face T-E
T-E : habit noir simple
Noblesse : violet pr les évêques, classique mais précieux pr curés et habit riche et
reluisant pr les nobles.
On distingue bien les 3 avec les costumes (ce qui va être discuté)

3 dates pour juin et juillet.

17 juin : Le tiers-Etat, qui se désigne comme « les communes », décide de transformer


son nom en assemblée nationale. Ils disent qu’à eux seuls, ils représentent la presque
totalité du royaume. Ils acceptent que le roi lève des impôts mais provisoirement —> Le
roi n’est plus le souverain, c’est la nation (le roi aura beaucoup de mal : il ne dira jamais
assemblée nationale)

20 juin : Les députés retrouvent la salle, où ils se retrouvent, fermée, il vont trouver la salle
du jeu de paume. Ils s’y réunissent. Bailli qui dirige les communes monte sur une table et
ils prêtent serment de donner à la France une constitution et de ne pas se séparer avant
d’avoir donné des bases solides.
23 juin —> la salle était fermée car le roi préparait une intervention auprès du T-E —>
chacun délibère dans son ordre et chacun poursuit comme avant (refus du vote par tête
(tentative de coup de force du roi))
27 juin —> n du premier combat, le roi cède en apparence et demande à tous les ,ordres
de discuter ensemble pour le bien du pays. Il y a des feux de joie, des fêtes… —> grand
moment d’espoir.
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9 juillet —> Mounier —> député : présente un plan de travaille à l’assemblée qui prévoit
de rédiger une déclaration des droits et ensuite de rédiger une constitution.
À partir de là qu’on parle d’assemblée nationale constituante (le but est de rédiger une
constitution)
Etape contrariée.

II) Convergences révolutionnaires

La décision qui fait basculer —> renvoi de Necker (directeur des nances) le 11 juillet.
C’est un ministre en lequel la pop avait con ance (attentif au peuple) —> pour ceux qui
suivent la vie politique —> on craint un renvoi en masse et à l’extrême un massacre des
patriotes (le roi avait fait descendre des mercenaires autour de Paris) —> il préparait un
coup de force pour faire stopper les états généraux et renvoyer les députés chez eux.

12-14 juillet —> les troubles de Paris


Impôt à l’entrée de Paris avec des barrières.
La vie est cher à Paris et la pop en a marre —> on s’attaque aux barrières a n de faire
rentrer librement les ressources —> on va brûler les barrières dans toute la ville
(globalement 12-14 juillet)
On appelle aux armes —> les parisiens vont piller les armureries et s’armer dans le garde
meuble (bâtiment où il y avait une collection d’arme)
Le 14 —> ils vont trouver des milliers de fusils aux invalides.
On crée une garde bourgeoise pour protéger Paris et maintenir l’ordre aussi dans le
peuple.
Au début on va chercher de la poudre à la Bastille et ça va terminer en réédition de la
Bastille.
On se prépare aussi en cas de tentative de rétablissement de l’ordre dans Paris.
Été au musée de cire de Curtius pour prendre le buste de necker et le promener dans
Paris.
Les mercenaires allemands vont tenter de séparer les foules dans la ville, on pense que
ça va être l’anarchie —> panique générale dans la ville.

La peur de la faim —> 13 juillet, pillage du couvent st Lazarre (rumeur qu’il y avait
énormément de grains (vrai)) —> on récup les grains

Dimension anti- scale, frumentaire, anti-carcérale (on va ouvrir des prisons et libérer tout
le monde (voleurs, pilleurs…)

Lorsque la province va apprendre les évènements, ils ne savent pas ce qu’il s’y passe.
Dans la presse, on parle pas de la Bastille. On parle du 15 et du 17
15 juillet : le roi va à pieds à l’assemblée nationale pour demander qu’ils rétablissent
l’ordre. Il rappelle aussi Necker.
17 juillet : le roi va à Paris, applaudit au balcon de l’hôtel de ville (il avait quand même
peur) —> réconciliation du roi et de la nation.
Il y a eu des vols… dans Paris —> n juillet : une rumeur circule

La grande peur —> la barrière de la langue fait que ça ne rentre pas en Flandre, en
Bretagne. Mais en général dans le royaume —> rumeur que des brigands arrivent et
répandent la terreur dans le royaume pour piller, violer, tuer…
Les gens s’arment et ont peur. Chacun a sa version di érente de l’ennemi (les anglais au
nord, les savoyards…).
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Création de milices bourgeoises —> prise d’armes et défense des récoltes et habitations
(pour la révolution mais contre les désordres)

Dans ce contexte, la séance de la nuit du 4 aout a lieu à l’assemblée —> comment arrêter
les désordres ? Plusieurs idées ≠.
Opération de transformation de la société —> o ensive contre les privilèges —>
concessions qui s’enchainent —> des nobles montent et renoncent à certains de leurs
privilèges… —> abolition de tous les privilèges.
Les textes sont clairs mais il y a des trous —> ex : les impôts (champarts, dîme…)
changent de statut (mais doivent tout de même être payés)…
D’autres mesures sont adoptés —> suppression des privilèges de la noblesse ≠
suppression de la noblesse —> plus de privilèges mais sont toujours nobles.
Tout cela fait que les hommes sont égaux en droit, sous une loi.
Avec la Révolution —> Tout le monde obéit aux mêmes lois de la représentation
nationale.

10 aout on sévit sur ceux qui mettent le trouble dans le pays. On permet à l’armée
d’intervenir pour les émeutes.
Pendant ces mois —> Des centaines d’émeutes en France (surtout frumentaires mais
aussi anti- scales, on s’en prend aussi aux accapareurs (ceux qui gardent les grains pour
revendre quand les prix augmentent…))

( 22 juillet 1789 —> Foulon et Bertier de Sauvigny sont massacrés à Paris et sont
accusés d’avoir a amé la population —> Intendant de paris (Bertier). )

III° L’oeuvre constituante

En 17 89-90-91 —> 3 thèmes qui mettent l’accent sur des aspects fondamentaux

Uni er le territoire —> un territoire égal en droits.


On supprime les provinces (car chaque province avait ses privilèges) —> ex : on était
bretons avant d’être français —> on fait disparaitre cet esprit de province
On crée 83 départements qui font la force symbolique du territoire.
Ils sont créés en février 1790 —> discussions pour répartir au mieux (idée était de pouvoir
faire de chez soi à chef lieu en 1 journée) —> il fallait trouver un juste milieu du territoire.
12 membres élus vont gérer le département, conseil de district…
On ajoute aussi les communes (qui sont administrés pareil avec un maire, des o ciers
municipaux…)
En France, ça passe bien et on garde comme ça car ça fonctionne très bien.
On commence aussi à uni er les lois —> 1791 —> code pénal qui juge pareil en fonction
de l’endroit.
1790 —> on promet un code civil.

Réformer la justice —> nouveau cadre


1 département = 1 tribunal criminel
1 tribunal de district (pour le civil et le correctionnel) dans chaque district.
Les juges sont élus
Double jury —> jury d’accusation (qui va accuser) et jury de jugement (qui va juger)
Des tribunaux municipaux pour les a aires locales.
On enlève le droit de grâce au roi (tout le monde doit être égal devant la loi)
Débat sur la peine de mort (faut-il l’abolir ?) —> on nit par y renoncer. Mais on décide de
supprimer les supplices et tortures avant la mise à mort —> uniquement ôter la vie.
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Également apparition du défenseur —> l’avocat.
Image moodle —> exécution des frères Agasse (pour avoir falsi é de la monnaie)
On rend ensuite les corps à la famille —> nouveau (les familles ne subissent plus la
punition car on se dit que c’est seulement les criminels les fautifs et non la famille —> la
peine est personnelle)

Égalité et liberté religieuse —> décembre 1789 : les protestants obtiennent la citoyenneté.
Juifs du sud-ouest et du midi obtiennent les mêmes droits en janvier 1790, idem pour les
juifs de l’est en 1791 (+ tard car séparés de la pop et mal vus)
L’Eglise va se voir privée de ses droits —> perte des dîmes le 4 aout 1789 (4 juste le
rachat)
2 novembre —> con scation des biens du clergé. Le clergé va être ensuite rétribué
(payés par l’État)
Février 1790 —> suppression des ordres religieux (ceux qui veulent continuer de vivre
sous la règle peuvent mais pas obligés)
12 juillet 1790 —> constitution civile du clergé (orga de l’Église de France sans discussion
avec la papauté. (On décide qu’il y aura 1 évêque par département)
On instaure l’élection des évêques (et tout le monde peut voter même les juifs ou les
protestants).
On redessine les paroisses.
Ils vont devoir prêter un serment de délité à la nation, à la loi. La moitié va refuser —>
division dans l’Église (jureurs et non-jureurs; curé réfractaires et curés constitutionnels)
D’abord on accepte les réfractaires mais 1791-92 on va les empêcher d’exercer (vus
comme ennemis de l’intérieur)
Par un bref ponti cale du 8 mars 1791, quad aliquantum —> le pape condamne la
constitution civile du clergé et demande de ne pas prêter serment (certains vont rétracter
leur serment)

IV° Une constitution pour nir la Révolution

Adopté en septembre 1791, les citoyens actifs (h de + de 25 ans qui payent 3 journées de
travail en impôt direct ou +)
On a un système familialiste (idées politiques sont les mêmes dans la famille)
Les citoyens actifs votent donc pour les électeurs.
Le pouvoir exécutif du roi est très faible (peu de pouvoirs) —> il peut nommer les
ministres et ?
Cette situation est une humiliation pour lui.

