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SOMMAIRE

Chapitre 2 : La théorie des déformations ....................................1

2.1) Les composantes du déplacement et de la déformation :

relation entre ces quantités......................................................1

2.2) La déformation volumétrique.............................................5

2.3) Les équations de continuité des déformations ...................6

2.4) Tenseur de déformation : déformations principales.

Intensité des déformations .......................................................9


Chapitre 2 : La théorie des déformations
2.1) Les composantes du déplacement et de la déformation :
relation entre ces quantités

Soit à considérer un point A d’un solide sollicité


avant et après déformation.

Le vecteur AA ' est appelé vecteur déplacement du


point A. On distingue deux types de déplacement: le déplacement
de tout le solide comme un ensemble sans déformation et le
déplacement du solide qui s’accompagne de sa déformation.

Le déplacement du premier type est étudié par la


cinématique ou la mécanique des corps absolument
indéformables.

En théorie de l’élasticité on étudie seulement les


déplacements du deuxième type (c’est à dire avec la déformation)

On supposera dans la suite que le solide est fixé de


telle manière qu’il ne se déplace pas comme un solide
absolument indéformable.

Désignons par u, v, w les projections du vecteur


déplacement du point A sur les axes du système de référence (0,
x ; y ; z). En fonction des coordonnées de A et A’ on peut écrire :

u  x ' x u  u(x, y,z)


v  y' y et v  v(x, y,z)
w  z ' z w  w(x, y,z)

1
Du fait que tous les points du solide n‘ont pas le
même vecteur déplacement, cela induit la déformation du solide.

Dégageons un infiniment petit parallélépipède de côtés


dx , dy et dz , aux voisinages d’un point quelconque A du solide
sollicité. Du fait de la différence entre les vecteurs déplacements
des différents points de ce parallélépipède, ce dernier se déforme
de telle manière que ses cotés dx dy dz vont, soit s’allonger soit,
se raccourcir et les angles entre les côtés changeront.
Représentons deux des côtés du parallélépipède sur le plan (O x
z)

Le coté (AB) // (ox) et (AC)//(oz). Les longueurs (AB) et (AC) sont


respectivement dx et dz

Après déformation, les points A, B, C occupent les


positions A’, B’ et C’. Le point A connaitra le vecteur déplacement
AA’ de composantes u et w. Le point B distant du point A d’une
certaine unifiniment petite distance dx connaitra un
déplacement dont le vecteur aura des composantes qui seront
distinctes de celles de A d’une certaine infiniment petite quantité
u w
en fonction de la coordonnée x et qui sont : u  dx;w  dx .Les
x x
composantes du déplacement du point C vont se différencier des
composantes du point A de l’infiniment petite quantité fonction
de la coordonnée Z et on peut écrire
u w
C : u dz;w  dz
z z

La longueur de la projection du coté AB sur l’axe (o


x) après déformation s’écrit :
2
u
AB  dx  u   u  dx 
 x 

u
AB  dx  dx 2.1 
x

La projection de la déformation absolue sur l’axe (o x), donne

u
AB  AB  AB  dx  dx  dx
x
u
AB  dx
x

La déformation relative suivant la direction (o x) devient :

AB u
x  
AB x
a 

 x est appelé Déformation linéaire du parallélépipède suivant l’axe


(ox).

De façon analogue, on obtient les déformations linéaires suivant


les axes (oy) et (oz).

u u
y  ; z  (b)
y z

Ainsi, la déformation linéaire suivant n’importe quelle


direction est égale à la dérivée partielle de la composante du
vecteur déplacement dans cette direction par la variable
prise dans la même direction.

Etudions le changement d’angle entre les côtés du


parallélépipède.

