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SOMMAIRE
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BIBLIOGRAPHIE
1. PRESENTATION 14
1.1 Présentation des Participants 14
2.3 Sillon 15
3.2 Résumé 17
4. LA SECURITE FERROVIAIRE 18
6.7 Les moyens d’éviter le rattrapage d’un train par un autre de même sens 28
6.7.1 L’espacement par le temps 28
6.7.2 L’espacement par la distance 28
6.7.2.1 Le block non enclenché (le cantonnement téléphonique) 29
6.7.2.2 Le block enclenché 29
7. NOTIONS DE PERMISSIVITE 31
8. NOTION DE DEBIT 32
8.1 Débit théorique d'une section de ligne 32
1.3 Architecture générale d’une ligne à double voie pilotée depuis un poste gérant une zone locale
6
2.2 La sécurité 17
2.3 La planification 17
2. LA SIGNALISATION D'ARRET 6
2.1 Le carré - C 6
2.4 Le sémaphore – S 12
2.6 Le disque – D 15
3.1 L'avertissement – A ou 19
4.1.1 Limitations permanentes de vitesse mentionnées au livret de la marche des trains (LMTr)
(document connu des mécaniciens). 24
4.1.2 Limitations permanentes de vitesse signalisées 25
1. GENERALITES 5
1.1 Les lignes à grande vitesse équipées de signalisation de cabine en 2000 & 2020 5
3. CANTONNEMENT 22
3.1 Caractéristiques des cantons 22
8. TRANSMISSION CONTINUE 49
8.1 Informations à transmettre au train 49
8.1.1 Pour l’affichage en cabine 50
8.1.2 Pour le calcul du contrôle de vitesse 50
9. TRANSMISSIONS PONCTUELLES 58
9.1 Informations à transmettre au train 58
9.1.1 Armement. 58
9.1.2 Divers. 58
9.1.3 Contrôle de vitesse ponctuel. 58
9.1.4 Radio. 58
9.1.5 Signalisation de traction électrique 58
1. Présentation
1ère semaine
2ème semaine
La capacité des infrastructures est conditionnée avant tout par la succession des circulations, qui
se déroulent conformément à un plan de transport (traduit notamment par les horaires).
2.1 Infrastructure
Toutes les installations fixes de voie courante et des gares qui sont nécessaires à la réalisation des
circulations ferroviaires.
2.3 Sillon
Occupation, délimitée dans le temps, de la voie par une circulation de train ou de manœuvre en
voie courante ou dans les gares.
Deux sillons sont dits incompatibles lorsque la circulation simultanée des deux trains
correspondants serait rendue impossible par le système de contrôle-commande. Les
incompatibilités peuvent concerner l’espacement entre trains de même sens, les nez à nez, les
cisaillements.
Le nombre de trains susceptibles de circuler sur une infrastructure est fonction de plusieurs
paramètres :
– l’infrastructure elle-même,
– le plan de transport, ou à défaut l’organisation de la succession des diverses circulations,
– le niveau de qualité souhaité.
Cette infrastructure peut être, selon le cas, une ligne, une gare, ou l’ensemble d’un réseau.
La capacité théorique d’une infrastructure est mesurée par le nombre de trains pouvant circuler
par unité de temps, ces trains étant en permanence à l’espacement minimum. Elle est fonction du
plan de transport prévu.
La capacité pratique d’une infrastructure est mesurée par le nombre de trains pouvant circuler par
unité de temps avec un niveau de qualité de l’exploitation statistiquement égal au niveau souhaité
(hors gros incidents). Elle est fonction du plan de transport prévu.
La capacité théorique ne peut jamais être atteinte pendant une longue période sans conséquences
graves sur la qualité de l’exploitation. Seule compte donc, pour les demandeurs de sillons comme
pour le gestionnaire d’infrastructure, la capacité pratique correspondant au plan de transport
étudié et au niveau de qualité de l’exploitation souhaité. Un sillon conduisant à dépasser la
capacité pratique doit être refusé, sauf à accepter une baisse du niveau de qualité de l’exploitation.
3.1 L’infrastructure
Les paramètres influant sur la capacité sont très nombreux et très variés. On peut citer
notamment :
- le nombre de voies affectées à la circulation
- les contraintes liées à l’entretien de l’infrastructure,
- le système de contrôle-commande et la vitesse maximale (installations de signalisation),
- les points singuliers (courbes, zones instables, …) imposant des limitations de vitesse,
- le nombre d’évitements, le nombre de croisements en voie unique,
- les performances de l’alimentation électrique,
- le nombre de voies de stationnement ou garage,
- les cisaillements ou sauts-de-mouton,
- la vitesse de circulation sur aiguilles en voie déviée,
- les goulots d’étrangement en général.
3.2 Résumé
En résumé, on peut constater que la capacité pratique d’une infrastructure est étroitement
dépendante du plan de transport prévu et du niveau de qualité de l’exploitation souhaité.
4. La sécurité ferroviaire
La sécurité des circulations ferroviaires est assurée pourvu que soient réalisés :
- le maintien des mobiles sur leur infrastructure de guidage,
- l’absence de collision entre les circulations en mouvement et un obstacle ou une autre
circulation.
Dès la mise en exploitation des premières lignes de chemin de fer, un problème important se
présente : celui du moyen de transmettre des ordres au mécanicien d’un train, notamment
ceux relatifs à la sécurité des circulations entre elles.
Ce rôle fut d’abord dévolu à des hommes échelonnés le long de la voie ; on leur confia, outre
la surveillance de la voie et des points singuliers (stations, passages à niveaux, tunnels…),
l’espacement des trains. Ces gardes étaient chargés d’effectuer des signaux à bras à l’aide de
drapeaux (signaux de jour), lanternes (signaux de nuit)… et sifflets de marine. Cependant,
les conditions climatiques auxquelles ces hommes étaient soumis étaient souvent pénibles ;
aussi, rapidement, s’imposa la mise en place, le long des voies et dans les gares, de « signaux
optiques », à l’usage du mécanicien, manœuvrés d’abord à pied d’œuvre, puis à distance par
ces gardes-signaux (cantonniers) placés à l’entrée de chaque canton.
Il n’en était pas de même sur les lignes à voie unique, où l’on estimait que le respect strict du
livret de marche – règle impérative – dispensait de l’installation de signaux optiques.
Par la suite, le besoin de communiquer entre gares (ou postes) entraîna l’usage d’appareils à
« signaux électriques » comme le télégraphe – le téléphone n’existait pas alors !
Par contre, la concentration des organes de commande, des signaux d’abord, puis de ceux de
manœuvre d’aiguilles, entraîna le développement des enclenchements à l’intérieur des
cabines ou postes d’aiguillage, afin de pallier toute défaillance humaine possible.
Les premiers signaux étaient manœuvrés à pied d’œuvre comme toutes les aiguilles ; il n’y
avait pas de relation d’ordre entre les différents appareils d’une même zone. Ceci nécessitait
un personnel en rapport avec le nombre d’appareils à manœuvrer et leur dispersion ; aussi les
risques d’erreurs n’étaient-ils pas négligeables. Par ailleurs, les bifurcations des lignes, points
délicats, étaient généralement franchies à vitesse réduite par les trains, même sur la branche
directe, éventuellement avec demande de la voie à l’aide du sifflet. Aussi, rapidement, la
nécessité de rendre solidaires aiguilles et signaux des bifurcations, en fonction des itinéraires
établis, conduira-t-elle à réaliser des points de concentration où des « enclenchements » entre
leviers seront installés, soit à l’extérieur (l’aiguilleur disposant alors d’une simple guérite
comme refuge, soit à l’intérieur de bâtiments (postes ou cabines d’aiguillage) conçus pour
recevoir l’appareillage d’enclenchement et les leviers de manœuvre.
- de concentrer les appareils de voie (leur manœuvre par transmission mécanique étant limitée
à environ 400 mètres) et de recourir à la mise en œuvre d’appareils complexes comme les
traversées-jonctions doubles (TJD) ou les jonctions croisées ;
- la construction d’au moins deux bâtiments (postes d’aiguillage), un à chaque extrémité de la
gare, dans la zone des appareils concernés.
Le mécanicien doit obéir aux indications qui lui sont données à partir de points fixes ; c’est le cas
des informations concernant les itinéraires, les arrêts, les ralentissements… Ces informations,
transmises au mécanicien par l’observation directe (1) de signaux implantés le long des voies (2),
traduisent suivant un code les différents ordres à lui donner.
Actuellement, les installations ont atteint un très haut degré de sécurité et l’évolution rapide qui se
poursuit tend à apporter une amélioration dans la circulation et une plus grande facilité au Service
du Transport ; on remarque à ce sujet que certaines contraintes apparentes (guidage notamment)
ont rendu le chemin de fer apte à l’automatisation.
Ainsi, les seules raisons évoquées précédemment justifient l’existence d’une grande partie des
INSTALLATIONS DE SIGNALISATION en service, qui comprennent :
(1)
Certaines informations sont transmises automatiquement par une liaison voie-machine (crocodiles,
balises…).
(2)
La signalisation latérale n’est utilisée que sur les lignes où la vitesse plafond est inférieure ou égale à
220 km/h.
COURS SIGNALISATION CoursA1
1ère semaine – cours n°1 Page 21 / 31
COURS N°1 – PRESENTATION & GENERALITES
Les installations de signalisation permettent de résoudre les quatre grands problèmes suivants :
- l’obéissance par les mécaniciens aux indications fournies par les signaux est uniquement
affaire de réglementation,
- en cas de dérangement ou de manœuvres exceptionnelles, les installations devenant
inopérantes, la sécurité ne repose plus que sur le respect des règlements.
Remarque importante :
Très exceptionnellement les deux systèmes peuvent cohabiter (contournement de Tours sur la
LGV Atlantique).
Nota : dans certains cas, certaines lignes dont le trafic est « très important » et où la vitesse
n’excède pas 160km/h sont équipées de signalisation de cabine (EUROTUNNEL,
RER,…).
