Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
GCL 324 Topographie, GC, IC3
GCL 324 Topographie, GC, IC3
Objectif :
- initiation aux techniques de représentation et d’analyse de site
Programme :
Références bibliographiques :
1
CHAPITRE I : GENERALITES, DEFINITIONS ET OBJECTIFS DE LA
TOPOGRAPHIE
I-1Généralités
La détermination des coordonnées et de diverses caractéristiques de points dans l’espace
occupe une place importante dans la plupart des études à buts environnementaux. L’objectif de ces
déterminations est généralement l’étude de l’aspect géographique des inter-relations entre les
divers paramètres ou indicateurs relevés.
2
Dans un sens plus restreint, on limite la topographie à ce qu’on appelle relever
topographique, en faisant abstraction des opérations préliminaires (triangulaire, trilateration,
polygonation etc…) suivant le but recherché, deux éventualités se présentent :
a) Le relever topographique peut concerner une zone très limitée de la surface de la terre.
(Exemples : un quartier, une partie de la ville.) le document qui en résulte est appelé
plan topographique édité en générale monochrome pouvant servir à des fins variés :
Définir les limites de propriétés (cadastre), implanter des ouvrages de génie civil
(routes, barrages, bâtiments)
b) Le relever peut concerner une zone étendue. Il en résulte des cartes topographiques.
2.3Autres définitions
En général, il existe d’autres sciences qui sont soit une dérivée de la topographie, soit ont
des points communs avec elle, il s’agit de : La géodésie : C’est la science qui étudie la forme de
la terre. Par extension, elle regroupe l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les
positions planimétriques et altimétriques d’un certain nombre de points géodésiques et repères de
nivellement. La cartographie : C’est l’ensemble des études et opérations scientifiques, artistiques
et techniques intervenant à partir d’observations directes ou de l’exploitation d’un document en
vue d’élaborer des cartes, plans et autres moyens d’expression. Ci-après, est donnée une
classification des cartes en fonction de leur échelle et de leur finalité. La photogrammétrie : C’est
la technique qui permet de mesurer, de représenter un objet, une construction ou un terrain en
utilisant les photographie terrestre ou aérienne. La topométrie : C’est l’ensemble des relever
topographiques et les techniques qui lui sont liées. La planimétrie : C’est l’exécution et
l’exploitation des observations qui permettent de représenter sur un plan horizontal des détails
situés à la surface de la terre. L’altimétrie : C’est l’exécution et l’exploitation des observations
qui conduisent à la représentation du relief.
I-3 Formes et dimensions de la terre
Le globe terrestre a sensiblement la forme d’une ellipse de révolution. Sa superficie est de
510 millions de Km² dont 71% est occupée par des eaux. La forme générale de la terre est celle
que nous donne la surface en équilibre constituée par la mer et des océans, cette surface es
équipotentielle car en équilibre elle est à tout point normale à la direction du fil à plomb et on lui
donne le nom de GEOIDE qui est supposé comme étant la surface du niveau moyen des mers
supposées prolongées sous les continents. La différence des masses et de la croûte terrestre fait à
ce que le géoïde soit une surface irrégulière et mal connue. Les études ont permis de conclure que
le volume le plus approché du géoïde est un ellipsoïde de révolution tournant autour de son petit
axe. On l’appelle ellipsoïde de référence et on l’utilise comme surface de projection pour les plans
et les cartes. (dessin ellipsoïde de référence) a) Une carte, un plan pour quoi?
La première question que doit se poser le cartographe ou le topographe est la suivante :
quelles sont les informations que l’on souhaite obtenir du terrain ? Ceci doit permettre de définir
le plus petit objet qui devra être visible sur la carte ou le plan, conditionnant ainsi l’échelle du
document. On en détermine ainsi la teneur en information. Quelques exemples pour illustrer ces
3
propos : nous partirons du principe que le plus petit détail aisément discernable, ainsi que la
précision de report manuel, ne peuvent être inférieurs au dixième de millimètre. Ainsi, nous
obtenons les relations suivantes entre les échelles classiques des documents et le type de détails
représentés : • Plan de maison → 1/50
• Plan de corps de rue (murs, égouts, trottoirs…) → 1/200 à 1/500
• Plan de lotissement, d’occupation des sols, cadastre → 1/1000 à 1/2000
L’échelle 1/mb d’un document est souvent qualifiée de deux façons différentes et contradictoires
: l’une qualifie le coefficient d’échelle mb, et l’autre, le rapport d’échelle. Dans la suite, on se
limitera à la seconde qui a le plus souvent cours dans les administrations et les fournisseurs de
données.
b) Techniques et méthodes
Afin de décrire le terrain, on dispose de tout un panel de techniques et méthodes qu’il
s’agit maintenant d’étudier, dans les grandes lignes. Le propos est, comme précisé plus haut d’en
connaître les principes, le moyen de les mettre en œuvre efficacement pour des travaux restreints,
de savoir quand faire appel à un professionnel et d’avoir avec lui un langage commun. Nous
verrons comment choisir l’appareil et la technique adaptés au problème qui se pose, aux contraintes
de précision de l’étude.
Les coordonnées géodésiques du point M ne sont pas des valeurs objectives mais bien
dépendantes d’un modèle théorique. Un point de la croûte terrestre est considéré fixe par rapport
4
au système géodésique, malgré les petits déplacements qu’il peut subir (marée terrestre,
surcharge océanique, mouvements tectoniques). Ainsi, il apparaît la nécessité de disposer d’une
surface de référence : l’ellipsoïde.
b) Le réseau géodésique
Un réseau géodésique est un ensemble de points de la coûte terrestre (tels que des piliers,
des bornes…) dont les coordonnées sont définies, estimées par rapport à un système géodésique.
Plusieurs types de réseaux sont distingués :
- les réseaux planimétriques ;
- les réseaux planimétriques ;
- les réseaux tridimensionnels géocentriques.
Pour résumer : Avec le réseau, une réalisation géodésique nécessite donc la mise en œuvre
d’un système géodésique qui peut être résumé par l’ensemble des constantes et algorithmes qui
doivent intervenir dans le processus d’estimation des coordonnées. (IGN, 2000).
5
❖ Géographiques : latitude et longitude (valeurs angulaires) ;
❖ Cartésiennes : exprimées dans un référentiel géocentrique (valeurs métriques) ;
❖ En projection : représentation cartographique plane (valeurs métriques).
Généralement, les coordonnées géocentriques ne servent que d’étape de calcul pour les
changements de système géodésique.
Pour résumer : Plusieurs surfaces sont accessibles au topographe pour déterminer les
coordonnées d’un point, qui peuvent être exprimées de façon différentes selon le type
d’application. Le lien entre le type de coordonnées et la surface de référence est primordial.
Connaître ces deux éléments constitue une obligation pour exploiter la localisation des points
6
CHAPITRE II : NOTIONS SUR LES ERREURS
II-1 Généralités
La valeur des travaux topographiques repose sur l’étude des erreurs possibles, leur
contrôle, leur neutralisation ou atténuation par des méthodes appropriées.
Une mesure est attachée d’une certaine erreur, d’une incertitude. Elle provient de divers
facteurs. Différentes notions sont utilisées pour qualifier qualité de la mesure, et divers moyens
existent pour répartir les résidus d’une série de mesure.
II-4-1 Faute
7
C’est un manquement à une norme, aux règles d’une science, d’une technique. On parle de
faute généralement à propos de l’opérateur, et peut être due à un manque de soin, le non-respect
des règles de base ou le manque d’expérience.
II-4-2 Erreur
Toutes les mesures s’effectuent sous l’influence de plusieurs facteurs entre autres, nous
pouvons citer :
▪ La nature de l’objet mesuré ;
▪ La qualification de l’opérateur ;
▪ L’instrument de mesure ;
▪ La méthode de mesure ;
▪ Les facteurs extérieurs (la vitesse du vent, la saison, le climat, la luminosité, etc…)
Selon les conditions de mesure, on distingue les mesures d’égales précisions et les mesures
d’inégales précisions. Les mesures d’égales précisions sont celles au cours desquelles les cinq
facteurs ci-dessus cités sont restés invariables ; par contre, lorsqu’un seul facteur connaît des
modifications (par exemple, l’utilisation de deux instruments de précisions différentes au cours
des mêmes mesures). On obtient les mesures d’inégales précisions.
Chaque des facteurs ci-dessus cités provoque une séries d’erreurs élémentaires ; et la
résultante de ces dernières donne la précision du résultat de mesure.
Définition : Une erreur est la discordance entre la valeur mesurée et la valeur réelle
généralement inconnue.
Selon leurs origines, les erreurs de mesure sont réparties en quatre groupes :
❖ Les erreurs d’instrument de mesure : ce sont des erreurs commises lors de la construction
de l’instrument de mesure (mauvaise graduation, etc…) ;
❖ Les erreurs subjectives : elles sont causées par l’opérateur (humeur, organes de sens,
habitude, etc…) ;
❖ Les erreurs méthodiques : elles sont dues à la non-observation des conditions de mesure
(position du soleil, sens du vent, etc…) ;
❖ Les erreurs extérieures : elles sont dues à la variation des conditions extérieures sous
lesquelles s’effectuent les mesures.
En dehors de ceci, on peut selon d’autres critères regrouper ces erreurs en trois principaux
groupes : les erreurs parasites, les erreurs systématiques et les erreurs accidentelles.
i) Les erreurs parasites : elles sont dues le plus souvent au manque d’attention, au manque
d’expérience ou à la fatigue de l’opérateur (mauvaise lecture ou mauvaise écriture).
Pour la déceler, on reprend la mesure par le même procédé ou par une méthode
différente, indépendante de la première.
8
iii) Les erreurs accidentelles : elles ont un caractère accidentel, elles n’obéissent à aucune loi
mathématique définie. En topographie ce type d’erreurs fait l’objet d’une étude
particulière ; son étude constituera la suite du chapitre.
Remarque : les erreurs systématiques que l’on ne peut pas déterminer, et dont les valeurs
sont supposées suffisamment petites par rapport à la précision des mesures sont traitées comme
des erreurs accidentelles.
Les fautes et les erreurs systématiques étant supposées éliminées, quand le nombre des
mesures tend vers l’infini, la moyenne arithmétique des mesures tend vers la vraie valeur de la
grandeur à mesurer.
9
Erreur maximum 𝜺𝑴 , tolérance𝑻
𝜎𝑥
L’écart-type sur la moyenne sera : 𝜎𝑢 = .
√𝑛
Remarque : Quand on veut obtenir une précision double, il faut quadrupler les mesures.
Exercice d’application
On mesure un angle 6 fois : 𝛼1 = 22,3344, 𝛼2 = 22,3421, 𝛼3 = 22,3340, 𝛼4 =
22,3342, 𝛼5 = 22,3341 𝑒𝑡 𝛼6 = 22,3343.
