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ECOLE SUPERIEURE D’ELECTRICITE, DU


BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS
ESEBAT

COURS DE TOPOGRAPHIE

PROFESSEUR : FRANCOIS NDIAYE


GEOMETRE – INGENIEUR EN GESTON URBAINE
bayefrancoisndiaye@yahoo.fr
77 636 70 78
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PROGRAMME 1/2

CHAPITRE I : DEFINITIONS ET GENERALITES


1_ DEFINITIONS
2_ HISTORIQUE DE LA TOPOGRAPHIE
3_ FINALITE DE LA TOPOGRAPHIE
4_ UNITES DE MESURES
5_ RAPPELS TRIGONOMETRIQUES
6_ GENERALITES SUR LES INSTRUMENTS
7_ MESURES TOPOMETRIQUES
8_ FORME DE LA TERRE
9_ THEORIE DES ERREURS

CHAPITRE II :LA GEODESIE


1_ LES GRANDES TECHNIQUES DE LA GEODESIE
2_ LE RESEAU GEODESIQUE
3_ QUALITES D’UN RESEAU GEODESIQUE
4_ NATURE DU RESEAU – LES FIGURES SIMPLES
5_ LES OPERATIONS D’ETABLISSEMENT D’UN RESEAU GEODESIQUE

CHAPITRE III : LES MESURES DE DISTANCES


1_ MESURES DIRECTES DE DISTANCES AVEC UNE CHAINE
2_ MESURES EN TERRAIN REGULIER
3_ MESURES EN TERRAIN IRREGULIER
4_ ETALONNAGE D’UN RUBAN
5_ LES MESURES PARALLACTIQUES
6_ LES MESURES STADIMETRIQUES
7_ LES MESURES PAR IMEL OU AMED
TRAVAUX PRATIQUES

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PROGRAMME 2/2

CHAPITRE IV : LES MESURES ANGULAIRES


1_ LE THEODOLITE
2_ MISE EN STATION D’UN THEODOLITE
TRAVAUX PRATIQUES

CHAPITRE V : LE NIVELLEMENT
1_ LE NIVELLEMENT DIRECT
2_ LE NIVELLEMENT INDIRECT
3_ COMPARAISON ENTRE LES NIVELLEMENTS DIRECT ET INDIRECT
TRAVAUX PRATIQUES

CHAPITRE VI : CALCULS TOPOMETRIQUES


1_ BUT ET REGLES D’EXECUTION DES CALCULS TOPO
2_ CALCUL DE GISEMENT ET DISTANCE
3_ CALCUL DE COORDONNEES PAR GISEMENT ET DISTANCE
4_ CALCUL DE SURFACE
TRAVAUX PRATIQUES

CHAPITRE VII : LE LEVE TECHEOMETRIQUE


1- DEFINITION
2- MESURES
3- ORGANISATION D’UN LEVE TACHEOMETRIQUE
TRAVAUX PRATIQUES

CHAPITRE VIII : LES TECHNOLOGIES MODERNES EN TOPOGRAPHIE: CAS DU GPS

CHAPITRE IX : TECHNIQUES D’IMPLANTATION


1_ IMPLANTATION ALIGNEMENT
2_ IMPLANTATION DE POINTS EN PLANIMETRIE
3_ IMPLANTATION DE REPERES ALTIMETRIQUES
4_ IMPLANTATION D’UN BATIMENT
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CHAPITRE I : DEFINITIONS ET
GENERALITES

1_ DEFINITIONS
2_ HISTORIQUE DE LA TOPOGRAPHIE
3_ FINALITE DE LA TOPOGRAPHIE
4_ UNITES DE MESURE
5_ RAPPELS TRIGONOMETRIQUES
6_ GENERALITES SUR LES INSTRUMENTS
7_ MESURES TOPOMETRIQUES
8_ FORME DE LA TERRE
9_ THEORIE DES ERREURS

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1_ DEFINITIONS

n Topographie : du grec topos signifiant le lieu et graphein


signifiant décrire. C’est la science qui donne les moyens de
représentation graphique d’une surface terrestre.
n Topométrie : association de topos et metron signifiant
mesurer. C’est l’ensemble des techniques permettant
d’obtenir sur le terrain les données métriques nécessaires à la
réalisation d’un plan à grande échelle ou très grande échelle.
C’est un domaine très vaste qui fait recours aujourd’hui à
l’informatique.
n Topologie : C’est la science qui analyse les lois générales de
la formation du relief par les déformations lentes des aires
continentales, atténués ultérieurement par les actions
externes : érosion due à la mer, au vent, à la glace, à l’eau et
à la neige.
n Géomètre ou Topographe : Spécialiste des mesures
topographiques, des levers de terrain, de l’implantation des
ouvrages, etc.

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n Géomètre -Expert : Géomètre habilité pour les études et


travaux des biens fonciers, pour l’établissement des plans
cadastraux.
n Planimétrie : C’est la représentation sur un plan horizontal
les détails naturels ou artificiels de la terre.
n Altimétrie : C’est la détermination des altitudes des points à
partir d’un repère, d’une référence.
n Nivellement : C’est la détermination des dénivelées.
n Géodésie : C’est la science qui étudie la forme et les
dimensions de la terre. Par extension, elle regroupe
l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les
positions planimétriques et altimétriques d’un certains
nombre de points géodésiques et repères de nivellement.
n Cartographie : C’est l’ensemble des études et opérations
scientifiques, artistiques et techniques intervenant à partir
d’observations directes ou de l’exploitation d’un document en
vue d’élaborer des cartes et plans.

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Canevas : C’est l’ensemble des points connus en planimétrie


et/ou altimétrie avec une précision absolue homogène.

Echelle : C’est le rapport constant entre une distance


mesurée sur le papier P et la même distance mesurée
horizontalement sur le terrain T (E=P/T).
Elle est généralement exprimée sous la forme fractionnaire
1/5000 c’est à dire 1cm sur le papier représente 5000 cm sur
le terrain. P et T sont exprimés dans la même unité.
Très grande échelle : E > 1/500
Grande échelle : 1/5000 <= E <= 1/500
Moyenne échelle : 1/50000 <= E <= 1/5000
Petite échelle : E < 1/50000
L’échelle peut se présenter sous forme décimale ou graphique.

Station : Tout point à partir duquel ou vers lequel on effectue


une mesure.

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n Photogrammétrie : C’est la science qui permet d’obtenir des


informations quantitatives et qualitatives au moyen de
photos. La photogrammétrie englobe deux champs d’activité :
l’un métrique et l’autre interprétatif. Le premier consiste à
prendre, directement ou indirectement, des mesures sur des
photos aériennes ou terrestres en vue de déterminer la forme
et les dimensions d’objets. La photogrammétrie interprétative
quant à elle consiste é déduire certains renseignements en
examinant des images obtenues au moyen de senseurs
optiques ou non optiques (senseur infrarouge, radar, etc.)

n Lever : Ensemble de mesures planimétriques et/ou


altimétriques sur un terrain, aboutissant à une
représentation graphique.

n Repères : points dont on connaît les coordonnées.

n Tolérance : Variation admissible pour une dimension.

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2_ HISTORIQUE DE LA TOPOGRAPHIE

La topométrie est l’une des plus vieilles disciplines pratiquées


par l’homme, parce que de tout temps il a été nécessaire de
délimiter ou diviser des terres.
Le plus ancien plan topographique connu est une tablette
d’argile babylonien. Ce plan fait vraisemblablement vers l’an
4000 avant Jésus-Christ représente une partie de la ville de
Dunghi en Mésopotamie. On peut y distinguer différents lots
de la subdivision d’un terrain.
Sous Sésostris III, environ 2000 ans avant Jésus-Christ la terre
d’Egypte était divisée en parcelles qui déterminaient l’assiette
de l’impôt foncier. Les arpenteurs égyptiens devaient en
rétablir régulièrement les limites, que les crues du Nil
faisaient disparaître annuellement.
Ce genre d’activité amena donc les savants grecs à développer la
géométrie qui signifie en grec, mesure de la terre. La science
en est ainsi à ses premiers balbutiements.

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3- FINALITES DE LA TOPOGRAPHIE

La topographie a pour objectifs principaux de permettre


l’établissement de cartes et de plans sur lesquels sont
représentées, sous forme symbolique, toutes les informations
ayant trait aux détails naturels et artificiels du terrain. Cette
cartographie de données existantes permettra par exemple de
s’orienter sur le terrain ou bien d’étudier un projet de
construction.
Les travaux de topographie sont nécessaires pour la réalisation
de plans cadastraux, pour le bornage des propriétés, etc.

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4- UNITES DE MESURE

Toutes les opérations en topométrie se ramènent, d’une façon


générale à deux types d’opération : mesures de distances et
mesures d’angles. Les mesures de distances peuvent être
effectuées horizontalement, ou suivant la pente ou
verticalement (nivellement). Mais par convention et aussi
parce que c’est plus commode, les mesures sont toujours
données horizontalement, à l’exception du nivellement.
Les angles sont quant à eux mesurés soit dans le plan
horizontal, soit dans le plan vertical.
Depuis les années soixante et soixante-dix, on tend de plus en
plus à adopter le Système International d’unités (SI).
Les unités qui intéressent particulièrement les géomètres sont
le mètre (m) et le kilomètre (km) pour les distances, le mètre
carré (m²) et l’hectare (ha) pour les superficies
(1ha=10.000m²), le mètre cube pour exprimer les volumes, le
radian (rad), le grade (gr) et le degré (°) pour exprimer les
angles.

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Le mètre, l’unité de base de longueur, correspondait, à l’origine,


au 10.000.000e du quart du méridien de Paris. En 1889, on
l’a défini comme étant la distance entre deux lignes gravées
sur une barre, d’un alliage platine-iridium, conservée prés de
Paris. Depuis 1960, le mètre étalon est la longueur égale à
1.650.763,73 longueurs d’onde, dans le vide, de la radiation
orangée du Krypton 86.

Le radian est l’angle au centre interceptant sur le cercle un arc


de longueur égale au rayon.

Le degré est la 360e partie du cercle.

Le grade est la 400e partie du cercle.

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Correspondance :
La circonférence du cercle vaut 360° ou 400gr ou 2 rad
1 tour = 360° = 400 gr = 2 rad
1 gr = 2 pi / 400 = 3.14159/ 200 = 0.015708 rad
1 gr = 1.57 / 100 = NM/R
Donc 1 gr c’est l’angle sous lequel on voit 1,57m à 100 m.
Avant de convertir les degrés sexagésimaux (96°18’46’’) en grade
ou radian on les convertit en degrés décimaux (96,31278).
1 minute d’angle vaut 1/60 de degré
1 seconde d’angle vaut 1/60 de minute d’angle
Exemple :
Convertir 96°18’46’’ en degré décimaux
46’’/60 = 0,767’
18 + 0,767 = 18,767’
18,767 / 60 = 0,31278°
Donc 96°18’46’ = 96,31278°
Inversement 96,31278° en degrés sexagésimaux
0,31278 * 60 = 18’767
0,767 * 60 = 46’’
96,31278° = 96°18’46’’ COURS DE TOPOGRAPHIE -
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5- RAPPELS TRIGONOMETRIQUES
5-1 Cercle Topographique
En topo on tourne dans le sens des aiguilles d’une montre.
Cercle orienté est un cercle dont on a choisi un sens de
parcours comme sens positif.

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5-2 Relations dans un triangle rectangle

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5-3 Relations dans un triangle quelconque


a² = b² + c² - 2 bc cos A
b² = c² + a² - 2 ac cos B
a / sin A = b / sin B = c / sin C
Somme des angles intérieurs = 180° = 200gr
En général pour un polygone de n cotés on a :
Somme des angles intérieurs = (n-2) * 200gr

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5-4 Surface d’un triangle


S = a * ha / 2
sin C = ha / b => ha = b * sin C
S = (a*b*sin C) / 2
Par permutation on a : S = (b*c*sin A) / 2 S = (a*c*sin B) / 2
Dans un triangle quelconque il faut au moins trois données
pour résoudre le triangle.

