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GCL 324 : Topographie

Objectif :
- initiation aux techniques de représentation et d’analyse de site

Programme :

• Généralités, définitions et objectifs de la topographie.


• Notions des erreurs.
• Détermination des directions et mesures des angles horizontaux, les mesures des distances.
• le rayonnement, le cheminement polygonal du relief.
• Report et interprétation. Etablissement du plan.
• Exécution d’une implantation avec équerre optique.
• Principe du nivellement indirect.
• Travaux pratiques.

Références bibliographiques :

• Géodésie Topographie Cartographie : Origines, développements, utilisations, Bernard


Lamy, Ellipses, 2020, 192 pages.

• Introduction à la géodésie, Dufour Jean-Philippe, Collection Ecole Nationale des Sciences
Géographique (ENSG)-IGN, Editeur : Hermès Science Publications, 2001, 334 pages.

• Maîtriser la topographie : des observateurs au plan, Michel Brabant, Edition Eyrolles,
2003, 542 pages.

• Topographie et topométrie modernes, Tome 1 : Techniques de mesure et de représentation,
Jean Lagofun et Serges Milles, Edition Eyrolles, 1999, 526 pages.

• Topographie et topométrie modernes, Tome 2 : Calculs, Serges Milles et Jean Lagofun,
Edition Eyrolles, 1999, 332 pages.

• Topographie opérationnelle : Mesures-Calculs-Dessins-Implantations, Michel Brabant,
Edition Eyrolles, 2011, 396 pages.

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CHAPITRE I : GENERALITES, DEFINITIONS ET OBJECTIFS DE LA
TOPOGRAPHIE

I-1Généralités
La détermination des coordonnées et de diverses caractéristiques de points dans l’espace
occupe une place importante dans la plupart des études à buts environnementaux. L’objectif de ces
déterminations est généralement l’étude de l’aspect géographique des inter-relations entre les
divers paramètres ou indicateurs relevés.

L’objet de ce cours est de balayer l’ensemble des méthodes et techniques à la disposition


des bureaux d’études pour acquérir des informations à la fois géométriques et thématiques sur des
objets tri-dimensionnels, qui composent nos paysages urbains et naturels. Il s’agit évidemment pas
de former des topographes chevronnés, mais bien de donner une culture de donner une certaine
culture technique de base pour permettre d’une part un dialogue avec les professionnels et d’autre
part, lorsque c’est nécessaire, la mise en oeuvre de protocoles de mesures simples. Nous
rappellerons les notions de base nécessaire à la compréhension de ce cours. Nous nous
intéresserons ensuite aux méthodes de détermination directes de la topométrie classique : les plans
et les cartes, l’appareillage, les mesures des angles et des distances, le nivellement direct et indirect,
la triangulation et ses déclinaisons. Nous évoquerons rapidement les notions de précision et
d’erreur de mesure. Enfin, nous présenterons les grandes caractéristiques du système GPS, ses
capacités et ses modes d’exploitation. Nous terminerons par un aperçu rapide des méthodes de
télédétection pour la génération de plans d’information géographique.

I-2Définitions et objectifs de la topographie


La topographie a pour objectifs principaux de permettre l’établissement de cartes et de
plans graphiques sur lesquels sont représentées, sous forme symbolique, toutes les informations
ayant trait à la topologie du terrain et à ses détails naturels et artificiels. Cette cartographie de
données existantes permettra par exemple de s’orienter sur le terrain ou bien d’étudier un projet de
construction.
2.1 Définitions
La Géodésie : c’est la science qui étudie la forme de la terre. Par extension, elle regroupe
l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les positions planimétriques et
altimétriques d’un certain nombre de points géodésiques et repères de nivellement.
La Topographie : le mot topographie vient du grec topos (le lieu) et graphein (décrire). La
topographie est l’ensemble des opérations qui permettent la représentation graphique de la
configuration du terrain avec tous les détails qui s’y trouvent par négligence de la courbure de la
terre sans répercussion sensible pour des zones de rayon inférieur ou égal à 10 km.
La topographie est donc une discipline qui étudie les moyens de représentation graphique
par projection orthogonale des éléments existant sur la surface de la terre.
2.2 But de la topographie

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Dans un sens plus restreint, on limite la topographie à ce qu’on appelle relever
topographique, en faisant abstraction des opérations préliminaires (triangulaire, trilateration,
polygonation etc…) suivant le but recherché, deux éventualités se présentent :
a) Le relever topographique peut concerner une zone très limitée de la surface de la terre.
(Exemples : un quartier, une partie de la ville.) le document qui en résulte est appelé
plan topographique édité en générale monochrome pouvant servir à des fins variés :
Définir les limites de propriétés (cadastre), implanter des ouvrages de génie civil
(routes, barrages, bâtiments)
b) Le relever peut concerner une zone étendue. Il en résulte des cartes topographiques.

2.3Autres définitions
En général, il existe d’autres sciences qui sont soit une dérivée de la topographie, soit ont
des points communs avec elle, il s’agit de : La géodésie : C’est la science qui étudie la forme de
la terre. Par extension, elle regroupe l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les
positions planimétriques et altimétriques d’un certain nombre de points géodésiques et repères de
nivellement. La cartographie : C’est l’ensemble des études et opérations scientifiques, artistiques
et techniques intervenant à partir d’observations directes ou de l’exploitation d’un document en
vue d’élaborer des cartes, plans et autres moyens d’expression. Ci-après, est donnée une
classification des cartes en fonction de leur échelle et de leur finalité. La photogrammétrie : C’est
la technique qui permet de mesurer, de représenter un objet, une construction ou un terrain en
utilisant les photographie terrestre ou aérienne. La topométrie : C’est l’ensemble des relever
topographiques et les techniques qui lui sont liées. La planimétrie : C’est l’exécution et
l’exploitation des observations qui permettent de représenter sur un plan horizontal des détails
situés à la surface de la terre. L’altimétrie : C’est l’exécution et l’exploitation des observations
qui conduisent à la représentation du relief.
I-3 Formes et dimensions de la terre
Le globe terrestre a sensiblement la forme d’une ellipse de révolution. Sa superficie est de
510 millions de Km² dont 71% est occupée par des eaux. La forme générale de la terre est celle
que nous donne la surface en équilibre constituée par la mer et des océans, cette surface es
équipotentielle car en équilibre elle est à tout point normale à la direction du fil à plomb et on lui
donne le nom de GEOIDE qui est supposé comme étant la surface du niveau moyen des mers
supposées prolongées sous les continents. La différence des masses et de la croûte terrestre fait à
ce que le géoïde soit une surface irrégulière et mal connue. Les études ont permis de conclure que
le volume le plus approché du géoïde est un ellipsoïde de révolution tournant autour de son petit
axe. On l’appelle ellipsoïde de référence et on l’utilise comme surface de projection pour les plans
et les cartes. (dessin ellipsoïde de référence) a) Une carte, un plan pour quoi?
La première question que doit se poser le cartographe ou le topographe est la suivante :
quelles sont les informations que l’on souhaite obtenir du terrain ? Ceci doit permettre de définir
le plus petit objet qui devra être visible sur la carte ou le plan, conditionnant ainsi l’échelle du
document. On en détermine ainsi la teneur en information. Quelques exemples pour illustrer ces

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propos : nous partirons du principe que le plus petit détail aisément discernable, ainsi que la
précision de report manuel, ne peuvent être inférieurs au dixième de millimètre. Ainsi, nous
obtenons les relations suivantes entre les échelles classiques des documents et le type de détails
représentés : • Plan de maison → 1/50
• Plan de corps de rue (murs, égouts, trottoirs…) → 1/200 à 1/500
• Plan de lotissement, d’occupation des sols, cadastre → 1/1000 à 1/2000
L’échelle 1/mb d’un document est souvent qualifiée de deux façons différentes et contradictoires
: l’une qualifie le coefficient d’échelle mb, et l’autre, le rapport d’échelle. Dans la suite, on se
limitera à la seconde qui a le plus souvent cours dans les administrations et les fournisseurs de
données.
b) Techniques et méthodes
Afin de décrire le terrain, on dispose de tout un panel de techniques et méthodes qu’il
s’agit maintenant d’étudier, dans les grandes lignes. Le propos est, comme précisé plus haut d’en
connaître les principes, le moyen de les mettre en œuvre efficacement pour des travaux restreints,
de savoir quand faire appel à un professionnel et d’avoir avec lui un langage commun. Nous
verrons comment choisir l’appareil et la technique adaptés au problème qui se pose, aux contraintes
de précision de l’étude.

I-4 Notions géodésiques de base


Sans entrer excessivement dans les détails, nous rappelons ici les grandes notions de
géodésie sur les systèmes, les surfaces de référence, les grandes familles de projection
cartographique…
I-4-1. Les paramètres essentiels
La mise en œuvre de la géodésie et des techniques qui en sont dérivées nécessitent
l’existence d’un jeu de paramètres essentiels :
- un système géodésique de référence ;
- un réseau géodésique de points matérialisés.
a) Le système géodésique
Un système géodésique (ou datum géodésique) est un repère affine possédant les
caractéristiques suivantes :
➢ le centre O est proche du centre des masses de la Terre ;
➢ l’axe OZ est proche de l’axe de rotation terrestre ;
➢ le plan OXZ est proche du plan méridien origine.

Les coordonnées géodésiques du point M ne sont pas des valeurs objectives mais bien
dépendantes d’un modèle théorique. Un point de la croûte terrestre est considéré fixe par rapport

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au système géodésique, malgré les petits déplacements qu’il peut subir (marée terrestre,
surcharge océanique, mouvements tectoniques). Ainsi, il apparaît la nécessité de disposer d’une
surface de référence : l’ellipsoïde.
b) Le réseau géodésique
Un réseau géodésique est un ensemble de points de la coûte terrestre (tels que des piliers,
des bornes…) dont les coordonnées sont définies, estimées par rapport à un système géodésique.
Plusieurs types de réseaux sont distingués :
- les réseaux planimétriques ;
- les réseaux planimétriques ;
- les réseaux tridimensionnels géocentriques.
Pour résumer : Avec le réseau, une réalisation géodésique nécessite donc la mise en œuvre
d’un système géodésique qui peut être résumé par l’ensemble des constantes et algorithmes qui
doivent intervenir dans le processus d’estimation des coordonnées. (IGN, 2000).

I-4-2. Les surfaces


Plusieurs surfaces sont à considérer lorsque l’on s’intéresse au positionnement géodésique.
La première est bien évidemment la surface topographique. C’est elle qui joue le rôle
d’interface entre partie solide et partie liquide ou gazeuse de la Terre. C’est elle que nous
connaissons le mieux, d’un point de vue sensoriel et physique, elle est l’objet de nombreuses
sciences et techniques. Le géoïde est la seconde surface à considérer. Elle se définit comme la
surface équipotentielle du champ de pesanteur. L’accélération de pesanteur (g) lui est donc
normale en tout point. Une excellente réalisation physique de cette équipotentielle est la surface
moyenne des mers et océans. Mais sous les continents, l’accès à cette surface ne peut être
qu’indirect. On retiendra donc la réalité physique indéniable de cette surface tout en gardant à
l’esprit les difficultés que nécessite sa détermination.
Enfin, l’ellipsoïde de révolution représente la dernière surface. Modèle mathématique
défini pour faciliter les calculs et pour qu’il soit le plus près possible du géoïde, il peut être local
ou global, selon le champ d’application souhaité du système géodésique auquel il est associé
(couverture mondiale ou d’un territoire seulement).

I-4-2. Les différents types de coordonnées


Les coordonnées d’un point peuvent être exprimées de différentes façons :

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❖ Géographiques : latitude et longitude (valeurs angulaires) ;
❖ Cartésiennes : exprimées dans un référentiel géocentrique (valeurs métriques) ;
❖ En projection : représentation cartographique plane (valeurs métriques).
Généralement, les coordonnées géocentriques ne servent que d’étape de calcul pour les
changements de système géodésique.
Pour résumer : Plusieurs surfaces sont accessibles au topographe pour déterminer les
coordonnées d’un point, qui peuvent être exprimées de façon différentes selon le type
d’application. Le lien entre le type de coordonnées et la surface de référence est primordial.
Connaître ces deux éléments constitue une obligation pour exploiter la localisation des points

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CHAPITRE II : NOTIONS SUR LES ERREURS

II-1 Généralités
La valeur des travaux topographiques repose sur l’étude des erreurs possibles, leur
contrôle, leur neutralisation ou atténuation par des méthodes appropriées.
Une mesure est attachée d’une certaine erreur, d’une incertitude. Elle provient de divers
facteurs. Différentes notions sont utilisées pour qualifier qualité de la mesure, et divers moyens
existent pour répartir les résidus d’une série de mesure.

II-2 But de la théorie des erreurs


La théorie des erreurs établit les lois du traitement mathématique des résultats des mesures
répétées des grandeurs indépendants (angles, distances, etc…). le traitement mathématique des
résultats des mesures est un ensemble de calculs permettant d’avoir une signification scientifique
ou pratique de ces résultats.

II-3 Notion de mesure


La plupart des informations que donne la topographie sont obtenues à travers des mesures.
En général, on appelle mesure la détermination de la valeur numérique d’une grandeur physique à
l’aide des moyens techniques appropriés ; c’est un procédé de comparaison d’une valeur physique
à une autre considérée comme étalon.
En topographie, on distingue les mesures linéaires, angulaires et altimétriques. De ces
mesures, il résulte deux grands groupes de grandeurs : celles mesurées, c'est-à-dire obtenues sur le
terrain et celles obtenues par calcul. Après avoir effectués les mesures, on fait leur traitement
mathématique qui fait intervenir la notion de « mesures nécessaires » et « mesures
surabondantes ».
On appelle mesures nécessaires celles qui sont indépendantes et qui permettent de retrouver
l’unique valeur pour chaque grandeur recherchée.
Exemple : Les mesures de deux angles d’un triangle sont des mesures nécessaires.
On appelle mesures surabondantes celles qui sont en plus des mesures nécessaires. Chacune
d’elles a une relation mathématique avec les autres grandeurs (nécessaires et connues).
Exemple : Le troisième angle d’un triangle ABC.
Pour un triangle ABC, on doit en principe avoir : 𝑚𝑒𝑠 𝐴̂ + 𝑚𝑒𝑠 𝐵̂ + 𝑚𝑒𝑠 𝐶̂ = 200 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑒𝑠 (1)
or cela est impossible d’après le paragraphe II-1 et cette relation devient :
𝑚𝑒𝑠 𝐴̂ + 𝑚𝑒𝑠 𝐵̂ + 𝑚𝑒𝑠 𝐶̂ − 200 = 𝑊 (2)
où 𝑊 est le degré du non –respect de la relation (1) ; on l’appelle écart ou incohérence.

II-4 Notions de faute et d’erreur de mesure


Tous ces termes, bien que faisant partie du même champ sémantique couvrent des notions
différentes.

II-4-1 Faute

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C’est un manquement à une norme, aux règles d’une science, d’une technique. On parle de
faute généralement à propos de l’opérateur, et peut être due à un manque de soin, le non-respect
des règles de base ou le manque d’expérience.

II-4-2 Erreur
Toutes les mesures s’effectuent sous l’influence de plusieurs facteurs entre autres, nous
pouvons citer :
▪ La nature de l’objet mesuré ;
▪ La qualification de l’opérateur ;
▪ L’instrument de mesure ;
▪ La méthode de mesure ;
▪ Les facteurs extérieurs (la vitesse du vent, la saison, le climat, la luminosité, etc…)

Selon les conditions de mesure, on distingue les mesures d’égales précisions et les mesures
d’inégales précisions. Les mesures d’égales précisions sont celles au cours desquelles les cinq
facteurs ci-dessus cités sont restés invariables ; par contre, lorsqu’un seul facteur connaît des
modifications (par exemple, l’utilisation de deux instruments de précisions différentes au cours
des mêmes mesures). On obtient les mesures d’inégales précisions.
Chaque des facteurs ci-dessus cités provoque une séries d’erreurs élémentaires ; et la
résultante de ces dernières donne la précision du résultat de mesure.
Définition : Une erreur est la discordance entre la valeur mesurée et la valeur réelle
généralement inconnue.
Selon leurs origines, les erreurs de mesure sont réparties en quatre groupes :
❖ Les erreurs d’instrument de mesure : ce sont des erreurs commises lors de la construction
de l’instrument de mesure (mauvaise graduation, etc…) ;
❖ Les erreurs subjectives : elles sont causées par l’opérateur (humeur, organes de sens,
habitude, etc…) ;
❖ Les erreurs méthodiques : elles sont dues à la non-observation des conditions de mesure
(position du soleil, sens du vent, etc…) ;
❖ Les erreurs extérieures : elles sont dues à la variation des conditions extérieures sous
lesquelles s’effectuent les mesures.

En dehors de ceci, on peut selon d’autres critères regrouper ces erreurs en trois principaux
groupes : les erreurs parasites, les erreurs systématiques et les erreurs accidentelles.

i) Les erreurs parasites : elles sont dues le plus souvent au manque d’attention, au manque
d’expérience ou à la fatigue de l’opérateur (mauvaise lecture ou mauvaise écriture).
Pour la déceler, on reprend la mesure par le même procédé ou par une méthode
différente, indépendante de la première.

ii) Les erreurs systématiques : elles proviennent en général, de défauts de construction ou de


réglage des instruments. On ne peut que les corriger par expérience.

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iii) Les erreurs accidentelles : elles ont un caractère accidentel, elles n’obéissent à aucune loi
mathématique définie. En topographie ce type d’erreurs fait l’objet d’une étude
particulière ; son étude constituera la suite du chapitre.

Remarque : les erreurs systématiques que l’on ne peut pas déterminer, et dont les valeurs
sont supposées suffisamment petites par rapport à la précision des mesures sont traitées comme
des erreurs accidentelles.

II-5 Constatations statistiques sur des mesures directes


Quand la valeur exacte 𝑋 est inconnue (as le plus fréquent), on adopte comme valeur
approchée la plus probable la moyenne arithmétique des mesures.
Soit un ensemble de mesures (appelé « population ») : 𝑥1 , 𝑥2 , 𝑥3 … 𝑥𝑛

𝑥1 +𝑥2 +𝑥3 …+𝑥𝑛


La moyenne arithmétique est : 𝑥 = (3)
𝑛
Les écarts (𝑣) à la moyenne arithmétique sont appelés : écarts, erreurs apparentes, ou résidus ,
𝑣1 = 𝑥1 − 𝑥 𝑣2 = 𝑥2 − 𝑥 𝑣3 = 𝑥3 − 𝑥 … 𝑥𝑛

Propriétés de la moyenne arithmétique


- La somme algébrique des écarts est nulle ;
- La somme des carrés des écarts est minimum.

Les fautes et les erreurs systématiques étant supposées éliminées, quand le nombre des
mesures tend vers l’infini, la moyenne arithmétique des mesures tend vers la vraie valeur de la
grandeur à mesurer.

Conclusion : Lorsqu’on effectue un grand nombre de mesure d’une même grandeur, la


valeur qui approche la valeur réelle 𝑋 est la moyenne arithmétique de ces mesures.

II-6 Quelques définitions


L’écart-type est égal à la racine carrée de la moyenne arithmétique des carrées des écarts
à la moyenne.
✓ On a pour un grand nombre de mesure :
2 2
𝑒 +𝑒 +𝑒 +⋯+𝑒𝑛 2 2
𝜎= √1 2 3 (4)
𝑛
✓ On a pour un nombre limité de mesures, on démontre que la meilleure estimation est
donnée par :

𝑒12 +𝑒22 +𝑒32 +⋯+𝑒𝑛2


𝜎= √ 𝑛−1
(5)
Erreur probable (ou écart équiprobable) d’une mesure isolée 𝜺𝒑
C’est l’écart dont la probabilité d’être dépassée en valeur absolue est : 1⁄2
2
Le calcul des probabilités donne : 𝜀𝑝 = 0,6745𝜎 ≈ 𝜎 (6)
3

9
Erreur maximum 𝜺𝑴 , tolérance𝑻

On appelle tolérance ou erreur maximale la valeur conventionnelle qui définit la limite à


partir du quelle il y a présomption de faute.
On définit souvent l’erreur maximum ou tolérance par :
2
𝜀𝑀 = 4𝜀𝑝 ou comme 𝜀𝑝 = 𝜎 par 𝜀𝑀 = 2,7𝜎 (6)
3

Cette valeur conventionnelle définit la limite à partir de laquelle il y a présomption de faute.

II-7 Composition des écarts-types


Dans ce paragraphe, seules les formules seront données.
II-7-1 Somme de n mesures de la même quantité effectuées avec la même précision
Toutes les mesures ont le même écart-type 𝜎𝑥.
𝜎𝑢 = 𝜎𝑥. √𝑛 (7)
II-7-2 Composition de deux écarts-types dans une somme
Lorsque deux écarts-types se composent dans une somme, le plus faible peut être négligé,
s’il est égal on inférieur à la moitié de l’autre.
II-7-3 Ecart-type d’une moyenne
𝑥 +𝑥 +𝑥 …+𝑥
Soit 𝑢 = 1 2 3 𝑛 (8) moyenne arithmétique de n mesures de la même quantité
𝑛
effectuées avec la même précision 𝜎𝑥.
Deux cas se présentent :
𝜎𝑥
1) L’écart-type sur une mesure est connu : 𝜎𝑢 = 𝑛 (9)

2) L’écart-type sur une mesure est inconnu. On calcule l’écart-type sur une mesure :
∑ 𝑣2
𝜎𝑥 = √ (10), 𝑣 = é𝑐𝑎𝑟𝑡𝑠 à 𝑙𝑎 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒; ∑ = 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒.
𝑛−1

𝜎𝑥
L’écart-type sur la moyenne sera : 𝜎𝑢 = .
√𝑛
Remarque : Quand on veut obtenir une précision double, il faut quadrupler les mesures.

II-7-4 Moyenne pondérée (inégale précision)


On a mesuré A par trois séries de mesures et dans les même conditions (Ecart-type 𝜎 ).
re
1 série : 𝑝1 mesures, moyenne 𝐴1
2e série : 𝑝2 mesures, moyenne 𝐴2
3e série : 𝑝3 mesures, moyenne 𝐴3
𝑝 𝐴 +𝑝 𝐴 +𝑝 𝐴
Valeur probable de A : 𝐴 = 1 1 2 2 3 3 (10) 𝐴 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑝𝑜𝑛𝑑é𝑟é𝑒.
𝑝1 +𝑝2 +𝑝3
𝜎 𝜎2 𝜎2
D’après II-7-3 𝜎1 = (11) d’où 𝑝1 = 2 ; 𝑝2 = etc...
√𝑝1 𝜎
1 𝜎22
Les poids sont inversement proportionnels aux carrés des écarts-types correspondants.

Exercice d’application
On mesure un angle 6 fois : 𝛼1 = 22,3344, 𝛼2 = 22,3421, 𝛼3 = 22,3340, 𝛼4 =
22,3342, 𝛼5 = 22,3341 𝑒𝑡 𝛼6 = 22,3343.

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Déterminer la précision ou écart-type sur la valeur moyenne arithmétique de cette mesure.

II-7 Classification des instruments


C’est la fonction principale d’un instrument qui le fait classer dans une catégorie, bien qu’il
permette souvent d’autres mesures.
On distingue :
❖ Le goniomètre : Terme général désignant un instrument permettant de mesurer des angles
(horizontaux ou verticaux).
❖ Le niveau : Instrument définissant une ligne horizontal ;
❖ Le cercle : Instrument permettant la mesure des angles horizontaux ;
❖ L’éclimètre : Instrument permettant la mesure des angles verticaux ;
❖ Le clisimètre : Instrument permettant les mesures de pentes ;
❖ Le théodolite : Instrument permettant la mesure des angles horizontaux et verticaux ;
❖ Le tachéomètre : Instrument possédant les fonctions du théodolite, plus un procédé de
mesure de distance ;
❖ Le stadtmètre : Instrument permettant la mesure des distances.