3
w
w dx  w
BB  x
tg1  
AB dx  u  u  u dx
x
w w
dx
 x  x
u 1   x
dx(1  )
x
1  1,tg1  1

Comme x  1,1  x  1

w
1 
x
u
Par analogie, pour 2 on a 2   2.2
z

L’angle de cisaillement sur le plan (x, o, z) est appelé


déformation angulaire et se définit comme la somme des angles
1 et 2 .

w u
 zx  1   2   (c)
x z

u v w v
Par analogie  xy   ;  yz  
y x y z

On obtient alors



 x  u ;  xy  u  v
 x y x


 v v w
 y  ;  yz    2.3 
 y z y


  w ;   w  u
 z z zx x z



4
Ces équations des composantes de la déformation linéaire et
angulaire en fonction des composantes du vecteur déplacement
ont été établies par Cauchy et sont appelées Equations de
CAUCHY
2.2) La déformation volumétrique

Dans le cadre général d’une déformation le volume du solide


varie. Soit à considérer un infiniment petit parallélépipède de
volume dv  dxdydz . Le changement de volume du solide avec une
précision jusqu’au premier terme de petitesse n’est fonction
seulement que de la variation angulaire.

La longueur de côté AB du dessin ci-dessus était au départ


égal à dx. Après déformation et suivant l’équation (2.1) on a :

u
dx1  dx  dx
x
 u 
 dx 1    dx 1   x 
 x 

dx1  dx 1   x   2.4 

dy 1  dy 1   y 

 2.5
dz1  dz 1  z 

Le volume du parallélépipède après déformation

dv1  dx 1 dy 1dz1  dx 1   x  dy 1   y  dz 1  z 

 dxdydz 1   x   y  z   x  y   y z  z x   x  y z 

 dv 1   x   y  z 

5
NB les termes du second et du troisième ordre de petitesse sont
négligés.

En désignant par  la variation relative du volume on a

dv1  dv
 on a    x   y  z  2.6 
dv

Ainsi la déformation volumétrique  est égale à la somme des


déformations linéaires suivant les trois directions
perpendiculaires (0x), (0y), (0z).On peut l’écrire aussi en fonction
des composantes du vecteur déplacement sous la forme :

u v w
    2.7 
x y z

2.3) Les équations de continuité des déformations

Les (équations) relations géométriques de Cauchy (2.3) lient les


déformations x , y , z ,  xy ,  yz , zx aux composantes du vecteur
déplacement (u,v,w). Si donc les déplacements sont connus il
leur correspond de façon unique un système de six déformations
et qui est également unique. Si les déformations sont connues
c'est-à-dire les 6 composantes, il faut procéder à une intégration
des dérivées partielles pour déterminer les trois composantes du
déplacement.

Si les six déformations sont prises de façon arbitraire, il ne


sera pas possible de déterminer de façon unique, les 3
composantes du déplacement. C’est pourquoi donc entre les six
composantes de la déformation il devra exister nécessairement un
certain nombre de relations entre elles, pour qu’à leur tour il
corresponde un système unique des composantes du
déplacement.

Pour établir ces relations entre les composantes de la


déformation, il est nécessaire d’exclure les composantes du
déplacement du système d’équations (2.3). A cet effet soit à
considérer la première équation de (2.3) :

6
u
x 
x
 x 2u

y xy

 2x 3u
 a 
y2 xy 2

 y 2v

x xy

 2 y3v
 b
x 2 xy 2

 3u 3v  2 y  2x
a    b     2
xy 2 xy 2 x 2 y

 2  u v    x   y
2 2

    
xy  y x  y 2 x2

 2  u v    x   y
2 2

   
xy  y x  y 2 x2

 2  xy  2 x   y
2

  c 
xy y 2 x 2

 2  yz  2 y  2z
 
yz z2 y 2

d 
 2  zx  2z  2 x
 
zx x 2 z2

Les équations (c) et (d) montrent que pour deux


déplacements linéaires pris sur deux plans réciproquement
perpendiculaires, il correspond une déformation angulaire
unique. Le système de trois équations (c)déterminé est
insuffisant pour assurer l’unicité des déplacements car les
équations sont obtenues par dérivation. Il est donc nécessaire
d’augmenter des conditions supplémentaires pour l’unicité de la
solution u, v, w
7
A cet effet procédons comme suit :