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6- GENERALITES SUR LES INSTRUMENTS


Nota : C’est la fonction principale d’un instrument qui le fait
classer dans une catégorie bien qu’il permette souvent
d’autres mesures.
6-1 Les Instruments accessoires
Le jalon : C’est une tige en bois, en métal ou en plastique peinte
en rouge et blanc, parfaitement rectiligne, de 1.50m à 3.00m
de longueur qui sert à matérialiser un point sur le terrain.

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La mire : La mire faite en bois, en métal ou en fibre de verre,


est une règle graduée généralement pliantes ou coulissante
de 4m de longueur. La mire doit être tenue verticalement sur
le point à niveler. Certaines mires sont actuellement munies
de codes barres pour lectures et enregistrement
automatiques.

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Le trépied: Support d’appareil topographique constitué de trois


pieds en bois ou métal à jambes coulissantes.

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Les bornes, repères et piquets : Bien qu’étant des


instruments accessoires, ils sont pour le moins
indispensables pour marquer sur le terrain l’emplacement
d’un point permanent ou temporaire.

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L’embase : Support, socle, partie inférieure d’un appareil


topographique.

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6-2 Les goniomètres


Le goniomètre est le terme générique pour désigner les
instruments permettant la mesure des angles verticaux ou
horizontaux.

Le théodolite : c’est un instrument qui permet de mesurer


les angles verticaux et horizontaux.

Le goniographe : utilisé surtout par le cartographe c’est un


instrument permettant de déterminer graphiquement les
angles.

L’éclimètre : c’est un instrument permettant la mesure des


angles verticaux.

Le clisimètre : c’est un instrument permettant de mesurer


les angles verticaux de par leur pente. La pente c’est la
tangente exprimée en pourcentage

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Théodolite
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6-3 Le niveau
La fonction première d’un niveau est d’établir un plan
horizontal de référence. On mesure la distance verticale des
différents points audit plan, pour ensuite calculer les
altitudes. C’est un instrument utilisé pour le nivellement ou
pour l’implantation altimétrique.

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6-4 Les instruments de mesures linéaires

Le tachéomètre : (du grec takhéo=rapide) C’est un


instrument possédant la fonction du théodolite plus un
procédé de mesure de distance.

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Les appareils de mesure électroniques des distances


(AMED) : Ils permettent de mesurer des distances en utilisant
les propriétés de la propagation des ondes.

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Le stadimètre : c’est un instrument permettant la mesure


des distances. Il donne la distance à partir de l’intervalle
intercepté sur une mire (stadia) installée sur un autre point.

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6-5 Parties constitutives des instruments

Lunettes : Ce sont des systèmes optiques comprenant un


réticule (dispositif de lecture et de visée) et plusieurs lentilles,
dont un dispositif de mise au point. Le système optique est
caractérisé par les grandeurs classiques de l’optique
géométrique : champ, grossissement …IL est utilisé pour
établir un axe de visée.
Ligne de visée : C’est la ligne passant par les foyers de
l’objectif d’une lunette et le point de mesure en
correspondance avec le réticule.
Alidade : c’est un instrument de visée associé par un système
de repérage de direction graphique par lecture.

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Cercles : un goniomètre possède deux systèmes de cercles ;


un vertical et un horizontal pour respectivement mesurer les
angles verticaux et horizontaux. Chaque système de cercle
comprend deux plateaux concentriques superposés appelé
cercle. L’un est fixé et lié au corps de l’appareil, l’autre est
mobile et lié à la lunette. Celui qui est lié à la lunette est
appelé plateau ou cercle alidade.
Le plateau qui porte les graduations est appelé cercle limbe.
Les graduations sont en grade le plus souvent.
Il y a deux sens de graduations des limbes :
- sens de gisement (aiguilles d’une montre)
- sens des orientements (contraire au gisement).

Les axes : Il y a l’axe principal et celui secondaire. L’axe


principal c’est l’axe vertical autour duquel tourne
l’instrument. Il est rendu vertical au moyen des nivelles avant
toutes les mesures.
L’axe secondaire ou axe des tourillons par constructions est
perpendiculaire à l’axe principal.

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Les nivelles : C’est un tube en verre scellé, presque


entièrement rempli d’un liquide (alcool) dont la surface
intérieure a une forme bombée obtenue par moulage, de
sorte que l’air enfermé forme une bulle qui prend différentes
positions suivant l’inclinaison du tube. On peut retenir
différents types de nivelles : sphérique, torique et
électronique.

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n 7 MESURES TOPOMETRIQUES

n 7-1 angles verticaux


n C’est un angle mesuré dans un plan vertical à partir de la
direction de l’horizontale ou de la verticale.
n Site : (i) c’est un angle vertical qui a pour origine l’horizon et
il est compté de 0 à 100 grades positivement vers le haut et
négativement vers le bas.
n Distance zénithale : (z) c’est un angle vertical qui a pour
origine le zénith. Il est compté de 0 à 200, il est toujours
positif.
n Distance nadirale : (n) c’est un angle vertical qui a pour
origine le nadir c'est-à-dire la direction verticale vers le bas ;
il est compté de 0 à 200 et il toujours positif.

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7-2 angles horizontaux ou azimutaux

Un angle horizontal est un angle sur le plan horizontal


compris entre deux directions.

Il existe 3 nord : nord magnétique (NM), nord géographique


(NG) et nord quadrillage (Y).
Nord magnétique : c’est la direction en un point du pôle
nord magnétique. Elle est déterminée par la pointe bleue
d’une aiguille aimantée.
Nord géographique : c’est la direction en un point du pôle
géographique. Elle est déterminée par la direction du
méridien du lieu.
Nord quadrillage : c’est la direction des ordonnés (Y) positifs.

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7-2-1 Le gisement D ou G
C’est l’angle horizontal compris entre la direction des Y du
quadrillage et la direction d’une ligne de visée. Il est compté
de 0 à 400gr dans le sens positif des aiguilles d’une montre.

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7-2-2 L’orientement
C’est l’angle horizontal compris entre la direction des Y du
quadrillage et la direction d’une ligne de visée. Il est compté
de 0 à 400gr dans le sens trigonométrique. Il est très peu
utilisé.

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7-2-3 L’azimut Az ou A
C’est un angle horizontal compris la direction du NG et la
direction d’une ligne de visée. Il est compté de 0 à 400gr dans
le sens positif des aiguilles d’une montre ou topographique.

7-2-4 Le gisement du méridien


C’est l’angle horizontal compris entre la direction des Y du
quadrillage et le NG. Il varie suivant le lieu.

7-2-5 Déclinaison magnétique rapportée au quadrillage (d)


ou à la représentation
C’est le gisement du nord magnétique. Il varie dans le temps
et dans l’espace.

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8- FORME DE LA TERRE

8-1 Généralités
La surface qui sépare la partie solide de la partie liquide est
appelée surface topographique. L’irrégularité de sa forme
impose une description cartographique à partir de référence
très proche de la terre. Cette description va se faire sur
l’ellipsoïde de révolution. Le géoïde est la forme qui se
rapproche le plus de celle de la surface de la terre.
8-2 Le Géoïde
Le géoïde, le niveau moyen des mers supposé prolongé sous
les continents, est une surface gauche à laquelle on ne
saurait appliquer des relations mathématiques de
transformation. Il est la surface de référence pour la
détermination des altitudes, autrement dit la surface de
niveau zéro.
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8-3 L’Ellipsoïde
La surface la plus proche du géoïde est un ellipsoïde de
révolution, c'est-à-dire un volume engendré par la rotation
d’une ellipse autour d’un de ses deux axes. La terre tournant
autour de l’axe des pôles (de demi-longueur b), cette rotation
engendre un cercle équatorial de rayon a.
Il n’existe pas un ellipsoïde global unique mais plusieurs
ellipsoïdes locaux( Clarke1880, Hayford 1909, WGS 84 etc.
)définis pour chaque pays, chacun adoptant un ellipsoïde le
plus proche du géoïde local.

Caractéristiques de l’ellipsoïde de Clarke 1880:

a = 6.378.249,200 b = 6.356.515,000

1/f = 293,4660213 (f=(a-b)/a)

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9- THEORIE DES ERREURS

9-1 Erreurs de mesurage


Toutes les mesures et les observations effectuées dans les
opérations topo sont entachées d’inexactitudes provenant soit
à l’imperfection de nos sens, des instruments, des conditions
atmosphériques, de l’utilisation etc.
Ces inexactitudes sont appelées des erreurs de mesurage.
L’erreur de mesure (e) c’est la discordance entre la valeur
vraie ou exacte inconnue (X) et la valeur (x) mesurée.

e=x-X e = mesurée – exacte

Les erreurs en général sont impossibles à connaître


exactement. On cherche donc dans quelles limites elles sont
comprises et de quelles façons elles interviennent.

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Les erreurs de mesurage proviennent soit de fautes soit


d’erreurs, les erreurs sont de petites inexactitudes dues aux
imperfections des instruments et de nos sens. On distingue
les erreurs systématiques, les erreurs accidentelles.

Les fautes sont de l’inattention de l’opérateur : des oublis, du


manque de prudence, de maladresse, de confusions de
chiffres.
Les fautes doivent être obligatoirement éliminées car elles
produisent des résultats faux et anormaux.
Pour les déceler il faut effectuer des vérifications qui peuvent
être directes ou indirectes. Elles sont directes quand on
recommence une opération dans les mêmes conditions ou
conditions similaires. Les vérifications sont indirectes quand
l’opération est faite par des procédés différents.
On appelle contrôle une vérification grossière qui ne fait que
confirmer l’ordre de grandeur de la mesure.

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9-2 Erreurs systématiques


Elles sont constantes en grandeur et en signe. Elles
s’ajoutent systématiquement les unes aux autres et
produisent un effet d’accumulation très dangereux.
Exemple : mesure d’une longueur avec une chaîne trop
longue.
Si on appelle es l’erreur sur une portée et si n est le nombre
de portées donc l’erreur finale sera : n*es.
On connaît généralement la cause de ces erreurs et leur ordre
de grandeur.
Pour un travail donné on doit s’assurer que les erreurs
systématiques produisent une incertitude négligeable sur le
résultat cherché. Sinon il faut absolument les éliminer ou les
diminuer:
- par le calcul : ex : corrections d’étalonnage pour des
mesures de distances au fil INVAR.
- par une méthode d’observation appliquée sur les symétries :
elle consiste à associer à toute erreur systématique +e une
erreur systématique –e
- en se plaçant dans les meilleures conditions.
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9-3 Erreurs accidentelles

Toutes les erreurs qui ne peuvent pas être calculées d’avance


dont on ne connaît pas l’ordre de grandeur, ni éliminer par
une méthode opératoire. Celles dont les causes sont souvent
fortuites et non analysables comme le jeu des axes et dont le
signe n’est constant sont des erreurs accidentelles.
Le calcul des probabilités permet lorsque le nombre de
mesures effectuées est très grand de se faire une idée de la
grandeur des erreurs accidentelles.

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CHAPITRE II : LA GEODESIE

1_ LES GRANDES TECHNIQUES DE LA GEODESIE


2_ LE RESEAU GEODESIQUE
3_ QUALITES D’UN RESEAU GEODESIQUE
4_ NATURE DU RESEAU – LES FIGURES SIMPLES
5_ LES OPERATIONS D’ETABLISSEMENT D’UN
RESEAU GEODESIQUE

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La géodésie étudie la forme de la terre, le champ de pesanteur


et elle détermine les positions de point matérialisés de façon
durable, les points géodésiques et les repères de nivellement.
Elle a un double intérêt : d’une part scientifique pour la
maîtrise de la forme de la terre et d’autre part pratique pour
la topographie, la navigation …

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1- LES GRANDES TECHNIQUES DE LA GEODESIE

1-1 Triangulations
Les triangulations : c’est une méthode qui consiste à mesurer
les angles de triangles accolés couvrant la surface à
déterminer. Les sommets des triangles sont appelés points
géodésiques. La dimension du réseau est donnée par la
mesure des longueurs de quelques cotés des triangles : ce
sont les bases.
Les triangles sont calculés sur l’ellipsoïde ou après réduction
sur le plan.
Les coordonnées obtenues sont bidimensionnelles.
La détermination des altitudes se fait par nivellement.