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CHAPITRE III : DETERMINATION DES DIRECTIONS, MESURES DES
ANGLES HORIZONTAUX ET MESURES DES DISTANCES.

III-1 Détermination des directions

III-1-1 Orientation des lignes sur la surface de la terre


Orienter une ligne c’est donner sa direction par rapport à d’autres directions. Pour direction
de départ, on peut considérer la direction de méridien astronomique qui est définie à l’aide des
observateurs astronomiques. La direction du méridien magnétique qui est définie à l’aide d’une
aiguille magnétique. L’angle de direction ou gisement qui est définie à partir d’un axe vertical.
III-1-1-a) Angle de direction ou gisement
C’est un angle horizontal compté à partir de la direction Nord d’un axe vertical jusqu’à la
direction (sens) donnée dans le sens des aiguilles de la montre (Fig.1).

GBA est l’angle entre le Nord et la direction BA


La relation qui lie GAB et GBA est :
GAB = GBA + 200 grades
Considérons les coordonnées de deux points
A(EA, NA) et B(EB, NB) (voir Fig.1).
La relation suivante permet de calculer GAB :

Fig. 1 : Gisement de direction AB

Utilisation du gisement pour calculer les coordonnées


En topographie, il est très fréquent de connaître un point S (ES, NS) et de chercher les
coordonnées d’un point P visible depuis S. On dit que P est rayonné depuis S si l’on peut mesurer
la distance horizontale DSP et le gisement GSP (Fig. 2). Quel que soit le quadrant, on peut alors
calculer les coordonnées du point P par les formules suivantes :

Fig. 2 : Calcul de coordonnées


III-1-1-b) Angle de raccordement

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C’est l’angle qui est au sommet de deux directions. Il peut être gauche ou droite. Soient
respectivement 𝛽𝑔 et 𝛽𝑑 les angles de raccordement gauche et droit.

III-1-2 Problème direct et problème indirect


➢ Le problème consiste à déterminer les coordonnées du point B à partir de celles de A, de
l’angle de direction AB et de la distance entre A et B.
➢ Le problème indirect consiste à déterminer l’angle de direction AB connaissant les
coordonnées de A et de B.

III-2 Mesures angulaires et linéaire

III-2-1 Mesures angulaires


Il existe des angles horizontaux et des angles verticaux : la mesure de l’un ou l’autre type
d’angle est souvent indispensable dans la réalisation de certains travaux topographiques.

III-2-1-a) Angles horizontaux


On appelle angle horizontal, un dièdre (angle) dont l’arrêt passant par un point donné est
parallèle à un fil à plomb.

A
B C
a
b c A

Fig.3 : Angle horizontal

D’après la définition, s’il faut mesurer l’angle horizontal entre les directions BA et BC, on
fait la projection de ces points (A, B et C) sur un plan horizontal puisqu’ils se trouvent à des
hauteurs différentes. L’angle recherché sera l’angle 𝑎𝑏𝑐 ̂ . En topographie, plusieurs instruments
peuvent être utilisés pour mesurer les angles horizontaux sur le terrain ; mais le plus sollicité est
le théodolite.

III-2-1-b) Angles verticaux


Un angle vertical est celui qui est couché sur un vertical.
N N
Angle zénithal
Angle nadiral
Angle d’inclinaison
plan
Angle d’inclinaison
Angle nadiral
plan Angle zénithal
Fig.4 : Angles verticaux S
S

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On distingue trois types d’angles verticaux : l’angle zénithal, l’angle d’inclinaison et
l’angle nadiral. Par définition, l’angle zénithal est l’angle d’inclinaison entre la ligne verticale et
la ligne de visée ; il est compté à partir de Nord. L’angle d’inclinaison est celui entre la ligne de
visée et le plan horizontal, il peut être positif ou négatif selon la position de la ligne de visée par
rapport au plan horizontal ; l’angle nadiral est celui entre la ligne verticale (à partir du sud) et la
ligne de visée. Généralement, dans les travaux topographiques, on mesure les angles d’inclinaison
et l’instrument le plus sollicité est le Théodolite.

III-3 L’instrument de mesure : le Théodolite


Les différentes mesures d’angles et distance à faire sur le terrain exigent l’utilisation d’un
certains nombre d’instruments, dont les principales sont le théodolite et le niveau. Un théodolite
est un appareil permettant de mesurer des angles horizontaux (angles projetés dans un plan
horizontal) et des angles verticaux (angles projetés dans un plan vertical). Un niveau quand à lui
ne mesure que des angles horizontaux. Le tachéomètre est un théodolite couplé à un système de
mesure de distances (du grec tachéo, qui signifie rapide).

III-3-1 Description et Principes d’un théodolite optico-mécanique


Le terme théodolite « optico-mécanique » regroupe l’ensemble des appareils à lecture
mécanique par opposition aux appareils « optico-électroniques » couramment appelé appareils
électroniques.

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Fig.5 : Détails d’un Théodolite optico-mécanique
Légende
1. Poignée amovible 12. Commutateur de lecture HzV
2. Viseur d’approche 13. nivelle d’alidade
3. Vis de blocage de la lunette 14. Vis d’alidade de fin pointé
4. Oculaire de la lunette 15. Nivelle sphérique
5. vis de fin pointé 16. Débrayage du limbe (T16)
6. Contrôle d’automatisme 17. Cercle vertical
7. Embase amovible 18. Cercle horizontal
8. Plomb optique 19. vis calantes
9. Micromètre optique 20. Objectif
10. Bague de mise au point 21. Blocage de l’embase
11. Microscope de lecture 22. Eclairage des cercles

Description
❖ (P) : axe principal, il doit être vertical après la mise en station du théodolite et doit passer
par le centre de la graduation horizontale (et le point stationné).
❖ (T) : axe secondaire (ou axe des tourillons), il est perpendiculaire à (P) et doit passer au
centre de la graduation verticale.
❖ (O) : axe optique (ou axe de visée), il doit toujours être perpendiculaire à (T), les trois axes
(P), (T) et (O) devant être concourants.

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❖ L'alidade : c’est un ensemble mobile autour de l’axe principal (P) comprenant le cercle
vertical, la lunette, la nivelle torique d’alidade et les dispositifs de lecture (symbolisés ici
par des index).
❖ Le cercle vertical (graduation verticale). Il est solidaire de la lunette et pivote autour de
l’axe des tourillons (T).
❖ Le cercle horizontal ou limbe (graduation horizontale). Il est le plus souvent fixe par
rapport à l’embase mais il peut être solidarisé à l’alidade par un système d’embrayage (T1,
T16, RDS) : on parle alors de mouvement général de l’alidade et du cercle autour de (P);
c’est le mouvement utilisé lors du positionnement du zéro du cercle sur un point donné.
Lorsqu’il est fixe par rapport au socle, on parle de mouvement azimutal ou particulier :
c’est le mouvement utilisé lors des lectures angulaires. Sur le T2, un système de vis sans
fin permet d’entraîner le cercle et de positionner.
❖ Les lunettes : Les lunettes sont des systèmes optiques comprenant un réticule et plusieurs
lentilles, dont un dispositif de mise au point. Le système optique est caractérisé par les
grandeurs classiques de l’optique géométrique : champ, grossissement…
❖ Le réticule est le dispositif de lecture et de visée. Ce jeu de lignes (Fig.6) est actuellement
gravé sur une lame à faces parallèles, mais en d’autres temps, on utilisait des toiles
d’araignée d’Afrique !!
❖ Les fils stadimétriques : lignes horizontales marquées symétriquement sur la croisée du
réticule. Elles sont utilisées pour déterminer les distances à partir d’une échelle graduée
placée sur la station.

Fig.6 : Exemple de réticule avec fils stadimétriques.

III-3-2 Mise en station d’un Théodolite


La mise en station d’un théodolite au-dessus d'un point consiste à réaliser simultanément:
➢ Le calage: c'est à dire rendre l’axe principal vertical en calant la nivelle électronique ou la
nivelle d’alidade encore appelée nivelle torique, nivelle tubulaire ou tout simplement bulle.
➢ Le centrage: c'est à dire centrer l’axe principal sur le point de station en centrant le plomb
optique ou laser sur le point. Le plomb optique ou laser matérialise l'axe vertical du
théodolite qu'il s'agit de mettre en coïncidence avec la verticale passant par ce point.

MODE OPERATOIRE

ETAPE 1 : FIXATION DE L’APPAREIL

16
✓ Ouvrir le trépied à une hauteur convenable ;
✓ Enlever la coiffe en desserrant la vis de fixation ;

✓ Placer l’appareil sur le trépied et tout en le tenant d’une main serrer la vis avec l’autre
main ;
✓ Placer les vis calantes à mi-parcours.
ETAPE 2 : PLACER L’APPAREIL AU-DESSUS DU POINT
Tout en tenant les deux jambes du trépied, placer le trépied de sorte que le plomb optique
ou laser soit sur le piquet à stationner. Placer le trépied de manière à avoir sa stabilité.

Appareil équipé de plomb optique

✓ Pour éviter de perdre assez de temps dans cette étape on peut se contenter de placer ;
✓ Placer le plomb optique ou laser dans un rayon de 2cm autour du piquet à stationner.
ETAPE 3 : ENFONCER LES JAMBES DU TREPIED

17
Enfoncer à refus les trois jambes du trépied pour assurer
une bonne stabilité au trépied.
✓ Pour enfoncer une jambe le genou doit être contre
la jambe du trépied pour éviter de casser celle-ci.

ETAPE 4 : CENTRER LE PLOMB OPTIQUE OU LASER


✓ Tourner deux vis calantes simultanément et en sens contraire pour amener le plomb
optique sur une ligne imaginaire reliant la troisième vis calantes et point à stationner ;
✓ Tourner la troisième vis calantes pour centrer le plomb optique sans dépasser dans le cas
contraire la ligne imaginaire reliant les deux premières vis calantes ;
✓ Répéter successivement les deux opérations jusqu’à centrer le plomb optique.

ETAPE 5 : CALER LA NIVELLE SPHERIQUE


✓ Choisir la jambe qui se trouve le mieux en alignement avec la nivelle et le point de station ;
✓ Placer le pied sur l’ergot de cette jambe du trépied pour éviter qu’elle sorte de son
enfoncement au cours de la manipulation ;
✓ Desserrer la vis de fixation de la jambe de manière à pouvoir la faire coulisser.

18
Coulisser la jambe du trépied pour centrer la nivelle dans son cercle repère dans le cas
contraire amener la nivelle en alignement avec une autre jambe et le point de station.

✓ Resserrer la vis de fixation ;


✓ Répéter ces opérations sur la jambe qui se
trouve le mieux en alignement avec la nivelle et le point
de station ;
✓ Répéter au besoin jusqu’à centrer la nivelle
sphérique dans son cercle repère.

ETAPE 6 : REGLAGE DE LA NIVELLE TUBULAIRE (optico-mecanique)


✓ Placer la bulle ou nivelle tubulaire parallèlement à deux vis calantes ;
✓ Tourner les deux vis calantes simultanément et en sens contraire pour centrer la bulle par
rapport aux graduations qu’elle porte ;
✓ Tourner l’appareil de 100gr pour placer la bulle dans ligne imaginaire joignant la
troisième vis calantes et le point stationné. ;
✓ Tourner cette troisième vis pour centrer à nouveau la bulle ;
✓ Revenir à la position précédente pour vérifier la bulle et corriger au besoin (Attention il
faut revenir en tournant en sens inverse par rapport à la rotation précédente)
✓ Répéter les vérifications sur les deux positions jusqu’à assurer un centrage de la bulle.
✓ Si après plusieurs essais on n’arrive pas à centrer la bulle il se pourrait qu’elle ait un
défaut de réglage
ETAPE 6 : CORRECTION DU CENTRAGE
✓ Placer la bulle ou nivelle tubulaire parallèlement à deux vis calantes ;
✓ Vérifier le centrage à nouveau en regardant le plomb optique ou laser et en cas de défaut
de centrage ;
✓ Desserrer légèrement la vis de fixation ;

19
✓ Faire glisser l’appareil sur le plateau du trépied par la plaque de base pour réaliser à
nouveau le centrage du plomb optique ou laser.

III-3-3 Vérification du Théodolite


Avant le début de tous travaux topographiques, on doit procéder à la vérification des
appareils de mesure. Pour le théodolite, il y a quatre principales vérifications :
• L’axe de la nivelle cylindrique doit être perpendiculaire à l’axe principal ;
• L’axe optique doit être perpendiculaire à l’axe secondaire sinon on définit la collimation C
qui est l’angle entre l’axe optique et la normale à l’axe secondaire ;
• L’axe secondaire doit être perpendiculaire à l’axe principal ;
• Un fil du réticule doit être horizontal et l’autre vertical. On fait cette vérification avec le
plomb optique.

III-4 Methodes de mesures


III-4-1 Mesure des angles horizontaux
Le choix de la méthode d’observation angulaire dépend de l’instrument utilisé et de la
précision recherchée. Les méthodes les plus courantes sont : la réitération ou encore tour d’horizon
et l’observation des points de détail.
▪ La réitération
On appelle réitération, l’observation successive des points à partir d’un point central choisit
comme origine afin de boucler le tour complet et assurer le control dit de fermeture. On reprend
l’opération avec une autre position de la lunette et en évoluant dans le sens contraire.
Remarque : Cette méthode est utilisée lorsqu’il y a plus de 2 directions dans la station.

▪ L’observation des points de détails


C’est une méthode simple et plus utilisée en topographie ; elle consiste à effectuer une seule
paire de séquence sans origine prédéterminée.

20
Le cercle horizontal (ou limbe) est la graduation du théodolite sur laquelle l'opérateur lit les
angles horizontaux. Il est lié au socle de l'appareil mais peut aussi pivoter sur lui même de manière
à régler le zéro des graduations sur une direction donnée. Il existe plusieurs technologies possibles
pour cette mise à zéro : le débrayage de l’entraînement du cercle (T16) ou bien le mouvement par
vis-écrou (T2).
Les graduations sont croissantes de 0 à 400
grades dans le sens horaire (en regardant le cercle
du dessus, fig.7)
Après la mise en station du théodolite, ce
cercle est horizontal, ce qui explique que les
angles lus soient des angles projetés sur les plans
horizontaux et appelés angles horizontaux (ou
azimutaux), notés Hz.
Sur la figure 7, l'appareil est en station sur le
point S. L'opérateur vise le point A (sommet du
bâtiment) et règle le zéro des graduations sur ce
point. En visant le point B, il lit dans le théodolite
l'angle horizontal 𝐴̂ ′ 𝐵 ′ 𝐶 ′ (A’, B’et S’ sont les

projections de A, B et S sur le plan horizontal


passant par l’axe des tourillons de l’appareil).
Fig.7 : Mesure d’angles horizontaux.

III-4-1-a) Lecture simple des mesures des angles

L'appareil étant dans sa position de référence et


le zéro de la graduation horizontale n'étant pas
modifié après mise en station (Fig.8), l'opérateur
effectue une lecture azimutale 𝐿𝐴 sur le point A puis
̂:
une lecture 𝐿𝐵 sur B et en déduit l'angle 𝐴𝑆𝐵

𝐻𝑍𝐴𝐵 = 𝐿𝐵 − 𝐿𝐴

Fig.8 : Lecture d’un angle horizontal.

III-4-1-b) Le double retournement

C’est une manipulation consistant en un demi-tour simultané de la lunette et de l’alidade


(Fig.9). Cette technique de mesure permet d'éliminer certaines erreurs systématiques et de limiter
les fautes de lecture. Lors d’une mesure d’angle horizontal, cela permet :
✓ de doubler les lectures et donc de diminuer le risque de faute de lecture ;
✓ de ne pas toujours lire sur la même zone du limbe, donc de limiter l’erreur due aux défauts de
graduation du limbe ;
✓ d’éliminer les défauts de collimation horizontale et de tourbillonnement.

21
L’erreur de centrage sur le point de station et l’erreur de calage de l’axe vertical ne sont
pas éliminées par cette manipulation. Il convient donc de soigner ces opérations.

Fig.9 : Le double retournement.


Pratiquement, on effectue :
❖ une lecture en cercle gauche (cercle gauche de l'appareil à gauche de l'opérateur, plus
généralement en position de référence) ;
❖ un double retournement ;
❖ une nouvelle lecture du même angle en cercle droite (cercle vertical à droite).

Si l’on appelle HZCG la valeur lue en cercle gauche, et HZCD celle lue en cercle droit, on
doit observer :
𝐻𝑍𝐶𝐷 ≈ 𝐻𝑍𝐶𝐺 + 200

En effet, le double retournement décale le zéro de la graduation de 200 grades (Fig.9) ; ceci
permet un contrôle simple et immédiat des lectures sur le terrain. La différence entre les valeurs
𝐻𝑍𝐶𝐺 et (𝐻𝑍𝐶𝐷 − 200) représente la combinaison des erreurs de collimation, de mise en station,
de lecture, etc…
L'angle horizontal Hz mesuré vaut alors :
𝐻𝑍𝐶𝐺 + (𝐻𝑍𝐶𝐷 − 200)
𝐻𝑍 = 𝑠𝑖 𝐻𝑍𝐶𝐷 > 200 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑒𝑠
2
𝐻𝑍𝐶𝐺 + (𝐻𝑍𝐶𝐷 − 200 + 400) 𝐻𝑍𝐶𝐺 + (𝐻𝑍𝐶𝐷 + 200)
𝐻𝑍 = = 𝑠𝑖 𝐻𝑍𝐶𝐷 < 200 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑒𝑠
2 2

III-4-1-c) Mesures des angles dans une polygonale

L’erreur de fermeture angulaire des angles intérieurs d’une polygonale fermé est la
différence entre la somme des angles mesurés et le total théorique. Le total théorique des angles
dans une polygonale est de 200(𝑛 − 2)grades, 𝑛 étant le nombre de cotés ou d’angles.
III-4-1 Mesure des angles verticaux

22
Il n’y a aucune méthode particulière pour effectuer les mesures des angles verticaux. Il
suffit de placer le réticule de la lunette sur le point visé et lire ; l’angle obtenu est la position de la
lunette par rapport à l’horizontale.

III-5 Mesures des distances


La mesure des distances sur un terrain se fait soit manuellement à l’aide d’une chaine, ou
à l’aide d’un théodolite etc….

III-5-1 Mesures directes des distances

Mesurer directement une longueur, c’est la comparer à une mesure étalon (mètre, déca-
mètre, double-déca etc…) que l’on porte bout à bout autant de fois qu’il est nécessaire.Les
instruments utilisés pour effectuer ces mesures sont : le mètre, la chaîne, le ruban (il est en acier
ou en inox de longueur 10, 20, 30 ou 50m) et la roulette (qui est un ruban plastifié monté dans un
boîtier). Pour mesurer une distance, on effectue le jalonnement qui consiste à aligner un certain
nombre d’objets qui facilitent la mesure de distances partielles. Plusieurs cas peuvent se présenter :
jalonnement sans obstacle, points internes non visibles à partir des points extrêmes et un point
extrême non vu à partir de l’autre. Pour les mesures des distances généralement, il y a trois sortes
de terrain : terrain horizontal, terrain incliné à pente régulière et terrain incliné à pente irrégulière.
Dans chaque cas, on mesure les distances partielles obtenues par jalonnement. Pour les terrains
inclinés à pente régulière on mesure la distance inclinée et on la réduit à l’horizontale. Pour ce qui
est du terrain à pentes irrégulières on mesure par ressauts horizontaux
Si le terrain n’est pas parfaitement horizontal, il faut considérer que l’on mesure la distance
suivant la pente. Pour connaître la distance horizontale avec précision, il faut donc mesurer la
dénivelée ∆𝐻 entre A et B ou bien la pente p de AB (Fig.10).

Fig.10 : Mesure au ruban en terrain en pente régulière.

Pour ce qui est du terrain à pentes irrégulières on mesure par ressauts horizontaux.

Fig.10
On remarque que : Dh: =
Mesure
Dh1 +auDh2
ruban par ressauts horizontaux.
+ Dh3

23
Une distance horizontale connaissant sa dénivelée ∆H se trouve à partir de la formule
suivante :
1 Dp
Dh = √Dp2 − ∆H2 ou bien Dh = Dp. cos i = Dp. √ =
1 + tan2 i √1 + p2
Où Dp est la distance suivant la pente et p = tani la pente.

Exercice d’application : Vous mesurez une distance suivant la pente de 37,25 m et vous
mesurez, au clisimètre, une pente de 2,3 %. Quelles sont les valeurs de Dh et de ∆H?

Remarque :
Lorsque l’opérateur doit reporter plusieurs fois le ruban pour mesurer une longueur, il faut
aligner les portées. Cet alignement s’effectue généralement à vue en utilisant des fiches
d’arpentage ou des jalons. Le défaut d’alignement doit être inférieur à 20 cm sur 30 m (ce qui est
relativement facile à respecter) pour obtenir une précision au millimètre. Si l’opérateur mesure une
longueur de 50 m avec un écart type valant par exemple 𝜎𝐿 = ±10 𝑚𝑚, la précision obtenue sur
une longueur mesurée avec n reports du ruban de 50 m vaut 𝜎𝐿 . √𝑛. Par exemple, une longueur de
125 m exige trois reports de ruban, donc une incertitude minimale de ±10√3 ≈ ±17 𝑚𝑚

L’on également dans le cas d’un terrain à pentes irrégulières effectuer la mesure en mode
suspendu. Le principe est le suivant :
Un fil en matériau stable (Invariable) est tendu au-dessus du sol. La tension est maintenue
constante par des poids (Fig.11.). L’opérateur doit mesurer la dénivelée ∆𝐻 entre les sommets A’
et B’ des tripodes de suspension du fil pour pouvoir calculer la longueur 𝐷ℎ en fonction de la
distance inclinée 𝐷𝑖 mesurée :
𝐷ℎ = √𝐷𝑖 2 − ∆𝐻 2 .

On peut calculer l’erreur sur la distance due à la forme de chaînette prise par le fil. Il est
même possible d’annuler l’erreur de chaînette par un choix judicieux de la tension à appliquer au
fil.

Fig.11 : Mesure en mode suspendu.


Cette méthode donne des résultats satisfaisants en mesurage de précision mais elle est
longue à mettre en œuvre. On obtient une précision millimétrique pour des portées d’une centaine
de mètres. Elle est applicable à un ruban.

24
Remarque : La différence entre la longueur de la corde A’B’ et celle de la chaînette peut
être considérée comme constante pour une tension donnée et pour un fil donné (elle est fonction
de son poids par unité de longueur) si la dénivelée entre A’ et B’ reste faible. C’est pourquoi
certains constructeurs donnent la correction de chaînette à appliquer pour une tension donnée sous
forme d’une correction d’étalonnage spécifique à la mesure en mode suspendu.

III-5-2 Mesures indirectes des distances


C’est la mesure que l’on obtient par un mesurage optique sans que l’opérateur ait à
parcourir la longueur mesurée. Il existe des mesures optiques, mesurés à partir des éléments d’un
triangle et mesure électro-optique.

III-5-2-a) Mesure parallactique ou mesure avec la stadia


Ce type de mesure parallactique nécessite l’emploi d’un théodolite et d’une stadia. Une
stadia est une règle comportant deux voyants (triangulaires ou circulaires) dont l’écartement est
connu (généralement 2 m). Il existe des stadias Invar pour des mesures de haute précision. La
stadia est dotée d’une nivelle sphérique et d’un viseur pour régler sa perpendicularité par rapport
à la ligne de visée A’B’(Fig.11).
L’opérateur dispose en A un théodolite (ou un cercle d’alignement) et en B une stadia
horizontale perpendiculaire à la distance à mesurer AB.

