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FASCICULE DE COURS
Par
Khadija BEN KILANI
B.P. 37 le Belvédère 1002 Tunis Tunisie تـىنـس1002 البلفـدار37 ص بTél. : 216 71 874 700 الهاتف Fax : 216 71 872 729 : الفاكس
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Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 2
Préface
Ce cours s‟adresse aux élèves ingénieurs de Génie Électrique en 2ème année de leur cycle
ingénieur. Il s‟agit d‟aborder les notions fondamentales nécessaires à la compréhension du
fonctionnement des réseaux électriques de puissance. On traite des aspects techniques
fondamentaux des grands réseaux de transport de l'énergie électrique à grande puissance en
courant alternatif.
Étant un module d‟enseignement de base, ce cours franchit par une présentation
synthétique et comparative de différents types de centrales électriques à énergie renouvelable
ou non. On passe par la suite à l‟architecture des réseaux de transport et de distribution: la
structure des postes sources, la topologie spatiale des réseaux de transport et de distribution.
Des techniques spéciales d‟analyse des réseaux sont par la suite abordées : l‟unité
normalisée per-unit, circuits équivalents tout impédance. Le troisième chapitre traitera des
caractéristiques et modélisation des lignes et éléments de transport de l‟énergie électrique,
monophasés et triphasés équilibrés, en régime permanent. Les équations de performances et des
modèles généralisés en pour les lignes et les transformateurs sont développées. Les
expressions de la tension et du courant sont développées en fonction des paramètres distribués de
l‟ouvrage de transport.
En dernière partie, on abordera la théorie générale de calcul de l'écoulement d'énergie
partant du théorème de conservation de l‟énergie complexe et la méthode des injections nodales.
Les équations d‟écoulement d‟énergie sont développées pour une structure radiale ou bouclée du
réseau.
Les développements présentés au cours des chapitres sont mis en œuvre par des exemples
d‟application, et une série d‟exercices avec des éléments de réponse en annexe de ce document.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 3
Bibliographie ………………………………………..……...…………………………………..….……………..
ANNEXE : Series d‟exerices et éléments de réponse …………..………………………………...……………..
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 4
Chapitre 1
1.0 Introduction
Un réseau électrique est un ensemble d'infrastructures énergétiques permettant
d'acheminer l'énergie électrique produite à partir des centres de production jusqu‟à chez les
consommateurs, tout en assurant à tout moment l‟équilibre énergétique : production-
consommation. L‟énergie électrique mesurée généralement en kW peut être produite à travers un
système de conversion d‟autres formes d‟énergie (chimique : charbon, fuel ; hydraulique : chutes
d‟eau, photo voltaïque : le soleil, …) vers une forme d‟énergie intermédiaire (calorifique,
cinétique, mécanique, ...). Au niveau de la consommation, l‟énergie électrique est convertie elle-
même à une forme finale d‟énergie: éclairage, échauffement, son). A l‟échelle industrielle, pour
la production, le transport et la distribution de l‟énergie électrique, plusieurs choix techniques se
présentent, on cite
- Le moyen de production de l‟énergie (types de centrales….);
- Le transport via des lignes aériennes ou des câbles souterrains;
- L‟utilisation du courant continu ou alternatif, en monophasé ou polyphasé ;
- Choix des niveaux des tensions : nombre et hiérarchisation ;
- Choix de la nature du câble ;
- Choix des équipements et ajustement de leurs paramètres.
Les critères principaux pour ces choix émanent de plusieurs contraintes d‟ordre
technique, économique, auxquels s‟ajoutent des contraintes environnementales et contractuelles.
On ce qui concerne les contraintes techniques de fonctionnement, il faut :
- Maintenir dans le temps la disponibilité de l‟énergie (centrales fiables);
- Assurer la continuité du service (équipement fiable);
- Assurer la stabilité du réseau : l‟aptitude de rétablir un état de fonctionnement
acceptable suite à un défaut ou une perturbation éventuelle.
L‟ensemble des choix techniques établi marque la structure de base et la topologie du réseau
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 5
L‟exploitation industrielle de l‟énergie électrique date depuis 1870 par l‟utilisation des
lampes à arc pour l‟éclairage. Depuis, on cherchait comment produire l‟énergie électrique en
quantité et la distribuer. On construisait des réseaux de distribution de puissance ne dépassant
les 100 kW en Amérique et en Europe. C‟est en 1882 que commence l'histoire des réseaux de
distribution d'énergie électrique avec la mise en place à New-York, par Edison, d'une centrale de
production d'énergie électrique à courant continu d'environ 33 kW. En Europe, la première
station de distribution d'énergie électrique en Angleterre fut construite à Londres à peu près en
même temps et qu'elle fonctionnait aussi en courant continu sous une tension de 100 volts et une
capacité de 60 kW. A cette époque, on utilisait la machine à vapeur pour toutes les sources
d'énergie i.e. les chemins de fer, les usines avec distribution de l'énergie par un arbre auquel on
ajoutait des poulies pour soutirer de la puissance au moyen d'une courroie de cuir très large.
Ce mode de production de l‟énergie électrique (à courant continu) ne permet pas de
transmettre cette énergie très loin car on ne peut la générer et l'utiliser qu'à des tensions basses
pour des raisons de sécurité et d'isolation. Il fallait donc construire des stations de production
près des centres de consommation et chacun y allait de ses propres projets de mini-réseaux.