10
Déterminer la précision ou écart-type sur la valeur moyenne arithmétique de cette mesure.
11
CHAPITRE III : DETERMINATION DES DIRECTIONS, MESURES DES
ANGLES HORIZONTAUX ET MESURES DES DISTANCES.
12
C’est l’angle qui est au sommet de deux directions. Il peut être gauche ou droite. Soient
respectivement 𝛽𝑔 et 𝛽𝑑 les angles de raccordement gauche et droit.
A
B C
a
b c A
D’après la définition, s’il faut mesurer l’angle horizontal entre les directions BA et BC, on
fait la projection de ces points (A, B et C) sur un plan horizontal puisqu’ils se trouvent à des
hauteurs différentes. L’angle recherché sera l’angle 𝑎𝑏𝑐 ̂ . En topographie, plusieurs instruments
peuvent être utilisés pour mesurer les angles horizontaux sur le terrain ; mais le plus sollicité est
le théodolite.
13
On distingue trois types d’angles verticaux : l’angle zénithal, l’angle d’inclinaison et
l’angle nadiral. Par définition, l’angle zénithal est l’angle d’inclinaison entre la ligne verticale et
la ligne de visée ; il est compté à partir de Nord. L’angle d’inclinaison est celui entre la ligne de
visée et le plan horizontal, il peut être positif ou négatif selon la position de la ligne de visée par
rapport au plan horizontal ; l’angle nadiral est celui entre la ligne verticale (à partir du sud) et la
ligne de visée. Généralement, dans les travaux topographiques, on mesure les angles d’inclinaison
et l’instrument le plus sollicité est le Théodolite.
14
Fig.5 : Détails d’un Théodolite optico-mécanique
Légende
1. Poignée amovible 12. Commutateur de lecture HzV
2. Viseur d’approche 13. nivelle d’alidade
3. Vis de blocage de la lunette 14. Vis d’alidade de fin pointé
4. Oculaire de la lunette 15. Nivelle sphérique
5. vis de fin pointé 16. Débrayage du limbe (T16)
6. Contrôle d’automatisme 17. Cercle vertical
7. Embase amovible 18. Cercle horizontal
8. Plomb optique 19. vis calantes
9. Micromètre optique 20. Objectif
10. Bague de mise au point 21. Blocage de l’embase
11. Microscope de lecture 22. Eclairage des cercles
Description
❖ (P) : axe principal, il doit être vertical après la mise en station du théodolite et doit passer
par le centre de la graduation horizontale (et le point stationné).
❖ (T) : axe secondaire (ou axe des tourillons), il est perpendiculaire à (P) et doit passer au
centre de la graduation verticale.
❖ (O) : axe optique (ou axe de visée), il doit toujours être perpendiculaire à (T), les trois axes
(P), (T) et (O) devant être concourants.
15
❖ L'alidade : c’est un ensemble mobile autour de l’axe principal (P) comprenant le cercle
vertical, la lunette, la nivelle torique d’alidade et les dispositifs de lecture (symbolisés ici
par des index).
❖ Le cercle vertical (graduation verticale). Il est solidaire de la lunette et pivote autour de
l’axe des tourillons (T).
❖ Le cercle horizontal ou limbe (graduation horizontale). Il est le plus souvent fixe par
rapport à l’embase mais il peut être solidarisé à l’alidade par un système d’embrayage (T1,
T16, RDS) : on parle alors de mouvement général de l’alidade et du cercle autour de (P);
c’est le mouvement utilisé lors du positionnement du zéro du cercle sur un point donné.
Lorsqu’il est fixe par rapport au socle, on parle de mouvement azimutal ou particulier :
c’est le mouvement utilisé lors des lectures angulaires. Sur le T2, un système de vis sans
fin permet d’entraîner le cercle et de positionner.
❖ Les lunettes : Les lunettes sont des systèmes optiques comprenant un réticule et plusieurs
lentilles, dont un dispositif de mise au point. Le système optique est caractérisé par les
grandeurs classiques de l’optique géométrique : champ, grossissement…
❖ Le réticule est le dispositif de lecture et de visée. Ce jeu de lignes (Fig.6) est actuellement
gravé sur une lame à faces parallèles, mais en d’autres temps, on utilisait des toiles
d’araignée d’Afrique !!
❖ Les fils stadimétriques : lignes horizontales marquées symétriquement sur la croisée du
réticule. Elles sont utilisées pour déterminer les distances à partir d’une échelle graduée
placée sur la station.
MODE OPERATOIRE
16
✓ Ouvrir le trépied à une hauteur convenable ;
✓ Enlever la coiffe en desserrant la vis de fixation ;
✓ Placer l’appareil sur le trépied et tout en le tenant d’une main serrer la vis avec l’autre
main ;
✓ Placer les vis calantes à mi-parcours.
ETAPE 2 : PLACER L’APPAREIL AU-DESSUS DU POINT
Tout en tenant les deux jambes du trépied, placer le trépied de sorte que le plomb optique
ou laser soit sur le piquet à stationner. Placer le trépied de manière à avoir sa stabilité.
✓ Pour éviter de perdre assez de temps dans cette étape on peut se contenter de placer ;
✓ Placer le plomb optique ou laser dans un rayon de 2cm autour du piquet à stationner.
ETAPE 3 : ENFONCER LES JAMBES DU TREPIED
17
Enfoncer à refus les trois jambes du trépied pour assurer
une bonne stabilité au trépied.
✓ Pour enfoncer une jambe le genou doit être contre
la jambe du trépied pour éviter de casser celle-ci.
18
Coulisser la jambe du trépied pour centrer la nivelle dans son cercle repère dans le cas
contraire amener la nivelle en alignement avec une autre jambe et le point de station.
19
✓ Faire glisser l’appareil sur le plateau du trépied par la plaque de base pour réaliser à
nouveau le centrage du plomb optique ou laser.
20
Le cercle horizontal (ou limbe) est la graduation du théodolite sur laquelle l'opérateur lit les
angles horizontaux. Il est lié au socle de l'appareil mais peut aussi pivoter sur lui même de manière
à régler le zéro des graduations sur une direction donnée. Il existe plusieurs technologies possibles
pour cette mise à zéro : le débrayage de l’entraînement du cercle (T16) ou bien le mouvement par
vis-écrou (T2).
Les graduations sont croissantes de 0 à 400
grades dans le sens horaire (en regardant le cercle
du dessus, fig.7)
Après la mise en station du théodolite, ce
cercle est horizontal, ce qui explique que les
angles lus soient des angles projetés sur les plans
horizontaux et appelés angles horizontaux (ou
azimutaux), notés Hz.
Sur la figure 7, l'appareil est en station sur le
point S. L'opérateur vise le point A (sommet du
bâtiment) et règle le zéro des graduations sur ce
point. En visant le point B, il lit dans le théodolite
l'angle horizontal 𝐴̂ ′ 𝐵 ′ 𝐶 ′ (A’, B’et S’ sont les
𝐻𝑍𝐴𝐵 = 𝐿𝐵 − 𝐿𝐴
21
L’erreur de centrage sur le point de station et l’erreur de calage de l’axe vertical ne sont
pas éliminées par cette manipulation. Il convient donc de soigner ces opérations.
Si l’on appelle HZCG la valeur lue en cercle gauche, et HZCD celle lue en cercle droit, on
doit observer :
𝐻𝑍𝐶𝐷 ≈ 𝐻𝑍𝐶𝐺 + 200
En effet, le double retournement décale le zéro de la graduation de 200 grades (Fig.9) ; ceci
permet un contrôle simple et immédiat des lectures sur le terrain. La différence entre les valeurs
𝐻𝑍𝐶𝐺 et (𝐻𝑍𝐶𝐷 − 200) représente la combinaison des erreurs de collimation, de mise en station,
de lecture, etc…
L'angle horizontal Hz mesuré vaut alors :
𝐻𝑍𝐶𝐺 + (𝐻𝑍𝐶𝐷 − 200)
𝐻𝑍 = 𝑠𝑖 𝐻𝑍𝐶𝐷 > 200 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑒𝑠
2
𝐻𝑍𝐶𝐺 + (𝐻𝑍𝐶𝐷 − 200 + 400) 𝐻𝑍𝐶𝐺 + (𝐻𝑍𝐶𝐷 + 200)
𝐻𝑍 = = 𝑠𝑖 𝐻𝑍𝐶𝐷 < 200 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑒𝑠
2 2
L’erreur de fermeture angulaire des angles intérieurs d’une polygonale fermé est la
différence entre la somme des angles mesurés et le total théorique. Le total théorique des angles
dans une polygonale est de 200(𝑛 − 2)grades, 𝑛 étant le nombre de cotés ou d’angles.
III-4-1 Mesure des angles verticaux
22
Il n’y a aucune méthode particulière pour effectuer les mesures des angles verticaux. Il
suffit de placer le réticule de la lunette sur le point visé et lire ; l’angle obtenu est la position de la
lunette par rapport à l’horizontale.
Mesurer directement une longueur, c’est la comparer à une mesure étalon (mètre, déca-
mètre, double-déca etc…) que l’on porte bout à bout autant de fois qu’il est nécessaire.Les
instruments utilisés pour effectuer ces mesures sont : le mètre, la chaîne, le ruban (il est en acier
ou en inox de longueur 10, 20, 30 ou 50m) et la roulette (qui est un ruban plastifié monté dans un
boîtier). Pour mesurer une distance, on effectue le jalonnement qui consiste à aligner un certain
nombre d’objets qui facilitent la mesure de distances partielles. Plusieurs cas peuvent se présenter :
jalonnement sans obstacle, points internes non visibles à partir des points extrêmes et un point
extrême non vu à partir de l’autre. Pour les mesures des distances généralement, il y a trois sortes
de terrain : terrain horizontal, terrain incliné à pente régulière et terrain incliné à pente irrégulière.
Dans chaque cas, on mesure les distances partielles obtenues par jalonnement. Pour les terrains
inclinés à pente régulière on mesure la distance inclinée et on la réduit à l’horizontale. Pour ce qui
est du terrain à pentes irrégulières on mesure par ressauts horizontaux
Si le terrain n’est pas parfaitement horizontal, il faut considérer que l’on mesure la distance
suivant la pente. Pour connaître la distance horizontale avec précision, il faut donc mesurer la
dénivelée ∆𝐻 entre A et B ou bien la pente p de AB (Fig.10).
Pour ce qui est du terrain à pentes irrégulières on mesure par ressauts horizontaux.
Fig.10
On remarque que : Dh: =
Mesure
Dh1 +auDh2
ruban par ressauts horizontaux.