En projection sur le plan horizontal


passant par exemple par le point A, on
obtient :
α L 1 α
tan = → Dh = α = cotan
2 2Dh tan 2
2
avec L = 2 m (cas général)

Fig.12 : Mesure avec une stadia.

III-5-2-b) Mesure stadimétrique


La stadimétrie est une méthode moins précise que la précédente. Elle est la méthode de
détermination des distances la plus utilisée en topométrie. Elle permet la mesure indirecte d’une
distance horizontale en lisant la longueur interceptée sur une mire par les fils stadimétriques du
réticule de visée. Le point A, centre optique d’un théodolite, est situé à la verticale du point
stationné en S ; l’opérateur vise une mire posée en P et effectue la lecture interceptée par chaque
fil sur la mire soit 𝑚 et m′.

25
Fig.13 : Mesure par stadimétrie. Fig.14 : Lecture sur les fils stadimétriques.
L’expression de la distance est :
Dh = C(m′ − m) où C = 100 (généralement) est le coefficient stadimétrique

III-5-2-c) Mesure à partir des éléments d’un triangle


Soit à mesurer la distance entre un point A (stationnable) et un point M (inaccessible), soit
parce que M est un édifice non stationnable, soit parce qu’il y a un obstacle entre A et M (rivière
par exemple). Dans la pratique on détermine toujours deux triangles accolés, le côté à mesurer AM
étant le côté commun, est calculé deux fois de façon indépendante. Pour cela, on choisit deux
points B et C autour de A. On mesure leur distance par rapport à A et on définit ainsi deux triangles
1 et 2 (Fig.14).
M AM1 AB ̂
AB.sin B
On a pour le triangle 1 : ̂
= ̂1
↔ AM1 = ̂1
sin B sin M sin M

AM2 AC ̂
AC.sin C
1 2 De même pour le triangle 2 : ̂
= ̂2
↔ AM2 = ̂2
sin C sin M sin M

B C AM1 +AM2
En définitive : AM =
A 2
Fig.14 : Triangles accolés.

III-5-2-d) Mesure électro-optique


Ces mesures sont effectuées avec des appareils électroniques porteurs des ondes
magnétiques appelés IMEL. Un IMEL, Instrument de Mesure Électronique des Longueurs ou
distance mètre, est un appareil qui fonctionne le plus souvent par émission d’une onde
électromagnétique, qui permet la mesure du déphasage de l’écho de cette onde renvoyée par un
𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠
réflecteur. On a alors : Distance = Vitesse × . L’onde fait un aller-retour.
2
Ces instruments utilisés dans les bonnes conditions donnent une précision de 2 à 3 cm pour
une longueur de 4 à 5 km. Ils peuvent être intégrés à l’optique d’un théodolite ou être montés en
externe sur des bases de théodolites optico-mécaniques classiques ou électroniques.

26
TRAVAUX DIRIGES 1

Exercice 1 : Calcul d’un gisement à partir de coordonnées cartésiennes


Calculer à partir de la formule le gisement de la direction AB suivante avec : A (10 ; 50)
et B (60 ; 10).

Exercice 2 : Calcul de coordonnées cartésiennes à partir d’un gisement


S (680 379,84 ; 210 257,06) est donné en coordonnées Lambert (m), calculez les
coordonnées de P telles que : DSP = 45,53 m et GSP = 172,622 gr.

Exercice 3 : Calculs de gisements


Connaissant les coordonnées des points A, B, C et D. Calculer les gisements AB, AC et
AD. +y
Données :
B
XA = 875,17 ; XB = 975,73 ; XC = 924,17 ; XD = 753,04
D A
YA = 275,30 ; YB = 309,14 ; YC = 195,49 ; YD = 275,79

Exercice 4 : Calcul de surface : polygone défini par coordonnées polaires


Calculer la surface du polygone ABCDE ci-dessous.
Données :
E
A
OA = 48,12 m Gisement OA = 53,12 gr
OB = 51,33 m Gisement OB = 100,03 gr
O B OC = 48,71 m Gisement OC = 147,41 gr
OD = 57,48 m Gisement OD = 261,53 gr
OE = 47,93 m Gisement OE = 380,12 gr
D C

27
CHAPITRE IV : NOTIONS DE NIVELLEMENT

IV-1 Généralités

Pour représenter le relief sur un plan ou une carte topographique, il est nécessaire de
connaître les altitudes des points. Cette représentation est d’autant plus importante qu’il peut servir
entre autres pour des projets de construction des structures de génie civil.

IV-2 Définitions
Le nivellement : est l’ensemble des opérations qui permettent de déterminer des altitudes
et les dénivelées (différences d’altitudes).
L’attitude : d’un point est la distance en mètre entre ce point et une surface de niveau
donnée.
Une dénivelée : est la différence d’altitude.

Il existe plusieurs procédés de nivellement, mais trois sont fondamentaux et classés par
ordre de précision croissant :
➢ Le nivellement barométrique (méthode de nivellement basée sur la mesure des pressions
atmosphériques) peu précis, ne sera pas étudier dans ce chapitre;
➢ Le nivellement indirect ou trigonométrique ;
➢ Le nivellement direct ou géométrique.
IV-3 Les principaux procédés de nivellement

IV-3-1 Le nivellement barométrique


Le nivellement barométrique est basé sur la loi physique de changement de pression
atmosphérique avec le changement des altitudes. On sait que quand on monte en hauteur, la
pression atmosphérique baisse. Soient deux points 𝐴 et 𝐵 de la surface de la terre ; lorsqu’on
mesure la pression atmosphérique en ces deux points, la dénivelée ℎ aura pour expression :
ℎ = (𝐵𝐵 − 𝐵𝐴). ∆ℎ
𝑜ù 𝐵𝐴 𝑒𝑡 𝐵𝐵 sont respectivement la pression en 𝐴 et en 𝐵 et ∆ℎ la couche hypsométrique qui est
la variation d’altitude pour la variation de pression sur 1mm de mercure.
Le nivellement barométrique est très peu effectué parce qu’il est très moins précis (de
l’ordre de 50cm) il est surtout effectué dans les endroits difficilement pénétrables (forêts denses
et autres).

IV-3-2 Le nivellement indirect ou trigonométrique


Le nivellement trigonométrique s’effectue avec un théodolite pour définir la dénivelée ∆𝐻
entre deux points 𝐴 et 𝐵. L’un des points étant le point de station du théodolite et l’autre pouvant
un point accessible ou non.

- Cas ou le point est accessible

Le nivellement indirect trigonométrique permet de déterminer la dénivelée ∆𝐻 entre la


station 𝑇 d’un théodolite et un point 𝑃 visé. Ceci est fait par la mesure de la distance inclinée
suivant la ligne de visée 𝐷𝑖 et de l’angle zénithal noté 𝑉 sur la figure ci- contre.
28
À partir du schéma, on peut écrire que :
∆𝐻𝑇𝑃 = ℎ𝑡 + 𝐷𝑖. 𝐶𝑜𝑠(𝑉) − ℎ𝑣
∆𝐻𝑇𝑃 est la dénivelée de 𝑇 vers 𝑃.
ℎ𝑡 est la hauteur de station (ou hauteur des
tourillons).
hv est la hauteur de voyant ou plus généralement
la hauteur visée au-dessus du point cherché (on
peut aussi poser une mire en P).
On en déduit la distance horizontale 𝐷ℎ :
𝐷ℎ = 𝐷𝑖. 𝑆𝑖𝑛(𝑉)
On en déduit la distance suivant la pente Dp :
𝐷𝑝 = √𝐷ℎ2 + ∆𝐻 2
Fig.15 : Cas ou le point 𝑃 est accessible
.

On distingue 2 cas qui dépendent de la possibilité ou non de mesurer la distance Dp.

▪ Cas ou la distance suivant la pente 𝐷𝑝 est mesurable


C’est le cas si le terrain présente une pente
régulière entre 𝑆 et 𝐴. On peut alors mesurer
directement la distance 𝐷𝑝 à la chaîne avec une
précision correcte.
La méthode est la suivante : depuis le théodolite
stationné en 𝑆, l’opérateur vise la mire en
interceptant la graduation correspondante à la
hauteur des tourillons ht de sorte que la visée soit
parallèle à la droite 𝑆𝐴 dont l’opérateur a mesuré la
longueur 𝐷𝑝. IL lit l’angle 𝑉 correspondant, il
mesure 𝐷𝑝 et en déduit que :
𝐷ℎ = 𝐷𝑝. 𝑆𝑖𝑛(𝑉)
∆𝐻 = 𝐷𝑝. 𝐶𝑜𝑠(𝑉)
𝐻𝐴 = 𝐻𝑆 + ∆𝐻 Fig.16 : Pente 𝐷𝑝 mesurable
.
▪ Cas ou la distance suivant la pente 𝐷𝑝 n’est pas mesurable
C’est le cas si la pente est irrégulière, sur un
terrain fortement bosselé, par exemple, s’il y a des
obstacles, etc.
Il faut calculer la distance horizontale 𝐷ℎ de la station
𝑆 à partir des lectures sur une mire posée en 𝐴.
On détermine 𝐷ℎ par stadimétrie à partir des
lectures 𝑚1 , 𝑚2 et 𝑉.
𝐷ℎ = 100(𝑚2 − 𝑚1 ). 𝑆𝑖𝑛2 (𝑉)
La dénivelée ∆𝐻 est ensuite déterminée par :
∆𝐻 = ℎ𝑡 + 𝐷ℎ. 𝐶𝑜𝑡𝑎𝑛(𝑉) − 𝐿𝑚
Fig.17 : Pente 𝐷𝑝 non mesurable
.
29
- Cas ou le point est inaccessible

On cherche à connaître l’altitude d’un point


inaccessible 𝐶 connaissant seulement l’altitude d’un
point proche 𝐴 qui servira de référence. Si l’on peut
mesurer la distance horizontale𝐴𝐶, on peut calculer
la dénivelée de 𝐴 vers 𝐶 en mesurant l’angle 𝑉 lu de
𝐴 sur 𝐶 et la hauteur de l’axe des tourillons ht.
L’altitude est donnée par :
∆𝐻 = 𝐷ℎ. 𝐶𝑜𝑡𝑎𝑛(𝑉)
Une solution pour obtenir la distance horizontale 𝐷ℎ
est de créer une base 𝐴𝐵 par adjonction d’un
deuxième point 𝐵, de mesurer cette base et de
mesurer les angles horizontaux 𝐶𝐵𝐴 et 𝐶𝐴𝐵.
Ceci permet de résoudre le triangle 𝐴𝐵𝐶 et donc de Fig.18 : Cas ou le point 𝑃 est inaccessible
calculer les distances horizontales 𝐴𝐶 et 𝐵𝐶. .
L’altitude de 𝐶 est alors :
𝐷ℎ
𝐻𝐶 = 𝐻𝐴 + ℎ𝑡 +
𝑡𝑎𝑛(𝑉)

On peut aussi calculer l’altitude de C deux fois : une


première fois depuis 𝐴 une seconde depuis 𝐵 et ainsi
contrôler les résultats.
Pour cela, il faut déterminer l’altitude de 𝐵 et ne pas
oublier de mesurer la hauteur des tourillons ℎ𝑡 à
chaque station.

Exercices d’applications
Exercice1 : altitude du point 𝑴
On peut mesurer la distance suivant la pente (𝐴𝑚). On l'obtient en mesurant la distance
suivant la pente 𝐴𝑚, m étant au sol à l'aplomb de 𝑀. La mesure donne : 𝑑(𝐴𝑚) = 43,42 𝑚. Au
moyen d'un théodolite mis en station en 𝐴, vous lisez les angles verticaux des visées sur 𝑀 et 𝑚.
L’altitude du point de station A est : 125,63 𝑚.

Calculez la dénivelée entre 𝐴 et m, déduisez-en la distance horizontale 𝐷ℎ puis calculez la hauteur


𝐴𝑚 ainsi que l'altitude du point 𝑀.

30
Exercice2 : altitude du point 𝑵
On ne peut pas mesurer la distance suivant la pente (𝐴𝑛), n étant l'aplomb de 𝑁. Une
méthode permettant de lever cette difficulté est de choisir une base 𝐴𝐵 depuis laquelle le point N
est visible, de mesurer la distance horizontale 𝐴𝐵 ainsi que les angles 𝑁𝐴𝐵 et 𝑁𝐵𝐴. A partir de
ces mesures on peut résoudre le triangle 𝐴𝑁𝐵 et en déduire la distance horizontale 𝐴𝑁 que l'on ne
peut mesurer.

Vous effectuez donc une deuxième station en un point 𝐵 choisi tel que le triangle 𝐴𝑁𝐵 soit
à peu près équilatéral. Depuis la station en 𝐴, on lit l'angle vertical de la visée sur N ainsi que
l'angle horizontal 𝑁𝐴𝐵. Depuis la station en 𝐵, on lit l'angle horizontal 𝑁𝐵𝐴. Distance horizontale
𝐴𝐵: 56.92m. Calculez l’altitude du point N avec contrôle.

Exercice3 : mesures de vérification


En fait la distance 56.92m a été mesurée suivant la pente 𝐴𝐵. Pour vérification, vous
relevez en plus les valeurs suivantes:
- depuis la station en 𝐴, lecture de l'angle vertical sur le point 𝐵.
- depuis la station en 𝐵, lecture de l'angle vertical sur 𝐴 et 𝐵.

Reprenez les calculs de 𝐵 puis 𝐴, et vérifiez-les depuis 𝐵. Vous calculerez au passage


l'altitude de 𝐵.

31
IV-3-3 Le nivellement direct ou géométrique

a) Principe

Le nivellement direct, appelé aussi nivellement géométrique, consiste à déterminer la


dénivelée ∆HAB entre deux points 𝐴 et 𝐵 à l’aide d’un appareil : le niveau (et d’une échelle verticale
appelée mire. Le niveau est constitué d’une optique de visée tournant autour d’un axe vertical: il
définit donc un plan de visée horizontal (Fig.19). La mire est placée successivement sur les deux
points. L’opérateur lit la valeur 𝑚𝐴 sur la mire posée en 𝐴 et la valeur 𝑚𝐵 sur la mire posée en 𝐵.
La différence des lectures sur mire est égale à la dénivelée entre 𝐴 et 𝐵. Cette dénivelée est une
valeur algébrique dont le signe indique si B est plus haut ou plus bas que A (si ∆HAB est négative
alors 𝐵 est plus bas que 𝐴.

La dénivelée de 𝐴 vers 𝐵 est :


∆HAB = 𝑚𝐴 − 𝑚𝐵
La dénivelée de 𝐵 vers 𝐴 est :
∆HBA = 𝑚𝐵 − 𝑚𝐴

Fig.19 : Le nivellement direct


.
L’altitude d’un point 𝐴 notée 𝐻𝐴 est la distance comptée suivant la verticale qui le sépare
du géoïde (surface de niveau 0. Si l’altitude du point 𝐴 est connue, on peut en déduire celle du
point 𝐵 : 𝐻𝐵 = 𝐻𝐴 + ∆HAB .

b) Les cheminements

❖ Les cheminements simples

Lorsque les points 𝐴 et 𝐵 sont situés de sorte qu’une seule station du niveau ne suffit pas
à déterminer leur dénivelée (éloignement, masque, dénivelée trop importante, etc.), il faut
décomposer la dénivelée totale en dénivelées élémentaires à l’aide de points intermédiaires.
L’ensemble de ces décompositions est appelé nivellement par cheminement.

Fig.20 : Le nivellement par cheminement


.
32
Un cheminement encadré part d’un « point origine » connu en altitude, passe par un
certain nombre de points intermédiaires et se referme sur un « point extrémité » différent du point
d’origine et également connu en altitude. Le cheminement de la figure 20 est encadré entre 𝐴 et 𝐵.
Lorsque l’on cherche à déterminer l’altitude d’un point extrémité 𝐵 à partir de celle connue d’un
repère 𝐴, on effectue généralement un cheminement aller-retour de 𝐴 vers 𝐴 en passant par 𝐵.
Ceci permet de calculer l’altitude de 𝐵 et de vérifier la validité des mesures en retrouvant l’altitude
de 𝐴. Lorsqu’un cheminement constitue une boucle retournant à son point de départ 𝐴, on l’appelle
cheminement fermé. Il est très employé pour les raisons suivantes :
▪ il permet la détermination des altitudes même quand on ne connaît qu’un seul repère ;
▪ il est possible de calculer un tel cheminement en affectant une altitude arbitraire à un point
de départ fixe et durable ; une simple translation permettra de passer des altitudes de ce
système local aux altitudes vraies ;
▪ il permet un contrôle de fermeture qui est indépendant de la précision de connaissance de
l’altitude du point de référence.
Applications sur les cheminements simples

Depuis la station n°1 on fait les lectures suivantes : LAR sur R1 = 1,208m ; LAV sur A = 1,312m.
Depuis la station n°2 on fait les lectures suivantes : LAR sur A = 1,735m ; LAV sur B = 1,643m.
Depuis la station n°3 on fait les lectures suivantes : LAR sur B = 1,810m ; LAV sur C = 0,763m.
Depuis la station n°4 on fait les lectures suivantes : LAR sur C= 1,739m ; LAV sur R2 = 1,934m.
Point R1 d’altitude connue 35,000m Point R2 d’altitude connue 35,840m.
Déterminez l’altitude des points A, B et C?

33
❖ Le rayonnement
Le nivellement par rayonnement se fait à partir d’une seule station. On détermine les
altitudes des différents points par rapport au repère connu.

Fig.21 : Le nivellement par rayonnement


.
Application sur le rayonnement
Calculer l’altitude des points A, B, C et D sachant que le repère de nivellement R se situe à une
altitude de 38,775 m. Quelle est l’altitude du plan de visée ?

c) Les règles sur la compensation


En règle générale sur un cheminement fermé et encadré, l’altitude du point de référence
vraie est différente de l’altitude du point calculée, on a un écart de fermeture qu’il faut compenser.
Cet écart est calculé en faisant la somme des lectures arrières – la somme des lectures avants.
L’écart de fermeture peut provenir : d’une ou plusieurs lectures fausses, d’une mauvaise
horizontalité de l’appareil ou d’un dérèglement de l’appareil.
Ne sachant pas la vraie origine de l’écart de fermeture, on a établit la règle suivante :
1. L’écart de fermeture est faible, c’est à dire que l’écart est inférieur à l’écart type, dans ce cas la
compensation est proportionnelle au nombre de dénivelées.
−𝑒
𝐶= Avec 𝑒 pour l’écart, 𝑠𝑁 le nombre de stations.
𝑠𝑁
2. L’écart de fermeture est important, c’est à dire compris entre l’écart type et la tolérance, dans
ce cas la compensation est proportionnelle à la hauteur des nivelées.
𝑒×|∆ |
𝐶 = − ∑|∆ 𝐻𝐼| Avec 𝑒 pour l’écart, ∆𝐻𝐼 différence de hauteur entre 2 points.
𝐻𝐼

34
TRAVAUX DIRIGES 2

Exercice n°1 : Application sur les compensations pour un cheminement encadré


On donne le schéma du cheminement encadré suivant. Complétez le carnet de nivellement sachant
que l’altitude du point R1 est AltR1 = 10,354m et Alt12 = 10,390m.

35
Exercice n°2 : Application sur les compensations pour un cheminement mixte
On donne le schéma du cheminement mixte suivant. Complétez le carnet de nivellement sachant
que l’altitude du point R est AltR = 54,870m.

Exercice n°3 : Lever par rayonnement


Il s’agit de lever par rayonnement à l’aide d’un niveau de chantier une parcelle pour évaluer sa
surface horizontale. Cette parcelle doit être approximativement horizontale pour que l’on puisse
utiliser un niveau en une seule station. Un repère local est fixé avec une station en S, le zéro du
cercle étant pointé sur un point de référence R (repère local S, x, y).
La référence R a une altitude : HR = 132,23 m ; les coordonnées du point de station sont : XS
= 100 m ; YS = 100 m.
Le tableau des mesures est le suivant :

Dp : distance suivant la pente (au ruban) ;


Li : lectures angulaires (lectures à 0,5 gon près sur le
cercle du niveau) ;
mi : lecture du fil niveleur sur mire.
Déterminer :
Les dénivelées et distances horizontales de S aux différents points ;
Les angles horizontaux et les surfaces horizontaux des triangles au sommet S ;
En déduire les distances AB, BC, CD et DA.

36
IV-4 Le nivellement des surfaces par la méthode des carrés

IV-4-1 Le principe
Le nivellement de surface se fait sur les espaces dégagés et qui ont un relief peu accidenté.
Il se fait pour des plans qui vont de l’échelle 1:500 à 1:5000. Il consiste à diviser le terrain en carré
dont le côté varie de 10 à 40m (soit 10, 15, 20, 25, 30 et 40) et la dimension du côté du carré
dépend de l’échelle.

Echelles standard Côté du carré Pas altimétrique


500 10 et 15 0,25 et 0,5
1 000 10, 15 et 20 0,5 et 1
2 000 20 et 25 0,5 et 1
5 000 25, 30 et 40 1 et 2

On définit d’abord le pas altimétrique. Il dépend de l’échelle.

IV-4-2 Le travail sur le terrain


Quelque soit la dimension du terrain, on le divise d’abord en carré (grand carré dont la
dimension peut aller jusqu’à 400m). Tous les carrés étant dans le même système d’altitude. On
prend le grand carré et on le divise en petit carré. (Pour diviser, il suffit de placer le théodolite à
un angle, placer un jalon, visé 100gr et placer un autre jalon).
Il faut matérialiser tous les sommets avec des petits piquets de 15cm et les nommés. On
choisit soit même son sens de numérotation.
Quand on commence les levers, deux cas se présentent pour trouver l’altitude (on mene un
nivellement direct) :
➢ 1er cas : Il ya un point cadastral, on trouve une altitude de reference ;
➢ 2e cas : Lorsqu’on ne connait aucune altitude, on définit soit même une altitude de
référence.

Technique de lever

37
Exercice d’application : Nivellement du terrain

Courbes de niveaux

Altitudes des points aux sommets des carrés

38
CHAPITRE V : LEVER DE DÉTAILS, REPORT ET INTERPRETATION.
ETABLISSEMENT DU PLAN.

V-1 Introduction

Le lever de détails est l’ensemble des opérations intervenant dans un lever topographique
et consistant à déterminer à partir des points du canevas d’ensemble ou de détails, la position des
différents objets d’origine naturelle ou artificielle existant sur le terrain. Le levé, nom donné au
document résultant d’un lever, est destiné, éventuellement après traitement numérique, à
l’établissement de plans graphiques ou numériques : c’est la phase de report.

V-2 Lever de détails

V-2-1 Principes de base

Lors d’un lever de détails, le topographe est confronté à trois problèmes principaux :
▪ déterminer les détails à lever ;
▪ définir le degré de précision ;
▪ arrêter les mesures à effectuer.

a) Détails à lever

Le choix des détails dépend essentiellement de deux caractéristiques : leur type et leur
taille. Les plans topographiques ont des destinations différentes et des objets nécessaires à certains
seront inutiles pour d’autres. Il faut donc effectuer une sélection en fonction du type de plan à
élaborer. Par exemple, si le lever d’arbres est obligatoire pour un plan de propriété, il l’est
beaucoup moins pour un plan de récolement. La taille minimale des détails à lever est directement
liée à l’échelle du plan. On admet en général que le pouvoir séparateur de l’œil humain est d’un
dixième de millimètre. Les détails non représentables ne sont pas levés.

b) Précision du lever

La précision d’un plan est liée à celle du lever et implique directement la précision avec
laquelle les détails sont levés.
𝑑𝑝𝑙𝑎𝑛
L’échelle d’un document est définie par la formule : 𝑒 =
𝐷𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑛

L’échelle 𝑒 est donc le rapport d’une dimension mesurée sur le plan par la dimension
homologue sur le terrain.
Un lever est dit régulier si la détermination des détails est effectuée avec une erreur qui,
réduite à l’échelle du levé, est inférieure ou égale à l’erreur graphique, soit un dixième de
millimètre, plus petit écart perceptible à l'œil sur le plan. Dans le cas contraire, le lever est dit
expédié. Par exemple, pour un plan au 1/1 000, l’erreur maximale est de 10 cm sur le terrain (0,1
mm × 1 000 ≈ 10 cm).