L'invention du transformateur et sa construction utilisable pour la distribution d'énergie
démontrèrent en 1884-1886 que le futur passait par le courant alternatif. Mieux encore, le brevet
anglais numéro 6481 émis à Nicola Tesla en 1888 amorça la distribution et l'usage de l'énergie
électrique en systèmes polyphasés. Depuis et avec le développement des systèmes polyphasés
par Nicola Tesla, les systèmes à courant alternatifs sont devenus encore plus intéressants. A la
fin de l‟année 1888, Nicola Tesla a accompli la grande partie des théories des systèmes à courant
alternatif : moteur et générateurs à courant alternatif, transformateurs et lignes d‟interconnexion.
En 1890 une première ligne de transmission c.a. (22 km ) à 3300 volts était mise en service en
Orégon.(U.S.A.). La controverse entre Edison et Westinghouse (qui avait acquis les droits sur les
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 6
Tableau 1.1. Les différents niveaux de tension selon la norme UTE C 18-510
50 kV < U < 100
U < 50 V 50 V < U < 500V 500 V < U < 1 kV 1 kV < U < 50 kV U > 100 kV
kV V
Normes avant TBT BT MT HT THT
1989
Normes après TBT BTA BTB HTA HTB
1989
polluantes : les centrales qui utilisent ces sources d‟énergies produisent des gaz à effet de serre,
en particulier d‟énormes quantités de dioxyde de carbone CO2..
(iii) Une turbine, généralement axiale, dans laquelle sont détendus les gaz à haute température
sortant de la chambre de combustion. Une partie significative (60 à 70 %) du travail
récupéré sur l'arbre de la turbine sert à entraîner le compresseur.
Sous cette forme, la turbine à gaz constitue un moteur à combustion interne à flux continu. On
notera que le terme de turbine à gaz provient de l'état du fluide thermodynamique, qui reste
toujours gazeux, et non du combustible utilisé, qui peut être aussi bien gazeux que liquide (les
turbines à gaz utilisent généralement du gaz naturel ou des distillats légers.
Le Tableau 1.2 compare plusieurs de ces centrales, avec leurs rendements, inconvénients et
avantages.
(*) "Les énergies renouvelables", Marek Walisiewicz, Edition Pearson Sciences, 2007.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 14
Exemple 1.1
Obtenir le circuit monophasé équivalent correspondant au schéma unifilaire de la Figure 1.10
Figure 1.10 (b) : Circuit équivalent « tout impédance » du réseau de l‟Exemple 1.2
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 17
Définition : Un départ est la portion du réseau dont l‟extrémité amont est un poste source
HT/MT et l‟extrémité aval un organe de coupure normalement ouvert (si c‟est un départ bouclé à
un autre) et le dernier poste de distribution publique MT/BT le cas échéant.
Les postes source HT/MT sont parfois alimentés en antenne mais, le plus souvent, ils sont
alimentés avec un jeu de barres recevant plusieurs arrivées (ou lignes) HT. Un ou plusieurs
transformateurs HT/MT sont raccordés sur ces jeux de barres HT simples ou multiples. A l‟aval
de ces transformateurs, des départs MT partent d‟un ou plusieurs jeux de barres MT. Les trois
structures de bases des postes sont présentées dans le Tableau 1.3.
(i) Simple antenne
Cette structure est avantagée par un coût minimal, mais avec une faible disponibilité en
cas de défaut : en cas de perte de ligne HT, le jeu de barres est hors service jusqu‟à la réparation.
(ii) Antenne double
En mode de fonctionnement normal, les deux disjoncteurs d'arrivée des sources sont
fermés, ainsi que le sectionneur de couplage. Les transformateurs sont donc alimentés par les 2
sources simultanément. En cas de perturbation éventuelle, (perte de source ou de ligne HT),
l'autre source assure la totalité de l'alimentation. D‟où la disponibilité est meilleure que la
structure en simple antenne, dans la mesure où chaque source peut alimenter la totalité du réseau.
Aussi, la maintenance sera possible du jeu de barres, avec un fonctionnement partiel de celui-ci
(seulement un demi-jeu de barres n‟est plus alimenté). En contre partie,
barres. Il y a aussi la possibilité de transfert de jeu de barres sans coupure, puisque lorsque les
jeux de barres sont couplés, il est possible de manœuvrer un sectionneur si son sectionneur
adjacent est fermé. Un surcoût important est noté par rapport à la solution simple jeu de barres.
- Coût minimal
- Une faible disponibilité en cas de
Simple antenne
L‟architecture des réseaux de distribution ainsi que le placement des appareils de coupure
dépend de plusieurs paramètres comme :
- Le type de zone (rurale ou urbaine),
- La qualité de service désirée (temps moyen de coupure) ;
- L‟investissement à engager.
En premier lieu, la répartition géographique des charges s‟impose: un milieu rural se
caractérise par une densité de charge faible répartie sur une grande zone. On a donc de grandes
longueurs de conducteurs, souvent aériens. Les problèmes qui peuvent y intervenir sont
principalement liés aux chutes de tension admissibles en bout de ligne. Un milieu urbain est
caractérisé par une densité de charge élevée avec des longueurs de conducteurs faibles. Par suite,
les puissances appelées sont importantes et les problèmes qui peuvent intervenir sont
principalement liés aux courants admissibles dans les conducteurs. Par ailleurs, la qualité de
service est encore plus importante en milieu urbain notamment à cause de certaines
infrastructures qui ne doivent pas être déconnectées comme par exemple les hôpitaux. Le réseau
est donc très souvent enterré à cause de ces contraintes d‟encombrement et de qualité. La
principale différence entre les réseaux aériens et souterrains provient du fait que si le défaut est
moins fréquent en souterrain, il est en revanche plus long à réparer.
1.5.3.1 Structure radiale simple (en antenne)
Cette structure est aussi appelée en antenne. Son principe de fonctionnement est à une
seule voie d‟alimentation. Ceci signifie que tout point de consommation sur une telle structure ne
peut être alimenté que par un seul chemin électrique possible. Il est de type arborescent (Fig.
