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La Wehrmacht
Le tankiste
Le fantassin
. Le snippr
L'artilleur

-die M.
" Legtankisre
,41 LE GIAN
LIS SOUS MARINIERS
MIMA .
ETRA NGERE sin
mper

LTifiithks
HORS SÉRIE
N°11 -89F

BON DE COMMANDE
A découper ou à recopier et à retourner rempli
avec votre réglement à :
Régi-Arm - 15 rue Cronstadt - 75015 Paris

LES TENUES CAMOUFLÉES PENDANT

LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE (HS4)
LES SOUS-MARINIERS ALLEMANDS (HS5)
Ci LA LÉGION ÉTRANGÈRE (183111945) (HS6)
LA LÉGION ÉTRANGÈRE
(1945 À NOS JOURS) (HS7)
J PORTRAITS DE COMBATTANTS
DE LA GRANDE GUERRE (HS8)
J LES PARAS DE LA DEUXIÈME
GUERRE MONDIALE (HS9)
LA BATAILLE DES ALPES 193911940 (HS10)
LA BATAILLE DE STALINGRAD MM
Nom:
Prénom : ....
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Code postal :
Ville •
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 Gazette
des as
REVUE MEMBRE HONORIS
Sommaire
CAUSA DE LA SOCIÉTÉ
D'ARCHÉOLOGIE MILITAIRE

Editée par
RÉGI -ARM
SARL au capital de 100 000 F
15, rue Cronstadt
75015 Paris
Tel 01 45 32 54 00
Fax 01 45 32 59 00
Directeur de la Publication
C. Sorlot
Rédacteur en Chef
Bertrand Sorlot
Secrétariat de rédaction
Stéphanie Dugroleau
Conception Graphique
Régis Dupont
Assisté de
Karen Meline
Administration-Comptabilité
Abonnements
C. Sorlot
Copyright 2001. Reproduction
interdite sans accord préalable.
Numéro de commission paritaire
1102K78071
ISSN 0767869X.
Dépot légal 1 trimestre 2001.
Photogravure:
Angelo - Paris
Impression:
Boccia - Italie
Distributeur pour la Belgique:
Tondeur Diffusion
9, av. Van Kalken 1070 Bruxelles
Tél.: 02/555 02 17
Les manuscrits et documents ne
sont pas retournés (sauf sur
demande particulière de l'auteur).
Les auteurs sont responsables des
opinions émises dans leurs articles.
de même que les annonceurs le
sont de leur publicité. La repro-
duction des textes, dessins et pho-
tographies publiés dans ce numéro
est interdite. Ils sont la propriété
exclusive de la Gazette des Armes
qui se réserve tous droits de repro-
duction dans le monde entier.
Et aussi...
4 Les évènements
56 Les armes vues par nos
illustrateurs militaires
59 Les livres
61 Le coin du chineur
62 Les petites annonces
n ° 323 - Juillet-Août 2001
En couverture.
13 Le fusil Beaumont dans l'armée néerlandaise :
mile Le fusil Beaumont-Vitali à coté d'un revolver
néerlandais modèle 1873, un chargeur, une car-
touche à blanc et à balle sur une tenue de capo-
ral tireur d'élite de l'infanterie hollandaise
Par M.J.C. Willemsen
Photo : C. Van Bruggen
9 Réglementation
Par Jean-Jacques Buigné
et Jean-Paul Le Moigne
21 Un pistolet à rouet du 16--
ami siècle à crosse particulière.
Par Rémy Alaric
et Jean-Marcel-Etienne
27 Une épée d'officier Un pistolet à rouet du 16 — siècle
mit d'infanterie mle 1767. à crosse particulière.
Par Jack Pelissier
Une épée d'officier
31 Les carabines d'entraînement d'infanterie mle 1767.
min italiennes: Le mousqueton
Beretta système Vetterli
en 22 LR.
Par Bruno Guigues
38 Les bandes d'alimentation
MG17 et MG81 pour
mitrailleuse allemandes
d'aviation (Pre partie).
Par Jean-François Legendre
et Jacky Lievaux-Brunetti
40 Le Musée de la résistance,
moi de la déportation et de
la seconde guerre mondiale.
Par André Lamielle
et Luc Guillou
43 Les pistolets Machat.
Imik. Par Daniel Casanova
47 Le bazooka, 2ème partie.
MM* Par Jean Huon
51 La grenade de 2,6 cm
immi pour pistolet lance-fusée.
Par Philippe Regenstreif Les bandes' d'alimentations
pour mitrailleuses allemandes d'aviation.
La Gazette des armes n° 323 3
 venements
La publication des textes dans
les Evènements de 'da Gazette
des Armes. et «La Gazette des
Uniformes', est gratuite pour tous
les organisateurs de bourses,
salons, expositions ou diverses
manifestations dont le domaine
d'activité est directement lié aux
études de nos journaux.
Pour tous renseignements, con-
tactez-nous au numéro suivant:
01.45.32.54.00 ou expédiez
directement votre texte
l'adresse suivante: REGTARM,
15 rue Cronstadt, 75015 Paris.
asellivm
Le samedi 30 juin 2001, à Rosheim
(67), Sème grand salon d'antiquité
militaire du moyen age à nos jours,
armes de prestiges, anciennes,
modernes, armures, cuirasses, mili-
taria, uniformes, insignes, couteaux
de collection, tous pour le rechar-
gement, organisé par C.ST.G tir de
Bischoffsheim en collaboration
avec l'association pour la sauvegar-
de de Klingenthal, à la salle des
fêtes, de 14h à 18h.
Renseignements: B. Geng: telefax: 03 88 38
00 35, D. Sauvageot, tek 03 88 49 91 76,
D. Sauvageot, portable: 06 74 40 16 52.
Le dimanche 01 juillet 2001, à
Hussigny (54), 52è bourse aux armes
et militaria, organisée par l'A.C.A.M.
en la salle des fêtes municipale.
Renseignements et réservations: M.
Barthélemy Bernant 26 bis rue Carnot
54590 Hussigny tel: 03 82 44 43 11,
fax: 03 82 44 39 76
Dimanche fer juiller 2001
Tréguier (22), 16è bourse aux anti-
quités militaires, organisée par
dimanche 22 juillet 2001
BIDING (57)
16è bourse aux armes anciennes, uniformes,
organisé par le comité des fêtes
de 9h00 à 18h00
Renseignements: Dolisy Guy, 19 rue de l'église 57660 Biding, teilfar: 03 87 90 94 18.
St MICHEL CHEF CHEF (44)
Dimanche 22 juillet 2001
6è bourse aux armes
A la salle omni-sports du complexe sportif de la Viauderie. de 9h à 18h
Renseignements : M. Hascoet René, tel: 02 40 27 03 20 (HR)
Le dimanche 19 août 2001
à Mauguio (34)
AÉROPORT MONTPELLIER
SALLE L'AURORE
4 La Gazette des armes n° 323
l'ASTF Tréguier, à la salle des fêtes,
de 9h. à 18h.
Reseignements au : 02 96 35 89 01 ou 02
96 92 20 65.
Le samedi 07 juillet 2001, à
Monthélon (71), vide-grenier et ren-
contre collectionneurs militaria,
organisé par le comité des fêtes, de
8h à 18h.
Renseignements: 03 85 55 08 85.
Dimanche 8 juillet 2001 à
Thiaucourt (54), 18è bourse aux
armes anciennes et militaria, organisée
par le Musée du Costume Militaire, au
gymnase de Thiaucourt. De 8h30
16h00, 50 exposants attendus : profes-
sionnels et amateurs, entrée : 20frs et
gratuit pour les enfants.
Renseignements au : 03 83 81 98 36
Sème
bourse historique
de l'arme de collection
Organisée par l'Aurore - A la salle l'Aurore de 9h à 18h
Renseignements et réservations: L'Aurore espace commercial Frejorgues ouest,
34130 Maugio, tel : 04 67 65 80 28,
Le samedi 14 juillet 2001, à Varennes
(89), bourse aux armes, organisée
par le comité des fêtes, de 7h à 17h
(entrée 10F).
Renseignements: 03 86 47 53 69 ou 03
86 47 55 64.
Le dimanche 15 juillet 2001, à Saint
Sulpice (81), 4è bourse aux armes
organisée par l'Amicale des Sapeurs
Pompiers, à la salle polyespace (à
côté de la gare), de 8h à 18h.
Rensignements et inscriptions: NB: 05
63 40 22 00 ou 06 62 23 06 09.
Le dimanche 22 juillet 2001, à Saint
Michel Chef Chef (44), 6è bourse
aux armes et autres collections,
organisée par la Société de Tir
Micheloise et Tharonnaise, de 9h
18h, à la salle omni-sports du com-
plexe sportif de la Viauderie.
Renseignements: M Hascoet René, te: 02
40 27 03 20 (HR).
Le dimanche 22 juillet 2001, à Biding
(57), 16e bourse aux armes
anciennes, uniformes, insignes, coif-
fures et militaria, organisée par le
comité des fêtes, de 9h à 18h (public).
Renseignements: Dolisy Guy 19 rue de l'égli-
e 57660 Biding, teUfar 03 87 90 94 18.
UzÈs (30)
samedi 18 août 2001
5è bourse aux armes
A la salle polyvalente Ancien Eveche centre ville,de 9h30 à 18h
Renseignements : 1515 Organisation F. Colomb. Chemin de Provence 84810 Aubignan.
tel: 04 90 62 69 65 (FIB), fax: 04 90 62 73 34
Le dimanche 22 juillet 2001,
Boulogne s/Mer (62), grand salon
d'antiquité militaire organisé par
A.V.A.M., de 9h à 18h au Moulin-
Wibert à proximité du monument
commémorant la 1 ère remise de la
Légion d'Honneur par l'Empereur
Napoléon 1er.
Renseignements: A.VA.M, 41 rue de la
Madeleine 62200 Boulogne s/Mer, tek 06
07 80 13 06, fax: 03 21 30 40 00.
Le dimanche 22 juillet 2001, à
Rem« (19), Sème bourse aux
armes chasse, militaria, collection,
organisée par le Club Athlétique
Meymacois, à la salle des fêtes ave-
nue du Gaud, de 9h à 19h.
Renseignements: M Beyne Marcel 18 bd.
de la Garrije 19250 Meymac, tek 05 55
95 17 84.
Dimanche 22 juillet 2001 à Saint
Cézaire sur Siagne, (06), 5è bourse
aux armes, insignes et décorations
militaires, organisée par l'Office
de Tourisme à la salle des Moulins,
route de Saint Vallier de 9h. à 18h.
Renseignements à l'Office de Tourisme.
B.R 14. 06530 Saint Cézaire sur Siagne.
Té!: 04 93 60 84 30 ou 04 93 60 28 08.
Fax: 04 93 60 84 40.
OU
Le mercredi 05 août 2001, à
Neuvic s/ l'Isle (24), bourse aux
armes, organisée par le comité des
fêtes de Neuvic, de 8h à 18h, expo.,
vente, échanges.
Renseignements: teL/fax: 05 53 80 54 10,
Sylvie Yon.
Le mercredi 15 août 2001, à
Challans (85), 14è bourse aux
armes de Vendée et bourse toutes
collections, organisée par la
S.A.M., de 8h30 à 18h, à la salle Louis-
Claude Roux, rue des plantes.
Renseignements: 01 48 53 27 05 ou 02
51 54 11 48.
Le samedi 18 août 201, à Uzès (30),
grande bourse aux armes organisée
par «1515. E Colomb, à la salle polyva-
lente de l'Ancien Éveché, de 9h à 18h.
Renseignements: 04 90 62 69 65 (HB),
fax: 04 90 62 73 34, www.1515-org.fr
 CHALLANS IIRTCA'lli 15 AOUT 2001 BOURSE DE MILITARIA
14' BOURSE AUX ARMES DE VENDEE
ET BOURSE TOUTES COLLECTIONS
A la salle polpIdente Louis Claude Roux de 8h30 à 18h
Le 09 septembre 2001
Renseignements : Philippe Poux, 16 menue Gambetta. esc. 5, 94600 Choisy le Roi,
Ta: 01 48 53 27 05 on I 16 rue de la Morinière. 85220 Commequiers, tél.: 02 51 54 11 48.
AUX CASEMATES
place Nervienne
Martres Tolosane (31) 7000 MONS (Belgique)
10imaux met militaria, de 8h30 à 12h30
Infos : M. Karl Debauve, 0032 65 78 54 97
Rensetietnents: Mme Jean Bans, 6 rue du Pages, 31220 Martres Tolosane, tel: 05 61 98 82 68

Le dimanche 19 août 2001, à Les société de tir d'Orbey, à la salle poly-

Islettes (55), bourse aux armes valente de Labaroche, de 9h à 18h. LMAROCHE CENT

anciennes et militaria sous le patro-
nage des anciens combattants, à la
salle de la Siba, de 8h à 17h30.
Renseignements: G. Rossi, 6 rue Bancelin
55120 Les lslettes, teL 03 29 88 25 70.
Le dimanche 19 août 2001, 1
Mauguio (34), 5è bourse historique
de l'arme de collection, organisée
par l'Aurore, à la salle l'Aurore, de
9h à 18h.
Renseignements et réservations: l'Aurore
espace commercial Frejorgues ouest,
34130 Mauguio, tel: 04 67 65 80 28.
Le dimanche 26 août 2001, à St
Génard (79), 3ème bourse aux
armes, brocante, vide-grenier, orga-
nisée par I'ACCA de St Génard.
Renseignements: 05 49 27 05 49 (13h-
14h/19h-21h).
Le dimanche 26 août 2001, à Martes-
Tolosane (31), 10è bourse aux
armes, armes anciennes et insignes,
uniformes et décorations, organisée
par l'A.C.C.A., de 9h à 18h.
Renseignements et inscriptions: M Jean
Bares, 6 rue du Pagès 31220 Martes-
Tolosane, tel: 05 61 98 82 68.
Le dimanche 26 août 2001, 1
Labaroche centre (68), 13è bourse
aux armes, militaria, insignes, déco-
rations, soldats de plomb, uni-
formes, médailles... organisée par la
Le dimanche 2 septembre 2001 à Mouy (60
eme B
ourse aux armes et mi itaria
En la salle des
rsc Ostementç
Renseignements et réservations: Françoise
Rothenflue, 12 rue de la Libération
68370 Orbefi tek 03 89 71 26 93.
Le dimanche 26 août 2001,
Chameyrat près de Tulle (19),
9ème bourse aux armes et militaria
en Corrèze à la salle polyvalente.
Renseignements: tel : 05 55 26 00 53.
Les 1 et 2 septembre 2001
Ebernhahn (Allemagne). Bourse de
Militaria à la salle Rosenheck-
halle d'Ebemhahn.Possibilité de visiter
le grand musée Militaire de Coblence.
Renseignements et réservations:
Christophe d- Georges Schafer, D-
56427 Siershahn (fra), WWWmilita-
riaboerse-ebernhahn.de. Tel: +49
(2623) 65 51, Fax: +49 (2623) 95 17
29, Emaik geschichtsverein@gmx.de.
Le dimanche 02 septembre 2001,
Mouy (60), 16è bourse aux armes,
militaria, organisée par la FNACA,
la salle des fêtes, place de la gare, de
9h à 17h.
Renseignements: 03 44 56 14 28.
Le dimanche 02 septembre 2001, à
Juvignac (34), à côté de Montpellier, 9è
bourse aux armes et militaria, organi
e, de 9h 17h
: 03 44 56 14
Ir
,I .1 ,9 • . • # I
13è bourse aux armes,
(armes div • Ilection, militaria, insignes)
yvalente
Renseignements et reservationsFrançoise Rothenflue, 12 rue de la Liberation 68370 Orbey, tel: 03139 71 26 93.
sée par le footballAméricain «les Félins militaria, organisée par l'association
de Juvignacs, à la salle polyvalente, de du Commissariat de Police de Vichy,
9h à 18h. Entrée :10E au Palais du Lac, Centre
Renseignements au 04 67 45 05 66 (de Omnisports, de 8h à 18h.
20h h 22h). Renseignements: 04 70986003 p. 254 ou 228.
Le dimanche 02 septembre 2001, Le dimanche 02 septembre 2001,
La Bouilladisse (13), grande bourse à Bleuie (57), 6ème bourse aux
aux armes et militaria, achat, vente, antiquités Militaires de
échange, expertise, de 9h à 18h, à la l'Association Patrimoine et Histoire
salle des fêtes. Militaire du Saulnois, au satnd de tir
Renseignements: A.M.C. antiquités, de Dieuze.
tel/fax: 04 91 07 12 56 et 06 03 29 96 Renseignements: H. Seve, 30 rue du
05. Levant 57630 Bezange la Petite, tek 03
87 86 74 02.
Le dimanche 02 septembre 2001, à
Vichy (03), 8ème grande bourse Le dimanche 02 septembre 2001,
d'automne aux armes anciennes et à Hastière (Belgique), bourse milita-
Dimanche 16 septemb
2001 à EVREUX
11— salon d'armes
de chasse, de tir, anciennes et de
collection, antiquités militaires,
couteaux, souvenirs historiques...
AU CADRAN.
(face au supermarché Cora) de 9h à 17h
Professionnels et collectionneurs
Entrée 30 F
(gratuit pour les moins de 16 ans accompagné.
Renseignements : Association Normandie Expositions, 88 rue Arthur Hulme
76500 Elbeuf.Tél..: 02 35 77 34 59 ou tax.: 02 35 78 84 06. ou pendant le
Salon : 06 84 58 97 64.Tous les détails sur minitel : 3615 Intoarmes, rubriq
Bourse. e-mail : ndie-expositionahotmail com

LE DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2001 dimanche 02 septembre 2001

À VICHY (03) SARREBOURG (57)

8' GRANDE BOURSE D'AUTOMNE
AUX ARMES ANCIENNES ET MILITARIA
Organisée par l'association du comissariat de Police de Vichy
An Palais dis Lac (Centre Omnisport) de 88 à 18h
RENSEIGNEMENTS : 04 70 98 60 03 - 254 ou 228
4è bourse aux antiquités militaires,
I• organisé par l'Association de Sous Officiers de Réserve Moselle Sud
à la salle des fêtes de Sarrebourg, de 9h00 à 18h00
Renseignements: LitscherJoel Résidence Bruant Rue des ,Waraichers 5-400 Sarrebourg,
tel: 03 87 03 15 33 R

La Gazette des armes n° 323 5

 venements

Le samedi 15 et dimanche 16 septembre 2001

Senlis(espace st-Pierre)
22ème salon de l'arme ancienne et de collection
il
iTatjej
ll 1 7 o
le samedi, de 14h à 19h et le dimanche de 10h à 18h:
Reservations - M. Runos 03 44 54 66 06
14eme SALON DE L'ARME
ancienne et de collection, uniformes et décorations

Le dimanche 16 septembre 2001 Au palais des congrès de Royan, organisée par le Syndicat d'Initiative
et l'Office Municipal de Tourisme de Royan, de 9h à 19h.
A VINCEY (88) Renseignements et réservations: Mme Chabrier
Grande bourse des Vosgiens/P/11111am, pièces de véhicules militaires Tél. : 05 46 23 00 00, fax: 05 46 38 52 01.
Salle de la Filature de Vincey, entrée : 20 F
Réservations M. Lhemann. lel.: 03 29 82 01 59, fax : 03 29 64 25 17 ria,à la salle Régréar, de 9h àl5h, Association «Remember», 46 rue de la
bar, parking... délivrance 62400 Bethune, tel/fax: 03 21
Renseignements et inscriptions: V Félix: 25 22 28.
003282/677 527, L. Henri: 003282/645
BOURSE AUX ARMES ANCIENNES ET DE CHASSE 779. Le dimanche 02 septembre 2001,
Sarrebourg (57), 4è bourse aux
Au Centre des Congrès Le dimanche 02 septembre 2001, à armes et antiquités militaires, orga-
Bethune (62), 10e grande bourse nisée par l'association de Sous

4!.XL25-1e-tEemeeletlehriner!721)01
Renseignements: Commission d'Animation
internationale aux armes et pièces
de véhicules de la 2è GM, organi-
sée par l'association Remenber, au
Officiers de Réserve Moselle Sud
A.S.O.R.M.S, de 9h à 18h, à la salle
des fêtes de Sarrebourg.
Renseignements: Litscher bel Résidence
parking G. Clemenceau, centre
11 du Palais des Fleurs, tél. : 04 79 88 92 84, fax : 04 79 35 37 16 ville, de 9h à 18h.
Renseignements et réservations:
Bruant Rue des Maraichers 57400
Sarrebourg, tel: 03 87 03 15 33 (R).

