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Zen

Le zen est une branche japonaise du bouddhisme mahāyāna hérité


du chan chinois. Elle met l'accent sur la méditation (dhyāna) dans
la posture assise dite de zazen.

Le mot « zen » est la romanisation de la prononciation japonaise du


caractère chinois chinois simplifié : 禅 ; chinois traditionnel : 禪;
pinyin : chán ; litt. « méditation » ; il est prononcé chán en
mandarin, zeu en shanghaïen et est également appelé Son en Corée
et Thiền au Vietnam. Ces différents termes dérivés du chinois,
remontent à une origine commune : le mot sanskrit dhyāna, en pali
1
jhāna (« recueillement parfait ») .

Le zen se réfère au chan, une forme de méditation indienne


implantée en Chine par Bodhidharma il y a 1 500 ans. Il prend sa
source dans la méditation de Siddhartha Gautama sous l'arbre de la
Bodhi par laquelle il obtint l'éveil, il y a plus de 2 500 ans en Inde,
mais il a été influencé par le taoïsme. On y trouve aussi l'influence
coréenne du son. Le zen japonais se réfère principalement à la La calligraphie de l’enso (en
posture de méditation d'éveil de Siddhārtha Gautama de japonais, « cercle ») symbolise, dans
transmission en transmission dite zazen. En Occident, il s'agit de le bouddhisme zen, la vacuité ou la
l'une des branches les plus connues et les plus pratiquées du pratique et l'éveil qui sans cesse se
bouddhisme zen, dans la version soit de l'école Sōtō, soit de l'école renouvellent (dokan, « anneau de la
2 Voie »). Ce symbole est issu du
Rinzai .
wuwei taoïste.

Origines
La légende de l'origine de la tradition zen et de la lignée de ses maîtres remonte à un sermon du Bouddha
Shâkyamuni à ses disciples alors qu'ils étaient réunis sur le pic des Vautours, relaté dans le Lankavatara
Sutra.

Pour tenter d'expliquer un point de son enseignement, il se contenta de cueillir silencieusement une fleur
d'udumbara. Aucun des disciples n'aurait compris le message qu'il tentait de faire passer, à l'exception de
Mahakashyapa, qui aurait souri au Bouddha. Celui-ci lui aurait alors dit devant l'assemblée qu'il lui avait
ainsi transmis son trésor spirituel le plus précieux.

C'est une préfiguration de la description du chan que l'on prêtera à son fondateur légendaire,
Bodhidharma : « Pas d'écrit, un enseignement différent (de tous les autres), qui touche directement l'esprit
pour révéler la vraie nature de Bouddha » (« 不立文字、教外別傳 直指人心,見性成佛, »).

Liste des patriarches du zen


Liste rapportée par la tradition des vingt-huit patriarches de l’école avant son arrivée en Chine et liste des
sept premiers patriarches du chan chinois :

3
Bodhidharma
440 ?-528 ?
4
Huike 487 –
593
5
Sengcan ? –
606
6
Bouddhanandi Daoxin 580 –
Mahakashyapa Āryadeva Manura 651
Bouddhamitra 7
Ananda Arya Rāhulata Haklenayashas Hongren 601
Bhikshu
– 674
Shanavasa Parshva Sanghanandi Bhikshu Simha 8
Huineng 638
Upagupta Punyayashas Sanghayashas Vashasita
– 713
Dhritaka Ashvagosha Kumārata Punyamitra (remplace en
Micchaka Bhikshu Jayata Prajñātara 796 Shenxiu
Vasumitra Kapimala Vasubandhu Bodhidharma 607 ?-706 de
Nāgārjuna l'école du
n1
Nord
Shenhui 670 ?
–760 ?
(remplace en
796 Puji 651-
739 de l'école
n1
du Nord)

De l'Inde en Chine

Bodhidharma, vingt-huitième patriarche dans la filiation indienne,


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serait venu en Chine autour de 520 . Les différents textes chinois
qui le mentionnent ne s'accordent pas exactement sur son origine
(Kanchipuram dans le sud de l'Inde ou Perse) ni sur sa route (arrivé
par l'ouest ou par un port du sud-est). On lui prête un attachement
particulier pour le Lankavatara Sutra, et la première école chan
constituée est connue sous le nom d'école Lankā ( 楞伽宗 ).
Une représentation de Bodhidharma
Une légende attestée à partir du xie siècle au monastère de Shaolin
attribue la fondation de celui-ci à Bodhidharma, en faisant ainsi
l'initiateur des arts martiaux d'Extrême-Orient. Néanmoins, bien
qu'il existe au Kerala un type de yoga offrant une certaine similitude extérieure avec le kung-fu, des
gymnastiques de type qigong semblent mentionnées sur des textes chinois datant du ve siècle av. J.-C., et
les arts martiaux au mont Song ont précédé Bodhidharma, si tant est qu'il s'y rendît jamais.