+ Dh3
23
Une distance horizontale connaissant sa dénivelée ∆H se trouve à partir de la formule
suivante :
1 Dp
Dh = √Dp2 − ∆H2 ou bien Dh = Dp. cos i = Dp. √ =
1 + tan2 i √1 + p2
Où Dp est la distance suivant la pente et p = tani la pente.
Exercice d’application : Vous mesurez une distance suivant la pente de 37,25 m et vous
mesurez, au clisimètre, une pente de 2,3 %. Quelles sont les valeurs de Dh et de ∆H?
Remarque :
Lorsque l’opérateur doit reporter plusieurs fois le ruban pour mesurer une longueur, il faut
aligner les portées. Cet alignement s’effectue généralement à vue en utilisant des fiches
d’arpentage ou des jalons. Le défaut d’alignement doit être inférieur à 20 cm sur 30 m (ce qui est
relativement facile à respecter) pour obtenir une précision au millimètre. Si l’opérateur mesure une
longueur de 50 m avec un écart type valant par exemple 𝜎𝐿 = ±10 𝑚𝑚, la précision obtenue sur
une longueur mesurée avec n reports du ruban de 50 m vaut 𝜎𝐿 . √𝑛. Par exemple, une longueur de
125 m exige trois reports de ruban, donc une incertitude minimale de ±10√3 ≈ ±17 𝑚𝑚
L’on également dans le cas d’un terrain à pentes irrégulières effectuer la mesure en mode
suspendu. Le principe est le suivant :
Un fil en matériau stable (Invariable) est tendu au-dessus du sol. La tension est maintenue
constante par des poids (Fig.11.). L’opérateur doit mesurer la dénivelée ∆𝐻 entre les sommets A’
et B’ des tripodes de suspension du fil pour pouvoir calculer la longueur 𝐷ℎ en fonction de la
distance inclinée 𝐷𝑖 mesurée :
𝐷ℎ = √𝐷𝑖 2 − ∆𝐻 2 .
On peut calculer l’erreur sur la distance due à la forme de chaînette prise par le fil. Il est
même possible d’annuler l’erreur de chaînette par un choix judicieux de la tension à appliquer au
fil.
24
Remarque : La différence entre la longueur de la corde A’B’ et celle de la chaînette peut
être considérée comme constante pour une tension donnée et pour un fil donné (elle est fonction
de son poids par unité de longueur) si la dénivelée entre A’ et B’ reste faible. C’est pourquoi
certains constructeurs donnent la correction de chaînette à appliquer pour une tension donnée sous
forme d’une correction d’étalonnage spécifique à la mesure en mode suspendu.
25
Fig.13 : Mesure par stadimétrie. Fig.14 : Lecture sur les fils stadimétriques.
L’expression de la distance est :
Dh = C(m′ − m) où C = 100 (généralement) est le coefficient stadimétrique
AM2 AC ̂
AC.sin C
1 2 De même pour le triangle 2 : ̂
= ̂2
↔ AM2 = ̂2
sin C sin M sin M
B C AM1 +AM2
En définitive : AM =
A 2
Fig.14 : Triangles accolés.
26
TRAVAUX DIRIGES 1
27
CHAPITRE IV : NOTIONS DE NIVELLEMENT
IV-1 Généralités
Pour représenter le relief sur un plan ou une carte topographique, il est nécessaire de
connaître les altitudes des points. Cette représentation est d’autant plus importante qu’il peut servir
entre autres pour des projets de construction des structures de génie civil.
IV-2 Définitions
Le nivellement : est l’ensemble des opérations qui permettent de déterminer des altitudes
et les dénivelées (différences d’altitudes).
L’attitude : d’un point est la distance en mètre entre ce point et une surface de niveau
donnée.
Une dénivelée : est la différence d’altitude.
Il existe plusieurs procédés de nivellement, mais trois sont fondamentaux et classés par
ordre de précision croissant :
➢ Le nivellement barométrique (méthode de nivellement basée sur la mesure des pressions
atmosphériques) peu précis, ne sera pas étudier dans ce chapitre;
➢ Le nivellement indirect ou trigonométrique ;
➢ Le nivellement direct ou géométrique.
IV-3 Les principaux procédés de nivellement
Exercices d’applications
Exercice1 : altitude du point 𝑴
On peut mesurer la distance suivant la pente (𝐴𝑚). On l'obtient en mesurant la distance
suivant la pente 𝐴𝑚, m étant au sol à l'aplomb de 𝑀. La mesure donne : 𝑑(𝐴𝑚) = 43,42 𝑚. Au
moyen d'un théodolite mis en station en 𝐴, vous lisez les angles verticaux des visées sur 𝑀 et 𝑚.
L’altitude du point de station A est : 125,63 𝑚.
30
Exercice2 : altitude du point 𝑵
On ne peut pas mesurer la distance suivant la pente (𝐴𝑛), n étant l'aplomb de 𝑁. Une
méthode permettant de lever cette difficulté est de choisir une base 𝐴𝐵 depuis laquelle le point N
est visible, de mesurer la distance horizontale 𝐴𝐵 ainsi que les angles 𝑁𝐴𝐵 et 𝑁𝐵𝐴. A partir de
ces mesures on peut résoudre le triangle 𝐴𝑁𝐵 et en déduire la distance horizontale 𝐴𝑁 que l'on ne
peut mesurer.
Vous effectuez donc une deuxième station en un point 𝐵 choisi tel que le triangle 𝐴𝑁𝐵 soit
à peu près équilatéral. Depuis la station en 𝐴, on lit l'angle vertical de la visée sur N ainsi que
l'angle horizontal 𝑁𝐴𝐵. Depuis la station en 𝐵, on lit l'angle horizontal 𝑁𝐵𝐴. Distance horizontale
𝐴𝐵: 56.92m. Calculez l’altitude du point N avec contrôle.
31
IV-3-3 Le nivellement direct ou géométrique
a) Principe
b) Les cheminements
Lorsque les points 𝐴 et 𝐵 sont situés de sorte qu’une seule station du niveau ne suffit pas
à déterminer leur dénivelée (éloignement, masque, dénivelée trop importante, etc.), il faut
décomposer la dénivelée totale en dénivelées élémentaires à l’aide de points intermédiaires.
L’ensemble de ces décompositions est appelé nivellement par cheminement.
Depuis la station n°1 on fait les lectures suivantes : LAR sur R1 = 1,208m ; LAV sur A = 1,312m.
Depuis la station n°2 on fait les lectures suivantes : LAR sur A = 1,735m ; LAV sur B = 1,643m.
Depuis la station n°3 on fait les lectures suivantes : LAR sur B = 1,810m ; LAV sur C = 0,763m.
Depuis la station n°4 on fait les lectures suivantes : LAR sur C= 1,739m ; LAV sur R2 = 1,934m.
Point R1 d’altitude connue 35,000m Point R2 d’altitude connue 35,840m.
Déterminez l’altitude des points A, B et C?
33
❖ Le rayonnement
Le nivellement par rayonnement se fait à partir d’une seule station. On détermine les
altitudes des différents points par rapport au repère connu.
34
TRAVAUX DIRIGES 2
35
Exercice n°2 : Application sur les compensations pour un cheminement mixte
On donne le schéma du cheminement mixte suivant. Complétez le carnet de nivellement sachant
que l’altitude du point R est AltR = 54,870m.
36
IV-4 Le nivellement des surfaces par la méthode des carrés
IV-4-1 Le principe
Le nivellement de surface se fait sur les espaces dégagés et qui ont un relief peu accidenté.
Il se fait pour des plans qui vont de l’échelle 1:500 à 1:5000. Il consiste à diviser le terrain en carré
dont le côté varie de 10 à 40m (soit 10, 15, 20, 25, 30 et 40) et la dimension du côté du carré
dépend de l’échelle.
Technique de lever
37
Exercice d’application : Nivellement du terrain
Courbes de niveaux
38
CHAPITRE V : LEVER DE DÉTAILS, REPORT ET INTERPRETATION.
ETABLISSEMENT DU PLAN.
V-1 Introduction
Le lever de détails est l’ensemble des opérations intervenant dans un lever topographique
et consistant à déterminer à partir des points du canevas d’ensemble ou de détails, la position des
différents objets d’origine naturelle ou artificielle existant sur le terrain. Le levé, nom donné au
document résultant d’un lever, est destiné, éventuellement après traitement numérique, à
l’établissement de plans graphiques ou numériques : c’est la phase de report.
Lors d’un lever de détails, le topographe est confronté à trois problèmes principaux :
▪ déterminer les détails à lever ;
▪ définir le degré de précision ;
▪ arrêter les mesures à effectuer.
a) Détails à lever
Le choix des détails dépend essentiellement de deux caractéristiques : leur type et leur
taille. Les plans topographiques ont des destinations différentes et des objets nécessaires à certains
seront inutiles pour d’autres. Il faut donc effectuer une sélection en fonction du type de plan à
élaborer. Par exemple, si le lever d’arbres est obligatoire pour un plan de propriété, il l’est
beaucoup moins pour un plan de récolement. La taille minimale des détails à lever est directement
liée à l’échelle du plan. On admet en général que le pouvoir séparateur de l’œil humain est d’un
dixième de millimètre. Les détails non représentables ne sont pas levés.
b) Précision du lever
La précision d’un plan est liée à celle du lever et implique directement la précision avec
laquelle les détails sont levés.
𝑑𝑝𝑙𝑎𝑛
L’échelle d’un document est définie par la formule : 𝑒 =
𝐷𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑛
L’échelle 𝑒 est donc le rapport d’une dimension mesurée sur le plan par la dimension
homologue sur le terrain.
Un lever est dit régulier si la détermination des détails est effectuée avec une erreur qui,
réduite à l’échelle du levé, est inférieure ou égale à l’erreur graphique, soit un dixième de
millimètre, plus petit écart perceptible à l'œil sur le plan. Dans le cas contraire, le lever est dit
expédié. Par exemple, pour un plan au 1/1 000, l’erreur maximale est de 10 cm sur le terrain (0,1
mm × 1 000 ≈ 10 cm).
39
c) Mesures à effectuer
d) Croquis de levé
Chaque lever de détails doit s’accompagner d’un croquis de levé aussi précis, soigné et
descriptif que possible. Ce croquis est d’une aide précieuse, voire indispensable, lors de
l’établissement du plan définitif. Remarquez qu’une bonne codification peut permettre de ne pas
faire de croquis.
Les méthodes de lever et les moyens à mettre en œuvre dépendent de plusieurs facteurs,
essentiellement :
➢ la destination du plan : graphique, numérique…
➢ l’objet du plan : intérieur, propriété, parcellaire, alignement...
➢ la précision recherchée : pré-étude grossière, lever expédié, régulier, catégories...
➢ de la nature du terrain : relief, masques, couvert, étendue, distance des points...