En France, sur les lignes à double voie la circulation des trains se faisant normalement à gauche,
les signaux implantés à demeure sont habituellement installés à gauche de la voie à laquelle ils
s’adressent, ou dans la partie gauche au-dessus de cette voie.
Afin d’éviter notamment l’installation coûteuse de potences ou portiques, font exception à cette
règle :
– les trains circulant à contresens sur les sections de lignes équipées d’IPCS,
– les trains circulant à droite sur les lignes à circulation à droite.
En signalisation mécanique, il est fait usage de signaux réalisés au moyen d’une aile ou d’une
cocarde de couleur.
Pour leur observation de nuit ou par mauvaise visibilité, ces signaux présentent généralement un
ou plusieurs feux de couleur.
En signalisation lumineuse, il est fait usage de panneaux portant un ou plusieurs feux de couleur.
A l’exception de certains signaux amovibles par nature (signaux à main par exemple), les signaux
sont implantés à demeure, soit à titre permanent, soit à titre temporaire (signaux de chantier par
exemple).
Toutefois, pour certains signaux mobiles, l’aspect « signal ouvert » peut n’être constitué que par
le seul effacement de l’aspect « signal fermé ».
Les signaux sont essentiellement utilisés pour assurer les fonctions suivantes :
– signalisation d’arrêt,
– signalisation d’annonce d’arrêt,
– signalisation de limitation de vitesse,
– signalisation de direction.
Afin de permettre au mécanicien de s’arrêter devant un signal d’arrêt (ou un point à protéger) ou
de respecter une limitation de vitesse dans une zone délimitée, il est nécessaire de le prévenir à
une distance suffisante pour que le freinage puisse être mis en œuvre dans les conditions
normales ; c’est le rôle des signaux d’annonce à distance.
La déclivité moyenne « i » est le quotient de la différence de niveau entre les deux positions
kilométriques exprimées en millimètres par leur distance exprimée en mètres.
C’est la déclivité moyenne réelle existant sur la distance d’implantation du signal intéressé. Soit
par exemple le profil suivant entre 2 signaux.
Il se compose d’une rampe de 3 mm par mètre, d’un palier et d’une pente de 4 mm par mètre. Le
profil moyen se détermine comme suit :
258.800
200 x 4 = 800
258.60
500 x –
258.100
-350 x 3 = - 1050
________________________________
1050 m 800 m - 1050 m soit – 250 = - 0,25
c’est à dire une rampe de 0,25 mm par mètre sur 1 050 mètres.
L’attention est attirée sur le fait qu’en cas de déclivités successives de sens inverse on peut avoir à
considérer plusieurs implantations possibles et donc plusieurs profils moyens pour déterminer
l’implantation la plus favorable.
6.7 Les moyens d’éviter le rattrapage d’un train par un autre de même sens
Le problème posé par le rattrapage des trains est résolu par l’espacement qui peut être réalisé :
– par le temps,
– par la distance.
Un signal est présenté au train suivant, de même sens, pendant un certain temps
réglementaire.
Ce système est peu coûteux, puisqu’il ne nécessite pas de relation entre les gares, seule
une montre est nécessaire.
La ligne est divisée en cantons limités par des postes de cantonnement qui disposent de
moyens de liaison (téléphone, appareil de block) qui les relient au gares ou postes
encadrants.
Ce système présente l’avantage d’une grande fiabilité (le train est toujours protégé).
L’espacement est assuré par la fermeture des signaux jusqu’à la reddition de voie
libre par téléphone.
Dans ce cas, la sécurité des circulations est assurée par la seule application de la
réglementation.
– simple,
– à circulation intéressée.
Une liaison électrique existe entre deux postes et agit sur les signaux de
cantonnement.
L’espacement des trains est assuré par la fermeture des signaux enclenchés et
libérés après reddition de voie libre à l’aide d’un dispositif (bouton, poussoir,
manivelle) actionné par le poste aval.
Inconvénients :
Il est possible de rendre voie libre alors que le train se trouve dans le canton
(reddition d’une voie pour une autre, ou encore reddition avant l’arrivée du
train).
On distingue :
L’espacement des trains est assuré par le maintien à la fermeture du signal dont
l’ouverture est subordonnée à la libération effective du canton.
Le block automatique
Il existe :
Avantages :
Très sûr (efficacité, rapidité et sûreté des opérations de cantonnement),
sécurité (détection de rail cassé).
Inconvénients :
Onéreux, la longueur des cantons ne peut dépasser 2800 m
(exceptionnellement 3000 m).
7. Notions de permissivité
8. Notion de débit
Le débit d’une section de ligne est le nombre maximum de mouvements pouvant circuler en
marche normale et tous signaux ouverts par unité de temps. La notion de débit maximum n’est
pas très facile à appréhender, car les différentes catégories de circulations, qui peuvent emprunter
une même section de ligne, ont chacune leur marche propre et peuvent se succéder dans un ordre
quelconque.
Le débit théorique est basé sur le calcul de la distance minimale séparant deux trains qui se
suivent sur la ligne, à vitesse constante Vo, à plat.
Si on disposait d'un block idéal cette distance pourrait se limiter à la distance d'arrêt du second
train soit :
Vo
Vo Vo
x L
V 2 - Vo 2 = 2 x
ou
Vo 2
x=-
2
L'espacement se calcule à un point donné : la distance à parcourir pour que le second train passe
au même point que le premier est
d= x + L
En l'absence de freinage le temps séparant le passage du premier train de celui du second au point
de référence est donc de
Vo 2
L
2 Vo L
t= = +
Vo 2 Vo
3600
D= trains par heure.
t
-0.3
80 -0.1
60
40
20
0
0 50 100 150 200 250 300
Vitesse de circulation (km/h)
Cependant, un moyen simple d’apprécier la capacité d’écoulement d’une section de ligne donnée
consiste à calculer l’intervalle de temps minimal qui doit séparer deux trains successifs pour que
le deuxième puisse observer, à distance de visibilité normale, chaque panneau à l’indication VL.
Cet intervalle de temps minimal, dans le BAL à 3 indications, est donné par la formule :
2C L d
t=
V
dans laquelle :
2C = la plus grande longueur (en mètres) de deux cantons successifs sur la section de ligne
considérée,
L = la longueur des trains, variable selon leur catégorie,
d = une marge comprenant la distance de visibilité du signal que l’on peut considérer comme
constante et égale à 500 m lorsque la vitesse dépasse 120 km/h, à 300 m dans les autres cas,
V = la vitesse probable (en mètres par heure) de chaque catégorie de train, compte tenu de la
charge et du profil
C Ld e
t=
V
On voit que l’intervalle de temps, séparant deux trains successifs marchant à la même vitesse, est
d’autant plus petit, et permet par conséquent un débit en circulation d’autant plus grand, que la
longueur des trains et celle des cantons est plus courte. Pratiquement, la longueur des trains varie
de 800 m à 25 m selon leur nature, mais, il existe, pour la longueur des cantons, une limite
inférieure égale à la distance d’arrêt.
3C1 L d
t=
V
dans laquelle 3C1 est la plus grande longueur de 3 cantons successifs. Elle montre qu’une
signalisation avec feu jaune clignotant systématique ne donne un débit meilleur que si la longueur
de 3 cantons successifs d’un BAL à 4 indications est inférieure à la longueur de 2 cantons
successifs d’un BAL à 3 indications (3C1 2C). Le rapprochement des formules 1 et 3 montre
également que la mise en œuvre d’un feu jaune clignotant sur les panneaux qui n’en étaient pas
pourvus, si elle permet d’accroître les vitesses sans modifier l’implantation des signaux, a par
contre l’inconvénient d’accroître la distance minimum entre les trains.
A vrai dire, les formules indiquées plus haut ne peuvent donner qu’une première estimation du
débit, suffisante seulement pour les cantons de pleine ligne à profil peu accidenté dans lesquels on
peut supposer que les trains roulent à vitesse pratiquement constante.
Lorsque les sections de ligne comportent des zones de forte accélération ou de freinage (abords
des garages où de nombreux trains s’arrêtent) et des trains de nature différente, les formules
deviennent inutilisables et la vérification de l’espacement autorisé par la signalisation de block
doit être faite sur un graphique de la marche des trains.
La méthode du graphique doit être aussi préférée pour les cantons de pleine ligne (et notamment
pour le BAPR) lorsque :
- ou bien, le profil comporte des déclivités importantes sur de grandes longueurs,
- ou bien, le débit recherché doit être élevé,
- ou encore, les engins de traction affectés à la remorque des trains de marchandises ont une
puissance massique relativement faible.
Lorsqu’il s’agit de sections de ligne parcourues par une circulation dense (en particulier les lignes
de banlieue) une analyse plus poussée est nécessaire et une méthode encore plus fine doit être
utilisée.
En principe, le block automatique lumineux ordinaire (en abrégé BAL) doit équiper toutes les
lignes ou sections de ligne dont le niveau de trafic régulier approche, en moyenne, pour le total
des deux sens de circulation, le chiffre quotidien d’une centaine de mouvements, de toutes
natures.
Le BAL peut aussi être installé sur certaines sections de lignes où ce seuil global de circulations
n’est pas atteint, mais où la répartition du trafic est très inégale et présente, pendant certaines
périodes de la journée, et par sens, des pointes de l’ordre de 6 à 8 mouvements à l’heure par
exemple.
En pleine voie, le BAL est en principe à 3 indications, c’est-à-dire qu’au passage d’une
circulation, chaque panneau présente successivement :
Certaines sections de ligne à trafic très dense, lignes de banlieue par exemple, peuvent être
néanmoins divisées en cantons plus courts que la distance d’implantation d’arrêt, moyennant la
mise en œuvre systématique du feu jaune clignotant ; le block est alors dit à 4 indications :
sémaphore, avertissement, jaune clignotant, voie libre.
Dans le block à 4 indications, la longueur minimale d’un canton est de 500 m.