1.11). Cette arborescence se déroule à partir des points d‟alimentation, qui sont constitués par les
postes de distribution HT/MT ou MT/BT. Cette structure est particulièrement utilisée pour la
distribution de la MT en milieu rural. Elle permet facilement et à un moindre coût d‟accéder à
des points de consommation de faible densité de charge et largement répartis géographiquement.
Très souvent un schéma radial est lié à une distribution de type aérien.
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Exemple 1.2
Le schéma unifilaire-type d‟une distribution en boucle ouverte est une boucle sur laquelle
sont connectés les points de consommation (Fig. 1.15) qui peuvent être des postes de
distribution MT/BT, et/ou des postes de livraison pour un abonné en MT. Chaque point (entre 15
et 25 points par boucle) est raccordé sur la boucle par deux interrupteurs MT. Tous ces
interrupteurs sont fermés, excepté l‟un d‟eux qui constitue le point d‟ouverture de la boucle et
définit le chemin d‟alimentation pour chaque point de consommation. Ce point d'ouverture peut
être déplacé dans la boucle, en particulier lors des manœuvres de reconfiguration de réseau
faisant suite à un défaut.
Figure 1.15 les deux schémas de base d‟un réseau de distribution MT, radial (ou en antenne)
et en boucle ouverte (ou coupure d‟artère). [Ref: Cahier Technique Merlin Gerin n° 155 / p.11, Ed.1991]
Exemple 1.3
Sur la Figure 1.16, nous illustrons un réseau de distribution alimenté par trois postes
sources. Les différents schémas d‟alimentation (coupure d‟artère, double dérivation, etc.) des
postes MT/TB, coexistent sur ce même réseau. Pour les réseaux en coupure d‟artère, un
interrupteur est normalement ouvert (NO sur la Figure 1.16) dans l‟exploitation normale. De
même, les départs en antenne sont parfois secourus par d‟autres départs (du même poste ou un
autre) par un interrupteur NO. Ce sont des interrupteur de secours (les départs A5, C1 et B1).
Pour le schéma en double dérivation, un seul interrupteur est normalement fermé (NF) dans
l‟exploitation normale (les départs A2 et A3 sur la Figure 1.16).
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Figure 1.18 Exemple de réseau maillé (réseau Tunisien de transport HT 225 kV)
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 25
Chapitre 2
Le système de représentation
« Per-Unit »
2.1 Introduction
Exemple : Des tests de surcharge ont été effectués dans deux zones d‟un réseau électrique et ont
donné les résultats suivants :
Zone 1 : Un surcharge de 50 MW a engendré un chute de tension maximale de 10 kV;
Zone 2 : Un surcharge de 50 MW a engendré une chute de tension maximale de 5 kV.
Laquelle des deux zones admet une meilleure réponse?
Avec les données telles qu‟elles sont, on ne peut pas tirer des conclusions quant aux
performances des deux zones. Pour répondre il faudrait connaitre leurs puissances et tensions
nominales. Il est donc convenable d‟utiliser les variables non pas en leurs unités réelles, mais
exprimées en unités relatives. Ceci aidera à mieux comprendre les ordres de grandeurs et éviter
les erreurs éventuelles de calcul.
Le système « Per-unit » en est un exemple. C‟est un système de représentation qui nous
permet d'avoir constamment des ordres de grandeurs relatifs des variables indépendamment des
niveaux de tension et de puissance. L'utilisation de ce système simplifie certaines formules et
schémas équivalents du réseau. En particulier, un bon choix initial permet de s‟affranchir de la
présence des transformateurs idéaux et la formulation se ramène à l‟étude de circuits
monophasés.
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2.2 Formulation
Le système per-unit repose sur un choix judicieux des valeurs de référence, appelées
valeurs de base, pour toutes les grandeurs électriques : les tensions (VB), les puissances (SB), les
courants (IB), et les impédances (ZB). Les lois fondamentales des circuits électriques étant
valides entre les variables de base, nous avons:
VB2
SB VB I B =ZB I B2 ; VB=ZB IB (2.1)
ZB
Ces relations entre les grandeurs de base (2.2 et 2.3) nous indiquent que seules deux parmi les
quatre variables citées sont indépendantes. Nous disposons donc de deux degrés de liberté pour
le choix des grandeurs de base. Généralement, on choisit „ S B ‟ pour ses propriétés de
„conservativité‟ et „V‟ pour son accessibilité (plus directe que courant et impédance par la
normalisation des niveaux de tension pour le transport). On choisit souvent les valeurs nominales
du réseau pour la tension. Par exemple, si on choisit une puissance de base „SB‟ et une tension de
base „VB‟, nous définissons implicitement le courant de base ainsi que l‟impédance de base:
SB
I B= (2.2a)
VB
VB VB2
ZB (2.2b)
I B SB
Définition: Pour toute variable électrique complexe X (tension, courant, impédance, puissance)
on choisit une grandeur de base notée X base (réelle). La valeur correspondante dans le système
X en unité réelle X
X X en' per unit' =X (2.3)
pu valeur de base de X pu X
base
Notons dans cette définition que la grandeur de base est réelle, d‟où seul le module de X
changerait et non pas son argument.
