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Introduction
L’article est une classe grammaticale essentielle dans le discours puisqu’elle fait
partie des déterminants et actualise le nom en le faisant entrer dans le
discours. Toutefois, il existe trois sortes d’articles dans la langue française :
l’article défini, l’article défini et l’article dit partitif qui se différencient d’un
point de vue morphologique mais aussi sémantique. Nous nous concentrerons
aujourd’hui sur les articles définis et indéfinis.
D’un point de vue syntaxique, les noms peuvent employer l’article défini comme
l’article indéfini. Toutefois, ce choix n’est pas sans conséquences sur la
sémantique.
C’est donc d’un point de vue sémantique qu’il faut aborder cette question.
L’emploi de l’article défini peut avoir le rôle de référence générique (désignant
l’ensemble d’une catégorie ou la valeur générique des noms massifs) ou
spécifique (désignant un seul individu parmi une liste). L’emploi de l’article
indéfini recouvre également la fonction de référence générique, mais à cela
s’ajoutent les emplois partitifs (l’article isole le référent parmi un groupe),
existentiel (l’article désigne alors une catégorie : « un chat se promène ») ou
bien en emploi avec les noms massifs (l’article sert alors à identifier une sous-
espèce ou une quantité standard).
Occurrences du texte :
Les raisons – le commencement – l’état – le repos – les vieux jours – les tristes
victimes – la discorde – les pleurs.
On constate que dans ces occurrences, le nom désigne un élément précis dans le
discours et pas seulement une catégorie générale. Le test de la dislocation
habituellement utilisé pour différencier l’emploi générique et spécifique est
rendu ici complexe notamment par la présence de subordonnées relatives. Nous
pouvons toutefois prendre la première occurrence pour vérifier cette classe
sémantique en y enlevant la subordonnée relative : « les raisons […] prennent
chaque jour de nouvelles forces » « les raisons, elles prennent chaque jour de
nouvelles forces ». L’emploi d’un pronom personnel et non du pronom
démonstratif neutre « ça » nous permet d’attester l’emploi en tant que
référence spécifique.
Occurrences du texte :
On peut attester qu’il ne s’agit pas d’un déterminant indéfini numéral puisqu’on
ne peut pas y ajouter « seule ». « Après six ans passés dans une seule si
parfaite union *»
Les articles définis comme indéfinis sont tous deux employés dans cet extrait
pour indiquer la référence générique.
Conclusion