➢ de la disponibilité du matériel dans l’entreprise ;
➢ du cahier des charges, du prix de revient du marché et des délais impartis.
a) Levers grossiers
Pour des phases d’avant-projet ou bien pour des préparations de chantier, il est suffisant
d’effectuer un lever grossier qui permet de préparer le planning des opérations définitives ou de
calculer un coût approximatif de travaux. Les instruments à la disposition du topomètre sont les
suivants :
40
• la boussole : elle permet d’orienter un croquis sur le nord magnétique du lieu (très proche
du nord géographique) ;
• le clisimètre : c’est un appareil de poche simple et peu encombrant qui permet d’obtenir
rapidement une pente, une dénivelée ou une distance inclinée avec une précision maximale
de l’ordre de 0,5 % sur la pente, 50 cm sur les longueurs. Un exemple d’application est la
préparation d’une opération de mesure par GPS pour laquelle il est nécessaire de connaître
la position (azimut magnétique et hauteur des objets proches de la station prévue pour une
antenne GPS, ceci dans le but de prévoir le nombre de satellites visibles à un instant donné
;
• le podomètre (mesure par comptage des pas) ou la roue enregistreuse (roue associée à un
compteur métrique utilisable en parcours facile jusqu’à 10 km avec une précision maximale
du décimètre)
• le fil perdu : il s’agit d’une bobine de fil donnant des longueurs de parcours jusqu’à 5 km
avec une précision maximale du décimètre, utilisable en parcours très accidenté.
Ces instruments ne sont pas désuets et sont encore très utilisés pour les mesures en terrain
accidenté et les mesures ne nécessitant que des ordres de grandeur.
b) Lever d’intérieur
Suivant les types de points à lever, il est possible d’adopter les procédés suivants :
▪ points isolés, relativement éloignés du canevas : l’opérateur peut employer les techniques
du canevas ordinaire avec le minimum de mesures nécessaire : intersection, relèvement,
recoupement, insertion ;
41
▪ petites parcelles urbaines ou rurales : multilatération de détail ; points nombreux, à peu
près alignés : abscisses et ordonnées, obliques latérales et quasi-ordonnées (corps de rue,
façades...) ;
▪ limites de parcelles, de propriétés, bâtiments, etc. : alignements et prolongements ;
▪ points semés autour des points du canevas : rayonnement (très employé en tachéométrie).
La base de la plupart de ces méthodes est la ligne d’opération. Elle provient souvent d’un
canevas polygonal ou d’une charpente planimétrique d’où l’intérêt d’un choix judicieux des points
de ce canevas.
d) Multilatération de détail
Le principe est fondé sur la mesure de distances courtes et surabondantes à partir d’une ou
de plusieurs lignes d’opération.
En lever urbain, cette méthode convient à des plans de propriété. Le matériel mis en œuvre
est simple : ruban, jalons, équerre optique ou théodolite. La ligne d’opération principale est, dans
ce cas, perpendiculaire à un côté du canevas polygonal qui sert également de ligne d’opération.
En lever rural, pour des parcelles de petites dimensions, il est possible de décomposer la
surface en triangles, si possible équilatéraux. On mesure les côtés de ces triangles, les côtés de la
parcelle et quelques distances supplémentaires pour le contrôle.
e) Abscisses et ordonnées
Lorsque les points de détail à lever sont relativement alignés et le terrain peu accidenté,
cette méthode donne des résultats satisfaisants, par exemple, pour le lever de corps de rues. Depuis
chaque point, on abaisse, à l’aide d’une équerre optique, des perpendiculaires sur une ligne
d’opérations.
42
La méthode de lever par abscisses et ordonnées est décrite ci-dessous.
1 - L’équerre optique (Fig.24) est un petit instrument qui permet de construire rapidement
des perpendiculaires par l’alignement de jalons. Elle est associée à un fil à plomb ou mieux, à une
canne à plomber sur laquelle elle est vissée. La canne à plomber est le dispositif le plus stable :
elle doit être tenue entre pouce et index en partie supérieure, le plus près possible de l’équerre de
manière à assurer sa verticalité.
Un bon manipulateur peut obtenir une précision centimétrique, sachant que plus les jalons sont
éloignés et plus le positionnement est précis.
3 - Les mesures suivantes sont effectuées : pour ce type de lever, l’opérateur matérialise,
par exemple avec deux jalons, une ligne de base qui sert d’axe (x) et pour chaque détail levé, il
construit le pied de la perpendiculaire à l’axe (x) en alignant dans l’équerre l’image de l’objet à
lever avec les deux jalons matérialisant l’axe (x) (Fig. 25).
. Pour remédier à cet inconvénient, une nouvelle méthode (OTF ou On The Fly) permet
l’initialisation du récepteur mobile en mouvement après une éventuelle rupture du faisceau. Les
points levés sont d’abord calculés en coordonnées géocentriques (système WGS84) puis
transformés en coordonnées E, N, h sur l’ellipsoïde de Clarke. Les calculs sont actuellement très
souvent effectués en post-traitement par le logiciel fourni avec le matériel.
V-3 Report
44
Le but de tout lever topographique est l’établissement d’un plan graphique même si,
actuellement, l’étape intermédiaire du plan numérique se généralise.
«Un plan graphique est la représentation obtenue en reportant les divers éléments
descriptifs du terrain sur un support approprié, quel que soit le mode d’établissement. C’est une
représentation du terrain par « dessin du trait », ce qui impose une sélection des détails représentés
et une convention dans leur représentation »
«Un plan numérique est un fichier comprenant l’enregistrement sur support informatique
des coordonnées des points et des éléments descriptifs du terrain quel que soit le mode
d’établissement. Ce fichier doit permettre l’établissement de plans graphiques à différentes
échelles, leur précision restant au mieux celle de la saisie des données »
Les plans topographiques ont des finalités très diverses ; c’est souvent leur destination qui
imposera la précision du lever et le choix des détails.
Il est possible de classer les cartes et les plans suivant leur échelle et leur destination.
Traditionnellement, le terme de plan, est réservé aux échelles qui permettent de conserver les
formes et dimensions réelles des objets en évitant au maximum les signes conventionnels. Les
échelles varient du 1/100 (ou du 1/50 pour certains plans d’intérieur) au 1/5 000.
On parle ensuite de plans directeurs, du 1/10 000 au 1/25 000 et de cartes à partir aussi du
1/10 000. Dans le cadre de cet ouvrage, seuls les « plans » seront abordés. Les plans directeurs
proviennent souvent de la généralisation de plans à plus grande échelle.
Suivant leur destination, on peut trouver trois types principaux de plans :
1 - les plans uniquement descriptifs ou d’état des lieux. Ils reproduisent fidèlement une étendue
plus ou moins importante de terrain ou d’ouvrages existants. On peut y classer les divers plans
parcellaires (le cadastre, par exemple), les plans d’intérieur, de propriété, de masse, etc. ;
2 - les plans d’études ou de projet, basés sur les précédents et les complétant par une étude
d’aménagement des lieux. Ils sont très nombreux et concernent un large éventail d’activités :
construction, aménagements urbains et ruraux, voirie, réseaux, transports, etc. ;
3 - les plans de récolement. Ils constatent le nouvel état des lieux après la fin des aménagements
divers : alignements, implantations de voies ou de bâtiments, profils en long et travers, réseaux,
etc. Ces derniers sont très utiles voire indispensables dans une optique de qualité.
Tous ces plans répondent à des besoins bien précis et il ne faut jamais oublier, lors de leur
établissement, les prescriptions des cahiers des charges. Ils comportent, en général, deux types
d’information : planimétriques et altimétriques. Les méthodes traditionnelles de réalisation des
plans ne seront que sommairement abordées.
a) Formats normalisés
Les formats normalisés sont représentés sur la figure 8.15. : le format de
base est le A0. Il est défini de manière à délimiter une surface de un mètre
carré. Ses dimensions exactes sont de 841 mm par 1190 mm.
On obtient le format A1 en divisant la plus grande dimension par deux
soit, aux arrondis près, 841 mm par 594 mm, et ainsi de suite jusqu’au
format A4.
b) Présentation
- Indications devant figurer sur les plans à grande échelle
45
Les indications suivantes doivent figurer sur ces plans :
➢ l’échelle ;
➢ le type de plan (topographique, parcellaire, etc.) ;
➢ la nature du plan (graphique, numérique, numérisé, etc.) ;
➢ le mode (photogrammétrie ou lever terrestre) et la date d’établissement ;
➢ la date éventuelle de mise à jour (ou de la prise de vue) ;
➢ les dates de rattachement à la NTF et au NGF ;
➢ la désignation du maître d’ouvrage (commanditaire) et du maître d’œuvre
(exécutant) ;
➢ le label attribué par le service du cadastre ;
➢ les noms de la ville ou de la commune, du département, du quartier ou lieu-dit ;
➢ l’adresse de la parcelle, le nom du propriétaire et celui des propriétaires voisins ;
➢ les cotes périmétriques, la surface et l’orientation ;
➢ la désignation cadastrale, les servitudes, les indications particulières ;
➢ le cachet du géomètre avec la mention suivante : reproduction interdite.
Un bloc au 1/5 000 contient quatre coupures ; un bloc au 1/200 en contient 2 500.
2 - Immatriculation et désignation
Le matricule d’un bloc ou d’une coupure
comporte :
-le numéro de zone ;
-les nombres entiers p et q ;
-le code de l’échelle (0,2 pour le 1/200 ; 0,5 pour
le 1/500 ; 1 pour le 1/1000 ; 2 pour le 1/2 000 ; 5
pour le 1/5000).
Par exemple, sur la figure ci-contre le point
origine O´ du bloc est de coordonnées (980 km ;
150 km).LaDonc, pour lefinale
désignation bloc,du
p =bloc
140fait
et qapparaître
= 30. un nom local suivi du numéro de zone Lambert
et des nombres p et q. Dans notre exemple : Grasse 3-140-30.
46
V-3-2 Report traditionnel
Chacun de ces documents a un rôle bien précis et, en principe, est établi sur un support différent.
a) Report de la minute
Le report de la minute est le document fondamental et unique sur lequel seront reportés les
résultats du lever. La minute doit pouvoir être conservée longtemps, sans trop d’altérations. C’est
pourquoi elle est établie sur un support peu sensible aux variations dimensionnelles : papier à
dessin très fort ou, éventuellement, papier armé d’une mince feuille métallique. On commence par
tracer un quadrillage, soit par constructions géométriques, soit à l’aide d’instrument spécifiques :
plaque à quadriller, coordinatographe rectangulaire... Ce quadrillage, généralement à mailles
carrées de 10 cm de côté, piqué ou dessiné au crayon très dur, possède deux fonctions principales
:
• permettre le report précis des points calculés en coordonnées ;
• contrôler les variations dimensionnelles des supports pour les corriger et, au besoin,
redessiner la minute.