39
c) Mesures à effectuer

Le principe fondamental de la topographie, qui consiste à aller de l’ensemble vers les


détails, doit être strictement respecté : les points de détail seront donc rattachés à un canevas, même
si celui-ci se compose uniquement de quelques points, d’une simple ligne d’opération ou, à la
limite, d’une façade, par exemple. Un lever correctement mené doit assurer un maximum
d’homogénéité entre les différents points de détails. Chacun sera donc rattaché, si possible, par un
minimum de mesures courtes et indépendantes, par exemple un angle et une distance, une distance
sur un alignement, deux angles, etc.). On n’oubliera pas d’effectuer des mesures surabondantes de
contrôle.

d) Croquis de levé

Chaque lever de détails doit s’accompagner d’un croquis de levé aussi précis, soigné et
descriptif que possible. Ce croquis est d’une aide précieuse, voire indispensable, lors de
l’établissement du plan définitif. Remarquez qu’une bonne codification peut permettre de ne pas
faire de croquis.

V-2-2 Méthodes et moyens

Les méthodes de lever et les moyens à mettre en œuvre dépendent de plusieurs facteurs,
essentiellement :
➢ la destination du plan : graphique, numérique…
➢ l’objet du plan : intérieur, propriété, parcellaire, alignement...
➢ la précision recherchée : pré-étude grossière, lever expédié, régulier, catégories...
➢ de la nature du terrain : relief, masques, couvert, étendue, distance des points...
➢ de la disponibilité du matériel dans l’entreprise ;
➢ du cahier des charges, du prix de revient du marché et des délais impartis.

Par la suite, ces méthodes seront classées en deux catégories :


❖ les méthodes traditionnelles, qui ne font l’objet que d’une description sommaire car,
abondamment traitées par ailleurs, elles sont peu à peu abandonnées ; elles utilisent le matériel
classique du géomètre topographe : ruban, fil, roue, niveaux, cercles, goniomètres, théodolites,
tachéomètres optico-mécaniques, boussoles, jalons, équerres optiques...
❖ les méthodes modernes basées sur l’emploi des stations totales et du GPS. Le lever altimétrique
sera traité à part.

V-2-3 Méthodes traditionnelles

a) Levers grossiers

Pour des phases d’avant-projet ou bien pour des préparations de chantier, il est suffisant
d’effectuer un lever grossier qui permet de préparer le planning des opérations définitives ou de
calculer un coût approximatif de travaux. Les instruments à la disposition du topomètre sont les
suivants :

40
• la boussole : elle permet d’orienter un croquis sur le nord magnétique du lieu (très proche
du nord géographique) ;
• le clisimètre : c’est un appareil de poche simple et peu encombrant qui permet d’obtenir
rapidement une pente, une dénivelée ou une distance inclinée avec une précision maximale
de l’ordre de 0,5 % sur la pente, 50 cm sur les longueurs. Un exemple d’application est la
préparation d’une opération de mesure par GPS pour laquelle il est nécessaire de connaître
la position (azimut magnétique et hauteur des objets proches de la station prévue pour une
antenne GPS, ceci dans le but de prévoir le nombre de satellites visibles à un instant donné
;
• le podomètre (mesure par comptage des pas) ou la roue enregistreuse (roue associée à un
compteur métrique utilisable en parcours facile jusqu’à 10 km avec une précision maximale
du décimètre)
• le fil perdu : il s’agit d’une bobine de fil donnant des longueurs de parcours jusqu’à 5 km
avec une précision maximale du décimètre, utilisable en parcours très accidenté.

Ces instruments ne sont pas désuets et sont encore très utilisés pour les mesures en terrain
accidenté et les mesures ne nécessitant que des ordres de grandeur.

b) Lever d’intérieur

Le lever d’intérieur est essentiellement


effectué au ruban ou mieux, avec un
lasermètre. Le lasermètre permet de mesurer
rapidement et précisément avec un seul
opérateur, le deuxième se consacrant au
croquis.
La seule règle, en dehors de l’importance de
la qualité des croquis, est la mesure des
diagonales de toute figure déformable
(rectangle, polygone, etc.), la figure de base
indéformable étant le triangle (voir un
exemple de mesurage sur la figure 22. il
manque sur ce croquis les mesures des façades
intérieures sud et est de cette pièce).
Fig.22 : Lever d’intérieur
.
c) Lever de plans

Suivant les types de points à lever, il est possible d’adopter les procédés suivants :

▪ points isolés, relativement éloignés du canevas : l’opérateur peut employer les techniques
du canevas ordinaire avec le minimum de mesures nécessaire : intersection, relèvement,
recoupement, insertion ;

41
▪ petites parcelles urbaines ou rurales : multilatération de détail ; points nombreux, à peu
près alignés : abscisses et ordonnées, obliques latérales et quasi-ordonnées (corps de rue,
façades...) ;
▪ limites de parcelles, de propriétés, bâtiments, etc. : alignements et prolongements ;
▪ points semés autour des points du canevas : rayonnement (très employé en tachéométrie).

La base de la plupart de ces méthodes est la ligne d’opération. Elle provient souvent d’un
canevas polygonal ou d’une charpente planimétrique d’où l’intérêt d’un choix judicieux des points
de ce canevas.

d) Multilatération de détail

Le principe est fondé sur la mesure de distances courtes et surabondantes à partir d’une ou
de plusieurs lignes d’opération.
En lever urbain, cette méthode convient à des plans de propriété. Le matériel mis en œuvre
est simple : ruban, jalons, équerre optique ou théodolite. La ligne d’opération principale est, dans
ce cas, perpendiculaire à un côté du canevas polygonal qui sert également de ligne d’opération.
En lever rural, pour des parcelles de petites dimensions, il est possible de décomposer la
surface en triangles, si possible équilatéraux. On mesure les côtés de ces triangles, les côtés de la
parcelle et quelques distances supplémentaires pour le contrôle.

e) Abscisses et ordonnées

Lorsque les points de détail à lever sont relativement alignés et le terrain peu accidenté,
cette méthode donne des résultats satisfaisants, par exemple, pour le lever de corps de rues. Depuis
chaque point, on abaisse, à l’aide d’une équerre optique, des perpendiculaires sur une ligne
d’opérations.

On mesure ensuite les abscisses


cumulées, les ordonnées de chaque
point et, pour contrôle, les distances
entre ces points.
Il faut veiller au bon alignement des
pieds des perpendiculaires sur la ligne
d’opérations : pour cela, il est
recommandé d’utiliser un théodolite.
Le report peut se faire directement sur
le plan, à partir du canevas ou par
coordonnées Fig.23 : Abscisses et ordonnées
après traitement numérique.
.
Une variante de cette méthode, le lever par obliques latérales et quasi-ordonnées consiste
à abaisser, à vue, les perpendiculaires sur la ligne d’opération. On mesure les abscisses cumulées,
les quasi-ordonnées, les façades et les deux cotes de rattachement aux extrémités. Des formules
simples permettent ensuite de calculer les abscisses et ordonnées des différents points. Ce procédé,
beaucoup plus rapide que le précédent (perpendiculaires à vue) est également adapté aux levers de
corps de rue à grande échelle.

42
La méthode de lever par abscisses et ordonnées est décrite ci-dessous.

1 - L’équerre optique (Fig.24) est un petit instrument qui permet de construire rapidement
des perpendiculaires par l’alignement de jalons. Elle est associée à un fil à plomb ou mieux, à une
canne à plomber sur laquelle elle est vissée. La canne à plomber est le dispositif le plus stable :
elle doit être tenue entre pouce et index en partie supérieure, le plus près possible de l’équerre de
manière à assurer sa verticalité.
Un bon manipulateur peut obtenir une précision centimétrique, sachant que plus les jalons sont
éloignés et plus le positionnement est précis.

Fig.24 : Equerre optique


equerre
2 - Le fonctionnement de l'équerre optique est le suivant : deux prismes à 45° renvoient
vers
. l’opérateur l’image de deux jalons placés l’un, J1, à 90° à gauche de l’équerre et l’autre, J2, à
90° à droite. Par une fenêtre située entre les deux prismes (ou au-dessus et au-dessous des prismes),
l’opérateur peut voir un troisième jalon J3. Lorsque les trois jalons sont alignés dans l’œil de
l’opérateur cela signifie que la droite J1-J2 est perpendiculaire à la droite H-J3, H étant à la
verticale du centre de l’équerre (Fig.24).

3 - Les mesures suivantes sont effectuées : pour ce type de lever, l’opérateur matérialise,
par exemple avec deux jalons, une ligne de base qui sert d’axe (x) et pour chaque détail levé, il
construit le pied de la perpendiculaire à l’axe (x) en alignant dans l’équerre l’image de l’objet à
lever avec les deux jalons matérialisant l’axe (x) (Fig. 25).

Pour un détail au sol, un aide peut y tenir un


troisième jalon.
L’opérateur mesure l’abscisse cumulée OH et
l’ordonnée HP du point levé qui est donc repéré en
coordonnées locales. Il mesure aussi la longueur de
la façade PQ (mesure surabondante de contrôle).

Fig.25 : Lever à l’équerre optique


equerre
V-2-4 Méthodes actuelles
.
43
a) Levers avec station totale

La station totale (ou « mitraillette à points ») est l’instrument


idéal pour le lever précis d’un grand nombre de points. La
station est équipée d’un distancemètre, permet de mesurer et
d’enregistrer distances et angles en une seule manipulation.
Ces données peuvent être enregistrées sur un support
informatique en vue d’un traitement par ordinateur. Ci-contre,
le module REC permet le transfert des données à un ordinateur
par l’intermédiaire de l’interface GIF12. Il existe aussi un
carnet de terrain le GRE, et un ordinateur de terrain, le GPC1,
qui propose un certain nombre de programmes prédéfinis. À
l’avenir, les liaisons entre différents appareils devraient être
Fig.26 : T1000 + DI1000 assurées directement par une carte d’extension externe
& module REC amovible de type PCCARD.
En entrant des codes pour les points de détail levés, certains tracés peuvent être automatisés
au moment de la phase d’habillage du levé sur ordinateur. Par exemple, un même code (numéro)
. sera associé à tous les points levés en crête de talus et un autre code à ceux levés en pied de talus.
Le logiciel traitant les données doit être programmé pour reconnaître ces codes et dessiner lui-
même les talus. Tous les logiciels de topographie proposent des fonctions d’habillage automatique.

b) Levers avec station totale

Le système GPS permet aussi le lever de points de détails en mode


cinématique (ou Stop and Go).
La précision centimétrique est souvent suffisante pour des levers de détail. Un
récepteur fixe étant placé sur un point connu, le récepteur mobile (fig. 8.10.)
est initialisé près du récepteur fixe pendant cinq minutes, puis se déplace de
point en point. L’opérateur stationne le récepteur mobile pendant dix
secondes (ou deux époques de mesure) puis passe au point suivant.
Son avantage par rapport aux stations est de ne pas nécessiter de pointé du
miroir : nul besoin d’intervisibilité entre point de base et mobile, aucune limite
de distance, possibilité de travailler seul, de s’affranchir du relief et possibilité
de trajectographie.
L’inconvénient est qu’il ne doit pas y avoir de rupture du faisceau issu des
Fig.27 : GPS satellites. Par suite, le passage sous un pont ou sous un arbre oblige à
reprendre la phase d’initialisation près du récepteur fixe.

. Pour remédier à cet inconvénient, une nouvelle méthode (OTF ou On The Fly) permet
l’initialisation du récepteur mobile en mouvement après une éventuelle rupture du faisceau. Les
points levés sont d’abord calculés en coordonnées géocentriques (système WGS84) puis
transformés en coordonnées E, N, h sur l’ellipsoïde de Clarke. Les calculs sont actuellement très
souvent effectués en post-traitement par le logiciel fourni avec le matériel.
V-3 Report

44
Le but de tout lever topographique est l’établissement d’un plan graphique même si,
actuellement, l’étape intermédiaire du plan numérique se généralise.
«Un plan graphique est la représentation obtenue en reportant les divers éléments
descriptifs du terrain sur un support approprié, quel que soit le mode d’établissement. C’est une
représentation du terrain par « dessin du trait », ce qui impose une sélection des détails représentés
et une convention dans leur représentation »
«Un plan numérique est un fichier comprenant l’enregistrement sur support informatique
des coordonnées des points et des éléments descriptifs du terrain quel que soit le mode
d’établissement. Ce fichier doit permettre l’établissement de plans graphiques à différentes
échelles, leur précision restant au mieux celle de la saisie des données »
Les plans topographiques ont des finalités très diverses ; c’est souvent leur destination qui
imposera la précision du lever et le choix des détails.

V-3-1 Cartes et plans

Il est possible de classer les cartes et les plans suivant leur échelle et leur destination.
Traditionnellement, le terme de plan, est réservé aux échelles qui permettent de conserver les
formes et dimensions réelles des objets en évitant au maximum les signes conventionnels. Les
échelles varient du 1/100 (ou du 1/50 pour certains plans d’intérieur) au 1/5 000.
On parle ensuite de plans directeurs, du 1/10 000 au 1/25 000 et de cartes à partir aussi du
1/10 000. Dans le cadre de cet ouvrage, seuls les « plans » seront abordés. Les plans directeurs
proviennent souvent de la généralisation de plans à plus grande échelle.
Suivant leur destination, on peut trouver trois types principaux de plans :
1 - les plans uniquement descriptifs ou d’état des lieux. Ils reproduisent fidèlement une étendue
plus ou moins importante de terrain ou d’ouvrages existants. On peut y classer les divers plans
parcellaires (le cadastre, par exemple), les plans d’intérieur, de propriété, de masse, etc. ;
2 - les plans d’études ou de projet, basés sur les précédents et les complétant par une étude
d’aménagement des lieux. Ils sont très nombreux et concernent un large éventail d’activités :
construction, aménagements urbains et ruraux, voirie, réseaux, transports, etc. ;
3 - les plans de récolement. Ils constatent le nouvel état des lieux après la fin des aménagements
divers : alignements, implantations de voies ou de bâtiments, profils en long et travers, réseaux,
etc. Ces derniers sont très utiles voire indispensables dans une optique de qualité.
Tous ces plans répondent à des besoins bien précis et il ne faut jamais oublier, lors de leur
établissement, les prescriptions des cahiers des charges. Ils comportent, en général, deux types
d’information : planimétriques et altimétriques. Les méthodes traditionnelles de réalisation des
plans ne seront que sommairement abordées.

a) Formats normalisés
Les formats normalisés sont représentés sur la figure 8.15. : le format de
base est le A0. Il est défini de manière à délimiter une surface de un mètre
carré. Ses dimensions exactes sont de 841 mm par 1190 mm.
On obtient le format A1 en divisant la plus grande dimension par deux
soit, aux arrondis près, 841 mm par 594 mm, et ainsi de suite jusqu’au
format A4.
b) Présentation
- Indications devant figurer sur les plans à grande échelle
45
Les indications suivantes doivent figurer sur ces plans :
➢ l’échelle ;
➢ le type de plan (topographique, parcellaire, etc.) ;
➢ la nature du plan (graphique, numérique, numérisé, etc.) ;
➢ le mode (photogrammétrie ou lever terrestre) et la date d’établissement ;
➢ la date éventuelle de mise à jour (ou de la prise de vue) ;
➢ les dates de rattachement à la NTF et au NGF ;
➢ la désignation du maître d’ouvrage (commanditaire) et du maître d’œuvre
(exécutant) ;
➢ le label attribué par le service du cadastre ;
➢ les noms de la ville ou de la commune, du département, du quartier ou lieu-dit ;
➢ l’adresse de la parcelle, le nom du propriétaire et celui des propriétaires voisins ;
➢ les cotes périmétriques, la surface et l’orientation ;
➢ la désignation cadastrale, les servitudes, les indications particulières ;
➢ le cachet du géomètre avec la mention suivante : reproduction interdite.

- Plans à grande échelle (du 1/200 au 1/5 000)


1 - Découpage
Le plan est inscrit dans un bloc ayant une
surface de 7 × 5 km2.
L’origine du bloc est distante des axes
Lambert de multiples entiers p et q des
dimensions 5 et 7 km (5q km et 7p km).
La coupure est la subdivision du bloc qui
s’inscrit dans un format A1 avec, sur le
papier, L = 0,70 m et h = 0,50 m. La
Surface couverte dépend de l’échelle : sur
le terrain L = 0,7 / e et h = 0,5 / e.

Un bloc au 1/5 000 contient quatre coupures ; un bloc au 1/200 en contient 2 500.

2 - Immatriculation et désignation
Le matricule d’un bloc ou d’une coupure
comporte :
-le numéro de zone ;
-les nombres entiers p et q ;
-le code de l’échelle (0,2 pour le 1/200 ; 0,5 pour
le 1/500 ; 1 pour le 1/1000 ; 2 pour le 1/2 000 ; 5
pour le 1/5000).
Par exemple, sur la figure ci-contre le point
origine O´ du bloc est de coordonnées (980 km ;
150 km).LaDonc, pour lefinale
désignation bloc,du
p =bloc
140fait
et qapparaître
= 30. un nom local suivi du numéro de zone Lambert
et des nombres p et q. Dans notre exemple : Grasse 3-140-30.

46
V-3-2 Report traditionnel

Le report traditionnel est l’ensemble des opérations entièrement manuelles qui


interviennent dans l’établissement d’un plan, par opposition aux méthodes plus modernes qui
utilisent systématiquement l’assistance informatique, jusqu'à la réalisation entièrement
automatique des plans.
La précision recherchée (dixième de millimètre) impose des contraintes spécifiques pour
l’établissement des plans topométriques réguliers. En effet, contrairement aux plans d’autres
domaines d’activité, la mécanique ou le génie civil par exemple, les dimensions, en général, ne
sont pas écrites mais mesurées sur le plan. On conçoit alors aisément l’importance de facteurs tels
que la stabilité dimensionnelle des supports, la qualité des instruments de dessin ou l’habileté du
dessinateur. Pour ces raisons, en particulier, l’établissement de ces plans se décompose
traditionnellement en trois phases bien distinctes :
❖ le report et le dessin de la minute ;
❖ l’établissement du calque de la minute ;
❖ la reproduction de ce calque.

Chacun de ces documents a un rôle bien précis et, en principe, est établi sur un support différent.

a) Report de la minute

Le report de la minute est le document fondamental et unique sur lequel seront reportés les
résultats du lever. La minute doit pouvoir être conservée longtemps, sans trop d’altérations. C’est
pourquoi elle est établie sur un support peu sensible aux variations dimensionnelles : papier à
dessin très fort ou, éventuellement, papier armé d’une mince feuille métallique. On commence par
tracer un quadrillage, soit par constructions géométriques, soit à l’aide d’instrument spécifiques :
plaque à quadriller, coordinatographe rectangulaire... Ce quadrillage, généralement à mailles
carrées de 10 cm de côté, piqué ou dessiné au crayon très dur, possède deux fonctions principales
:
• permettre le report précis des points calculés en coordonnées ;
• contrôler les variations dimensionnelles des supports pour les corriger et, au besoin,
redessiner la minute.

Les points sont ensuite reportés, suivant leur procédé de lever ou par coordonnées
calculées, à l’aide de règles à échelles, équerres, rapporteurs de coordonnées, rapporteurs
tachéométriques, coordinatographes rectangulaires ou polaires. Les détails sont dessinés au trait,
sans enrichissement particulier. On écrit ensuite les cotes altimétriques suivies, éventuellement,
des lignes de niveau.

b) Établissement du calque

La minute est ensuite calquée sur un support qui en permettra la reproduction économique et aisée
en plusieurs exemplaires. C’est généralement du papier calque assez fort (120 g/m2), choisi dans
des formats normalisés. Le dessin est complété par les habillages conventionnels (hachures,

47
grisés...), les écritures, textes et indications diverses, coordonnées du quadrillage, titre et cartouche,
nord géographique... Le calque peut comporter aussi le tracé du projet si le plan lui est destiné.

V-3-3 Techniques informatisées de report

Depuis quelques années, l’informatique (traitement automatique de l’information)


bouleverse les habitudes et méthodes des topographes au niveau du lever et du calcul, mais aussi
lors de l’établissement des plans graphiques. Toutefois, tout résultat, numérique ou graphique, est
contrôlé et une bonne connaissance des possibilités et méthodes de traitement des logiciels utilisés
est nécessaire.
L’élément de base de tout plan graphique informatisé est le plan numérique, fichier
informatique contenant l’enregistrement des coordonnées des points et des éléments descriptifs du
terrain. Les données de base peuvent provenir de levers sur le terrain ou de levers
photogrammétriques. Il convient de le distinguer du plan numérisé obtenu par numérisation (ou
digitalisation) d’un plan graphique existant, et pour lequel l’erreur de saisie s’ajoutera à l’erreur
graphique initiale.
Le plan numérique est composé d’un ou de plusieurs fichiers et peut contenir différentes
informations suivant le traitement auquel il est destiné. Dans tous les cas, il contient au moins un
fichier de points donnant le numéro ou matricule des points et leurs coordonnées.

V-3-4 Le matériel du report informatique

a) La chaîne informatique

Elle se compose des éléments suivants :


➢ une station totale, tachéomètre électronique équipé d’un dispositif d’enregistrement
informatique des données ;
➢ un micro-ordinateur de bureau ou portable destiné au traitement numérique et graphique
des données. Il doit, bien entendu, communiquer avec la station, soit directement, soit par
l’intermédiaire d’une interface matérielle ;
➢ une imprimante laser ou à jet d’encre de format A3 (pour les petits plans, croquis, textes,
listings...) ;
➢ un traceur au format A0 ou plus ;
➢ éventuellement une table à numériser (digitaliseur) pour la numérisation d’anciens plans
graphiques.

b) Le poste de travail

Devant la montée en puissance des logiciels d’application actuels et leur besoin croissant
en moyens, l’équipement de base suivant semble adapté aux besoins des travaux courants de
topographie :
❖ une unité centrale ayant un microprocesseur Pentium ou équivalent ;
❖ 32 ou 64 méga-octets de mémoire vive (prévoir les augmentations) ;
❖ un ou deux disques durs d’une capacité de 4 giga-octets avec un contrôleur rapide et un
dispositif de sauvegarde pour les fichiers sensibles ;
48
❖ une carte graphique accélératrice avec 4 ou 8 méga-octets de mémoire vidéo ;
❖ un moniteur vidéo de 17 ou 21 pouces, haute résolution ;
❖ un port parallèle bidirectionnel (imprimante) ;
❖ deux ou trois ports série rapides (souris, traceur, numériseur) ;
❖ un lecteur de disquettes et un lecteur de cédérom ou DVD ROM ;
❖ éventuellement un modem rapide pour l’échange de fichiers ou le téléchargement.

c) Le traceur de plans

C’est l’élément final de la chaîne, celui qui va transformer le plan numérique utilisable
uniquement sur ordinateur en le dessinant à l’échelle voulue sur un support classique : papier,
calque... Contrairement à la méthode traditionnelle de report, le plan est dessiné en une seule fois,
la minute devenant inutile puisque le fichier de points dont il provient est inaltérable.
Actuellement, plusieurs traceurs utilisent des technologies très différentes sont disponibles
: les traceurs classiques à plumes, les traceurs à jet d’encre de plus en plus nombreux et remplacent
peu à peu les classiques, les traceurs laser, proches des précédents, les traceurs électrostatiques et
les traceurs thermiques.