V S VA I A Z
Vpu ; S pu ; I pu ; Z pu (2.4)
VB SB VA I B A ZB
Il en résulte que les lois fondamentales des circuits électriques sont valides en per-unit. Par
exemple, la loi d‟Ohm :
V Z.I
Vb Zb .Ib (2.5)
V Z I
. Vpu Z pu .I pu
Vb Zb Ib
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 27
Pour que les lois fondamentales des circuits électriques soient conservées dans le système
per-unit, deux règles de choix des valeurs de base doivent être respectées :
Pbase = Qbase = Sbase et Zbase = Rbase = Xbase
2.3.1 Cas d’un seul transformateur:
En présence de transformateurs, des tensions nominales différentes coexistent. Dans ce
cas, on aurait à chaque fois que la tension change une nouvelle base. Le choix des valeurs de
base doit obéir à certaines règles :
(i) La valeur de Sbase est la même dans tout le réseau ;
(ii) Le rapport entre les tensions de bases des deux cotés d‟un transformateur est choisi le
même que le rapport entre les tensions nominales correspondantes:
VB 2 V2n
m (2.6)
VB1 V1n
et puisque la puissance de base est invariable, nous avons :
I B 2 I 2n 1
(2.7)
I B1 I1n m
Exemple 2.1 Un transformateur monophasée de 480/120V, 20 kVA, 50 Hz. Son impédance
ramenée au secondaire est Z2 0.052578.13 . En utilisant les grandeurs nominales du
transformateur comme valeurs de base, déterminer l‟impédance ramenée au secondaire en per-
unit , puis ramenée au primaire en per-unit .
Les valeurs de SB, VB1 et VB2 sont les grandeurs nominales du transformateur :
SB = 20 kVA, VB1=V1n= 480 V, VB2=V2n= 120 V
Les impédances de base de la zone 1 et de la zone 2 sont respectivement :
2 2
𝑉𝐵1 480 2 𝑉𝐵2 120 2
𝑍𝐵1 = = = 11,52 Ω ; 𝑍𝐵2 = = = 0,72 Ω
𝑆𝐵 20,000 𝑆𝐵 20,000
;
L‟impédance du transformateur ramenée au secondaire en per-unit est :
Z2 0.052578.13
Z2,pu 0.072978.13 per unit .
ZB2 0.72
Z1 0.8478.13
Z1,pu 0.072978.13 p.u Z2,pu
ZB1 11.52
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et I1,pu I2,pu . Calculons les tensions nominales et les courants nominaux primaire et secondaire
R1 jX1 R2 jX 2
+ + + +
V1 Gf jBm E1 N1 N2 E2 V2
_ _ _ _
Transformateur
idéal
Figure 2.1. Circuits équivalents d‟un transformateur monophasé à deux enroulements
+ +
+
E1,pu E2,pu
V1,pu Gf ,pu jBm,pu V2,pu
_ _ _ _
(a) (b)
Circuit équivalent en per-unit du Circuit équivalent en per-unit du transformateur réel
transformateur idéal
Z p,pu Zs,pu
+ +
V1,pu V2,pu
_
(c)
VB1 ,SB1 , et Z pu B 2 dans une autre base VB2 ,SB2 . Si les grandeurs en per-unit diffèrent, la
Zch 0.9 j0.2 . En utilisant comme base de la zone 1 SB1 ,VB1 30 kVA,240 V ,
déterminer le courant débité par le générateur, le courant de la charge, la tension de la charge, et
la puissance absorbée par la charge en per-unit et en valeurs réelles. Les résistances des
enroulements et l‟admittance shunt des transformateurs sont négligées.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 30
XL 2
I j XT1,pu j XL,pu j XT
30 kVA 20s,pu
kVA
240 /480 V 460 /115 V
j0.10 pu j0.2604 pu j0.1378
XT1 = 10 XT2 = 10 %
Es,pu
Figure 2.3 Schéma unifilaire de l‟Exemple
0.9167 0 pu 2.2
Réponse :
Zone 1 Zone 2
On désire obtenir un circuit «tout impédance » du réseau, tout en identifiant les trois zones du
réseau. Tout d‟abord, partant de la base de la zoneS1B1=S30 B1 30 kVA,240 V S, on
V = 240 V B1 V = 480 V
B1 ,V
MVA
détermine
B B = 30 MVA
VB23 1202
Z B3 0.48
SB 30,000
et le courant de base de la zone 3 est :
SB 30,000
I B3 250 A
VB3 120
Les impédances du circuit équivalent en per-unit sont maintenant calculées : Pour la ligne,
puisqu‟elle appartient à la zone 2, sont impédance en per-unit est calculées utilisant ZB2 :
XL 2
X L,pu 0.2604 pu
ZB2 7.68
De même, puisque la charge appartient à la zone 3, sont impédance en per-unit est calculée
utilisant ZB3:
Zch 0.9 j0.2
Zch,pu 1.875 j0.4167 pu
Z B3 0.48
Impédances des transformateurs : On note que la valeur de l'impédance du transformateur en %
est ordinairement la valeur en per-unit multipliée par 100 de la capacité nominale du
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 31
transformateur. Pour XT1, un changement de base n‟est pas nécessaire, puisque la base choisie est
la même que celle du transformateur T1. D‟où XT1,pu = 0.1 pu.
Par contre, pour la réactance XT2 du transformateur T2, un changement de base est nécessaire de
la base (20 MVA, 460 V) à la base (30 MVA, 480 V) :
2
460 30,000
XT 2,pu 0.1 0.1378 p.u
480 20,000
Alternativement, si on utilise la base de la zone 3 , on a :
2
115 30,000
XT 2,pu 0.1 0.1378 p.u
120 20,000
Tension de la source : La tension composée de la source en p.u est : |Es| = 220/240 = 0.9167 p.u.
Pour le calcul du circuit, il convient de choisir la tension Es d‟avoir l‟origine des phases :
Es,pu 0.91670 pu . Le circuit équivalent du réseau en per-unit est montré dans la Figure 2.4.