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1-2 Le nivellement
Il se fait au moyen de niveau et de mire, les dénivelées
mesurées doivent être complétées par des mesures de la
pesanteur (g).
1-3 La gravimétrie
Elle mesure l’intensité de g en de nombreux points grâce à
ces valeurs on pourra alors déterminer les formes de la
terres.
1-4 La géodésie spatiale
Elle permet d’étendre à l’espace tridimensionnel le principe
des triangulations par mesures d’angles et de distances par
les satellites

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2- LE RESEAU GEODESIQUE

2-1 Définition
On appelle réseau géodésique un ensemble de points
géodésiques dont les coordonnées sont calculées sur un
ellipsoïde à partir d’un point fondamental au moyen
d’observations d’angle, de distance et d’azimut.
Et il faut les calculer par un processus de compensation. Si
un des résultats ci-dessus est modifié les coordonnées des
points le sont aussi on change de système géodésique.
Le but initial de la triangulation consiste à connaître la forme
et les dimensions de l’ellipsoïde terrestre, puis d’autres
objectifs sont venus s’y ajouter : ainsi elle sert à :
L’ossature aux cartes à petites échelles
Ce réseau est la base d’établissement des plans cadastraux à
moyenne échelle

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Aux canevas pour les plans à grande échelle établis pour les
grands travaux
Aux besoins militaires
Exemple : en France à partir d’observations similaires deux
systèmes différents ont été calculés pour les mêmes points
géodésiques. En France il existe le système officiel et légal
appelé nouvelle triangulation de France qui a été calculé sur
l’ellipsoïde de Clarke (1880). En France il existe un point
fixe la croix du dôme du Panthéon à Paris comme point
fondamental qui a été déterminé avec la maximum de
précision
La triangulation s’est faite de 1870 à 1958 avec une
compensation par chaînes puis par blocs. Les coordonnées
sont données dans le système Lambert. En France il existe
aussi un deuxième système scientifique et européen appelé
Europe 50, il est calculé sur l’ellipsoïde international
( Hayford 1909) à partir de Potsdam en Allemagne de l’est, les
triangulations sont observées en 1950 avec calculs par
compensation, les coordonnées sont utilisées en
représentation plane U-T-M.

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2-2 Etablissement des réseaux géodésiques


La détermination des points géodésiques se fait par le procédé
de triangulation. Pour implanter sur un territoire un
ensemble de points plus ou moins dense on procédé par
triangulations emboîtées.

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2-2-1 Le réseau de première ordre

Il est un ensemble de triangles observés avec la précision


maximale. Chaque visée est définie à 2 dmgr près soit environ
13 cm sur 40 km. Les sommets de 1er ordre sont distants de
30 à 40 km. Tous les angles doivent être observés.
Ces figures sont groupées en chaînes primordiales parallèles
et méridiennes formant un quadrillage, les distances entre
ces chaînes sont de l’ordre de 250 à 300 km. Les
quadrilatères ainsi obtenus sont remplis par la triangulation
de 1er ordre complémentaire de même précision. Ce réseau
est calculé par blocs régionaux de plusieurs dizaines de
points. Les points de ce 1er ordre sont toujours des points de
stations élevées ou particulièrement étendues.
Ces triangulations sont orientées par des azimuts
astronomiques et mises à échelle par des mesures de
longueur qui sont des bases tous les 250 à 300 km.
On admet pour une observation moyenne la précision de 2
dmgr à 40km et les points sont déterminés à 10 cm prés.

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2-2-2 Le réseau de détail


Pour atteindre la densité de point requise en
maintenant la précision relative du 1er ordre on
établit les réseaux emboîtés suivants :
Triangles du 2eme ordre : cotés de 15 à 20 km
Triangles du 3eme ordre : cotés de 7 à 10 km
Triangles du 4eme ordre : cotés de 2 à 3 km
Le géomètre peut ensuite établir la triangulation de
5e ordre que l’on appelle ainsi triangulation
cadastrale ou triangulation complémentaire, les
points sont calculés par relèvement, intersection,
recoupement etc.

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3- QUALITES D’UN RESEAU GEODESIQUE


Les qualités d’un bon réseau géodésique sont: la précision,
l’homogénéité et la pérennité.

3-1 Précision
Les exigences de précisions seront variables selon le but que
la géodésie se propose d’atteindre.
géodésie scientifique
C’est elle qui détermine les formes et les dimensions de la
terre, on cherchera donc une précision maximale c’est le cas
du réseau de 1er ordre.
Les incertitudes sur la propagation de la lumière dans
l’atmosphère limite cette précision à 1/400.000 soit les 10 cm
pour 40km.

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géodésique « utilitaire »
On a un impératif de rendement, une certaine précision doit
être atteinte sans être dépassée sous peine de compromettre
la rapidité d’exécution et le budget alloué. On doit choisir les
instruments et les méthodes en fonction de cette précision.
On appelle précision relative du réseau géodésique la
précision avec laquelle la position d’un point M est connue
par rapport à celle d’un point voisin N.
Une estimation ce cette précision doit être donné par le
produit de la longueur de la visée MN par l’incertitude sur la
mesure angulaire en M.

La précision relative de points voisins du réseau géodésique


est indépendante de leur ordre.

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3-2 Homogénéité

Un réseau géodésique doit être homogène :


dans la répartition de ses points ; dans la précision des
coordonnées des points géodésiques.
Pour respecter le principe de précision on se fixe le choix des
instruments et des méthodes de lecture puis un mode de
calcul global appelé compensation. On pourra intégrer tous
travaux locaux au réseau géodésique.

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3-3 Pérennité

Un réseau aussi homogène et aussi précis qu’il puisse être


vaudra toujours de par la conservation de ses points
géodésiques. Ces derniers doivent être matérialisés de façon
durable.

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4- NATURE DU RESEAU – LES FIGURES SIMPLES


Les figures sont constituées de triangles juxtaposés les plus
équilatéraux possibles sans angles inférieurs à 40 gr.
4-1 Chaîne de triangles 1er ordre
On ne mesure qu’une seule base si le nombre de triangles
n’excède pas cinq (5) dans les cas habituels de 6 à 9 triangles
une 2eme base est mesurée à l’autre extrémité et on réalise
ce qu’on appelle « l’accord des bases ».

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4-2 Polygone à point central


L’un quelconque des cotés peut servir de base. Si le point
central n’est pas stationable, les angles en ce point sont dits
conclus c’est à dire calculer par différence à 200gr de la
somme des deux angles mesurés dans chaque triangle.
Pour un polygone incomplet on mesure deux bases et l’angle
entre ces bases.

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5- LES OPERATIONS D’ETABLISSEMENT D’UN RESEAU


GEODESIQUE

5-1 Les travaux de terrains


5-1-1 Avant projet
C’est une étude qui est faite sur carte et photos aériennes
pour déterminer la position des points à implanter.
5-1-2 Reconnaissance
Elle définit l’emplacement des bornes et des mires
matérialisant les points géodésiques et les hauteurs des
signaux nécessaire au passage des sols. L’opérateur vérifie
sur le terrain avec un matériel léger (échelle démontable ….)
les conditions d’inter visibilité des stations. Pour la
triangulation complémentaire on va :
- identifier les points géodésiques et les repères de
nivellement existants ;
- reconnaître les points prévus sur la carte, ces points doivent
s’appuyer sur les points de triangulation d’ordre supérieur.

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5-1-3 Projet
La reconnaissance effectuée, on peut arrêter le projet définitif
qui comprendra le projet d’enchaînement des opérations
planimétriques et les projets de détermination altimétrique.
5-1-4 La signalisation
Les points retenus doivent être matérialisés et signalés pour
être facilement retrouvé par les utilisateurs. Les points au sol
sont matérialisés par des bornes en granite soigneusement
repéré, ces bornes sont centrées sur des repères en bronze
scellés dans le sol. Ces points sont protégés par la loi qui
établit une servitude notifiée au propriétaire de terrain. Le
point visé pourra être un point naturel : clocher, polygone,
château d’eau ou une mire en bois qui sera implanté au sol
ou sur un édifice. Les panneaux des mires seront de telles
façon qu’il n’y ait pas de difficulté d’observation quelque soit
l’orientation de la visée. Lorsque les observations ne peuvent
être exécuter au sol ou sur un édifice, il est nécessaire de
procédé à une construction légère surmonté d’une mire : on
appelle cet ensemble un signal.

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5-1-5 Observations
Elles consistent en mesures d’angles azimutaux et en
quelques mesures de longueurs.

5-2 Travaux de bureau


5-2-1 Calculs
On calcule les coordonnées des points géodésiques et on
effectue des compensations sur ces points (calculs très longs
le plus souvent à l’ordinateur)
5-2-2 Etablissement des fiches signalétiques et répertoires.
Chaque point donne lieu à une fiche signalétique portant tous
les renseignements géodésiques administratifs et
géographique. Ces fiches sont publiées en répertoire groupant
tous les points sur une feuille à 1/50.000

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CHAPITRE III : LES MESURES DE


DISTANCES

1_ MESURES DIRECTES DE DISTANCES AVEC


UNE CHAINE
2_ MESURES EN TERRAIN REGULIER
3_ MESURES EN TERRAIN IRREGULIER
4_ ETALONNAGE D’UN RUBAN
5_ LES MESURES PARALLACTIQUES
6_ LES MESURES STADIMETRIQUES
7_ LES MESURES PAR IMEL OU AMED

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1_ MESURES DIRECTES DE DISTANCES A L’AIDE D’ UNE CHAINE

La mesure à la chaîne est le moyen le plus classique et utilisé


pour déterminer les distances. Ses inconvénients principaux
sont d’être tributaires de la topographie du terrain (accidenté
ou en pente) et d’être limité en portée (longueur max des
rubans est de 100m). La précision de la mesure dépend
fortement des opérateurs.
Autrefois, la chaîne était une véritable chaîne à maillons
étalonnée (l’étalonnage, c’est l’ensemble des opérations ayant
pour but de déterminer les valeurs des erreurs d’un
instrument de mesurage) servant à mesurer les longueurs,
appelée également chaîne d’arpenteur, on utilise aussi le
terme de ruban.

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Les rubans sont répartis en trois classes de précision : classes I,


II et III.

Tableau des tolérances de précision fixées par une norme


européenne :

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La longueur d’un ruban est donnée à une température


ambiante donnée, 20°C en général et pour une tension
donnée.

Exemple : Pour des mesures fines on peut :


tenir le ruban par l’intermédiaire d’un dynamomètre pour
assurer une tension optimale et éviter de l’allonger par
traction lors de la mesure ;
Corriger la valeur lue du coefficient de dilatation linéaire du
matériau du ruban (5.5mm sur un ruban en acier de 50m
pour une augmentation de 10°C) ;
Si le chaînage demande plusieurs portées de chaîne, aligner
les différentes portées soit à vue, soit avec des fiches
d’arpentage ou des jalons. Dans ce cas la mesure lue est plus
grande que la valeur réelle.

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2- Mesures en terrain régulier

En topographie, la donnée essentielle est la distance


horizontale entre deux points. Suivant la configuration du
terrain, elle est plus ou moins difficile à obtenir précisément à
la chaîne.

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2-1 Terrain régulier et horizontal

Si le terrain est horizontal ou en pente faible (moins de 2%), il


est possible de se contenter de poser le ruban sur le sol et de
considérer que la distance horizontale est lue directement.