Les points sont ensuite reportés, suivant leur procédé de lever ou par coordonnées
calculées, à l’aide de règles à échelles, équerres, rapporteurs de coordonnées, rapporteurs
tachéométriques, coordinatographes rectangulaires ou polaires. Les détails sont dessinés au trait,
sans enrichissement particulier. On écrit ensuite les cotes altimétriques suivies, éventuellement,
des lignes de niveau.
b) Établissement du calque
La minute est ensuite calquée sur un support qui en permettra la reproduction économique et aisée
en plusieurs exemplaires. C’est généralement du papier calque assez fort (120 g/m2), choisi dans
des formats normalisés. Le dessin est complété par les habillages conventionnels (hachures,
47
grisés...), les écritures, textes et indications diverses, coordonnées du quadrillage, titre et cartouche,
nord géographique... Le calque peut comporter aussi le tracé du projet si le plan lui est destiné.
a) La chaîne informatique
b) Le poste de travail
Devant la montée en puissance des logiciels d’application actuels et leur besoin croissant
en moyens, l’équipement de base suivant semble adapté aux besoins des travaux courants de
topographie :
❖ une unité centrale ayant un microprocesseur Pentium ou équivalent ;
❖ 32 ou 64 méga-octets de mémoire vive (prévoir les augmentations) ;
❖ un ou deux disques durs d’une capacité de 4 giga-octets avec un contrôleur rapide et un
dispositif de sauvegarde pour les fichiers sensibles ;
48
❖ une carte graphique accélératrice avec 4 ou 8 méga-octets de mémoire vidéo ;
❖ un moniteur vidéo de 17 ou 21 pouces, haute résolution ;
❖ un port parallèle bidirectionnel (imprimante) ;
❖ deux ou trois ports série rapides (souris, traceur, numériseur) ;
❖ un lecteur de disquettes et un lecteur de cédérom ou DVD ROM ;
❖ éventuellement un modem rapide pour l’échange de fichiers ou le téléchargement.
c) Le traceur de plans
C’est l’élément final de la chaîne, celui qui va transformer le plan numérique utilisable
uniquement sur ordinateur en le dessinant à l’échelle voulue sur un support classique : papier,
calque... Contrairement à la méthode traditionnelle de report, le plan est dessiné en une seule fois,
la minute devenant inutile puisque le fichier de points dont il provient est inaltérable.
Actuellement, plusieurs traceurs utilisent des technologies très différentes sont disponibles
: les traceurs classiques à plumes, les traceurs à jet d’encre de plus en plus nombreux et remplacent
peu à peu les classiques, les traceurs laser, proches des précédents, les traceurs électrostatiques et
les traceurs thermiques.
V-4-1 Définitions
Les courbes de niveau, appelées isophyses, sont destinées à donner sur une carte un aperçu
du relief réel. Une courbe de niveau (Fig.28) est l’intersection du relief réel avec un plan horizontal
d’altitude donnée en cote ronde (généralement un nombre entier).
Les courbes sont équidistantes en altitude ; leur espacement horizontal dépend de la
déclivité du terrain à représenter et de l’échelle du plan ou de la carte. Sur une carte au 1/100 000,
les plans horizontaux sont distants de 20 m en altitude et les courbes principales y sont repérées
tous les 100 m. Les courbes maîtresses sont en trait continu épais et placées toutes les cinq courbes
; les courbes ordinaires sont en trait continu moyen, les courbes intercalaires en trait interrompu
fin.
On visualise en trois dimensions le terrain dessiné à plat sur la carte. Cela est renforcé sur
les cartes par des coloriages pour souligner les lignes de crête : ils représentent l’ombre créée par
une lumière fictive qui viendrait du nord-ouest de la carte. Sur l’exemple ci-après, on peut lire sur
la vue en plan les pentes du terrain naturel ; on repère les sommets, les cols topographiques, les
cuvettes (ou dolines), les ruptures de pente.
On distingue les zones en forte déclivité, où les courbes de niveau sont très proches, des
zones de moindre déclivité, où les courbes sont plus espacées.
Plusieurs courbes qui fusionnent en une seule indiquent une falaise verticale. Une courbe
de niveau est une courbe fermée qui ne peut croiser une autre courbe de niveau d’altitude
différente, sauf dans une caverne, auquel cas il y a deux croisements (voir Fig.28).
49
Fig.28 : Terminologie
50
La densité à l’hectare des points nécessaires pour obtenir une représentation fiable du
terrain est fonction des changements de déclivité du terrain et de l’échelle du plan. Le tableau ci-
après donne quelques ordres de grandeur.
a) Report manuel
Ce travail fastidieux est maintenant pris en charge par les logiciels de topographie
cependant il est formateur d’avoir effectué au moins un report manuel pour assimiler la
discrétisation du terrain.
Par exemple, la figure 30, représente la courbe
d’altitude 129,50 m à partir d’un semis de points. On
repère les points qui encadrent cette courbe : 17 et
19sont au-dessus, 18, 20 et 24 sont au-dessous. Les
points 31 et 23 sont trop éloignés : ils ne seront pas
pris en compte. Il reste à déterminer par interpolation
des points de passage de la courbe sur les quatre
segments 17-18, 17-20, 19-20 et 19-24 ; ces
segments sont choisis de manière à être les plus
courts et les plus perpendiculaires possibles à la
future courbe de niveau ; on écarte par exemple le Fig.30 : Exemple de report manuel
segment 17-24.
.
51
Le calcul d’interpolation est réalisé en
utilisant la formule suivante :
ab
𝑎𝑚 = 𝐻𝑀 − 𝐻𝐴 + .
∆H
avec 𝐻𝑀 = 129,50 m. Ce qui donne pour
notre schéma le tableau ci-contre :
Application : Tracez les courbes de niveau tous les 10 m à .partir du levé ci-dessous. Le maillage
est de 100 m × 100 m.
52
b) Report automatique
Les logiciels de topographie proposent un tracé automatique des courbes de niveau à partir
d’un semis de points.
Ce tracé fonctionne plus ou moins sur le même principe que le tracé manuel : création d’un
maillage du terrain, soit constitué de triangles s’appuyant sur les points levés, soit constitué de
mailles régulières s’appuyant sur le contour de la zone à mailler ; dans ce cas, le programme
détermine l’altitude des nœuds du maillage en s’appuyant sur le semis de points. Le logiciel
détermine ensuite tous les points d’intersection entre les côtés du maillage et les plans horizontaux
d’altitude entière pour tracer les courbes de niveau point par point.
Lors d’un avant-projet sommaire de l’étude d’un projet, le projeteur a besoin d’une vue en
coupe du terrain naturel suivant l’axe du projet qu’il étudie : ce graphique est le profil en long du
terrain naturel. Des vues en coupe perpendiculairement à l’axe sont également nécessaires à l’étude
: ce sont les profils en travers. Ces deux types de graphiques permettent d’obtenir, après plusieurs
études un tracé « idéal » répondant aux impératifs du projet que sont la visibilité, l’emprise sur le
terrain, la déclivité maximale, le moindre coût, etc.
.
Réponse : Les distances horizontales sont mesurées sur le plan ; cela donne les profils de la figure
33 (voir au paragraphe suivant la représentation complète et normalisée des profils en long et en
travers).
V-5-1 Définitions
Un profil en long est la représentation d’une coupe verticale suivant l’axe d’un projet
linéaire (route, voie ferrée, canalisation, etc.). Le profil en long est complété par des profils en
travers qui sont des coupes verticales perpendiculaires à l’axe du projet. Leur établissement permet
en général le calcul des mouvements de terres (cubatures) et, par exemple, permet de définir le
tracé idéal d’un projet de manière à rendre égaux les volumes de terres excavés avec les volumes
de terre remblayés.
. 54
V-5-2 Le profil en long
Le profil en long est un graphique (Fig. 35) sur lequel sont reportés tous les points du
terrain naturel et de l’axe du projet. Il est établi en premier lieu. On s’appuie sur ce document pour
le dessin des profils en travers (Fig. 36). Ce graphique s’oriente de la gauche vers la droite ; les
textes se rapportant au projet sont en rouge, écriture droite et ceux qui se rapportent au terrain
naturel en noir et en italique (si l’on travaille exclusivement sur un support en couleur, on peut ne
pas utiliser la représentation en italique). Distances et altitudes sont données en mètres au
centimètre près.
On choisit en général un plan de comparaison d’altitude inférieure à l’altitude du point le
plus bas du projet ou du terrain naturel. Ce plan de comparaison est l’axe des abscisses du
graphique sur lequel sont reportées les distances horizontales suivant l’axe du projet. Sur l’axe des
ordonnées, sont reportées les altitudes.
Les échelles de représentation peuvent être différentes en abscisse et en ordonnées (en
rapport de l’ordre de 1/5 à 1/10) de manière à souligner le relief qui peut ne pas apparaître sur un
projet de grande longueur.
On dessine tout d’abord le terrain naturel (TN), généralement en trait moyen noir. Son tracé
est donné par la position de chaque point d’axe d’un profil en travers, le terrain naturel étant
supposé rectiligne entre ces points. On reporte en même temps dans le cartouche des
renseignements en bas du graphique : les distances horizontales entre profils en travers dites
distances partielles, les distances cumulées (appelées aussi abscisses curvilignes) depuis l’origine
du projet et l’altitude de chaque point.
Les cotes des points caractéristiques du projet sont reportées dans les lignes de
renseignement en bas du graphique : distance à l’origine du projet (distance cumulée) et altitude.
Dans la phase d’avant-projet sommaire, elles sont mesurées sur le graphique du profil en long.
Elles sont calculées exactement en phase de projet d’exécution, à partir du profil en long et des
profils en travers réels, levés sur le terrain. Les calculs des positions des points caractéristiques se
ramènent à des intersections droites-droites, droites-cercles ou droites-paraboles dans le repère
associé au profil en long.
55
.
V-5-3 Le profil en travers
Le profil en travers (Fig. 36) est représenté en vue de face pour une personne qui se
déplacerait sur l’axe du projet de l’origine à l’extrémité du projet. La voie de gauche doit donc se
situer sur la partie gauche du profil. On commence par dessiner le terrain naturel à partir d’un plan
horizontal de référence qui n’est pas forcément celui du profil en long, de manière à obtenir le
profil en travers à l’échelle maximale sur le format choisi. L’échelle de représentation est de l’ordre
de 1/100 à 1/200 (jusqu’à 1/50 pour les voies les moins larges).
Les conventions de couleur et
d’écriture doivent être les
mêmes que pour le profil en
long.
Les fossés ne sont pas repérés
comme les autres points
caractéristiques puisque, de
manière à simplifier le calcul,
ils n’interviennent pas dans la
décomposition de la surface en
triangles et trapèzes. Ils sont
calculés séparément.