La société de Ur d'OSTWALD organise son IN>La Bouilladisse (13)

7ème salon de l'arme ancienne, Dimanche 02 septembre 2001
de collection et équipements militaire Grande bourse aux armes/militaria
STRASBOURG/OSTWALD de 9h à 18h
ACHAT, VENTE, EXPERTIS
Le samedi 03 et le dimanche
04 novembre 2001
Evian (74)
Le samedi de 14h à 19h liNIMANCHE 09 SEPTEMBR
et le dimanche de 8h30 à 17h Palais des Congrès de 9h à 18h

Montélimard (26)
Repas chaud sur place salle polyvalente de 9h à 18h
DIMANCHE 16 SEPTEMBRE 200

Renseignements:
Bordeaux Le Bousquet (33
HANS Gilbert, salle de l'Hermitage de 9h à 18
Tél.: 03 88 30 19 30.
DIMANCHE 07 OCTOBRE 2001
Forum des sports Renseignements: A.M.C. Antiques
Centre de Loisirs et sportif, Tel/fax: 04 91 07 12 56
quai Heydt à Ostwald et 06 03 29 96 05

6 La Gazette des armes n' 323

 dimanche 16 septembre 2001

CLAMART (92) a
dimanche 11
eaux Leognan (33)
%IL
Salon d'antiquités militaires, t. •
organisé par l'Association «la Bombarde» au gymnase Jules tiara (12
Hunebelle, place Hunebelle, de 8h30 17h30 organisé par l'association Histoire Loisirs Collection
Renseignements: La Bombarde, tel: 06 74 71 44 44 ou 06 71 43 28 01

Le dimanche 09 septembre 2001, à
Evian (74), grande bourse aux armes et
militaria, achat, vente, échange, experti-
se, de 9h à 18h, au Palis des Congrès.
Renseignements: A.M.C. antiquités,
tel/fax: 04 91 07 12 56 et 06 03 29
96 05.
Le dimanche 09 septembre 2001,
Besson (03), bourse aux armes et
militaria, organisée par le Comité
des Fêtes de Besson dans l'Allier, à
la salle des fêtes et sur la place de la
mairie de Besson.
Renseignements: tel 04 70 42 86 92.
Le dimanche 09 septembre 2001,
Friville-Escarbotin-Belloy (80),
10e bourse aux armes et équipe-
ment militaire, achat, vente, échan-
ge..., à la salle Edith Piaf, de 8h
17h, samedi 8 septembre: défilé de
véhicules militaire dans la ville,
organisé par le Mille-Club de
Friville-Escarbotin-Belloy, à 15h.
Renseignements: Lecat Roger, 02 35 86
01 75.
Le dimanche 09 septembre 2001, à
Cantin (59), bourse aux armes de
collection et militaria, organisée
par l'association «Les Amis de
Cantin».
Renseignements: M. Rémy tel: 03 27 92
02 07 ou 06 87 43 49 97
Le dimanche 09 septembre 2001, à
Orléans (45), bourse aux armes,
organisée par «Le Beret Rouge», au
Parc des Expositions, de 9h à17h.
Renseignements: tel 02 38 55 01 76
Le 15 septembre 2001, à 1edrin 5020
(Belgique), une réunion est organisée
par ANCASEM : Association
Namuroise de Collectionneurs
d'Armes de Souvenirs et
d'Equipements Militaires, de 13h
16h, Local: Salle du café des sports rue
de l'Yser n° 1.Autoroute E 411 sortie
Champion (Namur). secrétaire-tréso-
rier: Maaskant Jacques Rue du petit
Bois, n°41 5020 Malonne (Belgique).
Tel: 081/44 59 85 -19 32 81 44 59 85
(Fr) - GSM : 0497/72 64 15. Maître
Lombrail et Teucquam, 21 avenue de
Balzac, 92210 La Varenne Saint
Hilaire. Tel : 01 53 34 10 10 - fax : 01
53 34 10 11.Assistés de Massol SA : 12
rue de Penthièvre, 75008 Paris. Tel : 01
42 65 08 01 - fax : 01 42 65 04 60.
Le samedi 15 et dimanche 16 sep-
tembre, à Aix les Bains (73), bourse
aux armes anciennes et de chasse,
au centre des Congrès.
Renseignements: Commission d'Anima-
tion du Palais des Fleurs, dl : 04 79 88
92 84, fax : 04 79 35 37 16
Le samedi 15 et dimanche 16 sep-
tembre 2001, à Senlis (60), 22è salon
de l'arme ancienne de collection, le
samedi de 14h à 19h et le dimanche
10h à 18h, à l'Espace St Pierre.
Renseignements: M Hames, 03 44 54 66
06, M Tanne, 03 44 24 22 18.
Le dimanche 16 septembre 2001, à
Saint %mand Montrond (18), 1 lè bour-
se aux armes, organisée par notre
association du Cercle d'Archéologie
militaire du Saint Amandois, sous la
halle d'Exposition Quai Pluviose, de
9h à 18h.
Renseignements: Foache Pierre, 60 rue de
Juranville 18200 St-Amand Montrona
teL 02 48 96 22 30, Charbonneau Jean
André, 13 rue du Docteur Villeplet 18200
St AmandMontronch tel 02 48 96 69 17.
Le dimanche 16 septembre 2001
Vincey (88), Grande bourse des
Vosgiens/Militaria, pièces de véhi-
cules militaires, à la salle de la
Filature de Vhwey, entrée : 20 F

SALON DE PROVENCE (1

22e Salon
àe l'Arme Ancienne
et De Chasse
Espace
Charles Zrenet
Samedi 29 septembre 2001 de 9h à 19h
Dimanche 30 septembre 2001 de 9h à 18h

Pour la troisième année la manifestation

se déroulera à Espace Charles Trenet
17 Bd Aristide Briand
13300 SALON DE PROVENCE

Parcours fléché
Renseignements: Salon de l'Arme Ancienne
13 rue de la Caranque, 13510 Eguilles,
Tél.: 04 42 92 47 12

La Gazette des armes n° 323 7

 Renseignements: La Bombarde, tek 06 74 Expert: Jean-Claude Deys teL 01 47 41
71 44 44 ou 06 71 43 28 01. 65 31 - fax: 01 47 41 17 67 Maîtres
FRIVILLE-ESCARBOTIN Carayol, 6 Rue du Centre, 62200
Biarritz, tel: 05 59 24 21 88 - fax: 05
(Somme)
entes a 59 24 35 82.

Dimanche 9 septembre 2001 enchères

Salle Edith Piaf, de 8h à 17h

106 bourse aux armes Le dimanche 21 juillet 2001, à

UNE PHOTO
Achat - Vente - Echange
Armes anciennes, militaria,
Cannes, importante vente aux
enchères annuelle pour la 25è
année, armes anciennes, blanches et
à feu des XVIIIè et XIXè siècles,
FAIT VENDRE !
insignes, décorations
Défilé véhicules militaires samedi 8 sept. à 15h
France Europe, Orient, Extrême
Orient, sabres, épées, couteaux, poi-
gnards, baïonnettes... Pistolets,
SELON UN
Renseignements: 02 35 86 01 75 (M. Lecat)

Réservations : M. Lhemann, tél.: 03 29 aux armes et militaria, organisée par

paire de pistolets, fusils, mousque-
tons... Souvenirs Historiques: cou-
leuvrines, casques, Rondache, milita-
ria, cuivrerie et divers...
SONDAGE
82 01 59, fax : 03 29 64 25 17
Le dimanche 16 septembre 2001, à
Montélimard (26), grande bourse
la Société de Tir de Sennecey, à la
salle des fêtes, de 8h30 à 18h.
Renseignements et inscriptions: M Ratel
Denys, 15 rue du Nord 71240 Sennecey
Expert. Jean-Claude Dey teL 01 47 41
65 31 - fax: 01 47 41 17 67. Maîtres
Appay-Gairoard-Besch, 20 rue Jean
laurés, 06400 Cannes, tek 04 93 38 41
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aux armes et militaria, achat, vente,
echange, expertise, de 9h à 18h, à la
salle polyvalente.
le Grand, tel: 03 85 44 75 72.

Le dimanche 16 septembre 2001, à

47 - fax: 04 93 39 33 93.

Le dimanche 5 et lundi 6 août 2001,

Renseignements: A.M.C. antiquités,
teYfax: 04 91 07 12 56 et 06 03 2996 05.
Le dimanche 16 septembre 2001, à
Sennece) le Grand (71), 6e bourse
Clamart (92), salon d'antiquités
militaires, organisé par l'Association
la Bombarde, au gymnase Jules
Hunebelle, place Hunebelle, de
8h30 à 17h30.
EN PLUS!
Biarritz, armes anciennes, blanches
et à feu des XVIIè, XVfflè et XIXè
siècles, Souvenirs Historiques du
Second Empire Casques - Shakos -
PENSEZ • Y!!!
Cuirasse et divers.

LE RÉE erOIRE
DES COIFFURES, ÉPAULETTES, GIBERNES, SABRETACHES ET CUIRASSES
i

DE L'ARMEE ALLEMANDE POUR 1914

17
uvrage indispensable pour le collection-

O neur, l'amateur éclairé ou même le pas-

sionné d'histoire. Spécialiste des casques et
des uniformes de l'armée allemande à la fin du
XIX''=-' et jusqu'au début du XX'''' siècle, Didier
Lainé nous propose un répertoire afin de reconnaître,
tant pour l'intérêt historique que pour la rareté, les
coiffures, les épaulettes, les gibernes, les sabretaches et
les cuirasses de l'armée allemande en 1914.

Broché, format 21 x 29,7 cm

sous couverture couleur,
70 pages, 260 F franco.

I Nom •
BON DE C iDE Prénom •
A découper ou à recopier et à retourner rempli avec votre réglement à: Adresse
Code postal.
RÉGI-ARM- 15 rue Cronstadt- 75015 Paris
Ville:
Je désire recevoir exemplaire(s) Ci-joint mon réglement de: Francs
LE RÉPERTOIRE DE L'ARMÉE ALLEMANDE J Chèque bancaire J CB
260 Francs (port compris) Date d'expiration / Signature
 Tous à la
aux armes...
Imaginez une énorme bourse aux armes,
la plus importante jamais mise sur pied en France.
e
Les organisateurs cherchaient depuis longtemps
un petit coin de campagne, un champ avec
une carrière ou un bois. L'ayant trouvé, l'informa-
tion sur le lieu de destination et l'heure d'arrivée
circulait sur Internet et par le moyen de «flyers
déposés dans les armureries.

a nuit enfin venue, 10 000 La fête finie, organisateurs et

L amateurs d'armes investis-

sent un champ sous les yeux
médusés du propriétaire. Le maire
de la commune prévient aussitôt la
gendarmerie. Elle est déjà en train
de régler la circulation.
Sur les lieux, la fête bat son plein.
Des stands sont dressés. On trouve
de tout: armes anciennes, fusils et
carabines de chasse. Mais on vend
aussi, au vu et au su des autorités,
toutes sortes d'objets soumis à
autorisation ou interdits : fusils
d'assaut, mitrailleuses, lance-
roquettes, canons (avec les muni-
tions qui conviennent). Un contrô-
le de la qualité des armes et de
judicieux conseils d'utilisation sont
dispensés gratuitement par des
armuriers.
Bien évidemment, toute latitude
est laissée aux personnes intéres-
sées pour essayer l'objet convoité.
C'est ainsi que le village voisin
vibrera, trois jours durant, au ryth-
me des rafales et résonnera du fra-
cas des obus qui s'abattent dans la
carrière voisine. Quel spectacle
que d'admirer et d'écouter les
affûts quadruples, calibre 50,
envoyant les traçantes illuminer le
firmament.
On notera tout de même
quelques blessés, et même des
morts, que les pompiers et le
S.A.M.U. auront toutes les peines
du monde à évacuer sous un inten-
se « caillassage » de la part des
amateurs d'armes particulièrement
énervés à la vue du moindre uni-
forme : la présence des autorités
ayant été décrétée indésirable.
participants regagneront tran-
quillement leurs foyers, non sans
avoir oublié de gratifier les forces
de l'ordre et les agents de l'admi-
nistration des douanes de moult
noms d'oiseaux et gestes déplacés,
songeant au prochain rassemble-
ment qui sera, nul n'en doute,
encore plus grandiose.
Vous trouvez que ce petit récit
est imaginaire, que cela n'est pas
possible, que les autorités réagi-
raient promptement en envoyant
tout-le monde méditer en prison,
que la législation sur les armes
serait réformée et que tout serait
interdit (sauf éventuellement les
pistolets à bouchons).
Pourtant, comparaison s'impose
avec le tout récent amendement,
introduit par le député RPR Thierry
Mariani, avec l'aval du ministre de
l'Intérieur, dans le projet de loi sur
la sécurité quotidienne. Il entendait
mettre (un peu) d'ordre dans la
jungle des raves (ce sont des fêtes
clandestines, prétendument gra-
tuites, à base de musique techno; on
y boit de l'alcool en quantité et cir-
culent des substances illicites, sans
que les pouvoirs publiques ne s'en
soient émus véritablement). L'amen-
dement de monsieur Mariani avait
pour effet d'introduire une disposi-
kxtejean-paid Le Moigne
consultant de l'U.F.A.
tion dans le projet de loi de Daniel
Vaillant pour obliger les organisa-
teurs de raves à faire une déclara-
tion et permettre de saisir le très
onéreux matériel si des infractions
étaient constatées.
Les conséquences des raves peu-
vent en effet être terribles: celle de
l'île de Brotteaux, par exemple,
s'est terminée par 80000 francs de
dégâts et la mort par noyade d'un
jeune sujet britannique.
Apparemment ces risques consi-
dérables encourus par les partici-
pants n'ont pas eu l'effet d'émou-
voir ce spécialiste autoproclamé de
la sécurité qu'est monsieur Le
Roux. Toutefois quand il s'est agi
d'inventer des dispositifs et de
mettre au point des contraintes
sécuritaires de façon à entraver la
pratique des loisirs qui se rappor-
tent aux armes, Bruno Le Roux
s'est révélé extrêmement prolifique
et impitoyable. Que des jeunes se
La Gazette des armes n° 323 9
défoncent au protoxyde d'azote,
l'ecstasy, à la cocaïne ou aux
amphétamines, se constituent des
lésions irréversibles qui diminuent
leur audition ou se blessent en tré-
buchant sur de véritables champs
d'épandage de verre brisé n'a pas
l'air de réveiller en lui la sentinelle
si vigilante de la santé publique
que nous avons connue, il y a
quelques jours, quand étaient exa-
minées les dispositions du projet
Vaillant sur les armes.
Lorsqu'il est question de techno,
le maître mot devient alors « dia-
logue» (avec des gens qui refusent
d'assumer la moindre responsabili-
té et revendiquent ouvertement
leur mépris de la loi). «J'ai entendu
des potes, des jeunes socialistes, lu la
presse, écouté Skyrock et senti que
l'amendement n'était pas compris»
a déclaré Bruno Le Roux. On rêve
(rave) devant tellement de sollici-
tude, nous qui n'avons connu
qu'opprobre et suspicion. Il a ajou-
té qu'il avait mis 24 heures pour
comprendre la portée de l'amende-
ment de Thierry Mariani. Or, cela
fait des années que les amateurs
d'armes s'expriment et certains
hommes politiques n'ont toujours
pas compris la portée des textes
qu'ils nous appliquent !
L'autre mot était « liberticide 0.
Monsieur Le Roux a déclaré
qu'assujettir les raves parties à une
autorisation était liberticide. Mais
alors pourquoi ce qui est liberticide
pour ces véritables supermarchés
de la drogue ne l'est pas quand on
réglemente de plus en plus sévère-
ment un loisir pratiqué par des
gens responsables et respectueux
des lois. Notre communauté n'a
jamais revendiqué l'irrespect de la
législation ni prôné la libre utilisa-
tion des armes sans aucun souci de
sécurité.
Cette différence de traitement
entre des délinquants arrogants et
d'honnêtes citoyens ne peut
qu'engendrer colère et incompré-
hension. Armons-nous de patience,
il ne reste plus que quelques mois
pour se défouler bien pacifiquement
(dans l'isoloir par exemple). •

Insécurité quotidienne
pour les amateurs d'armes
Comment un amateur d'armes peut-il se livrer à sa passion
toute pacifique avec une constante incertitude sur l'avenir
de son hobby? 20 changements en 20 ans c'est trop pour
une vie d'amateur f Etre incompris de l'administration
et s'apercevoir en plus que les députés pour qui nous votons
nous renient... la coupe est pleine

D ans le précédent numéro,

nous vous avons fait un
compte-rendu des élucu-
brations du gouvernement et de
nos élus. Nous attendions le passa-
ge au Sénat pour connaître le sort
de cette loi.
La haute assemblée a fait preuve
de sagesse tout en oubliant des
éléments essentiels.
Le Sénat et les armes
Sur la vente : Le Sénat a tout
simplement annulé la mesure
d'interdiction de vente unique-
ment dans les locaux d'armuriers,
des armes des catégories 5 et 7.
Curieusement, par contre, il a
gardé l'obligation de présence
d'un armurier pour la 6ème catégo-
rie, un oubli peut-être.
Sur le stockage: Il cherche à évi-
ter l'obligation du stockage dans
un coffre-fort pour garder ces
armes. Le nouveau concept est :
« les armes et munitions doivent
être conservés hors d'état de fonc-
tionner immédiatement.» Les bons
moyens seraient définis par décret.
L'Assemblée nationale a adopté texte: Jean Buigné,
en première lecture la disposition président de l'U.F.A
suivante: «Les armes de 6'" caté-
gorie doivent être conservés sans
qu'elles puissent fonctionner immé- Seul espoir : un décret pris en
diatement ». Les sénateurs ont Conseil d'Etat doit donner la liste
trouvé que c'était une disposition de ce qui sera considéré comme
ridicule pour les armes blanches, il arme blanche. Sera-t-elle restricti-
est vrai que l'on se pose la ques- ve ou libérale?
tion de savoir comment l'on pour- Comme on le voit, le raisonnable
rait empêcher des baïonnettes de a fait place à l'excès. Mais vous
fonctionner. Cette disposition a savez que c'est l'Assemblée natio-
été supprimée. Mais il est nale qui a le dernier mot. La com-
craindre que les députés la réintè- mission mixte paritaire, composée
grent. On nage en plein ridicule ! de députés et de sénateurs a

10 Gazette des armes n° 323

débattu du projet de loi. Comme
on pouvait s'y attendre, ils ne se
sont pas entendus alors que le cha-
pitre premier de la loi (celui qui
concerne les armes) n'a même pas
été abordé.
C'est la seconde lecture
l'Assemblée nationale vers la fin
juin qui va sceller le cadre définitif
de la loi. Ensuite il faudra être
extrêmement vigilant lors de l'éla-
boration des décrets d'application
prévus avant la fin de l'année.
Les pouvoirs
exorbitants du préfet
Sans que personne s'émeuve,
l'Assemblée nationale puis le
Sénat ont adopté une disposition
qui semble exorbitante : « Si le
comportement ou l'état de santé
d'une personne détentrice d'armes
et de munitions présente un danger
grave et immédiat pour elle-même
ou pour autrui, le préfet peut les
confisquer».
Cette confiscation se ferait sans
formalité ni procédure. Les catégo-
ries des armes confisquées seront
laissées à l'appréciation du préfet.
Le lundi 9 juillet
autodafé (*) des armes :
l'ONU a demandé à tous les gouvernements de la planète
de faire une destruction massive d'armes ce jour là.
(*) au début du XX6` siècle, on brûlait les livres,
au début du JOCP—, on détruit les armes.
Ce nouvel article") permettrait armes de tout citoyen ayant par-
au préfet toute dérive arbitraire et ticipé à une manifestation qui
toute erreur. Une personne dépri- aurait malheureusement « dégé-
mée après un accident ou un divor- néré ». « Sait-on jamais ce qu'il
ce, pourrait être «dépossédée» de pourrait faire avec une arme »
ses armes, même de ses armes de pourrait être le nouveau leitmo-
collection. Qui sait, quand et dans tiv. Ce serait un bon moyen pour
quel état elle récupérerait ses faire taire les «militants de toute
armes une fois guérie... si jamais cause » sur qui planerait cette
elle les récupère. menace. Ne serait-ce pas une
On peut espérer que le préfet atteinte aux libertés ?
s'entourera d'avis médicaux et Peut-être le Conseil constitu-
de nombreuses précautions pour tionnel trouvera-t-il cet article
juger de l'état de santé du pos- exorbitant contraire à la Constitu-
sesseur d'armes, mais la loi ne l'y tion puisque celle-ci garantit la
obligeant pas, nous serions donc libre disposition par les citoyens
soumis à son arbitraire. La de leurs biens? Il faut le souhaiter.
notion de comportement est éga-
lement très vague. Elle permet- Et les collectionneurs?
trait, par exemple, la saisie des

A priori, ils seront pénalisés par

OFFRE D'ABONNEMENT RÉSERVÉE AUX ADHÉRENTS
l'interdiction des transactions
Les adhérents de L'UFA, bénéficient de tarifs spéciaux sur certains abonnements : entre particuliers. Les collection-
Gazette des Armes neurs ne pourront plus vendre
Un an 270 F au lieu de 320 F, soit une économie de 50 F leurs armes entre eux. L'obligation
Catalogue Le Hussard de passer par un professionnel va
Un an 120 F au lieu de 150 F, soit une économie de 30 F pénaliser le développement de
(Les chèques sont à adresser à l'UFA à l'adresse figurant dans l'encadré ci-contre.) leur collection.
Leur vote va peser lourd lors des
diverses échéances électorales de
BULLETIN D'ADHÉSION ET D'ABONNEMENT 2002. Les parlementaires ont été
sidérés de recevoir autant de
A.D.T.-U.F.A.: 8, rue du Portail de Ville, 38110 La Tour du Pin lettres ou de visites d'électeurs. Il
Tél.: 04 74 83 20 75 - Fax: 04 74 97 62 88 - e-mail: ccra@infonie.fr
va donc falloir continuer cette
Nom: J'adhère et je m'abonne à:
action quelque mois encore avant
Pour l'année 2001 A.D.T. U.F.A.
les élections.
Prénom: Membre 50 F Les experts européens doivent
Adresse: Membre de soutien 200 F se réunir à Bruxelles pour donner
Membre bienfaiteur > 800 F la définition de l'arme de collec-
Code postal: Total adhésion F F tion. Nous pourrions, dans le pro-
Pays: Gazette des Armes 320 F (-50 F) 270 F chain numéro de la Gazette vous
(11 n°) annoncer une bonne nouvelle. Elle
E-mail: Le Hussard 150 F (-30 F) 120 F éclairerait d'un rayon de soleil les
(5n°) nouvelles un peu tristes de ces der-
Tél.: Total abonnements F niers mois. ■
Fax: Totaux F Note:
Adhésions et abonnements (1) Qui deviendrait l'Art 19-1 du décret-loi.