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2-2 Terrain en pente régulière

Si le terrain n’est pas parfaitement horizontal, il faut


considérer que l’on mesure la distance suivant la pente Dp.
Pour connaître la distance horizontale Dh avec précision, il
faut mesurer la dénivelée ∆H entre A et B ou la pente de AB.
Soit : Dh² = Dp² - ∆H² ou Dh = Dp * cos i

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3- Mesures en terrain irrégulier ou en forte pente


On ne peut pas tendre le ruban sur le sol à cause de ses
ondulations. De plus, la pente ou distance à chaîner est telle
qu’on ne peut pas directement mesurer la distance Dh.
3-1 Mesure par ressauts horizontaux
Elle est aussi appelée cultellation. On va procéder par des
portions de mesures horizontales en utilisant en plus d’une
chaîne deux fils à plomb, d’un niveau à bulle et des fiches
d’arpentage ou jalons. Sa mise en œuvre est longue et le
procédé peu précis.

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3-2 Mesure en mode suspendu


Un fil en matériau stable, fil Invar, est tendu au dessus du
sol. La tension est maintenue constante par des poids.
L’opérateur doit mesurer la dénivelée ∆H entre les sommets A’
et B’ des tripodes de suspension du fil pour pouvoir calculer
la longueur Dh en fonction de la distance inclinée Di
mesurée :
Dh² = Di² - ∆H²

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4- ETALONNAGE D’UN RUBAN


L’étalonnage, c’est l’ensemble des opérations ayant pour but
de déterminer les valeurs des erreurs d’un instrument de
mesurage.
Pour faire des mesures de haute précision avec un ruban, il
faut l’étalonner. Ceci se fait en mesurant la longueur d’une
base connue très. La construction d’une base d’étalonnage
précise se fait à l’aide du fil invar.
Le fil invar est un alliage d’acier et de nickel. Son coefficient
de dilatation est très faible.

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5- LES MESURES PARALLACTIQUES


Ce type de mesure parallactique nécessite l’emploi d’un
théodolite et d’une stadia. Une stadia est une règle
comportant deux voyants dont l’écartement est connu
(généralement 2m). Elle permet la mesure indirecte d’une
distance horizontale. La stadia est dotée d’une nivelle
sphérique et d’un viseur pour régler sa perpendicularité par
rapport à la ligne de visée A’B. L’opérateur dispose en A d’un
théodolite et en B une stadia horizontale et perpendiculaire à
la distance AB à mesurer.
Tan α/2 = L /2 Dh => Dh = cot α/2 avec L = 2m

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6- LES MESURES STADIMETRIQUES


La stadimètrie est une méthode moins précise que les
précédentes. Elle permet la mesure indirecte d’une distance
horizontale en lisant la longueur interceptée sur une mire par
les fils stadimétriques du réticule de visée (voir fig).
Tan α/2 = (m2 – m1) /2 Dh => Dh = (m2 – m1) / 2 tan α/2
K = 1 / (2 tan α/2) = 100 = constante stadimétrique
Dh = 100 (m2 – m1)

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7- LES MESURES PAR IMEL


7-1 Généralités
Un Instrument de Mesure Electronique des Longueurs (IMEL)
ou Appareil Mesure Electronique des Distances (AMED) ou
distancemétre est un appareil qui fonctionne le plus souvent
par émission d’une onde électromagnétique, qui permet la
mesure du déphasage de l’écho de cette onde renvoyée par un
réflecteur. On peut considérer la mesure électronique de
distances comme une mesure directe, l’étalon est ici la
longueur d’onde.
Ces appareils sont soit intégrés à l’optique de l’appareil ou
couplés en externe sur des bases de théodolite optico-
mécanique classique ou électronique. On peut noter
différentes technologies pour ces ondes :

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Les appareils électro-optiques qui utilisent une onde


porteuse lumineuse de type lumière blanche, infrarouge ou
laser. Les appareils utilisant l’infrarouge peuvent porter
jusqu’à 7km environ avec un miroir de 11 prismes (Exple : DI
2002). Les appareils utilisant le laser peuvent porter jusqu’à
60km environ (avec une précision de 6,6 cm sur 60 km.)
Les appareils à micro-ondes qui utilisent des micro-ondes et
qui peuvent porter jusqu’à 150km.
Les appareils à longues ondes qui utilisent des ondes radio
très longues, de l’ordre du kilomètre : d’une moins bonne
précision ils sont très peu utilisés en topométrie.
Suivant la conception on parle de :
Géodimètre pour les ondes lumineuses
Distancemètre pour les ondes infrarouges
Telluromètre pour les ondes radio

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7-2 Principe de la mesure

Pour mesurer une distance Di entre deux points


avec un IMEL, l’opérateur stationne l’appareil sur
le point A et on place un réflecteur à la verticale du
point B. Un train d’ondes est émis de A’ vers B’ :
c’est son retour au point A’ après réflexion sur le
réflecteur (miroir) B’ qui permet de calculer la
distance Di parcourue. La mesure de la distance
sera faite par la mesure du déphasage de l’onde
retour par rapport à l’onde aller. Le signal émis par
l’IMEL est une série d’ondes sinusoïdales dont la
longueur d’onde λ correspond à la distance
rectiligne parcourue par l’onde pendant un temps T
appelé période T = 1 / f avec f = fréquence.

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7-3 Les réflecteurs


Ils sont constitués par des prismes à trois faces utiles qui
renvoient un rayon réfracté parallèlement au rayon incident.
(Pour assurer ce parallélisme, les tolérances de fabrication
sont très sévères et entraînent un coût élevé). Plus la distance
est grande plus on utilise de prismes.

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CHAPITRE IV : LES MESURES


ANGULAIRES

1_ LE THEODOLITE
2_ MISE EN STATION D’UN THEODOLITE

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La mesure d’angle est toujours indispensable en topographie.


Par rapport aux mesures de distances au moyen de
technologies modernes, les mesures angulaires gardent
l’avantage d’être d’autant plus précises que les portées de
mesures sont longues.

1- LE THEODOLITE
Un théodolite est un appareil permettant de mesurer des
angles horizontaux et verticaux. Le terme théodolite « optico-
mécanique » regroupe l’ensemble des appareils à lecture
« mécanique » par vernier gradué en comparaison aux
appareils « optico-électroniques », appelés aussi stations, dont
la lecture se fait sur un écran à affichage numérique et qui
intègre souvent un appareil de mesure électronique des
distances ( IMEL ).

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1-1 Terminologie
Rappelons quelques définitions.
Le goniomètre : C’est le terme générique pour désigner les
instruments permettant la mesure des angles verticaux ou
horizontaux.
Le théodolite : c’est un instrument qui permet de mesurer
les angles verticaux et horizontaux.
Le goniographe : utilisé surtout par la cartographe c’est un
instrument permettant de déterminer graphiquement les
angles.
L’éclimètre : c’est un instrument permettant la mesure des
angles verticaux.
Le clisimètre : c’est un instrument permettant de mesurer
les angles verticaux de par leur pente. La pente c’est la
tangente exprimée en pourcentage.
Le tachéomètre : (du grec takhéo=rapide) C’est un
instrument possédant la fonction du théodolite plus un
procédé de mesure de distance.

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1-2 Principe de fonctionnement

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Axe principal (P): il doit être vertical après la mise en station


du théodolite et doit passer par le centre de la graduation
horizontale et le point stationné.
Axe secondaire ou axe des tourillons (T): Il est
perpendiculaire à l’axe principal et doit passer au centre de la
graduation verticale.
Axe optique ou axe de visée (O): Il doit toujours être
perpendiculaire à (T), les trois axes (P), (T) et (O) devant être
concourants.
L’alidade : C’est un ensemble mobile autour de l’axe
principal (P) comprenant le cercle vertical, la lunette, la
nivelle torique d’alidade et les dispositifs de lecture (index).
Le cercle vertical (graduation verticale) : Il est solidaire de
la lunette et pivote autour de l’axe des tourillons (T).
Le cercle horizontal (graduation horizontale) ou limbe : Il
est le plus souvent fixe par rapport à l’embase mais il peut
être solidarisé à l’alidade (par un système d’embrayage) : on
parle alors de mouvement général de l’alidade et du cercle
autour de (P) ; c’est le mouvement utilisé lors du
positionnement du zéro du limbe sur un point donné.
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2- MISE EN STATION D’UN THEODOLITE

La mise en station d’un théodolite consiste à caler l’axe


principal de l’appareil à la verticale d’un point de station
donné.
2-2-1 Mise à hauteur du trépied
La mise à hauteur du trépied s’effectue comme suit :
- Fixez l'appareil sur le trépied en prenant soin de vérifier que
les trois vis calantes sont à peu près à mi-course.
- Réglez l'oculaire à la hauteur des yeux de l'opérateur (ou
mieux, légèrement en dessous de cette hauteur : il est plus
facile de se baisser que de se hausser). Profitez en pour régler
la netteté du réticule de visée.

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2-2-2 Calage grossier d’approche

Si vous devez mettre en station sur un point donné :


soulevez deux pieds du trépied tout en regardant dans le
plomb optique et déplacez l'ensemble afin de positionner le
plomb optique près du point de mise en station (inutile à ce
stade de le positionner exactement sur le point). Enfoncez
ensuite les pieds dans le sol puis positionnez le plomb
optique exactement sur le point au moyen des trois vis
calantes. À cet instant, l’axe principal passe par le point de
station mais n’est pas vertical.

Si vous ne devez pas mettre en station sur un point


donné (station libre) : reculez vous pour vérifier que
l'appareil est à peu près vertical, puis enfoncez les pieds du
trépied dans le sol.

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2-2-3 Calage grossier au moyen des nivelles

Si vous devez mettre en station sur un point donné : calez


la nivelle sphérique au moyen des pieds du trépied.
Posez un pied sur une jambe du trépied puis faites-la
coulisser jusqu'à centrer la bulle de la nivelle. En pratique, il
faut intervenir sur plusieurs pieds l'un après l'autre (agir sur
le pied vers lequel semble aller la bulle et recentrez-la ou
ramenez-la vers un autre pied, et agir ensuite sur ce pied,
etc.).
Si vous ne devez pas mettre en station sur un point
donné : calez directement la nivelle sphérique avec les trois
vis calantes.
À la fin de cette phase, la nivelle sphérique est centrée et le
plomb optique ne doit pas avoir bougé du point de mise en
station puisque l’axe principal (P) de l’appareil pivote autour
du point stationné.

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Si vous devez mettre en station sous un point


donné: utilisez soit un fil à plomb pendant depuis le
point « au plafond » jusqu’au repère situé sur le dessus
de la lunette du théodolite (en position de référence),
soit un viseur zénithal.

À la fin de cette phase, la nivelle sphérique est centrée et


le plomb optique ne doit pas avoir bougé du point de
mise en station puisque l’axe principal (P) de l’appareil
pivote autour du point stationné.

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2-2-4 Calage fin au moyen d’une nivelle torique

Amenez la nivelle torique (t ) parallèle à deux vis calantes V1


et V2. Centrez la bulle au moyen des deux vis V1 et V2 en
agissant simultanément sur les deux vis en sens inverse
l'une de l'autre, puis faites tourner l'appareil de 200 gon.

a) Si la nivelle torique est bien réglée, la bulle revient


exactement dans la même position après un demi-tour de
l’alidade (ou dans une position voisine à une ou deux
graduations près : la bulle doit rester entre les deux repères
principaux). C'est le cas le plus courant.

b) Si la nivelle torique est complètement déréglée, la bulle


est complètement décalée et vient en butée sur un des deux
cotés du tore. La nivelle doit être réglée au moyen des vis de
réglage prévues à cet effet.

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c) Si la nivelle torique est légèrement déréglée, elle se


décale d'un nombre n de graduations : il suffit dans ce cas de
recentrer la bulle de n/2 graduations et adopter pour la suite
cette position de la bulle comme position de référence appelée
position de calage.

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Amenez l'axe de la nivelle torique sur la troisième vis calante V3


et, en agissant sur la seule vis V3, amenez la bulle dans la
position de calage (c'est-à-dire bulle centrée si vous étiez dans
le cas a) ou bulle décalée de la moitié de l'erreur dans le même
sens si vous étiez dans le cas c). Sur la figure ci-dessous, la
nivelle est dans la position de calage.