Le chan en Chine

De la Chine au Vietnam

Le Chan a été introduit au Vietnam sous le nom de Thiền au début de l'occupation chinoise (111 avant J.-
C. à 939 EC). Sous les dynasties Lý (1009-1225) et Trần (1225 à 1400), le Thiền s'est implanté au sein
des élites et à la cour royale, et une nouvelle tradition autochtone a été fondée, l'école Trúc Lâm
(« Bambouseraie »), qui comprenait également des influences
confucéennes et taoïstes. Au xviie siècle, l'école rinzai a été
introduite au Vietnam sous le nom de Lâm Tế, qui mêlait
également les doctrines du Chan et de la Terre pure. Lâm Tế reste
10
aujourd'hui le plus grand ordre monastique du pays .

Le Thiền vietnamien moderne est influencé par le modernisme


11
bouddhiste . Parmi les figures contemporaines importantes, citons
le maître du Thiền Thích Thanh Từ (1924-), le militant et
propagateur du bouddhisme, Thích Nhất Hạnh (1926-2022), et le
philosophe Thích Thiên-Ân. Le Thiền vietnamien est divers et
inclusif, apportant avec lui de nombreuses pratiques telles que la
méditation du souffle, le mantra, les influences Theravada, le chant,
la récitation de sutra et l'activisme du bouddhisme engagé.
Thich Nhat Hanh

De la Chine en Corée

Au ixe siècle, le bouddhisme chan, appelé en Corée, est transplanté en Corée où il prend le nom de son. Il
s'intègre au bouddhisme étatique déjà présent dans ce pays depuis le ive siècle. D'un manière générale, le
bouddhisme coréen inclut la pratique de la méditation assise, des prosternations, du chant, ainsi que des
mantras et des gong'an (kōan).

Le zen coréen trouva sa plus grande expression dans l'ordre Chogye (plus de 9 000 temples de nos jours),
un des plus anciens ordres monastiques bouddhiques toujours présent et très vivant de nos jours. Le nom de
Chogye (chinois: Caoxi) néanmoins ne date que du xive siècle, époque à laquelle le zen coréen adopte cette
appellation nom de Chogye, qui trouve son origine en Chine dans le nom de la résidence du sixième
patriarche chinois de l'école zen, Caoxi Huineng (viie siècle). L'ordre Chogye n'est que l'appellation de
l'héritage monastique de l'école dite des neuf montagnes qui naît aux environs du ive siècle de notre ère et
qui, depuis le vie siècle, s'imprégna profondément et définitivement du chan (zen), de sa philosophie et sa
spiritualité.

La Corée influença fortement tous les arts qui furent, par la suite, affiliés au zen tel qu'on le connaît et
reconnaît aujourd'hui. Notamment les arts esthétiques et les arts martiaux, héritages directs d'une Chine
florissante et profondément attachée à la justesse de la voie. L'ordre monastique Chogye plonge ses racines
dans la plus ancienne tradition zen, c'est-à-dire l'école Linji (japonais: Rinzai) et en conserve le plus pur
héritage, particulièrement dans la transmission orale d'esprit à esprit entre maîtres et disciples par le moyen
des kong an (kōan). Le lignage de l'ordre Chogye d'ailleurs descend directement de Linji. Un des grands
maîtres coréens, par ailleurs réformateur de celle-ci, fut le maître Chinul (1158-1210).

De la Chine au Japon

Du vie au xiiie siècle, le bouddhisme zen fut importé de Chine au


Japon, par vagues successives. Le zen y naît par l'héritage du chan
chinois et du son coréen et s'implante par Bodhidharma, 28e
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patriarche descendant de Bouddha et ce notamment en
corrélation de temples ou dojo voués à la pratique des arts martiaux.
On retrouve dans le zen, les influences du taoïsme importées au
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bouddhisme chan . L'entrée du temple Eihei-ji, le temple
principal de l'école zen Sōtō fondée
par Dōgen en 1244, près d'Echizen.
C'est au xiiie siècle que le moine Dōgen ( 道元 ) importa le zen Sōtō
(曹洞 , en mandarin Caodong), et le moine Eisai ( 栄西 , parfois
appelé Yōsai) le zen Rinzai ( 臨済 , Linji en mandarin) en 1191. Ces
deux écoles, comme en Chine à partir des Song, constituent encore
aujourd'hui, avec l'école obaku, le paysage du zen japonais. C'est le
zen Rinzai qui va cependant s'imposer, du moins politiquement
dans un premier temps, avec la mise en place du système dit des
Cinq Montagnes, où « Cinq grands temples » ( 五山 , Gozan)
chapeautent tous les autres. Après son voyage d’études en Chine Le pavillon principal du temple
14
Eisai (1141-1215) revient au Japon . Il se heurte aux écoles du Tofuku-ji à Kyoto. Fondé en 1236 par
bouddhisme japonais apparues aux viiie et ixe siècles au sein de Enni Ben'en comme un lieu de
l’aristocratie japonaise (telle l’école Tendai, Shingon ou encore pratique Tendai, Shingon et Zen, il
celle de la terre pure). En 1199, il quitte donc Kyoto pour la ville de est rapidement devenu un temple de
Kamakura où le Shogun et les membres de sa caste de samouraïs l'école Zen Rinzai. C'est aujourd'hui
accueillent avec enthousiasme ses enseignements zen orientés vers le plus ancien temple zen du Japon.
15
les arts-martiaux . Hôjô Masako, la veuve du Shogun Minamoto
no Yoritomo donne à Eisai une autorisation pour construire le
premier centre zen à Kamakura le temple Jufuku-ji. Il y aura dix temples, cinq à Kyōto et cinq à Kamakura,
qui varieront au fil du temps.