La Gazette des armes n° 323 11

 15, rue Cronstadt-75015 Paris
Tel.: 01 45 32 54 00 - Fax : 01 45 32 59 00
Ouvert de 9h30 à 18h30 du lundi au vendredi

4, LES COLT
TOME 1: REVOLVER A PERCUSSION ET CONVERSION
TOME 2: REVOLVERS A CARTOUCHES MÉTALLIQUES
TOME 3: LES PISTOLETS AUTOMATIQUES COLT
TOME 4: FUSILS, CARABINES ET MITRAILLEURS
par Y L. Cadiou
Cette collection présente toutes les armes Colt, des
permiers brevets aux mitrailleuses modernes. Le
passionné trouvera des fiches techniques, des vues
0,0101.1 éclatées, des tableaux de fabrication annuelle.
Reliés, format 22 x 30 cm, illustrées de photos en
noir et blanc.
Tome 1: 144 pages, 230F franco,
Tome 2 : 244 pages, 250F franco,
Tome 3 : 252 pages, 290F franco,
Tome 4 :120 pages, 200F franco.
Pistolets et Reverott11
de poche au lille67 siede
* PISTOLETS ET REVOLVERS DE POCHE AU XIX""
par Dimitri Singer
Petit et pratique, les pistolets et les revolvers de
poche étaient très prisés au XIXè siècle. Leur
ésthétique souvent due à leur petite taille et leur
mécanisme parfois très sophistiqué, en font des
superbes pièces de collection. Un classement par
fiches simplifie la recherche avec de nombreuses
informations sur les différents systèmes et les
armuriers de l'époque.
Relié, format 16,5 x 24 cm, 208 pagesavec plus de
300 reproductions en noir et blanc, 170 F Franco.

Casimir * LE 1873, BATISSEUR D'EMPIRE

s LEFAUCHEUX par Jean-pierre Bastié et Daniel Casanova
Crijrir Le revolver MIe 1873 forme aujourd'hui l'ossature
ARQUEBUSIER de toutes collections consacrées au réglementaire
1802-1852
français. L'histoire de cette arme et de ses dérivés
est encore assez mal connue de nos jours. Pourtant
il a une histoire, splendide et tragique à la fois, celle
des conquêtes coloniales françaises, des rizières
d'Indochine aux Maquis du Vercors.
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Titre(s)
Prix (franco de port)
* REVOLVERS DE COMMERCE
par J. P. Bastié et Daniel Casanova
En 1892, l'armée française acquiet un revolver en 8mm
92, celui-ci comporte un calibre réduit, une poudre sans
fumée et un barillet basculant. A la fin du 19è siècle, les
copies du 92 se répandent dans le monde entier.
Relié, format 16,5 x 24 cm, 160 pages abondamment illus-
trées, 130 F Franco.

* CASIMIR LEFAUCHEUX ARQUEBUSIER 1802-1852

par Girard Lautissier et Michel Renonciat
Casimir Lefaucheux, exerça son métier d'inventeur et de bouti-
quier pendant 25 ans, de 1827 à 1852, avec la grande aide de son
Total (pour l'étranger et les DOM/TOM, ajouter 50F de frais de port) fils Eugène.
Joindre votre règlement de ce total à l'ordre de Régi-Arm Ce livre évoque la vie de casimir dans l'industrie armurière.
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Adresse: et en couleur, dessins, 200 F Franco.
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1 Date expiration: / - Signature:

P05
1.1 1
Texte: M.J.0 Willemsen - Photos: C. Van Bruggen
Musée royal néerlandais de l'Armée «Général Hoefer»

En 1864 et 1866 l'armée prussienne obtient de grandes victoires avec son fusil Edouard de Beau-
Dreyse. Toutes les armées européennes sont impressionnées et commencent mont, inventeur et
fabricant du fusil
chercher un bon fusil chargeant par la culasse. Beaucoup de tests avec des fusils Beaumont.
d'essai seront exécutées dans tous les pays européens dont les Pays-Bas. (Photo: H. de Lijser)

Ce fusil de calibre 11 x 51 R est dessiné

E
n 1867, l'armée néerlandaise décide
(suivant l'exemple de l'Angleterre)
de transformer ses fusils au système
Snider. La transformation est considérée
comme une mesure temporaire jusqu'au
moment où l'armée aura trouvé un bon fusil
se chargeant par la culasse.
En 1870, après beaucoup d'essais avec
des fusils comme par exemple le Peabody,
le Remington, le Cooper, le Comblain, le
Jenks et le Benson-Poppenburg, l'armée
néerlandaise adopte le fusil du système
Beaumont comme successeur des fusils
Snider. La désignation officielle est
«Model 1871 infanterie geweer klein kali-
ber» (Fusil modèle 1871 infanterie de
petit calibre).
Sur une veste d'un
par Edouard de Beaumont, fabricant caporal tireur d'élite
d'armes à feu habitant dans le sud du du 2ème régiment
pays dans la ville de Maastricht. Ses inspi- d'infanterie se trou-
rations proviennent de l'autre côté de la vent un fusil Beau-
mont-Vitali avec char-
frontière. Le système (complètement
geur, une cartouche
identique, mais avec aiguille) était déjà à blanc et une car-
inventé par J.J. Cloes, fabricant d'armes à touche à balle.
Liège. Cloes a son tour, avait trouvé l'ins-
piration dans le mécanisme du fusil fran-
çais système Chassepot M.1866. Le fonc-
tionnement de la culasse est le même que
celui du fusil français. Le grand ressort
plat à deux branches, logé dans le levier
de culasse, semble être dérivé du fusil
Mauser Norris testé en Allemagne dès
1867.
La Gazette des armes n° 323 13
Comparaison entre
les différentes lon-
gueurs du fusil
Beaumont, de haut en
bas: le fusil d'infante-
rie modèle 1871/79,
le fusil de cadet,
le fusil de pupille.
Les fusils Beaumont seront commandés
à l'usine de Beaumont qui les fit sous-
traiter par Simson, Gtibel et Bornmtiller
à Suhl (entre 1870 et 1874), R Stevens à
Maastricht et à l'usine d'état de la ville de
Delft. Plus rare sont les spécimens fabri-
qués dans la ville de Liège (20 exem-
plaires par exemple sont réalisés par G.
Mordent comme prototype en 1869) et
par la Manufacture d'Armes à St. Etien-
ne. Les fusils fabriqués en France font
partie de la première livraison en 1870
avant la guerre franco-allemande.
Quelques milliers de canons qui étaient
déjà prêt à St. Etienne seront confisqués
par le gouvernement français et utilisés
pour les fusils français au début de la
guerre. Pendant la guerre, la Manufacture
française ne pourra plus livrer des fusils
et les commandes seront désormais four-
nis par Maastricht et Delft. Au total, plus
de 138.000 fusils du système Beaumont
Le fusil colonial, bron-
seront fabriqué pour les forces armées
zé et pourvu de la
même hausse comme
néerlandais entre 1869 et 1880.
les fusils modèle 1871 Les troupes néerlandaises à cheval ne
et de la marine. recevront pas les fusils Beaumont
puisque le système avec le ressort dans le
levier n'était pas adaptable à un verrou
courbé. Pour ces troupes, l'armée néer-
landaise commanda différents modèles de
carabines Remington «rolling block».
Entre 1872 et 1874, avant l'introduction
d'un nouveau fusil, l'armée française
avait essayé 150 fusils système Beaumont,
mais préféra les fusils du système Gras.
L'Allemagne avait aussi éprouvé
quelques fusils néerlandais au début des
années 70 avant l'introduction du fusil
Mauser M.71.
14 Gazette des armes n° 323
Caractéristiques du fusil Beaumont standard
Canon
Calibre 11 x 50R
VO (M.1870) 450 m/s
Longueur du canon 810 mm
Longueur de la 775 mm
partie rayée
Rayures 4, à droite
Largeur des rayures 0,432 mm
Profondeur des rayures 0,025 à 0,003 mm
Pas 750 mm
Longueur des fusils
Sans baïonnette: 132 cm (inf.col.marine), 115
cm (cadets), 110 cm (marine petit taille), 103 cm
(carabine de cavalerie de la légion de Mangkoe-
Negoro), 102 cm (pupilles) .
Avec baïonnette : 189 cm (marine), 183 cm
(inf.col.), 167 cm (marine petit taille), 151 cm
(cadets), 138 cm (pupilles)
Le fusil d'infanterie
M.71 & M.71/79
Malgré la décision de l'introduction du
fusil Beaumont en 1870, les premiers
fusils ne furent distribués aux troupes
qu'en 1871. Les premiers à recevoir les
nouveaux fusils furent les régiments de
grenadiers et chasseurs. Ce fusil d'infan-
terie avait une longueur de 1320 mm
(1832 mm avec la baïonnette), un calibre
de 11 x 51 R et pesait 4415 grammes sans
la baïonnette. La hausse modèle 1871
comporte les distances de 200 à 1100
pieds (un pied = 63 cm.). Le fusil ne com-
porte pas de magasin et possède une
sécurité du coté droit qui fixe le verrou
dans une position demi-fermé. La lame
de la baïonnette a une section cruciforme
avec une longueur totale de 58 cm. Pen-
dant l'année 1875 commençent déjà les

premières modifications officielles: La
baïonnette ne reste pas bien fixé sur le
fusil et dès le 20 février 1875, on introduit
une nouvelle virole après la liquidation
des stocks de l'ancien modèle. Désormais,
on peut monter la virole avec deux vis au
lieu d'une. L'année suivante, on change
l'extracteur du fusil. Il est évident, qu'il y
a une accumulation de poussière entre
l'extracteur et la culasse mobile. L'extrac-
teur sera désormais fixé avec une pointe
au lieu d'une vis. Quelques temps après, il
est clair que la sécurité ne sert plus à rien
et dés 1878 on la retire. Les trous du pla-
cement de la sécurité seront fermés avec
une plaque ou avec deux clous de fer.
Le changement principal a lieu en 1879
quand l'armée introduit la nouvelle «balle
no. 2» («scherpe patroon no.2») avec de
meilleures caractéristiques balistiques. La
conséquence est que les fusils doivent être
pourvus d'une nouvelle hausse. Ces hausses
sont dessinées par le capitaine In de Betou
et vont de 100 à 1800 mètres (c'est la pre-
mière hausse néerlandaise qui utilise les dis-
tances métriques!). Dès cette modification,
Comparaison entre la tête mobile avec extracteur
du fusil Beaumont et celle du fusil Beaumont-
Vitali avec extracteur (déplacé) et éjecteur.
Le fusil de la marine, l'avant est adapté
pour la baïonnette yatagan.
Le fusil modèle 1871/88 avec magasin Vitali
pour quatre cartouches.
on parle du fusil modèle 1871/79. Les tests
comparatifs montraient que les fusils
M.71/79 avec la nouvelle balle pouvaient
soutenir aisément la comparaison avec le
fusil français M.1874 et le fusil allemand
M.1871. La trajectoire est très rectiligne et
la précision est bonne. En 1883, la hausse
sera pourvue d'un panneau coulissant de
sorte que les soldats puissent facilement
fixer la hausse sur la distance de 250 pieds.
Le fusil M.71/79 reste en usage jusqu'en
1888 puis il sera transformé en fusil Beau-
mont-Vitali M.71/88.
Le fusil M.1871/88
Dans les années 80, l'armée recherche
la possibilité de transformer les fusils en y
adaptant un chargeur. Après beaucoup de
tests sur plusieurs systèmes de magasin
réalisé par divers fabricants comme Kro-
Le bout du fusil
patschek, Krnka, Lee, Mannlicher, Mau- de la marine com-
ser, Vitali et Werndl pendant les années paré avec celui
1879-1888, l'école normale de tir choisit du fusil d'infanterie.
finalement le système Vitali qui était déjà Remarquez
introduit dans l'armée italienne sur les la différence entre
fusils Vetterli. La majorité de ces proto- les baguettes.
Dimensions des baïonnettes
Armée Marine Pupilles
Longueur totale 579 mm 690 mm 428 mm
Longueur de la lame 520 mm 568 mm 360 mm
Largeur max. de la lame 18 mm 30 mm 18 mm
La Gazette des armes n° 323 15
 Le fusil M.73 de l'armée
coloniale
Les Pays-Bas avaient une armée colonia-
le sur les îles indonésiennes et à l'Ouest en
Surinam et aux Antilles. Dans les années
1860 les coloniaux étaient dotés de fusils à
percussion ou à aiguille inventé par le lieu-
tenant de l'armée des Indes F.W.H. Kuhn.
Le fusil Beaumont livré aux soldats dans
les colonies fut dénommé M.73. Ces fusils
sont presque similaires aux fusils d'infan-
terie M.71 et furent fabriqués à environ
35.000 exemplaires. Les différences avec le
fusil d'infanterie néerlandais sont les sui-
vantes: Toutes les parties métalliques sont
bronzées pour prévenir la corrosion, y
compris la baïonnette. Contrairement aux
Police néerlandaise
fusils de l'infanterie en Hollande, la sécu-
aux colonies en 1890.
les hommes sont
rité resta sur ces fusils jusqu'au 1895, la
encore équipés
de fusils Remington. °Met
(Doc. Musée
de Bronbeek)

De haut en bas : la
baïonnette du fusil
colonial et la baïon-
nette de la marine.
types se trouve maintenant dans la collec-
tion du Musée de l'armée néerlandaise.
Pour la transformation en système Vitali
(qui sera exécutée par Beaumont pour le
prix de f1.8,10 par fusil) on coupait le fût
et le ressort de la détente pour introduire
un magasin à quatre balles par-dessous.
Ce fût était renforcé au coté droit. Puis,
l'extracteur était déplacé vers le côté
droit et la baguette raccourci de 53 mm.
Du coté gauche du fût, on introduisit un
levier pour l'alimentation du magasin qui
poussait -les cartouches vers le bas. La
culasse est désormais pourvue de deux
trous pour l'échapement de gaz. Simi-
laires aux fusils italiens, les fusils Beau-
De haut en bas :
la baïonnette des mont-Vitali avaient un chargeur amo-
pupilles, la baïonnette vible. Environ 60.000 fusils ont été trans-
du 2ème modèle, formé au système Vitali. La dotation du
la baïonnette fantassin était fixée à 94 cartouches, dont
du 1er modèle. 40 dans 10 chargeurs de 3 cartouches.
•0,
11111111111111M.
16 Gazette des armes n° 323
hausse et l'extracteur aussi restèrent
inchangés. Entre 1898 et 1914, il exista
aussi une carabine Beaumontde cavalerie
en Indonésie. Cette carabine était en
usage dans la cavalerie de la légion de
Mangkoe-Nagoro après la mise hors servi-
ce de la carabine Remington. Cette légion
protégeait le Sultan Mangkoe-Negoro à
Java et formait une partie de l'armée colo-
niale néerlandaise. Dans les années 1899
et 1910, on raccourcira aussi quelques
fusils Beaumont pour la police (Korps
Gewapende Politiedienaren) en Indonésie.
Ces carabines étaient encore en service
en 1916.
Le fusil M.73 de la marine
En même temps que les troupes colo-
niales et l'armée de terre, la marine reçoit
les nouveaux fusils. Ces fusils ont la même
hausse que les fusils coloniaux (distance:
250-1200 pieds); comme dans les colonies,
la hausse ne changera pas et les fusils ne
seront pas transformés au système Beau-
mont-Vitali. On peut aisément reconnaître
les fusils de la marine par le montage de la
baïonnette. La marine n'avait pas de
baïonnette à douille, mais des baïonnettes
yatagan très similaire aux baïonnettes
 Un fusil d'escrime
à base d'un fusil
Beaumont avec
t. baïonnette coulis-
sante, probable-
1.1
ment d'un modèle
avant 1891.

14 • Im....11.1m.
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2. —j 1.•••••.
*1-

11473°
ni r ',I,

françaises Chassepot. On peut identifier
les baïonnettes néerlandaises par le nom
du fabricant : P. Stevens. Ces baïonnettes
sont fixées sur les fusils avec un guidon sur
le côté droit du canon. Il existe deux ver-
sions de la baïonnette marine: Le modèle
modifié comporte un ressort plus long que
le premier modèle.
La baguette des fusils de la marine et
de l'armée coloniale est, contrairement
au fusil d'infanterie, pourvue d'une fente
dans la tête. Parce que les fusils de la
marine et de la coloniale souffrent plus
de l'humidité, il était important pour ces
troupes de nettoyer l'intérieur du canon
fréquemment avec un chiffon.
Il existe aussi une version courte du
fusil de la marine qui était raccourci de 22
cm et ne comporte ni de battant, ni des
vis de battant. Ce fusil servait aux exer-
cices et l'entraînement des matelots de
petite taille à bord des vaisseaux. Sur ce
fusil, la baïonnette de marine était du
modèle standard.
Les fusils M.78 de pupilles
En janvier 1877, l'école des pupilles est
créée dans le village de Nieuwersluis. Les
enfants qui voulaient étudier dans cette
école devaient avoir entre 12 et 14 ans et
avoir une bonne conduite. La durée de
l'éducation était fixée à trois ans. Dés
1878, ces pupilles reçoivent un fusil avec
baïonnette raccourcie de 1,02 mètres
pour faire des exercices.
Dans la ville de Breda se trouvait l'Aca-
démie militaire. A l'époque du fusil
Beaumont les cours duraient quatre ans Planche d'instruction
et étaient accessibles aux garçons dés avec tous les élé-
quinze ans. Les étudiants de cette école ments du fusil M.71,
reçevaient aussi un fusil système Beau- vers 1875; remarquez
mont raccourci d'une longueur de 1,15 la première version de
l'extracteur, monté
mètres. La baïonnette de ces deux types
avec vis et la 2°— ver-
de fusil était la même avec une longueur sion de la virole de
de 42,7 centimètres. En général on peut la baïonnette, la car-
reconnaître ces fusils par les numéros de touche avec culot
fabrication qui commencent par un K de réduction pour
pour le fusil des cadets ou une P pour la le tir réduit. (Photo:
version des pupilles. Ces deux types de H. de Lijser)
fusil ont été introduits le 27 avril 1878 et
seront surtout utilisé pour les exercices.
Le fusil M.91 de tir réduit
En 1874 déjà, l'armée introduit un fusil
de tir réduit avec une cartouche avec
culot de réduction dans laquelle on place
une balle de calibre 5,5 mm Bosquette
avec percussion annulaire. Il sera suivi en
1891 par un nouveau fusil pour l'entraî-
nement des soldats. Dans les canons de
ces fusils, on plaçait un petit canon de
calibre 5,5 mm Bosquette. Ce petit canon
rayé a une longueur de 150 mm et d'un
diamètre de 15 mm avait 8 rayures
A droite.
On adaptait l'éjecteur et le percuteur
pour la balle avec percussion annulaire,
puis on coloriait le fût des fusils de tir
réduit avec de la peinture noire.
Quelques fois, on marquait avec les
lettres KS (Kamer Schietoefeningen; lit-
téralement «exercices de tir dans une
chambre») dans un cadre rectangulaire
sur la plaque de couche. Suivant les
La Gazette des armes n° 323 17
 vieux fusils à percussion déclassés sans
chien ni masselotte (avec une baïonnette
sans pointe et une plaque de fer coudé
sur le bout) et finalement il y avait le
modèle 1891, basé sur le fusil Beaumont
avec baïonnette coulissant et une crosse
raccourcie. En 1895, l'armée adopta le
fusil Mannlicher M.95. On changea les
fusils d'escrime Beaumont en les trans-
formant à la longueur et au poids du fusil
Mannlicher.

La fin du fusil Beaumont

En 1895 l'armée adopta le fusil Mannli-
cher M.95 (6,5 x 53 R), fabriqué par Steyr
et dès 1900 à Hembrug. On donna les
vieux fusils Beaumont-Vitali aux gardes
Troupe néerlandaise sources, il y avait aussi des fusils de tir civils («Schutterij») où ils seront en usage
aux Indes en 1875. réduit qui étaient pourvus d'un magasin jusqu'au 1907. Le Beaumont restera en
Les soldats en arrière- Vitali usage plus longtemps dans la police aux
plan sont équipés Pour certains fusils pour le tir réduit Indes.
du fusil Beaumont. appelés «carabine modèle 1895», on rac- Après l'utilisation par l'armée et la
(Doc. Musée de
courcissait le fût et le canon (à ne pas garde civile, beaucoup des ces fusils
l'Armée de Delf)
confondre avec les carabines Mannlicher seront transformés en fusil de chasse avec
M.95 qu'on introduisit dans l'armée néer- canon lisse. Les fusils de tir réduit et
landaise pendant la même année et qui d'escrime resteront en usage dans l'armée
portaient le même nom!). La marine, jusqu'à l'occupation de mai 1940. Après
aussi, avait la version du fusil de tir réduit la guerre, l'armée hollandaise sera équi-
avec fût noir. pée avec les fusils Lee-Enfield, Garand et
carabine Ml. ■
Les fusils d'escrime Sources:
- V.M. Cozijn, M.J. Slootweg & P.M.A. Slootweg,
Beaumontpatronen, dans Sam 76, pp.30-33
et Sam 77, pp.42-45.
Pendant les années 1890, on utilisa les - J.E.H. Hanckar, Hedendaagscbe handvuurwapenen,
Le marquage d'un fusils d'escrime à base du fusil Beaumont. La Haye 1883.
fusil de tir réduit Pour cela, on transforma les vieux fusils - F. Hentscb, Die Entwicklungsgescbichte und
Construction seimmtlicher Hinterladergewehre der
avec les lettres KS Beaumont en plaçant une sorte de baïon- Europâiscben Staaten und Nordamerika's, Lieferung
dans un rectangle. nette mobile dans le canon. Cette baïon- 2, Holland, Leipzig 1873.
Les lettres NS indi- nette est placée sur un bâton de fer, situé - B.J. Martens & G. de Vries, 'Beaumont repeteergewe-
quent que cette arme ren, deel een serie unieke proefmodellen', dans Sam
dans le canon. A cette époque, il existait
provient de la collec- 72 (1994), pp.35-39.
déjà trois modèles de fusil d'escrime : Un - B.J. Martens & G. de Vries, 'Beaumont repeteergewe-
tion de la Normaal
modèle avec baïonnette coulissant, un ren, deel H: proefmodellen van 1886-1888', dans.• Sam
Schietschool (école 73 (1995), pp.26-29.
normale de tir).
fusil d'escrime «ordinaire» à partir de - R. Philips. 'Experimentele repeteergeweren klein
kaliber stelsel De Beaumont', dans: Armamentaria 18
(1983), pp.38-58.
- E.P.M. Ramakers, De invoering van achterlaadgewe-
ren by de nederlandse infanterie, La Haye 1979.
- R. Schmidt, Les nouvelles armes d feu adoptées par
les états modernes, Bille, Genève, Lyon 1889.
- R. Schmidt, Les nouvelles armes d feu adoptées
par les états modernes, supplément 1891, Bâle,
La chambre d'un fusil Genève, Lyon 1889.
de tir réduit avec - D. Sor, Les fusils d'infanterie européens d la fin du
canon de calibre XIX siècle, Paris 1972.
5,5 mm et éjecteur. - M. Thierbach, Die geschichtliche Entwickelung der
Handfeuerwaffen, Dresden 1886.
On peut voir la plaque
-J. Walter, Rifles of the world, (2nd. Ed.), Iola 1998
sur la position de la C.K. van der Wijck, Handleiding tot kennis van bet
sécurité éliminée au Beaumont-geweer, ten dienste van het infanterie-
premier plan. La kader, Utrecht 1871.
plaque et la vis à hau- - C.K. van der Wijck, De draagbare wapenen der
Nederlandsche landmacht, La Haye 1876.
teur du canon en petit - E. Zemin (ed.), Die Repetir-Gewehre. Ihre Geschich-
calibre servent pour la te, Entwickelung, Einrichtung und Leistungsfeibigkeit,
fixation de ce canon. Darmstadt-Leipzig 1882.