Pour chacune des zones, les grandeurs de base, les impédances en per-unit sont indiquées. Le
courant en p.u. est :
Es,pu 0.91670
I s,pu I L,pu Ich,pu
j X T 1,pu X L,pu X T 2,pu Zch,pu j 0.10 0.2604 0.1378 1.875 j 0.4167
0.91670 0.91670
0.4395 26.01
1.875 j 0.9149 2.08626.01
La valeur réelle (en Ampères) du courant de la charge est donc :
Es,pu Zch,pu
0.91670 pu Zch 0.9 j0.2 1.875 j0.4167 pu
Exemple 2.3
Un poste de transformation HT/MT liant deux bus 132 kV et 10 kV comporte deux
transformateurs en parallèle T1 et T2 de caractéristiques:
T1: 132/10kV, 100 MVA, XT1 = 10%
T2 : 132/10kV, 10 MVA, XT2 = 10%
On désire déterminer le partage de la charge entre les deux transformateurs.
a) Déterminer XT1 et XT2 des deux transformateurs dans une base commune;
b) Déterminer un circuit équivalent “tout impédance”. Indiquer les bases choisies;
c) Le poste véhicule une puissance de valeur 99 MVA. Comment cette puissance est-elle
répartie entre les deux transformateurs?
Réponse :
a)
132 /10 kV
100 MVA
XT1 = 10 %
XT1
XT2
132 /10 kV
10 MVA
XT2 = 10 %
La base choisie est donc pour les 3 phases SB3 ,VBll ou pour une seule phase SB1 ,VBln . Dans les
deux cas, les grandeurs de base sont liées par les relations usuelles :
VBl l 3 VBln (2.12)
SB1 SB3
I B ln (2.15)
VB 3VBl l
V ln V ln V l l
2 2
V ll 3V ln V ln
Vpull ln Vpuln (2.17)
VBl l ln
3VB VB
S 3 3 S 1 S 1
S pu3 1
S pu (2.18)
SB3 3 SB1 SB1
Il résulte des équations (2.17) et (2.18) que :
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 34
(a) Lors de la résolution d‟un problème à partir d‟un schéma unifilaire équivalent, on ne
différencie pas s‟il s‟agit de la tension entre phases ou entre phases et neutre car les valeurs
correspondantes sont identiques.
(b) Comme indiqué par l‟équation (2.18), la puissance en per-unit calculée à partir d‟un
schéma unifilaire monophasé (relatif à une seule phase) est égale à celle des trois phases.
Le facteur 3 intervenant dans la puissance disparaît S 3 3 S1 ,S 3pu S1pu .
Exemple 2.4
Une source triphasée équilibrée connectée en étoile de tension composée Eab 4800o V
alimente un récepteur triphasé équilibré monté en triangle d‟impédance par phase
Z 3040 . L‟impédance de la ligne entre la source et le récepteur a comme impédance par
phase ZL 185 . Déterminer le courant de la phase a en per-unit et en Ampères par rapport à
ZB
VBll 4802
2
23.04
SB3 10,000
L‟impédance de la ligne et de la charge converties en per-unit sont respectivement:
ZL 185
ZL,pu 0.043485 pu
ZB 23.04
ZY ,pu 1040
ZY ,pu 0.434040 pu
ZB 23.04
La tension de base phase-neutre est :
VBl l 480
V
ln
B 277 V
3 3
La tension simple en per-unit est donc :
Ean 270 30
Ean,pu 1.0 30 pu
VBln 277
Le circuit équivalent en per-unit est montré sur la Figure 2.5. Le courant de la phase « a » en per-
unit est:
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 35
ZL,pu 0.043485
Zch 0.9 j0.2
3. Le passage en per-unit fait disparaitre les transformateurs idéaux qui sont présents dans
les schémas équivalents des transformateurs réels. En d‟autres termes, le système per-unit
permet de faire abstraction des différents niveaux de tension.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 37
Chapitre 4
Les calculs sur le réseau électrique sont indispensables dans la phase planification,
conduite temps réel ou encore l‟analyse post-défauts. En statique, il s‟agit de vérifier si les flux
de puissance circulant dans les différentes branches du réseau et si les niveaux de tension sur les
différents nœuds gardent des valeurs acceptables, et ceci pour tous les scénarios de
fonctionnement. L‟objectif étant de permettre le dimensionnement des équipements de
distribution (câbles, transformateurs,…) et éventuellement des systèmes de compensation de
l‟énergie réactive. Ce chapitre aborde la théorie générale de calcul de l'écoulement d'énergie
partant du théorème de conservation de l‟énergie réactive et la méthode des injections nodales.
phaseurs de la Figure 4.2. Le courant est décomposé en une composante active notée Ia an phase
de signe ( 1 cos 2t V 0 ) et correspond donc à une puissance allant toujours dans le
même sens.
I1
A S1 V1
B
Ia
V
I
I
Ir
La composante relative au courant réactif ne comporte qu‟un terme oscillatoire de pulsation 2ω,
sa valeur moyenne est nulle. On résume les différentes puissances :
correspond à moyenne nulle, ne correspondant à aucun travail utile. La puissance active est la
seule composante utile.
Énoncé du théorème: Dans un réseau alimenté par des sources sinusoïdales indépendante et
fonctionnant toutes à la même fréquence, la somme des puissances complexes entrant au réseau
est égale à la somme des puissances complexes reçues par les branches de cette partie du circuit.