Cours 4 :

Peine de mort et Révolution française. Dépasser les paradoxes

Séance explicative (pont entre les évènements)


Tenter d’expliquer ce qu’il s’est passé
Lien entre 1789 et 1793.

Loi du 9 octobre 1981 —> abolition de la peine de mort (malgré un opinion public
défavorable)
La Révolution est un des grand moment de discussion autour de la peine de mort.
1e vote d’abolition 17 ?
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Gouvernement de Robespierre —> on commence à le voir sous l’angle du
« gouvernement/règne de la terreur » —> réprouver ce qu’il c’est passé en 1793/94
On voit Robespierre comme un tyran/despote.
La guillotine est associée à cette période (où elle fut abondamment utilisée)
Image de Robespierre qui s’apprête à décapiter le bourreau, plein de guillotines au 2nd
plan —> signi cation : « toute la France est dépeuplée, ils ne sont plus que 2, lui et le
bourreau » —> ? Si on avait pas guillotiné Robespierre ?
La convention nationale a suivi ça mais au moment où ça part trop loin —> trouver des
coupables

I) Terreur et imaginaire de la guillotine

1797 —> Le miroir du passé pour sauvegarder l’avenir


Sous le directoire —> avant les éléctions (au mois d’avril)
Peur du retour des jacobins au pouvoir et donc retour d’une nouvelle répression
Scène du 1e plan —> Personnage central = la mort
Derrière = Danton —> va coi er la mort d’un bonnet rouge
Marat = embrasse la mort
Loi du 17 septembre 93 (loi du suspect) —> incarcérer les personnes suspectés
d’incivisme.
10 juin 1794 (loi qui accélère les procédures devant le tribunal = accélérer les guillotines)
Robespierre tient le papier avec les lois, il s’appuie sur une faux
On met ensemble des gens qui ne s’entendent pas forcément —> ils se sont parfois
envoyés les uns et autres à la mort
On les représente quand même ensemble comme un groupe.
Comment percevoir la Terreur à cette époque ?

On présente ces gens comme une secte avec une dimension religieuse.
Marat serait le Dieu fondateur, Robespierre le pape et Danton le 1e cardinal.
« triumtigres » —> ont le pouvoir mais en abusent en étant violents
On leur prête une idéologie = gens qui voulaient niveler les fortunes (d’où le niveau sur la
pancarte autour de leur cou) —> on reproche l’impôt progressif, la saisie de biens, on
craignait la loi agraire (partage équitable entre les paysans)
Dénonciation de la violence de la violence politique ET de l’atteinte aux biens.
L’image gardée aujourd’hui = violence politique

II) Le tribunal révolutionnaire, une justice de guerre ?

Institution (juridiction) emblématique fondée le 10 mars 1793 et va fonctionner jusque n


mai 1795.
Elle met en place la répression politique dans le pays et un tribunal qui permet d’en sortir
(les acteurs de la répression vont nir par y être jugés)
Institution ambigue et complexe.

Depuis avril 1792 —> guerre contre l’Autriche (puis contre la Prusse en été)
Février-mars 1793 —> Angleterre, Espagne, Provinces-Unies
1792-93 —> extension territoriale de la France
La jeune république est menacée de l’extérieur et de l’intérieur (avec les nombreuses
résistances en Vendée, dans le sud est…)

1) Un tribunal pour punir les ennemis de la République


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La France est républicaine depuis le 21 septembre 1792 (1e réunion de la convention
nationale qui est la 3e assemblée révolutionnaire)
Le roi est suspendu depuis le 10 aout. Abolition de la royauté le 21/22 septembre 1792
(an 1e de la République).
On est en république et en guerre élargie.
2 évènements qui viennent justi er la création du tribunal révolutionnaire pour les
contemporains
18 mars 1793 —> Dumouriez est vaincu à Neerwinden —> perte de la Belgique.
La France est trahie par l’un des + brillant général qui se rallie à l’Autriche = perte
Belgique

18 mars également —> Pont-charrault en Vendée —> le général Marcé contre une révolte
paysanne (levée d’homme de 300.000 personnes qui est contestée) —> Les paysans
battent un détachement militaire —> début de la guerre de Vendée
On ne peut pas imaginer que des gens rejettent la République

Ces 2 évènements montrent que « rien ne va plus »


Dans ce contexte —> établissement du tribunal révolutionnaire (10 mars) suite à des
émeutes à Paris contre l’assemblée (les girondins).
?? Massacres de septembre 1792 —> avant d’aller au combat —> ouvrir les prisons
(laisser ceux dont on n’a pas peur et exécuter les autres) ??
On va dire au peuple de ne plus se soulever, et que l’assemblée est de leur coté.

Octobre 1793 —> Tribunal criminel extraordinaire (changement d’appellation)


Comités de surveillance —> Loi des suspects le 17 septembre 1793—> dénoncer les
suspects dans les communes et les enfermer.
Mise hors de la loi —> 19 et 27 mars 1793
19 : Hors de la loi les personnes qui refusent le recrutement militaire
27 : Tous les ennemis de la révolution
—> Une personne n’est donc plus protégée par la loi —> si arrêtée : guillotine direct (X
jugement)

Fonctionnement ?
Tribunal criminel —> Juges, jurés, on auditionne des témoins (charge et décharge) ; on
peut condamner à mort, mais aussi au bannissement, à la prison…
Destiné à juger les contre-révolutionnaires (ennemis de l’intérieur) —> va vite être
instrumentalisé et utilisé dans les combats politiques.
1e homme politique devant le tribunal de Paris —> Marat (qui avait appelé à prendre les
armes contre les « traitres de l’assemblée » (girondins)) —> il a été innocenté

Augmentation du nombre de procès —> 31 juillet, division du tribunal en 2 sections, en 4


sections le 5 septembre.
Salle de la liberté (qui a été la grand chambre du parlement de paris au 18e) et la salle de
l’égalité —> 2 salles du rendu de jugements.

2) les justices révolutionnaires de province

Justice rendu aussi dans les départements —> surtout où il y a des tensions
Avec des noms ≠ —> tribunal révolutionnaire, commission révolutionnaire, commission
populaire, commission militaire.
« Juger révolutionnairement certains crimes »
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16 avril 1794 —> décret qui demande que toutes les a aires de contre-révolutions
doivent être jugées à Paris
Juin-juillet 1794 —> période de « Grande Terreur » à Paris (qui est une appellation fausse)
—> beaucoup d’exécutés mais tout à Paris (autant avant mais dispersé sur le territoire

Apogée et déclin du tribunal révolutionnaire


3 tournants :

1e —> octobre 1793


septembre 1793 —> 20 condamnations à mort/mois, à partir d’octobre, on passe à 60/
mois
Procès de la reine ?
Fin octobre —> procès de 21 députés girondins condamnés à mort (c’était des députés
républicains —> marque les contemporains)
Exécution d’Olympe de Gouge, Bailly (1e maire de Paris)
Mars/avril 1794
Hébertistes —>
Indulgents —> Danton, Desmoulins
On accepte ni les débats, ni la division —> il faut une unité

2e —> n avril 1794

On emmène sur paris la plupart des provinciaux jugés contre-révolutionnaires —>


engorge les prisons.
10 juin 1794 —> loi du 22 prairial —> accélérer les procédures (X avocat à l’accusé, on
n’entend plus les témoins, X entre deux entre mort ou libération)
1300 exécutés en 7 semaines à Paris.
La loi du 22 prairial va devenir détestée et crainte.
1e aout —> suppression de la loi du 22
Ils disent alors passer de la terreur à la Justice —> il n’y a que la loi du 22 qui est abolie
(X la loi sur les suspects)

Carrier —> bourreau de la guerre de Vendée.


Décembre 1794 —> condamné pour ses exécutions massives à Nantes et exécuté
Les mois suivants, d’autres comme Fouquier-Tinville (l’accusateur public)

3e —> le tribunal qui juge ses prédécesseurs


Le même tribunal mais avec des hommes di érents et de ≠ manières de rendre la justice

III) Retour en arrière : révolution pénale et guillotine

Proposition de réforme de la justice : Beccaria, « des délits et des peines »


- New dé nition du crime : atteinte à la société et aux intérêts des hommes
- Il faut des conditions équitables au procès
- Légalité des délits et des peines
- Peines justes, proportionnés et égales pour tous
Il demande la suppression de la grâce royale
Il propose également l’abolition de la peine de mort (seulement pour les crimes de droit
commun)
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Octobre/novembre 1789 —> on permet au criminel d’avoir un défenseur (avocat) —>
plaidoirie pénale.