18 Gazette ces armes r 323

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Un pista rouet
1Yme siècle
Texte : Rémy Alaric et Jean-Marcel Etienne
photos : Marc de Fromont
à crosse particulière
Les armes de poing à rouet ont
des crosses très variables et certaines
n'entrent dans aucune catégorie
comme les crosses contournées
ou celles portant la tête d'un guerrier
ou d'un animal.
D
'autres, plus simples, sont relative-
ment faciles à décrire. Nous avons
pu étudier la crosse de plus de 800
pistolets à rouet, d'après les photographies
publiées par 11 musées, 8 collections privées
et 3 maisons de vente d'armes anciennes.
Cela nous a permis de les classer en
6 grands groupes représentant 97 % des cas
(seulement 3% de crosses inclassables).
Bien sûr, comme l'a souligné Howard
Blackmore, la forme du pommeau d'une
crosse n'est pas un moyen formel de dia-
gnostic pour l'ancienneté ou pour le lieu de
fabrication d'une arme à feu, mais cela peut
nous donner de précieuses indications. On
peut dire par exemple que:
Long et fin rouet
d'Allemagne du Sud
avec le pommeau
en figue, (1650).
- les plus anciennes et les plus rares (5%
des cas examinés) sont sans conteste les
crosses en forme de poignée. Elles sont qua-
siment horizontales (presque dans l'axe du
canon), cylindriques ou polygonales. Cer-
taines sont comme moulées sur les doigts;
d'autres présentent un renfort en arrière
comme le manche de certains poignards, ou
bien un croc en avant. On rencontre ce type
de crosse essentiellement entre 1530 et 1560
et c'était une spécialité allemande pour la
plupart ou italienne dans une moindre
mesure.
Les plus récentes présentent une crosse
45 degrés, cylindrique ou aplatie, avec un
pommeau ovale et un talon arrondi. Elles
peuvent être en bois dur (noyer, ébène), en
os (ou ivoire) ou bien en métal; dans ce cas
le talon peut présenter des oreilles courtes
ou des longs éperons. C'est la forme la plus
moderne des pistolets à rouet et elle va être
adoptée pour les premiers pistolets a silex.
Ces rouets se situent entre 1620 et 1680; ils
sont assez courants (18% des cas) et pro-
viennent de France, de Hollande, d'Alle-
La Gazette des armes n° 323 21

magne, d'Italie ou d'Angleterre, sans aucu-
ne specificité.
Les crosses les plus fréquentes sont celles
qui présentent un pommeau en forme de
boule d'un certain volume (35% des cas). Il
en existe de nombreuses variétés: grosses
boules sphériques, lisses ou grenetées ou
encore cloisonnées par des filets d'os ou de
métal; petite boules rondes des rouets tout
fer de dimensions réduites.
Classiques sur les «Puffers» militaires
saxons (Gazettes des Armes n°294 et 295), on
les trouve aussi sur des pistolets très décorés,
destinés à la chasse ou sur des armes d'appa-
Gros plan des rat. C'est une spécialité allemande (Saxe,
marques fieurant Bavière) qui se rencontre essentiellement
sur le canon : un aigle entre 1580 et 1600.
et les lettres HF Les plus simples sont celles qui se termi-
au-dessus d'un trèfle. nent en queue de poisson, avec un talon plat.
Elles sont aussi fréquentes que celles à pom-
meau ovale et talon arrondi (19% des cas)
mais surtout ce sont les plus répandues dans
Page ci-contre: le temps et dans l'espace. En effet, on les
Long rouet allemand
rencontre pendant un siècle et demi, de 1530
avec le pommeau en
à 1680 et ceci pratiquement dans tous les
forme de figue, (troisiè-
me quart du 16è siècle). états d'Europe.
En-dessous une clé à En dehors de ces quatre grands groupes de
rouet faisant tournevis crosses, il existe des formes assez typiques
avec un stylet à l'inté- qui sont des transitions qui n'ont duré qu'un
rieur (rarissime). temps assez court (15 à 20 ans).
Entre les grosses boules sphériques et les
pommeaux ovales, apparaissent, de 1600 et
Un rouet très semblable (par la forme
du pommeau et la décoration) daté
probablement de 1562. Vente de Sotheby's,
Londres, Hever Castle Collection.
tives et les grosses boules des «Puffers»
c'est à dire entre 1560 et 1580. Il s'agit de
pommeaux figurant de petites boules en
forme d'oignon ou de figue. Ces crosses
sont presque aussi rares que celles à «poi-
gnée»: elles ne représentent que 6% de tous
les pistolets à rouets étudiés.
Les pommeaux dits en «oignon» (Marco
Morin,) sont des boules peu volumineuses,
évasées, avec un talon plat. Souvent décorés
de fleurs, elles peuvent aussi être cloisonnées
par des fuseaux en os.
Les pommeaux en formes de «Figue», ainsi
dénommés par Mickaël Baldwin (Sotheby's)
sont des boules encore plus petites, moins
bombées et plus arrondies, elles sont légère-
ment resserrées vers le haut, avec un talon
également plat.
Nous avons eu la chance de pouvoir étu-
dier de prés un pistolet à rouet de ce type.
Etude déscriptive
Il s'agit d'un grand pistolet avec une crosse
peu pentée (angle de 30 degrés avec le
canon), d'une longueur totale de 690 mm et
qui pèse 2060 grammes.
Il porte un canon octogonal, puis cylin-
drique de 490 mm de long pour un calibre de
11 mm. Il présente un système de visée en
laiton, avec deux marques au tonnerre: un
aigle aux ailes déployées (la tête tournée vers
la gauche) et, dans un écu, les lettres H F au-
dessus d'un trèfle (non identifié à ce jour).
L'intérieur de ce canon est lisse et il est assu-
jetti à la monture pas deux tenons en bois.

Décoration de 1620, les pommeaux ovoides (en citron ou en

l'embouchure de poire) qui sont avant tout une spécialité fran-
l'arme avec un demi- çaise. Ils peuvent être lisses ou bien à facettes
embouchoir en os, et sont plus ou moins décorés, certains pou-
l'extrémité de vant être cannelés longitudinalement.
la baguette et un
Il existe deux variétés particulières en
passe-baguette.
dehors de la France: les pommeaux tout en
ivoire (spécialité des Pays-Bas) et les pom-
meaux piriformes, à compartiments concaves
se terminant par un bouton (spécialité de la
Le pommeau évasé en
forme de figue à talon Saxe). Ces pommeaux ovoides ne sont pas
plat, avec ses cloisons très rares (14% des cas).
d'os dessinant huit La deuxième crosse de transition, qui
petits compartiments nous intéresse plus spécialement ici, est
concaves. celle qui se situe entre les poignées primi-
22 Gazette des armes n° 323
Même prise de vue
avec le bassinet
étanche femme. —• r
Noter en avant
le bouton-pressoir
de commande.
La platine
Elle est de grandes dimensions
(230 mm de longueur). Typique-
ment allemande, plate et entière-
ment encastrée, elle est fixée par
deux fortes vis dont la tête repose
sur des rondelles en os dans le bois
du côté contre-platine. Entre ces
deux vis, il en existe une troisième (à
bois celle-là) qui fixait sans doute un
crochet de ceinture (absent).
Le rouet à trois gorges est entière-
ment caché par un moufle plein et
bombé, à flancs obliques; celui-ci est
fixé à la platine par une seule vis
Extrémité du fût avant excentrée. Les rouets étanches de ce type sont
le pommeau avec relativement rares (environ 20% des cas).
un enfant portant Le bassinet, rectangulaire, présente un
une lanterne. couvercle également étanche, que l'on
manoeuvre grâce à un bouton-poussoir.
Le chien a un corps plat avec un pied en
balustre; sa mâchoire supérieure est mobile.
Son ressort est très volumineux, avec deux
branches inégales, l'inférieure allant
jusqu'au contact du cache-rouet (longueur
105 mm). Antérieurement (1530-1550),
cette branche pouvait même enserrer le
rouet comme une petite serpe.
Il n'y a pas de bride entre le pied du chien
et la branche inférieure de son ressort;
celle-ci n'apparaîtra que vers 1580.
La monture
En bois fruitier foncé, elle est entièrement
recouverte d'innombrables incrustations
d'os figurant des fleurs ou des animaux
(chiens courants, renards, lièvres, sangliers;
on note aussi un poisson et des têtes de dra-
gons). On remarque enfin, un homme
24 Gazette des armes n° 323
tenant un chien en laisse et deux enfants
portant des lanternes. Tous ces motifs sont
entourés de fines volutes en os. Plusieurs
plaques d'os plus importantes et décorées
de motifs géométriques se rencontrent en-
dessous de l'embouchure du canon, au
niveau des deux passe-baguettes, autour de
la queue de culasse et au dos de la crosse.
Mais surtout celle-ci présente un pom-
meau très particulier qui en fait l'originalité.
Il s'agit d'une petite boule à talon plat, éva-
sée sur les côtés et légèrement resserrée
vers le haut, à la manière d'une figue. Sa
largeur est de 50 mm pour une hauteur de
seulement 30 mm (une boule sphérique
classique de «Puffers» fait de 60 à 70 mm
dans tous les axes).
Elle est divisée en 8 compartiments légè-
rement concaves par 8 fuseaux d'os en
relief. Ce pommeau porte la même décora-
tion que l'ensemble de la monture, avec sur-
tout des trèfles et, en plus, un volatile.
Par ailleurs la monture porte un pontet
tout simple, à angles presque droits, avec
une pointe très effilée vers l'avant; il protè-
ge une petite détente, droite, maintenue par
un ressort.
Enfin, le chien, les ressorts extérieurs (du
chien et de la sécurité), ainsi que plusieurs
éléments à l'intérieur de la platine sont fine-
ment gravés.
Rareté - origine - datation
Les pistolets à rouet avec une crosse à
pommeau en forme de figue sont extrême-
ment rares: moins de 30% de toutes les
armes étudiées (24 sur 807).
On peut en voir d'assez semblables dans les
collections Visser ou Odescalchi, ainsi qu'au
Musée Historique de Dresde, au Kunsthisto-

riches Museum de Vienne et surtout au
Musée d'Art et d'Histoire de Genève.
Mais ceux qui s'en rapprochent le plus,
par la forme de la platine, celle du pom-
meau et la décoration, sont les pistolets qui
figuraient dans les collections de Lord
Astor of Hever, de Charles Draeger et de
Robert-Jean Charles.
D'une longueur comprise entre 635 et
775 mm, pour un même calibre de 11 mm,
ils ont le même cache-rouet étanche, la
même décoration florale et animalière et
surtout le même pommeau en figue (avec
8 fusceaux pour deux d'entre eux).
Pour ces trois pistolets à rouet la même
origine est proposée: Augsbourg. C'est éga-
lement celle que retient José Godoy du
Musée de Genève pour la plupart des
pièces comparables, à côté de plusieurs
exemplaires d'un arquebusier de Strasbourg
(avec une décoration très différente). De
son côté Nolto di Carpegna, à propos du
modèle de la collection Odescalchi, évoque
Nuremberg.
Nous retiendrons donc comme lieu de
fabrication probable de ce type de crosse
l'Allemagne du sud pour le plus grand
nombre, avec l'Alsace en second lieu. Mais
il faut signaler que dans la collection
d'Hever Castle figuraient deux autres pisto-
lets à rouet avec des pommeaux de crosse
typiquement en figue; mais ils sont munis de
platines ciselées avec le ressort de chien
intérieur, dans le style de Brunschwick du
milieu du 16è siècle.
En ce qui concerne la datation, ces pisto-
lets portent exceptionnellement une date.
Nous avons relevé 1562 (?) pour Hever
Castle, 1567 pour Vienne et 1573 pour
Dresde; José Codoy situe quant à lui les pis-
tolets de Genève entre 1570 et 1575.
On peut donc dire que ce type de crosse si
particulier a été fabriqué entre 1560 et 1575.
C'est une arme intéressante pour l'évolu-
tion de la crosse des pistolets à rouet, car
Décoration de la
monture parsemée
de petites fleurs
avec un poisson et
une petite tête de
dragon en incrusta-
tions d'os (en-des-
sous du pontet).
cette forme particulière constitue une tran- Contre-platine.
sition entre les «poignées» des armes primi- La monture est déco-
tives (1530-1560) et les classiques «Puffers» rée des mêmes élé-
à grosses boules sphériques des cavaliers de ments floraux avec
un homme tenant
la fin du 16è siècle (1580-1595).
un chien en laisse.
Comme l'a souligné Claude Blair, il est
utile de bien connaitre la forme des crosses
et des pommeaux de s armes de poing
rouet car sans donner de certitude, elle offre
une possibilité rapide d'identification d'une
arme donnée. ■
P.S.: Nous serions très heureux si un lecteur pouvait
nous renseigner au sujet des marquages du canon
de ce rouet.
Références:
- Blackmore Howard L Guns and Rifles of the World.
Closes ed. Londres, 1984 p. 106.
- Blair Claude Pistols of the World. Batsford ed.
Londres, 1968, n°2 à 83 et p. 177- 178.
- Bosson Clément Les pistolets à rouet du Musée d'Art et
d'Histoire de Genève. Revue Genava, t I, f 3-4, oct. 1953,
p 143-175.
- Carpegna Nolto (di) Armi da Fuoco della collezione
Odescalchi. Marte ed. Rome, 1968, p. 20.
- Charles Robert:Jean (collection) Catalogue de la vente
du 13 mai 1993. Hôtel Drouot (Mes Ader-Tajan).
- Draeger Charles (collection) Catalogue de la vente du 7
décembre 1987. Sotheby's, Monaco.
- Durdik Jan, Mudra Miroslav et Sada Miroslav Armes à
feu anciennes Grfind ed Paris, 1981, p. 22&229
- Godoy José A. Armes à feu, XVétne-XV110me siècles.
Collection du Musée dArt et d'Histoire de Genève
Bramante ed. Milan,1993.
- Hayward J-F Les armes t1 feu anciennes - 1500-1660
Office du livre ed. Fribourg, 1963.
- Hever Castle (collection de Lord Astor of Hever) Cata-
logue de la vente du 5 mai 1983 Sotheby's, Londres.
Morin Marco Les armes anciennes. Fernand Nathan ;ed.
Paris, 1983.
- Schedelmann Hans Die Grossen Bitchsenmacher. Klin-
gbardt und Biermann. Brunschwick. 1972, p. 16
- Visser Henk L. (collection) Catalogue de la vente de
Sotheby's. Londres, Part II, 3 juin 1991, lot 100.
La Gazette des armes n° 323 25
 WATERLOO
LES ARWE S DE
1815
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OCB n°
1 Date expiration: Signature •
Mie 1767 (Texte et photos:Jack Pelissier

En regard des lois de l'histoire, L'épée Mle 1707 et

son environnement
il semble en être une qui soit univer- d'époque.
selle, et tout particulièrement en
matière militaire, qui veut que tout
revers entraîne, de faon quasi systé-
matique, réflexions et réformes
a partir des enseignements tirés.
a malheureuse guerre de Sept Ans Les officiers
(1756-1763) n'échappa pas à la règle, d'infanterie de 1767
[ Jet ce en profondeur. (dessin Michel Pétard,
La restauration et le redressement Gazette des
Uniformes).
incombèrent au Duc de Choiseul, égale-
ment Comtes de Stainville (1719-1785), qui
s'y attachat jusqu'en 1770, tant dans le
domaine de l'organisation des forces et de
l'administration des personnels que dans
celui de la standardisation et de la moder-
nisation des matériels. Ainsi, pour les
armes à feu, vit-on l'apparition du système
1765-1766, précurseur de celui de 1777 qui
s'illustrera lors des campagnes de la Révo-
lution et de l'Empire, et, en matière
d'armes blanches, une plus grande unifor-
misation à partir de 1767. Ainsi, dans
La Gazette des armes n° 323 27
 L'épée Mle 1707 et son environnement d'époque.

4. • 111111111110101•111minw •
rowmill111

Le fourreau. l'Infanterie, l'épée est-elle supprimée pour

Fiche technique
les soldats qui se voient attribuer un sabre
court, dit «briquet», dont la carrière se Longueur totale
poursuivra, en dépit de modifications de l'arme (Dans
son fourreau) : 94 centimètres.
mineures, jusqu'a la Restauration. Pour les
Longueur totale
officiers est institué un modèle unique (hors fourreau) : 93 centimètres.
d'épée réglementaire, bien que présentant,
Longueur de la lame
au hasard des fabrications, quelques (de la coquille à la pointe): 75,5 centimètres.
variantes de détail, en particulier dans la Longueur de la monture
monture. L'une de celles-ci, qui répond (de la coquille
bien aux ordonnances et au contexte de au pommeau) : 17,5 cm.
l'époque est parvenue jusqu'à nos jours Longueur de chaque
avec encore une belle santé. Détail valve de la coquille
d'importance, son fourreau d'origine en (d'avant en arrière): 7,5 cm
cuir noirci lui a tenu compagnie au fil des Largeur totale
ans, ce qui est rare et en accroît encore de la coquille
(de droite gauche): 9,2 m
l'intérêt.
Longueur du pommeau
(du filigrane à l'extrémité): 4,6 centimètres.
Longueur de l'olive seule : 3 centimètres.

Une épée d'officier

d'infanterie Mie 1767
Encore élégante dans son fourreau, elle
n'en parait pas moins toujours redoutable
lorsqu'elle en est dépouillée.
Sa lame, de 75,5 cm de long de la coquille
à la pointe pour une largeur de
2 cm à la base et diminuant régulièrement
jusqu'à l'extrémité, est à double tranchant et
comporte de chaque côté un méplat médian
qui se prolonge en s'amenuisant constam-
ment jusqu'à une dizaine de centimètres de

Gros plan sur la garde Gros plan sur la garde

bivalve vue d'avant. bivalve, vue d'arrière. Gros plan sur le fourreau et sa chape.

28 Gazette des armes n° 323

 L'épée et son
fourreau.

Gros plan sur

la monture.

la pointe. Elle porte sur le côté gauche sur

le méplat et à 2 cm de la coquille, un
poinçon en ovale entourant les lettres
MR, marque du fournisseur.
L'ordonnance de base du 25 avril
1767 n'évoquait pas la longueur des
lames.Une autre ordonnan-
ce, relative aux troupes
légères, est plus préci-
se et prescrit que la
lame sera «plate et
pleine, de 26 pouces de
longueur», soit 70,2 cm ce 2 septembre 1775 apporte une précision inté-
qui semblait être généralement le cas depuis réssante qui va permettre de situer et de
la fin du siècle précédent, époque à laquelle dater notre exemplaire tout en entérinant
le port de l'arme au ceinturon remplace celui dans l'ensemble les dispositions des textes
au baudrier. Une autre ordonnance du antérieurs. Elle définit en substance : Officier du
L'épée pour tous les officiers, sans excep- Régiment de
ter ceux des Compagnies de grenadiers, Navarre en 1777.
Les mesures de longueurs inférieures
sera à garde de cuivre doré et poignée
sous l'Ancien régime.
d'argent, à la mousquetaire. La lame sera
Certaines d'entre elles devant être évoquées plate et forte, longue de 26 pouces...
dans le texte qui va suivre, les principales L'épée pour les officiers d'Etat Major
mesures de longueur, ou «pied le Roy», utili-
sées à la fin de l'Ancien Régime pour les objets sera de la même forme, mais la
usuels étaient les suivantes, avec leur corres- monture sera plus forte et la
pondance en système métrique : lame de 2 à 3 pouces plus
- 1 Toise = 6 Pieds = 194,4 centimètres longue (soit 5,4 à 8,1 cm).
-1 Pied = 12 Pouces = 32,4 centimètres L'intérêt de ces détails
-1 Pouce = 12 Lignes = 2,7 centimètres permet donc de nous
-1 Ligne = 12 Points = 2,25 millimètres mettre en présence d'une
-1 Point = environ 0,195 millimètres arme de cette dernière
catagorie avec sa lame

Gros plan sur la

lame, son méplat
et son poinçon.