S1 S2 S3 i b Sbi
N
(4.8)
I3 V3 S3
I1 I2
A B V2
V1
S1 S2
où le membre de droite représente la somme des puissances complexes Sbi reçues par toutes les
branches du réseau B. En décomposant en parties réelles et imaginaires, on obtient les bilans
des puissances active et réactive:
Exemple 4.1
Considérons un dipôle auquel est injectée une puissance complexe (Figure 4.4).
a. Le dipôle est une capacité (Figure 4.4 a). Déterminer la puissance de sortie S2 en fonction
de S1 , C et V .
b. Le dipôle est en une inductance (Figure 4.4 b). Supposant que les modules des tensions des
nœuds sont égales. Montrer que S2 S1
Réponse :
a. D‟après le théorème de conservation de l‟énergie complexe, on peut écrit :
S1 S2 S3
S3 VI VY V jC V
2
P=P
S2 S1 S3 S1 jC V
2 1 2
Q2=Q1+C V
2
On note que Q2 Q1 ce qui est conforme avec le considération de la capacité comme une
source d‟énergie réactive.
S1 S2 S3 VI jL II jL I
2
b.
P+P 2 0
1
Q2 +Q1 L I
2
S V I V I V1 V2
1 1 1 1 S1 S2
S2 V2 I 2 V2 I
Les puissances actives étant égale en valeur absolue, nous avons :
P12 Q12 P22 Q22 Q12 Q22
Les puissance réactives Q1 et Q2 sont liées comme suit :
Q2 +Q1 L I 2 1
Q2=Q1 L I
2
Q2 Q1 2
Cette relation entre S1 et S2 n‟est valable que quand les modules des tensions nodales
sont égales et la ligne est purement inductive. On remarque que l‟équipotentielle des deux bus
implique un partage égal de délivrance de puissance réactive destinée à l‟inductance.
V
I
L
S3 S1 V
V S1 V1 S1
C 2
S1 I
Notation :
On note les tensions: V1 V1 1 et V2 V2 2 ;
V2 V1 R jX I (4.9)
I
P12 jQ12 P12 jQ12
(4.11)
V1 V
Remplaçant (4.11) dans (4.9), on obtient:
P12 jQ12 RP XQ12 XP12 RQ12
V2 V1 R jX V1 12 j (4.12)
V V V
Ces relations fondamentales sont illustrées sur la diagramme de phaseur de la Figure 4.6. On
peut retrouver sur la figure les composantes de la chute de tension entre V1 et V2 . Notons que le
XI a RP12/ V1
XI r XQ12/ V1
Ia V1
V2 XI a XP12/ V1
Ir jXI
RIr
I
RI
Figure 4.6 Diagramme de phaseur relatif au réseau de la Figure 4.5
R R X
P12 V1 V1 V2 2 2 cos 1 2 2 2 sin 1 2
2
(4.18)
R X
2 2
R X R X
X X R
Q12 V1 V1 V2 2 cos 1 2 2 sin 1 2
2
(4.19)
R X
2 2
R X 2
R X 2
Par simple permutation des indices 1 et 2, on obtient l‟expression des puissances entrant dans la
ligne du coté du nœud 2:
R R X
P21 V2
2
V V cos sin 2 1 (4.20)
R X R X R X
2 2 1 2 2 2 2 1 2 2
X X R
Q21 V2
2
V V cos sin 2 1 (4.21)
R X R X R X
2 2 1 2 2 2 2 1 2 2
Sans perte de généralité, on suppose que la ligne est purement inductive, c‟est à dire qu‟on
néglige la résistance de la ligne : R = 0. On obtient l‟expression de la puissance active délivrée
en fonction de l‟impédance inductive série :
V1 V2
P12 sin 1 2 (4.22)
X
V V1 V2 cos 1 2
2
Q12 1 (4.23)
X
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 44
V1 V2
P21 sin 2 1 (4.24)
X
V V1 V2 cos 2 1
2
Q21 2 (4.25)
X
Arbitrairement, on suppose que le nœud 1 délivre la puissance vers le nœud 2, et donc la
puissance délivrée par le nœud 1 est ( S12 ), et la puissance reçue par le nœud 2 correspond au
terme ( S21 ). Les pertes en puissance complexe dans la ligne sont données par :
Ia XQ12 / V1 V1
2 1
jXP12/ V1
Ir jXI
B O
I
V2
A
On remarque que les puissances délivrées ou reçues et par conséquence les pertes dépendent des
régime de fonctionnement normal, et pour une ligne de transport donnée, les tensions V1 et V2
sont confinées dans des marges imposées, et 12 1 2 peut varier considérablement
Les tensions au départ et à l‟arrivée étant égales en module, cette puissance transportée
dépend seulement de l‟angle de puissance 12 . Cette caractéristique est illustrée sur la Figure 4.8.
On remarque qu‟il y a une puissance maximale qui peut être transportée. Quand l‟angle de
charge augmente (les machines synchrones du coté de la source avancent en phase par rapport au
système synchrone du récepteur) la puissance transportée augmente. Ceci est accompagné par
une augmentation du courant, de telle façon qu‟il y a une augmentation de puissance. Jusqu'à ce
point, l‟augmentation du courant I domine la réduction de V . Quand l‟angle de puissance atteint
90o, cette puissance atteint une valeur maximale. Au delà de ce point, la réduction de V domine
l‟augmentation du courant I, et par conséquent leur produit diminue avec une augmentation de
l‟angle 12
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 45
90o
Figure 4.8 Puissance active délivrée par la source en fonction de l‟angle de charge
PR
G M
Exemple 4.2
Soit une ligne triphasée équilibrée d‟impédance série ZL 185 pu. L‟angle de charge de la
ligne est fixé à 12 10 . Déterminer la puissance injectée dans la ligne par le générateur S12 , et
Réponse :
(i) V1 V2 1.0 pu :
2
V V V
S12 1 e jZ 1 2 e jZ e j12 185 195 0.1743 pu
ZL Z
P21 0.1717
P12 0.1743 Q21 0.0303
solutions numériques par approximations successives seront nécessaires même les réseaux dont
la taille ne dépasse pas les quelques nœuds. On présentera l‟approche générale du calcul, les
méthodes numériques de résolutions ne seront pas traitées dans ce document.