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2-2-5 Vérifications finales

Enfin, vérifiez que l'appareil est toujours au-dessus du point


de station donné (on s’accorde une tolérance de centrage de ±
4 mm, ce qui correspond au rayon de 4 mm de la demi
sphère intérieure des clous d’arpentage.

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2-2-6 Réglages avant mesures

Réglez la netteté du réticule (croix de visée dans l’optique) :


pour le faire de manière précise, réglez la lunette à l’infini
puis rendez les fils du réticule les plus nets possible en
agissant sur la vis de réglage. Ce réglage permet de placer
exactement le réticule dans le plan de formation de l’image
virtuelle ; ainsi, l’oeil de l’opérateur n’a pas besoin
d’accommoder et se fatiguera moins. Si ce réglage n’est pas
satisfaisant, il est possible de s’en apercevoir en balançant
légèrement la tête devant l’oculaire : le réticule semble bouger
par rapport à l’objet visé alors qu’il devrait rester fixe (on dit
qu’il y a de la parallaxe). Ensuite, ne touchez plus au réticule
et réglez la netteté de la lunette sur l’élément visé. Déployez
enfin les éventuels miroirs pour l’éclairage des cercles.
L’observation monoculaire doit se faire les deux yeux ouverts.

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Vérifiez que l'appareil est dans sa position de référence.


Généralement, le cercle vertical doit se situer à gauche de
l’observateur. Pour les stations électroniques, il est souvent à
droite. Cette vérification se fait en positionnant la lunette
approximativement à l’horizontale et en lisant l’angle vertical
qui doit être proche de 100 gon. Si la lecture indique une
valeur proche de 300 gon, faites un double retournement,
c’est-à-dire le demi-tour de la lunette et de l’alidade pour
vous retrouver dans la position de référence. Positionnez
éventuellement le zéro du limbe sur la référence choisie.

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CHAPITRE V : LE NIVELLEMENT

1_ LE NIVELLEMENT DIRECT
2_ LE NIVELLEMENT INDIRECT
3_ COMPARAISON ENTRE LES NIVELLEMENTS
DIRECT ET INDIRECT

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1- NIVELLEMENT DIRECT

1-1 Principe
Le nivellement direct, appelé aussi nivellement
géométrique, consiste à déterminer la dénivelée DHAB
entre deux points A et B à l’aide d’un appareil : le niveau et
d’une échelle verticale appelée mire. Le niveau est constitué
d’une optique de visée tournant autour d’un axe vertical : il
définit donc un plan de visée horizontal.
La mire est placée successivement sur les deux points.
L’opérateur lit la valeur ma sur la mire posée en A et la
valeur mb sur la mire posée en B.
La différence des lectures sur mire est égale à la dénivelée
entre A et B. Cette dénivelée est une valeur algébrique dont le
signe indique si B est plus haut ou plus bas que A (si DHAB
est négative alors B est plus bas que A).

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La portée est la distance du niveau à la mire ; elle varie


suivant le matériel et la précision cherchée, et doit être au
maximum de 60 m en nivellement ordinaire et 35 m en
nivellement de précision. Dans la mesure du possible,
l’opérateur place le niveau à peu près à égale distance de A et
de B (sur la médiatrice de AB), de manière à réaliser l’égalité
des portées.

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1-2 Le Niveau
Le niveau est schématiquement constitué d’une optique de
visée (lunette d’axe optique (O) tournant autour d’un axe
vertical (appelé axe principal (P) qui lui est perpendiculaire.
Le réglage de la verticalité de l’axe principal est fait au moyen
d’une nivelle sphérique. L’axe optique tournant autour de
l’axe principal décrit donc un plan horizontal passant par le
centre optique du niveau qui est l’intersection des axes (P) et
(O). L’axe principal (P) peut être stationné à la verticale d’un
point au moyen d’un fil à plomb, mais généralement le niveau
est placé à un endroit quelconque entre les points A et B, si
possible sur la médiatrice de AB. Un niveau n’est donc pas
muni d’un plomb optique comme un théodolite.
Certains appareils possèdent une graduation (ou cercle
horizontal) qui permet de lire des angles horizontaux avec
une précision médiocre, de l’ordre de ± 0,25 gon : ils ne sont
utilisés que pour des implantations ou des levers grossiers.

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Il existe différents types de niveau:


le niveau de chantier : constitue le matériel le plus simple et
le moins onéreux. Il offre généralement une précision très
moyenne et est d’une mise en œuvre simple. Le calage est
assuré par une nivelle torique.
Le niveau automatique : constitue actuellement l’entrée de
gamma de la plupart des constructeurs (les niveau de
chantiers sont de plus en plus souvent automatiques). Il est
doté d’un système qui permet de compenser le défaut de
calage de l’appareil à la mise en station (prisme suspendu,
systèmes pendulaires…). Le dispositif de calage est alors une
nivelle sphérique.
Le niveau numérique : se répand toujours plus chez les
professionnels. D’une grande simplicité d’utilisation, il utilise
des principes de compensation similaires au niveau
automatique, une caméra et une mire à code barres. Il
permet alors de s’abstenir complètement de la mesure, et des
erreurs qu’elle comporte.

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n Niveau automatique n Niveau numérique

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Les méthodes de nivellement direct constituent l’arsenal le


plus efficace pour déterminer l’altitude de point particulier.
La précision des déterminations dépend du matériel employé
mais aussi et surtout des méthodes dont on peut noter:
Nivellement par rayonnement : la première mesure est
effectuée sur un point d’altitude connue, de façon à
déterminer l’altitude du plan de visée. A partir de là, toutes
les altitudes sont déterminées par différence par rapport à ce
plan. Cette méthode permet de lever rapidement un semis de
point matérialisés (sondages, point de berges, de fonds…).
Elle présente néanmoins l’inconvénient de n’offrir contrôle
sur les détermination : toute erreur de lecture est
indétectable et fatale.

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Nivellement d’itinéraires par cheminement : c’est la


méthode la plus couramment employée pour déterminer les
altitudes de points matérialisés, non situé à une même
distance d’une seule station d’appareil. Elle est également
plus sure quant aux éventuelles erreurs de lecture, et plus
intéressante du point de vue de la détermination : on dispose
de méthode de compensation des erreurs très efficaces.
Plusieurs règles sont appliquées pour minimiser l’influence
des erreurs systématiques et accidentelles : les portées
équidistantes, les contrôles de marche, le contrôle sur
fermeture…

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Nivellement d’auscultation : cette dernière méthode a


pour objectif de déterminer la cote d’un repère et ses
variations dans le temps (barrage, pont, bâtiment). Elle
nécessite l’application de tous les principes énoncés
précédemment, et plus encore : équidistance, réglage
optimal de niveau, mire en invar, contrôles, problèmes de
réfractions accidentelle (intérieur/extérieur d’un
bâtiment), sûreté de repères…

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Pour résumer :
Le principe de nivellement géométrique est la mesure d’une
différence d’altitude, ou d’une succession de différences, par
rapport à un plan ou un point connu. Il est réalisé au niveau,
et la précision des mesures peut aller de 1/10ème de mm à
quelques mm, selon les matériels et protocoles mis en
œuvres.
De manière générale, la relation entre l’altitude du point de
départ R1et le point d’arrivée R2 d’un nivellement par
cheminement est donné par la relation :
R2 = R1 + ∑AR -∑ AV
Ou AR représente les lectures arrières (en rapport à la
direction de l’itinéraire), et AV les lectures avant.
Lorsque les altitudes des points de départ et d’arrivée sont
connues, on peut alors calculer la fermeture du
cheminement.
Cette erreur de fermeture, normalement due aux erreurs
accidentelles, doit être répartie sur l’ensemble du
cheminement et de ses mesures.

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2- NIVELLEMENT INDIRECT
A la différence, le nivellement trigonométrique est réalisée
par calcul de la dénivelée à partir de la distance oblique entre
point, et l’angle (également appelé distance) zénithal. Le
principe général est explicité par la figure ci-dessous.
Nous avons précédemment affirmer que la méthode du
nivellement direct ou géométrique était beaucoup plus
précise que celle-ci. Cela vient essentiellement du mode de
détermination des différentes variables : ht est mesuré au
ruban (au centimètre, voir au demi centimètre près) comme la
hauteur de voyant Hv, puis, interviennent les précisions de
mesures sur la distance oblique et l’angle vertical. Il est
néanmoins très utile pour déterminer la hauteur de point
inaccessible.
Le nivellement trigonométrique peut être employé selon la
méthodologie du cheminement. Ainsi, il est nécessaire de
déterminer la hauteur des tourillons ht et la hauteur de
voyant (qui doit cependant rester constante pour une même
station). On exploite alors que la distance oblique et la
distance zénithale.
Le nivellement indirect est une méthode qui utilise les
stations totales.
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3- COMPARAISON ENTRE LES NIVELLEMENTS DIRECT ET


INDIRECT

Les avantages du nivellement indirect par rapport au


nivellement direct sont les suivants :
- on peut faire du nivellement indirect en terrain à forte pente
sans multiplier le nombre des stations contrairement au
nivellement direct ;
- la mesure de la dénivelée est faite en station sur le point
connu, ce qui peut faire gagner du temps lors d’un
cheminement ou lors d’un lever de détails par rayonnement
puisqu’on obtient directement l’altitude des points visés outre
leurs coordonnées en planimétrie ;
- si l’on utilise un théodolite électronique, on peut faire des
visées très longues, de plusieurs kilomètres, ce qui n’est pas
possible en nivellement direct, une lecture sur mire à 100 m
étant déjà difficile.

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Les inconvénients du nivellement indirect par rapport au


nivellement direct sont les suivants :
- sur un chantier, pour obtenir une simple dénivelée en vue
d’une vérification ou d’une implantation, le niveau reste plus
simple et plus rapide à mettre en station et surtout plus facile
à maîtriser par des non spécialistes ;
- les longues portées obligent à prendre en compte les erreurs
dues à la sphéricité terrestre, à la réfraction atmosphérique,
et les corrections de réduction à l’ellipsoïde.
Mais l’informatique remédie à cet inconvénient en fournissant
directement les données corrigées de ces erreurs. Seul le
nivellement direct de précision permet d’obtenir des
précisions millimétriques sur les dénivelées. La précision des
instruments de mesure électronique des longueurs des
stations modernes (IMEL) permet d’approcher la précision du
centimètre sur la dénivelée sur des portées de l’ordre du
kilomètre.

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D’autres techniques
Les autres techniques de nivellement pourront peut être
paraître marginales, mais elles méritent cependant d’être
citées. La première est le nivellement barométrique, qui
exploite la chute de pression atmosphérique avec
l’augmentation de l’altitude. Ce principe est utilisé dans la
majorité des altimètres de sport, appareils qui doivent être
recalés régulièrement pour leur assurer une efficacité
maximale.
Une seconde est constituée par les méthodes de nivellement
hydrostatique. Il permet, par le principe des vases
communicants, de réaliser un nivellement de haute précision,
en permanence opérationnel sur un ouvrage.

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CHAPITRE VI : CALCULS TOPOMETRIQUES

1_ BUTS ET REGLES D’EXECUTION DES CALCULS


TOPO
2_ CALCUL DE GISEMENT ET DISTANCE
3_ CALCUL DE COORDONNEES PAR GISEMENT
ET DISTANCE
4_ CALCUL DE SURFACE

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1- BUTS ET REGLES D’EXECUTION DES CALCULS TOPO


1-1 Buts
Le premier but est de transformer des mesures de terrain en
éléments numériques applicables graphiquement, ceci pour
accroître la précision des reports graphiques.
Le deuxième but c’est d’assurer un contrôle des opérations de
terrain.
Le troisième but est de définir des éléments de calculs
permettant entre autre:
- la détermination des superficies;
- la division des terrains en vue de partage de propriétés.
Le quatrième but est de définir des éléments d’implantation
de projets.

