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Quelques repères
Il est évident, au regard de la variété des styles et des usages, qu’il n’y a pas de
recette qui soit la panacée pour le perfectionnement de la langue. Chacun y va de sa
manière, et plusieurs critères (le niveau, le domaine, les prédispositions…) entrent en
ligne de compte. Gary Provost par exemple propose cinq astuces. Il s’inspire de Pablo
Picasso pour qui « Les bons artistes copient, les grands artistes volent ». Pour lui donc, il
faut « copier » quelque chose d’auteurs ou le leur « voler ». Ce serait de la recherche, qui
inspire. Il faut par ailleurs « lire » afin de connaitre et manier la langue avec aisance ;
« écrire (de petits paragraphes) » pour avoir une écriture plus vivante, plus rapide et
claire avec des pensées organisées et mieux exprimées ; « écouter (ce que l’on écrit) » ;
« varier la longueur des phrases » pour éviter la monotonie...
Au total, comme dans tout domaine, c’est par l’apprentissage théorique et pratique
de la langue (mots, règles, tournures…) que l’usager peut prendre son envol et pratiquer
correctement la langue.
Aussi, ce cours s’articule-t-il autour de l’étude du phénomène d’accord, de la
ponctuation, de la phrase, la langue écrite et la langue orale, les niveaux et registres de
langue.
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Elles sont invariables quand on leur donne une valeur adverbiale, c’est-à-dire
qu’elles précèdent le nom (elles se rapprochent alors de l’emploi de « ci-contre », « ci-dessous »,
etc.).
Ex. : Veuillez recevoir ci-joint copie du dossier demandé.
Ci-annexé les exemples du document en question.
Toutefois, on laisse habituellement, invariables ces expressions, si :
Elles se trouvent en tête de phrase : Ex. : ci-joint la lettre en question.
Dans le corps de la phrase, elles sont placées immédiatement devant un nom (pas
d’article, ni déterminant) : Ex. : Veuillez trouver ci-joint ( ) copie de la lettre demandée.
Ex. : Veuillez trouver ci-jointe la copie de la lettre demandée.
Ex. : Veuillez trouver la copie de la lettre demandée ci-jointe.
Un nom collectif est un nom constituant une collection (un groupe, une foule, une
multitude, etc.) Lorsqu’il est suivi du nom qui représente les éléments de cette collection
(un groupe de soldats, une foule de manifestants, une multitude d’oiseaux, etc.) le participe
passé s’accorde, selon le sens, tantôt avec le nom collectif, tantôt avec son complément.
Ex. : La multitude de voitures que j’ai vue. (C’est la multitude qui est vue).
Ex. : Le groupe de soldats que j’ai vus. (Ce sont les soldats qui sont vus).
L’usage est très variable mais quelques règles, à peu près observées, peuvent aider à
l’accord.
1. Avec « espèce, façon, genre, manière, sorte, type », on accorde avec le complément
lorsque celui-ci représente l’idée générale (l’espèce de table que j’ai vue, l’espèce de banc
que j’ai vu). Mais on accorde avec « espèce, genre, etc. » lorsque ces mots sont précédés du
déterminant démonstratif (ce genre de lettre qu’il a écrit. Cette espèce d’images qu’il a postée).
2. Avec « force (sans de), la plupart de, nombre de, bon nombre de, grand nombre
de, quantité de », l’accord se fait avec le nom qui suit (force mots qu’il a prononcés).
3. « Avec les noms numéraux du type « douzaine, centaine, cinquantaine, etc. »,
l’accord se fait avec le nom qui suit (la douzaine d’ouvriers qu’il a interrogés).
4. Avec « une infinité » l’accord est plus fréquent avec le nom qui suit car l’idée de
nombre prédomine (l’infinité de sauterelles que j’ai vues).
Les noms de fractions « la moitié, le tiers, le quart, un partie de, une fraction
de… » : accord avec le premier mot ou avec le second, selon que l’esprit s’attache à l’un ou
à l’autre :
Ex. : La moitié des invités sont venus. – La moitié des invités est venue.
Ex. : Le dixième de la moisson fut perdue. – Le dixième de la moisson fut perdu.
- Les conjonctions de comparaison « comme, ainsi, ainsi que, autant que, moins
que, plutôt que », etc. Lorsque les antécédents s’ajoutent, l’accord se fait sur les deux.
Lorsqu’ils ne s’ajoutent pas, on fait l’accord avec le premier.
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Les coordinations « ou, ni ». Lorsque les antécédents s’ajoutent, l’accord se fait sur
les deux. Lorsqu’ils ne s’ajoutent pas, on fait l’accord avec le dernier.
Ex. : La cohérence textuelle implique que la phrase, l’énoncé ou le discours doivent
présenter une combinaison harmonieuse des points de vue syntaxique et sémantique.
II. LES ACCORDS DES FORMES EN « -ANT » (participe présent, gérondif et adjectif verbal)
- Le participe présent, marquant l’action, et pouvant avoir des compléments, est invariable.
Ex. : Il réveille ses employées dormant. (…qui dormaient)
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- L’adjectif verbal, marquant une manière d’être, est variable.
Ex. : une muraille flottante. (…qui a la caractéristique de flotter).
- Le gérondif, d’ordinaire précédé de « en », exprimant un complément circonstanciel, est invariable.
Ex. : En mourant il sauva sa patrie.
- Participes présents et adjectifs verbaux particuliers
Convainquant, convaincant ; extravaguant, extravagant ; fabriquant, fabricant ; fatiguant,
fatigant ; intriguant, intrigant ; naviguant, navigant ; suffoquant, suffocant ; vaquant, vacant. –
adhérant, adhérent ; affluant, affluent ; convergeant, convergent ; différant, différent ; divergeant,
divergent ; excédant, excédent ; excellant, excellent ; influant, influent ; négligeant, négligent ;
précédant, précédent ; présidant, président ; violant, violent.