Le block automatique à permissivité restreinte (en abrégé BAPR) est destiné à équiper toutes les
lignes ou sections de ligne dont le niveau de trafic, ou la densité des installations, ne justifie pas
l’installation du BAL, mais nécessite cependant leur maintien à double voie. Ces lignes sont
actuellement exploitées en cantonnement téléphonique, en blocks manuels par appareils ou blocks
automatiques de type divers, et le BAPR doit partout se substituer progressivement au système
actuel, au fur et à mesure de la modernisation des installations.
Il n’y a pas de limite supérieure à la longueur d’un canton de BAPR autre que celle imposée par
le nombre de circulations à écouler.
Montage électrique créant une incompatibilité d’ouverture simultanée des signaux antagonistes ;
cette incompatibilité est prolongée par l’enclenchement de transit.
a) sur les sections de ligne à faible trafic, la seule application de la réglementation suffit.
b) sur les sections de ligne à trafic plus important, on recourt, en plus, à un block manuel
enclenché qui assure également l’espacement.
c) sur les sections de ligne à trafic très important, on installe des enclenchements électriques. La
voie est alors dite « banalisée ».
Qu’il s’agissent d’un grand ou d’un petit établissement, les moyens à mettre en œuvre pour la
commande des installations de sécurité dépendent essentiellement :
Ces moyens de commande, quels qu’ils soient, et cela est valable aussi bien pour un simple point
en campagne que pour un poste à très grand rayon d’action, doivent être convenablement adaptés
à leur fonction ; mais, à cet égard, il ne suffit pas seulement qu’ils satisfassent aux conditions
techniques de leur utilisation, il faut aussi et surtout qu’ils répondent bien aux besoins des
utilisateurs, dont ils sont les outils de tous les jours. Plus simples et faciles seront leurs modes
d’emploi, plus sûrement et rapidement s’effectueront les différents mouvements qu’il permette, et
plus l’exécution du service y gagnera dans son ensemble.
En principe les moyens de commande à utiliser dans les installations nouvelles sont les suivants :
Dans une bifurcation de double voie sur double voie, il existe deux points dangereux :
Le point de cisaillement 0 peut se trouver parfois supprimé par la présence d’un saut de mouton
mais le point de convergence constitué par l’aiguille de talon de la bifurcation est inévitable.
1
A B
2 o
X Y
C
Z
En règle générale, une petite gare ne comprend que quelques voies de service reliées aux deux
voies principales qui la traversent. On n’y trouve pas de voie de dédoublement de voies
principales, ni d’accès en pointe mais il peut y exister une communication entre voies principales.
Un petite gare peut être origine de trains, avec ou sans garage préalable ; elle peut être occupée en
permanence ou seulement pendant certaines périodes ; le plus souvent elle n’est desservie qu’une
fois par jour, soit par un seul train d’un sens, soit par un train de chaque sens, la période de
desserte pouvant ou non coïncider avec la période d’occupation temporaire.
Le système de commande le plus pratique et qui permet le mieux de faire face aux différentes
circonstances et notamment aux variations des conditions d’occupation des petites gares consiste
à installer sur place, aux endroits les plus propices à l’exécution rapide des dessertes, les leviers
de manœuvre des aiguilles de liaison avec les voies principales, et à disposer en chacun de ces
points de manœuvre des commandes des signaux qui assurent la protection de ces aiguilles.
Une gare moyenne comprend en générale une ou deux voies de dédoublement des voies
principales, affectées à la réception des trains terminus et au départ des trains origines et servant
aussi d’évitements de circulation. Elle dispose en outre de plusieurs chantiers de marchandises
répartis de part et d’autre des voies principales et donc certains sont accessibles directement par
aiguilles en pointe ; elle peut être gare de bifurcation et comporter des embranchements
particuliers d’importance variable mais desservis par manœuvres locales.
Une gare moyenne ne comprend en général que deux zones d’appareils distinctes situées de part
et d’autre des quais et dont la signalisation, les itinéraires et les enclenchements peuvent être en
grande partie traitées indépendamment les uns des autres. Les interactions des ces zones se
limitent en effet d’une part aux distances d’implantation relatives de leurs signaux et d’autre part
aux enclenchements entre itinéraires de sens contraire lorsque les parties de voies qui les
réunissent sont banalisées.
Une gare moyenne est en principe équipée d’un poste principal de type PRG, PRS ou PRCI
installé (avec ses salles d’appareillage) dans le BV, de façon à grouper les agents assurant les
diverses fonctions attachées à la circulation des trains.
Les installations de grandes gares sont plus complexes que partout ailleurs, en raison notamment
de leur étendue, de leur implantation au confluent de plusieurs lignes, du nombre et de la diversité
de leurs chantiers. On peut cependant fixer quelques orientations générales quant aux conditions
de commande de leurs installations de sécurité, selon l’activité principale qu’elles exercent.
Dans les grandes gares voyageurs, l’équipement de principe comprend un poste principal unique
de type PRS, PRG ou PRCI, dont le rayon d’action peut déborder plus ou moins de part et d’autre
des limites mêmes de la gare, et s’étendre à d’autres établissements plus petits, ou bien encore à
des bifurcations permanentes de contresens situées à plus ou moins grande proximité.
Les gares de triage, quelle qu’en soit l’importance constituent un ensemble de « chantiers de
voies de service ».
Ces équipements tiennent compte des caractéristiques d’exploitation communes à tous les
chantiers de voies de service, et notamment de l’absence de toute circulation voyageurs. Cette
circonstance justifie les simplifications de signalisation que l’on doit s’efforcer de réaliser dans
ces chantiers.
-o-
1.3 Architecture générale d’une ligne à double voie pilotée depuis un poste gérant une
zone locale 6
2.2 La sécurité 17
2.3 La planification 17
ARCHITECTURE DE L’EURO-INTERLOCKING
Les installations de signalisation sont avant toute chose des installations de sécurité,
ce concept devant en permanence guider les actions des intervenants, à quelque
moment que ce soit du processus de réalisation.
Celui-ci comprend des étapes successives de définition, d’étude, de construction et
de mise en service, chacune devant obligatoirement faire l’objet d’une vérification
avant l’exécution de la suivante.
DEROULEMENT DE LA REALISATION
D’UNE INSTALLATION DE SIGNALISATION
Cahier Mise
des charges 1 7 en service
Etudes Vérifications
d’Exécution 3 5 techniques
4
Travaux d’installation
Cas général
Il est évident que les vérifications techniques et les essais effectués après
l’installation du système de signalisation ne pourront certifier sa sécurité, qu’à
condition que ces règles et procédures soient suivies rigoureusement tout au long du
processus de réalisation.
Les études doivent être conduites pour satisfaire les trois objectifs suivants:
2.2 La sécurité
– sécurité des circulations (voyageurs, marchandises transportées, matériel),
– sécurité du personnel (protection des travaux, opérations de maintenance, etc.).
La tenue de ces objectifs nécessite que la mise en œuvre des équipements respecte des
règles de sécurité spécifiques. Pour ce qui concerne les études de signalisation, la sécurité
impose:
– l’existence de procédures définissant clairement, qui est chargé de:
gérer et diffuser les documents généraux,
identifier et diffuser les documents d’entrée,
identifier et diffuser les documents créés.
– la constitution d’équipes structurées pour la réalisation de chaque phase d’études.
– la vérification des documents créés à chaque étape d’études, par au moins une
personne différente du concepteur et du responsable de l’équipe de conception.
– l’intégration des différentes étapes d’études dans le programme général de réalisation
du projet.
2.3 La planification
La planification des études de signalisation doit être conçue de manière à ce qu’elles
s’inscrivent dans des délais compatibles avec la date de mise en service. Elle doit intégrer
les interfaces avec les autres composantes du projet. Celles-ci peuvent constituer des
contraintes au niveau des dates de début des tâches d’études, par exemple:
– initialisation du planning d’études liée à la diffusion d’une procédure opératoire ou
d’une spécification concernant un équipement particulier cité dans une description
fonctionnelle,
– validation par le département développement de la spécification d’un équipement à
mettre en œuvre et son approbation officielle par l’autorité de contrôle.
Les délais alloués à chaque étape des études de signalisation doivent être compatibles
avec les temps nécessaires à leur bon accomplissement.
Les documents auxquels doivent se référer l’ensemble des phases d’une étude de
signalisation sont:
– les descriptions fonctionnelles,
– les règlements et instructions générales ou directives,
– les consignes générales d’exploitation ou procédures,
– les notices générales ou documents d’application
– les normes.
Ces documents sont édités par chaque réseau ferroviaire, en fonction de la législation du
pays et des spécificités du réseau.
Ces documents sont édités par chaque réseau ferroviaire, en fonction du mode
d’exploitation choisi.
Les documents issus de chaque phase d’une étude de signalisation, doivent faire
l’objet d’une classification hiérarchisée, parfaitement identifiée.
Ces folios sont regroupés en dossiers, ou bordereaux, par thème (par exemple :
Règles de paramétrage, plan de pose des installations, procédures d’essais, etc.).
Les bordereaux ainsi constitués font l’objet d’un regroupement de rang supérieur (par
exemple : Programme de Signalisation du poste de ..., Schémas d’Exécution du Poste
de....).
Ces bordereaux peuvent être eux-mêmes regroupés avec d’autres ensembles pour
former le dossier global d’une installation.
Toute diffusion externe doit être consignée dans un fichier permettant de conserver la
trace de cette opération, en précisant:
– la date de la diffusion,
– la référence des documents diffusés,
– la liste des destinataires, avec pour chacun le nombre d’exemplaires fournis.
Chaque document doit être vérifié par au moins une personne différente du
concepteur ou du responsable de l’équipe de conception. Cette personne doit avoir
reçu une formation adaptée et posséder une expérience significative dans le domaine
concerné. Une procédure interne à l’entité d’étude concernée doit préciser qui est
habilité à désigner le (ou les) vérificateur(s).