Mai/juin 1791 —> mise en place du 1e code pénal en France avec les 1ers débats sur la
peine de mort.
Le Peletier, Pétion, Robespierre demandent l’abolition de la peine de mort.
Conservée mais pour moins de crimes qu’avant.
La mort = simple privation de la vie —> rien après, rien avant (torture, promenade du
cadavre…)
Avril 1792 —> 1e mise à mort par décapitation.
L’image que la guillotine aura n’était pas forcément celle voulue.

IV) Révolution française et abolition de la peine de mort

Décembre 1793 —> loi Bouquet —> école gratuite et obligatoire lle/garçon —> dure 1
an.
Les grands arguments pour l’abolition :
- Une homme n’a pas le droit de tuer un autre homme sauf si sa vie est menacée
- On est jamais sûr de la culpabilité du criminel
- La peine de mort n’arrête pas un criminel (systématiser en adaptant la peine au crime)

Texte de Robespierre —> moodle

???

4 brumaire : texte modi é


On considère que la Révolution est nie —> on abolira la peine de mort quand le pays
sera en paix.
Ça ne se passera pas car quand la paix revient —> consulat.
Napoléon rejette l’abolition de la peine de mort
Février 1848 —> on abolit pour motif politique
Toute une complexité entre lien de la pdm et révo

ÉTÉ 91 - ÉTÉ 92

30 sept 1791 —> séparation de l’assemblée constituante (1/4 clergé, 1/4 noblesse, 2/4
tiers état)
La révolution dès le début c’est le refus de se soumettre à un roi/prince…
Pas en France —> avant 1792 on entend faire la révo avec le roi. Attachement à la
personne du roi.
Il y a un lien « amoureux » des hommes de l’époque avec le roi.
Comprendre donc pourquoi cette révolution se fait avec un attachement au roi

La fuite du roi casse un peu cet attachement/ délité


Constitution presque entièrement rédigé et le ? 1791 —> le roi fuit Paris et s’en va vers
l’est. La crainte d’une action combinée entre l’Autriche et la France (car le roi est allié à
l’Autriche). On a peur de la guerre en 1791.
Enrôlement des gardes nationaux —> « les volontaires » prêts à défendre le pays en cas
de guerre.
Le roi aurait été enlevé, ou abusé mais il ne voulait pas trahir —> discours o ciel de
l’enlèvement du roi (mais peu de dupes) —> on ne peut pas détruire toute la constitution
presque nalisée avec le roi au centre donc on l’innocente o ciellement.
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On espère tout oublier mais pas facile.
Le roi est reconnu et arrêté à Varennes. Drouet (maitre de poste) reconnait le roi et le fait
arrêter. Rentrée glaciale à Paris.
1e campagne d’opinion en France où les Français (parisiens) vont discuter ouvertement
d’une destitution du roi et de proclamation de la république.
Massacre du champ de mars (17 juillet 1791) —> pétitions signées (par des cordeliers)
sur le champ de mars qui demandent la destitution du roi et la proclamation de la
république. Rumeur de complot (contre Lafayette en partie). 2 gens sous l’hôtel de la
patrie qu’on accuse de vouloir tuer/commettre qqchose —> ils sont assassinés —>
bordel
La loi martiale est accordée (les gardes nationaux peuvent disperser la foule par la force
—> drapeau rouge) —> autorisée à tirer sur la foule après sommation.
Les gardes nationaux ont tiré sur les protestataires (au moins 50 morts)
Citoyens armés qui ont tiré sur d’autre citoyens qui exerçaient leur droit de pétition
Mouvement de panique dans le courant républicain —> moment de tension.
En septembre, le roi prête serment et la constitution entre en vigueur. (Certains le croient
encore)
Robespierre dira que peut importe le régime, tant que le peuple est souverain c’est ok —
> démocratie, monarchie…

I) de new facteurs de division.

1) assermentés et réfractaires

Nouvelle assemblée législative (en octobre 1791) 745 députés —> aucun n’avait été
député avant (même s’ils avaient déjà des postes politiques comme responsable)
Plein de pb dur à résoudre :
Le problème religieux —>
Pb majeur. Dès 1789, l’Église est privée de ses revenus (X dimes le 4 aout —> l’état va
donc devoir nancer la charité, l’éducation… (tout ce dont la dime s’occupait))
Les biens d’Église sont devenus des biens de la nation —> sécularisés et seront vendus
au pro t de l’État. L’Église n’est plus un grand propriétaire foncier.
Les voeux monastiques deviennent révocables —> 13 février 1790 : on interdit les voeux
monastiques (ils peuvent s’engager mais plus de voeux car x de monastères car x de
terres —> leurs biens ne sont plus à eux (objets de culte, bibliothèques, matériel…)
Bcp d’anciens moines vont rejoindre la vie moderne.

Constitution civile du clergé 12 juillet 1790 —> réorga du territoire de l’Église : 1 diocèse =
1 département, on redé nit les paroisses et les diocèses (on en enlève), élection des
membres du clergé par la population (avant ça pouvait être le seigneur, ou une autorité
supérieure, maintenant par le peuple)

L’État va rétribuer les prêtres et les évêques, va nancer le culte —> ils seront donc des
agents de l’État
27 novembre 1790 —> ils doivent prêter un serment de délité à la nation, à la loi et au
roi.
Plusieurs vont refuser : Partage du clergé —> Schisme
Division de l’Église entre assermenté et réfractaire
10 mars 1791 —> le pape Pie VI —> quad aliquantum (connu en France en avril : catitas)
va entrainer une résistance forte de la population —> le pape dit que le serment ne doit
pas être exigé des prêtres.
Certains vont rétracter leur serment après cette prise de position du pape.
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Seulement 7 évêques ont prêté serment.
Tous les autres qui sont partis rédigent des textes à leurs anciens dèles qui disent que
ces nouveaux prêtres sont corrompus et ne sont pas de vrais prêtres…
Rien est résolu et le problème reste entier.
Mesures fortes contre l’Église.
Solution radicale car on trouve que la religion est un problème.
Ça va s’équilibrer + tard avec le concordat…

2) Mécontentement des campagnes

Les droits seigneuriaux


Ils sont abolis le 4 aout 1789, il n’y a plus de corvée. Mais toute une série de droit
transformée —> le cens, champart ne s’appellent plus ainsi mais il faut toujours le payer.
On trouve que pas cool de toujours devoir payer une terre à son ancien seigneur
15 mars ? —> droits rachetables et le 3 mai on xe le montant du rachat —> en général
20 annuités en 1 fois et hop (mais les paysans n’ont pas) ils ne veulent plus payer du tout.
Résistance passive de la pop au droit

Ne peuvent être rachetés que les droits dont on peut prouver l’existence par son acte
premier. Si on montre l’acte du 11,12,13e siècle —> ok mais si c’est une copie, le paysan
peut arrêter de payer
Sera très vite supprimé.
Vente des biens nationaux commence en mai 1790 —> souvent des grandes fermes avec
des dizaines d’hectares —> elles seront vendue d’un bloc (prop de 100 hectares vendu
comme tel et pas divisée)
Beaucoup des biens nationaux seront achetés par des paysans (le gros exploitant
agricole du village va donc racheter son terrain après qu’on lui dise qu’il sera vendu pour
continuer son activité)
Associations de paysans qui s’organisent — à 20, ils achètent une ferme. Beaucoup ne
peuvent acheter que des petits bouts de terre. (Ces biens sont sur le marché et sont des
enchères)

3) crise de subsistance qui persiste

Peur de la disette + faim en 1789


Et bcp de crainte aussi au printemps 1792
Les paysans essayent de vendre leur prod d’autre manière que sur le marché, en
négociant… incertitude économique, les marchés sont mal approvisionnés.
Troubles frumentaires vifs.
Ça montre que la révolution n’est pas nie —> en + entrée en guerre —> c’est une 2e
révolution.

II) Un révélateur des dangers : la guerre

Malaise politique lié à un phénomène —> l’émigration (fr qui refusent la révolution partent
dès 1789) —> le comte d’Artois émigre très tôt par ex.
Ils pensent qu’il faut trouver une solution pour rétablir le roi dans ses anciennes
prérogative (dans ≠ centres de contre-révo comme Turin)
Il y a aussi les déçus de la révolution —> les anglomanes monarchiens ont échoué et un
homme comme Mounié va partir (beaucoup de militaires vont partir et petit à petit former
des régiments aux frontières de la France —> on commence à craindre ces régiments et
c’est n 91 à ce moment qu’on commence à parler de la guerre.
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Décembre 91 - Janvier 92
Brissot : journaliste avancé politiquement (assez républicain mais pas trop démocrate —>
donner le pouvoir à ceux qui ont de la culture et de l’argent) —> été 91, il était favorable à
la République. —> progressiste qui considère ( n 91) que le moment de prendre des
décisions forte est arrivé, il propose la guerre. Les brissotins (comme Louvé) pensent
aussi que l’entrée en guerre est arrivée.
Ils pensent que les peuples d’Europe vont peut-être se soulever : solidarité des peuples
et que la guerre ne sera peut-être pas si dur que ça.
Débat avec Robespierre au club des Jacobins à Paris. Il y a des patriotes favorable à la
révo mais débats vifs car pas d’accords
Robespierre s’oppose à Brissot —> ils se tiennent tête pendant 2 mois.
Rob ne croit pas au soulèvement des peuples, il pense que si la France est assez forte, la
guerre n’arrivera pas et que le principal danger est dans le pays (q religieuse, les
institutions, les contre-révolutions…)
20 avril 1792 —> déclaration de guerre. Le roi propose la guerre et l’assemblée vote.
Contre l’Autriche uniquement.
On pense que pour les brissotins qui contrôlent l’assemblé —> vaincre les ennemis
extérieurs pour a rmer la révo en France. On se demande si le roi ne voudrait pas l’échec
de la France pour peut-être retrouver du pouvoir.