On définit les différents variables présentées sur la Figure 4.11. Chaque expression du
schéma unifilaire utilise une notation à deux indices suivant la règle:
Réseau k Réseau p
Réseau n
Chaque expression du schéma unifilaire utilise une notation à deux indices suivant la règle:
Les variables d'écoulement:
Les puissances complexes Sij et les courants Iij . Le premier indice indique l'origine, le deuxième
Les variables d'états: les tensions Vij expriment la différence de potentiels du "premier indice"
Pour la structure radiale montrée sur la Figure 4.11, on peut écrire les relations suivantes,
bien qu‟on puisse en écrire plusieurs autres similaires mais peut-être non nécessaires.
SL13 = S13 + S31
SL23 = S23 + S32
S3m = -S31 - S32 (4.27)
I13 = (V1n - V3n )/Z13
I 23 = (V2n - V3n )/Z23
Le théorème de conservation de l‟énergie complexe, appliqué à un bus « i » :
n
S =0
k=1 ik
(4.28)
donnerait les équations nécessaires pour déterminer le profil de tension et les autres inconnues si
un choix judicieux des données se fait dès le départ.
Supposons maintenant que "k" et "p" sont deux installations électriques dont on connait la
valeur de leurs consommations, avec "m" le réseau d‟alimentation. Les définitions des variables
peuvent demeurer les mêmes, mais un peu de réflexion s'impose. La distribution de l'énergie au
moyen d'un système radial (le cas ici) se résout très bien au moyen de la comptabilité de
puissance par approximations successives, généralement effectuées par un calculateur
numérique.
Ainsi, connaissant les charges (Pk,Qk) et (Pp,Qp), (Fig. 4.12) et sachant que le réseau doit
alimenter ces charges, on peut travailler avec le bus "m" dans un but d'analyse et utiliser Vm
comme critère d'arrêt des itérations. On peut poser la tension Vk comme référence et calculer la
tension Vm requise. Ceci se fait par un choix initial d‟une tension approchée de Vp , calculer
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 49
Réseau m
Le problème est devenu beaucoup plus difficile et les mathématiques requises pour résoudre les
équations non linéaires font appel aux méthodes numériques les plus performantes qui sont déjà
programmées dans les logiciels d'application industrielle. Comme la tension des bus et l'angle
entre les nœuds successifs sont les variables qui ont le plus d'intérêt dans la conduite du réseau, il
faudrait les considérer comme les inconnues principales dans la formulation du problème.
La substitution des équations de courant dans les trois équations de Kirchhoff donne un
système de trois équations en nombres complexes.
-I1k - I13 - I12 = 0
-I 2p - I 23 + I12 = 0
(4.29)
-I3m + I13 + I 23 = 0
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 50
Supposons que les impédances de ligne sont connues, il reste encore trois tensions et trois
puissances complexes seulement trois équations (12 inconnues). Les équations peuvent être
doublées en les divisant en réelles et imaginaires. ( Six équations, douze inconnues.)
I1k = (S1k /V1n )*
I12 = (V1n - V2n )/Z12
I13 = (V1n - V3n )/Z13
I 23 = (V2n - V3n )/Z23 (4.30)
I 2p = (S2p /V2n )*
I3m = (S3m /V3n )*
Supposons que la puissance S3m et la tension V3n sont définies avec V3n comme référence (angle
0°); la charge peut être spécifiée correspondant à un scénario de fonctionnement donné :
→ Quatre inconnues sont spécifiées.
Supposons aussi que la puissance S1k est spécifiée; on peut déterminer à priori le point de
fonctionnement d'un générateur.
→ Deux autres inconnues spécifiées.
Il reste donc six inconnues et six équations et la solution est possible.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 51
Bibliographie
- GLOVER, J.D., SARMA, M.S. OVERBYE, T.J., Power Systems Analysis and Design, 5
Ed., Cengage Learning, 2012. ISBN 13:978-1-111-42577-7.
- BERGEN, A.R., VITTAL, V., Power Systems Analysis, 2nd Ed., Upper Saddle River, N.J.,
- Prentice Hall, 2000. ISBN 0-13-691990-1
ANNEXE
Series d’exerices
&
Eléments de réponse
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 53
Exercice A1
Un réseau à trois niveaux de tensions est représenté par son schéma unifilaire de la Figure A1.
Les spécifications des transformateurs sont données sur la figure. Les réactances des
transformateurs sont données en pour-cent, les impédances de la ligne et de la charge sont
données en ohm. La tension aux terminaux du générateur est Es = 13.2 kV, et la charge est Zch =
300 Déterminer le courant débité par le générateur, le courant de la charge, la tension de la
charge, et la puissance absorbée par la charge en per-unit et en valeurs réelles.
ZL=10+j100
Charge
Es
Réponse :
On désire obtenir un circuit „tout impédance du réseau, tout en identifiant les trois différentes
parties. Tout d‟abord, on choisit comme puissance de base pour tout le réseau SB = 10 MVA.
Pour les tensions de base, choisir une tension de base, par exemple Vll2B= 138 kV. Les autres
tensions de base sont liées par le rapport de transformation des transformateurs : Vll1B = 13.8 kV,
et Vll3B = 69 kV.
ViB2
Impédances de base : Z iB , i = 1, 2, 3
SB
Exercice A2
Dans le réseau de la Figure A2, la tension au niveau de la charge est 63 kV (valeur efficace) et la
charge triphasée est de 5.0 MW avec un facteur de puissance de 0.9 retardé. Déterminer le
courant de la charge, la tension de la source, et la tension de la source en per-unit et en valeurs
réelles.