Pour être efficace, la vérification doit s’effectuer sur des ensembles cohérents et
complets de documents. Toute fragmentation de dossier est à proscrire.
Le vérificateur doit effectuer un examen critique des documents qui doivent être
confrontés en permanence aux documents de référence et aux documents d’entrée de
la phase d’étude considérée.
L’organisation de cette phase d’étude est représentée par le schéma de la Fig. 2 ci-
dessous:
Cahier
des Evolutions
Charges éventuelles
du projet
Règles
Générales
de Sécurité
Consignes
Générales
d’Exploitation
Données voies:
Règlements Plans de voies,
Profils, Appareils
Descriptions Schéma
Fonctionnelles d’Alimentation et
de Sectionnement
Etude
du Programme
de Signalisation
Vérification
des Documents
étudiés
Des corrections
Oui Non
sont-elles
nécessaires?
Edition
du Programme
de Signalisation
Les Schémas de Principes sont pris en compte pour l’élaboration des Plans Techniques.
Ils fixent les règles qui devront être rigoureusement appliquées lors de la réalisation des
Études d’Exécution.
En outre, au cours de l’élaboration des Plans Techniques, les schémas de principe sont
généralement amenés à évoluer pour tenir compte des particularités de l’installation
concernée.
Cahier
des
Charges
Règles
Générales
de Sécurité
Consignes
Générales
d’Exploitation
Spécifications
Règlements Matériels
et Logiciels
Spécifications
Descriptions
Fonctionnelles Outils de
Paramétrage
Programme Directives
de d’Etudes
Signalisation
Plans
Techniques
Etude
des Schémas
de Principes
Vérification
des Documents
étudiés
Edition
des Schémas
de Principes
Ils ne font pas partie des Schémas de Principes visés dans ce document car les
installations auxquelles ils se rapportent ne sont pas des installations de
sécurité.
Les Plans Techniques sont pris en compte pour l’élaboration des Schémas d’Exécution et
des Cahiers d’Essais, en association étroite avec les Schémas de Principes. Ils servent
également de support à l’établissement de la Consigne d’Exploitation de l’installation,
certaines de leurs pièces étant directement intégrées à celle-ci.
Cahier
des
Charges
Règles
Générales
de Sécurité
Consignes
Générales
d’Exploitation
Données voies:
Règlements Plans de voies,
Profils, Appareils
Schéma
Descriptions
Fonctionnelles
d’Alimentation et
de Sectionnement
Programme Programme
de des Moyens de
Signalisation Communications
Schémas
de Principes
Etude
des Plans
Techniques
Vérification
des Documents
étudiés
Des corrections
Oui Non
sont-elles
nécessaires?
Edition
des Plans
Techniques
Les Plans Techniques sont présentés sous forme de diagrammes, de tableaux et, dans
certains cas particuliers, de réseaux de Pétri. Ils comprennent les familles de documents
suivantes:
Les documents d’exécution sont constitués de plans et de dessins, réalisés à une échelle
facilement interprétable par les intervenants, de schémas, représentant les liaisons entre
les différents composants de l’installation et de tables de paramètres
les plans, dessins et schémas sont complétés par les indications suivantes:
– dimensions et cotes d’implantation de certains équipements,
– identification des équipements (nom du poste ou du centre, fonction d’un
appareillage, etc.),
– position dans l’espace (Pk d’un équipement à la voie, adresse d’un appareil, etc.),
– identification des liaisons (nom, type et capacité des câbles, “ pairage ” d’un circuit,
etc.),
– identification des extrémités des liaisons (nom des bornes, type de raccordement
imposé, etc.).
Les concepteurs doivent toujours être conscients que les documents d’exécution seront
utilisés lors d’interventions de maintenance corrective, celles-ci s’effectuant parfois dans
des conditions particulièrement difficiles (intempéries, obscurité, etc.). Le plus grand soin
doit donc être apporté à la réalisation des Études d’Exécution.
Schémas Plans
de Principes Techniques
Spécifications
Outils de
Vérification des Documents Paramétrage
étudiés
Spécification
Alimentation
secteur
Edition des
Montage Plans, dessins
et schémas
Essais
Paramétrages
Vérification
des
Paramétrages
Edition des
PROMs
10.4.2.9 Informatique
Dans ce bordereau sont insérés les documents représentant:
– le diagramme des liaisons entre les différents modules,
– l’affectation des connecteurs entrées et sorties,
– les entrées des informations,
– les dossiers de configuration des sous-systèmes,
– les fiches de configuration des cartes.
10.4.2.12 Alimentation
Ce bordereau regroupe les documents suivants:
– dossier de configuration et de câblage du tableau de livraison et de
distribution du courant alternatif,
– dossier de configuration et de câblage de l’atelier de conversion
d’énergie,
– schéma de distribution des alimentations.
La saisie des informations est effectuée par du personnel ayant reçu une
formation spécifique, en utilisant les documents d’entrée suivants:
– règles de Paramétrage,
– plans Techniques,
– schémas de Principes (dont les règles de paramétrage font partie),
– études d’Exécution:
– répertoires servant au paramétrage,
– schémas d’exécution.
Cette étape est toujours réalisée. Elle consiste à décomposer en étapes parfaitement défi-
nies les essais des conditions d’Enclenchement et d’ATC. Les changements d’état des
installations à la voie sont généralement simulés pour s’affranchir des contraintes
extérieures.
Il est réalisé uniquement lorsqu’il est nécessaire de vérifier les situations créées par
plusieurs trains, de caractéristiques différentes, circulant simultanément dans la zone
d’action de l’installation.
Spécifications
Matériels
Schémas
et Logiciels d’Exécution
Spécifications
Outils de
Paramétrage
Spécifications
Systèmes
d’Aide à la
Maintenance
Etude du Simulateur
d’Essais
Non Non
Edition des
Edition des
Tableaux et du
Procédures
Simulateur
Les Tableaux de tests sont réalisés en utilisant les Plans Techniques et les
Études d’Exécution pour l’identification des équipements, des fonctions et des
borniers.
ORGANISATION DE L’ETABLISSEMENT
DU CAHIER D’ESSAIS DYNAMIQUES
Spécifications
Matériels Plans
et Logiciels Techniques
Spécifications
Systèmes Schémas
d’Aide à la d’Exécution
Maintenance
Cahier
d’Essais
statiques
Etablissement
du Cahier d’Essais
dynamiques
Vérification des
documents
Edition des
documents
La circulation des trains d’essais peut être représentée par des graphes faisant apparaître
les jalons d’observation des résultats.
2. LA SIGNALISATION D'ARRET 6
2.1 Le carré - C 6
2.4 Le sémaphore – S 12
2.6 Le disque – D 15
2. LA SIGNALISATION D'ARRET
Pour assurer la protection dans les établissements, pour le cantonnement....,il peut
être nécessaire d'arrêter, voire de retenir les circulations. A cet effet, les signaux
d'arrêt suivants sont utilisés:
– carré ou carré violet,
– guidon d'arrêt,
– sémaphore,
– feu rouge clignotant (signal assimilé à un signal d'arrêt),
– disque,
– signal d'arrêt à main.
2.1 Le carré - C
Le carré fermé présente deux feux rouges sur une ligne verticale ou horizontale. Il
commande au mécanicien l'arrêt avant le signal. Utilisé sur les voies principales, sa
fonction essentielle est d'assurer la protection des circulations dans les zones comportant
des appareils de voie.
Les voies principales comprennent:
entre les gares, les voies affectées à la circulation des trains,
dans les gares, les voies affectées à la circulation habituelle des trains, en
particulier celles affectées à la réception ou au départ des trains transportant
des voyageurs.
Le carré peut également être utilisé dans d'autres fonctions telles que la protection des
stationnements dans les gares, la protection d'obstacles (passages à niveau, chutes de
rocher, ... ).
Le carré peut être implanté juste devant le point à protéger (quelques mètres).
(1) Point où la largeur d'entrevoie mesurée entre les bords extérieurs des deux files de
rails les plus voisins atteint 2 mètres (point de dégagement du gabarit).
Par contre, lorsque le carré peut présenter à l'ouverture une indication de limitation de
vitesse pour le franchissement d'un aiguillage en pointe, il convient que la distance
séparant le signal de l'aiguillage ne soit pas trop grande afin de diminuer les risques
d'oubli de cette limitation par le mécanicien sur la branche déviée. Dans ce cas, le carré
ne doit pas être installé à plus de:
– 400 mètres de cet aiguillage s'il est franchi en déviation à une vitesse
< 60 km/h,
– 600 mètres de cet aiguillage s'il est franchi en déviation à une vitesse
> 60 km/h.
Dans ce dernier cas des panneaux de type bas sont généralement utilisés.
Le carré violet est habituellement implanté le plus près possible du garage franc ou de la
pointe de l'aiguillage qu'il protège.
2.4 Le sémaphore – S
Le sémaphore fermé présente un feu rouge. Il commande au mécanicien l'arrêt avant le
signal. Il est affecté essentiellement à la fonction d'espacement des circulations sur les
lignes à double voie et d'espacement et de protection du nez à nez sur certaines lignes à
voie unique.
Dans les gares, il doit en principe exister un sémaphore au voisinage de chacun des points
normaux de départ des trains.
Dans les gares ne comportant pas de carrés de sortie, le sémaphore est implanté à l'aval
du quai ou du dernier appareil.
Dans les gares équipées de carrés de sortie, le sémaphore est, en règle générale, installé
sur les panneaux portant ces carrés.
dans ce cas, certains signaux sont implantés à droite de la voie à laquelle ils s'adressent.
Ces signaux portent alors une flèche oblique blanche, non éclairée la nuit, orientée vers
la voie intéressée. Cette particularité est rappelée à l'entrée de la voie intéressée par un
repère du type bas, non éclairé la nuit mais réflectorisé, présentant, en noir sur fond
blanc, une flèche verticale complétée à droite par un ovale figurant l'écran d'un panneau.
En BAL le feu rouge clignotant est implanté dans les mêmes conditions que le sémaphore
qu'il remplace.