V-4 Courbes de niveau

V-4-1 Définitions

Les courbes de niveau, appelées isophyses, sont destinées à donner sur une carte un aperçu
du relief réel. Une courbe de niveau (Fig.28) est l’intersection du relief réel avec un plan horizontal
d’altitude donnée en cote ronde (généralement un nombre entier).
Les courbes sont équidistantes en altitude ; leur espacement horizontal dépend de la
déclivité du terrain à représenter et de l’échelle du plan ou de la carte. Sur une carte au 1/100 000,
les plans horizontaux sont distants de 20 m en altitude et les courbes principales y sont repérées
tous les 100 m. Les courbes maîtresses sont en trait continu épais et placées toutes les cinq courbes
; les courbes ordinaires sont en trait continu moyen, les courbes intercalaires en trait interrompu
fin.

On visualise en trois dimensions le terrain dessiné à plat sur la carte. Cela est renforcé sur
les cartes par des coloriages pour souligner les lignes de crête : ils représentent l’ombre créée par
une lumière fictive qui viendrait du nord-ouest de la carte. Sur l’exemple ci-après, on peut lire sur
la vue en plan les pentes du terrain naturel ; on repère les sommets, les cols topographiques, les
cuvettes (ou dolines), les ruptures de pente.

On distingue les zones en forte déclivité, où les courbes de niveau sont très proches, des
zones de moindre déclivité, où les courbes sont plus espacées.
Plusieurs courbes qui fusionnent en une seule indiquent une falaise verticale. Une courbe
de niveau est une courbe fermée qui ne peut croiser une autre courbe de niveau d’altitude
différente, sauf dans une caverne, auquel cas il y a deux croisements (voir Fig.28).

49
Fig.28 : Terminologie

Pour renforcer la lisibilité d’un plan, sont ajoutées :


▪ les lignes de crête en. rouge qui joignent les sommets et les cols ; elles figurent les lignes
de partage des eaux qui séparent deux bassins-versants contigus dont les eaux s’écoulent
vers deux talweg différents. En zone peu accidentée, on parle de ligne de faîte ;
▪ les lignes de talweg (en allemand chemin de fond de vallée) rejoignent les points les plus
bas d’une vallée et figurent les lignes d’écoulement des eaux.

Les lignes de crête et de talweg sont perpendiculaires aux courbes de niveau.

V-4-2 Principe de l’interpolation

Comprendre l'interpolation permet de choisir judicieusement


le nombre et la position des points à lever.
L’altitude au point M situé entre les courbes de niveau 530 et
540 est déterminée en considérant le terrain en pente constante
entre A et B. Les points A et
B sont les points les plus proches de M sur les courbes de
niveau 530 et 540 ; ici ∆H = 10 m. La pente au point M vaut :
∆𝐻
𝑃= .
𝑎𝑏
La distance ab est la distance réelle, c’est-à-dire la distance
mesurée sur le plan et divisée par l’échelle du plan.
∆H
L’altitude de M est : 𝐻𝑀 = 𝐻𝐴 + 𝑎𝑚 .
𝑎𝑏 Fig.29 : Interpolation de
On peut appliquer cette dernière formule avec les distances courbes de niveau
mesurées sur le plan ; le facteur d’échelle se simplifie.

V-4-3 Lever de courbes de niveau .

L’interpolation implique de collecter sur le terrain un point à chaque changement de pente.


En pratique, on lève les lignes de changement de pente, les crêtes et pieds de talus et on densifie
le nombre de points dans les zones de forte déclivité. Dans tous les cas, il faut collecter un nombre
suffisant de points pour que les interpolations faites soient proches de la réalité.

50
La densité à l’hectare des points nécessaires pour obtenir une représentation fiable du
terrain est fonction des changements de déclivité du terrain et de l’échelle du plan. Le tableau ci-
après donne quelques ordres de grandeur.

Il existe différentes méthodes de levé de courbes, à savoir :


• le lever des lignes caractéristiques (crêtes, talwegs, ruptures de pente), dont on déduit les
courbes de niveau. Ce type de lever doit être complété par des semis de points dans les
versants entre les lignes caractéristiques. C’est une méthode qui donne des résultats
satisfaisants et qui est adaptée aux stations totales ;
• le quadrillage du terrain : lorsque le terrain est peu accidenté, on peut construire un
quadrillage régulier constitué de mailles carrées (par exemple 6 m × 6 m pour un plan au
1/100) dont une direction correspond à la ligne de plus grande pente du terrain. Le
quadrillage peut être implanté au moyen d’une simple équerre optique et le lever
altimétrique peut être réalisé au niveau, ce qui fait de cette méthode une alternative
intéressante lorsque l’on ne dispose pas de station ;
• le filage de courbes : il consiste à suivre la courbe de niveau avec une mire pour marquer
puis lever tous les points d’une courbe : c’est un procédé long.

V-4-4 Report de courbes de niveau

a) Report manuel

Ce travail fastidieux est maintenant pris en charge par les logiciels de topographie
cependant il est formateur d’avoir effectué au moins un report manuel pour assimiler la
discrétisation du terrain.
Par exemple, la figure 30, représente la courbe
d’altitude 129,50 m à partir d’un semis de points. On
repère les points qui encadrent cette courbe : 17 et
19sont au-dessus, 18, 20 et 24 sont au-dessous. Les
points 31 et 23 sont trop éloignés : ils ne seront pas
pris en compte. Il reste à déterminer par interpolation
des points de passage de la courbe sur les quatre
segments 17-18, 17-20, 19-20 et 19-24 ; ces
segments sont choisis de manière à être les plus
courts et les plus perpendiculaires possibles à la
future courbe de niveau ; on écarte par exemple le Fig.30 : Exemple de report manuel
segment 17-24.

.
51
Le calcul d’interpolation est réalisé en
utilisant la formule suivante :
ab
𝑎𝑚 = 𝐻𝑀 − 𝐻𝐴 + .
∆H
avec 𝐻𝑀 = 129,50 m. Ce qui donne pour
notre schéma le tableau ci-contre :

Avec un peu d’habitude et si la précision recherchée l’autorise, on peut aussi faire


mentalement cette interpolation et placer approximativement les points de passage de la courbe. Il
faut garder présent à l’esprit que ces courbes ne sont qu’un modèle approximatif et qu’il est
illogique de faire des calculs au centimètre près.
Il existe une méthode graphique plus rapide dont la
précision est généralement largement suffisante.
L’opérateur dispose d’une feuille A4 sur laquelle il
dessine des lignes horizontales régulièrement
espacées (Fig.31), numérotées par exemple de 0 à
100. Afin de placer la courbe de niveau 129,50 m
entre les points 19 et 24 (Fig.30 et 31), il dispose la
feuille A4 de façon que la ligne 129,08m passe sur le
point 24, ce positionnement s’effectue à vue puisque
la ligne 129,08 m n’existe pas, et de façon que la ligne
129,82 passe par le point 19 ; il reste à piquer
l’intersection de la droite 19-24 et de la ligne 50 de la
feuille A4 pour obtenir un point de passage de la
Fig.31 : Outil de report manuel
courbe 129,50 m.

Application : Tracez les courbes de niveau tous les 10 m à .partir du levé ci-dessous. Le maillage
est de 100 m × 100 m.

52
b) Report automatique

Les logiciels de topographie proposent un tracé automatique des courbes de niveau à partir
d’un semis de points.
Ce tracé fonctionne plus ou moins sur le même principe que le tracé manuel : création d’un
maillage du terrain, soit constitué de triangles s’appuyant sur les points levés, soit constitué de
mailles régulières s’appuyant sur le contour de la zone à mailler ; dans ce cas, le programme
détermine l’altitude des nœuds du maillage en s’appuyant sur le semis de points. Le logiciel
détermine ensuite tous les points d’intersection entre les côtés du maillage et les plans horizontaux
d’altitude entière pour tracer les courbes de niveau point par point.

V-4-5 Applications au tracé de profils en long et en travers

Lors d’un avant-projet sommaire de l’étude d’un projet, le projeteur a besoin d’une vue en
coupe du terrain naturel suivant l’axe du projet qu’il étudie : ce graphique est le profil en long du
terrain naturel. Des vues en coupe perpendiculairement à l’axe sont également nécessaires à l’étude
: ce sont les profils en travers. Ces deux types de graphiques permettent d’obtenir, après plusieurs
études un tracé « idéal » répondant aux impératifs du projet que sont la visibilité, l’emprise sur le
terrain, la déclivité maximale, le moindre coût, etc.

Application : La figure 32 ci-dessous donne une correction de l’application du paragraphe V-4-4.


Le tracé en plan de l’axe d’un projet routier et huit profils en travers (A savoir du profil en travers
n°1 au profil en travers n°7) y sont ajoutés. Déduisez-en le profil du terrain naturel le long de l’axe
du projet et le profil en travers n°3 voire les autres profils en travers.
Les courbes de niveau de la figure 32 sont obtenues par une modélisation à base de triangles
qui correspond au mode de tracé manuel par interpolation. Les courbes brutes, qui sont des
assemblages de segments, sont ensuite lissées de manière à obtenir une représentation plus
conventionnelle.

Fig.32 : Implantation d’un projet routier


53

.
Réponse : Les distances horizontales sont mesurées sur le plan ; cela donne les profils de la figure
33 (voir au paragraphe suivant la représentation complète et normalisée des profils en long et en
travers).

Fig.33 : Profil en long et exemple de profil en travers

V-5 Profils en long et. en travers

V-5-1 Définitions

Un profil en long est la représentation d’une coupe verticale suivant l’axe d’un projet
linéaire (route, voie ferrée, canalisation, etc.). Le profil en long est complété par des profils en
travers qui sont des coupes verticales perpendiculaires à l’axe du projet. Leur établissement permet
en général le calcul des mouvements de terres (cubatures) et, par exemple, permet de définir le
tracé idéal d’un projet de manière à rendre égaux les volumes de terres excavés avec les volumes
de terre remblayés.

Par exemple, sur la figure 34 un projet


routier est figuré en trait d’axe. Le
profil en long constitue un
développement suivant son axe sur
lequel sont représentés le terrain
naturel et le projet. Les profils en
travers, régulièrement espacés, sont
une vue en coupe qui fournit
l’inscription de la route dans le relief
perpendiculairement à l’axe.

Fig.34 : Profils en long et en travers

. 54
V-5-2 Le profil en long

Le profil en long est un graphique (Fig. 35) sur lequel sont reportés tous les points du
terrain naturel et de l’axe du projet. Il est établi en premier lieu. On s’appuie sur ce document pour
le dessin des profils en travers (Fig. 36). Ce graphique s’oriente de la gauche vers la droite ; les
textes se rapportant au projet sont en rouge, écriture droite et ceux qui se rapportent au terrain
naturel en noir et en italique (si l’on travaille exclusivement sur un support en couleur, on peut ne
pas utiliser la représentation en italique). Distances et altitudes sont données en mètres au
centimètre près.
On choisit en général un plan de comparaison d’altitude inférieure à l’altitude du point le
plus bas du projet ou du terrain naturel. Ce plan de comparaison est l’axe des abscisses du
graphique sur lequel sont reportées les distances horizontales suivant l’axe du projet. Sur l’axe des
ordonnées, sont reportées les altitudes.
Les échelles de représentation peuvent être différentes en abscisse et en ordonnées (en
rapport de l’ordre de 1/5 à 1/10) de manière à souligner le relief qui peut ne pas apparaître sur un
projet de grande longueur.
On dessine tout d’abord le terrain naturel (TN), généralement en trait moyen noir. Son tracé
est donné par la position de chaque point d’axe d’un profil en travers, le terrain naturel étant
supposé rectiligne entre ces points. On reporte en même temps dans le cartouche des
renseignements en bas du graphique : les distances horizontales entre profils en travers dites
distances partielles, les distances cumulées (appelées aussi abscisses curvilignes) depuis l’origine
du projet et l’altitude de chaque point.
Les cotes des points caractéristiques du projet sont reportées dans les lignes de
renseignement en bas du graphique : distance à l’origine du projet (distance cumulée) et altitude.
Dans la phase d’avant-projet sommaire, elles sont mesurées sur le graphique du profil en long.
Elles sont calculées exactement en phase de projet d’exécution, à partir du profil en long et des
profils en travers réels, levés sur le terrain. Les calculs des positions des points caractéristiques se
ramènent à des intersections droites-droites, droites-cercles ou droites-paraboles dans le repère
associé au profil en long.

On peut colorier de manière


différente les remblais (en
rouge) et les déblais (en
bleu). Les profils en travers
fictifs (surface nulle) dont
on doit déterminer la
position (abscisse et
l’altitude) sont les points
d’intersection entre le
terrain naturel et l’axe du
projet ; ces profils
particuliers sont utiles pour
le calcul des cubatures. Il
faut connaître leur position
en abscisse par rapport aux
deux profils en travers qui
les encadrent. Fig.35 : Profil en long

55
.
V-5-3 Le profil en travers

Les profils en travers (sections transversales perpendiculaires à l’axe du projet) permettent


de calculer les paramètres suivants :
o la position des points théoriques d’entrée en terre des terrassements ;
o l’assiette du projet et son emprise sur le terrain naturel ;
o les cubatures (volumes de déblais et de remblais).

Le profil en travers (Fig. 36) est représenté en vue de face pour une personne qui se
déplacerait sur l’axe du projet de l’origine à l’extrémité du projet. La voie de gauche doit donc se
situer sur la partie gauche du profil. On commence par dessiner le terrain naturel à partir d’un plan
horizontal de référence qui n’est pas forcément celui du profil en long, de manière à obtenir le
profil en travers à l’échelle maximale sur le format choisi. L’échelle de représentation est de l’ordre
de 1/100 à 1/200 (jusqu’à 1/50 pour les voies les moins larges).
Les conventions de couleur et
d’écriture doivent être les
mêmes que pour le profil en
long.
Les fossés ne sont pas repérés
comme les autres points
caractéristiques puisque, de
manière à simplifier le calcul,
ils n’interviennent pas dans la
décomposition de la surface en
triangles et trapèzes. Ils sont
calculés séparément.

Fig.36 : Profil en travers

Une flèche verticale dans l’axe du fossé indique si l’eau s’écoule vers le profil suivant (flèche vers
.le bas) ou vers le profil précédent (flèche vers le haut) dans le sens du profil en long. On porte sur
chaque profil la surface de remblais et de déblais. Le numéro du profil et sa position dans le projet
doivent figurer sur le graphique. Les surfaces en déblai et en remblai sont calculées et portées sur
le graphique ainsi que la distance d’application du profil. Il existe trois types de profils en travers
: les profils en remblai, en déblai ou bien les profils mixtes.

Fig.37 : Différents types de profil


Notons que la présence du fossé sur ces différents types de profils n’est nécessaire qu’en
cas d’impossibilité d’écoulement
. naturel des eaux. Par exemple, comparez le profil en remblai et
le profil mixte.
56
CHAPITRE VI : TECHNIQUES D’IMPLANTATION.

Introduction

L’implantation est l’opération qui consiste à reporter sur le terrain, suivant les indications
d’un plan, la position de bâtiments, d’axes ou de points isolés dans un but de construction ou de
repérage. La plupart des tracés d’implantation sont constitués de droites, de courbes et de points
isolés.
Les instruments utilisés doivent permettre de positionner des alignements ou des points :
théodolites, équerres optiques, rubans, niveaux, etc. L’instrument choisi dépend de la précision
cherchée, elle-même fonction du type d’ouvrage à implanter : précision millimétrique pour des
fondations spéciales, centimétrique pour des ouvrages courants, décimétriques pour des
terrassements, etc. Les principes suivants doivent être respectés :
➢ aller de l’ensemble vers le détail ce qui implique de s’appuyer sur un canevas existant ou à
créer ;
➢ prévoir des mesures surabondantes pour un contrôle sur le terrain.

VI-1 Implantations d’alignements

Un alignement est une droite passant par deux points matérialisés au sol.

VI-1-1 Tracer une perpendiculaire à un alignement existant

a) Au ruban

On cherche à tracer la perpendiculaire à l’alignement AB passant par C. Pour cela, on


utilise les propriétés du triangle isocèle ou du triangle rectangle.
Triangle isocèle Triangle rectangle

Triangle isocèle : Soit deux points D et E situés à une égale distance de part et d’autre de C ; tout
point P situé sur la perpendiculaire est équidistant de D et de E ; on construit un triangle isocèle
DPE. Pratiquement, si l’on dispose d’un ruban de 30 m, un aide maintient l’origine du ruban en D,
un autre aide maintient l’extrémité du ruban en E et l’opérateur joint les graduations

57
13 m et 17 m, ou 14 m et 16 m, etc… Si l’on ne dispose que d’un seul aide, on peut marquer au
sol un arc de cercle de centre D et de rayon 15 m et prendre l’intersection avec un arc de cercle de
même rayon centré en E. Le contrôle est effectué en vérifiant que BP2 = BC2 + CP2.

Triangle rectangle : Les trois côtés a, b et c d’un triangle rectangle vérifient a2 = b2 + c2 (a


étant l’hypoténuse). Cette relation est aussi vérifiée par les nombres suivants : 52 = 42 + 32. Donc,
si l’on positionne un point D sur AB à 3 m de C, un point P de la perpendiculaire sera distant de 4
m de C et de 5 m de D. Cette méthode est aussi appelée « méthode du 3-4-5 ». Elle s’applique
aussi pour des longueurs quelconques mais nécessite alors l’emploi de la calculatrice. D’autres
suites de chiffres possibles sont 102 = 82 + 62, 152 = 122 + 92, etc. (multiples de 3, 4 et 5).
Pratiquement, si l’on dispose d’un ruban de 30 m, un aide maintient l’origine du ruban en D, un
autre aide maintient l’extrémité du ruban en C et l’opérateur maintient ensemble les graduations 5
m et 26 m du ruban. Si l’on ne dispose que d’un seul aide, on peut marquer au sol un arc de cercle
de centre D et de 5 m de rayon et prendre l’intersection avec un arc de cercle de 4 m de rayon
centré en C. On contrôlera que AP2 = AC2 + CP2.

b) Avec une équerre optique

- Mener une perpendiculaire depuis un point C de l’alignement AB


On place un jalon en A et en B (Fig. 38). L’opérateur
se place à la verticale du point C avec l’équerre
optique et aligne visuellement les jalons de A et B
dans l’équerre. Ensuite, il guide le déplacement d’un
troisième jalon tenu par un aide jusqu’à ce que
l’image de ce jalon soit alignée avec les deux
premiers. L’aide pose alors son jalon et obtient un
point P de la perpendiculaire.

Fig.38 : Équerre optique

- Abaisser une perpendiculaire depuis un point C extérieur à AB


.
On dispose trois jalons sur A, B et C (Fig. 39).
L’opérateur se positionne au moyen de l’équerre sur
l’alignement AB en alignant les images des deux
jalons de A et B puis se déplace le long de AB jusqu’à
aligner le troisième jalon avec les deux premiers.
Lorsque l’alignement est réalisé, il pose la canne à
plomber et marque le point P, pied de la
perpendiculaire à AB passant par C.
Fig.39 : Équerre optique

L’équerre optique peut s’utiliser en terrain accidenté et donne des résultats d’autant plus précis
.
que les points sont plus éloignés.

58
c) Avec un théodolite ou un niveau équipé d’un cercle horizontal une équerre optique

Si le point donné C est sur l’alignement AB (Fig. 38), il


suffit de stationner C, de viser A (ou B) et de pivoter
l’appareil de 100 gr (ou 300 gr).
Si le point C est extérieur à l’alignement AB (Fig. 40), une
possibilité consiste à construire une perpendiculaire d’essai
en stationnant un point M de l’alignement AB, choisi à vue
proche de la perpendiculaire cherchée. L’opérateur mesure
la distance d séparant la perpendiculaire d’essai et le point
C et construit le point P sur AB en se décalant de la même
distance d. Il obtient une précision acceptable en répétant
l’opération deux ou trois fois.

Fig.40 : Implantation au théodolite


VI-1-2 Tracer une parallèle à un alignement existant
.
Étant donné un alignement AB, on cherche à construire une parallèle à AB passant par un
point C ou à une distance d donnée de AB : le point C est alors positionné sur une perpendiculaire
située à une distance d de l’alignement AB.

a) Tracé de deux perpendiculaires


L’opérateur construit au moyen d’une des
méthodes traitées au paragraphe 1.1 le point
P, pied de la perpendiculaire à AB passant par
C, puis la perpendiculaire à CP passant par C
: cette dernière est parallèle à AB. Si l’on peut
mesurer la longueur CP, on peut aussi
reporter cette longueur sur une
perpendiculaire à AB passant par B (ou A) :
on obtient le point C′, et la droite CC′ est
parallèle à AB.
Fig.41 : Tracé d’une parallèle
On contrôlera que PC′ = CB.

b) Parallélogramme .
Les diagonales d’un parallélogramme se coupent en leur milieu.
On peut utiliser ce principe et construire le point D au milieu de
l’alignement CA (Fig. 42). On construit ensuite le point E en
prolongeant DB (DB = DE). La droite CE est parallèle à AB
puisque ABCE est un parallélogramme. Ceci peut aussi être fait
à partir de points quelconques sur l’alignement AB. Le contrôle
est effectué en vérifiant que la perpendiculaire à EC passant par
A est de longueur d. Une construction équivalente peut être faite
en se basant sur les propriétés des triangles semblables.
Fig.42 : Tracé d’une parallèle

59
.
c) Angles alternes-internes

Si l’on dispose d’un théodolite, on peut stationner le point A et mesurer l’angle α = CAB.
On stationne ensuite en C et on ouvre de l’angle α à partir de la ligne CA (Fig. 43) pour obtenir la
direction CC′ parallèle à AB.
Cette méthode, qui s’applique sur tout type de terrain, est
certainement la plus précise.
Pour implanter le point C situé à la distance d de AB,
l’opérateur peut procéder par rayonnement : il se fixe une
𝑑
valeur arbitraire de l’angle α et en déduit que : 𝐴𝐶 = .
𝑆𝑖𝑛 𝛼
Par exemple : 𝐴𝐶 = 𝑑/2, pour α = 33,333 gr.
𝐴𝐶 = 𝑑/√2 , pour α = 50 gr.
On contrôlera que la perpendiculaire à CC′ passant par B est
de longueur d.
Fig.43 : Tracé d’une parallèle
VI-1-3 Alignement sécant à un alignement existant
.
On cherche à implanter l’alignement CD faisant
un angle α avec l’alignement AB (Fig. 44) et
situé à une distance h de A.
1 - Si l’on dispose d’un théodolite et que le point
S est accessible, on prolonge AB jusqu’à S en
reportant SA = h / sinα, puis on stationne S et on
ouvre de l’angle (400 – α) depuis la direction SA
vers SA′ (avec un éventuel double
retournement). Après avoir construit A′, on
contrôlera que AA′ = h.
Fig.44 : Implanter un angle donné
entre deux alignements

2 - Si le point S est inaccessible, hors chantier par exemple, on peut stationner le point A et ouvrir
de l’angle (300 – α) depuis le point B puis implanter. le point A′ à la distance h de A. Ensuite, on
stationne en A′ et on ouvre d’un angle de 100 gr depuis A pour obtenir C puis de 300 gr pour
obtenir D. On contrôlera que 𝐵𝐴′ = √(𝑑 + ℎ. 𝑠𝑖𝑛𝛼)2 + (ℎ. 𝑐𝑜𝑠𝛼)2 .