2) l’inertie face au danger

On soupçonne un double jeu du roi dès le printemps 1792.


Est-il vraiment du coté de la nation ?
Début de guerre catastrophique surtout au nord —> des soldats prennent peur, reculent,
assassinent leur général car on est persuadé qu’il a trahi…
20 septembre 1792 —> ça se redresse : bataille de Valmy —> veille de la réunion de la
convention nationale (qui abolira la royauté)
Les prussiens qui avancent à Paris —> « a reuse canonnade » —> les prussiens nissent
par rebrousser chemin. L’armée fr était composée de volontaires qui criaient « vive la
république »… —> bataille devenue symbolique.
Début de la guerre cata et redressement à partir de septembre
Certaines décisions du roi vont être retenues comme des trahisons :

27 mai 1792 —> l’assemblée décide qu’un prêtre pourra être déporté s’il est dénoncé par
20 citoyens actifs de son département (mesure dure)
11 juin —> roi oppose son véto (il protège son clergé même les réfractaires)
8 juin 1792 —> l’assemblée vote un camp de 20k gardes nationaux aux portes de
Paris(pour renforcer les armées sur la frontières pour protéger la capitale)
11 juin —> véto royal (le roi ne veut pas protéger Paris)
Le roi ne voudrait pas la victoire.
20 juin 1792 —> soulèvement de la population parisienne —> aux tuileries —> tentative
de pression sur le roi pour qu’il enlève ses vétos
À partir de juin 1792 —> les gens s’indignent de ce qu’on a fait subir au roi (faire boire en
l’honneur de la nation, lui mettre le bonnet rouge…)
Le pays se fracture —> on sent cette montée républicaine
S’accentue en juillet et aout

3) La trahison dévoilée

On est de + en + certain que le roi veut trahir


Double o ensive qui prend forme —> armée austro-prussienne se fait menaçante
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Le territoire français est envahi.
Le 25 juillet —> publication d’un manifeste du duc de Brunswick —> rédigé par un
émigré français (marquis de Limon) —> manifeste arrogant qui prévient les français que
l’armée étrangère arrive, qu’il faut ouvrir leur porte à ces armées et de ne pas résister. Ils
doivent aussi se soumettre à l’autorité du roi, de ne pas attenter à sa vie, sa sécurité et
celle de sa famille (ne commettre aucun outrage)
Le roi a trahi.
Début aout —> provoque une nouvelle révolution.

III) Une relance de la révolution (car on appelle parfois la révo d’aout la « 2e révo »)

1) La chute du trône (+ une suspension qu’une destruction)

Cette fois, on renverse le monarque et on va établir quelque chose de di érent


Révo préparée par les ≠ sections de Paris (les 60 districts depuis 1789)
L’une des circonscription les + importante —> district des cordeliers (avec Danton
président du district)
Printemps 90 —> redécoupage de Paris (pour avoir de meilleurs moyennes électorales)
On avait interdit aux sections de discuter politique (ce qu’ils font quand même) —> Ça
devient des groupes politiques.
Aout —> 28 sections vont préparer un coup de force pour renverser la monarchie —>
forcer la main à l’assemblée.
9-10 aout —> tocsin qui sonne et les parisiens prennent les armes et vont vers les
tuileries. Des parisiens associés à la garde nationale (brestois, marseillais) y participent
aussi.
Résistance vive des soldats suisses —> bordel (1000 morts en tout)
Violent et symbolique (le château royal est emporté)
Louis XVI se réfugie à l’assemblée avec sa famille —> l’assemblée suspend
provisoirement le roi de son pouvoir (il n’est pas renversé)
Autorité de la commune de Paris devient insurrectionnelle en 1792 —> se dote de
pouvoirs extra-ordinaires et va jouer un rôle central dans la révolution (centre d’impulsion)
—> on y retrouve Robespierre, Tallien…
On supprime les notions de citoyens actifs (+25yo, minimum d’impôt direct, votent) et
passifs (tous les autres qui payent - d’impôts, -25yo, femmes enfants…)
On veut permettre à tous de pouvoir voter —> tous les hommes de + 21 ans pourront
voter (sauf les domestiques)
On demande l’incarcération du roi au ? du temple…
La commune devient un lieu de pouvoir et d’in uence.
On renverse les symboles de la royauté dans Paris (place Henri IV, Louis XV…)
Mais peu vont voter car —> la guerre, toujours des tensions, bordel —> avant on vote en
assemblée.
Certains ne veulent pas se mêler aux querelles du moment.
Il y a eu les massacres de septembre à Paris —> Dans les prisons où on va exécuter 1
prisonnier sur 2 —> tous ceux qui sont jugés « contre la révolution » seront tués par peur
qu’ils se révoltent en sortant. Personne n’arrête ce phénomène. Ça va peser fort sur le
climat politique.

21 sept —> la convention se réunit —> abolition de la royauté


22 —> les actes publics seront datés de l’an 1e de la République Française.
Les locaux de la législative —> ?

2) Une convention divisée


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Installée dans la salle des machines aux tuileries (ancien palais royal —> symbolique pour
dire qu’à la tête de la nation, c’est l’assemblée)
750 députés qui vont vite se diviser.
3 grandes mouvances politique (même si chacun vote comme il l’entend) —> même si la
plupart votent ensemble
140/150 députés —> les girondins (des bourgeois de la robe la plupart du temps
(juristes)) pas de grande di érence sociale avec les montagnards (juste vision ≠ de la
répu) —> républicains mais pas les + démocrates
Entre 200 et 300 selon les moments —> Les montagnards (plutôt démocrates). La
révolution doit se poursuivre, l’appui du peuple est important.Ils croient aux pétitions, aux
clubs, à l’insurrection populaire…
La pleine/le marais (entre les deux) —> peuvent parfois voter d’un ou de l’autre coté
94 —> « on est tous montagnards » —> car avec la guerre, il faut être unis pour ne pas
passer pour un ennemi du gouvernement.

3) le régicide et ses conséquences

Décembre 1792 commence le procès du roi —> divise car le débat n’est pas serein
Qu’est-ce qu’on fait du roi ? On le met à mort (quelle règle, quelle légitimité ?) on le bannit
(mais il va revenir ?) On le garde prisonnier (sachant que les armées étrangères vont peut-
être essayer de venir le chercher ?)
Robespierre et St Juste —> le roi a été condamné, il faut l’exécuter et suivre le 10 aout.
Il faut un procès dans les règles avec un acte d’accusation, une défense, une audition..
Faut-il un appel au peuple pour l’exécution ? —> respect de la volonté nationale (peut
aussi être vu comme une manoeuvre des girondins, ne voulant pas l’exécution, ils
espèrent donner au peuple qui refuseront)
Appel nominal (chaque député se lève à la tribune et donne son vote)
1e appel nominal sur la culpabilité —> le roi est coupable
2e —> appel au peuple (rejeté)
3e appel —> la mort du roi
4e —> sursis à l’exécution de la peine —> emporté (380 voix contre 310)
21 janvier 1793 —> exécution du roi

Geste dé nitif (dernier régicide —> Charles Ie en Angleterre)


Légitimé juridiquement (donc on ne veut pas le comparer à celui de C Ie)
Plus de retour en arrière. Les hommes qui ont voté pour —> vaincre ou mourrir.
Ce vote est peut-être facilité par les victoires militaires qui s’enchainent

Semaine 7; leçon 6
L’exception politique en révolution : La Terreur

Terreur : mot associé à la Révolution qui fait imaginer la guillotine, Robespierre, tribunal
révolutionnaire…
La notion de Terreur est assez uniformément perçue. C’est une notion assez péjorative
Le mot terreur dérive sur terroriste qui est le mot utilisé plus tard pour désigner les
participants de 1793-1794.
Le mot de Terreur a fait l’objet de beaucoup de travaux ces dernières années, on a
complètement revu le sujet.
On a prit le mot Terreur pour ce qu’il est —> désigne une période (invention du 19e)
C’est compliqué de nommer cette période autrement (pour cela qu’on garde « Terreur »)
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Dire que Terreur est une création historiographique permet de voir les choses autrement
—> en lisant les documents, le mot terreur (avec une minuscule) on ne rattache pas ça a
une période et ça permet un regard di érent

I) Un mot problème : Terreur


a)
Le mot terreur (invention d’historiens) a plein d’exceptions (petite, bourgeoise, première…
moodle)
Aulard —> grand historien de la 3e répu —> selon lui, une première terreur se met en
place en 1791 après la fuite du roi —> on a peur de l’arrivée d’armée étrangère (on
enferme, arrête des suspects, interdiction de certains journalistes, pourchasse des
responsables politiques…) —> Aulard appelle ça la « Petite Terreur » (vite abandonné)

En 1792, on a le terme de Première terreur (Caron, Lefebvre) —> été 1792, prise des
Tuileries, massacres de septembre. Premier con it majeur interne (plusieurs morts)

La terreur proprement dite en 1793-1794 —> encore en usage et certainement pour


longtemps.