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1-2 Règles d’exécution des calculs


- Faire un croquis à l’échelle à partir des éléments donnés
pour permettre d’établir le schéma des calculs qui est un
ordre logique des résolutions numériques possibles.
- Contrôles numériques: ils servent à localiser une faute
éventuelle. On les réalise par l’utilisation de mesures en
surnombre. Il existe deux sortes de contrôle: contrôle par
fermeture et par calcul parallèle.
1-3 Approximation
En principe les résultats sont fournis avec une approximation
égale à celle des éléments de départ.
Afin d’éviter l’accumulation des erreurs de calculs, on doit
définir les résultats intermédiaires avec une approximation
10 fois supérieure.
1-4 Présentation et disposition des calculs
Tous les calculs doivent être organisés en tableau dans
lesquels doivent apparaître les éléments donnés, les calculs
de transformation, les résultats intermédiaires et définitifs et
la matérialisation des contrôles.

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2- CALCUL DE GISEMENT ET DISTANCE


2-1 Définition

Le gisement est un angle horizontal très utilisé par les topographes


puisque très pratique dans les calculs. Le gisement d'une direction
AB est l'angle horizontal mesuré positivement dans le sens horaire
entre l’axe des ordonnées du système de projection utilisé et cette
direction AB On le note GAB (ou aussi VAB ).
Mathématiquement, c’est l’angle positif en sens horaire entre l’axe
des ordonnées du repère et le vecteur . G est compris entre 0 et 400
gon.
Par exemple (fig. ci-dessous) : GAB est l’angle entre le Nord
(ordonnés) et la direction AB.
GBA est l’angle entre le Nord et la direction BA.
La relation qui lie GAB et GBA est :

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2-2 Calcul d'un gisement et distance à partir des


coordonnées cartésiennes

Considérons les coordonnées de deux points A(EA, NA) et


B(EB, NB).
La relation suivante permet de calculer GAB :
tanGAB = (EB – EA) /(NB – NA)

Pour obtenir la valeur de G, il faut utiliser la fonction tan–1 ( )


ou inverse tangente. Rappelons que pour l’équation G = tan–1
K, une calculatrice ne donne qu’une solution (–100 < G < 100
gon) alors qu’il existe plusieurs antécédents possibles. En
effet, tanG = tan(200 + G) = tan(G – 200).
La calculatrice ne donne donc pas forcément le bon angle G
correspondant au problème. En fait, la calculatrice donne la
valeur de l'angle auxiliaire g (fig. ci-dessous). Pour obtenir
GAB , il faut donc tenir compte de la position du point B par
rapport au point A ; on parle de quadrants :

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Quadrant 1 : B est à l'est et au nord


de A (ΔE > 0 et Δ N > 0).
GAB = g

Quadrant 2 : B est à l'est et au sud de


A ( Δ E > 0 et Δ N < 0).
GAB = 200 + g (avec g < 0)

Quadrant 3 : B est à l'ouest et au sud


de A ( Δ E < 0 et Δ N < 0).
GAB = 200 + g (avec g > 0)

Quadrant 4 : B à l'ouest et au nord de


A ( Δ E < 0 et Δ N > 0).
GAB = 400 + g (avec g < 0)

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DAB = √(EB – EA)²+(NB – NA)²

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3- CALCUL DE COORDONNEES PAR GISEMENT ET DISTANCE

En topographie, il est très fréquent de connaître un point S (ES,


NS ) et de chercher les coordonnées d’un point P visible depuis
S. On dit que P est rayonné depuis S si l’on peut mesurer la
distance horizontale DSP et le gisement GSP (fig. ci-dessous). Quel
que soit le quadrant, on peut alors calculer les coordonnées du
point P par les formules suivantes :

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4- CALCUL DE SURFACE

4-1 Surface d’un polygone défini en coordonnées


rectangulaires

Soit un polygone de n sommets dont chacun est connu par


ses coordonnées rectangulaires (Xi ; Yi).
La figure ci-dessous présente un exemple avec n = 4. La
surface de ce polygone s’exprime de deux manières
équivalentes :

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Remarques: Si la surface S est positive, alors la surface S’ est


négative et inversement. On doit donc toujours vérifier que
S’ + S = 0.

Démonstration de ces formules:


Le raisonnement est fait sur le triangle 1-2-3 fig. ci-dessous :

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sa surface peut être décomposée en trois trapèzes rectangles :


- le trapèze (X1 , X2 , 2, 1) de surface S1 = (X1– X2).(Y1+Y2)/2
- le trapèze (X3 , X2 , 2, 3) de surface S2 = (X3– X2).(Y3+Y2)/2
- le trapèze (X3 , X1 , 1, 3) de surface S3 = (X3– X1).(Y3+Y1)/2

La surface totale du triangle 1-2-3 est S2 – S3 – S1. Après


mise en facteur, on obtient :
2.S’ = Y1.(X3 – X2) + Y2.(X1 – X3) + Y3.(X2 – X1).

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On arrive donc à la formulation obtenue précédemment pour


la surface S’. La formulation donnant la surface S serait
obtenue en découpant le triangle en trapèzes rectangles
« horizontaux ».
La suite de la démonstration est effectuée par récurrence
dont nous rappelons le principe : la formule est démontrée
pour l’indice n = 3; on la considère vraie à l’indice n et l’on
démontre qu’elle reste vraie à l’indice n+1 ; elle est alors vraie
pour toute valeur de n.

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4-2 Surface d’un polygone défini en coordonnées polaires

Un appareil du type théodolite stationné au point S permet


d'effectuer les lectures des angles i sur les sommets du
polygone. Si on mesure ensuite (par exemple au ruban) la
distance horizontale du point S à chacun des sommets, on
connaît ces sommets en coordonnées polaires topographiques
(Dh , a) dans le repère (S, X, Y), l'axe des ordonnées Y étant la
position du zéro du cercle horizontal du théodolite (fig. ci-
dessous).

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Attention : ces coordonnées polaires sont particulières à la


topographie puisque le zéro des angles est placé sur l’axe des
ordonnées Y et leur sens de rotation est horaire. Les
coordonnées polaires mathématiques placent le zéro des
angles sur l’axe des abscisses X avec des angles tournant
positivement en sens trigonométrique (ou inverse horaire). On
découpe la surface totale du polygone de n côtés en n
triangles partant tous du sommet S. On peut en déduire la
surface en projection horizontale d’un polygone de n côtés par
la formule suivante :

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CHAPITRE VII : LE LEVE


TACHEOMETRIQUE

1- DEFINITION
2- MESURES
3- ORGANISATION D’UN LEVE TACHEOMETRIQUE

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1- DEFINITION

C’est le procédé topométrique qui consiste à lever la


planimétrie et l’altimétrie par mesures d’angles (verticaux et
horizontaux) et de distance avec le tachéomètre (théodolites
plus procédé de détermination de distance). On peut lever
simultanément le canevas et les points de détails. On
distingue les tachéomètres optico-mécanique et ceux électro-
optiques.
La méthode du levé tachéométrique est la plus répandue.

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2. MESURES
La tachéométrie utilise le rayonnement en planimétrie et le
nivellement indirect en altimétrie.
Pour le rayonnement → angles horizontaux + distance
Visée de référence plus longue que celle de détermination
Altimétrie = mesure d’un angle vertical
Pour chaque point visé on saisit:
- la distance horizontale Dh soit directement soit après calcul
c’est la distance comprise entre la verticale de la station et celle
du point visé. Pour les distances longues elle peut subir des
corrections;
- un angle horizontal entre la référence de station et le point visé;
- un angle vertical en vue du calcul de la dénivelée et le calcul de
la réduction à l’horizontale de la distance. Angle vertical entre
l’axe des tourillons de l’appareil et le point visé;
- la hauteur de l’appareil ha (axe tourillons- sommet repère );
- la hauteur de voyant hv (distance entre le sol et le point de
détail intercepté par le fil niveleur.

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3. ORGANISATION D’UN LEVE TACHEOMETRIQUE


3-1. Composition d’une brigade

La brigade est l’équipe qui opère sur le terrain, théoriquement


elle comprend :
- un croquiseur qui établit le croquis du terrain à lever;
- un opérateur qui dirige l’appareil et effectue les lectures et
les observations;
- un secrétaire pour la tenue du carnet;
- deux ou trois porte mire ou aides.
Pour des raisons d’économies ou dans le cas de travail de
faible superficie la brigade est réduite à deux personnes : un
croquiseur-porte mire et un opérateur secrétaire.
Toute brigade a un chef qui organise le levé et contrôle la
bonne marche de celle-ci, sa fonction dans la brigade est celle
du croquiseur.

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3-2 Reconnaissance du terrain

Elle est indispensable avant tout travail, la règle étant d’aller


du général vers le détail. Elle permet de:
- voir les moyens d’accès;
- reconnaître l’étendue de travail;
- reconnaître les difficultés et les facilités du travail;
- organiser le levé : reconnaissance éventuelle de points connus
existants, détermination de l’emplacement des nouveaux
points de canevas (vérifier que les visées passent);
Remarques : ces points de canevas sont de futures stations du
levé tachéo
- quantifier le levé de détail : durée de levé;
- chiffrer le prix de revient, coût, établissement des devis.

La reconnaissance se fait avec des documents déjà existants et


de quelques accessoires (une paire de jumelles, jalons,
décamètre, boussole, GPS de poche etc).

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3-3 Croquis de terrains


La première qualité d’un croquis est la lisibilité et la clarté, il
faut toujours avoir en tête que le croquis sera utilisé par un
dessinateur qui ne connaît pas le terrain. Il est exécuté au
stylo sur du papier blanc fixé sur une planchette par le chef
de brigade. On reproduit à vue toutes les lignes du terrain.
Les stations figurent sur le croquis point entouré d’un petit
cercle avec un numéro.
Respecter l’orientation du croquis. On peut faire un croquis
sur plusieurs feuilles séparées avec un recouvrement pour les
terrains étendus, on peut faire aussi des agrandissements en
les numérotant.
Le croquis porte le numéro d’ordre des détails levés au fur et
à mesure de l’avancée du levé ainsi que les distances (station-
point de détail et distance entre points de détail).
Le croquis doit être orienté et porte aussi les lignes
caractéristiques du terrain.

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3-4 Levé des détails

Le levé tachéométrique se fait à partir des stations du


canevas, soit un cheminement soit une polygonale soit même
un point isolé ou une triangulation. Le canevas est observé
avant le levé des détails. Un croquis de repérage des stations
a été fait dès l’implantation de la station sur le terrain :
Croquis de repérage : prendre au moins trois distances entre
les repères et des détails voisins solides et stables avec
chaînage au mm et orienter le croquis.
A chaque station centrer l’appareil au dessus du repère, buller
soigneusement, prendre la hauteur d’appareils ha.

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1) dans le cas de l’observation du canevas : pointer la


station arrière, faire les lectures angulaires, horizontaux
verticaux sur l’appareil et les mesures de distances. On
remplacera la mire par un voyant sur trépied centré sur la
repère de la station visée, on mesure et note hv.
Par commodité on note ha=hv . Pointer la station avant de la
même façon, réitérer l’opération avec décalage du limbe. On
peut intégrer dans le tour d’horizon d’observation du canevas
une visée sur un détail éloigné et net et qui servira de
référence.

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n 2) levé de détails : l’observation des points de détails se fait


dans l’ordre ou ils se présentent en tournant dans le sens des
aiguilles d’une montre en partant de la référence (station
arrière) on intégrera une visée sur un point éloigné net et
stable (référence de contrôle). Chaque point de détail a un
numéro, le porte mire se place à la verticale du 1er point (si le
point est visible on vise directement le point au sol sans
voyant, faire les lectures angulaires horizontales et verticales
et distances.