3 - Si l’on ne dispose que d’un ruban, on peut procéder comme suit : construire la perpendiculaire
à AB issue de A et implanter E à la distance 𝐴𝐸 = ℎ/𝑐𝑜𝑠𝛼 de A ; mesurer la distance AB = d et
implanter F sur la perpendiculaire à AB issue de B à la distance 𝐵𝐹 = 𝐴𝐸 + 𝑑. 𝑡𝑎𝑛𝛼. On obtient
l’alignement EF cherché. On contrôlera que 𝐸𝐵 = √𝑑 2 + (ℎ/𝑐𝑜𝑠𝛼)2 et 𝐴𝐹 =
√𝑑 2 + (ℎ/𝑐𝑜𝑠𝛼 + 𝑑. 𝑡𝑎𝑛𝛼) 2 .

VI-1-4 Pan coupé régulier

On rencontre cette situation par exemple dans les angles de rue.

60
L’implantation est réalisée à partir de la détermination du point S construit à l’intersection
du prolongement des façades. Connaissant AB, on peut calculer SA et SB de deux manières (Fig.
45) :
o si l’on connaît l’angle α :
𝐴𝐵
𝑆𝐴 = 𝑆𝐵 =
2. sin (𝛼/2)
o si α est inconnu, on positionne deux points M et N
sur SA et SB tels que SM = SN, puis on mesure la
distance MN et on en déduit que :
𝐴𝐵
𝑆𝐴 = 𝑆𝐵 = 𝑆𝑀
𝑀𝑁

Fig.45 : Pan coupé régulier

.
VI-1-5 Jalonnement sans obstacles

Le jalonnement est l’opération consistant à positionner un ou plusieurs jalons sur un


alignement existant, soit entre les points matérialisant cet alignement, soit en prolongement de
l’alignement.

On désire implanter un jalon P à 15 m du point


A sur l’alignement AB (Fig. 46). A et B sont
distants de plus de 50 m et l’on ne dispose que
d’un ruban de 20 m. On place un jalon sur
chacun des deux points A et B ; chaque jalon
est réglé verticalement au moyen d’un fil à
plomb ; si l’on ne dispose pas d’un fil à plomb,
on peut s’aider des façades de bâtiments Fig.46 : Jalonnement
voisins pour un réglage visuel ; l’opérateur
l’opérateur se place à quelques mètres derrière le jalon A et, .en alignant visuellement A et B, il fait
placer un jalon par un aide au point C sur AB à moins de 20 m de A. Il ne reste plus qu’à tendre le
ruban entre A et C pour implanter P à 15 m de A. La même opération peut être effectuée avec
une lunette stationnée en A ou en B. L’opérateur doit viser, si possible, les points au sol pour être
le plus précis possible. Lors de l’alignement à vue, il doit donc s’accroupir.

Il est aussi possible d’utiliser une équerre


optique (Fig. 47). L’opérateur se place entre A
et B, les épaules parallèles à la direction AB. Il
se déplace perpendiculairement à la direction
AB jusqu’à observer l’alignement des deux
jalons en A et B dans l’équerre optique. Il pose
alors la canne à plomber de l’équerre au sol et
marque le point C.
Fig.47 : Jalonnement à l’équerre optique

.
61
VI-1-6 Jalonnement avec obstacle

Un bâtiment sur l’alignement AB


empêche le jalonnement (Fig. 48).
On matérialise un nouvel alignement
AA′ contournant l’obstacle et sur lequel
on abaisse BB′ perpendiculaire à AA′
avec une équerre optique.
On mesure ensuite les distances BB′ et
AB′.
Fig.48 : Contournement d’obstacle
On choisit deux points C′ et D′ sur l’alignement auxiliaire
. AB′ tels que les perpendiculaires CC′
et DD′ passent de chaque côté de l’obstacle. On mesure les distances AC′ et AD′ et on en déduit
𝐵𝐵′ 𝐵𝐵′
que : 𝐶𝐶 ′ = 𝐴𝐶 ′ . et 𝐷𝐷′ = 𝐴𝐷′ .
𝐴𝐵′ 𝐴𝐵′
On implante C′′ et D′′ sur la perpendiculaire à AA′ puis on positionne enfin C et D.

Si l’on dispose d’un théodolite, on peut


stationner un point M quelconque depuis
lequel on voit A et B et mesurer l’angle AMB
(β) ainsi que les distances AM et BM (Fig.
49). On peut alors calculer les angles α1 ou α2.
Ensuite, on stationne sur A (ou B) puis, le zéro
des angles horizontaux étant fixé sur M, on
ouvre de l’angle (400 – α1) (ou bien α2 depuis
B).
Fig.49 : Contournement d’obstacle
𝑠𝑖𝑛𝛼1 sin(200− 𝛼1 − 𝛽) sin (𝛼1 +𝛽)
On peut écrire (Fig. 49) : = .= ;
𝐵𝑀 𝐴𝑀 𝐴𝑀
𝐴𝑀. 𝑠𝑖𝑛𝛼1 = 𝐵𝑀(𝑠𝑖𝑛𝛼1 . 𝑐𝑜𝑠𝛽 + 𝑠𝑖𝑛𝛽. 𝑐𝑜𝑠𝛼1 ) ;
𝐴𝑀
𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛𝛼1 = − 𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛𝛽.
𝐵𝑀.𝑠𝑖𝑛𝛽

VI-2 Implantation de points en planimétrie

Pour tout chantier, il est indispensable de disposer de points de référence en planimétrie.


Ces points permettent l’implantation des travaux et le contrôle de leur avancement. Ils doivent être
matérialisés par des bornes ou des repères durables situés à proximité immédiate du chantier, mais
hors de l’emprise des travaux. Deux points au minimum sont nécessaires, par exemple A et B,
station A et orientation sur B, de coordonnées connues :
▪ soit en repère général : on les détermine alors par les procédés classique de densification
de canevas ou plus généralement par des cheminements appuyés sur des points proches
connus en système général. Étant donné le grand nombre de points présents sur notre
territoire, c’est la méthode la plus employée ;

62
▪ soit en repère local : on peut alors se fixer une base de deux points qui sert de référence,
un point A origine et un point B à une distance donnée de A. L’orientation peut s’effectuer
à la boussole pour obtenir une valeur approximative du gisement de la direction AB.

VI-2-1 Par abscisses et ordonnées

Cette méthode est utilisable si l’on ne dispose que d’un


ruban en terrain régulier et à peu près horizontal ou d’une
équerre optique en terrain accidenté. À partir d’un
alignement de référence AB, on implante un point P à
partir de ses coordonnées rectangulaires dans le repère (A,
x, y), l’axe des x étant la ligne AB ; on reporte la cote xP
sur AB (point H) puis on trace la perpendiculaire à AB
passant par H et on y reporte la cote yP , (Fig. 50).
On contrôle que AP2 = xP2 + yP2.
Fig.50 : Abscisses et ordonnées

. VI-2-2 Par rayonnement

Ce procédé est adapté aux théodolites, mécaniques ou électroniques avec ou sans IMEL.
On connaît les coordonnées polaires topographiques d’un point P dans le repère (A, x, y), y étant
un alignement AB donné.
Les coordonnées polaires topographiques sont, dans l’ordre,
la distance horizontale Dh = AP et l’angle α = BAP positif
en sens horaire (Fig. 51). Attention : si l’on dispose des
coordonnées polaires mathématiques (Dh , θ), il faut
implanter l’angle (100 – θ) depuis l’axe y. Si l’on ne dispose
pas d’un théodolite, on implante l’angle α par des mesures
linéaires et on reporte la distance Dh sur l’alignement AP.
Veillez à tenir compte de la dénivelée en terrain incliné :
on reporte la distance suivant la pente 𝐷𝑝 = √𝐷ℎ 2 + ∆𝐻 2

Fig.51 : Rayonnement
Si l’on dispose d’un théodolite et d’un ruban en terrain .régulier et à peu près horizontal,
l’opérateur stationne le théodolite en A et positionne le zéro du cercle horizontal sur AB. Il ouvre
ensuite de l’angle α depuis B et positionne P à la distance horizontale Dh de A.

VI-3 Implantation de repères altimétriques

Sur un chantier, des repères altimétriques sont indispensables. Ils sont implantés par des
nivellements. On place ainsi sur le chantier plusieurs bornes ou repères de nivellement qui doivent
être répartis sur l’emprise du chantier et positionnés de sorte qu’ils restent en place pendant la
durée des travaux. Le plus simple est de niveler les points qui servent aussi de référence en

63
planimétrie. En théorie, un seul repère de nivellement est nécessaire ; dans la pratique, il est
préférable d’en implanter plusieurs.
VI-3-1 Pose d’un trait de niveau
Les repères de nivellement servent
d’origine à des cheminements courts ou
à des visées directes permettant de placer
des repères d’altitude en cotes entières
appelés traits de niveau. On les réalise au
cordex sur des murs existants, des
piquets, etc… Par exemple, pour réaliser
l’implantation du trait de niveau 110,00
m sur un mur existant (Fig. 52), on
stationne le niveau à mi-distance entre le
mur et le repère altimétrique A le plus
proche. On vise une mire en A et l’on en
déduit l’altitude du plan de visée : Hplan
de visée = HA + Lmir

Fig.52 : Pose d’un trait de niveau

.
Ici, HP = 107,94 + 1,78 = 109,72 m. L’opérateur vise ensuite le mur sur lequel un aide
déplace un mètre de poche jusqu’à ce que l’opérateur lise la graduation 28 cm (110 – 109,72) sur
le mètre. L’aide place alors un trait sur le mur. On répète la dernière opération plus loin et l’on
joint les deux repères au cordex pour obtenir le trait de niveau.

VI-3-2 Nivellement de chaises d’implantation ou de piquets

Il est intéressant de disposer sur tous les


piquets un trait de niveau et de régler les
chaises à la même altitude pour éviter
ainsi les erreurs dans les reports de
distance dues aux différences d’altitude.
Les piquets (ou les chaises) étant en
général sous le plan de visée, on ne peut
pas y poser facilement un mètre de poche
(Fig.52). On nivelle donc le sommet du
piquet par un nivellement par
rayonnement avec visée arrière sur un
point de référence du chantier et l’on
reporte au mètre de poche le trait de
niveau sur le piquet ; s’il s’agit d’une Fig.53 : Nivellement de chaises ou de piquets
chaise, on répète cette opération pour les
.
deux piquets et l’on cloue la latte horizontale de la chaise. Par exemple, (Fig. 53), le repère A est
à l’altitude HA = 107,94 m ; on place une mire sur A (LA = 1,78 m) puis sur le piquet P1 (LP1 =
1,66 m). L’altitude de la tête du piquet est donc HP1 = 107,94 + (1,78 – 1,66) = 108,06 m. On
désire placer les chaises à l’altitude 108,00 m. On trace donc un trait de niveau situé à 6 cm sous
64
la tête du piquet. Après avoir fait la même chose pour l’autre piquet, on fixe la latte horizontale de
la chaise.
VI-4 Implantation d’un bâtiment

VI-4-1 Bâtiments courants

Il s’agit des bâtiments de petites et moyennes dimensions (villas, petits immeubles, etc.)
généralement fondés superficiellement, c’est-à-dire à de faibles profondeurs par rapport au dernier
niveau excavé.

➢ Piquetage de l’emprise des terrassements


On matérialise cette emprise par les limites extérieures des
terrassements, axes AA′, BB′, CC′, etc. de la figure 54, les
piquets étant placés en dehors de la zone à terrasser.
Pratiquement, le piquetage est réalisé par les méthodes
traitées précédemment en s’appuyant sur des repères
connus ou sur les bâtiments voisins, ou encore sur les
constructions du domaine public. Lors de l’exécution des
terrassements, on contrôle la progression par nivellement
régulier du fond de fouilles en s’appuyant sur un repère de
nivellement.

Fig.54 : Piquetage d’un terrassement

.➢ Positionnement des chaises d’implantation


Une chaise d’implantation (Fig. 55) est constituée d’une
latte horizontale fixée à deux piquets. La face supérieure de
la latte horizontale est positionnée à une altitude donnée
(trait de niveau) et on y plante des clous qui matérialisent
les axes de la construction. Les chaises sont donc placées
autour de la construction, en retrait, de manière à ne pas
gêner les travaux (Fig. 56). De plus, il faut veiller à régler
les lattes de chaque chaise d’un même axe à la même
altitude. Ces altitudes sont décalées de quelques centimètres
Fig.55 : Chaise d’implantation (ex : 5 cm) d’une paire de chaise à l’autre pour éviter les
interférences entre cordeaux.
.

Les chaises matérialisent en général l’axe longitudinal du bâtiment, l’axe des fondations ou des
murs à implanter (fig. 56). Elles sont plantées en retrait de la zone de travaux (1 à 2 m) et les
cordeaux ou fils de fer tendus entre les chaises représentent les axes à implanter (Fig. 56 et 57).
Le positionnement des chaises est réalisé comme suit : dans le repère local associé au chantier,
souvent une simple ligne de base ou un ouvrage existant, l’opérateur calcule la position de deux
points d’axe qu’il reporte sur le terrain.

65
Fig.56 : Position des chaises d’implantation

Par exemple les. points D et E (Fig. 56) placés à partir de la ligne de base AB en prenant
les cotes sur le plan d’implantation du bâtiment. Les autres axes sont construits par jalonnement
(alignements, perpendiculaires, parallèles, etc.) à partir de l’axe DE. Il en déduit la position des
chaises en prolongeant les alignements.

➢ Report des points d’axe en fond de fouilles

Les points d’axe sont reportés au sol


sur le béton de propreté en fixant un
fil à plomb à l’un des cordeaux. Les
points d’intersection des axes sont
obtenus de même en faisant
coulisser le fil à plomb attaché à un
cordeau jusqu’à ce qu’il touche un
cordeau perpendiculaire (Fig. 57).

Fig.57 : Report de points d’axe en fond de fouilles

.
VI-4-2 Bâtiments sur fondations spéciales, ouvrages d’art

La précision nécessaire à l’implantation des fondations de ce type d’ouvrage (fondations


profondes ou semi-profondes, certaines fondations du type micro pieux nécessitant des précisions
de l’ordre du millimètre...) oblige à utiliser essentiellement le théodolite, d’autant que ce type de
chantier est toujours de grande étendue. Une station totale est alors recommandée. L’implantation
s’effectue par rayonnement depuis un micro canevas de stations déterminées en repère général ou
local. Les points à implanter sont calculés dans le repère utilisé pour le chantier à partir des
indications des plans d’exécution. Les précisions à respecter sont de l’ordre de ± 1 à ± 2 cm en
planimétrie et de ± 1 cm en altimétrie. L’exercice du paragraphe 2.5 est représentatif de ce type
d’implantation.

VI-4-3 Bâtiments de grande hauteur

66
Les problèmes spécifiques à ce type de bâtiments sont le report de repères dans les étages
(altimétrie et planimétrie). En effet, pour un bâtiment de hauteur moyenne, on peut se contenter
d’utiliser les axes (ou les nus extérieurs) des éléments porteurs de l’étage inférieur et de les reporter
par de simples mesures au mètre de poche sur le plancher de l’étage supérieur. Pour de très grandes
hauteurs (au-delà de la dizaine d’étages), le cumul des erreurs de report à chaque niveau peut
entraîner des décalages trop importants en fin d’ouvrage, décalages généralement plus nuisibles
du point de vue esthétique que du point de vue de la résistance de l’ouvrage.
Parmi les solutions possibles, citons les suivantes :
1 - Translation des repères planimétriques de l’étage inférieur vers l’étage supérieur ;
2 - Utilisation d’un fil à plomb de grande longueur dont l’extrémité baigne dans un bain d’huile
pour le stabiliser.
3 - Utilisation d’un fil à flotteur (fil en acier travaillant sous tension constante et fixé à un flotteur
immergé dans un bain de mercure ; il se monte sur un trépied de théodolite).

67
Chapitre 0 INTRODUCTION Cours n°1

1 – GENERALITES

1 – 1 Pourquoi ce cours de topographie ?

Il s’agit, pour vous futurs techniciens d’être amenés à résoudre des problèmes d’aménagement ou de
génie civil.
Qui se résume à :
• Savoir lire un plan topographique,
• Etre en mesure de définir les caractéristiques des plans qu’ils feront exécuter,
• Pouvoir effectuer des opérations topographiques sur le terrain.

1 – 2 Définitions

LA GEODESIE : c’est la science qui étudie la forme de la terre. Par extension, elle regroupe
l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les positions planimétriques et altimétriques
d’un certain nombre de points géodésiques et repères de nivellement.

LA TOPOGRAPHIE : le mot topographie vient du grec topos (le lieu) et graphein (décrire). La
topographie est l’ensemble des opérations qui permettent la représentation graphique de la
configuration du terrain avec tous les détails qui s’y trouvent par négligence de la courbure de la terre
sans répercussion sensible pour des zones de rayon inférieur ou égal à 10 km.

LE LEVE (OU LEVER) :

L’IMPLANTATION :

2 – LES UNITES

2 – 1 Les distances
METRE (m) : Unité S.I. de longueur égale à la longueur de trajet parcourue dans le vide par la
lumière pendant une durée de 1/299 792 458 ème de seconde.

Multiples : mégamètre (Mm) 106 m


kilomètre (km) 103 m
hectomètre (hm) 102 m
décamètre (dam) 10 m

Sous-multiples : décimètre (dm) 10-1 m


centimètre (cm) 10-2 m
millimètre (mm) 10-3 m
micromètre (μm) 10-6 m
nanomètre (ηm) 10-9 m

2 – 2 Les surfaces
METRE-CARRE (m²)
HECTARE (ha) surface égale à 100 × 100 m soit 10 000 m²

2 – 3 Les angles
RADIAN : (rad ou rd) unité S.I., le radian est une unité géométrique d’angle plan du S.I.
DEGRE : (°) sa valeur en unité S.I. est π / 180 rad
GRADE : (gon) sa valeur en unité S.I. est de π / 200 rad

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 1/5


Chapitre 0 INTRODUCTION Cours n°1

3 – NOTIONS D’ECHELLE

L’échelle d’un plan est le rapport constant entre la longueur graphique sur le plan et la même longueur
horizontale sur le terrain, dans la même unité. Plus l’échelle sera petite, c’est à dire plus le
dénominateur sera grand, plus le dessin sera petit.

Application :
• Deux clochers d’église sont distants sur le terrain de 1,85 km. Sur une carte au 1/100 000
quelle est la distance séparant les deux clochers. Donner le résultat en mm.

• Sur un plan au 1/200 le mur d’une propriété mesure 8,3 cm. Combien mesure ce mur l en
réalité ? Donner le résultat en mètre.

• Une clôture à un linéaire de 85 m, sur le plan elle cote 42,5 cm, donner l’échelle du plan ?

4 – EXECUTION DES PLANS

L’ensemble des mesures qu’il faut prendre sur le terrain pour obtenir les éléments de sa
représentation graphique constitue ce que l’on appelle un «levé en plan ».
Pour représenter le terrain qui est un volume en trois dimensions sur un plan, surface plane en deux
dimensions, on conçoit aisément que l’on soit amené à faire deux représentations distinctes.
Aussi, parmi les mesures prises sur le terrain il faudra donc distinguer :
• Celles qui fournissent les projections horizontales des détails du sol et qui constituent la
planimétrie.
• Celles qui permettent de définir les cotes et les courbes de niveau et qui font l’objet de
l’altimétrie.

Aussi on considérera deux types de plan :


• le plan planimétrique : position des points du terrain uniquement (ex : plan cadastral)
• le plan topographique : indication de la position et de l’altitudes des points (ex : projet de
voirie).

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 2/5


Chapitre 0 INTRODUCTION Cours n°1

5 – LES CANEVAS

5 – 1 Le système LAMBERT
Afin d’établir des plans avec une précision satisfaisante, il fallait absolument déterminer sur tout le
territoire un certain nombre de points bien visibles qui servirait d’appui pour les mesures
topographiques courantes. En France, l’I.G.N. a opté pour le système LAMBERT (projection conique)
créant ainsi un quadrillage LAMBERT. Ce quadrillage permet de désigner tous ces points par leurs
coordonnées rectangulaires (X, Y). Pour éviter des déformations trop importantes on partage la
France en quatre zones :

En France il existe près de 100 000 points constituant le réseau géodésique. Ils sont tous visibles les
uns des autres, et sont pour cela situés en hauteur. Tous ces points sont repérés sur des carnets et
des fiches signalétiques sont mises à disposition.

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 3/5


Chapitre 0 INTRODUCTION Cours n°1

5 – 2 Le réseau IGN69

Parallèlement au réseau géodésique a été créé le canevas altimétrique : 400 000 repères mesurés en
altitude. On peut obtenir n’importe quel point à partir de ce canevas constituant le N.G.F. (Nivellement
Général de France). Les altitudes sont mesurées par rapport au niveau 0 qui est le niveau moyen de
la mer, déterminé par le marégraphe de Marseille.
Extrait carte IGN au 1/25 000ème

6 – LA PRECISION

Les angles et les distances s’exprimeront avec 3 chiffres après la virgule soient 3 décimales.

Exercice : Si on désire implanter avec une précision du mm sur 40 m, quelle est l’erreur d’angle
maximale ?

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 4/5


Chapitre 0 INTRODUCTION Cours n°1

7 – NOTION SUR LES ERREURS

7 – 1 Erreurs systématiques

Définition :

Exemple : mesurer avec une chaîne trop courte, l’erreur est reportée à chaque mesure.

7 – 2 Erreurs accidentelles ou fortuites

Définition :

Exemple : si on fait relever par différentes personnes une longueur avec une chaîne, on
obtiendra des valeurs différentes.

7 – 3 Fautes

Définition :

Exemple : mauvaise mise en station, mauvaise lecture, etc…

Remède : Vérifier la cohérence des mesures, procéder à des auto-contrôles.

7 – 4 Conclusion

Toujours penser à contrôler, éviter les fautes, mettre en œuvre un mode opératoire de contrôle.

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Chapitre 2 Calcul de surfaces cours n°6

1 – Introduction

Les travaux de Génie Civil se faisant dans la plupart des cas à même le sol, il est
indispensable de connaître de façon précise la surface du terrain sur lequel l’ouvrage va reposer. On
aura besoin de calculer par exemple la surface d’un terrain en vue d’un terrassement afin d’en déduire
un volume, de calculer les parcelles de terrains constituant un lotissement....
Avant de faire les calculs, il faudra prendre sur le terrain tous les renseignements nécessaires et en
particulier tous les points délimitant le terrain. Comme nous l’avons vu précédemment, les points dans
le plan sont définis par 2 composantes bonnes à rappeler :

Coordonnées polaires Coordonnées rectangulaires


Angle : α Abscisse : x
Distance : L Ordonnée : y

Nous allons voir par conséquent les 2 méthodes utilisant soit les coordonnées polaires soit les
coordonnées rectangulaires.