« Terreur blanche » —> mouvement par lequel on s’en prend aux révolutionnaires exaltés
en 1795 (les jacobins… qui ont été incarcérés après la Terreur à cause de leur implication)
—> libérés et massacrés par les royalistes

Renouveau contre des prêtres réfractaires et des nobles en 1797 par peur du retour de la
monarchie —> Terreur fructidorienne

Retenir —> la Terreur obsède tous les historiens, c’est une sorte d’unité de mesure de la
violence politique. On utilise le mot pour des phénomènes qu’on rencontre dans la
capitale et on ne parle pas de Terreur Vendéenne par exemple
Il y a un imaginaire de la terreur avec lequel il faut faire même si c’est embarrassant car ça
ne se résume pas à ça
Il se passe plusieurs chose pendant cette période : abolition de l’esclavage, séparation
des biens du couple… mais ce terme met de l’ombre sur toutes ces choses.

b) Qu’est-ce que la terreur ?

(Approche historiographique)
« La politique de la terreur » P.Gueni ey, 2000
Idée —> il faut distinguer
La terreur est omniprésente lors de la Révolution (à partir de 1789)
La Terreur est la période 1793-1794
La Révolution a connu un moment de violence extrême à son pic 93-94 et d’autres
périodes moins violentes.

Beaucoup de travaux portent sur la violence (même lors de la WWI), la violence en


Révolution, le terme de violence est important et dé nissable. Cette notion est au coeur
de l’analyse de la Révolution

« Les politiques de la terreur » Colloque publié en 2008 sous direction de M.Viard


La Terreur est un moment. (93-94)
Un moment fraternel et fratricide —> on a été loin dans la répression et dans les mesures
sociales —> di cile à faire tenir ensemble mais c’est ça : paradoxe mais il faut faire avec.
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Depuis 2008, une série d’ouvrage s’est faite —> moodle
Dans ces années 2010 —> basculent : prise de distance par rapport au mot —> se
détacher du sens qu’on lui donne.
Cette étiquette reste oue, elle n’a pas une date de naissance ni de décès.
Il n’y a pas un jour où on entre dans la terreur (comme certains diraient) ni ne prend n à
l’arrestation de Robespierre (gouvernement révolutionnaire encore en place, encore des
gens envoyés à la guillotine…) —> on en sort progressivement et di éremment selon les
régions.
C’est après ça (1795) après la sortie de cette période qu’on va commencer à l’appeler
Terreur.

c) Le décalage historiographique

Pour certains historiens américains, la Terreur était un phénomène qui était considéré
comme ?
Avec le titre « Choosing Terror » de Marisa Linton, on pourrait croire qu’on a voulu mettre
en place ce régime de Terreur comme un régime avéré.
Certains disent que c’est une « déviation malheureuse » (entrainé là où on ne voulait pas)
—> Thibaudeau
Chacun va essayer de trouver des plus coupables qu’eux à la n 1794

Usage assez fréquent d’analyse en terme d’origine ( nancières, religieuses…) —>


expliquer pourquoi c’est arrivé comme ça.
On ne le fait plus en France car on considère que la situation aurait pu être autre et on
donne un sens à quelque chose qui aurait pu mener autre part.
Émergence de l’histoire contre-factuelle —> si il n’y avait pas eu .. qu’est-ce que ça aurait
donné ?
On parle plutôt de ce qui rend possible, non pas les causes.

II) L’exception politique et judiciaire

On ne sait alors pas précisément de date, de début de la Terreur, de la n…


À quel moment ça peut à peu près commencer

Certains historiens (souvent hostiles à la révolution) font commencer la Révolution en


aout 1792 (1 millier de mort à Paris) + le tribunal du 17 aout mis en place pour juger les
contre-révolutionnaires.

Printemps 1793 (ça se défend bien). Mars, avril 1793 —> début de la guerre de Vendée
(19 mars), défaite de Neerwinden —> avant même cela, on a mis en place le tribunal
criminel extraordinaire (10 mars) (car il y a des troubles à Paris : journalistes pillés car
accusés d’être contre-révo) —> pour éviter les débordements (on installe le tribunal en
disant « ne faites pas justice vous même, on s’en charge » et les gens votent en faveur)
Le 10 mars est une mesure d’exception : tribunal politique
Devient tribunal révolutionnaire en octobre (même s’il est appelé ainsi en avril)
19 mars —> décret qui introduit la « mise hors de la loi » —> possibilité de condamner les
ennemis de la Révolution sur simple identité —> si quelqu’un est armé lors d’une émeute
ou arme à la main —> pas besoin de la juger, on le guillotine (en général contre les
rebelles intérieurs)
C’est une loi d’exception (il ne faut pas appliquer la loi ordinaire pour ces gens)
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21 mars : mise en place de comités de surveillance
Dans toutes les communes. Quelques personnes chargés de surveiller les déplacement
des hommes dans leur commune, des étranger (étranger = qui n’habite pas dans cette
ville/village) —> il faut une attestation de civisme qui certi e que vous êtes un bon
patriote, jamais pour le roi… (enquête de voisinage en général)
Ce comité procède alors à des dénonciations.

6 avril : comité de salut public


La convention travaille avec les comités (qui préparent les textes avant de les présenter à
l’assemblée)
Comité de salut public : s’occupe de la guerre, politique extérieur…
On y retrouve les grands noms (Danton, St Juste, Robespierre…) —> la plupart sont des
juristes, 2 militaires. Hommes jeunes, républicains avancés. Ils travaillent collectivement,
correspondent avec les députés partis dans les autres régions pour rendre compte…
Comité de sureté générale : s’occupe de la police (comité un peu - important)
On y retrouve : Vadier, David (peintre)…
Parfois les deux comités font des réunions pour des choses importantes (comme
l’arrestation de Danton)

30 avril, on envoie partout en France des représentants en mission —> ils vont visiter les
manufactures d’armes, que les autorité sont bien républicaines, mesures bien
appliquées…

Toutes ces décisions sont d’exception. On est dans une gestion de crise. Il y a des
tensions vives dans le pays + des tensions extérieures.

3e moment : Aout/Septembre 1793 (ça se défend aussi)

1e aout 1793 —> discours de (Barraire) sur la Vendée qui explique que c’est une
gangrène et qu’il faut exterminer la Vendée pour avoir la paix intérieure et aussi
extérieure.

23 aout —> levée en masse —> tous les hommes en âge de combattre, non-mariés,
doivent se tenir prêts à partir.

17 septembre —> loi des suspects —> incarcérer tous les suspects jusqu’à la paix.

Au niveau de la n.

Pourquoi on a dit que ce serait à l’arrestation de Robespierre (ça peut se tenir). On dit
qu’on va remplacer la terreur par la justice —> on va remplacer l’arbitraire de la
répression par une répression juste. Donc la répression continue en soit
10 juin 1794 —> accélère les procédures devant le tribunal (plus d’auditions, pas de
défenseur, on acquitte ou on tue)
Cette loi est supprimée dès le 1e aout
Le tribunal révolutionnaire reste en place, on ne se sépare pas de la loi des suspects, on
garde les représentants en mission (même si on change les hommes), on garde les
comités… —> On abandonne pas les mesures d’exception.
Cette terreur va s’étou er petit à petit.
Pas de sens de dire que la terreur s’arrête dès lors qu’un principal acteur est arrêté.
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On en sors également à des dates di érentes en fonction des régions (+ tard à
Valenciennes par exemple).

III) Expliquer la terreur.


a) Terreur et justice

« La mise hors de la loi sous la Révolution française » Éric de Mari.


Les mis hors de la loi sont exécutés directement mais dans beaucoup de cas, les
juridictions tranchent de manière plus nuancée que ce qu’on imagine.
On s’aperçoit qu’il peut y avoir des cas de démence, de rusticité (quelqu’un qui n’a rien
compris à ce qu’il ce passait), l’ivrognerie… —> Cas d’excuse —> gens qui peuvent
échapper à la guillotine.
Condamnation par contumace —> La personne est en fuite et elles peuvent échapper si
on ne les retrouve pas.
De Mari estime que sur 22k hors de la loi, 12 à 13k ont été exécutés.