Dans les autres cas, le feu rouge clignotant est installé sur le panneau d'annonce.
Exemples d'implantation
2.6 Le disque – D
Le disque fermé présente un feu rouge et un feu jaune sur une ligne horizontale. Il
commande l'arrêt différé après marche à vue. il n'est généralement utilisé que sur les
lignes à block manuel pour la protection: - des petites gares, - des établissements de
pleine ligne desservis au passage.
Le disque, signal en voie de disparition sur les lignes à double voie, n'est pas annoncé par
un signal amont.
La protection par disque, mal adaptée aux vitesses élevées, ne doit pas être habituellement
utilisée sur les lignes où la vitesse excède 140 km/h.
Exemples d'implantation:
1. Protection d'un train arrêté dans une petite gare en double voie.
3. Protection d'un établissement de pleine ligne sur une ligne à voie unique.
Le signal d'arrêt à main commande l'arrêt. il peut être utilisé pour repérer un point qu'un
mécanicien ne doit pas dépasser lorsqu'il circule en marche à vue ou en marche en
manœuvre (interception de voie, obstacle inopiné, ... ).
En voie unique le signal d'arrêt à main, placé au point habituel d'arrêt du train en gare,
peut être annoncé par un avertissement.
Le signal d'arrêt à main est normalement présenté à gauche de la voie ou dans la voie à
laquelle il s'adresse.
En outre, l'accès à une voie principale à quai courte ou partiellement occupée peut
être annoncé par une bande lumineuse jaune horizontale en complément de
l'avertissement.
3.1 L'avertissement – A ou
L'avertissement fermé présente un feu jaune. Il commande au mécanicien d’être en
mesure de s’arrêter avant le ou les signaux d’arrêt (ou assimilés) annoncés.
Lorsque la distance est inférieure à 500m l’avertissement est remplacé par un feu rouge
clignotant.
La distance séparant le feu jaune clignotant du signal à annoncer doit être au moins égale
à la distance d’arrêt.
Le mécanicien qui a rencontré un feu vert clignotant peut, si le panneau suivant présente
un feu vert fixe, reprendre sa vitesse normale que lorsque le dernier véhicule de son train
a franchi ce panneau.
Le feu vert clignotant est équivalent au feu vert fixe pour les trains dont la vitesse-limite
ne dépasse pas 160 km/h.
(1) Cette distance doit être suffisante pour que le mécanicien puisse ramener la vitesse de
son train de la vitesse-limite (200 ou 220km/h) à 160km/h ; elle correspond
habituellement i la distance d'arrêt à 160 km/h
La bande jaune est groupée avec le panneau portant le carré donnant accès à la voie
courte ou raccourcie.
Pour une même section de ligne, la plus élevée des « vitesses-limites» est
appelée vitesse-plafond.
Le point de transition peut aussi être situé en pleine voie; il est alors repéré par
une pancarte portant l'inscription «Km ...», non éclairée la nuit.
De plus, lorsque la vitesse doit décroître, le point de transition est annoncé par
un signal à distance:
– quand la vitesse-limite des trains est effectivement autorisée à plus de
140 km/h,
– quelle que soit la vitesse en amont de ce point, quand celui-ci est repéré
par une pancarte «Km ... ».
Le mécanicien ne doit reprendre sa vitesse normale, si rien ne s’y oppose, que lorsque le
dernier véhicule de son train a franchi la partie de voie à vitesse limitée.
Dans certains cas d'itinéraires convergents donnant accès à une zone à franchir à vitesse
limitée, il peut être nécessaire d'installer un TIV à distance:
– soit, de préférence, sur chacune des branches,
– soit sur une seule branche, doublé d'un autre «TIV à distance répétiteur»
(généralement non équipé pour la répétition sur les engins moteurs) au point de
convergence des itinéraires.
Quand le point où la zone à franchir à vitesse limitée est facilement repérable, il n'est pas
nécessaire d'installer de pancartes «Z» et « R ».
Exemple d'un aiguillage pris en pointe ou en talon dans une bifurcation isolée.
Les signaux mis en œuvre sont différents selon que la vitesse autorisée sur les branches
déviées des aiguillages est égale à 30 km/h, 60 km/h ou supérieure à 60 km/h.
La signalisation comporte:
– un ralentissement 30 (R), présentant deux feux jaunes sur
une ligne horizontale, à distance de ralentissement de la
pointe du premier aiguillage pris en pointe,
Le mécanicien ne doit reprendre sa vitesse normale, si rien ne s’y oppose, que lorsque le
dernier véhicule de son train a franchi l’aiguillage (ou le dernier aiguillage dans le cas
d’aiguillages successifs).
La signalisation comporte:
– un TIV à distance mobile (1), dit en losange,
implanté à distance de ralentissement du premier
aiguillage pris en pointe,
1) sur le lignes où la vitesse est supérieure à 120 km/h, le TIV à distance est complété
par deux voyants blancs clignotant alternativement placés l’un au-dessus, l’autre au-
dessous du tableau
Le TIV à distance fermé présente des chiffres noirs sur fond blanc.
Le TIV de rappel fermé présente des chiffres blancs sur fond noir.
Ces tableaux peuvent être lumineux ou mécaniques; lorsqu'ils sont ouverts, ils présentent
une bande verticale blanche continue.
Le TIV à distance fermé, ainsi que le TIV de rappel fermé commande au mécanicien de
ne pas dépasser la vitesse indiquée par ce tableau, en kilomètres à l'heure, au
franchissement de l'aiguillage (ou des aiguillages) correspondant(s).
Le mécanicien ne doit reprendre sa vitesse normale, si rien ne s’y oppose, que lorsque le
dernier véhicule de son train a franchi l’aiguillage (ou le dernier aiguillage dans le cas
d’aiguillages successifs).
Lorsqu'un panneau est situé entre le TIV à distance et la TIV de rappel, il n'est pas
installé de TIV répétiteur au droit de ce panneau. Toutefois, le TIV à distance est toujours
fermé quand le panneau intermédiaire donne une indication d'arrêt.
Nota : Lors de la création du TIV à distance mobile lumineux en 1982, les voyants blancs
clignotant alternativement avaient été maintenus par homogénéité au TIV à
distance mobile mécanique. L'expérience ayant montré, du fait de la grande
luminosité de ce signal moderne, que ces voyants n'apportaient aucune
amélioration sensible à la visibilité du TIV; en conséquence en 1987, ils ne sont
plus installés.
Lorsque des itinéraires convergents donnent accès à une partie de voie comprise entre le
TIV à distance et le TIV de rappel, il est nécessaire d'installer un TIV à distance sur
chaque itinéraire.
Toutefois, dans certains cas d'impossibilité d'implantation, l'un des TIV à distance peut
être reporté au point de convergence (TIV répétiteur).
Sur les lignes à vitesse-plafond supérieure à 160 km/h, les signaux de limitation de vitesse
sont préannoncés:
– par le feu vert clignotant pour la signalisation par feu,
Le tableau «P» fixe au mobile, de forme carrée, éclairé la nuit, présente la lettre P en noir
sur fond blanc.
Le tableau «P» mobile peut, comme les TIV, être lumineux ou mécanique; lorsqu'il est
ouvert, il présente une bande verticale blanche discontinue.
Sans signification pour les trains dont la vitesse-limite ne dépasse pas 160 km/h, le
tableau «P» fixe, ou fermé lorsqu'il est mobile, commande au mécanicien d'un train à
vitesse-limite plus élevée de réduire sa vitesse, s'il y a lieu, de manière à ne pas franchir à
plus de 160 km/h le TIV à distance préannoncé correspondant.
L'implantation des signaux de chantier doit notamment être mise en œuvre en respectant
les principes suivants :
– la signalisation doit être la plus claire possible,
– les pertes de temps occasionnées par la limitation de vitesse doivent, si
possible, être minimales.
Nota : la distance entre le TIV de chantier d'annonce et le TIV de chantier d'exécution (distance
de ralentissement de chantier est égale à la distance de ralentissement visée au § 3.1,
majorée de 100 m pour tenir compte du caractère temporaire de cette signalisation).
En outre, sur les sections de lignes parcourues à V > 160 km/h, certains travaux
d'entretien des voies ne peuvent être entrepris qu'avec l'assurance de la limitation de la
vitesse à 160 km/h.
A cet effet, les agents de l'équipement disposent, à chaque panneau, d'un commutateur
«160» qui commande la présentation du feu vert clignotant sur le panneau concerné et le
panneau qui le précède.
Dans le cas où le chantier s'étend sur plusieurs cantons, il y a lieu de manœuvrer les
commutateurs «160» des panneaux d'entrée de tous les cantons intéressés par le chantier.
Le TIDD est constitué par un tableau lumineux qui peut présenter, en blanc sur fond noir:
Le TIDD est éteint lorsque le carré de la bifurcation ou un carré intermédiaire est fermé,
ou lorsqu'un train se trouve entre le TIDD et la bifurcation.
Dans certaines gares importantes, il peut être fait usage de « tableau lumineux
de direction » donnant en clair ou en abrégé des indications de direction.
En outre, des pancartes portant la désignation de voie ou le nom d'une gare caractérisant
la section de ligne considérée peuvent être implantées à l'aval des points d'accès à ces
voies.
Par ailleurs, certains signaux carrés sont munis d'une plaque, non éclairée la nuit,
présentant, en noir sur fond blanc, la silhouette d'un combiné, téléphonique accompagnée
des lettres « DD » (demande départ); le mécanicien en attente de départ doit, une minute
avant l'heure de départ ou s'il constate l'ouverture du signal carré correspondant, solliciter
par téléphone l'autorisation de départ.
Lorsque le tableau est mobile, il est en principe groupé avec le signal carré précédant
l'aiguillage en pointe; s'il s'agit d'un tableau fixe, il est habituellement implanté au-delà de
cet aiguillage.