Une flèche verticale dans l’axe du fossé indique si l’eau s’écoule vers le profil suivant (flèche vers
.le bas) ou vers le profil précédent (flèche vers le haut) dans le sens du profil en long. On porte sur
chaque profil la surface de remblais et de déblais. Le numéro du profil et sa position dans le projet
doivent figurer sur le graphique. Les surfaces en déblai et en remblai sont calculées et portées sur
le graphique ainsi que la distance d’application du profil. Il existe trois types de profils en travers
: les profils en remblai, en déblai ou bien les profils mixtes.
Introduction
L’implantation est l’opération qui consiste à reporter sur le terrain, suivant les indications
d’un plan, la position de bâtiments, d’axes ou de points isolés dans un but de construction ou de
repérage. La plupart des tracés d’implantation sont constitués de droites, de courbes et de points
isolés.
Les instruments utilisés doivent permettre de positionner des alignements ou des points :
théodolites, équerres optiques, rubans, niveaux, etc. L’instrument choisi dépend de la précision
cherchée, elle-même fonction du type d’ouvrage à implanter : précision millimétrique pour des
fondations spéciales, centimétrique pour des ouvrages courants, décimétriques pour des
terrassements, etc. Les principes suivants doivent être respectés :
➢ aller de l’ensemble vers le détail ce qui implique de s’appuyer sur un canevas existant ou à
créer ;
➢ prévoir des mesures surabondantes pour un contrôle sur le terrain.
Un alignement est une droite passant par deux points matérialisés au sol.
a) Au ruban
Triangle isocèle : Soit deux points D et E situés à une égale distance de part et d’autre de C ; tout
point P situé sur la perpendiculaire est équidistant de D et de E ; on construit un triangle isocèle
DPE. Pratiquement, si l’on dispose d’un ruban de 30 m, un aide maintient l’origine du ruban en D,
un autre aide maintient l’extrémité du ruban en E et l’opérateur joint les graduations
57
13 m et 17 m, ou 14 m et 16 m, etc… Si l’on ne dispose que d’un seul aide, on peut marquer au
sol un arc de cercle de centre D et de rayon 15 m et prendre l’intersection avec un arc de cercle de
même rayon centré en E. Le contrôle est effectué en vérifiant que BP2 = BC2 + CP2.
L’équerre optique peut s’utiliser en terrain accidenté et donne des résultats d’autant plus précis
.
que les points sont plus éloignés.
58
c) Avec un théodolite ou un niveau équipé d’un cercle horizontal une équerre optique
b) Parallélogramme .
Les diagonales d’un parallélogramme se coupent en leur milieu.
On peut utiliser ce principe et construire le point D au milieu de
l’alignement CA (Fig. 42). On construit ensuite le point E en
prolongeant DB (DB = DE). La droite CE est parallèle à AB
puisque ABCE est un parallélogramme. Ceci peut aussi être fait
à partir de points quelconques sur l’alignement AB. Le contrôle
est effectué en vérifiant que la perpendiculaire à EC passant par
A est de longueur d. Une construction équivalente peut être faite
en se basant sur les propriétés des triangles semblables.
Fig.42 : Tracé d’une parallèle
59
.
c) Angles alternes-internes
Si l’on dispose d’un théodolite, on peut stationner le point A et mesurer l’angle α = CAB.
On stationne ensuite en C et on ouvre de l’angle α à partir de la ligne CA (Fig. 43) pour obtenir la
direction CC′ parallèle à AB.
Cette méthode, qui s’applique sur tout type de terrain, est
certainement la plus précise.
Pour implanter le point C situé à la distance d de AB,
l’opérateur peut procéder par rayonnement : il se fixe une
𝑑
valeur arbitraire de l’angle α et en déduit que : 𝐴𝐶 = .
𝑆𝑖𝑛 𝛼
Par exemple : 𝐴𝐶 = 𝑑/2, pour α = 33,333 gr.
𝐴𝐶 = 𝑑/√2 , pour α = 50 gr.
On contrôlera que la perpendiculaire à CC′ passant par B est
de longueur d.
Fig.43 : Tracé d’une parallèle
VI-1-3 Alignement sécant à un alignement existant
.
On cherche à implanter l’alignement CD faisant
un angle α avec l’alignement AB (Fig. 44) et
situé à une distance h de A.
1 - Si l’on dispose d’un théodolite et que le point
S est accessible, on prolonge AB jusqu’à S en
reportant SA = h / sinα, puis on stationne S et on
ouvre de l’angle (400 – α) depuis la direction SA
vers SA′ (avec un éventuel double
retournement). Après avoir construit A′, on
contrôlera que AA′ = h.
Fig.44 : Implanter un angle donné
entre deux alignements
2 - Si le point S est inaccessible, hors chantier par exemple, on peut stationner le point A et ouvrir
de l’angle (300 – α) depuis le point B puis implanter. le point A′ à la distance h de A. Ensuite, on
stationne en A′ et on ouvre d’un angle de 100 gr depuis A pour obtenir C puis de 300 gr pour
obtenir D. On contrôlera que 𝐵𝐴′ = √(𝑑 + ℎ. 𝑠𝑖𝑛𝛼)2 + (ℎ. 𝑐𝑜𝑠𝛼)2 .
3 - Si l’on ne dispose que d’un ruban, on peut procéder comme suit : construire la perpendiculaire
à AB issue de A et implanter E à la distance 𝐴𝐸 = ℎ/𝑐𝑜𝑠𝛼 de A ; mesurer la distance AB = d et
implanter F sur la perpendiculaire à AB issue de B à la distance 𝐵𝐹 = 𝐴𝐸 + 𝑑. 𝑡𝑎𝑛𝛼. On obtient
l’alignement EF cherché. On contrôlera que 𝐸𝐵 = √𝑑 2 + (ℎ/𝑐𝑜𝑠𝛼)2 et 𝐴𝐹 =
√𝑑 2 + (ℎ/𝑐𝑜𝑠𝛼 + 𝑑. 𝑡𝑎𝑛𝛼) 2 .
60
L’implantation est réalisée à partir de la détermination du point S construit à l’intersection
du prolongement des façades. Connaissant AB, on peut calculer SA et SB de deux manières (Fig.
45) :
o si l’on connaît l’angle α :
𝐴𝐵
𝑆𝐴 = 𝑆𝐵 =
2. sin (𝛼/2)
o si α est inconnu, on positionne deux points M et N
sur SA et SB tels que SM = SN, puis on mesure la
distance MN et on en déduit que :
𝐴𝐵
𝑆𝐴 = 𝑆𝐵 = 𝑆𝑀
𝑀𝑁
.
VI-1-5 Jalonnement sans obstacles
.
61
VI-1-6 Jalonnement avec obstacle
62
▪ soit en repère local : on peut alors se fixer une base de deux points qui sert de référence,
un point A origine et un point B à une distance donnée de A. L’orientation peut s’effectuer
à la boussole pour obtenir une valeur approximative du gisement de la direction AB.
Ce procédé est adapté aux théodolites, mécaniques ou électroniques avec ou sans IMEL.
On connaît les coordonnées polaires topographiques d’un point P dans le repère (A, x, y), y étant
un alignement AB donné.
Les coordonnées polaires topographiques sont, dans l’ordre,
la distance horizontale Dh = AP et l’angle α = BAP positif
en sens horaire (Fig. 51). Attention : si l’on dispose des
coordonnées polaires mathématiques (Dh , θ), il faut
implanter l’angle (100 – θ) depuis l’axe y. Si l’on ne dispose
pas d’un théodolite, on implante l’angle α par des mesures
linéaires et on reporte la distance Dh sur l’alignement AP.
Veillez à tenir compte de la dénivelée en terrain incliné :
on reporte la distance suivant la pente 𝐷𝑝 = √𝐷ℎ 2 + ∆𝐻 2
Fig.51 : Rayonnement
Si l’on dispose d’un théodolite et d’un ruban en terrain .régulier et à peu près horizontal,
l’opérateur stationne le théodolite en A et positionne le zéro du cercle horizontal sur AB. Il ouvre
ensuite de l’angle α depuis B et positionne P à la distance horizontale Dh de A.
Sur un chantier, des repères altimétriques sont indispensables. Ils sont implantés par des
nivellements. On place ainsi sur le chantier plusieurs bornes ou repères de nivellement qui doivent
être répartis sur l’emprise du chantier et positionnés de sorte qu’ils restent en place pendant la
durée des travaux. Le plus simple est de niveler les points qui servent aussi de référence en
63
planimétrie. En théorie, un seul repère de nivellement est nécessaire ; dans la pratique, il est
préférable d’en implanter plusieurs.
VI-3-1 Pose d’un trait de niveau
Les repères de nivellement servent
d’origine à des cheminements courts ou
à des visées directes permettant de placer
des repères d’altitude en cotes entières
appelés traits de niveau. On les réalise au
cordex sur des murs existants, des
piquets, etc… Par exemple, pour réaliser
l’implantation du trait de niveau 110,00
m sur un mur existant (Fig. 52), on
stationne le niveau à mi-distance entre le
mur et le repère altimétrique A le plus
proche. On vise une mire en A et l’on en
déduit l’altitude du plan de visée : Hplan
de visée = HA + Lmir
.
Ici, HP = 107,94 + 1,78 = 109,72 m. L’opérateur vise ensuite le mur sur lequel un aide
déplace un mètre de poche jusqu’à ce que l’opérateur lise la graduation 28 cm (110 – 109,72) sur
le mètre. L’aide place alors un trait sur le mur. On répète la dernière opération plus loin et l’on
joint les deux repères au cordex pour obtenir le trait de niveau.
Il s’agit des bâtiments de petites et moyennes dimensions (villas, petits immeubles, etc.)
généralement fondés superficiellement, c’est-à-dire à de faibles profondeurs par rapport au dernier
niveau excavé.
Les chaises matérialisent en général l’axe longitudinal du bâtiment, l’axe des fondations ou des
murs à implanter (fig. 56). Elles sont plantées en retrait de la zone de travaux (1 à 2 m) et les
cordeaux ou fils de fer tendus entre les chaises représentent les axes à implanter (Fig. 56 et 57).
Le positionnement des chaises est réalisé comme suit : dans le repère local associé au chantier,
souvent une simple ligne de base ou un ouvrage existant, l’opérateur calcule la position de deux
points d’axe qu’il reporte sur le terrain.
65
Fig.56 : Position des chaises d’implantation
Par exemple les. points D et E (Fig. 56) placés à partir de la ligne de base AB en prenant
les cotes sur le plan d’implantation du bâtiment. Les autres axes sont construits par jalonnement
(alignements, perpendiculaires, parallèles, etc.) à partir de l’axe DE. Il en déduit la position des
chaises en prolongeant les alignements.
.