Dès lors Bodhidharma (


16
達磨 ) appelé Daruma ( だるま ) (de Dharma) s'inscrit au cœur de la caste
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bushido . Ainsi dès les débuts de la période Edo et des 250 ans de paix du Shogunat Tokugawa , la voie
du sabre suivie par les castes de samouraïs s’est tournée plus encore vers le bouddhisme et le zen issu de
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Daruma. Takuan Soho (1573-1645) prélat de la secte Rinzai (auteur notamment de l’Esprit Indomptable,
Écrits d’un maître zen à un maître de sabre) côtoya et influença considérablement Yagyu Munenori (Heiho
kadensho) et Miyamoto Musashi (Traité des cinq anneaux) le plus célèbre samouraï du Japon aujourd’hui
appartenant au trésor national japonais, artiste et philosophe qui représenta à plusieurs reprises le Daruma.
Ainsi le Traité des cinq roues apparenté aux cinq éléments, godai (( 五大 ) terre, eau, air, feu, vide ou éther)
qui jalonnent le bouddhisme zen est rappelé sur tout le territoire japonais par le gorintō (« stūpa à cinq
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anneaux ») et jusqu'à aujourd'hui au sein du drapeau de la nouvelle ère, le drapeau Reiwa associé à l'eau
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et sa correspondance occidentale (solides de Platon et Mysterium Cosmographicum de Kepler).

Le courant zen et la pratique du zazen (méditation assise pratiquée en esprit d'éveil) eurent beaucoup de
succès au Japon et s'accompagnèrent du développement par les moines de plusieurs arts et techniques, soit
directement importés de Chine, soit créés localement en intégrant des éléments du nord de la Chine et de la
Corée. On peut citer comme exemple l'usage du thé ou l'esthétique simple et dépouillée. La villa impériale
de Katsura (après 1616) en est profondément imprégnée, en particulier le jardin et le pavillon de thé,
Shōkintei. Le zen japonais est aussi fortement influencé par le taoïsme, dont on retrouve certains symboles
et notions.

Filiation chinoise (chan) des écoles japonaises :

Sōtō se rattache à Caodong ( 曹洞宗) fondé par Dongshan Liangjie (洞山良价 Tōzan
Ryōkai en japonais, ? - 869).
Rinzai se rattache à la lignée de zhishen (智詵 ?-702), deuxième disciple de Huineng
selon la monographie de l'école Lankâ (楞伽人法志), par l'intermédiaire de Mazu Daoyi
(馬祖道一 ?-788), Baizhang Huaihai (百丈懷海, Hyakujo Ekai, en japonais, 720-814),
Huangbo Xiyun (黃檗希運, Obaku Kiun, en japonais) et Linji Yixuan (臨濟義玄, Rinzai
Gigen en japonais, ?-866).
Beaucoup plus tard, Ōbaku, fondé par Yinyuan Longqi ( 隱元隆琦, Ingen Ryūki en
japonais, 1592-1613), fera également remonter sa lignée à Huangbo Xiyun (黃檗希運,
Obaku Kiun, en japonais), maître de Rinzai.
Ummon se réclame de Yunmen Wenyan (雲門文偃, Ummon Daishi en japonais, 864 ? -
789).

Approche
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L'approche du zen consiste à vivre dans le présent, dans l' « ici et maintenant », sans espoir ni crainte .

On peut dire approximativement que le zen Sōtō insiste sur la


pratique de zazen (de za assis et zen méditation) et de shikantaza
(seulement s'asseoir) alors que le zen Rinzai fait une large place aux
kōan, apories, paradoxes à visée pédagogique dont la
compréhension intellectuelle est impossible mais relève de
l'intuition.

Zazen peut permettre de parvenir à l'éveil (satori) : pour Dôgen, la


pratique elle-même est réalisation ; pratique et éveil sont comme la
Zazen Rinzai
paume et le dos de la main. Il suffit de s’asseoir immobile et
silencieux pour s'harmoniser avec l'illumination du Bouddha.
Néanmoins, selon le bouddhisme zen, même l'éveil ne saurait être un but en soi. Zazen doit être sans but, il
aide à la connaissance de soi-même et à la découverte de sa vraie nature.

Les kōan (école Rinzai) sont des propositions le plus souvent


absurdes ou paradoxales que pose le maître et que le disciple doit
dissoudre (plutôt que résoudre) dans la vacuité du non-sens et, par
suite, noyer son moi dans une absence de tensions et de volonté,
que l'on peut comparer à la surface parfaitement lisse d'un lac
reflétant le monde comme un miroir.