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n Dans le cas de mesure de distances électroniques faire la


mesure de distance. Les observations sont notées sur le
carnet sans oublier le numéro du point qui sera inscrit
également sur le croquis terrain. Faire de même pour les
autres points. Tous les 20 points environs faire une lecture
sur référence pour contrôler la stabilité de l’appareil. Ne pas
oublier les points caractéristiques. Dans le cas de l’altimétrie
elle ne nécessitera pas de levé d’un certain nombre de points
cotés dont la densité dépend de l’échelle du levé et de la
nature du terrain.
n Après le tour d’horizon ne pas oublier la fermeture sur la
référence. Avant de quitter la station faire les mesures de
distances entre points de détail.

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3-4 Calculs et reports


On calculera les coordonnées des points de station soit dans
un système indépendant soit dans un système général. On
calculera également les altitudes des points de station.
Pour les levés de précision ou à grande échelle, tous les points
de détails seront calculés en coordonnées à partir des
coordonnées de la station dans le même système que le
canevas et ils seront reportés par ses coordonnées. Pour les
autres levés on pourra utiliser pour les points de détails le
report tachéométrique: report par angle et distance.

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CHAPITRE IX : LES TECHNIQUES


D’IMPLANTATION

1- GENERALITES
2- IMPLANTATIONS D’ALIGNEMENTS
3- IMPLANTATION EN PLANIMETRIE ET EN
ALTIMETRIE
4- IMPLANTATION D’UN BATIMENT

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1- GENERALITES
L’implantation est l’opération qui consiste à reporter sur le
terrain, suivant les indications d’un plan, la position de
bâtiments, d’axes ou de points isolés dans un but de
construction ou de repérage. La plupart des tracés d’implantation
sont constitués de droites, de courbes et de points isolés.
Les instruments utilisés doivent permettre de positionner des
alignements ou des points : théodolites, équerres optiques,
rubans, niveaux, etc. L’instrument choisi dépend de la précision
cherchée, elle-même fonction du type d’ouvrage à implanter :
précision millimétrique pour des fondations spéciales,
centimétrique pour des ouvrages courants, décimétriques pour
des terrassements, etc. Les principes suivants doivent être
respectés :
. aller de l’ensemble vers le détail ce qui implique de s’appuyer
sur un canevas existant ou à créer ;
. prévoir des mesures surabondantes pour un contrôle sur le
terrain.

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2- IMPLANTATIONS D’ALIGNEMENTS
Un alignement est une droite passant par deux points
matérialisés au sol.

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1-1 Tracer une perpendiculaire à un alignement existant


1-1-1 Au ruban
On cherche à tracer la perpendiculaire à l’alignement AB
passant par C (fig.ci-dessous).
Pour cela, on utilise les propriétés du triangle isocèle ou du
triangle rectangle.
Triangle isocèle

Fig. : Tracer une perpendiculaire au ruban


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Soit deux points D et E situés à une égale distance de part et


d’autre de C ; tout point P situé sur la perpendiculaire est
équidistant de D et de E ; on construit un triangle isocèle DPE.
Pratiquement, si l’on dispose d’un ruban de 30 m, un aide
maintient l’origine du ruban en D, un autre aide maintient
l’extrémité du ruban en E et l’opérateur joint les graduations
13 m et 17 m, ou 14 m et 16 m, etc.
Si l’on ne dispose que d’un seul aide, on peut marquer au sol
un arc de cercle de centre D et de rayon 15 m et prendre
l’intersection avec un arc de cercle de même rayon centré en E.
Le contrôle est effectué en vérifiant que BP² = BC² + CP².

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Triangle rectangle

Fig. : Tracer une perpendiculaire au ruban


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Les trois côtés a, b et c d’un triangle rectangle vérifient:


a² = b² + c² (a étant l’hypoténuse).
Donc, si l’on positionne un point D sur AB à 3 m de C, un point
P de la perpendiculaire sera distant de 4 m de C et de 5 m de D.
Cette méthode est aussi appelée « méthode du 3-4-5 ». Elle
s’applique aussi pour des longueurs quelconques mais
nécessite alors l’emploi de la calculatrice. D’autres suites de
chiffres possibles sont 10² = 8² + 6², 15² = 12² + 9², etc.
(multiples de 3, 4 et 5).
Pratiquement, si l’on dispose d’un ruban de 30 m, un aide
maintient l’origine du ruban en D, un autre aide maintient
l’extrémité du ruban en C et l’opérateur maintient ensemble les
graduations 5 m et 26 m du ruban (fig. ci-dessus gauche).
Si l’on ne dispose que d’un seul aide, on peut marquer au sol
un arc de cercle de centre D et de 5 m de rayon et prendre
l’intersection avec un arc de cercle de 4 m de rayon centré en C
(fig. ci-dessus droite).
On contrôlera que AP² = AC² + CP².

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Remarque :
Ces méthodes permettent aussi d’abaisser le pied de la
perpendiculaire à AB passant par un point C donné; il suffit de
permuter les rôles des points C et P (fig. ci-dessous).
Ces méthodes ne sont valables qu’en terrain régulier et à peu
près horizontal.

Fig. : Abaisser une perpendiculaire

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1-1-2 Avec une équerre optique


Mener une perpendiculaire depuis un point C de l’alignement AB
On place un jalon en A et en B (fig. ci-dessous). L’opérateur se place à
la verticale du point C avec l’équerre optique et aligne visuellement les
jalons de A et B dans l’équerre. Ensuite, il guide le déplacement d’un
troisième jalon tenu par un aide jusqu’à ce que l’image de ce jalon soit
alignée avec les deux premiers.
L’aide pose alors son jalon et obtient un point P de la perpendiculaire.

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Abaisser une perpendiculaire depuis un point C extérieur à AB


On dispose trois jalons sur A, B et C (fig.ci-dessous). L’opérateur se
positionne au moyen de l’équerre sur l’alignement AB en alignant
les images des deux jalons de A et B puis se déplace le long de AB
jusqu’à aligner le troisième jalon avec les deux premiers. Lorsque
l’alignement est réalisé, il pose la canne à plomber et marque le
point P, pied de la perpendiculaire à AB passant par C.
L’équerre optique peut s’utiliser en terrain accidenté et donne des
résultats d’autant plus précis que les points sont plus éloignés.

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1-1-3 Avec un théodolite ou un niveau équipé d’un cercle


horizontal
Si le point donné C est sur l’alignement AB, il suffit de stationner
C, de viser A (ou B) et de pivoter l’appareil de 100 gon (ou 300
gon).
Si le point C est extérieur à l’alignement AB (fig. ci-dessous), une
possibilité consiste à construire une perpendiculaire d’essai en
stationnant un point M de l’alignement AB, choisi à vue proche
de la perpendiculaire cherchée. L’opérateur mesure la distance d
séparant la perpendiculaire d’essai et le point C et construit le
point P sur AB en se décalant de la même distance d. Il obtient
une précision acceptable en répétant l’opération deux ou trois fois.

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Une deuxième possibilité est de stationner en B (ou en A) et de


mesurer l’angle a = CBA.
Il faut ensuite stationner sur C et implanter la perpendiculaire
à AB en ouvrant d’un angle de 100– a depuis B. Il reste à
construire l’intersection entre l’alignement AB et
perpendiculaire issue de C.
On contrôlera que AC² = AP² + PC².

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1-2 Tracer une parallèle à un alignement existant


Étant donné un alignement AB, on cherche à construire une
parallèle à AB passant par un point C ou à une distance d
donnée de AB : le point C est alors positionné sur une
perpendiculaire située à une distance d de l’alignement AB.

1-2 -1 Tracé de deux perpendiculaires

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L’opérateur construit au moyen d’une des méthodes traitées


le point P, pied de la perpendiculaire à AB passant par C,
puis la perpendiculaire à CP passant par C : cette dernière
est parallèle à AB (fig. ci-dessus à gauche).
Si l’on peut mesurer la longueur CP, on peut aussi reporter
cette longueur sur une perpendiculaire à AB passant par B
(ou A) : on obtient le point C’, et la droite CC’ est parallèle à
AB (fig. ci-dessus à droite).

On contrôlera que PC = C’B.

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1-2-2 Parallélogramme

Les diagonales d’un parallélogramme se coupent en leur


milieu. On peut utiliser ce principe et construire le point D au
milieu de l’alignement CA. On construit ensuite le point E en
prolongeant DB (DB =DE). La droite CE est parallèle à AB
puisque ABCE est un parallélogramme. Ceci peut aussi être
fait à partir de points quelconques sur l’alignement AB.
Le contrôle est effectué en vérifiant que la perpendiculaire
à EC passant par A est de longueur d.
Une construction équivalente peut être faite en se basant sur
les propriétés des triangles semblables.

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1-2-3 Angles alternes-internes

Si l’on dispose d’un théodolite, on peut stationner le point A


et mesurer l’angle  = CAB.
On stationne ensuite en C et on ouvre de l’angle a à partir de
la ligne CA (fig.ci-dessus) pour obtenir la direction CC’
parallèle à AB.

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Cette méthode, qui s’applique sur tout type de terrain,


est certainement la plus précise.
Pour implanter le point C situé à la distance d de AB, l’opérateur
peut procéder par rayonnement : il se fixe une valeur arbitraire
de l’angle  et en déduit que :

On contrôlera que la perpendiculaire à CC’ passant par B est


de longueur d.

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1-3 Pan coupé régulier

On rencontre cette situation par exemple dans les angles de


rue. L’implantation est réalisée à partir de la détermination du
point S construit à l’intersection du prolongement des façades.
Connaissant AB, on peut calculer SA et SB de deux manières
(fig. :ci-dessus):

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* si l’on connaît l’angle :

* si  est inconnu, on positionne deux points M et N sur SA


et SB tels que SM = SN, puis on mesure la distance MN et
on en déduit que :

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1-4 Jalonnement

Les points considérés sur le terrain sont matérialisés soit par des
fiches, des piquets ou des bornes qui ne sont pas visibles de loin.
Quand on devra travailler sur ces points il faudra les rendre
visibles, pour cela il faut utiliser des jalons qui sont des tiges en
bois ou en métal de longueur 2m, ils sont en rouge et blanc de
diamètre 1 à 2cm.. Quand les points doivent être vus de très loin,
on utilise des mâts très élevés appelés balises.

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1-4-1 Jalonnement d’un alignement sans obstacles

C’est une opération qui consiste à aligner plusieurs jalons entre


deux extrémités éloignées ou invisibles l’une de l’autre afin de
disposer de repères intermédiaires au cours de la mesure. Si
l’alignement est trop long et pour une bonne précision au lieu
de le faire à vue on peut utiliser la lunette ou le laser.

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1-4-2 Jalonnement d’un alignement avec obstacle de


petite dimension

C’est le procédé de l’alignement parallèle, à chaque


extrémité de l’alignement A et B on abaisse des
perpendiculaires A’ et B’ de faible longueur pour y travailler.

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1-4-3 Jalonnement d’un alignement traversant une butte


La butte empêche la visibilité entre A et B, mais sur la butte on
voit A et B. L’opérateur se place en C (sur la butte) de telle
façon qu’il voit B puis aligne un aide placé en D sur B. L’aide
qui en D aligne à son tour sur A l’opérateur en C1. En C1
l’opérateur aligne l’aide sur B qui se déplace en D1 et ainsi de
suite. C’est la méthode Fourrier.

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3- IMPLANTATIONS EN PLANIMETRIE ET EN ALTIMETRIE


3-1 Implantation de points en planimétrie

Pour tout chantier, il est indispensable de disposer de


points de référence en planimétrie.
Ces points permettent l’implantation des travaux et le
contrôle de leur avancement. Ils doivent être matérialisés
par des bornes ou des repères durables situés à proximité
immédiate du chantier, mais hors de l’emprise des
travaux. Deux points au minimum sont nécessaires, par
exemple A et B, station A et orientation sur B, de
coordonnées connues :

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* soit en repère général : on les détermine alors par les


procédés classiques de densification de canevas ou plus
généralement par des cheminements appuyés sur des points
proches connus en système général.

* soit en repère local : on peut alors se fixer une base de


deux points qui sert de référence, un point A origine et un
point B à une distance donnée de A. L’orientation
peut s’effectuer à la boussole pour obtenir une valeur
approximative du gisement de la direction AB.