VI-4-2 Bâtiments sur fondations spéciales, ouvrages d’art
66
Les problèmes spécifiques à ce type de bâtiments sont le report de repères dans les étages
(altimétrie et planimétrie). En effet, pour un bâtiment de hauteur moyenne, on peut se contenter
d’utiliser les axes (ou les nus extérieurs) des éléments porteurs de l’étage inférieur et de les reporter
par de simples mesures au mètre de poche sur le plancher de l’étage supérieur. Pour de très grandes
hauteurs (au-delà de la dizaine d’étages), le cumul des erreurs de report à chaque niveau peut
entraîner des décalages trop importants en fin d’ouvrage, décalages généralement plus nuisibles
du point de vue esthétique que du point de vue de la résistance de l’ouvrage.
Parmi les solutions possibles, citons les suivantes :
1 - Translation des repères planimétriques de l’étage inférieur vers l’étage supérieur ;
2 - Utilisation d’un fil à plomb de grande longueur dont l’extrémité baigne dans un bain d’huile
pour le stabiliser.
3 - Utilisation d’un fil à flotteur (fil en acier travaillant sous tension constante et fixé à un flotteur
immergé dans un bain de mercure ; il se monte sur un trépied de théodolite).
67
Chapitre 0 INTRODUCTION Cours n°1
1 – GENERALITES
Il s’agit, pour vous futurs techniciens d’être amenés à résoudre des problèmes d’aménagement ou de
génie civil.
Qui se résume à :
• Savoir lire un plan topographique,
• Etre en mesure de définir les caractéristiques des plans qu’ils feront exécuter,
• Pouvoir effectuer des opérations topographiques sur le terrain.
1 – 2 Définitions
LA GEODESIE : c’est la science qui étudie la forme de la terre. Par extension, elle regroupe
l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les positions planimétriques et altimétriques
d’un certain nombre de points géodésiques et repères de nivellement.
LA TOPOGRAPHIE : le mot topographie vient du grec topos (le lieu) et graphein (décrire). La
topographie est l’ensemble des opérations qui permettent la représentation graphique de la
configuration du terrain avec tous les détails qui s’y trouvent par négligence de la courbure de la terre
sans répercussion sensible pour des zones de rayon inférieur ou égal à 10 km.
L’IMPLANTATION :
2 – LES UNITES
2 – 1 Les distances
METRE (m) : Unité S.I. de longueur égale à la longueur de trajet parcourue dans le vide par la
lumière pendant une durée de 1/299 792 458 ème de seconde.
2 – 2 Les surfaces
METRE-CARRE (m²)
HECTARE (ha) surface égale à 100 × 100 m soit 10 000 m²
2 – 3 Les angles
RADIAN : (rad ou rd) unité S.I., le radian est une unité géométrique d’angle plan du S.I.
DEGRE : (°) sa valeur en unité S.I. est π / 180 rad
GRADE : (gon) sa valeur en unité S.I. est de π / 200 rad
3 – NOTIONS D’ECHELLE
L’échelle d’un plan est le rapport constant entre la longueur graphique sur le plan et la même longueur
horizontale sur le terrain, dans la même unité. Plus l’échelle sera petite, c’est à dire plus le
dénominateur sera grand, plus le dessin sera petit.
Application :
• Deux clochers d’église sont distants sur le terrain de 1,85 km. Sur une carte au 1/100 000
quelle est la distance séparant les deux clochers. Donner le résultat en mm.
• Sur un plan au 1/200 le mur d’une propriété mesure 8,3 cm. Combien mesure ce mur l en
réalité ? Donner le résultat en mètre.
• Une clôture à un linéaire de 85 m, sur le plan elle cote 42,5 cm, donner l’échelle du plan ?
L’ensemble des mesures qu’il faut prendre sur le terrain pour obtenir les éléments de sa
représentation graphique constitue ce que l’on appelle un «levé en plan ».
Pour représenter le terrain qui est un volume en trois dimensions sur un plan, surface plane en deux
dimensions, on conçoit aisément que l’on soit amené à faire deux représentations distinctes.
Aussi, parmi les mesures prises sur le terrain il faudra donc distinguer :
• Celles qui fournissent les projections horizontales des détails du sol et qui constituent la
planimétrie.
• Celles qui permettent de définir les cotes et les courbes de niveau et qui font l’objet de
l’altimétrie.
5 – LES CANEVAS
5 – 1 Le système LAMBERT
Afin d’établir des plans avec une précision satisfaisante, il fallait absolument déterminer sur tout le
territoire un certain nombre de points bien visibles qui servirait d’appui pour les mesures
topographiques courantes. En France, l’I.G.N. a opté pour le système LAMBERT (projection conique)
créant ainsi un quadrillage LAMBERT. Ce quadrillage permet de désigner tous ces points par leurs
coordonnées rectangulaires (X, Y). Pour éviter des déformations trop importantes on partage la
France en quatre zones :
En France il existe près de 100 000 points constituant le réseau géodésique. Ils sont tous visibles les
uns des autres, et sont pour cela situés en hauteur. Tous ces points sont repérés sur des carnets et
des fiches signalétiques sont mises à disposition.
5 – 2 Le réseau IGN69
Parallèlement au réseau géodésique a été créé le canevas altimétrique : 400 000 repères mesurés en
altitude. On peut obtenir n’importe quel point à partir de ce canevas constituant le N.G.F. (Nivellement
Général de France). Les altitudes sont mesurées par rapport au niveau 0 qui est le niveau moyen de
la mer, déterminé par le marégraphe de Marseille.
Extrait carte IGN au 1/25 000ème
6 – LA PRECISION
Les angles et les distances s’exprimeront avec 3 chiffres après la virgule soient 3 décimales.
Exercice : Si on désire implanter avec une précision du mm sur 40 m, quelle est l’erreur d’angle
maximale ?
7 – 1 Erreurs systématiques
Définition :
Exemple : mesurer avec une chaîne trop courte, l’erreur est reportée à chaque mesure.
Définition :
Exemple : si on fait relever par différentes personnes une longueur avec une chaîne, on
obtiendra des valeurs différentes.
7 – 3 Fautes
Définition :
7 – 4 Conclusion
Toujours penser à contrôler, éviter les fautes, mettre en œuvre un mode opératoire de contrôle.
1 – Introduction
Les travaux de Génie Civil se faisant dans la plupart des cas à même le sol, il est
indispensable de connaître de façon précise la surface du terrain sur lequel l’ouvrage va reposer. On
aura besoin de calculer par exemple la surface d’un terrain en vue d’un terrassement afin d’en déduire
un volume, de calculer les parcelles de terrains constituant un lotissement....
Avant de faire les calculs, il faudra prendre sur le terrain tous les renseignements nécessaires et en
particulier tous les points délimitant le terrain. Comme nous l’avons vu précédemment, les points dans
le plan sont définis par 2 composantes bonnes à rappeler :
Nous allons voir par conséquent les 2 méthodes utilisant soit les coordonnées polaires soit les
coordonnées rectangulaires.
α
α
SABC =
SACD =
SABCD =
Ici le calcul ne présente pas de difficulté, dans le cas général les polygones ont plus de 4 cotés, il est
alors plus simple de présenter les résultats sous forme de tableau :
Total 2S =
La superficie du polygone peut être obtenue par somme et différence des trapèzes (aABb), (bBCc),
(dDCc) et (aADd).
En évaluant chacune des superficies à l’aide des coordonnées rectangulaires des points A,B,C et D,
les calculs deviennent :
S(aABb) =
S(bBCc) =
S(dDCc) =
S(aADd) =
TOTAUX
2S = 2S =
4 – Applications
1ère méthode :
On considère la parcelle de terrain suivante et on donne les coordonnées polaires des points A, B, C, D et E à partir de 1, choisi comme station et origine du
repère orthonormé.
Total 2S1 =
Total 2S2 =
2ème méthode :
On considère la même parcelle de terrain mais on raisonne maintenant à partir des coordonnées
rectangulaires des points A, B, C, D et E dont voici leurs composantes :
Points X (m) Y (m)
A 0,000 30,000
B 80,000 130,000
C 150,000 120,000
D 150,000 80,000
E 100,000 30,000
TOTAUX =
2S = 2S =
D’où S =
1 – Définition et terminologie
Sur l’exemple ci-dessus, on peut lire sur la vue en plan les pentes du terrain naturel ; on repère les
sommets, les cols topographiques, les cuvettes (ou dolines), les ruptures de pente.
On distingue les zones en forte déclivité, où les courbes de niveau sont très ___________, des zones
de moindre déclivité, où les courbes sont plus _____________.
Plusieurs courbes qui fusionnent en une seule indiquent une falaise verticale.
Pour renforcer la lisibilité d’un plan, sont ajoutées :
- les lignes de crête en rouge qui joignent les sommets et les cols ;
elles figurent _______________________ des eaux qui séparent
deux bassins-versants contigus dont les eaux s’écoulent vers deux
talweg différents. En zone peu accidentée, on parle de ligne de faîte;
- les lignes de talweg (en allemand chemin de fond de vallée) en
bleu rejoignent les points les plus bas d’une vallée et figurent les
________________________________. La ramification de ces lignes
se fait de l’aval vers l’amont et donne sur le plan une figure nommée
le chevelu (voir image ci-contre).
Après avoir effectué le levé de terrain, le travail consiste à reporter les données sur papier. Ce travail
fastidieux est maintenant pris en charge par les logiciels de topographie, cependant il est formateur
d’avoir effectué au moins un report manuel pour assimiler la méthode.
On considère 2 points levés sur le terrain « a » et « b » d’altitudes
respectives Alta et Altb. La distance entre ces 2 points est L. L’objectif est
de tracer la courbe de niveau en calculant la distance « LaM ». L’ensemble
est représenté par le schéma ci-contre.
Application 1 : la figure ci-dessous représente le levé d’un semis de points afin de tracer la courbe
de niveau +129,50m. On repère les points qui encadrent cette courbe : 17 et 19 sont au-dessus, 18,
20 et 24 sont au-dessous. Les points 31 et 23 sont trop éloignés : ils ne seront pas pris en compte. Il
reste à déterminer par interpolation des points de passage de la courbe sur les quatre segments 17-
18, 17-20, 19-20 et 19-24 ; ces segments sont choisis de manière à être les plus courts et les plus
perpendiculaires possibles à la future courbe de niveau ; on écarte par exemple le segment 17-24.
17 – 20
19 – 20
19 – 24
3 – 1 Définitions et terminologie
3 – 2 Profils en long
Le profil en long est un graphique sur lequel sont reportés tous les points du ___________________
__________. Il est établi en premier lieu. On s’appuie sur ce document pour le dessin des profils en
travers. Ce graphique s’oriente de la gauche vers la droite. On dessine tout d’abord le terrain naturel
_________, généralement en trait moyen noir. Son tracé est donné par la position de chaque point
d’axe d’un profil en travers, le terrain naturel étant supposé ___________ entre ces points.