Comme toutes les versions sinisées du bouddhisme, le zen


appartient à l'ensemble mahāyāna, qui affirme que chacun possède
en soi ce qu'il faut pour atteindre l'illumination. Certaines écoles
(Tiantai, Huayan) considèrent que chacun et toute chose possèdent Zazen Soto
la « Nature de Bouddha ». La position zen, plus proche du courant
philosophique du yogācāra, considère selon certains que la seule
réalité de l'univers est celle de la conscience ; il n'y a donc rien d'autre à découvrir que la vraie nature de sa
propre conscience unifiée.

Textes
Malgré la définition du chan comme « sans écrit » (en mandarin buliwenzi 不立文字 ) attribuée à
Bodhidharma, des sutras ont inspiré une partie de son enseignement : le Sûtra du Lankā lui-même insiste
sur la nécessité des écritures d'une part, et sur la nécessité d'autre part de ne pas leur accorder de valeur
absolue ; certains maîtres ont laissé des écrits, des disciples ont rassemblé l'enseignement de leurs maîtres
dans des recueils.
Parmi les soutras, on peut citer en premier lieu le Lankavatara Sutra rattaché à l'école yogācāra, qui a
grandement contribué à la philosophie idéaliste du zen, qui voit en la conscience l'unique réalité. La
tradition en fait le texte de référence de Bodhidharma ; plus récemment, D. T. Suzuki l'a abondamment
commenté. Les sutras de « perfection de la sagesse » que sont le Sūtra du Diamant et le Sūtra du Cœur
sont également importants, ainsi que le Shurangama Sutra particulièrement apprécié des courants
syncrétistes, et le Samantamukha Parivarta, un chapitre du Sūtra du Lotus.

Parmi les textes écrits en Chine pendant les premiers siècles du chan, mentionnons le Sūtra de l’Estrade
attribué à Huineng, sixième patriarche, ainsi que deux recueils de kōan, le Recueil de la falaise bleue ( 碧巖
錄 , en mandarin, Biyan lu ; en japonais, Hekiganroku), composé au xiie siècle, et La Barrière sans porte,
composé au début du xiiie siècle.

Zen et arts
Certains arts comme la peinture, la calligraphie, la poésie, le jardinage, parmi d'autres, sont utilisés dans le
cadre de l'entraînement et de la pratique du zen. L'art et la culture japonais ont été fortement influencés par
le zen depuis son introduction sur l'île au xiiie siècle, notamment par la pratique de zazen, par les notions
d'impermanence et de flux constant de l'expérience, ainsi que la simplicité. Une culture et une esthétique
nourries de zen se sont formées et développées à travers différentes voies (Dō) :

Budō - la voie du guerrier ou des arts martiaux.


Iaidō - la voie du tirage de l'épée.
Karatedō - (anciennement karaté) la voie de la main vide, avec des techniques de
frappe, de poussée, de coup de pied, de blocage et de balayage des pieds.
Kyūdō - la voie du tir à l'arc.
Kare-san-sui - l'art d'aménager des rocailles.
Suizen - le jeu artistique de la flûte en bambou shakuhachi des moines zen errants
(Komusô).
Sadō (anciennement Chadō) - la voie de la cérémonie du thé.
Shodō - la voie de l'écriture (calligraphie).
Bokuseki - la voie des traces d'encre, qui sont l'expression d'un moment intensément
vécu et proviennent du sol primordial [Quoi ?].
Sumi-e ou suibokuga - la voie de la peinture à l'encre et au pinceau.
Iaido Kare-san-sui Kyudo Sado

Shakuhachi Shodo Sumi-e

Les arts et les voies du zen rappellent le caractère éphémère de la vie, le mono no aware japonais ( 物の哀
れ ), mettent en évidence l'interconnexion des choses; ils peuvent ainsi transmettre des connaissances
spirituelles profondes.

Pour tous les arts zen, il était et reste vrai aujourd'hui qu'il faut apprendre à lâcher prise. Le praticien
22
apprend à distinguer entre ce qui appartient à l'essence des choses et ce qui est superflu .

Le zen en Occident

Histoire

Jusqu'au xixe siècle

Jusqu'au xixe siècle on connaissait peu de choses sur le bouddhisme en Europe, à l'exception de
commentaires dus aux missionnaires chrétiens à partir du xvie siècle. Dans leurs descriptions, nous trouvons
les premières impressions du bouddhisme au Japon et en Chine. Bien qu'ils contiennent des descriptions de
rituels et de comportements, il n'y a guère de commentaires plus détaillés sur les questions doctrinales ou les
pratiques de méditation. L'Inquisition contrôlait étroitement toute pensée de ce type, bien que l'influence des
pratiques contemplatives du zen ait été visible parmi les personnalités chrétiennes de l'époque, notamment
23
les jésuites .
Bien qu'il soit difficile de déterminer le moment exact où l'Occident a pris conscience que le zen était une
forme distincte de bouddhisme, la participation du moine zen japonais Soyen Shaku au Parlement mondial
des religions de 1893 à Chicago est souvent citée comme l'événement qui a fait connaître le zen dans le
24
monde occidental .