La présentation d'un numéro sur le TIP indique au mécanicien se trouvant sur la voie
portant le même numéro et ayant un mouvement à exécuter en direction du signal de
groupe que rien ne s'oppose à ce qu'il franchisse le chevron en vue de l'exécution du
mouvement.
Lorsque le signal carré de groupe est ouvert:
la présentation d'un numéro sur le TIP
indique au mécanicien se trouvant sur
la voie correspondante que
l'ouverture du signal le concerne,
la présentation conjointe d'un numéro
sur le TIP et du signal lumineux de
départ, lorsque ce dernier est installé,
constitue l'autorisation de départ pour
le mécanicien du train se trouvant sur
la voie correspondante.
Les signaux acoustiques faits au moyen du sifflet ou de la trompe sont utilisés, en plus
des signaux à main, dans le cas où l'agent faisant les signaux estime nécessaire d'appeler
l'attention du mécanicien.
– des signaux lumineux de manœuvre
Le signal lumineux de manoeuvre est installé dans certains établissements pour faciliter
les manœuvres comportant l'exécution de mouvements de tiroir sur voie principale
(garage d'un train par refoulement, par exemple) ou sur voie de service.
Constitué par l'association de trois unités lumineuses à feu blanc, normalement éteintes, le
SLM permet de donner au mécanicien les ordres de manœuvre suivants:
« Tirez », par l'allumage alterné de deux feux blancs sur une ligne verticale,
« Refoulez», par l'allumage alterné de deux feux blancs sur une ligne horizontale,
« Arrêtez», par l'extinction complète des feux présentés,
« Fin d'emploi du signal», par l'allumage fixe des trois feux blancs pendant
15 secondes.
Ces signaux concernent les mécaniciens des engins moteurs électriques, y compris
ceux des machines de double traction et de pousse, ainsi que les accompagnateurs
d'un wagon-pantographe dont le pantographe est levé, lorsque ces signaux
commandent la manoeuvre des pantographes.
Le signal «Fin de caténaire» (bande horizontale blanche sur fond violet), non éclairé
la nuit et généralement présenté au-dessus de la voie intéressée, sensiblement au
niveau de la caténaire, repère le point à ne pas dépasser avec un pantographe levé (fin
de la ligne de contact).
Ces signaux peuvent être fixes ou mobiles, lumineux ou mécaniques. Lorsqu'ils sont
mobiles, les signaux «Baissez panto» présentent, à l'ouverture, une bande blanche
verticale continue.
Ils commandent au mécanicien de baisser le (ou les) pantographe(s), après avoir ouvert le
disjoncteur d'alimentation de l'engin moteur, pour le franchissement d'une section
signalisée.
Cette signalisation repère, par exemple, une section de séparation entre des caténaires
alimentées par des courants de nature différente ou de tension inégale (ex: 25 000 V –
50 Hz - 1 500 V continu) ou encore une section de caténaire avariée.
Dans le cas d'implantation à l'improviste, le signal à distance doit être précédé, à 200 m
au moins, du repère d'approche.
Ces signaux peuvent être fixes ou mobiles, lumineux ou mécaniques. Lorsqu'ils sont
mobiles, les signaux «Coupez courant » présentent, à l'ouverture, une bande blanche
verticale continue.
Dans le cas d'implantation à l'improviste, le signal à distance doit être précédé, à 200 m
au moins, du repère d'approche.
Dans ce cas, les signaux sont généralement combinés, c'est-à-dire que leurs feux ne
présentent que l'indication ou les indications les plus impératives dans l'ordre de
hiérarchisation défini ci-après :
8.1 Principe
La sécurité reposant essentiellement sur l'observation des signaux, il importe que :
– toute indication présentée par un signal, quel qu'il soit, sollicite par elle-même
l'attention du mécanicien,
– l'environnement ne puisse pas être une cause de gène, de distraction ou de confusion
pour le mécanicien, tant de jour que de nuit,
– la qualité de la visibilité soit maintenue en permanence.
Lorsque les distances ci-dessus ne peuvent être obtenues, le signal est considéré comme
ayant une visibilité « réduite» et son approche doit alors être repérée.
Certaines lignes désignées au livret de la marche des trains (LMTr) ne sont pas équipées
pour la répétition (habituellement les lignes dont la vitesse-plafond est très faible).
La répétition des signaux par crocodile a pour objet de déclencher, dans le poste de
conduite, par des informations transmises depuis la voie :
une indication sonore continue de «signal fermé», lorsque le signal est franchi « fermé »,
une indication sonore brève de « signal ouvert », de tonalité différente, lorsque le signal
est franchi « ouvert».
Les informations reçues sont enregistrées de façon distincte sur la bande graphique de
l'indicateur-enregistreur de la vitesse et de la position des signaux dans la cabine de
conduite.
La répétition des signaux par crocodile fonctionne par contact de la brosse de l'engin
moteur (ou du véhicule qui comporte le poste de conduite dans le cas des rames
réversibles ou des remorques à cabine de conduite des autorails, automotrices et éléments
automoteurs) avec le crocodile du signal installé au milieu de la voie.
En outre, lorsque l'un des signaux cités ci-dessus est porté par un panneau pouvant
présenter :
– le carré ou le carré violet,
– le sémaphore,
– le feu rouge clignotant,
– le feu banc ou le feu blanc clignotant,
le crocodile déclenche l'indication signal fermé lorsque le panneau présente l'une de ces
informations.
Toutefois, certains panneaux, bien que ne comportant pas de signaux à distance, sont par
mesure d'homogénéité équipés de la répétition par crocodile (sémaphore de BAPR, carré
de cantonnement intermédiaire d'IPCS).
Cependant, ne sont notamment pas équipés de crocodile les signaux situés sur des voies
parcourues à une vitesse inférieure ou égale à 40 km/h.
Les rappels de ralentissement 30 et 60 et les TIV de rappel, qui ne sont pas des signaux à
distance, ne sont pas répétés; il en résulte qu'un panneau muni d'un crocodile et ne
présentant que l'indication de rappel fermé est répété comme un signal ouvert.
Pour assurer son rôle le KVB tient compte à la fois de données « bord » caractérisant le
train et de données « sol » caractérisant la voie et la signalisation.
Si la situation est considérée comme dangereuse, à savoir que la vitesse réelle du train
devient supérieure à celle autorisée par le calculateur embarqué, celui-ci commande le
freinage d’urgence (FU) ; toutefois, le système permet d’alerter le mécanicien, avant le
déclenchement du FU, qu’il approche la vitesse limite autorisée en ce point du parcours.
Le système comporte :
– un équipement embarqué sur chaque engin moteur, composé d’une unité de
traitement et d’évaluation (calculateur) reliée aux interfaces mécanicien/système
situées en cabine de conduite, à l’antenne du mobile, aux organes de conduite et au
système de freinage ; ces interfaces sont le panneau de visualisation et le panneau de
données,
– une transmission « voie-machine », composée d’une antenne placée sous le mobile et
qui, dès la mise en service de la cabine de conduite, émet en permanence un signal de
balayage de 27 MHz,
– des installations au sol composées de points d’information constitués de balises
munies éventuellement de bouchons de codage reliées le cas échéant à la signalisation
latérale (feux, contacts de relais) par l’intermédiaire de codeurs.
Les carrés à munir de signaux détonants sont les carrés installés sur les voies principales
parcourues à une vitesse supérieure à 40 km/h, ainsi que ceux qui assurent la protection
de ces voies,
Par exception à cette règle, les carrés suivants ne sont pas appuyés de signaux
détonants :
– carrés de protection de gare petite ou moyenne sans aiguillage en pointe,
– carrés servant uniquement à la surveillance des trains en marche,
– carrés servant uniquement à la protection des PN à SA.L,
– carrés de protection de secteur privé de tension,…
Dans certains cas, les signaux amovibles (jalon d'arrêt,…) sont appuyés par des pétards
isolés.
La coupure du circuit de l'électro-aimant maintenant les marteaux est obtenue lorsque les
conditions suivantes sont réunies :
– carré présenté,
– présence d'une circulation dans la zone amont du signal,
– franchissement du panneau par la circulation (attaque de la pédale implantée au droit
du signal).
De même, en présence d'un panneau éteint, le mécanicien doit déterminer le signal le plus
impératif susceptible d'être présenté par ce panneau.
A cet effet, les panneaux sont munis, outre la plaque de repérage, d'une plaque
d'identification, non éclairée la nuit et éventuellement d'un oeilleton constitué par un feu
auxiliaire blanc bleuté.
s'il s'agit d'un signal carré (signal non franchissable sans procédure spéciale),
s'il s'agit d'un sémaphore (ou d'un feu rouge clignotant) commandant l'entrée d'un
canton de BAL franchissable à l'initiative du mécanicien
(1) Cette plaque d'identification est complétée par une plaque de cantonnement
(2) Cette plaque d'identification est complétée par une plaque de cantonnement
A cet effet, le signal est muni d'un téléphone complété éventuellement soit, par :
En outre, les tableaux sont immobilisés en position d'ouverture (ou démontés, ou bien
masqués sans croix de Saint-André).
Les signaux ne sont pas éclairés et leurs répétitions éventuelles (crocodiles, balises ou
détonateurs) ne sont pas en service.