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3-1-1 Par abscisses et ordonnées

Cette méthode est utilisable si l’on ne dispose que d’un ruban en


terrain régulier et à peu près horizontal ou d’une équerre optique
en terrain accidenté.
A partir d’un alignement de référence AB, on implante un point P
à partir de ses coordonnées rectangulaires dans le repère (A, x,
y), l’axe des x étant la ligne AB ; on reporte la cote xP sur AB
(point H) puis on trace la perpendiculaire à AB passant par H et
on y reporte la cote yP , (fig. ci-dessous).

On contrôle que AP² = xP² + yP².

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3-1-2 Par rayonnement


Ce procédé est adapté aux théodolites, mécaniques ou
électroniques avec ou sans IMEL.
On connaît les coordonnées polaires topographiques d’un
point P dans le repère (A, x, y), y étant un alignement AB
donné.

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Les coordonnées polaires topographiques sont, dans l’ordre, la


distance horizontale Dh= AP et l’angle  = BAP positif en sens
horaire (fig. ci-dessus).
Attention : si l’on dispose des coordonnées polaires
mathématiques (Dh , θ), il faut implanter l’angle (100 – θ) depuis
l’axe y.

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Si l’on dispose d’un IMEL, l’opérateur en station en A guide


un aide tenant le miroir : il l’aligne d’abord dans la direction
AP puis effectue une première lecture de la distance
station-miroir. Il en déduit la valeur à corriger pour se
positionner sur le point P, déterminé ainsi en quelques
approximations.
Il est aussi possible de réaliser cette implantation seul au
moyen d’une station robotisée : l’opérateur stationne
l’appareil en A puis se déplace vers le point P. Il envoie par
radio à la station robotisée les coordonnées, rectangulaires
ou polaires, du point à implanter et l’appareil pointe
automatiquement en direction de ce point. L’opérateur
déplace alors un récepteur jusqu’à ce que la station
robotisée indique qu’il se situe sur le point P.

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Remarque
Il arrive fréquemment que l’on connaisse les coordonnées des
points à implanter et des points de référence A et B en système
général . Dans ce cas, si l’on dispose d’une station totale, on
peut introduire les coordonnées des points à implanter et
l’appareil nous indique la direction du points. Une fois le
porteur de la canne sur la direction on déclenche une mesure
et l’appareil nous affiche le delta de la distance, ainsi l’aide se
déplace à la bonne distance pour avoir le à implanter.

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3-1-3 Contrôle d’une implantation

La phase de contrôle d’une implantation est aussi importante que


l’implantation elle même.
Pour être fiable et représentatif de la précision d’implantation, un
contrôle doit porter sur des dimensions non implantées
déduites par calcul des éléments implantés.

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3-2 Implantation de repères en altimétrie

Sur un chantier, des repères altimétriques sont


indispensables. Ils sont implantés par des nivellements
rattachés au réseau. On place ainsi sur le chantier
plusieurs bornes ou repères de nivellement qui doivent être
répartis sur l’emprise du chantier et positionnés de sorte
qu’ils restent en place pendant la durée des travaux. Le
plus simple est de niveler les points qui servent aussi de
référence en planimétrie. En théorie, un seul repère de
nivellement est nécessaire ; dans la pratique, il est préférable
d’en implanter plusieurs.

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3-2-1 Pose d’un trait de niveau

Les repères de nivellement servent d’origine à des cheminements


courts ou à des visées directes permettant de placer des repères
d’altitude en cotes entières appelés traits de niveau.
On les réalise au cordex sur des murs existants, des piquets, etc.

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3-2-2 Nivellement de chaises d’implantation ou de piquets


Il est intéressant de disposer sur tous les piquets un trait de
niveau et de régler les chaises à la même altitude pour éviter
ainsi les erreurs dans les reports de distance dues aux différences
d’altitude.
Les piquets (ou les chaises) étant en général sous le plan de
visée, on ne peut pas y poser facilement un mètre de poche
(comme sur le mur, de la figure ci-dessus). On nivelle donc le
sommet du piquet par un nivellement par rayonnement avec
visée arrière sur un point de référence du chantier et l’on reporte
au mètre de poche le trait de niveau sur le piquet ; s’il s’agit d’une
chaise, on répète cette opération pour les deux piquets et l’on
cloue la latte horizontale de la chaise.

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3-2-3 Utilisation des appareils laser

Un laser émet un faisceau lumineux qui se disperse très peu :


le diamètre du faisceau lumineux émis est de l’ordre du
millimètre à 100 m, et permet donc de matérialiser un
axe (laser fixe) ou un plan (laser tournant). En projetant
l’émission du laser fixe sur un obstacle, on obtient un point
d’un alignement. En projetant l’émission du laser tournant
sur un mur, on obtient un trait de niveau ; on peut aussi
incliner le laser pour obtenir des lignes de pente donnée jusqu’à
des contrôles de verticalité. Après avoir déterminé l’altitude
de la station de l’appareil, on peut l’utiliser pour remplacer le
trait de niveau ou pour matérialiser un alignement. Les
opérations de nivellement peuvent alors être réalisées par
un seul opérateur.

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4- IMPLANTATIONS D’UN BATIMENT

4-1 Bâtiments courants


Il s’agit des bâtiments de petites et moyennes dimensions
(villas, petits immeubles, etc.) généralement fondés
superficiellement, c’est-à-dire à de faibles profondeurs par
rapport au dernier niveau excavé.

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4-1-1 Piquetage de l’emprise des terrassements


On matérialise cette emprise par les limites extérieures des
terrassements, axes AA, BB, CC, etc. de la figure ci-dessous, les
piquets étant placés en dehors de la zone à terrasser.
Pratiquement, le piquetage est réalisé par les méthodes traitées
aux paragraphes 1 et 2 en s’appuyant sur des repères connus
ou sur les bâtiments voisins, ou encore sur les constructions
du domaine public. Lors de l’exécution des terrassements,
on contrôle la progression par nivellement régulier du
fond de fouilles en s’appuyant sur un repère de nivellement.

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4-1-2 Positionnement des chaises d’implantation

Une chaise d’implantation (fig. ci-dessous à gauche) est constituée


d’une latte horizontale fixée à deux piquets. La face supérieure de
la latte horizontale est positionnée à une altitude donnée (trait de
niveau) et on y plante des clous qui matérialisent les axes de la
construction. Les chaises sont donc placées autour de la
construction, en retrait, de manière à ne pas gêner les travaux (fig.
ci-dessous à droite). De plus, il faut veiller à régler les lattes de
chaque chaise d’un même axe à la même altitude. Ces altitudes
sont décalées de quelques centimètres (5 cm par exemple) d’une
paire de chaise à l’autre pour éviter les interférences entre
cordeaux.

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Les chaises matérialisent en général l’axe longitudinal du


bâtiment, l’axe des fondations ou des murs à implanter (fig.
ci-dessus à droite). Elles sont plantées en retrait de la zone
de travaux (1 à 2 m) et les cordeaux ou fils de fer tendus
entre les chaises représentent les axes à implanter .
Le positionnement des chaises est réalisé comme suit : dans
le repère local associé au chantier, souvent une simple ligne
de base ou un ouvrage existant, l’opérateur calcule la
position de deux points d’axe qu’il reporte sur le terrain. Par
exemple les points D et E (fig. ci-dessus à droite) placés à
partir de la ligne de base AB en prenant les cotes sur le plan
d’implantation du bâtiment. Les autres axes sont construits
par jalonnement (alignements, perpendiculaires, parallèles,
etc.) à partir de l’axe DE. Il en déduit la position des chaises
en prolongeant les alignements.

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4-1-3 Report des points d’axe en fond de fouilles

Les points d’axe sont reportés au sol sur le béton de propreté en


fixant un fil à plomb à l’un des cordeaux. Les points
d’intersection des axes sont obtenus de même en faisant
coulisser le fil à plomb attaché à un cordeau jusqu’à ce qu’il
touche un cordeau perpendiculaire (fig. ci-dessous).

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4-2 Bâtiments sur fondations spéciales, ouvrages d’art

La précision nécessaire à l’implantation des fondations de ce


type d’ouvrage (fondations profondes ou semi-profondes,
certaines fondations du type micro pieux nécessitant des
précisions de l’ordre du millimètre...) oblige à utiliser
essentiellement le tachéométre, d’autant que ce type de
chantier est toujours de grande étendue. Une station totale est
alors recommandée. L’implantation s’effectue par rayonnement
depuis un micro canevas de stations déterminées en repère
général ou local. Les points à implanter sont calculés
dans le repère utilisé pour le chantier à partir des indications
des plans d’exécution. Les précisions à respecter sont de l’ordre
de ± 1 à ± 2 cm en planimétrie et de ± 1 cm en altimétrie.

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4-3 Bâtiments de grande hauteur

Les problèmes spécifiques à ce type de bâtiments sont le report


de repères dans les étages (altimétrie et planimétrie). En effet,
pour un bâtiment de hauteur moyenne, on peut se contenter
d’utiliser les axes (ou les nus extérieurs) des éléments porteurs
de l’étage inférieur et de les reporter par de simples mesures au
mètre de poche sur le plancher de l’étage supérieur. Pour de très
grandes hauteurs (au-delà de la dizaine d’étages), le cumul
des erreurs de report à chaque niveau peut entraîner des
décalages trop importants en fin d’ouvrage, décalages
généralement plus nuisibles du point de vue esthétique que du
point de vue de la résistance de l’ouvrage.

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4-3-1 Report de repères planimétriques en étages

Translation des repères planimétriques de l’étage inférieur vers


l’étage supérieur. Il faut ménager des trémies de 20 cm × 20 cm à
la verticale des points de repère. Ces derniers sont au minimum
au nombre de deux afin de disposer d’une base d’implantation
complète à l’étage supérieur. On stationne ensuite un théodolite
sur le point de référence à l’étage inférieur (point A, fig. ci-
dessous) ; pour être plus précis, il faut reprendre à chaque fois la
référence au rez-de-chaussée, ce qui oblige à laisser les trémies
jusqu’au dernier étage. Ensuite, au moyen d’un oculaire coudé,
on vise au zénith pour guider un aide qui positionne une plaque
sur la trémie supérieure. On peut aussi stationner à l’étage
supérieur à la verticale du point de l’étage inférieur en s’aidant
du plomb optique et positionner ensuite une plaque sur la trémie
(point B, fig. ci-dessous). On y grave la position du repère. Notez
que le plomb optique doit être parfaitement réglé

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Utilisation d’une lunette nadiro-zénithale (lunette


Wild ZNL) : c’est une lunette d’aplomb rigide, précise et
résistante qui permet de faire des visées vers le haut ou
vers le bas par simple retournement de la lunette qui se
monte en centrage forcé dans une embase Wild

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Utilisation d’un fil à plomb de grande longueur dont l’extrémité


baigne dans un bain d’huile pour le stabiliser. La méthode,
apparemment simple, est difficile à mettre en oeuvre en
pratique (surtout s’il y a du vent). Un autre procédé équivalent,
plus précis et surtout plus facile à mettre en oeuvre, est
l’utilisation d’un fil à flotteur (fil en acier travaillant sous
tension constante et fixé à un flotteur immergé dans un bain
de mercure ; il se monte sur un trépied de théodolite).

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4-3-2 Verticalité des façades

Les appareils laser peuvent être utilisés pour régler et


contrôler la verticalité des éléments porteurs lors de la
construction. Il est par exemple possible de positionner un
laser fixe sur un mur ou près d’un mur porteur du rez-de-
chaussée, décalé d’une valeur d du nu extérieur de ce mur. On
place une première cible sur un nu extérieur du premier étage
pour contrôler le point de passage du laser. On place enfin
une cible décalée de la même valeur d sur un porteur en étage
ou sur un coffrage, pour l’aligner. La grande portée du laser et
la faible dispersion de son faisceau permettent de travailler
jusqu’à de très grandes hauteurs.

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