e
xx siècle

Le xxe siècle a vu le début d'un échange animé entre le zen et l'Occident, et la diffusion progressive de cette
école aux États-Unis et en Europe, et cela grâce à un certain nombre de personnes qui ont joué un rôle de
pionnier. On peut mentionner Karlfried Graf Dürckheim, actif au Japon entre 1939 et 1945, qui a promu le
lien entre le zen et l'art en tant que psychologue, thérapeute et professeur de zen. Maria Hippius Comtesse
Dürckheim a encouragé des ponts similaires entre la thérapie et le zen. Ensuite, en 1948, le philosophe
allemand Eugen Herrigel publie Le Zen dans l'art du tir à l'arc, un classique de la littérature zen occidentale
qui a connu une large diffusion. En 1956, l'œuvre a même été publiée en japonais. De nombreux
intellectuels surtout de l'Allemagne d'après-guerre ont été « fascinés par le zen » après avoir lu cet
25
ouvrage .

Mais ce n'est qu'à la fin des années 1950 et au début des années 1960 que l'on voit un nombre significatif
d'Occidentaux s'intéresser au zen sans pour autant être des descendants d'immigrants asiatiques.

Houn Jiyu-Kennett (en)(1924-1996) est la première femme occidentale nonne zen Soto, après une
formation au temple de Soji-ji, en 1962. En 1963, elle obtient le titre de Oshō (en), « prêtre » ou
« enseignant », puis retourne en Occident en 1969. L'année suivante, elle fonde le monastère de Shasta
26
Abbey en Californie en 1970 .

Aux États-Unis, le zen Sōtō prend pied en Californie à la fin des


années 1950 grâce à Shunryū Suzuki. En 1967, le moine Soto
27
Taisen Deshimaru arrive en France . De fait, dans la seconde
moitié du xxe siècle, le zen japonais a acquis une grande popularité
en Occident, en particulier aux États-Unis et en Europe. Différents
livres sur le zen publiés entre 1950 et 1975 par Reginald Horace
Blyth, Alan Watts, Philip Kapleau et Daisetz Teitaro Suzuki ont
contribué à cet intérêt croissant pour le zen en Occident, à quoi
s'ajoute l'intérêt de poètes Beat tels que Jack Kerouac, Allen
28
Ginsberg et Gary Snyder . En 1958, le magazine littéraire
américain Chicago Review a joué un rôle important dans
29
l'introduction du zen dans la communauté littéraire américaine en
publiant dans un numéro spécial intitulé « On Zen » le texte d'Alan
Watts « Beat Zen, Square Zen, and Zen » consacré aux poètes de la
Beat generation, à côté de différents articles de D.T. Suzuki, Gary
30
Snyders, Jack Kerouac, entre autres contributeurs . En 1960
paraît également Bouddhisme Zen et psychanalyse, ouvrage dans Daisetz Teitaro Suzuki
lequel Erich Fromm dialogue avec D.T. Suzuki. Fromm y oppose à
un monde mû par l'économie les valeurs de l'amour, de l'art et de la
31
compassion .
Cette diffusion du zen et l'augmentation du nombre de pratiquant en Occident contraste avec l'intérêt limité
que cette école rencontre au Japon. Ainsi, des cours de zen destinés aux chefs d'entreprise et aux
responsables politiques "« ont vu le jour aux États-Unis, en Allemagne et en Suisse », et le spécialiste des
religions Michael von Brück observe que « le zen en Occident connaît un réveil créatif qui est multiforme
32
et révèle des contours organisationnels ouverts » .

Les écoles de zen en Occident

Le zen s'est répandu en Occident à travers diverses écoles. L'un des principaux défis et tâches des maîtres
zen est de transmettre le zen authentique, tout en l'adaptant dans une forme compréhensible et pratique pour
les personnes socialisées dans des cultures influencées par l'Occident.

Sōtō en Europe

→ Article principal: Sōtō

Le maître zen japonais Taisen Deshimaru Rōshi (1914-1982),


disciple du maître zen Sōtō Kodo Sawaki Roshi (1880 - 1965) est
venu en France en 1967, où il a enseigné la pratique zen jusqu'à sa
mort en 1982. Il a laissé derrière lui un grand nombre d'étudiants, et
sa tradition continue à se développer aujourd'hui, avec diverses
organisations zen à travers l'Europe. Il ouvre le dōjō Pernety, à
Paris en 1971, qui devient la source de la diffusion du zen en
Europe. Dans les années 1970, il fonde l'Association Zen
33
Internationale (AZI) . En 1974, Deshimaru a fondé le premier
monastère zen près de la ville d'Avallon, dans l'ancienne région
34
française de Bourgogne . Le premier temple zen d'Europe, la
Gendronnière, a été fondé en 1980 par Deshimaru et ses disciples,
35
près de Blois .