3 – 3 Profils en travers
Les profils en travers (sections transversales perpendiculaires à l’axe du projet) permettent de calculer
les paramètres suivants :
• la position des points théoriques d’entrée en terre des terrassements ;
• l’assiette du projet et son emprise sur le terrain naturel ;
• les cubatures (volumes de déblais et de remblais).
3 – 4 Calculs de cubatures
La finalité de ce genre de travaux (implantation, levé de terrain puis tracé des courbes et des
différents profils) est le calcul des volumes de terres en déblais ou en remblais.
COVADIS est un logiciel complet, simple et interactif de topographie et de conception VRD vous garantissant une approche
globale ainsi qu’une maîtrise totale de tous vos projets d’aménagements.
En exploitant sa technologie objet, son interactivité, ses profils associatifs, ses plates-formes dynamiques et ses métrés
automatiques, vous réduisez considérablement le temps consacré à vos études.
Toute modification d’un projet a posteriori régénère automatiquement le calcul et les métrés.
De l’avant-projet aux plans d’exécution, COVADIS vous permet d’optimiser, grâce à son interactivité, toutes les étapes de
l’étude et de la conception.
COVADIS vous permet notamment de réaliser vos calculs topométriques, vos plans topographiques, vos projets de
lotissements, vos aménagements urbains, vos réfections de voiries, vos projets VRD, vos calculs hydrauliques, vos
dimensionnements de réseaux, etc. Son utilisation reste toujours très simple pour des géomètres ou des projeteurs.
COVADIS est donc l’applicatif d’AutoCAD dédié aux géomètres, aux bureaux d’études VRD, aux entreprises de BTP et aux
collectivités locales et territoriales. Il regroupe, en un seul logiciel, l’ensemble des fonctionnalités « métiers » suivantes :
Topographie………………………………... p.2
Dessin assisté……………………………… p.3
Projets de lotissements…………………… p.5
Modèle Numérique de terrain……….…... p.6
Conception 3D………………….………….. p.8
Terrassement multi plates-formes……... p.9
Projets linéaires (voirie, route)………..… p.11
Réseaux d'assainissement…………..….. p.14
Réseaux divers……………………….……. p.16
Giratoires et épures de giration………… p.18
Métrés et bordereaux……………………… p.20
Rendu 3D……………………………………. p.22
COVADIS est un logiciel complet exploitant directement les objets AutoCAD du fichier DWG et garantissant à l’utilisateur une
cohérence et une homogénéité de ses données.
GEOMEDIA SA développe en permanence les fonctionnalités de COVADIS et propose tous les ans une nouvelle version du
logiciel à ses clients.
Calcul topométrique
A l'issue d'un levé, COVADIS lit le fichier provenant du théodolite et convertit
le carnet de terrain en une GéoBase. Tous les carnets issus d’une station totale
ou d’un GPS peuvent être traités par le logiciel.
Applicatif d’AutoCAD
COVADIS est un applicatif d’AutoCAD. En matière de DAO, l’opérateur dispose donc, dans l’environnement AutoCAD, des
fonctionnalités de dessin orienté objet de COVADIS. Le fichier produit est un simple fichier DWG qui peut être exporté vers tous
les formats reconnus pas AutoCAD, Map, Civil ou par COVADIS (DXF, DWF, LAND XML, PISTE, MACAO, MOSS, etc.).
Levé d'intérieur
Des fonctions de calcul, de constructions géométriques, et de gestion d'attributs complètent AutoCAD pour le montage de
plans d'intérieur. Le calcul de droites moyennes, l'ajustement par moindres carrés des dimensions d'une pièce, le dessin
paramétrable des portes et fenêtres, la cotation automatique des pièces constituent les principales commandes de ce module.
Digitalisation cadastrale
En calibrant la table à digitaliser par une adaptation d'Helmert,
COVADIS permet la numérisation de planches cadastrales. Une image
scannée peut également être géoréférencée et ensuite utilisée comme
fond de plan pour une digitalisation à l'écran. A l'issue d'une digitalisation
en mode spaghetti, des fonctions d'identification et de structuration
topologique réorganisent la base de données cadastrales.
Projets de lotissements
La conception de lotissements est facilitée par un ensemble de
commandes de divisions et de cotations de polygones. Le projeteur
impose les contraintes géométriques lors de la création des lots et active
ensuite la cotation de l'ensemble du projet. Toute modification ultérieure
d'un lot déclenchera la mise à jour automatique des cotes. En phase de
conception, il est possible d'éditer sous forme de fichier Word ou de
tableau Excel un listing de lot, un quantitatif de symboles ou un métré de
réseaux. Une fois le projet terminé, l'opérateur peut très simplement
créer des perspectives 3D ou un rendu photo-réaliste en exploitant la
bibliothèque 3D de COVADIS et les textures d'AutoCAD.
Listings et métrés
Le module d'édition de documents permet la création au format Word de
listings de coordonnées, d'implantation, de lots et de surfaces. Lors de la
conception d'un projet, les quantitatifs de symboles, les métrés de
réseaux et de surfaces ainsi que les bordereaux de prix peuvent être
générés sous forme de tableaux Excel. La mise en page de ces différents
documents reste entièrement paramétrable.
Le décapage du TN peut être défini de trois façons : une épaisseur unique pour tout le projet, une épaisseur par type de plate-
forme ou une épaisseur par zone géographique délimitée par une polyligne. Dès sa création, la nouvelle plate-forme et ses
talus sont calculés et intégrés en 3D dans le projet.
D'autre part, un double clic à l'intérieur d'une plate-forme permet d'activer une grille de modification de ses paramètres
(altitude des sommets, pente des côtés et des talus). Des commandes spécifiques assurent le déplacement dynamique, le
changement d'altitude ou le pivotement des plates-formes.
Toute modification de la géométrie ou de la position d'une plate-forme relance instantanément le calcul du projet
modifié (MNT et cubatures). Vous n'hésitez plus à étudier et à proposer différentes variantes, les modifications
interactives assurant l'optimisation de chacune des phases de vos projets ainsi que la mise à jour automatique des
métrés.
Plan et implantation
En fonction du paramétrage choisi, le plan fera apparaître,
ou non, les altitudes des sommets, les pentes des côtés, les
étiquettes des plates-formes, les zones de déblai, les zones
de remblai, les lignes d’entrée en terre, les lignes
d’intersection avec le TN, etc.
COVADIS permet également la génération automatique du
cahier des profils en travers avec la représentation des
couches de structure.
Vous pourrez également télécharger dans la station totale
tous les éléments caractéristiques de l’implantation du
projet.
Axes en plan
Plusieurs axes peuvent être créés et gérés dans un même fichier. Vous
disposez d’un ensemble très complet de constructions géométriques pour
définir le tracé de chacun d’eux : alignements droits, arcs, clothoïdes,
courbes en S, courbes à sommets symétriques, etc.
Courbes projets
Sur le profil en long TN, vous pouvez définir, de manière interactive,
chaque courbe projet à partir d’alignements droits, de raccordements
paraboliques et de raccordements circulaires.
Projets routiers
La création de points de test dans un profil type permet au logiciel de
contrôler le basculement déblai-remblai en ces points et d’adapter
automatiquement le profil type à chacune de ces configurations.
Méthodes de calculs
COVADIS permet de dessiner et de dimensionner les réseaux EU et EP.
Il propose différentes méthodes de calcul, notamment la méthode super-
ficielle (Caquot) et la méthode rationnelle (norme européenne EN 752-4).
Ce module est piloté par une barre d’outils simplifiant sa prise en main et
son utilisation par des projeteurs.
Dessin du réseau
La création d’un réseau se fait par la saisie des tronçons et des regards. Grâce à la commande de décalage, vous pouvez
dessiner rapidement des réseaux parallèles.
Si vous travaillez sur un fichier comportant déjà des polylignes matérialisant des canalisations, vous pouvez accélérer la saisie
en utilisant la commande de conversion.
COVADIS contrôle les croisements et les hauteurs de recouvrement tout en maintenant une interactivité entre la
vue en plan et le profil en long. L’altitude TN de chaque regard est déterminée automatiquement à partir du MNT.
Calculs hydrauliques
COVADIS calcule le coefficient de ruissellement pondéré d’un bassin
versant superposé à plusieurs surfaces de coefficient de ruissellement
différent.
Le module réalise automatiquement l’assemblage en série ou en
parallèle des bassins versants du réseau.
Concernant le dimensionnement, les diamètres des collecteurs peuvent
être déterminés automatiquement selon différentes formules (Bazin,
Manning-Strickler) correspondant aux normes en vigueur.
Vous pouvez par ailleurs renseigner un diamètre « palier » à partir
duquel le module changera de matériau.
Ce module est piloté par une barre d’outils simplifiant sa prise en main et son utilisation par des projeteurs.
Toute incohérence lors de la création ou de la modification du giratoire est immédiatement signalée par le logiciel.
Epures de giration
COVADIS permet de définir, de calculer et de dessiner les épures de
giration de tout véhicule simple ou articulé. Il s’appuie sur une
bibliothèque de véhicules que vous pouvez compléter et personnaliser.
Le quantitatif des blocs permet de compter les blocs d’un dessin, avec la
possibilité d’affecter un coût unitaire à chacun d’eux par l’intermédiaire
d’un fichier de tarification.
Les résultats sont présentés sous la forme d’un tableau dans le dessin ou
d’un fichier au format Word® ou Excel®.
Vous disposez également d’une calculatrice capable d’intégrer, dans des formules de calcul, des valeurs mesurées directement
dans le dessin. Vous pourrez ainsi, à partir d’une simple polyligne représentant un fourreau, calculer la longueur totale des 5
câbles inclus dans ce fourreau.
Les données graphiques « intégrables » dans des formules sont des distances, des longueurs, des rayons, des surfaces, des
angles, etc.
Il est donc très facile de calculer des volumes à partir de longueurs ou de surfaces mesurées.
Vous pouvez ainsi générer des bordereaux décrivant très précisément des objets ponctuels, linéaires et surfaciques présents
dans le dessin, mais également des quantitatifs associés à des structures de plates-formes, des couches de tranchées ou des
matériaux de projets routiers.
La base d’articles personnalisée par vos soins est en quelque sorte le gabarit de vos bordereaux détaillés.
Un simple clic assure la mise à jour des pièces écrites suite à une modification du projet.
En exploitant COVADIS, vous optimisez donc vos présentations auprès d’élus ou de donneurs d’ordres et vous simplifier le
processus de prise de décisions.
Intégration de photos
Afin de mesurer l’impact de votre aménagement, vous pouvez intégrer
votre projet dans une photo numérique.