Gros plan sur
le fourreau et
sa bouterolle.
Officier général,
décoré de l'ordre
de St-Louis, fin du
règne de Louis XV.
plus longue de 5,3 cm par rapport aux cotes
données pour les officiers subalternes.
La monture demeure la partie la plus
complexe de l'arme mais aussi la plus
ouvragée, d'autant que les variantes sont
nombreuses et les réglements étant fort suc-
cinct en la matière. Ainsi le pommeau, ini-
tialement sphérique suivant en cela les
règlements antérieurs, s'allongera au fil du
temps pour aboutir en forme d'olive tandis
que les pas d'âne s'amenuisent au point de
n'y pouvoir plus passer le doigt, ce qui est
ici le cas pour l'un comme pour l'autre.
En cuivre doré, du bouton de rivure à la
base de la lame ; elle mesure 17,5 cm de long.
Le pommeau, en forme d'olive sur 3 cm
environ, est strié et cannelé. Il est surmonté
d'un bouton de rivure rond comportant un
replat au milieu sur l'ensemble de son
pourtour.
En dessous se présente un col évidé précé-
dant la fusée, longue de 9,5 cm et garnie d'un
filigrane en cuivre rouge avec tresse d'arrêt
du même métal à chaque extrémité.
La bague inférieure, arrondie et cannelée
à droite et à gauche, plate devant et derrière
fait 2,2 cm. De part et d'autre se situent les
pas d'âne dont le diamètre, environ 1,3 cm,
ne permettent effectivement pas le passage
du doigt.
La coquille bivalve (ou à double pontat)
est décorée sur tout son pourtour, et des
deux côtés, de deux filets entre lesquels se
développe une nervure arrondie allant en
s'amenuisant vers les creux du bivalve,
endroit où il est décoré, sur le dessus et des
deux côtés, d'un motif géométrique se ter-
minant en pointe vers l'extérieur. La base
de la lame repose sur un motif rectangulaire
30 Gazette des armes n° 323
orné de deux rainures et sur lequel prend
place un feutre destiné à amortir l'introduc-
tion de l'arme dans le fourreau.
L'axe de jointure porte deux rainures et
une nervure arrondie centrale de chaque
côté. Prenant dans la base de l'olive avec
un léger motif décoratif en forme de volu-
te, il est fixé à la bague inférieure avec le
pas d'âne. Il se prolonge de l'autre côté
par un court guillon, présentant également
deux rainures et se terminant en «goutte
de suif» légèrement à hauteur des bords
de la coquille au milieu de l'évidement.
L'ensemble de la monture ne comporte
aucun marquage ni poinçon particulier.
Le fourreau noir, en cuir bouilli, a conser-
vé une belle jeunesse et ne présente aucune
altération. Sa couture, du côté droit (de
facon à n'être pas visible lors du port de
l'arme) a gardé toute son intégrité.
Sa partie supérieure comporte une chape en
cuivre jaune, légèrement évasée à l'embou-
chure ornée de deux doubles rainures.
Mesurant 4 cm sur l'arrière elle se prolon-
ge à l'avant en arrondi jusqu'à 6,7 cm et
porte le bouton de chape en forme de gout-
te, rainuré et nervuré selon un motif
presque analogue à celui de l'olive.
Il se termine par une bouterolle, égale-
ment en cuivre jaune, d'environ 8 cm de
longueur, comportant trois double rainures
et se terminant par un motif en relief ovale
et semi plat.
Là encore, aucun marquage particulier sur
les deux pièces métalligues.
Pour conclure
Bien que la forme de la monture en géné-
ral, et plus particulièrement du pommeau et
du pas d'âne, laissent envisager une fabrica-
tion intermédiaire ou tardive, sans doute
aux alentours de 1780, l'arme n'en est pas
moins intéressante à plus d'un titre, ne
serait-ce que par la longueur de sa lame qui
tend à attester son appartenance à un offi-
cier d'état major si l'on en croit l'ordonnan-
ce de 1775-1776. Elégante, fine et racée, on
l'imagine sans peine au côté de quelques
officiers supérieurs, à la perruque soigneu-
sement poudrée, de l'un de ces régiments de
la vieille France aux noms si évocateurs des
fastes et gloire de ce qu'on appelle si sou-
vent «La Guerre en Dentelles»: Du Roy,
Penthièvre, Navarre, Royal Vaisseaux ou
autres... A moins qu'elle n'eut appartenu,
qui sait, à l'un de ces jeunes officiers,
enthousiastes et fougueux, qui suivirent La
Fayette dans l'aventure de la «Revanche
Américaine»... Mais ceci est une autre
histoire. ■

Système Vetterli en calibre 221r
Texte et photos: Bruno Guignes
Les Suisses furent les premiers
mettre au point un fusil à répétition
en associant une culasse pivotante
à une cartouche métallique en cuivre.
Ceci afin de neutraliser la puissance
du fusil allemand Dreyse
se chargeant par la culasse.
es recherches menées par les ingé-
L nieurs du service du matériel suisse
et en particulier par Frédéric Vetter-
li, les orientèrent vers l'utilisation d'un
magasin tubulaire très en vogue sur les
armes américaines de l'époque. Ils adaptè-
rent ainsi à leur besoin le Henry-Winchester
en modifiant la portière de chargement
King et le transporteur de chargement
Henry pour les appliquer au mécanisme à
culasse pivotante. L'assemblée fédérale de
la Confédération suisse adopta ce principe à
répétition en décembre 1866 et la produc-
tion des Vetterli démarra en 1867.L'Italie
adopta le fusil Vetterli en 1871 et lui fit
subir des transformations pour le calibre
inférieur de 6,5 mm.Après l'adoption du
Mannlicher Carcano M1891, les Vetterli ser-
virent à l'entraînement des troupes italien-
ne, l'armée de Musolini étant relativement
pauvre en armes longues.
C'est ainsi que la société de Pietro Ber-
reta de Gardone reconditionna des mous-
quetons Vetterli en arme monocoup de
Les carabines d'entraînement
ITALIENNES
Le mousqueton
eretta
calibre 22 long rifle pour l'entraînement Mousqueton Berreta
des jeunesses facistes et déposa un brevet vu du droite.
en 1934.
Description du mousqueton
Beretta modèle 1934
L'arme a été obtenue par reconditionne-
ment des mousquetons Vetterli en 6,5 mm
avec les modifications suivantes:
Remplacement du canon, suppression du
magasin, du transporteur de cartouches
avec le tube de chargement. En lieu et
place, un plateau de chargement est soudé
en fond du boîtier de culasse. Le guide
arrière de la culasse n'est plus soudé mais
vient s'encastrer dans un logement en sous-
face du boîtier de culasse. Une sûreté par
levier latéral se plaçant devant la détente et
vissée en son axe en travers de ce guide a
été rajoutée.
La longueur est de 94 cm pour un poids
de 2,6 kgs. L'ensemble de l'arme est polie et
bronzée noir bleuté sauf le manchon de
culasse poli miroir diminuant ainsi les frot-
tements lors des translations de la culasse.
Contrairement au fusil Vetterli, le fût de
ce mousqueton est d'un seul tenant.
Le canon
Le canon d'origine en 6,5 a été supprimé
et remplacé par un canon en 221r, d'une lon-
gueur de 45 cm, emmanché dans le boîtier
d'origine, avec 6 rayures rectifiées à droite
La Gazette des armes n° 323 31
Boîtier et boîte
de cartouches Fiocchi
«Per Roschetto Beret-
ta» «Olimpiadi 1932».

Le guidon. au pas de 40 cm; son diamètre est de 13 mm

à la bouche et de 16,5 mm au tonnerre.
Des logements sont prévus pour la
Marquage queue d'aronde du guidon, la goupille
de crosse. d'assemblage sur le boîtier de culasse et
pour la griffe de l'extracteur dans la tête
interne du canon. Une encoche est prati-
quée en sous face pour le logement du res-
sort de l'extracteur.
La boite de culasse
La boite de culasse massive, usinée dans
la masse, a une longueur de 146 mm, un dia-
mètre de 30 mm. Extérieurement on trouve
transversalement sur le dessus le logement
Détail des épaule- de la clavette de démontage de la culasse. A
ments hélicoïdaux l'avant, l'alésage permettant d'emmancher
du levier d'armement. le canon. En sous-face, sont usinés le loge-
ment avant de la vis d'assemblage avec le
fût et le logement arrière dans le guide
amovible.
En partie supérieure droite, on trouve la
large échancrure pour l'introduction des
cartouches de 221r et l'éjection des douilles
et devant transversalement les trous d'évent
pour rejeter les gaz vers l'avant en cas de
rupture d'étuis.
La culasse mobile
La culasse des fusils Vetterli a été utilisée
dans ses dimensions d'origine.
La culasse se compose de 7 pièces princi-
pales articulées autour d'une huitième : le
manchon. Ce sont le levier d'armement, le
percuteur, l'extracteur, le guide de culasse,
le ressort d'armement, le cabochon et le
cylindre arrière de fermeture de l'ensemble.
L'obturateur a un diamètre de 16 mm sur
une longueur de 102 mm en partie avant et
de 15 mm sur 72 mm en partie arrière. La

Hausse et
marquages.

32 Gazette des armes n° 323

tête de ce cylindre est percée excentrique-
ment pour que le percuteur, qui a été cintré,
frappe le douille de 22 LR sur sa partie
annulaire. On y trouve dans la partie supé-
rieure la rainure pour le passage du guide
servant d'arrêtoir de culasse et en partie
inférieure le logement de l'extracteur. Le
manchon arrière est creusé et échancré
pour laisser passer les tenons du percuteur
ainsi que fileté pour y visser le cylindre de
fermeture. Un épaulement cylindrique
entre les deux zones du manchon permet au
levier d'armement d'engager l'ensemble
dans le boîtier de culasse.
Le levier d'armement est percé au diamètre
de 15 mm et possède de tenons de verrouilla-
ge sur sa partie avant; formant bloc avec le
corps de culasse, il sert au verrouillage du
mécanisme ; Il possède sur sa face arrière
deux surfaces courbes héli- La culasse démontée.
coïdales qui facilitent, lors
de sa rotation, le recul du Culasse
percuteur avec mise en ten- du mousqueton
sion du ressort. Beretta.
Le percuteur a été excentré dans sa partie
avant ; les deux tenons arrières servent
d'épaulement pour le recul du percuteur, le
tenon inférieur servant en plus de cran de
l'armé et vient s'encastrer sur la tête de
gâchette.
Le téton cylindrique de sa partie arrière
fait saillie pour indiquer l'état d'armement. Une encoche est crée pour loger les méca-
nismes et le boîtier de culasse. L'arme a
Les mécanismes conservé le logement de l'ancien magasin,
caché par un capot métallique.
Les garnitures comprennent :
Le mécanisme de détente est simple et - Le pontet avec le passage des deux vis et
comprends: de la détente .
- La détente avec son trou d'axe, la queue - la vis grenadière avec la tête et l'anneau
de détente, l'arrêtoir de bossette, le loge- de bretelle.
ment du ressort à lame à l'arrière - La vis à bois avec sa tête et l'anneau de
- La gâchette avec au centre l'axe de la bretelle.
détente, son propre axe et à l'avant la tête - La plaque de couche en acier embouti
de gâchette. avec ses deux vis de maintien. Le mécanisme.

Les appareils de pointage

L'arme a conservé le guidon et la hausse

d'origine du Vetterli mod. 1866.
Le support de planchette de hausse est
brasé à l'étain sur le boîtier de culasse.
La hausse est réglable en hauteur par une
petite vis sur ressort avec un faible débatte-
ment. Elle ne porte pas de graduations. La
longueur de la ligne de mire est de 370 mm.

La monture et les garnitures

Les crosses des mousquetons Beretta

sont en hêtre finement poncées et vernies.
La Gazette des armes n° 323 33
 Démontage du mousqueton Berreta

Manoeuvrer la culasse pour vérifier l'absence

de munition dans la chambre.

1/ Dévisser la vis grenadière sous l'avant

du fût maintenant le canon.
2/ Retirer les vis de l'anneau de bretelle
et de la plaque de couche .
3/ Dévisser les vis inférieures de part et d'autre du pontet
et désolidariser l'ensemble canon-boîtier de culasse et fût.

4/ Dévisser la planchette de hausse.

5/ Retirer les deux vis du capot inférieur
6 / Chasser la goupille de maintien de la culasse
et retirer cette dernière.
7/ Dévisser le bouchon de culasse
et retirer le cabochon de protection.

8/ Enlever le ressort récupérateur et le percuteur.

9/ Retirer le percuteur.
Sortir le levier d'armement du manchon de culasse.
10 10/ Retirer l'extracteur et le guide de la culasse.

34 Gazette des armes n° 323


. ri o
11;•
Les marquages
Sur la gauche du canon au niveau de la
hausse, « 1939 » année de fabrication de
l'arme suivi du poinçon d'essai à la poudre
sans fumée et de celui du centre d'essai de
Gardone37; entre la hausse et le boîtier de
culasse, «Beretta Gardonnev» sur le dessus
du canon, sur le pan gauche le numéro de
série et «Brevetto 1934» verticalement en
dessous ;à droite, 01939-XVII».
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Ensemble du mous-
queton Beretta
démonté.
c
0 -atm—
Le logo de la société « P.Beretta-Gardon-
ne V.T.» est frappé sur le plat gauche de la
crosse.
On retrouve le n° de série de l'arme sur le
manchon obturateur de la culasse, sous
l'anneau grenadière au passage de la
baguette de nettoyage, dans le fût en bois et
le devant de part et d'autre du canon. Ces
numéros sont enfin frappés sous le canon, le
boîtier de culasse et le guide arrière de la
culasse. •
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N°269
Les P.08 Simson - La grande aventure des fusils expérimen-
taux - Le fusil Sanner - Le pistolet Borchardt (2) - Les fusils
Joslyn - Les pistolets européens «tout métal» 1530-1830
- Une wallonne de gendarmerie - Le pistolet Sauer Mle 13
- Le revolver de tir Lebeau - Le revolver Joslyn.
N°270
Le Mannlicher Mle 1905 (1) - Les baïonnettes Chassepot uti-
lisées par l'Allemagne pendant la première Guerre Mondiale
- Le Carié ou la saga du fusil russe Mle 1856 - Les baïon-
nettes américaines Mle 1867 (1) - Le bulldog Hammond - Un
pistolet de garde du corps du Roi 2°» Mle, Mle 1816 - Le
système Allin - Le fusil Wemdl - Le poignard des jeunesses
fascistes 1937-1945 - La munition du fusil Pralon.
N°271
Le fusil Krnka Mle 1869 - Le pistolet Nagant de gendarme-
rie belge Mle 1877 - Les baïonnettes américaines Mle 1855
(2) - Un précurseur: le revolver Garate Anitua 9 mm Largo
- La mitrailleuse MG 08 - Le fusil d'infanterie Mle 1842 T
- Etuis d' après-guerre pour P.A. Luger - Les pistolets Cha-
rola y Anitua - Héraldique armurière - Le fusil Fosbery - Les
poignards de la MVSN du bataillon San Marco - Le mixte ZH
de Bmo.
N°272
Un Mauser hors du commun - Les pistolets à silex civils
anglais (2) - Dossier: Les armes d' urgence du Reich: la
Volksmaschi - Les cartouches Chassepot 1866 (1) - Le pis-
tolet Mannlicher Mle 1905 (2) - Restauration d' un pistolet
espagnol du XVlllème siècle - Les baïonnettes américaines
du Mle 1855 (3) - Le Colt »Cavalry Mode!» (1) - Une carabine
Berdan espagnole - Le coupe-coupe de tirailleur sénégalais
Mle 1916.
N°273
Les Thomson de Hartford (1) - Quel avenir pour les bourses
aux armes ? - Les pistolets Perrin - Le fusil mitrailleur Lewis
(1) - Les pistolets à crosse d'oiseau - Le sabre des généraux
de l'an XII - Les Remington grecs - Le revolver Mariette - La
Sharps 1874 Sporting Rifle de Pedersoli - Le pistolet Astra
4000 en coupe didactique.
N°274
Le Colt Cavalry Model (2) - Les collectionneurs ont eu satis-
faction ! - Les pistolets «Nouveaux Gaulois» - Un prix de tir
signé Manceaux - Les Thompson de Hartford (2) - Les
baïonnettes américaines 1855 - Les Luger Vopo - Les car-
touches Chassepot (2) - Le faux poignard de tranchée - Le
fusil mitrailleur Lewis (2) - La bataille du Boulon 1794 - Le
poignard d'officier d'administration de marine du second
Empire.
de
itrailleur Bred
es
N°275
Les pistolets Beretta Mles 1934-1935 - Les canons à rouet
géminés et canons juxtaposés - Les Thompson Mles 1928-
1928 Al fabrication Savage et Auto-Ordnance (1) - Le sabre
de cavalerie de 1779 - L' armée du Levant et le pro-consulat
du Général Gouraud - Le pistolet Russo-Chinois - Le fusil
mitrailleur «Dror» - Un accessoire du Gewehr 98 : le guidon
d'appoint - Le poignard italien des Arditi 1917 - La restaura-
tion d'un pistolet à silex époque Louis X V.
N°276
Législation sur les armes: les armes de plus de 100 ans ?
- Le revolver Nagant Mle 1884 - Les Thompson Mles 1928
et 1928 A 1, fabrication Savage et Auto-Ordnance (2) - Les
pistolets Delvigne à percussion inférieure - Le sabre d'un
brave - Le fusil à répétition d' essai Vetterli 1883 - Les
baïonnettes britanniques (1) - Le Las Vegas antique Arms
Show - Le fusil mitrailleur italien Breda Mle 30 - Le pistolet
FN Browning 1903 et suédois 1907.
N°277
Le Remington model 95: Un Double Derringer - Législation
sur les armes: les collectionneurs d'armes refusent d'être
fichés - Les pistolets-mitrailleurs américains M3 (1) - Deux
paires de pistolets à rouet français en collection privée - Le
sabre de cavalerie de 1783 - La carabine Mle 1859 - Les
baïonnettes britanniques (2) - La mitrailleuse tchécoslo-
vaque ZB 37 (1) - Le salon d' Armeville 1997 - Le fusil
Lorenz 1854 - Le glaive du dieux de la guerre - Le salon de
Wasquehal.
N°278
Le P.39 (t): un pistolet tchèque au service du Reich - Le fusil
de grenadier 1816 - Le P.08 à «tête de mort» - Le pistolet
mitrailleur USM3 Al (2) - La mitrailleuse tchécoslovaque ZB
37 - Un sabre-revolver d'Europe centrale - Coffret de pistolets
Louis-Philippe - Le projecteur lumineux d' instruction Campa-
na - Les baïonnettes britanniques (3) - La carabine à lunette
suisse - Les cavaliers de l'armée d'Afrique: les Spahis.
N°279
Le pistolet polonais VIS Wz 35 (1) - La carabine de chasseur
Mle 1846 T - Le revolver Polain - Les armes de J.H. Bullard
(1) - Le sabre des grenadiers à cheval du Roi 1876 - Les
Thompson M1 et M1 Al - Le pistolet Le Merveilleux - Le
fusil Mauser suisse de la SFM - Le Damas des canonniers
- Le revolver Daw en coffret.
N°280
Le P.38 de la R.S.I - Les armes de J.H. Bullard (2) - Les pis-
tolets à broche de G.H. Delvigne - Les baïonnettes britan-
niques P.07 (1) - Les pistolets des Gardes du Corps du Roi
Restauration - La technique et l' esthétique du Damas - Un
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sabre de bord «Sartines» passé à l'ennemi - Le pistolet de
carabinier Mle 1771 - Les pistolets-mitrailleurs Sofam et
Sola système MAC - Le pistolet VIS Wz 35 (2).
N°281
Le P.08 Mauser sous contrôle français - La carabine de Vin-
cennes - Le pistolet d'officier 1833 - Le sabre de grenadiers
pastiches - Les pistolets mitrailleurs VZ 23, 24... - Les pisto-
lets de tir à bascule - Les baïonnettes britanniques P.07 - Le
revolver Tranter en coffret - La carabine Jessen 1848 - Le
Kriss Malais.
N°282
Le revolver d'essai modèle 1887 - Le premier fusil à répéti-
tion de la Marine américaine : «Model 1860 Spencer repea-
ting Navy rifle» (1 ère partie) - Un Le Mat signé Krider - Le
pistolet-mitrailleur Lanchester - Un pistolet d'officier signé
Brezol à Charleville - Le P.08 Mauser monté sous contrôle
français : les caractéristiques (2ème partie) - Les pièges du
«Vigneron» - Le pistolet «Le Français» type armée - La cara-
bine Vickers Target calibre .22 LR - Restauration d'un Cha-
melot-Delvigne modèle 1873 et 1874.
N°283
Les Le Mat à percussion - Le fusil Lenoir - Un pistolet
rouet «européen» - Un dénommé Nonier, fourbisseur des
cavaliers sous Louis XIV - Les pistolets Bergmann (1 ère par-
tie) - Le premier fusil à répétition de la Marine américaine :
«Model 1860 Spencer repeating Navy rifle» (2ème partie)
- Un accessoire insolite pour le FM 24-29 - Le pistolet-
mitrailleur italien F.N.A. - B. 43 - Un «Gaulois» de grand luxe
- Le camouflage - Tempête de feu dans le désert.
N°284
Les pistolets Bergmann (2ème partie) - «The gun parts cor-
poration» - Une espingole par Boutet à Versailles - L'épée au
faisceau, une belle inconnue - Une coupe d'arsenal de la
célèbre Kalashnikov - Le Frommer Stop M. 1912 - La
mitrailleuse H.D.H. - Le fusil-mitrailleur soviétique RPD - Un
rare revolver de poche Loron à percussion - Pistolets-
mitrailleurs en Italie du Nord 1944-1945 - Une paire de pis-
tolets... signée Lamotte - Le modèle de la gendarmerie
maritime : le semi-automatique modèle 1950 - Le signal
d'alarme lumineux ou Alarmleuchtzeichen.
N°285
Le revolver militaire Galand modèle 1894 - Un rarissime pisto-
let à silex d'un Maréchal de France - Un fusil pour volontaire
modèle 1853 - Une paire de pistolets Devisme à silex - Le P.
37 (ù), un pistolet hongrois au service du Illème Reich - Les
révolutions de 1848 - Les pistolets à percussion de G.H. Del-
vigne - Le pèse-détente du Lee-Enfield - Le revolver Mangeot
- Le Villar Perosa, l'ancêtre des pistolets-mitrailleurs.
 N°286
«Auto-Ordnance Corporation» : les pistolets-mitrailleurs
Thompson (1ère partie) - Les fusils réglementaires cosaques
- Le sabre des officiers de marine en l'An XII - La collection
de Derringer de John Battaglia (1öre partie) - La carabine
Lindner - Le pistolet Roth-Sauer - La contribution de l'indus-
trie privée - Le pistolet de fonte à l'orientale - Le Variara
9 mm Parabellum - Le poignard des parachutistes sovié-
tiques de 1940.

N°287
Le revolver Günther et Latouche - L'arsenal des mamelouks
de la Garde Impériale : les armes à feu (1ère partie) - Le
«lance-patate» - Les fusils réglementaires cosaques (2ème
partie) - Le pistolet Schwarzlose «Standard» (1ère partie)
- L'épée de marine modèle 1837 - «Auto-Ordnance Corpora-
tion»: les pistolets-mitrailleurs Thompson (2ème partie) - Les
fusils Sharps de Pedersoli - Le poignard des parachutistes
polonais.