Réponse
63
Avec les mêmes valeurs de base que l‟exercice précédent, nous avons V3p.u. = = 0.913 p.u.
69
On peut choisir comme origine des angles de phase V3p.u = 0.9130 p.u. La puissance de la
5
charge en p.u est : Pchp.u. = 10 = 0.5 p.u.
D‟un autre coté cette puissance peut être exprimée par: Pchp.u = | V3p.u | |I3pu| x 0.9
On peut donc déterminer Ip.u = 0.608. Puisque le facteur de puissance est cos = 0.9 retardé, le
courant est en retard de phase de 25.84o par rapport à la tension, d‟où Ip.u = 0.608-25.84o.
La tension de la source en p.u est :
Esp.u. = V3p.u + Ztot Ip.u
= 0.913 + 0.70926.04o x 0.608-25.84o
= 1.340.18o
La puissance débitée par le générateur :
SGp.u. = Esp.u x I*p.u. = 1.340.18o x 0.60825.84o
= 0.814726.02o p.u.
Les valeurs réelles du courant de la charge, la tension et la puissance du générateur sont :
Courant de charge : |I3| = 0.608 x 83.67 = 50.87 A
Tension de la source : |Esll | = 1.34 x 13.8 kV = 18.49 kV
Puissance du générateur : SG3 = 0.814726.02 x 10 MVA = 98.14726.02 MVA
Exercice A3
Un générateur triphasé alimente un moteur à travers deux transformateurs et une ligne de
transport (Figure A3). Le générateur est représenté par son équivalent de Thévenin : 13.8 kV en
série avec Xs = 0.10 p.u. . Le moteur est représenté par son équivalent de Thévenin : 13.8 kV en
série avec Xs = 0.08 p.u. Déterminer un circuit équivalent ‟tout impédance‟ du réseau en p.u .
Choisir les valeurs nominales du générateur comme valeurs de base dans la zone du générateur.
Les valeurs nominales des puissances (triphasées) et tensions (composées) des différentes
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 55
composantes sont :
Y Y Moteur
Figure A3
Exercice A13
On désire étudier la puissance transmissible entre les deux nœuds 1 et 2 du réseau représenté par
la Figure A13, en fonction de l‟angle de déphasage 12 .
(a) Pour quelle valeur de 12 la puissance S12 est purement active ?
(b) Pour quelle valeur de 12 un maximum de puissance active -P21max est reçue par le nœud
2 ?. Quelle est cette puissance ?.
(c) Calculer les pertes de puissance active quand = 85o .
(d) Pour quelle valeur de de la puissance maximale transmissible -P21max = 1 ?
V1 1 V22
(b) Nous allons montrer qu‟une puissance maximale est transmise quand l‟angle 12 est égal
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 56
Exercice A14
Dans la Figure A14, étant donné V1 = 10o , SG2 = 0.25 + jQG2 pu, et |V2| = 1.0 , déterminer S1,
Q2 et l‟angle de phase V2.
Exercice A15
Dans le réseau électrique représenté par la Figure A15, toutes les grandeurs sont données dans le
système de représentation per-unit . Une capacité est installée au niveau du nœud 2, la valeur de
sa susceptance Bc = 0.83 p.u. On désire déterminer le module de la tension V au niveau du nœud
2, par une méthode directe.
V = V p.u
E = 10o p.u 1
jX = j0.1
2
BC = 0.83 pu
Figure A15
Réponse :
1. Sachant que les pertes en lignes sont négligées, les équations de bilan des puissances:
EV V 2 EV
P2 PG2 PD2 PD2 sin Q2 cos
X X X
où -12 = 0 -2 est le déphasage entre les tensions E et V . En éliminant dans les
équations ci-dessus, il vient :
EV sin XPD2
EV cos V 2 Q2 X
X2P2D2 + (V2 – XQ2)2 = V2
E2
V Q2 X D
X
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 58
D E4 4 X 2 PD22 XE2Q2 .
On choisit la solution la plus proche de 1 pu.
Exercice A16
Dans le circuit ci-dessous, déterminer la tension V2 et la puissance complexe SG1 produite par le
générateur.
jQG2 = j1.0
SG1 j0.5 Figure A16
V1 = 10o V2
la solution qui aurait un sens physique, celle proche de 1 p.u. V2 0.97 15
Exercice A17
Dans le réseau représenté par la Figure A17 toutes les valeurs sont données dans le système de
représentation adimensionnel p.u. L‟impédance de la ligne est ZL = 0.01 + j0.1 , SD1 = 0.5 + j0.5,
SD2 = 0.5 + j0.5, et V1 = 10o .
(a) Déterminer la valeur de QG2 nécessaire pour maintenir la tension IV2I =1.0 .
(b) Pour cette valeur de QG2, déterminer SG1 et l‟angle de phase V2 .
SG2 = jQG2
V1 = 10o
SG1 Figure A17
SD1 = 0.5 + j0.5
ZL = j0.01 +j 0.1 SD2 = 0.5 + j0.5
S12 S21
Exercice A18
Dans le réseau électrique représenté par la Figure A18, la tension nominale est 400 kV, et la
puissance nominale est 1000 MVA. On désire étudier le transit de puissance complexe entre les
deux nœuds consommateurs 4 et 5. Toutes les grandeurs sont données en p.u. Toutes les lignes
ont une admittance identique Y = -1 + j10 pu
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 59
PG2 = 0.8830 2 5o
PG1 PG3 = 0.2076 o
3 10o
|V1| = 10o 4 10
|V2| = 1 |V3| = 1
5 15o
SD3 = 0.2 + j0.1
V 1.0
V 4
j1.0 j0.8 V 5 1.0
V4 V5
Figure A18