« Le déshonneur de la République » A.Simonin, 2008


Son sujet d’étude est l’indignité (assez original) —> elle a comparé la Terreur et
l’épuration —> Dans deux moments où on met au banc des français qu’on considère
comme non-républicains.
Elle compare la Terreur par un état de siège. Elle pense que l’un des penseur majeur en
France est Carnot qui aurait joué un grand rôle au comité (il est militaire et ré échit
comme tel, l’état de siège est selon elle un mode de ré exion qu’il devait avoir)
Elle développe la notion d’ »état de siège ctif civile » —> ctif —> jamais o ciellement
déclaré, civil —> les civils gardent les commandes.
Selon elle, ce système là permet de comprendre les décisions faites.
Le parallèle, assez osé, n’est pas dénué d’intérêt.

c) terreur comme principe du gouvernement révolutionnaire.

Discours du 5 février 1794 par Robespierre à la convention.


C’est le « Rapport sur les principes de morale politique qui doivent guider l’assemblée
dans l’administration intérieure de la République »
Discours majeur qui plonge dans l’ambiance de février 1794.
Texte connu pour un extrait où Robespierre rapproche la notion de vertu et de terreur.
Ici la vertu en l’occurence est la vertu civique (intérêt général avant intérêt particulier;
« amour des lois et de la patrie » (Montesquieu))
On n’est pas contre le gouvernement d’un seul s’il dirige dans l’intérêt général. On ne
veut pas de quelqu’un qui dirige dans son intérêt personnel.
Décembre 1793 —> Desmoulins commence à publier un journal : le vieux Cordelier.
Le district des cordeliers à Paris, n 1789, est dirigé par Danton, district très démocrate
—> acceptent les femmes, su rage universel masculin…
Desmoulins appelle ça comme ça car il se dit cordelier avant même les cordeliers (il
pensait déjà tout ça)
Il parle d’un danger non prévu : la transformation de la république en despotisme. La
terreur est un outil d’un gouvernement despote, non pas d’une république. Appel à la
clémence.
Dans ce cadre là, Robespierre o re une réponse à Desmoulins.
Il va expliquer (sans citer Montesquieu qui est un noble) que Montesquieu n’a pas tout
prévu dans sa théorie des 3 régimes. Le gouvernement révolutionnaire est un 4e régime
qui a 2 ressorts : vertu et ressort. Il explique qu’on a besoin de la terreur mais pas celle du
despote. C’est une terreur pour protéger les français, contre les ennemis de la république.
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Désormais, suite à ce texte, le gouvernement est relié à la vertu (ok) mais aussi à la
terreur.
On a l’impression (et c’est plutôt vrai) qu’il légitime la terreur.
Même si le nom de Montesquieu n’apparait pas, ses idées sont sous entendues sans être
citées ici.

Citoyenneté en Révolution.

On apprend tôt que lors de la RF, il n’y a plus de sujet mais que des citoyens. C’est une
notion réductrice. La notion de citoyenneté existe déjà avant la Révolution aux débuts de
l’époque moderne.
La notion d’éducation nationale avec pour but de former des citoyens est enseignée vers
1760.
Ce qu’il ce passe en 1789 n’est pas une invention, mais une transformation de la
citoyenneté.
La souveraineté est maintenant nationale et donc le citoyen n’a plus le même rôle.
À partir du moment où le peuple est citoyen et souverain, on est en République.
Il y a une dimension politique du fait de cette souveraineté nationale.
Lorsqu’on dé nit la citoyenneté en 1789, on dit que tous les français sont citoyens. On va
cependant faire une distinction entre citoyen actif et non-actif.
Les mots ont des sens qui évoluent pendant la révolution (ê citoyen en 1791 ≠ qu’en 95)
La citoyenneté peut passer par les fêtes —> rapprochement des individus, sens de la
nation —> dimension pédagogique.
La presse se développe également fort et axé sur la politique à partir de 1789

1. Voter et élire

Qui peut voter ?


Dès 1789, on se pose la question.
Sieyès (pas très démocrate) dira qu’il faut remplir certaines conditions pour voter.
Sieyès fait déjà la distinction entre citoyens actifs ou non-actifs (ceux qui ne votent pas :
femmes et enfants compris)
Il faut alors en 1789, être un homme français d’au moins 25 ans, domicilié depuis au
moins 1 an, payer une contribution (d’une valeur de 3 journées de travail —> pour voter, il
faut être indépendant (+pour ne pas avoir de subversion sociale (car + de pauvres à cette
époque)) —> le pouvoir à ceux qui ont la culture…) + ne pas être domestique.
À peu près 30% des hommes de 25 ans sont exclus du scrutin. (C’est à cette période
que le système de vote français est le plus large en Europe —> aussi pour cela que
certains vont combattre ça en étant contre)
2e seuil —> d’éligibilité (pour être élu) —> le cens est + important (équivalent de 10 jours
de travail) —> et on peut être électeur (au 2nd degré —> à assemblée électorale)
Le 11 aout 1792 —> pour voter, il faut 21 ans, il n’y a plus de minimum d’impôt à payer,
mais il faut toujours être français, domicilié et X domestiques (car on estime qu’ils votent
comme le maitre (ils ne sont pas libres de leur choix —> 1 voix par foyer (et la femme non
plus) —> même si les hommes sont quand même favorisés.
Su rage universel masculin avec intégration des domestiques —> été 1793.
1795 —> le vote est permis aux 21 ans —> mais il faut payer un impôt direct (quel qu’il
soit) OU/ET avoir combattu pour la nation.
C’est un vote en assemblée —> on vote généralement en 3 tours —> ça prend du temps
car il faut écrire le nom du candidat, mettre dans une boite, on dépouille et x3
Lorsqu’il y a des électeurs pour une assemblée, il faut en choisir 3,4…
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—> dans une grande salle avec plein de monde qui discutent (de politique…)
C’était déjà à peu près comme ça lors des élections municipales dans l’ancien régime.
Il y a plus de votant dans les village que dans les villes.
Assemblées électorales —> plus de 90% de participations —> ces gens sont intéressés
par la politique. Ils ont du revenu donc ils peuvent se permettre de consacrer 3 jours à la
vie politique.
Juillet 1790 —> élire les administrateurs du district (3 jours), de département (3 jours),
octobre pour les élections des juges. —> entre 7 et 10 jours pour les élections en 1790 —
> ce n’est pas rien, c’est une vraie tâche.

2. Défendre l’ordre et la patrie.

Il faut distinguer le soldat-citoyen et le citoyen-soldat (terme d’historien)


Citoyen-soldat : c’est d’abord un citoyen (civil), un garde national —> quelqu’un qui a un
emploi et qui va donner quelques heures aux patrouilles, à la garde de portes… —>
Assurer le respect des valeurs de la révolution.
Soldat-citoyen : ils sont militaires

Les citoyens-soldats apparaissent essentiellement pendant l’été 1789. Il existait encore


des milices bourgeoises dans les villes avant 1789 —> tradition d’auto-défense locale.
Ces gens prenaient ce qu’ils avaient sous la main et veillaient au bon ordre. Elles
défendent l’esprit de la révolution mais aussi l’ordre (contre les vols, les pillages…)
—> respecter les valeurs de la révo et en même temps éviter le désordre.
Dès aout 1789, la levée de gardes nationaux est encouragé par l’état mais la véritable
organisation date du 12 juin 1790 —> on demande à tout citoyen actif de participer à la
garde nationale. (Les non-actifs n’ont pas le droit)
Le point culminant —> 14 juillet 1790 avec la fête de la fédération.

Les soldat-citoyen sont des militaires. La grande nouveauté —> les volontaires. Les
premiers sont levés à l’été 1791 (100k volontaires). On a peur de la guerre avec les
monarchies autour. Certains gardes nationaux vont s’engager comme volontaires —>
devenir un soldat.
1792 —> 200k hommes sont levés lors du déclenchement de la guerre.
On a levé ceux qui voulaient bien partir donc plus grand monde.
Février 1793 —> 300k hommes —> levée obligatoire. On répartit —> dans les
départements qui ont donné beaucoup de volontaire, on en demande peu et inversement.
En aout 1793 —> levée en masse : augmenter les e ectifs.
À coté de ces nouveaux soldats —> l’armée de ligne (armée royale) —> elle va vite
évoluer. On va diminuer les peines (contre les récalcitrants), on leur donne la citoyenneté.
1791, on commence à voir une immigration forte des o ciers. Au 10 aout 1792, 72% des
o ciers nobles qui ont quitté l’armée depuis 1789
Comment gérer d’un côté des jeunes soldats révolutionnaires « amateurs » et les soldats
con rmés et expérimentés.
En général, on met ensemble des bataillons (on ne les mélange pas) avec des bataillons
d’ancien et d’autres de volontaires.
Ça donne une armée assez hétéroclite.
Le grand éau est la désertion (ce n’est pas compliqué) —> refus de partir, désertion en
route. Normalement, c’est puni très sévèrement mais dans les faits moins. (On les
amnisties pour éviter qu’ils foutent le bordel dans les villes, champs…)
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3. La sociabilité politique