Pour les 20 pays européens désignés ci-après, les dessins présentés donnent les
« grands principes » de la signalisation latérale mise en oeuvre sur ces réseaux :
1. Allemagne
2. Allemagne (ex RDA)
3. Autriche
4. Belgique
5. Danemark
6. Espagne
7. Finlande
8. Grande Bretagne
9. Hongrie
10. République d'Irlande
11. Italie
12. Luxembourg
13. Norvège
14. OSJD (Europe Centrale)
15. Pays-Bas
16. Portugal
17. Russie (ex URSS)
18. Suède
19. Suisse
20. République tchèque
ALLEMAGNE
Allemagne (RDA)
AUTRICHE
BELGIQUE
DANEMARK
ESPAGNE
FINLANDE
GRANDE BRETAGNE
HONGRIE
REPUBLIQUE D’IRLANDE
ITALIE
LUXEMBOURG
NORVEGE
PAYS-BAS
PORTUGAL
SUEDE
SUISSE
REPUBLIQUE TCHEQUE
1. GENERALITES 5
1.1 Les lignes à grande vitesse équipées de signalisation de cabine en 2000 & 2020 5
3. CANTONNEMENT 22
3.1 Caractéristiques des cantons 22
8. TRANSMISSION CONTINUE 49
8.1 Informations à transmettre au train 49
8.1.1 Pour l’affichage en cabine 50
8.1.2 Pour le calcul du contrôle de vitesse 50
9. TRANSMISSIONS PONCTUELLES 58
9.1 Informations à transmettre au train 58
9.1.1 Armement. 58
9.1.2 Divers. 58
9.1.3 Contrôle de vitesse ponctuel. 58
9.1.4 Radio. 58
9.1.5 Signalisation de traction électrique 58
1. Généralités
-
Installation de repères le long de la voie
Repère F
La longueur minimale d'un canton est, en général, de 1500 m en palier. Elle correspond à
la distance suffisante pour permettre le respect, au plus tard à la fin du canton, d'une
information restrictive transmise par la TVM au début de celui-ci.
A chaque indication est associé un contrôle continu de vitesse qui provoque le freinage
automatique du train si la vitesse est supérieure à celle prévue par le calculateur
embarqué. Toutefois, le freinage automatique peut être interrompu par le mécanicien dès
que la vitesse du train est redevenue inférieure au seuil fixé.
Par ailleurs, d'autres informations particulières délivrées par des émetteurs ponctuels
d'information servent à la commande d'automatismes à bord (Armement - TVM,
Désarmement - TVM, ...), ou sont destinées à appuyer une indication donnée par la
signalisation (Arrêt absolu à un repère Nf fermé, Contrôle ponctuel de vitesse, ...).
Les postes de conduite des rames TGV sont équipés d'une signalisation de cabine donnant
en permanence au conducteur, pendant le parcours sur LGV, les informations nécessaires
à la conduite du train.
On distingue :
Les caractéristiques de freinage des rames TGV sont définies "en palier". La longueur du
canton de base, ainsi que celle des tampons sont également définies "en palier". En
réalité, la ligne est constituée d'une succession de tronçons de longueur et profil variés. Le
découpage de la ligne en cantons, comme la détermination des distances de protection,
nécessitent donc une "mise à plat" de celle-ci.
3. Cantonnement
3.1 Caractéristiques des cantons
La longueur des cantons est généralement de 1500 mètres fictifs au minimum. Elle
permet toutes les transitions de vitesses prévues par la séquence de base en freinage de
service. Toutefois, les taux de vitesses mis en oeuvre dans les zones à vitesse limite V220
ou V200 autorisent un découpage à 1250 m.
L'optimisation du débit, pour chaque voie et dans le sens normal de circulation, s'obtient
par un découpage de la ligne en cantons de longueur approchant le plus possible celle du
canton minimum. La longueur réelle de chaque canton, dont dépend en fait le débit réel
de la ligne, découle ensuite naturellement de sa longueur fictive et du profil
correspondant. Le débit commercial, obtenu dans ces conditions, autorise un espacement
de 3 minutes entre deux circulations (en sens normal).
A l'entrée de chaque canton est implanté un repère, constitué par une cocarde fixe
réflectorisée de forme carrée présentant, sur fond bleu, un triangle jaune dont la pointe est
dirigée vers la voie à laquelle le repère s'adresse. Le repère matérialise la limite entre
deux cantons successifs et n'est significatif que lorsqu'il est abordé avec une indication
000 ou RRR affichée en cabine. Chaque repère est muni d'une plaque de repérage portant
son numéro en noir sur fond blanc, et d'une plaque d'identification réflectorisée F ou Nf
(blanc sur noir) suivant les conditions particulières de son franchissement. Certains
repères F comportent une Bande lumineuse Jaune pour réception d'un train sur une voie
de gare partiellement occupée.
Les repères Nf comportent un feu blanc. Tous les repères Nf origine d'itinéraire peuvent
être utilisés comme origine de refoulements et sont de ce fait systématiquement munis
d'une plaque de repérage arrière.
Le repère Nf (repère non franchissable) est l'équivalent du carré (arrêt absolu) des lignes
classiques. Pour limiter au maximum les demandes d'autorisation de franchissement lors
des évolutions d'engins de maintenance, notamment dans les intervalles, l'emploi des
repères Nf est limité aux seules fonctions :
– origine d'itinéraire avec ou sans appareil(s) de voie,
– limiteur de SAS de manoeuvre,
– arrêt DBC (train alarmé "boîte chaude").
De plus, leur franchissement peut être autorisé par l'utilisation du feu blanc (feu de
franchissement) dont l'allumage est automatique ou commandé.
En conséquence, pour chaque CdV, il est établi une équation booléenne qui réunit toutes
les conditions nécessaires à l'effacement de l'information RRR.
300
Courbe de contrôle de vitesse
270
230
170
Point d'exécution
Point protégé
0
300 300 300 270 230 170 000 300
1ère
Indication
d'Appel Champ d'arrêt Tampon
(1) vis à vis du point protégé Zone d'action du contrôle de vitesse (1)
information clignotante
information Rouge
Vitesse garantie
Point d'arret Tampon* Commande au terme
Point protégé du tampon
Affichage
Bord 300 300 270 230 170 90 000 Arret avec
Vitesse de 300V 300V 270 230 170 80 0 Rouge
tampon réduit 00
Consigne
Affichage
300 300 300 270 230 170 000
Bord
Vitesse de
Arret avec
tampon normal
00
Consigne 300V 300V 300V 270 230 170 0 Rouge
information Rouge
A l'examen, les deux lignes ci-dessus donnent à penser que la formation d'un itinéraire
alors que le canton N est occupé, mais avec sa première zone libre, se traduit par un
changement restrictif des informations émises dans les cantons N - 1 et N - 2, avec
freinage d'urgence intempestif pour une circulation dont le conducteur respecte
rigoureusement les consignes affichées. Pour éviter cette anomalie le cantonnement dans
les postes devra être rendu compatible avec les séquences à tampon réduit.
Les taux ...E, sont utilisés en principe pour prescrire les limitations de vitesse applicables
sur 5 km au plus. Toutefois, dans les transitions successives de vitesse de ligne, on évite
les alternances d'affichage ...V, ...E, ...V.
Tampon
Vitesse garantie
Tampon* Commande au terme
Point protégé du tampon
Affichage
Bord 300 300 300 270 230 170 60 60
Vitesse de
300V 300V 300V 270 230 170 60 60E
ralentissement 70
Consigne
* : longueur en palier
information clignotante
Tampon
Vitesse garantie
Tampon* Commande au terme
Point protégé du tampon
Affichage
Bord 300 300 300 270 230 170 80 80
Vitesse de
ralentissement 90
300V 300V 300V 270 230 170 80 80E
Consigne
* : longueur en palier
information clignotante
Tampon
Vitesse garantie
Tampon* Commande au terme
Point protégé du tampon
Affichage
Bord 300 300 300 270 230 170 130 130
ralentissement 140
300V 300V 300V 270 230 170 130 130E
* : longueur en palier
information clignotante
Tampon
Vitesse garantie
Tampon* Commande au terme
Point protégé du tampon
Affichage
Bord 300 300 300 300 270 230 170 170
Vitesse de
ralentissement 180
300V 300V 300V 300V 270 230 170 170E
Consigne
* : longueur en palier
information clignotante
Tampon
Vitesse garantie
Tampon* Commande au terme
Point protégé du tampon
Affichage
Bord 300 300 300 270 230 230
Vitesse de
ralentissement 240
300V 300V 300V 270 230 230E
Consigne
* : longueur en palier
information clignotante
Tampon
Vitesse garantie
Tampon* Commande au terme
Point protégé du tampon
Affichage
Bord 300 300 300 270 270
Vitesse de
ralentissement 290
300V 300V 300V 270 270
Consigne
* : longueur en palier
information clignotante
Les fortes pentes nécessitent également une restriction de vitesse. Le critère de sélection
est la pente moyenne exprimée en mm/m (Pm) calculée sur 4500 m. Les taux de vitesse
appliqués aux limitations correspondantes sont modulés en fonction des performances de
freinage des circulations concernées.
Cette limitation est commandée, sans tampon ni maintien aval, tout au long de la partie de
voie concernée.
Tampon (1)
Visualisation bord 300 300 270 230 170 000 90 90 90 (2) (2)
Vitesse de consigne 300V 300V 270 230 170 0 Rouge 90E 90E 90E
300 300 300 300 270 230 170 90 000 000 000
300V 300V 300V 300V 270 230 170 90 0 0 0 Rouge
La limitation de vitesse qui en résulte est commandée pour la voie concernée, dans les
deux sens, avec tampon et sans maintien en aval :
– dans tout l'intervalle,
– dans l'étendue de la zone d'action des postes d'extrémité.
La limitation de vitesse qui en résulte est commandée pour les deux voies, dans les deux
sens, sans tampon et sans maintien en aval :
– dans tout l'intervalle,
– dans l'étendue de la zone d'action des postes d'extrémité.
Le fonctionnement des seules BSP d'annonce installées sur une partie de voie munie de
TVM est contrôlé ; leur défaillance provoque la mise en place d'une limitation de vitesse
à 170 km/h dans la zone concernée (sans tampon) destinée à permettre l'observation des
signaux latéraux installés en redondance. L'indication 170E doit être présentée, au moins,
depuis le signal à distance et jusqu'au signal de fin de parcours.
