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Note A, p. 97.
Quelques-uns de ces chroniqueurs théologiens qui ont voulu plier
l'histoire musulmane à leurs vues étroites et fausses, prétendent que deux
généraux, l'un et l'autre de la famille d'Omaiya, Obaidallâh, fils de Ziyâd, et
Amr, fils de Saîd, surnommé Achdac, refusèrent de commander l'armée
destinée à réduire les deux villes saintes. Je crois que c'est une fable, tout
comme les cent pièces d'or qui auraient été données à chaque soldat, car le
plus ancien des chroniqueurs de cette classe, Fâkihî, ne dit rien de ce refus,
ce que pourtant il n'aurait pas manqué de faire, s'il en avait eu connaissance;
mais supposé même que ce ne soit pas une fable, alors le refus des deux
généraux n'a pas été motivé par des scrupules religieux, comme les dévots
chroniqueurs voudraient le faire croire, mais par leur rancune contre le
calife. Obaidallâh, comme l'a très-bien observé M. Weil (t. I, p. 330, dans la
note), était mécontent parce qu'il ne croyait pas ses services assez
récompensés, et parce que Yézîd, qui lui avait promis le gouvernement de
Khorâsân outre celui de l'Irâc, n'avait pas tenu cette promesse. Achdac avait
également des griefs contre Yézîd, qui lui avait ôté le gouvernement du
Hidjâz. Aussi répond-il, chez Ibn-Khaldoun: «J'ai su contenir ce pays, moi;
[mes successeurs n'ont pas su le faire] et maintenant le sang va couler,»
c'est-à-dire: «puisqu'on a cru devoir suivre une politique opposée à la
mienne, je ne veux me mêler de rien.»
Note B, p. 134.
D'après Ibn-Badroun (p. 185) et d'autres auteurs, Merwân n'aurait gagné
la bataille de Râhit que par une perfidie. Sur le conseil d'Obaidallâh ibn-
Ziyâd, il aurait attaqué les Caisites à l'improviste pendant une trêve que
Dhahhâc lui avait accordée. Ce récit me paraît inventé, à une époque assez
récente, par les Caisites ou par les ennemis des Omaiyades, car les
meilleurs écrivains, tels qu'Ibn-al-Athîr, Masoudî, l'auteur du Raihân etc., et
les poètes caisites de cette époque, qui, si le fait était vrai, n'auraient pas
manqué de reprocher à leurs ennemis leur conduite déloyale, ne disent
absolument rien ni d'un armistice qui aurait été conclu, ni d'une perfidie.
Note C, p. 221.
Isidore ne donne pas à cette victime de la haine de Haitham d'autre nom
que celui de Zat (c'est-à-dire Sad). Je crois que ce Sad était Kelbite et qu'il
était le fils du poète Djauwâs, car le Kelbite Abou-'l-Khattâr, qui plus tard
devint gouverneur de l'Espagne, se glorifie, dans un poème dont j'ai traduit
un fragment (p. 274), d'avoir vengé la mort d'Ibn-Djauwâs, et j'ignore quel
personnage il aurait pu désigner par ce nom, si ce n'est le Sad d'Isidore. Ce
qui me porte à croire que l'Ibn-Djauwâs dans le poème d'Abou-'l-Khattâr est
bien réellement le fils (ou peut-être le petit-fils) du poète, c'est la
circonstance que ce nom de Djauwâs est si rare que Tibrîzî, en nommant,
dans son Commentaire sur le Hamâsa (p. 638), tous ceux qui l'ont porté,
n'en nomme que quatre, parmi lesquels il n'y a qu'un seul Kelbite, Djauwâs
le poète.