Zentatsu Richard Baker Roshi (né en 1936) est un maître zen


américain qui a enseigné en Amérique puis, à partir de 1983, en
Allemagne, dans une institution zen semi-monastique, le Dharma
Sangha, à Herrischried en Forêt-Noire. Il a ainsi contribué à la
36, 37
diffusion de l'école Sōtō en Allemagne également .
Le maître américain Zentatsu
Richard Baker, qui a contribué à la
Rinzai diffusion du zen en Allemagne.

→ Article principal: Rinzai

Un grand nombre de lignées Rinzai ont été transplantées du Japon en Europe, aux Amériques et en
Australie, et des pratiquants non japonais ont été certifiés comme enseignants et successeurs de ces lignées.
Il y a des temples Rinzai, ainsi que des groupes de pratiquants dirigés par des laïcs, dans de nombreux pays.

Senzaki Nyogen (1876-1958) était un maître zen Rinzai japonais qui est considéré comme l'une des figures
clés de la transmission du bouddhisme zen en Occident. Senzaki s'est installé aux États-Unis en 1905. Il a
traduit et exposé de nombreux textes de la tradition bouddhiste zen en anglais au cours de sa vie.

Le maître zen japonais Kyozan Joshu Sasaki, qui enseigne le zen aux États-Unis depuis 1962, vient
régulièrement en Autriche depuis 1979 pour donner des conférences et diriger des sesshins. Son travail et
celui de ses élèves, en particulier le travail de Genro Seiun Osho à Vienne et dans le sud de l'Allemagne,
ont contribué de manière significative à l'établissement de l'école zen Rinzai dans le monde germanophone.

L'Autrichienne Irmgard Schlögl s'est rendue au Japon en 1960 pour devenir l'une des premières femmes
occidentales à connaître le zen authentique. En 1984, elle a finalement été ordonnée nonne zen sous le nom
de Myokyo-ni. Elle a fondé le Centre Zen de Londres en 1979, et a travaillé dès lors à la fois comme
traductrice d'importants écrits zen et comme enseignante zen. Un parcours similaire a été suivi par Gerta Ital
d'Allemagne. En 1963, elle a été la première femme occidentale à être autorisée à vivre et à méditer dans un
monastère zen japonais sur un pied d'égalité avec les moines pendant sept mois. Le résultat littéraire de cette
période est son livre Der Meister die Mönche und ich, eine Frau im Zen-Buddhistischen Kloster (Le
Maître, les moines et moi, une femme dans un monastère bouddhiste zen) dont les impressions ont façonné
38
l'image du zen japonais en Occident .

Un pilier du zen Rinzai au xxie siècle est le centre zen Bodaisan Shoboji à Dinkelscherben, en Allemagne,
supervisé par le maître zen japonais Hozumi Gensho Roshi et dirigé par le maître zen allemand Dorin
Genpo Zenji jusqu'en 2017, qui est officiellement un temple branche du Myōshin-ji, un temple des grandes
traditions Rinzai au Japon, depuis l'automne 2008. Dorin Genpo Zenji a également supervisé la
Communauté Zen Hakuin Allemagne e.V. jusqu'en 2017.

Shōdō Harada Roshi est maître zen depuis 1982 au monastère Sōgen-ji d'Okayama, où il enseigne
principalement à des étudiants étrangers. Il a créé plusieurs centres (One Drop Zendo) en Europe, en Inde
et aux États-Unis.

Zen chrétien

La décision du Concile Vatican II selon laquelle l'Église catholique romaine doit promouvoir le dialogue
avec les autres religions a fondamentalement changé sa relation avec les autres religions. Depuis 1979, dans
le cadre du programme d'échanges interreligieux initié dans le cadre du concile, des moines bouddhistes
viennent régulièrement dans des monastères chrétiens en Europe, tandis que des moines chrétiens se
39
rendent en Asie .

Ce dialogue interreligieux ainsi que l'approche religieuse globalement exempte de dogmatisme du


bouddhisme en général ont favorisé un rapprochement entre le zen et l'Église catholique. Les médiateurs
sont souvent des religieux, des prêtres, des professeurs et des théologiens. On mentionnera entre autres
noms :

Hugo Makibi Enomiya-Lassalle (1898-1990), SJ


Willigis Jäger (1925-2020), OSB, Ko-un Roshi
Josef Sudbrack (1925-2010), SJ
David Steindl-Rast (* 1926), moine bénédictin (OSB) et psychologue
Johannes Kopp (1927-2016), SAC, Ho-un-Ken Roshi
Peter Lengsfeld (1930-2009), Chô-un-Ken Roshi
Willi Massa (1931-2001), SVD
Ama Samy (* 1936), SJ
Niklaus Brantschen (* 1937), SJ
Pia Gyger (1940-2014), cofondatrice du Lassalle-Institut au sein de la Lassalle-Haus (de)
de Bad Schönbrunn.
Jakobus Kaffanke (* 1949), OSB
Stefan Bauberger (* 1960), SJ
Mais le dialogue ne s'arrête pas au catholicisme: on observe également l'établissement de liens entre le zen
et la théologie protestante depuis le début du xxie siècle. On relèvera entre autres noms ceux de Michael
von Brück (* 1949) et de Doris Zölls (* 1954) (nom zen Myô-en An), nonne et maître de la lignée zen du
Nuage Vide, qui relève du temple Bailin de Zhuozhou en Chine.