2 – Calcul de surface par les coordonnées polaires

On considère le polygone défini par le schéma ci-dessous :

α
α

Le polygone est composé de 2 triangles quelconques ABC et ACD

SABC =

SACD =

Donc la surface de ce polygone ABCD est :

SABCD =

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 1/6


Chapitre 2 Calcul de surfaces cours n°6

Ici le calcul ne présente pas de difficulté, dans le cas général les polygones ont plus de 4 cotés, il est
alors plus simple de présenter les résultats sous forme de tableau :

Points Distance Li Distance Li+1 Angle αi 2S

Total 2S =

3 – Calcul de surface par les coordonnées rectangulaires

On considère le même polygone défini par le schéma ci-dessous :

La superficie du polygone peut être obtenue par somme et différence des trapèzes (aABb), (bBCc),
(dDCc) et (aADd).
En évaluant chacune des superficies à l’aide des coordonnées rectangulaires des points A,B,C et D,
les calculs deviennent :

S(aABb) =

S(bBCc) =

S(dDCc) =

S(aADd) =

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 2/6


Chapitre 2 Calcul de surfaces cours n°6

Démonstration de la formule générale

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 3/6


Chapitre 2 Calcul de surfaces cours n°6

On présente généralement les calculs dans le tableau ci-dessous :

ΔX = Xn+1 – Xn-1 ΔY = Yn+1 – Yn-1 X.ΔY Y.ΔX


Points Xn Yn + - + - + - + -

TOTAUX
2S = 2S =

4 – Applications

1ère méthode :
On considère la parcelle de terrain suivante et on donne les coordonnées polaires des points A, B, C, D et E à partir de 1, choisi comme station et origine du
repère orthonormé.

Points d (m) α (gon)


A 30,000 0
B 152,643 35,119
C 192,094 57,045
D 170,000 68,808
E 104,403 81,445

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 4/6


Chapitre 2 Calcul de surfaces cours n°6

Complétez les tableaux suivants :


• Surface du polygone (1ABCDE) : S1

Points Distance Li Distance Li+1 Angle αi 2Si

Total 2S1 =

• Surface du polygone (1AE) : S2

Points Distance Li Distance Li+1 Angle αi 2Si

Total 2S2 =

• On déduit la surface du polygone (ABCDE) : S

2ème méthode :
On considère la même parcelle de terrain mais on raisonne maintenant à partir des coordonnées
rectangulaires des points A, B, C, D et E dont voici leurs composantes :
Points X (m) Y (m)
A 0,000 30,000
B 80,000 130,000
C 150,000 120,000
D 150,000 80,000
E 100,000 30,000

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 5/6


Chapitre 2 Calcul de surfaces cours n°6

Complétez le tableau suivant afin de déterminer la superficie de la parcelle :

ΔX = Xn+1–Xn-1 ΔY = Yn+1–Yn-1 X.ΔY Y.ΔX


Points Xn Yn + - + - + - + -

TOTAUX =
2S = 2S =

D’où S =

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 6/6


Chapitre 1 Les courbes de niveaux cours n°2

1 – Définition et terminologie

Les courbes de niveau, appelées ___________,


sont destinées à donner sur une carte un aperçu du
relief réel. Une courbe de niveau est
__________________________________ d’altitude
donnée en cote ronde (généralement un nombre
entier). Les courbes sont _____________ en
altitude ; leur espacement horizontal dépend de la
déclivité du terrain à représenter et de l’échelle du
plan ou de la carte.

On visualise en trois dimensions le terrain dessiné à


plat sur la carte. Cela est renforcé sur les cartes par
des coloriages pour souligner les lignes de crête : ils
représentent l’ombre créée par une lumière fictive
qui viendrait nord-ouest de la carte.

Sur l’exemple ci-dessus, on peut lire sur la vue en plan les pentes du terrain naturel ; on repère les
sommets, les cols topographiques, les cuvettes (ou dolines), les ruptures de pente.
On distingue les zones en forte déclivité, où les courbes de niveau sont très ___________, des zones
de moindre déclivité, où les courbes sont plus _____________.
Plusieurs courbes qui fusionnent en une seule indiquent une falaise verticale.
Pour renforcer la lisibilité d’un plan, sont ajoutées :
- les lignes de crête en rouge qui joignent les sommets et les cols ;
elles figurent _______________________ des eaux qui séparent
deux bassins-versants contigus dont les eaux s’écoulent vers deux
talweg différents. En zone peu accidentée, on parle de ligne de faîte;
- les lignes de talweg (en allemand chemin de fond de vallée) en
bleu rejoignent les points les plus bas d’une vallée et figurent les
________________________________. La ramification de ces lignes
se fait de l’aval vers l’amont et donne sur le plan une figure nommée
le chevelu (voir image ci-contre).

2 – Report de courbes de niveaux

Après avoir effectué le levé de terrain, le travail consiste à reporter les données sur papier. Ce travail
fastidieux est maintenant pris en charge par les logiciels de topographie, cependant il est formateur
d’avoir effectué au moins un report manuel pour assimiler la méthode.
On considère 2 points levés sur le terrain « a » et « b » d’altitudes
respectives Alta et Altb. La distance entre ces 2 points est L. L’objectif est
de tracer la courbe de niveau en calculant la distance « LaM ». L’ensemble
est représenté par le schéma ci-contre.

La distance LaM est donnée par la relation :

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 1/4


Chapitre 1 Les courbes de niveaux cours n°2

Application 1 : la figure ci-dessous représente le levé d’un semis de points afin de tracer la courbe
de niveau +129,50m. On repère les points qui encadrent cette courbe : 17 et 19 sont au-dessus, 18,
20 et 24 sont au-dessous. Les points 31 et 23 sont trop éloignés : ils ne seront pas pris en compte. Il
reste à déterminer par interpolation des points de passage de la courbe sur les quatre segments 17-
18, 17-20, 19-20 et 19-24 ; ces segments sont choisis de manière à être les plus courts et les plus
perpendiculaires possibles à la future courbe de niveau ; on écarte par exemple le segment 17-24.

AltM – Alta Altb – Alta


Points L (m) LaM (m)
(m) (m)
17 – 18 2,60

17 – 20

19 – 20

19 – 24

3 – Les profils en longs et en travers

3 – 1 Définitions et terminologie

Un profil en long est la___________________


_________________suivant l’axe d’un projet
linéaire (route, voie ferrée, canalisation, etc.).
Le profil en long est complété par des profils
en travers qui sont des coupes verticales
____________________ à l’axe du projet. Leur
établissement permet en général le calcul des
mouvements de terres ____________ et, par
exemple, permet de définir le tracé idéal d’un
projet de manière à rendre égaux les volumes
de terres __________ avec les volumes de
terre ____________. L’informatique joue ici
aussi un rôle déterminant puisque ces calculs
sont répétitifs. En effet, il faut plusieurs essais
lors d’une recherche de tracé avant d’arriver au
tracé définitif.

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 2/4


Chapitre 1 Les courbes de niveaux cours n°2

3 – 2 Profils en long

Le profil en long est un graphique sur lequel sont reportés tous les points du ___________________
__________. Il est établi en premier lieu. On s’appuie sur ce document pour le dessin des profils en
travers. Ce graphique s’oriente de la gauche vers la droite. On dessine tout d’abord le terrain naturel
_________, généralement en trait moyen noir. Son tracé est donné par la position de chaque point
d’axe d’un profil en travers, le terrain naturel étant supposé ___________ entre ces points.

On reporte en même temps dans le cartouche des renseignements en bas du graphique :


• les distances horizontales entre profils en travers dites distances partielles,
• les distances cumulées (appelées aussi abscisses curvilignes) depuis l’origine du projet
• et l’altitude de chaque point.
On positionne ensuite le projet (trait fort rouge) en tenant compte de tous les impératifs de visibilité :
pente maximale, égalité des déblais et des remblais, etc.

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 3/4


Chapitre 1 Les courbes de niveaux cours n°2

3 – 3 Profils en travers

Les profils en travers (sections transversales perpendiculaires à l’axe du projet) permettent de calculer
les paramètres suivants :
• la position des points théoriques d’entrée en terre des terrassements ;
• l’assiette du projet et son emprise sur le terrain naturel ;
• les cubatures (volumes de déblais et de remblais).

3 – 4 Calculs de cubatures

La finalité de ce genre de travaux (implantation, levé de terrain puis tracé des courbes et des
différents profils) est le calcul des volumes de terres en déblais ou en remblais.

TS1 TP TOPOGRAPHIE page 4/4


COVADIS
Un seul logiciel interactif, du levé codé aux plans d’exécution.

COVADIS est un logiciel complet, simple et interactif de topographie et de conception VRD vous garantissant une approche
globale ainsi qu’une maîtrise totale de tous vos projets d’aménagements.

En exploitant sa technologie objet, son interactivité, ses profils associatifs, ses plates-formes dynamiques et ses métrés
automatiques, vous réduisez considérablement le temps consacré à vos études.

Toute modification d’un projet a posteriori régénère automatiquement le calcul et les métrés.

De l’avant-projet aux plans d’exécution, COVADIS vous permet d’optimiser, grâce à son interactivité, toutes les étapes de
l’étude et de la conception.

COVADIS vous permet notamment de réaliser vos calculs topométriques, vos plans topographiques, vos projets de
lotissements, vos aménagements urbains, vos réfections de voiries, vos projets VRD, vos calculs hydrauliques, vos
dimensionnements de réseaux, etc. Son utilisation reste toujours très simple pour des géomètres ou des projeteurs.

COVADIS est donc l’applicatif d’AutoCAD dédié aux géomètres, aux bureaux d’études VRD, aux entreprises de BTP et aux
collectivités locales et territoriales. Il regroupe, en un seul logiciel, l’ensemble des fonctionnalités « métiers » suivantes :

Topographie………………………………... p.2
Dessin assisté……………………………… p.3
Projets de lotissements…………………… p.5
Modèle Numérique de terrain……….…... p.6
Conception 3D………………….………….. p.8
Terrassement multi plates-formes……... p.9
Projets linéaires (voirie, route)………..… p.11
Réseaux d'assainissement…………..….. p.14
Réseaux divers……………………….……. p.16
Giratoires et épures de giration………… p.18
Métrés et bordereaux……………………… p.20
Rendu 3D……………………………………. p.22

COVADIS est un logiciel complet exploitant directement les objets AutoCAD du fichier DWG et garantissant à l’utilisateur une
cohérence et une homogénéité de ses données.

10 850 licences COVADIS sont déjà installées en Europe.

GEOMEDIA SA développe en permanence les fonctionnalités de COVADIS et propose tous les ans une nouvelle version du
logiciel à ses clients.

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CODIFICATION DU LEVE ET CALCUL TOPOMETRIQUE
COVADIS permet le calcul topométrique des points levés
et le dessin automatique des objets codifiés.

Calcul topométrique
A l'issue d'un levé, COVADIS lit le fichier provenant du théodolite et convertit
le carnet de terrain en une GéoBase. Tous les carnets issus d’une station totale
ou d’un GPS peuvent être traités par le logiciel.

L'utilisateur peut ensuite éditer la


GéoBase et calculer les points en
coordonnées. Le logiciel assiste l’opé-
rateur en permettant la prévisualisa-
tion de la polygonation et la
détermination automatique des
cheminements.

Les stations sont calculées par relèvement, intersection recoupement ou


triangulation. Les cheminements polygonaux sont calculés automatiquement,
qu'ils soient en antenne, encadrés ou fermés.

L’opérateur dispose de nombreuses options de paramétrage et de contrôle des


calculs. Des messages d’alerte à l’écran et des annotations dans les listings
garantissent la fiabilité des résultats.
La compensation en bloc par les moindres carrés ainsi que les calculs de
nivellement direct sont également pris en charge par COVADIS.
Les coordonnées sont calculées dans un système local ou dans tout autre
système de projection officiel (Lambert 93 avec 9 zones, projection belge BD72,
projection suisse CH1903, …).

Géocodification des objets levés sur le terrain


COVADIS permet d’automatiser la création des plans topographiques à partir
de la codification des éléments levés sur le terrain. Le traitement d'un carnet
codé garantit en effet la création et la structuration de la base graphique
AutoCAD associée au levé à partir d'une table de géocodage décrivant la
correspondance Code terrain - Objet graphique - Calque AutoCAD. Cette table
est personnalisable par l’opérateur, les codes pouvant être numériques ou
alphanumériques.

COVADIS permet de coder des


points, des symboles, des liaisons
ainsi que certains objets spécifiques.
L'opérateur adapte sa codification
aux différents types de levés par la
création de plusieurs tables de géocodage. COVADIS permet notamment d'affecter
plusieurs codes à un même point, de lever et de coder simultanément plusieurs
liaisons et d'interpréter automatiquement les dimensions mesurées sur le terrain.
Les liaisons seront dessinées automatiquement en 2D ou en 3D et pourront être «
habillées » en fonction du paramétrage de la table.

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PLAN TOPOGRAPHIQUE ET DESSIN ASSISTE
COVADIS permet la création de plans topographiques et de dessins orientés objets
dans l’environnement AutoCAD.

Applicatif d’AutoCAD
COVADIS est un applicatif d’AutoCAD. En matière de DAO, l’opérateur dispose donc, dans l’environnement AutoCAD, des
fonctionnalités de dessin orienté objet de COVADIS. Le fichier produit est un simple fichier DWG qui peut être exporté vers tous
les formats reconnus pas AutoCAD, Map, Civil ou par COVADIS (DXF, DWF, LAND XML, PISTE, MACAO, MOSS, etc.).

Création de plans topographiques


Le dessin AutoCAD correspondant au semis de points levés est
automatiquement créé à partir d'une GéoBase de points calculés ou par
lecture directe d'un fichier ASCII de coordonnées. De nouveaux points
peuvent être construits par alignement, rayonnement, projection,
intersection, interpolation, etc.

Habillage de plans topographiques


COVADIS associe une échelle de tracé à chaque dessin AutoCAD.
L'opérateur définit ensuite la taille des différents objets textes, symboles,
talus, hachures et symboliques linéaires en millimètres papier au cours
de l'exécution du plan. Lors d'un futur changement d'échelle, COVADIS
modifiera automatiquement la taille ou la représentation graphique des
entités liées à l'échelle.

Symbolique thématique 2D/3D


Le dessinateur dispose de plusieurs bibliothèques complètes de symboles
2D/3D et de symboliques linéaires simplifiant l'habillage du plan
topographique. Des commandes spécifiques automatisent le dessin et la
modification des limites, des clôtures, des réseaux, des talus, des
bâtiments, etc. A tout moment, l'opérateur peut enrichir ou personnaliser
la symbolique prédéfinie. Les types de ligne conformes à la norme DGI
ainsi que les symboles DDE sont fournis avec COVADIS.

Modification et mise en page du dessin


De nombreuses commandes enrichissent les fonctionnalités d'AutoCAD pour la modification des plans. La gestion des points
topographiques, l'édition des attributs indépendamment des symboles, le non-chevauchement des altitudes, l'occultation
sélective de certains objets, l'orientation automatique des textes suivant une polyligne sont autant de fonctions optimisant
quotidiennement la tâche de l'opérateur. Le dessin automatique du cadre, du carroyage, du cartouche ou des cahiers de profils
achève la mise en page du plan avant le tracé.

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Dessin orienté objet
Lors des opérations de dessin et de conception, COVADIS
simplifie la tâche du projeteur grâce à sa gestion automatique
d’objets. Les points topographiques, les polygones, les polylignes
3D, les plates-formes, … sont reconnus automatiquement et il est
possible d’afficher en temps réel les caractéristiques de ces
différents objets. Il suffit par exemple de placer le curseur sur une
polyligne pour afficher le Z d’un sommet ou la pente d’un côté.
Par ailleurs, lors de la modification d’un plan, toutes les cotations
des polylignes sont automatiquement recalculées et mises à jour
sur le plan. Le dessin des talus, des hachures et de l’habillage des
liaisons est également régénéré automatiquement.

Levé d'intérieur
Des fonctions de calcul, de constructions géométriques, et de gestion d'attributs complètent AutoCAD pour le montage de
plans d'intérieur. Le calcul de droites moyennes, l'ajustement par moindres carrés des dimensions d'une pièce, le dessin
paramétrable des portes et fenêtres, la cotation automatique des pièces constituent les principales commandes de ce module.

Digitalisation cadastrale
En calibrant la table à digitaliser par une adaptation d'Helmert,
COVADIS permet la numérisation de planches cadastrales. Une image
scannée peut également être géoréférencée et ensuite utilisée comme
fond de plan pour une digitalisation à l'écran. A l'issue d'une digitalisation
en mode spaghetti, des fonctions d'identification et de structuration
topologique réorganisent la base de données cadastrales.

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PROJETS DE LOTISSEMENTS
ET DOCUMENTS D'ARPENTAGE NUMERIQUES
COVADIS permet la conception de projets de lotissements,
le calcul des métrés et la création des D.A. numériques

Projets de lotissements
La conception de lotissements est facilitée par un ensemble de
commandes de divisions et de cotations de polygones. Le projeteur
impose les contraintes géométriques lors de la création des lots et active
ensuite la cotation de l'ensemble du projet. Toute modification ultérieure
d'un lot déclenchera la mise à jour automatique des cotes. En phase de
conception, il est possible d'éditer sous forme de fichier Word ou de
tableau Excel un listing de lot, un quantitatif de symboles ou un métré de
réseaux. Une fois le projet terminé, l'opérateur peut très simplement
créer des perspectives 3D ou un rendu photo-réaliste en exploitant la
bibliothèque 3D de COVADIS et les textures d'AutoCAD.

Listings et métrés
Le module d'édition de documents permet la création au format Word de
listings de coordonnées, d'implantation, de lots et de surfaces. Lors de la
conception d'un projet, les quantitatifs de symboles, les métrés de
réseaux et de surfaces ainsi que les bordereaux de prix peuvent être
générés sous forme de tableaux Excel. La mise en page de ces différents
documents reste entièrement paramétrable.

Documents d’arpentages numériques


COVADIS intègre la procédure complète de création des nouveaux D.A.
numériques. Piloté par une barre d’outils regroupant l’ensemble des
commandes, ce module assure toutes les opérations allant de
l’importation des données cadastrales à la génération du fichier
d’échange DGI et au remplissage de la chemise verte. L’identification des
parcelles existantes, l’intégration d’un levé, les constructions
géométriques, la création des nouveaux lots ainsi que les calculs et
compensations des surfaces sont prises en charge par ce module.
Un assistant guide l’opérateur en permettant le contrôle des différentes
étapes de la création du D.A. numérique.

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MODELE NUMERIQUE DE TERRAIN,
CALCUL DE CUBATURES, DESSIN DE PROFILS
COVADIS permet le calcul de Modèles Numériques de Terrains,
le calcul de cubatures et le dessin de profils

Modèle Numérique de Terrain


Lors de la conception d’un projet en 3D, le Modèle Numérique de Terrain
(M.N.T.) sert de base au calcul. Il représente l’état initial du site à
aménager, ou un état intermédiaire résultant d’une phase précédente de
calcul. Il s’appuie sur des points levés, des points connus en XYZ, des
points digitalisés ou sur des courbes de niveaux.
COVADIS permet la génération automatique d'un modèle numérique de
terrain à partir d'un semis de points, d'un contour délimitant la zone à
modéliser et d'éventuelles lignes de rupture imposées. La méthode de
calcul utilisée, la triangulation de Delaunay, construit les triangles les
plus équilatéraux possible. Le modèle numérique obtenu est parfaitement
représentatif du terrain modélisé. Il permet le calcul de projets 3D et
l’analyse du relief (calcul de perspectives, de rendus photo-réalistes ou
dessin paramétrable de coupes).
Dans le cas d’un projet de réfection de voirie par exemple, le MNT
représentera la voie existante. Il prendra en compte les points levés et
les lignes de rupture imposées caractérisant les fils d’eau, les bordures,
les seuils, etc.

Des commandes d’édition du MNT permettent sa modification interactive.

Visualisation et analyse du relief


Le MNT calculé peut être visualisé sous forme d’un maillage triangulaire,
rectangulaire ou d’une suite de sections. Le relief est mis en valeur grâce
à des fonctions de coloriage thématique par altitude ou par pente.
COVADIS permet également le calage et le plaquage d’une photo du site
modélisé sur le MNT.
L’opérateur peut afficher les coordonnées d’un point ou la pente d’une
face en déplaçant simplement le curseur sur le MNT.

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Dessin des courbes de niveaux
COVADIS interpole, dessine et lisse automatiquement les courbes de niveaux à
partir du MNT. La plage altimétrique, l'équidistance, la méthode de lissage et la
représentation graphique des courbes restent entièrement paramétrables.
L'opérateur peut également choisir la méthode de cotation des courbes.

Calcul des cubatures


Les cubatures sont calculées par prismes ou par profils. La
méthode des prismes permet de comparer des modèles
numériques entre eux lors d'un suivi de carrière par
exemple, ou de comparer un modèle numérique à un plan
horizontal pour le calcul d'un bassin. Les zones de déblais et
de remblais sont automatiquement délimitées et coloriées.
Le calcul par prisme permet de limiter la zone à traiter par
un contour d’emprise et d’équilibrer les mouvements de
terre. Le listing récapitulatif mentionne les volumes corrigés
en tenant compte du compactage et du foisonnement ainsi
que le déplacement en altitude correspondant à
l’équilibrage.
La méthode des profils permet notamment le contrôle des
volumes lors de travaux de terrassement. Le cahier des
profils et le tableau récapitulatif des calculs sont mis en page
et édités automatiquement.

Calcul et édition des profils


COVADIS permet de calculer et de dessiner automatiquement un profil à partir d’une simple polyligne 3D de la vue en plan.
Les deux objets sont alors liés entre eux, c'est-à-dire que le profil est mis à jour suite à une modification de la polyligne 3D et
vice versa. Le dessin, la mise en page et l’impression des profils sont entièrement paramétrables par l’opérateur. Plusieurs
polylignes 3D décrivant par exemple l’axe de la chaussée et les deux fils d’eau peuvent être représentées sur un même profil
en long.

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CONCEPTION VRD PAR LIGNES CARACTERISTIQUES
COVADIS permet la conception, la modélisation et l'équilibrage d'un projet
d'infrastructure défini par un ensemble de lignes caractéristiques

Création simple et rapide du projet 3D


COVADIS dispose d’un jeu de commandes de construction 3D et
d’interpolation, complémentaires à AutoCAD, simplifiant et accélérant la saisie
d’un projet par ses lignes caractéristiques. Le projeteur peut ainsi transformer
en 3D des objets initialement dessinés en 2D, construire des polylignes 3D en
s’appuyant directement sur un MNT et décaler ces polylignes 3D en intégrant
par exemple une pente et une distance horizontale. Le mode multi fenêtrage
vous permet de visualiser simultanément, lors de sa conception, le projet en
vue de dessus et en perspective.

Modélisation automatique du projet 3D


Le projet est modélisé par une triangulation de Delaunay s’appuyant sur les
lignes caractéristiques et éventuellement sur des points 3D complémentaires.
La prise en compte d’un contour calculé automatiquement, ou dessiné par le
projeteur, permet de limiter la zone de calcul. La ligne d’entrée en terre et le
talutage sont calculés automatiquement.

Visualisation et rendu du projet 3D


La visualisation 3D du projet est réalisée à partir de perspectives ou de
rendus réalistes. Le relief est mis en valeur grâce à des fonctions de coloriage
thématique par altitude ou par pente. Vous disposez d’une bibliothèque de
textures « métiers » afin de valoriser vos réalisations.

Dessin automatique de coupes et profils


De puissantes commandes de génération de coupes et de profils à partir
d’une simple polyligne AutoCAD permettent une analyse détaillée du projet et
de son positionnement par rapport au terrain naturel. A tout moment, vous
pouvez afficher la cote Z d’un point du TN ou du projet.

Cubatures des terrassements


et équilibrage des mouvements de terre
Les cubatures peuvent être calculées par la méthode des prismes ou par la
méthode des profils. Le calcul par prisme permet d’équilibrer les mouvements
de terre. Le listing récapitulatif mentionne les volumes corrigés en tenant
compte du compactage et du foisonnement ainsi que le déplacement en
altitude correspondant à l’équilibrage. Le calcul par profils permet la génération
automatique, la mise en page et l’impression du cahier des profils.