N°288
Très rare paire de pistolets en «bec de canard» par Casimir Second Empire - Un revolver Galand de guerre pour l'Angle- N°296
Lefaucheux - L'arsenal des mamelouks de la Garde Impériale : terre - Les baïonnette britanniques, le modèle 1853 (1ère Le nouveau décret sur les armes - Le revolver 1873 de
les armes blanches (2ème partie) - Les Luger bi-datés partie) - Le pistolet-signaleur de 26,5 mm Vzor 58 - De Jean- marine - Le sabre des gendarmes de la Garde du Roi
«1920» - Les accessoires des P.M. Thompson (1ère partie) Samuel Pauly à Casimir Lefaucheux - Les chargeurs pour 1762-1787 - Le pistolet Colt 1900 (2ème partie) - La
- Deux paires de pistolets en boîte de Devisme - Les fusils P.M. Thompson - Le pistolet Steyr modèle 1912 : démontage carabine U.S. M1 (5ème partie) - Un coffret signé Henry
réglementaires cosaques (3ème partie) - Le pistolet Scharzlo- et étuis - La baïonnette P07, un retour en arrière. Baies - La grenade à main hongroise modèle 42 et la bou-
se «Standard» (2ème partie) - Les mystères des baïonnettes teille incendiaire - Le revolver Butterfield Army Model - Le
du système Lebel - Le coffret de chasse Gauvain - La cam- N°293 pistolet signaleur yougoslave - Un prototype de poignard
pagne d'Egypte 1798-1801. Réglementation des armes - Les Lefaucheux triple action - La de combat polonais.
carabine U.S. M1 (2ème partie) - Les pistolets à silex à deux
N°289 canons en table - Les marquages des pistolets Luger - Les N°297
Les revolvers réglementaires des Pays-Bas (1ère partie) - Le sabres de l'An IV républicain - Le pistolet Steyr modèle 1912 : Le fusil-mitrailleur Bren - Les pistolets de gendarmerie sous
pistolet à un coup Mauser C. 77 - Un U.S. 17 reconditionné les variantes - Les baïonnettes britanniques, le modèle 1853 la Révolution et le Consulat - La mitrailleuse belge Vigneron
en France - Les Le Mat à broche - Le sabre des hussards, (2ème partie) - La carabine Früwirth - Un pistolet à quatre - Le Velrod - La baïonnette Mauser suédoise modèle 1896
système de 1767 - Une boite de pistolets à silex: Guillaume coups de Louis Malherbe. - Une paire de Webley Longspur - La carabine U.S. M1 (6ème
Berleur - Les accessoires des P.M. Thompson (2ème partie) partie) - Le revolver Extra Montenegrin.
- La mitrailleuse Browning modèle 1919 A4 (1ère partie). N°294
La neutralisation des armes à feu - Un Le Mat à broche fran- N°298
N°290 çais - La carabine U.S. M1 (3ème partie) - Les pistolets à Réglementation: les collectionneurs sont dans l'action - Le
Le revolver Lefaucheux du Commandant de Pitray - Les rouet saxons à usage militaire (1ère partie) - L'épée-baion- P38 de police - Les pistolets à rouet à pommeau-boule au
revolvers réglementaires des Pays-Bas (2ème partie) - Une nette modèle 1886 (modifiée 1915) - Le Luger modèle 1903 décor «à la rose» - Le fusil-mitrailleur Bren 2ème partie: les
paire de pistolets «coup de poing» - Les sabres cosaques - Les baïonnettes britanniques, le modèle 1853 (3ème partie) variantes - Les baïonnettes modifiées pour la Kar 98AZ - Le
réglementaires (1ère partie) - Le Steyr M. 1912 - Le Musée - Le fusil de précision 98K ZF 41 - La 27ème bourse aux pistolet japonais Nambu type 14 - Affection des marquages
de l'armée de Madrid - Le Luger de l'Infanterie portugaise armes de Neuchâtel - Les armes de chasse du XVlème siècle de l'armée de terre (règlement de 1884) - Le revolver Grant
- La mitrailleuse Browning modèle 1919 A4 : fonctionnement, à nos jours. en coffret - La mitrailleuse espagnole Alfa.
démontage et accessoires (2ème partie) - Le couteau de
combat VZ. VO-7. N°295 N°299
Le collectionneur fait les frais de la nouvelle réglementation Réglementation: les collectionneurs sortiraient-ils de l'impas-
N°291 - Le pistolet Colt 1900 (1ère partie) - Les pistolets à rouet se ? - Le Galand de guerre (1ère partie) - Une boite de car-
Les revolvers à broche Chamelot-Delvigne - Le sabre du régi- saxons à usage militaire (2ème partie) - La carabine U.S. M1 touches du 16ème siècle au décor «à la rose» - Le glaive
ment de Tessé-Dragons - Le fusil Sharps model 1874 (4ème partie) - Un revolver Webley R.I.C. signé Fauré-Lepage d'infanterie de Marine - La mitrailleuse d'aviation allemande
- Caron, arquebusier de l'empereur - La baïonnette modèle - Artillerie-Seintengewehr 71/98 - Un coffret de duel signé MG 15 (1ère partie) - Le revolver Moore «Seven Shooter» - Le
1914 «Gottscho» - Les revolvers des Pays-Bas (3ème partie) Albert Bemard - L'URG-N, une grenade d'entraînement sovié- fusil-mitrailleur Bren (Ume partie): les accessoires - La
- Quelques accessoires pour la mitrailleuse M.G. 13 - Les tique - Un pistolet à silex russe de qualité - The Los Angeles vente Smith & Wesson à Drouot - Un revolver pour James
sabres cosaques réglementaires (2ème partie) - La salle Great Western Show. Bond du Second Empire.
d'armes du Musée Goya de Castres.

N°292
La carabine U.S. M1 (1ère partie) - La collection de Derringer
de John Battaglia (2ème partie) - Un sabre de marine du
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 Les bandes
d'alimentation
MG 17 et MG 81
des mitrailleuses
allemandes d'aviation
1 ère partie
Texte et photos:ean-François Legendre
et Jacky Lievaux-Brunetti

Panachage d'origine Compte-tenu des contraintes particu- constitué d'un corps principal enserrant la
des munitions d'une douille et muni d'une languette dont l'extré-
lières d'alimentation et de montage
bande «Gurt 17/81». mité repliée vient se positionner dans la
On notera l'utilisation rencontrées pour les mitrailleuses gorge de la cartouche. Compte-tenu de la
de munitions à haute
d'aviation, des bandes spécialement forme de ce corps principal, il a été néces-
vitesse -v (verbessert
= amélioré) recon- dédiées à ces matériels ont été mises saire d'y insérer une demi-coquille supplé-
naissables par mentaire épousant la forme de la douille et
en service. Ces articles se proposent dont les deux extrémités sont recourbées en
l'anneau vert apposé
sur le projectile. Leur de présenter l'évolution des bandes forme d'anneaux permettant la mise en
utilisation est régle- utilisées pour les armes de bord place des goupilles de connexion.
mentairement réser- Les deux parties constituant le maillon
vée aux MG 17 uni- allemandes MG 17 et MG 81 élémentaire sont réalisées séparément puis
quement. Le panacha- en calibre 7,92 x 57 mm. insérées l'une dans l'autre et liées à l'aide
ge de cette bande est de goupilles de connexion.
constitué de deux per- u milieu des années 30, la jeune Ces maillons ont été rencontrés avec un
forantes SmK-v (joint armée de l'air allemande adopte deux bronzage noir brillant. Cette première bande a
d'amorce rouge) puis
mitrailleuses de bord en calibre été adoptée sous la désignation de «Gurt 17».
deux perforantes
incendiaires tropicali-
7.92x57mm. Ces deux armes étaient dérivées Si les données manquent concernant cette
sées PmK -v Trop du même prototype étudié par la société première bande, il est probable que la lon-
(joint d'amorce noir et Rheinmetall-Borsig. Une version légère, gueur soit de 250 et 500 cartouches compte
joint de sertissage de adoptée sous la désignation de MG 15, était tenu des installations sur avions qui ont été
balle noir) puis deux montée sur affût pointable en tourelle ou en identifiées.
traçantes perforantes verrière et était alimentée par boîtier char- La MG 17 étant alimentable à droite ou
SmK L'Spur -v (joint geur de 75 cartouches. La version lourde, gauche en fonction des configurations de
d'amorce rouge et adoptée sous la désignation de MG 17, était montage, deux modèles de départ de bande
pointe noire). installée en montage fixe, en fuselage ou en ont été utilisés afin de permettre l'introduc-
voilure, et était alimentée par bande. tion de la bande dans l'arme du côté voulu
Les montages de la MG 17 étant de type et la mise à poste de la première cartouche.
fixe, les premiers modèles de bande ont été Ces tirettes sont constituées d'une plaquette
conçus de sorte à n'autoriser que l'enroule- plate longue à l'extrémité puis cinq pla-
ment de celle-ci sur elle-même et en limi- quettes courtes liées au premier maillon
tant au maximum les possibilités de torsion garni de la bande. Ces différentes pla-
latérale et hélicoïdale. quettes plates sont connectées entre elles
Ainsi, la bande initialement utilisée était par les mêmes goupilles que celles liant les
constituée de maillons individuels réalisés maillons de la bande.
en deux parties et liés entre eux à l'aide A l'utilisation , il apparut rapidement que
d'une goupille en acier. Chaque maillon est ce premier modèle de maillons en deux par-
38 Gazette des armes n° 323
 Fragment de «Gurt 17» ; on notera que ces
maillons ne sont pas marqués (coll. Woodend).
ties assemblées lors de la mise en place des
goupilles de jonction manquait de rigidité
tant au niveau de la torsion de la bande
qu'au niveau de la courbure radiale dans le
plan principal. En conséquence, une nouvel-
le bande a dû être développée, toujours
basée sur la caractéristique de l'intercon-
nexion par goupille.
Dans ce cas, l'organisation du corps princi-
pal ainsi que de la demi-coquille est telle
qu'aucun mouvement n'est possible entre ces
deux éléments. Ainsi, la finition du formage
de la coquille intérieure avec les anneaux de
connexion s'effectue directement sur le corps
principal. Le brevet n° 648389 concernant
cette organisation a été déposé par la société
Ruberg & Renner à Berlin le 27 février 1936
puis rendu public le 8 juillet 1937.
Ce 2e modèle, outre l'organisation diffé-
rente de montage de la demi-coquille inté-
rieure présente également la particularité
du positionnement du maillon dans la
gorge de la cartouche non plus à l'aide de
l'extrémité repliée mais à l'aide d'un plot
embouti. Si le type de la tôle utilisée
semble être conservé, le diamètre des gou-
pilles de connexion est augmenté. Cette
bande modifiée est adoptée sous la dési-
corps principal coquille maillon monté goupille de bande assemblée
intérieure
extrémité
----- repliée
maillon individuel goupille de
jonction
fabriqué en 2 parties
plot
embouti
gnation de «Gurt 17 neue Art» (nouveau Détail de l'alimenta-
modèle) et dénotée «Gurt 17 n.A.» Par la tion d'une MG 17 avec
même, le modèle initial de la bande est une «Gurt 17»(1).
renommé «Gurt 17 a.A.» soit alte Art
(ancien modèle).
Les «Gurt 17 n.A.» sont constituées de
maillons non détachables dont le nombre
varie en fonction du montage mais qui est
typiquement de 250 et 500 cartouches. Ici
aussi, l'extrémité de la bande est munie
d'une tirette de départ adaptée soit à l'ali-
mentation droite soit à l'alimentation
gauche. Certaines bandes des premières
fabrications peuvent être
munies des départs de bandes Détails de la constitu-
jonction de constitution similaire à celle tion des éléments
de l'ancien modèle, puis ils de bande «Gurt 17»
sont remplacés par une varian- (tracé J-F Legendre).
te légèrement différente.
Ces nouvelles tirettes ne sont
\si
plus constituées que par 4 élé-
ments, une plaquette longue
d'extrémité puis trois pla-
quettes identiques dont la der-
bande assemblée
nière est connectée au premier
maillon de la bande. La liaison
entre ces plaquettes est réalisée
à l'aide de goupilles identiques
à celles liant les maillons. •
A suivre.. Détails de la constitu-
Note:
(I) Rb-B W79V5, «Bedienung und
tion des éléments de
Bebandlungsleitung zum Flugzeugma- bande (‘Gurt 17 n.A.»
scbinengewebr ST6., Berlin, 1937. (tracé J-F Legendre).
La Gazette des armes n° 323 39
Le musée de la résistance,
de la déportation...
Les amateurs d'armes
et d'uniformes, souvent déçus
par la pauvreté de beaucoup
de musées, dans leur domaine
de prédilection, ne pourront
qu'être émerveillés par
le contenu des vitrines d'un
remarquable musée de la résis-
tance, de la déportation
et de la seconde guerre mon-
diale situé au coeur de la
Haute-Loire, à 13 kilomètres de
Brioude: le musée 4osepb Lbo-
Texte et photos:A ndré Lamielle
et Luc Guillon menède» de Frugières-le- Pin.

...et de la seconde
L'exposition comporte
de nombreux manne-
quins revêtus d'uni-
formes de la seconde

guerre mondiale guerre mondiale.

En annexe au musée, ette région est un haut-lieu de la ainsi que l'action du conseil national de la

C
un hall d'exposition
de 1100 m2, dans
lequel seront présen-
tés des véhicules
résistance française. La parcourir
constitue un véritable pèlerinage
au milieu de noms évocateurs : Vichy,
résistance).
Le musée de Frugières-le-Pin porte le
nom d'un homme hors du commun : Jose-
Riom, Randan, Chatel-Guyon (qui ph Lhomenède (Jérôme dans la clandesti-
de la dernière guerre,
comme cette automi-
évoque l'histoire des Chantiers de jeunes- nité) : pionnier de la résistance, qui mou-
trailleuse M8 est en se) et le Mont-Mouchet (qui rappelle la rut en déportation. Son souvenir est per-
préparation et sera mobilisation et les combats des maquis pétué par sa fille Jacqueline, son gendre
prochainement ouvert Maurice et ses amis anciens résistants, qui
au public. ont fondé l'association loi de 1901 qui
anime le musée qui porte son nom.
Les salles d'exposition sont installées
dans la maison même de Joseph Lhomenè-
de , léguée à l'association par sa famille.
Par ce seul fait, les lieux possèdent une
âme inégalable, rappelant les luttes, les
sacrifices et les peines de ceux qui ont
lutté pour que la France se libère du joug
de l'occupant.
L'action des anciens résistants et de
leurs familles au profit du musée explique
l'exceptionnelle richesse de ces collections
en souvenirs de tous ordres et l'ambiance
hors du commun que ressent le visiteur
en parcourant l'exposition, sur fond
d'ambiance sonore d'époque.
40 Gazette des armes n° 323
 La Gnome et Rhône :
une copie de la Sten,
fabriquée en France
par les usines Gnome
de Limoges
la Libération.

N,p

..
2›.\-\‘
Q.)W\C-.)Qt\Ak-s.,..sK.A

Quelques armes amé-

ricaines, dont une
1919 A6 : version allé-
gée de la mitrailleuse
Browning 1919 A4 :
une arme rarement
rencontrée en France.

Thompson M1
et Thompson
modèle 1921.

Les tableaux pédagogiques, les manne-

quins, les armes et les objets exposés dans
les vitrines sont de nature à intéresser
aussi bien le collégien du vingt et unième
siècle qu'à satisfaire l'ancien combattant
ou le collectionneur amateur d'histoire.
Toutes les pièces, toujours authentiques,
souvent peu courantes, proviennent de
dons d'anciens. Elles sont répertoriées
avec exactitude avec souvent un rappel Fusil Lebel 1886/93 et FSA 1917, provenant probablement
de circonstances de leur récupération des lots d'armes dissimulées par l'organisation de résistance
dans des circonstances parfois émou- de l'armée dès le lendemain de la défaite de 1940, qui équiperont
vantes : armes prises sur l'ennemi ou les premiers mouvements de résistance.
La Gazette des armes n° 323 41
Matériel britannique:
une rarissime Sten
Mkl, une MkII, arme
emblématique de
la résistance et deux
revolvers : un Webley
calibre .38 et un
Enfield «commando».

UD 42 et PM M3.

Pistolets-mitrailleurs allemands
Bergmann MP 35/ et MP 28/II,
voisinant avec des dagues
d'officier de la Luftwaffe
et du RAD.

armes ayant appartenu à des camarades

tombés au combat.
L'amateur d'arme pourra admirer entre
autres raretés un fusil semi-automatique
français modèle 1917, divers semi-auto
allemandes (G.41 (W)et G.43 avec lunette
ZF 4), des P.M. Peu courants : U.D. 42,
Gnome et Rhône (copie française de la
Sten), MP 18/I, MP 28/11, Sten à silen-
cieux, un pistolet Astra 902, un Roth
Steyr et un rare prototype de pistolet
Le matériel parachuté de sabotage parachuté automatique de la MAS. Comme le P.M.
par le SOE aux maquis est largement représenté. MAS 35, portant le numéro 1 qui se trouve
dans une autre vitrine, ce pistolet a été
volé à l'usine par des ouvriers engagés
dans la résistance puis offert au musée
quelques décennies après la guerre.
Visiter un musée de cette qualité, c'est
passer des minutes passionnantes à se
retremper dans l'histoire, c'est aussi
témoigner sa sympathie et son soutien aux
bénévoles qui ont choisi de consacrer
beaucoup d'eux-mêmes au maintien de la
Trois intéressants fusils semi-automatiques allemands : un G.41 (W) mémoire de ces heures sombres et glo-
et deux G.43 dont l'un monté avec une lunette ZF 4. rieuses. ■
42 Gazette des armes n° 323
Les pistolets
Machat
Texte et photos:Daniel Casanova
Le sieur Machat exerce vers 1780 la profes-
sion d'arquebusier à Tulle. Connu pour ses
chiens de men il nous livre ici un pistolet à
balle forcée original. L'arme reprend la
forme du modèle 1779 symbole de la mari-
ne de Louis XVI. Cette dernière arrive à faire
jeu égal avec la Royal Navy lors de la guerre
d'indépendance américaine. Depuis Louis
XIV cela ne lui était point arrivé.
I a renaissance de la flot-
T te, s'accompagne de la
création d'une véritable
armée navale. Dans le domaine
des armes portatives, les com-
mandes aux établissements privés ne
suffisent plus et l'on s'adresse aux diverses
manufactures établies dans le pays. Ces
grands changements, touchent l'ensemble
des établissements réorganisés par Choi-
seul. En premier lieu celui de Tulle.
La manufacture
royale de Tulle
De 1777 à 1778 deux événements majeurs
marquent l'histoire de la Manufacture de 'Mlle.
L'envoi des Lettres Patentes accordées par
Louis XVI, qui érige l'établissement en Manu-
facture Royale d'Armes à feu de guerre, le 27
décembre 1777, et le règlement établit l'année
suivante, concernant le choix des matières pre-
Suffren en visite
d'amitié aux Indes.
C'est le meilleur stra-
tège naval qu'ait
connu la France.
mières, l'examen des fabrications, les devoirs Pistolet 1779 civil
des contrôleurs, des réviseurs. à balle forcée signé
Ce règlement est destinées à couvrir toutes de Machat à Tulle.
les étapes de la production. Près de 300
ouvriers sont, à l'époque, placés sous l'autori-
té d'un inspecteur, d'un officier-adjoint, des
contrôleurs et des réviseurs de manufacture.
L'usine de Souillac forge les pièces, qui
sont ensuite réparties dans les multiples ate-
liers de Tulle.
Les ouvriers qui œuvrent à domicile,
arquebusiers ou monteurs, façonnent
l'ouvrage qu'ils rapportent ensuite à la
fabrique, pour l'assemblage final. Certains
d'entre eux montent directement les armes
dans leur boutique. C'est le cas de Machat.
La visite des armes est de la plus grande
sévérité, chacune des armes est démontée
entièrement, puis inspectée pièce après
pièce avant d'être acceptée pour le service.
Dans ce cas elle reçoit un poinçon fait de
l'initiale du nom du contrôleur, surmontée
d'une fleur de lys.
Cette période est marquée par la fabrica-
tion d'un nouveau système d'armes, consa-
cré par la commande du 12 février 1779.
La Gazette des armes n' 323 43
Marquage de la pla- - r. 't
tine par un armurier
déjà connu pour t

ses chiens de mer.

L'abordage où le pis- Ce système comprend un fusil, un mous-

tolet donne sa pleine queton et un pistolet.
mesure (fragment du
tableau de S. Drum-
mond, retraçant la Le pistolet modèle 1779
capture du <jeune
richard" par le capitai-
Ce pistolet de bord modèle 1779 est une
ne W Rogers le 1er
Octobre 1807). oeuvre originale de Tulle. Un premier modè-
le est produit jusqu'en 1782, monté avec une
platine de mousqueton 1777 raccourcie. Ce
premier type est facile à reconnaître grâce
la partie postérieure de la platine, taillée en
marches d'escalier. Cette arme affirme sa
singularité avec beaucoup de caractère. Le
fût mi-long est lié au canon par un curieux
Les deux chiffres 36
embouchoir qui forme la mire. Mis à part la
doivent se faire face
une fois le canon
détente et la bride de poignée en fer, toutes
revissé.