 xy 2u 2v
 
z yz xz

 yz 2v 2w
 
x zx yx

 zx  2w  2u
 
y xy zy

Additionnons les deux premières équations et soustrayons


la troisième
 xy  yz  zx 2v
  2
z x y zx

Dérivons cette équation par rapport à y

   xy  yz  zx  2 2 v
   
y  z x y  xzy
e
2 2  y

xz

   yz  zx  xy  2 2  z
   
z  x y z  yx
f 
   xy  zx  yz  2 2  x
   
x  z y x  yz

Les équations (e) et (f) montrent que si les 3 déformations


angulaires sont définies à priori, alors il leur correspond un
système de déformations linéaires bien précis ne pouvant donc
pas être prise de façon arbitraire.

Les déformations (c), (d) et (f) ainsi obtenues sont regroupées


en un système unique établissant les relations entre les
déformations linéaires et les équations angulaires .Elles sont
appelées Equations de continuité de Saint-Venant.

8
 2  x   y   xy
2 2

 
y 2 x 2 xy
 2 y  2  z   yz
2

 2   2.8
z 2 y yz
 2  z  2 x  2  zx
 2 
x 2 z zx

   xy  zx  yz 2 2  x
   
x  z y x  yz
   xy  yz  zx  2  y
2

   
y  z x y  xz
   yz  zx  xy  2 2 z
   
z  x y z  yx

Le système d’équations (2.8) constitue le système des


déformations de Saint-Venant

2.4) Tenseur de déformation : déformations principales. Intensité


des déformations

Entre la théorie des déformations et celle des contraintes il


existe une analogie mathématique .Toutes les expressions de
cette théorie peuvent être obtenues à partir des expressions de la
théorie des contraintes en remplaçant :
 x par  x

 y par  y

z par z

1
xy par  xy
2
1
yz par  yz
2
1
zx par  zx
2

De (1.7)

9
v   x l2   y m2  zn2  2xy l.m  2yzmn  2zx

On a de 2.9

v  xl2  y m2  zn2   xy l.m   yzmn  zxnl

v  xll1  y mm1  z nn1  xy  lm1  ml1   yz  mn1  nm1   zx  ln1  nl1 
1 1 1 1
 v   x ll1   y mm1  z n n1   xy  lm1  ml1    yz  mn1  nm1    zx  ln1  nl1 
2 2 2 2

 
 
 x xy xz 
 
 
 
T   yx y yz  1.14 
 
 
 zy z 
 zx 
 
 

 
 
 x 1 1
 xy  xz 
 2 2 
 
 
1 1 
T    yx y  yz   2.11 
2 2
 
 
1 1 
  zx  zy z 
2 2 
 
 

1  2  3
T  0T1  D avec 0 
3

10
T  0T1  D 2.12

1  2  3
0 
3


0   2.13
3

 
 
   x  o  1 1
 xy  xz 
 2 2 
 
 
 1 
D  
2
 yx   y  o  1
2
 yz 
 
 
 1 1 
  zx  zy  z  o  
 2 2 
 
 

S1  x  y  z  1  2  3

S2  x y  y z  zx  2xy  2yz  2zx

 12  23  31

S3  x y z  2xy yz zx  x 2yz  y 2zx  z2xy

 123

E1  x  y  z  1  2  3

1 1 1
E2   x  y   y z  z x   2xy   2yz   2zx
4 4 4
 12  23  31  2.15

11
1 1 1 1
S3   x  y z   xy  yz  zx   x  2yz   y  2zx  z  2xy
4 4 4 4
 123

1
  x   y     y  z  
  z  x   6 2xy  2yz  zx 
2 2 2
i  2
3

1 1
 x   y     y  z    z   x  
3 2
 
2 2 2
i   xy   2yz   zx
2
2 3 2

2
 x   y     y  z    z  x   
3 2

2 2 2
i   xy   2yz   zx
2
3 2

12

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