Représentants du dialogue entre le christianisme et le zen (sélection)

Hugo Makibi Enomiya- Willigis Jäger, moine David Steindl-Rast, Ama Samy, maître zen
Lassalle, jésuite et bénédictin et maître moine bénédictin et prêtre chrétien
maître zen germano- zen allemand. austro-américain, birman.
japonais. ermite et maître
spirituel.

Niklaus Brantschen, Pia Gyger, pédagogue Michael von Brück, Jakobus Kaffanke,
jésuite et maître zen curative, psychologue, théologien protestant bénédictin allemand,
suisse. professeur de allemand, enseignant ermite, modérateur,
contemplation et de zen et de yoga. auteur, éditeur et
maître zen suisse. enseignant zazen.

Le zen et la philosophie occidentale

Les rencontres durables entre le zen et la philosophie occidentale ont eu lieu au début du xxe siècle, lorsque
les premiers étudiants japonais ont visité les facultés de philosophie des universités européennes.

L'école de Kyōto
Il convient avant tout de mentionner les représentants de l'école de Kyōto, une école de philosophie qui a
émergé au Japon au début du xxe siècle à Kyōto. Dans son effort pour donner une expression
philosophique au concept de Néant absolu (zettai-mu), l'école de Kyōto s'appuie sur la notion de shunyata

(vide, vacuité, jap. , kū) développée dans le bouddhisme mahayana, et sur le concept de wu ( , mu), 無
particulièrement caractéristique du taoïsme et du bouddhisme zen.

Martin Heidegger

Dès les années 1920, de nombreux philosophes japonais — qui se


révèleront importants par la suite, et dont certains font partie de
l'école de Kyōto — ont participé aux séminaires et cours de Martin
Heidegger (1889-1976), par exemple Tanabe Hajime, Watsuji
Tetsurō et Nishitani Keiji. Cela a conduit à un riche dialogue entre
les deux parties, et permis également à Heidegger de se familiariser
avec les principes fondamentaux du zen. Car en mettant « la mort et
le néant en relation directe avec l'acte de vie lui-même, la
philosophie de Heidegger développe une proximité de pensée avant
tout avec (...) le chan et du bouddhisme zen, qui porte ses fruits
40
jusqu'à ce jour » .

En 1938, lors de son séjour en Allemagne, Nishitani aurait offert à


Martin Heidegger le premier volume des Essais sur le bouddhisme
zen de D.TT. Suzuki en guise de cadeau d'anniversaire, mettant
ainsi Heidegger en contact avec le bouddhisme zen, auquel il se
41
réfèrera par la suite à de nombreuses reprises . Il apprécia
Martin Heidegger (1960)
beaucoup le travail de Suzuki, qu'il rencontra en 1953. Cette
rencontre l'impressiona beaucoup, au point qu'il aurait affirmé: « Si
41
je comprends bien cet homme, c'est ce que j'essayais de dire dans mes écrits » .

Nishitani Keiji

Plus tard, Nishitani devint un philosophe de la religion qui combina les expériences de la pratique du zen
42
avec l'existentialisme ainsi qu'avec l'approche anthropologique de Martin Buber . Grâce à sa connaissance
approfondie de la philosophie occidentale et orientale, il a réussi à créer un récit parallèle du nihilisme et de
shunyata, qui pouvait également être formulé en langage théologique chrétien [réf. nécessaire].

Notes et références

Notes
1. Sur décision d'un conseil de maîtres chan convoqués par le prince impérial sur ordre de
l'empereur Dezong

Références
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4. Chi. Houei'ko ou Dazu Huike ; jap. Taiso Eka
5. Chi. Seng-ts'an ou Jianzhi Sengcan ; jap. Kanchi Sosan
6. Chi. Dayi Daoxin ; jap. Dai'i Doshin
7. Chi. Hong-Jen ; jap. Dai'man Konin
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HyWuYEW40I&hl=fr&sa=X&ei=dCb-UvKEJam70QWAz4GgAg&ved=0CG4Q6AEwDA#v=o
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Religious Circulation in East and West, BRILL, 2017, p. 168.
12. La lignée officielle des maîtres Chan se constitue ultérieurement ; l’un des premiers
documents à mettre Bodhidharma en tête du Chan chinois est l’épitaphe de Fărú ( 法如 638–
689), disciple de Hongren, selon Heinrich Dumoulin, Early Chinese Zen Reexamined: A
Supplement to Zen Buddhism: A History, Japanese Journal of Religious Studies,
volume=20-1, 1993, p. 31–53 p. 37
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wagte das Zweite Vatikanum einen radikalen Neuanfang (https://www.deutschlandfunk.de/ke
hrtwende-um-180-grad.886.de.html?dram:article_id=223882) », sur Deutschlandfunk
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2013 (ISBN 9783476022684), S. 470
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Faschismus (http://www.trimondi.de/Zen-Buddhismus/Suzuki.htm) », sur trimondi.de
(consulté le 30 juillet 2021)
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Briefwechsel aus sieben Jahrzehnten, Vol. III, Heidelberg, 1975, p. 623-626.