Détails de la partie
fixe du canon.

les garnitures sont en laiton. Le second

modèle, construit de 1783 à 1787 reçoit une
platine qui lui est propre, du système 1777.
Pour le reste, il conserve les caractéristiques
de son aîné. Les deux armes sont équipées
d'un crochet de ceinture, placé sur la gauche
de la monture.
44 Gazette des armes n' 323
 La partie cannelé
du canon facilite le
dévissage de celui-ci.

l'époque un armement conséquent. Le

tromblon se répand sur les navires mar-
chands au milieu du XVIIIè-
me siècle. Les armes les plus
élaborées sont équipées d'une
L'arme dévissée.
baïonnette repliable ou
d'une sécurité de chien.
L'influence de ces armes
se traduit en France par la
naissance d'une nouvelle
variété de pistolets de mari-
ne tromblonnés à la bouche et réalisés par des
La production du pistolet de bord Mle spécialistes de Tulle ou de St Etienne.
1779 est fixée à 300 exemplaires par an. Le bronze tient le haut du pavé, et ses
vertus anti-corrosives en font le matériau
de prédilection, des armuriers oeuvrant
Le marché privé pour la marine.
Des armes particulières vont naître de la
Au début des années 1780, le succès du sys- traite, canons tournant ou pattes de canards,
tème d'armes développé à Tulle se répercute tout est bon pour accroître la puissance de
rapidement sur le marché civil. Le pistolet de feu de ces pistolets, destinés à réprimer une
bord qui est devenu le symbole tangible de la révolte ou une mutinerie.
puissance de la Royale, inspire de nombreux En pleine guerre des Amériques, Machat
armuriers. propose une réalisation étonnante sans La marine de
A Tulle, les maîtres peuvent tenir bou- doute avec les conseils des maîtres armu- Louis XVI vue par
tique, à condition toutefois de fournir leurs riers de la Manufacture de Tulle. H. Dimpre en 1947.
quotas à la manufacture. Duché qui a saisi
l'importance du marché, crée un nouveau
type de pistolet qui fera école. Considéré
comme l'inventeur du pistolet chien de mer,
il fabrique des armes inspirées du modèle
réglementaire, vendues par paire, caractéri-
sées par des dimensions réduites et une
crosse particulière. Cette crosse sculptée
d'une figure animalière, s'inspire librement
des calottes en laiton, rencontrées par le
passé, sur les armes de poing de marine. Le
pistolet créé par Duché est repris aussitôt
par l'ensemble des armuriers tullistes. Cer-
tains vont se spécialiser dans le genre et les
plus beaux chiens de mer porteront bientôt
les signatures de Gillet, Chauveur, Piron,
Pauphile, Désaga et Machat.
Marchands, trafiquants, corsaires ou
négriers, les navires du commerce emportent
La Gazette des armes n 323 45
 . 41111111bh,,
Bien fini, ce pistolet aggenaRNIONISP"
tient la comparaison
avec le réglementaire.
Un 1779 civil
Le pistolet signé Machat à Tulle reprend
la forme du modèle réglementaire. Le
bois, la calotte et la platine sont iden-
tiques. Rien d'étonnant à cela, nous
connaissons des pistolets 1779 civils, pour-
vu en règle générale d'un canon plus long.
Le pontet est aussi de forme identique
mais la vis de maintien est plus en avant.
Le chien à cœur peut se monter sur un
réglementaire ! L'arme ne possède pas de
crochet de ceinture mais le porte vis en
laiton est conforme au réglementaire.
Les différences se situent au niveau de
l'embouchoir et du canon. L'embouchoir
est complètement différent, il n'entoure
pas le canon ; plus large, il sert de protec-
tion pour le filetage.
Le canon se dévisse en deux parties au
niveau de l'embouchoir. La première par-
tie, classique autorise le chargement de la
poudre, la bourre et la balle. Son extrémi-
té est filetée. La seconde partie vient se
visser sur la première et porte un renfort à
pans pour faciliter l'opération. Il porte un
guidon en laiton et offre une plus grande
longueur que celle du 1779 réglementaire.
Deux numéros «36» assurent la concor-
dance du canon. Ces chiffres font penser à
la création d'une série limitée de 1779 à
balle forcée ?
L'abordage dans
l'imagerie enfantine
(fragment d'un dessin
de Henri Dimpre
en 1947).
46 Gazette des armes n° 323
Une précision accrue
Le pistolet, en marine, s'utilise le plus sou-
vent à bout portant lors de l'abordage.
Une arme précise à plus longue distance
s'impose comme un choix logique. Pour
l'officier, ce choix reste celui du pistolet,
une arme qu'il porte sur lui au combat en
plus du sabre.
Machat répond à cette demande avec
cette arme. La balle surcalibrée augmente la
puissance et la portée du pistolet. Notre
marin possède un pistolet bien meilleur que
le réglementaire sur le plan balistique.
En collection
Nous avons déjà rencontrer des pistolets
identiques mais non signés. La tentative de
Machat n'est donc pas isolée et procède
d'une véritable demande. Son arme possède
les caractéristiques d'un travail excellent
digne de celui de la Manufacture de Tulle.
Rien d'étonnant à cela puisque tous les
armuriers tullistes travaillaient pour elle.
Le chiffre deux fois gravés sur le canon
suppose non seulement une série mais aussi
une classification réglementaire. Les
archives sont malheureusement muettes à
ce sujet. Il faut rappeler que Tulle après la
guerre d'indépendance continue à livrer les
Etats Unis et fabrique quelque 7000 armes
par an. Aussi nous ne pouvons rester que
dans le domaine des hypothèses.
Ce pistolet Machat est d'excellente factu-
re. Considéré par les collectionneurs comme
un 1779 civil, il offre en plus l'avantage du
système à balle forcée.
Cette évoque la Marine de Louis XVI. On
peut la voir aux mains d'un officier rouge
(Royale) comme d'un officier bleu (corsaire
et marchande). Elle reste une pièce rare et
donc jouit d'une forte côte. ■
L'auteur remercie monsieur Gérard Neyroud
des antiquités Le Mandrin de Grenoble.
Source : Les armes de la Royale, par D Casanova
&JP Bastié, Editions du Portail 1993
2' Partie
Une première modification intervient
sur les organes de visée, on supprime
la réversibilité de la ligne de mire en
supprimant la série de guidons situés
à droite. Seuls les 5237 premiers M 1
ont revu les organes de visées
du premier modèle.
A
partir du numéro 49 202, on intro-
duit d'autres modifications : le gui-
don est repositionné vers l'arrière et
ne conserve que les repères de tir pour 100,
200 et 300 yards. La hausse, elle aussi, est
remplacée par un oeilleton monté derrière
la poignée postérieure ce qui permettait
d'allonger la ligne de mire. Dans le même
temps, on supprime la poignée antérieure.
- Au cours de l'hiver 1942, on avait constaté
que, par les températures extrêmes la mise à
feu de la charge propulsive de la roquette se
faisait plus lentement et engendrait des cra-
chements au départ du coup. En plus de la
protection obligatoire du casque, on demanda
au tireur et au servant de porter leur masque à
gaz et des gants... Ce qui ne devait pas être des
plus commode! On développe alors un déflec-
teur tronconique grillagé qu'on installe à la
bouche du tube. Ce dispositif est
monté en rattrapage sur les
lance-roquettes en service et ins-
tallé en série sur les armes pro-
duites à partir de novembre 1943.
- Des fixations pour l'accrocha-
ge d'une bretelle ont équipé les
Ml dont le numéro de série com-
mence à 100.000.
- Au cours de l'été torride 1943
aux Etats-Unis, il se produisit
des explosions de la charge pro-
pulsive dans le tube de lance-
ment suite à une augmentation
de la pression causée par l'éléva-
tion de la température. Le ren-
forcement de la partie arrière du
tube située derrière la crosse est
réalisé au moyen d'un frettage
constitué d'un fil d'acier enroulé
en spirale. On en profite pour
modifier le dispositif de contact
avec le projectile en utilisant un
collier muni d'un intercalaire
a
Texte et photos: jean Huon
isolant. Ce collier porte deux contacts se pré- Deux fantassins de la
sentant comme des ressorts. Ces modifica- 35e D.I. U.S. dans le
tions entraînent une nouvelle désignation de bocage normand au
l'arme qui devint le lance-roquette Ml Al et cours de l'été 1944.
qui est adopté le 5 août 1943. A cette date Le tireur est armé
d'un Colt .45, car la
112 790 M1 ont déjà été produits et on
pochette à chargeurs
construit par la suite 59 932 Ml Al.
est visible à son
ceinturon.
Munitions
La roquette anti-char M 6, utili-
sée avec le M 1 possède une tête
explosive à charge creuse et une
charge propulsive placée dans le
tube qui la prolonge vers l'arriè-
re. La tuyère est hermétiquement
fermée par un obturateur en car-
ton, pour protéger la charge de
l'humidité et des salissures.
L'ogive porte une bague isolée
en laiton qui forme contact avec
l'allumeur. L'autre contact se
produit sur les encoches non
peintes des ailettes de queue. Des
fils isolés soudés à la bague de
contact en laiton et à la queue,
sont enroulés autour du corps de
la fusée et passent à travers Pour le transport, les
l'embouchure pour aboutir deux éléments du M 9
l'allumeur électrique. Le méca- peuvent être rendus
nisme d'amorçage se compose solidaires grâce à un
d'un simple percuteur lesté, dispositif de liaison.
La Gazette des armes n° 323 47
Exercice de tir
au M 9.

maintenu par un ressort placé en position de
sécurité (Safe) par une goupille qui le traverse
et qui entoure le tube de la fusée juste derrière
la tête explosive. La roquette M 6 est peinte en
jaune avec des marquages noirs. Elle est condi-
tionnée pour le transport dans un tube en
fibre, et on place vingt tubes dans une caisse
en bois pesant environ 62 kg.
La roquette d'exercice M 7 est semblable
par le poids et l'aspect à la version anti-char
M 6 mais elle ne contient pas de charge
explosive. Elle est peinte en noir avec un
marquage blanc.
Avec le M 1 Al et les lanceurs suivants, on
utilisait une munition différente dont la
bague en laiton située autour de l'ogive a dis-
paru pour faire place à un fil sortant de la
tuyère et que le servant raccorde à l'un des
contacts à ressort.
Mise en oeuvre
et fonctionnement
L'équipe de pièce comprend habituellement
deux hommes: un tireur et un servant, ce qui
permet d'assurer une vitesse pratique de tir de
dix coups par minute.
Le tir peut s'effectuer debout, à genou, assis
ou couché. Il n'y a pas de recul. Le servant ne
doit jamais se trouver dans l'axe du tube. Une
zone de sécurité de sept mètres est nécessaire
derrière l'orifice du lanceur.
Le tireur place l'arme sur l'épaule et vérifie
le circuit électrique en appuyant à plusieurs
reprises sur la détente. La lampe témoin doit
s'allumer.
Le chargeur soulève le loquet arrière et
introduit la tête d'une roquette dans le tube.
Il relâche le loquet, ôte la goupille de sécuri-
té et l'obturateur de tuyère de la roquette.
Ensuite, il soulève à nouveau le loquet arriè-
re et pousse avec précaution la roquette dans
le tube jusqu'à son positionnement optimum.
Le chargeur se place à côté du tireur, soulè-
ve le bras du contacteur en position de tir et
fait signe que l'arme est prête au tir (dans la
pratique, une tape sur l'épaule ou sur le casque
du tireur).
Le tir peut alors s'effectuer, une pression sur
la détente provoquant le passage du courant
fourni par les piles dans l'allumeur électrique
de la charge propulsive.
Le tireur vise avec la hausse correspondante
A l'objectif. Il pointe sur le tiers supérieur si
l'objectif s'éloigne, sur le tiers inférieur s'il se

Caractéristiques M1 M9 M 18 M 20 M 20 B1
MI Al M9 Al
—
Calibre 60 mm 60 mm 60 mm 88,9 mm 88,9 mm
Longueur totale 1,35 m 1,55 m 1,55 m 1,53 m 1,53 m
Longueur en position
- 0,80 m 0,80 m 0,79 m 0,79 m
de transport
Poids 5,900 kg 7,190 kg 4,665 kg 6,795 kg 6,340 kg
Source d'énergie Piles Induction Induction Induction Induction

48 Gazette des armes n° 323

rapproche. La correction latérale sur un objec-
tif se déplaçant transversalement s'effectue au
jugé en fonction de la vitesse de l'objectif et de
la distance de tir (par exemple la demi-lon-
gueur d'un char se déplaçant à 20 km/h à la dis-
tance de 50 mètres et six longueurs si celui-ci se
déplace à 40 km/h à une distance de 200 m).
Si le tir n'a pas lieu, on remet le contacteur à
la position «Safe» puis après avoir soulevé le
loquet arrière on peut extraire la roquette sur
laquelle on remet avec précaution la goupille
de sécurité puis l'obturateur.
Les températures normales d'emploi de
l'arme sont comprises entre -10° et + 49° C.
Rocket Launcher
M9&M9A1
C'est suite à une demande du commande-
ment des troupes aéroportées formulée en
novembre 1942, que l'état major de l'armée
déclencha l'étude d'un lance-roquettes
démontable. Les parachutistes ne pouvaient
pas sauter avec un tube mesurant 1,35 m
comme c'est le cas du M 1.
La difficulté résidait dans le fait d'assurer le
parfait alignement des deux portions, une mise
en oeuvre rapide et un assemblage robuste,
étanche assorti d'un système de 'visée non
affecté par le mode d'accouplement.
Plusieurs modèles expérimentaux ont été
développés (T 21, T 21 El, T 21 E2). Des amé-
liorations y ont été apportées, aussi bien sur le
plan technique que pour satisfaire les exi-
gences des troupes mécanisées puis de l'infan-
terie qui s'étaient «raccrochés» au programme
lancé par les parachutistes.
Le modèle retenu fut standardisé en juin
1943 sous l'appellation M 9.
Ce lance-roquette est conçu autour d'un
tube d'acier constitué de deux éléments à peu
prés d'égale longueur.
,
MECH,414,0t
ELECTIO1CA' g -
T AGNAvori cc,
045-Q1
La poignée est en aluminium, les pla-
quettes sont en ébonite. Elle contient
un dispositif à induction qui fournit
l'énergie nécessaire à la mise à feu.
Le M 9 est démon-
table en deux élé-
ments. Les deux tubes
Ils sont accouplés au moyen d'un assembla- sont rendus solidaires
ge à trois tenons hélicoïdaux venant se loger par un assemblage
dans des mortaises correspondantes et mainte- à trois tenons
hélicoïdaux.
nus par un de l'autre loquet à ressort.
L'élément arrière du tube est fretté au
moyen d'un fil d'acier comme le M 9 Al, on
retrouve le collier portant les contacts, ainsi
que le loquet à ressort et la grille de protec-
tion de l'orifice déjà décrits sur le modèle
précèdent.
La crosse est réalisée avec une bande de
fer plat aux formes tourmentées mais par-
faitement ergonomique, et permettant de
prendre deux positions différentes pour la
visée, en fonction de l'angle de tir nécessité
par la distance de l'objectif ou la position du
tireur. La courbe supérieur sert pour le tir
couché, la courbe inférieure pour le tir à
genou ou debout.
Les organes de visée sont formés d'une
alidade T 43 portant un oeilleton et un gui-
don. Cette alidade pivote sur un axe qui
permet le tir de 50 à 600 yards.
La poignée-pistolet est formée d'un bâti en
aluminium avec des garnitures en bakélite.
Elle contient un mécanisme à induction qui
fournit l'énergie électrique destinée à la mise à
feu de la roquette. Ce dispositif désigné T 6 est
construit par The Magnavox Company, Fort
Wayne (Indiana). Il a été préféré aux piles pré-
cédemment utilisées car beaucoup plus fiable.
La poignée pistolet comporte un large pon-
tet qui permet le tir avec des moufles.
La partie antérieure du tube se termine par
Fil au ressort de contact
(isolé de la masse)
Le dispositif
à induction qui
équipe le M 9.
La Gazette des armes rr 323 49
Le M 9 comporte une
crosse métallique
permettant d'épauler
dans de bonnes
conditions, en position HinJ~r litr!!4IC!;,,, dh/0141!,;»,
debout ou couchée.

une embouchure évasée comme une trompet- Rocket Launcher M 18

te, ce qui protège le tireur d'éventuels crache-
ments au départ du coup.
Pour le transport, les deux éléments qui
constituent le lance-roquette, sont réunis au
moyen d'un dispositif d'accrochage, et une
bretelle permet le transport de l'arme quelle
que soit sa configuration.
Variantes
Le M 9 était construit avec un dispositif
d'accouplement en tôle emboutie, qui devait
révéler une robustesse insuffisante.
A partir de septembre 1944, on a produit le
M9 Al qui comportait une bride d'assemblage
en acier fondu.
Le M 20 61 au tir. Il a été construit jusqu'en mai 1945, 26 087
Le bipied a disparu. M9 et 277 819 M9 Al.
50 Gazette des armes n° 323
Le M18 est conçu de la même manière que
le M 9 Al, mais son tube est en aluminium.
Les éléments rapportés sont vissés au lieu
d'être soudés.
Un viseur optique T 90 a remplacé l'alida-
de, de ce fait la forme de la crosse est légère-
ment différente.
Adopté en avril 1945, le M 18 ne fut pas
mis en service avant la fin des hostilités,
exception faite de 350 exemplaires prélevés
sur une pré-série de 500 armes, qui furent tes-
tées au combat.
Rocket Launcher M 20
L'apparition de chars allemands de fort
tonnage avait incité les Américains à déve-
lopper un lance-roquette plus performant.
Le résultat ne devait pas aboutir avant
octobre 1945.
Le M 20 se présente comme une version
hypertrophiée du M 18, son tube est en alu-
minium et les premières versions compor-
taient un bipied qui s'est révélé plus gênant
qu'utile, d'où sa suppression progressive.
Le calibre est passé de 60 à 88,9 mm.
Il existe aussi un M 20 B1 dont certains élé-
ments sont en alliage léger moulé.
Le bazooka fut un engin redoutable qui a
fortement surpris ses adversaires. Utilisé pour
la première fois en Afrique du Nord, il a ter-
rorisé les équipages des chars.allemands.
En plus de son action contre les engins blin-
dés, il s'est révélé très efficace contre les
blockhaus, les fortifications faites de sacs de
sable ainsi que dans les combats de rue contre
des adversaires réfugiés dans des bâtiments.
En terrain découvert, sa roquette pouvait
faire autant de dégâts qu'un obus de mor-
tier de 60 mm. Cette arme nouvelle a vérita-
blement donné à l'infanterie la puissance de
feu de l'artillerie. •
 15, rue Cronstadt-75015 Paris
Tel.: 01 45 32 54 00 - Fax: 01 45 32 59 00
Ouvert de 9h30 à 18h30 du lundi au vendredi
•••1111,

* LES REVOLVERS RÉGLEMENTAIRES FRANÇAIS

par Henri Vuillemin
Du piston à la percussion centrale, de la balle
de plomb à la cartouche métallique, des prototypes
d'essai aux modèles strictement réglementaires,
en passant par les variantes civiles ou étrangères,
cet ouvrage retrace de façon exhaustive la saga
des revolvers à vocation militaire testés, adoptés
ou utilisés par nos forces armées durant
près d'un siècle.
Relié sous jaquette couleurs, format 21,5 x 28,5cm,
192 pages illustrées de photos en noir et blanc
et en couleurs, 250 F Franco.

« LES ARMES A FEU FRANÇAISES:

LES MODÈLES RÉGLEMENTAIRES 1717-1918
par Jean Boudriot
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tionneur d'armes réglementaires françaises.
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ment par la culasse et d'essais, format 27,5 x 22 cm,
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par Michel Malherbe
Oeuvre de J.M. Browning, le Colt 1911
Government est devenu un mythe à part entière.
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* LES ÉPÉES PORTÉES EN FRANCE DES ORIGINES

À NOS JOURS
par Jean Lhoste
Symbole de l'autorité, l'épée est un thème
de collection facile et encore accessible.
Un ouvrage indispensable.
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en noir et blanc, 390 F Franco.

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par Jean-Claude Mournetas
Simplex, «le roi des fusils à un coups», disaient ses inven-
teurs, Mimard et Blachon, qui en avaient déposé le brevet
Bon à découper ou à recopier 3 retourner à: en 1908. Une grande variété de modèles et une technique
Régi-Arm- 15, rue Cronstadt -75015 Paris très attachante, que nous expose l'auteur, en font aussi
un fusil... de collectionneur.
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illustrées, 205 F Franco.

* LES COUTEAUX DE NOS SOLDATS (2É EDITION)

Par G. Lecteur et R. Rouqier
Total (pour l'étranger et les DOM/TOM, ajouter 50F de frais de port) Cet ouvrage entièrement consacré aux couteaux et poignard utili-
Joindre votre règlement de ce total à l'ordre de Régi-Arm sés par nos troupes de 1914 a nos jours à été depuis longtemps
Nom: Prénom: considéré comme la «bible» des collectionneurs d'armes blanches
Adresse: courtes françaises. L'ouvrage a été entièrement restructuré et considé-
rablement augmenté.
Code postal: Ville:
Broché, format 14,5 x 21 cm sous couverture couleur, 324 pages illustrées de
ICB n° IIIIIIIIIIIIIIIII dessins et photos, 225 F port compris.
I Date expiration: / - Signature:
P06

7
La Wurfgrawftp t one
326 Lp
Texte et photos: Philippe Regenstreif
Aujourd'hui, toujours dans la plétho-
rique série des projectiles mis en ser-
vice par la Wehrmacht durant la der-
nière guerre, c'est une grenade explo-
sive tirable aussi bien dans le Leucht-
pistole classique que dans sa version
rayée ou Kampfpistole Z, que nous
vous présentons.
Grenade de 2,6 cm
pour pistolet
lance-fusées
La conception de la 2,6 cm Wurfgranat-
Patrone 326 LP remonte à décembre 1937.
Son développement est du au bureau
d'études de D.W.M. Lübeck, à partir d'un
cahier des charges demandant la réalisa-
tion d'une petite grenade légère et généra-
trice d'éclats, tirable en pistolet-signaleur
avec une portée pratique maximum
d'environ 200 m.
Pour ce faire, le projectile est monté sur
un étui de cartouche de calibre 4 (soit 26,5
mm, ou 2,6 cm selon la terminologie alle-
mande), obtenu par raccourcissement à
67 mm d'un étui standard de 83 mm, de

A
vec ce genre de projectile, s'il était
en principe possible d'attaquer les
blindés ennemis avec quelques
chances de succès, les effets majeurs
étaient surtout antipersonnels. En effet,
les «Panzerknacker», comme on baptisait
les fantassins entraînés à ce genre de sport
lui préférèrent vite les armes à charge
creuse, dont au début, la petite grenade
Panzer-Wurfkiirper 42 für Leuchtpistole,
puis essentiellement les Panzerschreck
puis Panzerfaust, dès qu'ils furent dispo-
nible en quantité, ce qui n'était pas encore
le cas en 1942-43.
manière à donner à la munition une lon-
gueur totale de 114 mm.
Les premières versions, entièrement
réalisées en alliage léger, donnent satisfac-
tion mais laissent place au modèle de
guerre à corps de grenade en acier. Les
premiers essais dans la troupe débutent en
avril 1941 et les prévisions de fabrication
tablent sur 10 000 grenades en mai 1942,
30 000 en juin, 75 000 en juillet, pour arri-
ver à une production mensuelle de 100 000
unités. En fait ces chiffres ne tiennent pas
compte d'un reste de 625 000 grenades en
alliage léger déjà réalisées.