La société des amis des noirs (quelques dizaines de membres comme Lafayette,
Clavière…) est une société abolitionniste (mais avec les conditions de l’époque)
Lafayette : pense qu’il faut le faire progressivement, commencer par les payer… pour ne
pas totalement bouleverser le système.
Ils veulent arrêter la traite tout de suite (plus d’apport d’esclaves)
On va fonder des clubs politiques partout en France.
L’un des 1e —> le club breton à Versailles par des députés bretons
La société des amis de la constitution (les jacobins)
Fin 1789 —> 21 clubs des amis de la constitution, 300 n 1790, 1250 n 1791.
La société des amis de la constitution est 1 des club, mais il y a aussi la société des amis
du roi.
Il y a le club des cordeliers…
Ça se créent partout en France et environ 6000 clubs à l’apogée
On les appelle parfois les sociétés populaires
Septembre 1791, on interdit aux clubs de lancer des pétitions, d’échanger des
correspondances (ex : société des amis de la constitution de Rouen envoie ses textes à
Paris… et tous les clubs en France échangent…)
Novembre 1794 fermeture du club des jacobins de Paris. On ferme ensuite petit à petit
tous les clubs en France. —> on les considère comme dangereux.
Ils vont renaitre en 1797 car on a peur des monarchistes.
1799 —> on les supprime à nouveau.
Club :
Société politique (au départ, il faut être admis par les membres, verser une cotisation
(assez élevé car c’est au début assez élitiste et fermé puis ils vont s’ouvrir dans les
débats et vont accepter le public)
Ce système permet aux hommes de parler politique (locale ou nationale)
On agit de ≠ manières —> les pétitions, les fêtes, aller en nombre à la mairie pour
revendiquer…
C’est un lieu où on lit la presse
Des français à l’étranger vont créer des clubs —> à Istanbul
La Pologne qui connait une révolution en 1791 va également voir émerger des clubs. Il y
en a aux US, en Angl (Revolution Society) —> s’inscrit dans le sillage de la glorieuse
révolution.
Juillet 1790, on fête le 14 juillet dans certains clubs anglais.

4. Femmes et citoyenneté

Voir Historio.
Les femmes ont aussi une place dans la révolution.
Lesueur —> a peint sur des clubs de femmes —> moodle : une série de gouaches sur
carton —> on ne savait pas trop à quoi ça servait (histoire de la révolution sous forme de
théâtre) par des femmes.
Dictionnaires de femmes célèbres de la révolution qui apparaissent n 19e siècle : Mme
Rolland (femme du ministre de l’intérieur) —> elle tient un salon à Paris…
On en parle individuellement —> des exceptions
On parle dans les années 80 de toutes les femmes (« ordinaires »)
Pour animer la Révolution les femmes :
- Tiennent des salons —> certaines parlent et écrivent politique (de stael)
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Thréoigne de Méricourt —> on lui donne la parole dans les clubs, elle va créer un club
avec Romme à Paris)
Beaucoup de femmes dans les tribunes de l’assemblée (jour où Robespierre est attaqué
par les mots de Louvet…)
On a des clubs mixtes (une vingtaine) —> les femmes sont généralement moins
nombreuses. (15-20% des femmes) —> société fraternelle des patriotes des deux sexes.
Louis de Kéralio —> journaliste, membre de clubs, contre le vote des femmes (suspicion
d’une proximité des femmes et des prêtres (vont donc voter en ce sens))
Elle est très avancée en politique et démocrate mais contre vote des femmes
Une soixantaine de clubs féminins (La société des citoyennes républicaines
révolutionnaires) —> se crée en 1793 avec Pauline Léon et Claire Lacombe —> extrême
gauche de l’échiquier politique.
Les femmes ne combattent pas toutes dans le même camps —> certaines dans la cotre
révo. En Vendée lors de la guerre —> engagées parfois comme in rmières, transmettre
des infos, cacher des Vendéens…
80 femmes dans l’armée : certaines combattent en laissant apparaitre leur féminité,
d’autres qui se cachent.
2 revendications qui se dvp
Printemps 1792 —> revend des femmes de rentrer dans la garde nationale (plusieurs
pétitions) idée : permettre à plus d’hommes d’aller aux frontières
Revendications du droit de vote (moins) comme Olympe de Gouge (au début connue
pour ses pièces de théâtre, ses a ches…
C’est défendu par quelques hommes (Condorcet qui s’est prononcé pour le droit de vote
des femmes, Romme, Lequinio) —> ultra minoritaire

La France dans des frontières redé nies

Conséquences de la guerre, Conception du droit international —> comment expliquer la


réunion de certains territoires à la France (Savoie, Nice, la Belgique…)
Quelle relation entre la France et ses territoires réunis ?

I) À l’origine d’un élargissement territorial


1) rompre avec le droit de conquête

Territoires dirigés par des princes —> diplomatie = relations d’homme à homme qui se
modi ent avec les mariages, rapprochements dynastiques —> ce qui explique la
mouvance de certains territoires.

Ces règles deviennent di ciles à accepter par l’Assemblée Nationale. Les grands
principes dé nis ne sont plus compatibles avec ça.
Le respect envers l’intégrité des autres territoires doit être obligatoire —> plus possible
que ce soit des princes qui décident de ces mouvances.

22 mai 1790 —> déclaration de paix au monde (débat à L’AN avec 2 thèmes :
- Qui a le droit de déclarer la guerre ? Roi, AN —> gauche veulent que ce soit AN et
compromis —> roi propose et Ass vote —> on donne au parti exécutif une partie de
législatif (ne plait pas aux démocrates)
- con it entrain de naitre : baie de Nootka —> incident entre navire esp et anglais qui
risquait de provoquer une guerre. Fr alliée à l’Espagne. Les députés ne voulaient pas
de cette guerre —> engagement des députés de ne faire aucune guerre dans
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l’intention de faire des conquêtes et ne jamais lever leurs armes contre la liberté d’un
peuple.
La France qui respecte la souveraineté de son peuple s’engage à respecter les autres.

Les frontières ne deviennent pas intangibles —> elles peuvent bouger seulement si la
population concernée le veut.

Janvier 1790 —> des génois voulant reprendre la possession de la corse vont venir
demander à l’AN. On leur dit que le peuple corse a participé à la Révo entre autre, et ils
ont donc décidé d’être français.
Traité de Munster en 1648 (qui rattache l’Alsace à la France). On dit cependant que par
leur vote aux Etats Généraux, les alsaciens ont choisi et voulu d’être français. Ce n’est
pas le traité qui fait d’eux des français mais c’est leur volonté.

Ces nouveaux principes font une conception di érente de la diplomatie. Le non-respect


des traités (qui n’ont plus de valeur), la diplomatie ne sera plus secrète (publique pour
être honnête). Remise en cause de vieux traités : traité de Munster, pacte de famille…
Tout le monde n’est pas d’accord avec ces règles —> Même si la France dit que c’est
ainsi, ils ne pourront pas décider comme ça en Europe.

2. Les nécessités politiques

Les princes possessionnés d’Alsace : n’ont droit à rien en Alsace en raison de ce qui est
évoqué plus tôt (plus le traité car Alsace veut être française).
On les indemnise tout de même. Ils obtiennent quelque chose quand même (on ne veut
pas la guerre donc on cherche des solutions)
Logique de rationalisation du territoire —> on fait disparaitre les enclaves, on redessine
les frontières de façon plus linéaire…

1769-1779 —> plusieurs changements de territoire entre France et Pays-Bas a n d’avoir


des frontières plus linéaires. 1772 —> idem avec Liège. 1785 —> idem avec Espagne.
Cet esprit de rationalisation territoriale est encore retrouvé à la Révolution. On ne veut
plus de zone tampon oue mais quelque chose de clean et linéaire.
À partir de 1792, la France sera encore + obligée de composer. Elle va essayer de
respecter les principes même s’il y a de nombreuses tentations (de + de territoires au
nord pour protéger Paris, ex : nationalisation des biens du clergé en Belgique…

II) Les étapes d’un élargissement libérateur.


1. Des premières réunions à l’objectif des frontières naturelles

Réunion et non annexion car c’est le mot employé à l’époque —> ce n’est pas une prise
violente mais une réunion après un accord + Égalité juridique dans ces territoires.

La 1e réunion est celle d’Avignon et du comtat venaissin (enclave ponti cale en France)
—> 14 septembre 1791, les députés acceptent le rattachement de cette zone à la France.
On est un peu fâché avec le pape à cette époque, on réunit et ça n’a jamais été remis en
cause. (Car le pape sait que ça ne sert à rien)
Au temps de Louis XV, le roi s’était déjà fâché avec le pape et il avait occupé militairement
le Comtat (il y avait déjà une velléité de réunir ce territoire à la France)
Toutes les réunions ne se font donc pas dans le cadre de la guerre et la preuve.
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Même si beaucoup se feront entre 1792 et 1793.
Les français entre aux Pays-Bas (à Jemmapes) —> bataille du 6 novembre qui a permis à
la France de gagner les Pays-Bas à cette époque.