Bibliographie

Ouvrages de maîtres zen


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Édition Maisonneuve et Larose, 1975
Entretiens de Lin-Tsi, traduction et commentaire par Paul Demiéville, Paris, Fayard, 1972,
258 p. (ISBN 9782213004976).
Taisen Deshimaru, Vrai Zen, introduction au Shobogenzo, Édition AZI (ISBN 2-901844-13-8).
Taïkan Jyoji, Zen au fil des jours, Le Courrier du Livre, 2006 (ISBN 2-7029-0562-5).
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Éditions Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », Paris, 1994, 213 p. ; réed. 2009
(ISBN 2-226-06957-7)
Shunryu Suzuki Roshi, Esprit zen, esprit neuf, Seuil, 1977 (ISBN 202004545-1).
Shunryu Suzuki Roshi, Libre de soi, libre de tout, Seuil, 2011 (ISBN 9782021011289).
Shunryu Suzuki Roshi, La source brille dans la lumière. Commentaire du Sandokai, Sully,
2001 (ISBN 9782911074370).
Daisetz Teitaro Suzuki, Essais sur le bouddhisme zen. Séries I, II, III, trad. sous la direction
de Jean Herbert, Paris, Albin Michel, 2003 [Essays in Zen Buddhism, I: 1927 - II: 1933 - III:
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Heinrich Dumoulin, Zen Buddhism: A History (Volume 1: India and China, Volume 2:
Japan), Bloomington, World Wisdom, 2005
Michel Larroque, Approches occidentales du bouddhisme zen. La spontanéité efficace,
L'Harmattan, 2003. / Lire une présentation (https://www.editions-harmattan.fr/minisites/inde
x.asp?no=2&rubId=28) — rédigée par l'auteur— de la thèse de cet ouvrage. (Consulté le 9
avril 2020).
Jean-Luc Toula-Breysse, Qu'est-ce que le zen ?, Paris, PUF (3e éd.), coll. « Que sais-
je ? », 2017, 127 p. (ISBN 978-2-13-058276-2), p. 57-66
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Autres
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Roland Yuno Rech, De Bouddha en patriarches, d'après le Denkò roku de Maître Keizan,
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Gudo Nishijima, Face au vrai dragon, Montpellier, Éditions Nanabozho, 2006
(ISBN 2-7518-0039-4).
Taïkan Jyoji, L'Art du kôan zen, Éditions Albin Michel, 2001 (ISBN 2-226-12622-8).
L'Autre Rive, textes fondamentaux du zen commentés par Maître Deshimaru, Albin Michel,
coll. « Spiritualités vivantes » (ISBN 2-226-03302-5).
Le Bol et le Bâton, 120 contes zen racontés par Maître Deshimaru, Albin Michel, coll.
« Spiritualités vivantes » (ISBN 2-226-02684-3).
Kosen Thibaut, Les Cinq Degrés de l’Éveil, Éditions du Relié (ISBN 2-914916-77-9).
Jean-Marc Vivenza, Nâgârjuna et la doctrine de la vacuité, Éditions Albin Michel, 2001
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Raphaël Doko Triet, Un-Sui, Ediciones SEI-KYU-JI (ISBN 84-932494-0-8).
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Kusan Sunim, La Voie du zen coréen, Éditions du Dharma, 1999, 180 p.
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Collectif, Dictionnaire de la sagesse orientale, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
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Contes des sages zen, Pascal Fauliot, Éditions du Seuil, 2013 ( (ISBN 2021087514).
Sébastien Ortiz, Dans un temple zen, Arléa, 2017, 112 p. (ISBN 978-2363081292)

Études scientifiques et médicales


Anne Hauswald et al., « What it means to be Zen: Marked modulations of local and
interareal synchronization during open monitoring meditation », NeuroImage, vol. 108,‎
2015 (DOI 10.1016/j.neuroimage.2014.12.065 (https://dx.doi.org/10.1016/j.neuroimage.2014.12.065))
A. Kasamatsu et T. Hirai, « An electroencephalographic study on the zen meditation
(zazen) », Folia Psychiatr Neurol Jpn, vol. 20, no 4,‎1966, p. 315-36
(PMID 6013341 (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6013341), lire en ligne (http://is.muni.cz/www/178816/E
EG_and_Zazen.pdf))
Georges Ohsawa (Nyolti Sakurazawa), Le Zen macrobiotique ou l'art du rajeunissement et
de la longévité, Librairie philosophique J. Vrin, Paris, 1969.

Voir aussi
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zen, sur le Wiktionnaire

Articles connexes
Cinq grands temples
Ōbaku
Thiền
Taisen Deshimaru
Méditation
Textes du bouddhisme zen
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