Projectile de 2,6 cm
à capacité améliorée,
dit officieusement
«verbessert':
Remarquez l'un des
évents du cône de
queue et l'ogive en
acier bronzé ou noirci.
Pour tout marquage,
on trouve le chiffre 13
marqué à froid à ce
niveau (Woodin Labo-
ratory, USA).

Le pistolet - signaleur de 26,6 mm L.P. 42

Ici c'est une fabrication de la WAFFENFABRIK
HUGO SCHNEIDER A.G., alias HASAG, à Leipzig,
code lettrique wa. Arme économique destinée à remplacer
les coûteux modèles Walther, il entre en service vers 1942
(et porte ce millésime en désignation).

52 Gazette des armes rl` 323

 La cartouche
Elle comporte
- un étui droit en alliage léger, long de 66
mm, avec bourrelet lisse sur son pourtour et
culot biseauté. L'amorce plate est en laiton,
montée sur un porte-amorce. La charge de
dépotage, au fond de l'étui est recouverte
d'un disque de carton blanc et d'un second
disque en acier.
- un projectile d'un diamètre mesuré de
25,04 mm, long de 116 mm, à corps et ogive
dévissable en acier, queue d'alliage léger
empennée de six ailettes rectangulaires, et
présentant à sa portion arrière deux
légères gorges correspondant à un sertissa-
ge du collet de l'étui en six points. Sa
forme évoque celle d'une bombe de mor-
tier en miniature, et il est peint en jaune vif
(couleur de code allemande correspondant
aux engins explosifs) sur toute sa partie
visible. La peinture déborde généralement
sur les lèvres de l'étui et le code lettrique
du constructeur, en règle générale edq soit
D.W.M. - Lübeck est stencillé en noir à mi-
projectile, accompagné du numéro de lot,
du millésime de date et de l'aigle du Wa A.
Le spécimen illustré ici est ainsi marqué
edq 4b 42 Wa A 399.
Organisation interne
lisser en direction du percuteur, et n'en sont
plus empêchés que par un léger ressort héli-
coïdal. Le projectile est alors armé. La
vitesse initiale de la grenade est de l'ordre
de 72 m/s.
Il va de soit que tout projectile armé non -
éclaté, démuni de sa tige de sécurité, est
dangereux à manipuler et doit être détruit
sur place.
L'instruction du Wa A A/W Prilf 5 lc,
sous le n° 1952/41 indique que la grenade Organisation interne
est tirable sur des distances de 70 à 300m, de la 2,6 cm
en utilisant n'importe quel modèle de pisto- Wurfgranatpatrone
let-signaleur, à bras franc mais non tendu. 326 L.P. Cet infogra-
Au-dessous de cette limite de 70 m, le tir est phie inspirée d'un
possible à condition de prendre les disposi- document du G2
tions nécessaires pour se protéger des (Service américain de
éclats. Ces derniers sont dangereux dans un Renseignements Mili-
taires), daté de 1945,
rayon de dix mètres autour du point montre le dispositif
d'impact. de sécurité à billes
Il est formellement interdit de séparer le bloquées par la tige
projectile de son étui (c'est du reste le rôle coulissant dans
du sertissage), ce qui le rendrait immédiate- le canal axial et
ment susceptible d'exploser à la moindre "largable» au
manipulation. moment du tir.
Creep spring
Steel cap

Steel striker
Elle est très intéressante et comprend de
haut en bas :
Detonator
- une ogive creuse vissée, avec en son
centre un percuteur fixe, pointe d'acier en
Body (light alloy)
forme de clou dirigée vers le bas,
- un conteneur cylindrique en acier, ren-
Steel container
fermant un pain cylindrique de 7 g de Trotyl
(dénomination allemande du TNT), enve-
loppé de papier imprégné et foré axiale- Case intended
ment d'un canal cylindrique pour un déto-
nateur surmonté d'une amorce, faisant face
A la pointe du percuteur fixe. Part section B-B
- ce conteneur se poursuit vers le bas par Steel safety balls
une queue creuse, percée de deux trous dia-
Tail extension piece
métraux, recevant deux billes de verrouillage, (light alloy)
- l'ensemble peut se déplacer sous l'effet
de l'inertie de l'impact vers le percuteur Cartridge case
(light alloy)
fixe, mais en est empêché par les deux billes
d'acier placées dans les trous diamétraux. Tail fins
(light alloy)
Le projectile chargé pèse 90 g, et
l'ensemble de la munition 120 g. Arming rod
Lors du tir, la percussion de l'amorce ini- Steel disc
Cardboard disc
tie la charge de dépotage et le projectile est
Distance piece
éjecté. Par inertie, la tige de sûreté tombe (composition)
Part section A-A
de l'empennage sous l'effet du vent relatif Percussion cap
sur le petit disque qu'elle porte à l'arrière,
libérant les billes, et débloquant conteneur
et charge. Ceux-ci peuvent maintenant cou-
La Gazette des armes M 323 53
 435
La 2,6 cm wurfgranat- Les grenades sont livrées en tubes indivi-
patrone L.P. démon- duels de carton imprégné brun, contenus
tée: On note la forme dans une caissette de bois.
caractéristique du
projectile. Au dessous,
la tige de sécurité, Modèle amélioré
coté du disque métal-
lique séparant le pro-
jectile de la charge de Les effets terminaux de la 326 étant
dépotage, et à droite jugées médiocres, on tente d'en produire
l'étui, produit par la une nouvelle mouture, en l'occurrence un
firme Sorensen & '<lis- modèle officieusement dénommé «verbes-
ter, Aluminium und sert», c'est à dire amélioré, avec une char-
Metallwerke, ge de Trotyl passant à 12 g. C'est bien sûr
Neumünster i. Holstein toujours D.W.M.-Lübeck qui s'en charge,
(Brachenfeld). la production restant très limitée. Nous
avons examiné aux USA un projectile de
326 assez différent de l'original, et qui cor-
respond à la description. Elle mesure
142,36 mm de long, contre 116, avec un
corps en alliage léger, à ogive vis-
sée en acier bronzé et les 4
évents sur le cône de queue déjà
notés plus haut sur certaines 326.
Pesant 92,50 g à vide, elle est, mis
à part sa longueur, tout à fait
semblable au type précédent, et il
y a de fortes chances qu'il s'agisse
effectivement de ce nouveau
modèle.
2,6 cm Wurfranat-
patrone L.P. (n.A.)
Cette munition fait son appari-
tion vers la fin de 1944 dans les
documents officiels. Elle est raris-
sime, puisque à ce jour, il n'en
subsiste que quelques spécimens
de fouille. Sa désignation n. A.,
pour neuer Art, soit nouveau
modèle n'est pas certaine, puis-
La grenade qu'on la retrouve également appli-
de 26,5 mm pour quée au modèle précédent.
Elle résulte à la fois d'une
pistolet-signaleur,
ou 2,6 cm Wurfgra- demande pour une efficacité aug-
natpatrone L.P. mentée et une fabrication simpli-
54 Gazette des armes n° 323
La 2,6 cm Wurfgranatpatrone n.A. L'un des seuls
exemplaires connus. L'étui est en acier laqué,
d'où la profonde corrosion. (Droits réservés).
fiée et on peut la considérer comme une
nouveauté. Un document du Wa A en date
du 17 décembre 1944 fait mention de la
fabrication d'un lot de 12 600 par D.W.M.
- Lübeck, utilisées pour essais balistiques
par la Luftwaffe et la Kriegsmarine.
Le projectile a été redessiné : allongé, réa-
lisé en acier, il comporte une forte cannelu-
re à sa partie moyenne, ce qui permet de le
bloquer dans l'étui par un sertissage à mi-
hauteur. L'empennage a été
revu, avec des ailettes cette fois
réalisées en tôle mince agrafée
au moyen de rivets, de forme tra-
pézoïdale au lieu de rectangulai-
re. L'ogive dévissable est munie
d'une fusée d'impact surmontée
d'un prolongateur de percuteur
en matière plastique dérivée de
celle montée sur la Sprenggra-
nat-Patrone f..L.P. Z, (utilisée
avec les munitions de signaleurs
à canon rayé), surmontant une
amorce et un détonateur.
L'ensemble est monté sur un étui
de 135 mm de long, en acier
laqué. Sous cette configuration,
l'ogive dépasse hors de la douille,
et la longueur totale de la muni-
tion est de 150 mm. 11111
Sources:
- Captured Ammunition Bulletin,
Office of Assistant-Chief of Staff, G-2,
S.HA.E.F., June 1945.
- Waffen Revue, n°2 & 91.
- Conférence sur les Munitions Alle-
mandes, E.M.A.T., 1947.
- Woodin Laboratory, Tucson, AZ, USA.
- Documentation personnelle et photos
de l'auteur, sauf mention spéciale.
 15, rue Cronstadt - 75015 Paris

I Tel.: 01 45 32 54 00 - Fax: 01 45 32 59 00
Ouvert de 9h30 à 18h30 du lundi au vendredi

DEATH FROM AFAR - TOME 1

par Chandler eb- Chandler
Cet ouvrage nous plonge dans l'univers des Snipers de l'U.S.M.C..
Pour la première fois, nous disposons des numéros de série, des caracté-
ristiques, des nomenclatures et de la nature des armes et des lunettes.
Les mystérieux Snipers de Van Orden sont présentés en détail et
ce volume I débute avec le Barrett calibre.50, l'arme de Sniper
la plus récente testée par le Corps des Marines.
Relié, format 22 x 28,5cm, 223 pages illustrées de photos en noir et
blanc, 310 F Franco.

* LES ARMES D'ASSAUT DU MONDE

par Olivier Achard
Cet ouvrage vous fera découvrir les dernières nouveautés en matière
d'armes légères. Chacune des catégories qui composent cette famille
d'armes est passée en revue: l'historique, l'évolution, l'emploi tac-
tique, les derniers perfectionnements techniques et les perspectives.
Une analyse détaillée des modèles les plus représentatifs
de chaque catégorie vient compléter cette étude.
Relié, format 23,5 x 30 cm, 224 pages illustrées en noir et blanc,
240 F Franco.

* LA RÉGLEMENTATION DES ARMES

(7' ÉDITION)
par André Collet et Jean-Jacques Buigné
Pour la première fois, le droit communautaire fait irruption dans
notre réglementation nationale avec la directive européenne de 1991.
Sa transposition est l'occasion de nettoyer le vieux décret de 1973,
d'introduire de nouvelles règles, d'étendre leur application à de nou-
velles activités. C'est avant tout un ouvrage pratique, qui renseigne
rapidement, dans un style accessible à tous. Mis à jour, cet ouvrage
procure à ses lecteurs la primeur de la nouvelle réglementation.
Relié, format 22 x 30 cm, 144 pages, 200 F Franco.

* PISTOLETS ET REVOLVER REGLEMENTAIRE FRANÇAIS DE 1730 A

1892 ET DE 1833 A 1892
par Maryse Raso
Ce sont près de quarante années de l'évolution de l'arme de poing régle-
mentaire française oû les transformations vont être les plus rapides : de la
transformation des pistolets à silex à percussion au pistolet à percussion
double canons en passant par le pistolet-revolver pour arriver au revolver.
Dans son ouvrage Maryse Raso présente et analyse les caractéristiques de
chaque type de modèle: cavalerie, gendarmerie, marine et troupes avec les dif-
férentes manufactures et dans quelles quantités.
Deux volumes : - De 1730 d 1892 : couverture toilée sous jaquette couleur,
format 30x21 cm, 240 pages illustrées de plus de 200 photographies noir et
blanc, et couleurs, 535 F Franco.
on Mouper ou à recopier à retourner à - De 1833 d 1892 : couverture toilée sous jaquette couleur, format 30x21 cm,
Rigi-Arm - 15, rue Cronstadt - 7501 5 Park 120 pages, illustrée de photos noir et couleur, 335F Franco.
Litre(s) Prix (franco de port)
* LES ARMES ALLEMANDES 1870-1945
par Jean Huon
Les armes de l'infanterie allemande constitue un domaine de recherche
riche pour l'historien ou le collectionneur. Cet ouvrage n'a pas d'autre
prétention que de contribuer à la connaissance des armes et de leur
Total (pour l'étranger et les DOM/TOM, ajouter 50F de frais de port) histoire. Les modèles qui y sont décrits concernent la période considérée
Joindre votre règlement de ce total à l'ordre de Régi-Arm comme moderne, c'est à dire depuis la mise en service d'un matériel
Nom : Prénom • se chargeant par la culasse et utilisant une munition complète
Adresse: réunissant amorce, poudre et projectile, jusqu'à l'année 1945.
Code postal: Ville: Relié, format 21 x 30,5 cm, 120 pages illustrées de photos en noir et blanc,
190 F Franco.
CZCB n° 111111l1111
Date expiration • / - Signature:
1 P12

1 11.1111.1.1:
 11
c:1' lic_iS '1111ZSZ71.L.t-C1L1S 111Z Z111ZY"CS
par Marc Legat

Les zouaves
A l'origine des troupes auxi-
liaires, les zouaves prennent
leur nom de le tribu des
eczouaousy qui fournissaient
des soldats aux Turcs. Voici
huit cartes extraites d'une
série de douze consacrée
ce corps prestigieux, édité
par Leroix et illustrée
par Maurice Toussaint.

Carte n°1: Chef de bataillon

Ce t'IV' de bataillon chevauche
(levant ses troupes. ll a rer0111
tunique de 2enw teinte, laquelle
Ne com,txwe pas d'épaulettes. Le
Iskpi en drap gamnce compatie lm
bandeau bleu jante, en réalité
noir, les galons et men& hongrois
sont sumacbes d'or.
,,
loueets. — Chai Je beattlo

Carte n°2: Porte-drapeau

Maurice Tbussaint a choisi
POrteiltApC3U•
ZOUAVES.
de mpresemer it' drapant du
deuxième Régiment, aptxmenani
a la division d'Oran.
Carte n°3 : Lieutenant,
grande tenue
Appuit. sur son sabre modèle 1883
pour officiers des troupes Cl pied,
ce lieutenant arbotefiervinent
ses décorations. Le pantalon
dit «flottant. est en drap fin
garance, il est orné sur les côtes,
d'une bande en drap noir

Carte n°4: Tambour-Major,

tenue de campagne
La tenue de la troupe est résolu-
ment orientalisée. La coiffure est
constitute par le chechia en feutre
garance, gland bleu Jima,. La
u este est dejarine arabe et en drap
bleu finicse, le tombé; blanc indique
ici l'appartenance au 2e Régiment.
La ceinture dc' tradition est laine
bleu clair. Le pantalon très large
en drap garance est en toile
blanc-be pour la tenue (la('

56 Gazette des armes n° 323

•

Carte n°5: Tambour,

tenue de campagne
Croqué (lutant la pose,
ce tambour a décroché son
instrument du baudrier prévu
à cet effet. orné du porte
baguettes en cuivre.

Carte n°6: Sergent,

grande tenue
Le sergent et ses hommes ont
troqués le pantalon blanc d'été
pour celui en drap garance à
tresses et passepoils bleu foncé.
Le ceinturon est porté soirs
la veste et maintien la ceinture
de tradition eu laine bleu clair.

Carte n°7: Tenue de ville

Nos zouaves ont mis des guêtres •
en drap bleu foncé.
li faut remarquer le port très
en arrière de la chéchia.

Carte n°8: Clairon et tam-

bour, tenue d'expédition
Remarquons le pittoresque
mais néanmoins pratique
«ou de Lamoricière» du nom
du colonel en ayant eu l'idée.
Il s'agit d'un orifice circulaire
bordé de cuir situé au fond
du pantalon des zouaves destiné
a permettre l'écoulement de l'eau
lorsque ces derniers traversaient
un oued.

Sources :
Les Uniformes
de l'Armée Française
Par A. Galot et C. Robert

• La Gazette des armes M 323

COUTEAUX
COUTEAUX DE SU
PLIANTS DE COMBAT
LES ÉTUIS
L'ENTRETIEN
FICHES TECHNIQUE

BON DE COMMANDE
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+ 5 F de port soit un total de 43 F
Nom :
Prénom •
Adresse
Code postal:
Ville:
Ci-joint mon réglement de: Francs
❑ Chèque bancaire
OCBn° 1111111111111ml
Date d'expiration / Signature
 Charlemagne
CHARLEMAGNE
FONDATEUR DE L'EUROPE
Par Ivan Gobry
Couronné empereur d'Occident voici
mille deux cents ans, Charlemagne a
fondé un immense Empire unifié, à
l'origine de notre Europe. Au-delà de
l'imagerie, comment ce monarque sans
égal est-il parvenu à nous léguer un tel
héritage?
Génie militaire, Charlemagne a mené
contre les ennemis de l'Empire franc
cinquante-trois expéditions victo-
rieuses. Génie politique, il fut un légis-
lateur doué d'un formidable esprit de
prévoyance. Génie culturel, il organisa
après deux siècles d'anarchie intellec-
tuelle, la formation et la transmission
du savoir, créant et réglementant les
écoles. Juriste, théologien, musicien et
poète, il maitrisait cinq langues et
composa la première grammaire ger-
manique.
S'appuyant sur les Annales royales
ainsi que sur les écrits de Charlemagne
lui-même, cette biographie complète,
claire et synthétique, retrace en toute
rigueur le portrait d'une figure incon-
tournable de notre histoire.
Un volume broché, format 15,5x24 cm,
320 pages, 160F franco.
TIGRE I SUR LE FRONT
OUEST
Par Jean Restayn
Le plus célèbre tank de la guerre
devint très vite le symbole aux yeux
des alliés de la supériorité technolo-
gique allemande.
Quoique vulnérable, il fut au moment
de son apparition, le plus protégé et le
plus puissamment armé de toutes les
armées du monde.
L'auteur nous présente les différents
régiments de chars Tigre qui partici-
pent à toute les batailles à l'ouest en
intégrant les opérations en Afrique du
Nord. De la Normandie à l'Italie, dans
les combats chars contre chars, les
alliés reconnurent la perte de 4
Sherman contre un Tigre détruit.
L'apparition au début 1943 du bazoo-
ka et des canons anti-chars capable de
percer le blindage du Tigre I marque le
début de la fin de la suprématie de ce
char.
Engin formidable de défense, il
démontra sa puissance et batit ainsi sa
légende, dans une position camoufflé
en utilisant sa mobilité, son combat
contre les forces alliées restera mal-
grés, le peu d'exemplaires fabriqués
(environ 1 500 ex.).
Ouvrage relié, format 24x31,5 cm, 144
pages illustrées de photos noir et cou-
leurs, 290F franco.
LA BATTERIE LINDEMANN
Par Alain Chazette
Le mur de l'Atlantique (Atlantikwall)
érigé par l'occupant allemand, est sou-
vent représenté comme un vaste rem-
part continu le long du littoral tout en
devant pour protéger le vieux conti-
nent en formant ainsi la forteresse
Europe. Mais la réalité est fort diffé-
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duelles de production nationale : les P.A., fusils, P.M., EM., les armes
pour tireurs d'élite et fusils d'assaut. Historique, caractéristiques, mar-
quages et démontage.
Relié, format 22 x 30 cm, bien illustré, en noir, 192 pages illustrées, 235 F

* LES PISTOLETS AUTOMATIQUES ÉTRANGERS

Par Raymond Caranta
L'âge d'or du pistolet automatique s'étale de 1900 à 1950 mais il s'est
imposé très rapidement face au revolver, dont le succès était pourtant
établi depuis cinquante ans. Dans ce livre, vous trouverez les descriptifs
de nombreux pistolets automatiques comme les Browning, les Colt, les
Mauser.... avec des tableaux et des photos.
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* LE PANORAMA DES MUNITIONS

Par Bernard Meyer
2 400 cartouches différentes illustrées à l'échelle réelle. L'époque, l'origine, la
destination: cette présentation permet l'identification rapide.
Relié, format 22 x 30 cm, 344 pages illustrées par des photos
en noir et blanc, 350 F (frais de port compris)

# LE QUI EST QUI DE L'ARME EN FRANCE DE 1350 A 1970

Par Pierre Jarlier et Jean-Jacques Baigné
Ce répertoire de plus de 22 000 notices concernant les arquebusiers, les
armuriers, les inventerus, les fourbisseurs et couteliers, les monteurs en
arme, les fabricants d'accessoires et d'équipements se rapportant aux
armes est donc le «Larousse» de notre monde.
Edition en deux volumes: Tome 1 le répertoire des notices biographiques,
relié , format 16 x 24 cm, 400 pages, 280 F (frais de port compris) - Tome 2 le
répertoire de 22 000 notices classées par ville, relié , format 16 x 24 cm, 264
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Par Daniel Jacquier
Pour vous apprendre comment entretenir, comment conserver, comment restau-
rer vos armes de collection. Vous trouverez à la fois utilité et agrément, par la
pr i x divulgation des connaissances d'un certain nombre de méthodes, de pratiques
anciennes, de recettes particulières parfois méconnues et inédites. Ce livre
s'adresse à tous les possesseurs d'armes de collection, de chasse, blanches...
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❑ Je désire recevoir le hors-série n°5 : Le R38: Le successeur du Luger - (104 F franco)
Ul Je désire recevoir le hors-série n°6: Le Luger: Un pistolet de légende (tome 1) - (104 F franco)
LI Je désire recevoir le hors-série n°7: Les baïonnettes françaises de 1840 à 1918 - (104 F franco)
LI Je désire recevoir le hors-série n°8 : Le Colt 45 - (104 F franco)
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