19 novembre : « fraternité et secours à tous les peuples qui voudront recouvrer leurs
libertés » Texte de l’assemblée. Idée que la France reconnait la souveraineté des autres.
15 décembre —> un décret précise que dans les territoires occupés, les généraux
proclameront la souveraineté du peuple, l’abolition des dimes et de la féodalité, les biens
du prince et de l’Eglise seront con squés et placés sous séquestre. C’est un décret de
guerre —> se saisir des richesses des pays occupés (La France qui aspire au respect et à
la liberté se fait de l’argent sur les pays qu’elle occupe). On se rend vite compte que la
France se fout de la gueule du monde. « Idée que les pays ne sont pas capables de faire
les bons choix et il faut donc les aider »

Dans ce contexte —> les frontières naturelles.


Danton dira dans un discours que la France a des frontières dessinées par la nature :
l’océan et la Méditerranée, les Pyrénées les Alpes et puis le Rhin.
L’euphorie que dès lors que la France arrive dans un territoire, tout est nickel, le peuple se
sent français…
31 janvier —> Nice : acceptation o cielle. Une partie a demandé à la convention de
rattacher la France, c’est accepté, same en Savoie, à Monaco…

Cette politique d’expansion est illusoire. L’enthousiasme des victoires a mit des oeillères
aux politiques qui ne se rendent pas compte que ce n’est qu’une partie de ces
populations qui voulaient rejoindre la France et pas toute.
Cette première période va marquer les esprits (quelques années plus tard, la Savoie,
Nice, la Belgique redeviendront français) —> première expérience avec l’idée de la
réunion (on demande l’avis de la pop même si ces demandes peuvent être contestées et
dès 1792 à l’AN qui se rendent compte qu’on ne laisse pas vraiment les peuples choisir)

2. Un changement d’objectif ? (1793-1795)

Neerwinden —> défaite française qui fait perdre la Belgique.


À partir de Mars, les troupes fr reculent sur tous les fronts (entre autre car les fronts
s’élargissent en Angleterre, en Espagne…)
Le 13 avril (3 mois après l’intervention de Danton) il redire que la République ne
s’immiscera en aucune manière dans le gouvernement des autres puissances (on ne
parle alors plus des frontières naturelles.)
Beaucoup de mouvances dans les idées aux di érentes époques sur certaines questions
(comme celle là) car il y a des moment où ce n’est pas le sujet, où il ne vaut mieux pas…

Montbéliard (enclave en France) —> Bernard de Saintes (député) : 10 octobre. Il annonce


au « maire » qu’il apporte la liberté. Pas de vote, la ville devient française. Quand le pays
se sent + faible, il renonce à ces réunions et inversement.

3. Les réunions directoriales.

Traités de Bâle (5 avril avec la Prusse) et de La Haye (16 mai avec les Bataves) —> font
penser que la paix est proche.
Même si la Belgique est réunie depuis 1793, on occupe tout de même le territoire
jusqu’en 1795.
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Le 1er octobre 1795 : Première réunion de la Belgique à la France (les anciens Pays-Bas,
la province de Liège, les territoires cédés par les territoires bataves) On départementalise
(9 départements) —> on ne donne plus l’avis des pop à ce moment. (Ceux qui ne veulent
pas : on les considère comme des étrangers vivant en France)

La Rhénanie est divisée en 4 départements. Elle souhaite devenir une République en


1797 (cisrhénane)
Mort de Hoche, coup d’état du 4 septembre 1797 qui avait chassé Carnot du directoire
(hostile à l’élargissement de la France)
Redépartementalisation de la Rhénanie. La paix de Luneville fait reconnaitre le
rattachement à la France.
Quand ces territoires sont enclavés, on ne remettra jamais en cause leur intégration. La
stabilité repose sur l’absence d’enclave.
On ne demande plus l’avis des pop durant le directoire (pas de la même manière —>
Belgique : beaucoup de discours sur comment réunir : on a autorisé une série de
délégation Belges qui demandaient à être fait français (car ils en avaient marre de
l’occupation))

III) La Révolution exportée. L’exemple de la Belgique.


1. Deux réunions à la République

1e réunion = Printemps 1793 : On a pas voulu consulter l’ensemble des P-B autrichiens
(car ils ne formaient pas un ensemble). Une fois qu’une ville envoie une demande à la
France, c’est étudié à Paris et jugé.
Là où la demande de réunion est la plus sincère —> Liège (c’est une province
francophone : pas de barrière de la langue). Elle s’exprime aussi ailleurs, le premier
département organisé (Mar 1793) : Jemmapes —> département francophile.
Tout est abandonné avec Neerwinden

26 juin 1794 —> les français entrent en Belgique. Les gens ont envie de la paix et y
croient. La Belgique sera alors occupée pendant plus d’une année (soldats français qui
vivent sur place, se nourrissent avec les productions locales…)
De plus en plus de demandes de rattachement en 1795. 1e octobre 1795, rattachement
de la Belgique, 26 octobre, rattachement du duché de bouillon (sans demander l’avis)
Cette réunion est e ective jusqu’en 1815 et sera rattaché aux Pays-Bas.

2. Une révolution exportée.

Les 9 départements belges où on instaure les institutions françaises (tribunaux,


administrations, impôts, lois…)
Un citoyen de Belgique vaut autant qu’un autre, ils sont français. (Pourtant, pas tout à fait
égaux car ils sont quand même gérés di éremment et sont vus comme territoires réunis)
—> problèmes spéci ques surtout au niveau de la langue.

Ces territoires sont gérés par des députés comme Portiez, Perès —> ceux qui vont
commencer à départementaliser la Belgique. Bouteville qui con rme tout ça.
Les douanes disparaissent. Les deux députés allaient dans les villes, expliquaient la
situation française…

Il y a des spéci cités belges. Publication spéci que en Belgique (des lois qui ne risquent
pas de poser problème). Pas d’éléctions avant le printemps 1797.
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Dès le début (surtout en 1798), il y aura quelques réticences —> on sait que la France en
faisant ça y trouve son intérêt.
Avril 1796 : grande enquête du ministre de la justice sur le fonctionnement des tribunaux
criminels et correctionnels dans le pays. On a des réponses pour 7 des 9 départements
belges. On remarque que les problèmes sont un peu les mêmes partout (pas assez de
papier, de gre ers, on a les lois avec retard…) il n’y a pas de spéci cité belge qui
transparait. On se rend compte que les dysfonctionnements ne sont pas propres à la
Belgique.

3. Réticences et résistances à l’intégration républicaine.

On voit des réticences quand il faut nommer des administrateurs.


J.Logie —> a étudié les chi res belges et les dossiers judiciaires. 231 juges civils
nommés, 134 refusent leur nomination. Ça montre la di culté à nommer des juges.
Pourquoi ? Ils disent qu’ils sont malades, problème… En vrai, ils n’ont pas envie de se
déplacer loin pour aller exercer + ça ne fait pas longtemps qu’ils sont réunis donc
dangereux d’accepter ce genre de fonction alors qu’on ne sait pas dans quelle situation
on se trouve…
1797, comme des belges vont majoritairement élire des belges, il y a moins cette
réticence.

Bande de Loupoigne (bande de brigands) —> active début 1796 (jusque 1799). Plus de
50 personnes par moment. 1ere action dans le village de Genappes, ils vident les caisses
publiques, volent les chevaux et arrachent l’arbre de la liberté (qui est un symbole). C’est
un dé à l’autorité. Derrière le brigandage, il y a un acte politique —> refus de l’autorité
extérieure.
Le brigandage est aussi quelque chose qui montre qu’il y a une réticence.

La plus grande résistance apparait en 1798 —> la guerre des gourdins (ou des paysans).
Insurrection suite à la mise en place de la conscription qui s’applique en Belgique
(comme en France) —> loi Jourdan-Delbrel.
Octobre 1798 —> village d’Overmere —> un homme qui ne veut pas payer ses impôts :
un huissier vient con squer ses biens. La population va prendre partie de la personne qui
n’a pas payé et hop.
Cette colère va se répandre dans les départements de langue amande (va déborder un
peu sur les zones françaises) —> dimension anti- scale mais aussi culturelle (la
pénétration des idées révolutionnaire n’est pas très forte : pas la même sensation
d’adhésion)
Quand la pop se soulève, la plupart du temps, on abat l’arbre de la liberté, on brûle les
registres de la conscription, les registres d’état civil…
Mouvement de résistance à une autorité extérieure qui n’est pas acceptée. Ils ne refusent
pas absolument tout ce qui représente la réunion, mais il y a une série de mesures qui
provoquent une opposition.
5 décembre 1798 —> bataille de Hasselt (moins de 2 mois) —> On estime à 5600 morts
de ces insurrections et de ces mouvements.

À partir de 1799, on entre dans une phase de paci cation et normalisation de ces
territoires à la France. Les di érences entre ces territoires s’e acent petit à petit
L’intégration n’était pas vouée à l’échec (elle le sera)
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