En aval de ce panneau, la signalisation de cabine doit être activée au plus tôt. Cette
commutation est commandée automatiquement au franchissement d'une Boucle à Saut de
Phase d'Armement (BSP_Ar) installée à 20 m au moins du joint bloqueur. Une balise
Début de Grande Vitesse (DGV), installée 450 m (+ 0 / - 200) en aval, commande la mise
en action du contrôle d'armement (KAr), avec déclenchement du freinage d'urgence si la
signalisation de cabine n'est pas en service. Ceci implique une réaction immédiate
d'armement manuel (avant la balise DGV) de la part du conducteur en cas de raté de
fonctionnement de l'automatisme lié à la BSP_Ar.
En cas de défaut de cette BSP, le conducteur effectue un armement manuel et reçoit une
autorisation de franchissement par bulletin.
L'indication présentée par ce signal frontière doit être asservie à l'information TVM émise
dans le canton qui suit. L'éventuelle restriction de vitesse à 80 km/h (par commutateur,
séquence pour tampon réduit, ...).à l'entrée de la LGV est résolue par la mise en oeuvre
d'un enclenchement de proximité afin d'éviter l'installation de Tableaux Indicateurs de
Vitesse mobiles.
Pour initialiser le KVB, un point d'information TIV.E est implanté 150 m après le
désarmement TVM, soit 100 m en amont du panneau équipé d'un point d'information
signal.
Une zone trop courte pour être décodée pourrait dans certaines circonstances "favorables"
être franchie sans perturbation de la signalisation de cabine grâce à la temporisation du
système de bord. Cette situation est particulièrement dangereuse pour la première zone
d'un canton ; en effet, l'établissement tardif de la courbe de contrôle de vitesse qui s'ensuit
rendrait insuffisante la distance tampon.
Le type des joints de CdV doit également être pris en considération compte tenu que :
– en début de zone, la lecture du message n'est possible qu'en aval d'un joint isolant
mais un peu en amont d'un joint électrique,
– en fin de zone, la possibilité de lecture du message dure jusqu'au droit d'un joint
isolant mais cesse un peu en amont d'un joint électrique.
La longueur minimum des CdV nécessite déjà la mise en oeuvre d'une temporisation
(10 secondes) sur les émissions d'informations libératoires pour la vitesse contrôlée sur le
CdV pour la direction considérée.
Dans le cas particulier de la première zone d'un canton, la longueur minimum peut être
déterminée à partir de la vitesse nominale sur cette zone compte tenu que la notion de
courbe de contrôle n'intervient qu'en deçà de la vitesse plafond.
Pour éviter les aléas de réalisation, il est donc souhaitable de limiter à 6 km la zone
d'action de part et d'autre des postes et CAI.
8. Transmission continue
8.1 Informations à transmettre au train
300
Courbe de contrôle de vitesse
270
230
170
Point d'exécution
Point protégé
0
300 300 300 270 230 170 000 300
1ère
Indication
d'Appel Champ d'arrêt Tampon
(1) vis à vis du point protégé Zone d'action du contrôle de vitesse (1)
information clignotante
information Rouge
En chaque point, la vitesse de contrôle réelle du train est le minimum entre la vitesse
obtenue par le calcul de la parabole et le contrôle de la vitesse maximale autorisée sur le
canton.
Afin d’effectuer ces traitements, le train doit disposer des informations qui lui permettent
de déduire les données suivantes :
– vitesse de contrôle maximale en début de canton,
– vitesse de contrôle en fin de canton,
– distance but,
– déclivité moyenne sur le canton.
Vitesse
Taux de vitesse :
320 (réservé) - 300 - 270 - 230 - 220 - 200 - 170 - 160 - 130 - 80 - 60 - 0
Vitesse
consigne
Distance
64 valeurs de 50m à 5200m
Distance but
(fin du canton)
Déclivité
16 valeurs de - 40/1000 à + 40/1000
Déclivité sur le
canton
Tables de décodage
Ces données sont obtenues par la détermination au sol d’un triplet de vitesse constitué
de :
– la vitesse de consigne dans le canton,
– la vitesse maximale dans le canton,
– la vitesse de consigne dans le canton aval.
Chaque triplet possible est calculé à chaque instant et pour chaque circuit de voie selon un
algorithme inclus dans l’équipement TVM 430 sol. Il constitue la consigne de circulation
et est codé sur 8 bits (256 valeurs). Cette information de vitesse est une partie du message
transmis au train.
La TVM 430 bord, en fonction de ses paramètres, en détermine les données nécessaires à
l’affichage en cabine et au contrôle de vitesse.
A noter que plusieurs catégories de trains ayant des vitesses de circulation et des
performances de freinage différentes peuvent circuler sur une ligne donnée, chacune
ayant une table de paramètres différente pour le décodage des informations transmises.
Pour ces informations de vitesse, distance et déclivité, un même code émis au sol a donc
une signification différente selon la valeur du mode d’exploitation. Cette information est
codée sur 3 bits qui correspondent donc à 8 modes d’exploitation possibles.
Deux fréquences sont réservées aux voies impaires (1700 et 2300 Hz) et deux fréquences
sont réservées aux voies paires (2000 et 2300 Hz). Ces fréquences sont alternées
conformément aux règles de mise en oeuvre des circuits de voies UM71.
Chaque fréquence constitue la porteuse du signal. Elle est modulée par des basses
fréquences. A chaque bit du message correspond une très basse fréquence (TBF). Il y a
donc 27 TBF dans le message. Lorsque le bit n du message est à 1, la TBF n est émise,
lorsque le bit n du message est à 0, la TBF n n’est pas émise.
Ces fréquences sont comprises entre 0,88 Hz et 17,52 Hz et séparées de 0,64 Hz entre
elles.
Le courant est émis par l’émetteur, transmis par les câbles jusqu’à la voie et injecté dans
les rails. Ce courant circule, selon un sens conventionnel dans une file de rails, les essieux
du train sur la voie shuntent les rails et constituent un chemin de Circulation privilégié du
courant qui retourne vers l’émetteur par l’autre rail.
Des capteurs placés sous la caisse du train et devant le premier essieu captent donc les
lignes de champs générées par ce courant circulant dans les rails et transmettent un signal
à la chaîne de réception embarquée.
Il peut être remarqué que le courant d’une file de rail circule dans le sens opposé à celui
de l’autre file de rail. On peut donc facilement éliminer le mode commun constitué par le
retour du courant de traction qui circule dans le même sens dans les deux files de rail.
9. Transmissions ponctuelles
9.1 Informations à transmettre au train
Outre une information « veille » correspondant à l’absence de message proprement dit,
les informations à transmettre au train par la transmission ponctuelle peuvent être classées
en 6 familles.
9.1.1 Armement.
Les informations transmises correspondent :
– aux armements en entrée de ligne,
– désarmement en sortie de ligne
– changement de voies (communications entre voies de parités différentes).
9.1.2 Divers.
Cette famille regroupe le contrôle :
– de franchissement des repères Nf,
– et les ponctuelles d’entrées et sortie tunnel.
9.1.4 Radio.
Dans cette famille se trouvent les boucles de transmission de système radio et
de canal radio.
Le message reconstitué, une fois retirés les mots de synchronisation et les bits de contrôle
entourant les octets comprend :
– 8 bits de service,
– 56 bits utiles,
– 16 bits de redondance.
Les 56 bits utiles sont répartis en deux demi-messages de 28 bits, chaque demi-mesage
étant adressé à un sens de circulation de train. ceci permet de rendre les informations
ponctuelles indépendantes de l’orientation des circuits de voie.
Sur certaines lignes à grande vitesse, afin de permettre la circulation des trains classiques
et des trains à grande vitesse un système dit «de double signalisation» est mis en oeuvre.
Dans ce système :
- les informations de signalisation latérale sont celles normalement utilisées sur les
lignes équipées en BAL et les mécaniciens des trains classiques et des TGV circulant
à V < 160 km/h observent les signaux latéraux dans les conditions habituelles,
- les TGV peuvent recevoir des informations de signalisation en cabine pour les
autoriser à circuler à V > 160 km/h et ce jusqu'à la vitesse-limite de la ligne. Dans
cette gamme de vitesse, ces informations sont semblables à celles décrites dans les
paragraphes précédents. Tout comme en signalisation TGV pure, les vitesses
autorisées sont contrôlées par le contrôle de vitesse associé à la signalisation de
cabine,
- lorsque les informations 160 E, 000 et Rouge sont présentées en cabine, une lampe
(appelée «lampe spéciale DS») est allumée pour attirer l'attention du mécanicien sur
le fait qu'il doit obéir à la signalisation latérale qui lui est présentée. Le contrôle de
vitesse associé à ces informations de cabine type TGV est conservé.
La figure ci-avant montre la courbe de vitesse que suivra un mobile qui s'approche d'un
signal et les seuils de vitesse à ne pas dépasser dans chaque canton pour ne pas
déclencher le freinage automatique (cas où la vitesse des trains classiques est limitée à
160 km/h - le renvoi 2 de la figure indique toutefois les informations données par les
signaux latéraux lorsque la ligne est équipée de la signalisation de préannonce permettant
aux trains classiques de circuler à V > 160 km/h).
Un canton tampon à 160 E est systématiquement employé avant l'abord d'un canton
nécessitant une décroissance de vitesse inférieure à 160 km/h (même principe que pour
les limitations de vitesse en signalisation de cabine TGV pure).
il faut empêcher les navettes de s'engager vers les réseaux car les caractéristiques des
voies ne permettent pas la circulation de ces navettes.
Aussi, en cas d'ouverture du repère x vers le réseau, il faut transmettre des codes décodés
correctement par les trains des réseaux et « Rouge » par les navettes, ce qui déclenchera
un freinage d'urgence avec un arrêt avant l'aiguille.
Il existe :
- les codes "tunnel" compris par tous les trains,
- les codes "terminal" compris par les navettes (et les autres trains devant pénétrer dans
les terminaux),
- les codes "réseau" compris seulement par les trains se dirigeant vers les réseaux
(Eurostar, trains Fret,…).
Les taux de vitesse imposés dans chacune des trois premières zones sont spécifiques à
cette zone.
Dans les zones de transition, les trois types de taux peuvent être imposés selon les
destinations établies.
-o-