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CONCEPTION VRD PAR PLATES-FORMES
COVADIS permet le dessin, le calcul et l'équilibrage d'un projet de terrassement
ou de VRD, défini par un ensemble de plates-formes

Création de projets multi plates-formes


COVADIS vous permet de dessiner, de calculer et
d'optimiser l'ensemble de vos projets multi plates-formes :
bâtiments, parkings, voiries, bassins, aménagements
urbains, lotissements, etc. Ce module est piloté par une
barre d'outils simplifiant au maximum sa prise en main et
son utilisation par des projeteurs. Les plates-formes
peuvent être regroupées par familles, chacune d'elle étant
notamment caractérisée par une représentation graphique
(contour, hachure, texture de rendu), une étiquette, un
décaissement et des couches de structure.

L'ajout et la modification des familles, ou des matériaux, se


font simplement à l'aide d'un gestionnaire de bibliothèques.
Chaque plate-forme est définie simplement par son contour
et ses lignes caractéristiques sous forme d'objets AutoCAD (polylignes 2D ou 3D, lissées ou non, arcs, cercles, etc.). Vous
disposez également d'une commande spécifique de création de plates-formes permettant de s'appuyer sur des plates-formes
existantes et d'interpoler, ou d'extrapoler, les altitudes de certains sommets. Pour chacun des côtés, il est possible de
paramétrer le type et la pente du talus.

Le décapage du TN peut être défini de trois façons : une épaisseur unique pour tout le projet, une épaisseur par type de plate-
forme ou une épaisseur par zone géographique délimitée par une polyligne. Dès sa création, la nouvelle plate-forme et ses
talus sont calculés et intégrés en 3D dans le projet.

Création de plates-formes « bassins »


Deux commandes spécifiques assurent le calcul et la
création de bassins à partir de contraintes géométriques
et d'un volume imposé. Vous pouvez ainsi fixer le contour
ou le fond du bassin, les pentes des parois, une hauteur de
sécurité et le volume recherché.

Modifications interactives des plates-formes


Chaque plate-forme d'un projet est un objet dynamique et interactif.
A l'issue de sa création, vous pouvez de manière interactive modifier la géométrie interne d'une plate-forme par l'intégration de
nouveaux points ou de nouvelles lignes de changement de pente.

D'autre part, un double clic à l'intérieur d'une plate-forme permet d'activer une grille de modification de ses paramètres
(altitude des sommets, pente des côtés et des talus). Des commandes spécifiques assurent le déplacement dynamique, le
changement d'altitude ou le pivotement des plates-formes.

Toute modification de la géométrie ou de la position d'une plate-forme relance instantanément le calcul du projet
modifié (MNT et cubatures). Vous n'hésitez plus à étudier et à proposer différentes variantes, les modifications
interactives assurant l'optimisation de chacune des phases de vos projets ainsi que la mise à jour automatique des
métrés.

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Dessin automatique de coupes interactives et de profils
De puissantes commandes de génération de coupes et de
profils à partir d'une simple polyligne AutoCAD permettent
une analyse détaillée du projet et de son positionnement
par rapport au terrain naturel. A tout moment, vous pouvez
afficher la cote Z d'un point du TN, d'une plate-forme, la
pente d'un talus ou le sens d'écoulement. Le dessin des
coupes et des profils peut faire apparaître les cubatures de
terrassements et de matériaux en fonction du paramétrage.

Cubatures des terrassements et équilibrage des mouvements de terre


A la suite d'un calcul, vous pouvez demander l'édition au
format Excel ou HTML de tableaux paramétrables
récapitulant les caractéristiques de chaque plate-forme ainsi
que les métrés et les cubatures du projet. COVADIS
permet également l'équilibrage des mouvements de terre
en intégrant, ou pas, les talus, le compactage et le
foisonnement.

Plan et implantation
En fonction du paramétrage choisi, le plan fera apparaître,
ou non, les altitudes des sommets, les pentes des côtés, les
étiquettes des plates-formes, les zones de déblai, les zones
de remblai, les lignes d’entrée en terre, les lignes
d’intersection avec le TN, etc.
COVADIS permet également la génération automatique du
cahier des profils en travers avec la représentation des
couches de structure.
Vous pourrez également télécharger dans la station totale
tous les éléments caractéristiques de l’implantation du
projet.

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CONCEPTION DE PROJETS LINEAIRES PAR PROFILS TYPES
COVADIS permet le calcul de projets de voiries et de projets routiers complexes
grâce à son nouveau module de conception longitudinale.
Ses nouveaux profils types s’adaptent automatiquement aux différentes contraintes du projet.

Création de projets linéaires


COVADIS permet de dessiner, de calculer et d’optimiser tout type de projets linéaires : voiries, routes, pistes, digues,
rivières, canaux, tunnels, etc.
Ce module est piloté par une barre d’outils simplifiant au maximum sa prise en main et son utilisation par des projeteurs.

Axes en plan
Plusieurs axes peuvent être créés et gérés dans un même fichier. Vous
disposez d’un ensemble très complet de constructions géométriques pour
définir le tracé de chacun d’eux : alignements droits, arcs, clothoïdes,
courbes en S, courbes à sommets symétriques, etc.

La position des tabulations ainsi que le dessin automatique des profils en


long et des profils en travers sont entièrement paramétrables.

Courbes projets
Sur le profil en long TN, vous pouvez définir, de manière interactive,
chaque courbe projet à partir d’alignements droits, de raccordements
paraboliques et de raccordements circulaires.

Création et gestion des profils types


Les profils types de COVADIS sont des objets à géométrie variable qui
s’adaptent automatiquement aux contraintes du projet. Vous pouvez
créer vos profils types multi-couches soit en les dessinant simplement
sous forme de polylignes, soit en construisant géométriquement tous les
points qui les composent, grâce à un menu spécifique. Les lignes
délimitant les couches de structure utilisées pour le calcul des cubatures
s’appuient alors sur ces points de définition.

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Voiries urbaines
Vous pouvez contrôler l’adaptation des profils types aux contraintes du
projet en associant un point de définition, soit à une trajectoire définie
par une polyligne 2D ou 3D dans la vue en plan, soit à une table de
variation de dévers, de largeur ou d’altitude. Cette nouvelle
fonctionnalité s’avère très intéressante en conception de voirie urbaine
par exemple, lorsque la voie doit s’élargir ou se rétrécir.

En fonction du paramétrage, le logiciel contrôlera la pente et la largeur


des différentes plates-formes du projet.

Lors de la conception, de l’aménagement ou de la réfection de voiries


urbaines, COVADIS optimise le projet en intégrant les contraintes liées à l’existant (seuils, bâtis, traces 2D des fils d’eau,
etc.). A partir de la saisie de toutes les contraintes, des limites 2D et des pentes des différentes plates-formes, le logiciel vous
permet de visualiser et d’éditer sur le profil en long les lignes caractéristiques 3D du projet. Après validation, les plates-formes
sont automatiquement dessinées, modélisées et intégrées dans le site en 3D.

Projets routiers
La création de points de test dans un profil type permet au logiciel de
contrôler le basculement déblai-remblai en ces points et d’adapter
automatiquement le profil type à chacune de ces configurations.

Les entrées en terre sont calculées automatiquement et le paramétrage


de la longueur des segments autorise la construction de risbermes.

La définition d’un fossé dans un profil type permet ensuite sa


gestion interactive sur le profil en long.

Calcul des projets linéaires


COVADIS calcule le projet d’après une table d’affectation
vous permettant d’associer un demi profil type à chaque
demi profil en travers, le projet pouvant être dissymétrique.
Vous pouvez analyser la progression du calcul, profil par
profil, en mode pas à pas. Les métrés, les cubatures et le
cahier des profils en travers relatifs au projet sont ensuite
automatiquement édités. Les différents tableaux sont
directement créés aux formats Word® ou Excel®.

Les cubatures sont calculables par la méthode linéaire ou


par la méthode de Gulden selon le paramétrage.

Les lignes de fond de fossé ainsi que les canalisations


peuvent être dessinées sur les profils en long et en travers.

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Edition interactive du projet
A l’issue du calcul, vous pouvez, en mode pas à pas,
repositionner le projet par rapport au TN afin d’optimiser les
déblais/remblais.

Vous pouvez également déplacer et éditer l’axe en plan, ou


la courbe projet, au travers d’un écran de contrôle. Il est
possible de modifier dans la grille les caractéristiques
géométriques des différents éléments ou de déplacer
graphiquement leurs sommets à l’écran.

Chaque modification relance instantanément le calcul


du projet avec la mise à jour immédiate du profil en
long, des MNT, des cubatures et du cahier des profils
en travers. Vous n’hésitez plus à étudier et à
proposer différentes variantes, les modifications
interactives assurant l’optimisation de chacune des
phases de vos projets ainsi que la mise à jour
automatique des métrés.

Modélisation et intégration du projet en 3D


A l’issue du calcul, le projet est modélisé et
intégré en 3D dans le site à aménager. Vous
pouvez alors valoriser votre réalisation en
créant des perspectives 3D ou des rendus
réalistes en exploitant la bibliothèque d’objets
3D et les textures « métiers » de COVADIS.

Implantation et guidage d’engins


COVADIS génère automatiquement tous les éléments caractéristiques de l’implantation du projet. Vous pouvez ainsi exporter
les coordonnées XYZ des points, les caractéristiques des axes, des profils en long et des profils en travers vers des systèmes de
guidage d’engins, vers des station totales ou vers des systèmes GPS. Le logiciel peut également exporter ces données aux
formats Piste®, Macao®, Moss®, LandXML®, etc.

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ASSAINISSEMENT ET CALCULS HYDRAULIQUES
COVADIS permet de concevoir et de dimensionner des réseaux EU et EP
en respectant les normes en vigueur.

Méthodes de calculs
COVADIS permet de dessiner et de dimensionner les réseaux EU et EP.
Il propose différentes méthodes de calcul, notamment la méthode super-
ficielle (Caquot) et la méthode rationnelle (norme européenne EN 752-4).
Ce module est piloté par une barre d’outils simplifiant sa prise en main et
son utilisation par des projeteurs.

Bibliothèques de données personnalisables


COVADIS vous permet de personnaliser les paramètres de votre étude: coefficient de
pluviométrie de Montana, période de retour, collecteurs, matériaux des collecteurs,
coefficient de ruissellement, contraintes de calcul, géométrie de tranchée, etc.

Analyse et détermination automatique des bassins versants


En phase d’analyse, COVADIS calcule automati-
quement les contours des bassins versants à partir
du MNT de la zone à aménager. Il détermine
dynamiquement la ligne d’écoulement d’une
goutte d’eau ainsi que le sens d’écoulement de
chaque face.

Dessin du réseau
La création d’un réseau se fait par la saisie des tronçons et des regards. Grâce à la commande de décalage, vous pouvez
dessiner rapidement des réseaux parallèles.
Si vous travaillez sur un fichier comportant déjà des polylignes matérialisant des canalisations, vous pouvez accélérer la saisie
en utilisant la commande de conversion.
COVADIS contrôle les croisements et les hauteurs de recouvrement tout en maintenant une interactivité entre la
vue en plan et le profil en long. L’altitude TN de chaque regard est déterminée automatiquement à partir du MNT.

Calculs hydrauliques
COVADIS calcule le coefficient de ruissellement pondéré d’un bassin
versant superposé à plusieurs surfaces de coefficient de ruissellement
différent.
Le module réalise automatiquement l’assemblage en série ou en
parallèle des bassins versants du réseau.
Concernant le dimensionnement, les diamètres des collecteurs peuvent
être déterminés automatiquement selon différentes formules (Bazin,
Manning-Strickler) correspondant aux normes en vigueur.
Vous pouvez par ailleurs renseigner un diamètre « palier » à partir
duquel le module changera de matériau.

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Bassin de retenue
Connaissant le débit de fuite et la surface totale, COVADIS calcule le volume de stockage d’un bassin de retenue, selon la
méthode des pluies ou selon la méthode des volumes.

Calage altimétrique et expertise technique


Si vous le souhaitez, COVADIS permet d’optimiser les cotes fil d’eau des regards du réseau en respectant les contraintes de
pose que vous avez fixées. Toute modification de pente ou de profondeur réalisée au niveau d’un profil régénérera
automatiquement les cotations. COVADIS vous assiste lors de ces opérations d’édition en maintenant une
interactivité entre la vue en plan et le profil en long.

Par ailleurs, la fonction d’expertise permet de détecter les problè-


mes de pose (hauteur de recouvrement insuffisante, etc.) et de
croisements entre les différents réseaux (EP, EU et réseaux
souples). Tous ces aléas sont automatiquement représentés sur le
profil en long.

Bibliothèque de tranchées types


Les tranchées sont des objets paramétrables pouvant intégrer
plusieurs conduites. Vous pouvez notamment appliquer le C.C.T.G.
pour les largeurs de tranchées et paramétrer l’épaisseur des
couches de tranchées, le choix des matériaux des couches, la
forme des collecteurs (circulaire, cadre, ou ovoïde), etc.

Métrés des réseaux


COVADIS génère automatiquement les quantitatifs, les métrés et
les cubatures au format Excel®. Ces documents récapitulent les
calculs réalisés, les données altimétriques (cotes, hauteurs de
chute) et les fournitures à commander.

Un simple clic permet de produire automatiquement les


pièces écrites (devis, factures, etc.) associées au projet.

Habillage et légendage du plan


COVADIS assure l’habillage automatique du plan en dessinant des
étiquettes personnalisables associées aux regards et aux tronçons.
Ces étiquettes interactives sont automatiquement mises à jour
suite à la modification d’un élément du réseau et peuvent être
dynamiquement repositionnées.

L’utilisation d’une bibliothèque complète de symboles ainsi que le


légendage automatique du plan permet sa finalisation.

Par ailleurs, les canalisations d’un réseau d’assainissement


peuvent être automatiquement dessinées sur un profil routier.

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RESEAUX DIVERS SOUTERRAINS
COVADIS permet de concevoir, de dessiner et de métrer des réseaux divers enterrés grâce à
un nouveau module gérant toutes les phases de votre étude. Le dessin des réseaux exploite une
base de données regroupant des bibliothèques métiers complètes et évolutives.

Conception et dessin de réseaux divers


COVADIS permet de dessiner, d’habiller et d’optimiser tous types de réseaux divers, mais également de produire rapidement
les quantitatifs, métrés et bordereaux associés à votre projet. L’expertise technique de pose contrôle immédiatement la
cohérence (conflits et collisions) entre réseaux.

Ce module est piloté par une barre d’outils simplifiant sa prise en main et son utilisation par des projeteurs.

Bibliothèques métiers évolutives


Une base de données regroupe tous les équipements exploitables lors du
dessin des réseaux. Chaque type de réseau (EP, EU, AEP, BTA, GAZ, etc.)
propose un catalogue complet de tuyaux, de câbles et d’accessoires
entièrement paramétrables. Vous pouvez à tout moment enrichir les
bibliothèques par de nouveaux éléments.

Dessin des réseaux


COVADIS propose des commandes interactives de dessin et de
modification des réseaux.

La saisie d’une canalisation affecte automatiquement une altitude TN


(prise en compte d’un MNT) et une cote de pose (selon une profondeur
ou une hauteur de recouvrement constante) en chaque nœud.
La géométrie peut intégrer des arcs.
En utilisant la fonction de décalage, vous pouvez concevoir rapidement
des réseaux parallèles.
L’affectation de fourreaux s’effectue en sélectionnant directement les
tronçons concernés (un passage sous chaussée, par exemple).
En procédant par associations de canalisations, l’obtention de tranchées
multiples est rapide ; métrés et cubatures de tranchées en tiennent
compte immédiatement.

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Expertise technique de pose
A tout moment, vous pouvez déclencher la fonction d’expertise permettant de détecter les problèmes de pose (hauteur de
recouvrement insuffisante, etc.) et de croisements entre les différents réseaux (EP, EU et réseaux souples). Tous ces aléas sont
automatiquement représentés sur le profil en long.

Profils en longs multi réseaux


COVADIS dessine automatiquement un profil en long entre deux nœuds
quelconques d’un même réseau en y projetant tous les réseaux situés
dans une bande de recherche paramétrable. Vous pouvez ainsi compléter
votre expertise par l’analyse du positionnement des réseaux sur les
profils.

Habillage et légendage automatiques


COVADIS assure l’habillage automatique du plan en dessinant des
étiquettes personnalisables, associées aux nœuds et aux tronçons. Ces
étiquettes interactives sont automatiquement mises à jour suite à la
modification d’un élément du réseau et peuvent être dynamiquement
repositionnées.

Le légendage automatique du plan permet sa finalisation.

Quantitatifs, métrés et devis


COVADIS génère automatiquement les quantitatifs et les métrés au
format EXCEL.

Le logiciel permet de calculer les longueurs de fourreaux et de câbles


(avec prise en compte des « sur-longueurs » induites par chaque
équipement du réseau) ainsi que les cubatures associées aux tranchées.

Des quantitatifs dénombrent, par réseau, les éléments utilisés et les


fournitures associées. Vous pouvez obtenir le quantitatif d’une sélection
d’objets en appliquant un filtre sur les noms et les propriétés.

Un simple clic permet de produire automatiquement les pièces


écrites (devis, factures, etc.) associées au projet.

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CONCEPTION DE GIRATOIRES ET EPURES DE GIRATION
COVADIS calcule et dessine les carrefours giratoires ainsi que les trajectoires de véhicules

Calcul et contrôle des normes


COVADIS intègre un module de conception de giratoires respectant les
recommandations techniques du guide d’Aménagement des Carrefours
Interurbains édité par le SETRA. Le logiciel calcule et dessine le giratoire,
ainsi que chacune des branches, en fonction de la géométrie et du
positionnement imposés par le projeteur.

Lors de l’utilisation de ce module, vous êtes guidé par un assistant


simplifiant au maximum sa prise en main et son exploitation. Si vous le
souhaitez, vous pouvez modifier les paramètres de construction afin de
résoudre certains cas particuliers.

Modifications interactives de l’anneau et des branches


Une fois dessinés, le giratoire et ses branches sont des objets de la base de données AutoCAD dont la géométrie peut être
facilement modifiée grâce à un jeu de commandes d’édition interactives. Vous pouvez par exemple déplacer dynamiquement le
centre de l’îlot en conservant le raccordement des branches ou modifier simplement l’une des branches.

Toute incohérence lors de la création ou de la modification du giratoire est immédiatement signalée par le logiciel.

Marquages au sol, panneaux de signalisation et cotation


Des fonctions spécifiques d’habillage positionnent et dessinent
automatiquement les marquages au sol, les panneaux de signalisation et
la cotation du giratoire.

Vous pouvez également activer le dessin et la cotation des arcs de


déflexion afin de contrôler votre projet.

Listing récapitulatif et métré


Un listing complet récapitule les caractéristiques géométriques de
l’anneau et de chacune des branches du giratoire.

Les métrés indiquant notamment le linéaire de bordures ainsi que les


surfaces de chaussée et d’accotement peuvent être générés automati-
quement.

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Modélisation et intégration du projet en 3D
A l’issue du calcul, vous pouvez exploiter le module « projets linéaires »
pour modéliser le giratoire en 3D et l’intégrer dans le site.

Epures de giration
COVADIS permet de définir, de calculer et de dessiner les épures de
giration de tout véhicule simple ou articulé. Il s’appuie sur une
bibliothèque de véhicules que vous pouvez compléter et personnaliser.

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METRES ET BORDEREAUX V.R.D.
COVADIS permet d’obtenir rapidement un quantitatif et un métré simplifié de vos projets.
L’exploitation d’une base d’articles permet l’édition de bordereaux VRD détaillés...

Quantitatif, métré simplifié ou bordereaux VRD détaillés


Quel que soit votre objectif, qu’il s’agisse de contrôler des quantitatifs, d’obtenir rapidement un métré simplifié en cours
d’étude ou de finaliser votre projet par l’édition de bordereaux VRD détaillés, COVADIS répondra rapidement et précisément à
votre demande.

Quantitatif de symboles, de longueurs et de surfaces


En cours d’étude, COVADIS permet d’obtenir, à n’importe quel moment,
des quantitatifs de symboles et des métrés de longueurs et de surfaces à
partir d’un simple dessin AutoCAD.

Le quantitatif des blocs permet de compter les blocs d’un dessin, avec la
possibilité d’affecter un coût unitaire à chacun d’eux par l’intermédiaire
d’un fichier de tarification.

De la même façon, vous pouvez générer un quantitatif des réseaux


intégrant un coût au mètre linéaire fonction du réseau et de la section.
Les éléments à prendre en compte peuvent être sélectionnés à partir
d’une table de calques paramétrable.

Les résultats sont présentés sous la forme d’un tableau dans le dessin ou
d’un fichier au format Word® ou Excel®.

Vous disposez également d’une calculatrice capable d’intégrer, dans des formules de calcul, des valeurs mesurées directement
dans le dessin. Vous pourrez ainsi, à partir d’une simple polyligne représentant un fourreau, calculer la longueur totale des 5
câbles inclus dans ce fourreau.
Les données graphiques « intégrables » dans des formules sont des distances, des longueurs, des rayons, des surfaces, des
angles, etc.

Il est donc très facile de calculer des volumes à partir de longueurs ou de surfaces mesurées.

Métré simplifié et interactif d’un projet


Le module « métré simplifié » de COVADIS permet de mesurer
rapidement et simplement des linéaires et des surfaces de projets, soit
par digitalisation de polylignes, soit par sélection d’éléments existants
dans un dessin. Vous pouvez structurer vos métrés en classant les objets
par thèmes (enrobés, espaces verts, bâtis, bordures, etc.).
Le détail d’un métré est affiché en temps réel dans un tableau interactif,
mis à jour automatiquement à chaque modification du dessin.

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Les métrés simplifiés sont automatiquement enregistrés dans le dessin.
Ils évoluent donc au fur et à mesure de l’avancement du projet et
peuvent, à tout moment, être exportés dans des fichiers au format
Word® ou Excel®.
Vous pouvez « marquer » en temps réel les objets pris en compte
(changement de couleur, dessin d’étiquettes paramétrables, hachurage)
afin de légender le plan et de garantir un contrôle efficace et permanent
des métrés.

Métré interactif avec base d’articles


L’utilisation d’une base d’articles vous permet de générer
automatiquement des bordereaux VRD détaillés, à partir du
dessin AutoCAD décrivant votre projet.

Une base d’articles est un simple fichier Excel® (ou XML)


regroupant les définitions d’articles par familles, leur prix,
ainsi que les caractéristiques des entités graphiques
AutoCAD ou des objets COVADIS correspondants. A
chaque article décrit dans la base est donc associé un filtre
graphique (calque, couleur, type d’objet, type de ligne,
largeur de ligne, nom de symbole, etc.) permettant au
logiciel de le retrouver automatiquement dans un dessin et
de le compter dans les bordereaux.

Le logiciel est livré avec une base d’articles complète que


vous pouvez personnaliser afin de structurer vos pièces
écrites. En effet, seuls les articles décrits dans la base
active lors du métré et sélectionnés par l’opérateur dans le
dessin seront pris en compte.

Vous pouvez ainsi générer des bordereaux décrivant très précisément des objets ponctuels, linéaires et surfaciques présents
dans le dessin, mais également des quantitatifs associés à des structures de plates-formes, des couches de tranchées ou des
matériaux de projets routiers.

La base d’articles personnalisée par vos soins est en quelque sorte le gabarit de vos bordereaux détaillés.
Un simple clic assure la mise à jour des pièces écrites suite à une modification du projet.

Afin de sécuriser les documents produits, un listing et un calque de contrôle


récapitulant tous les éléments pris en compte sont automatiquement générés.
Un filtre permet l’édition de métrés par tranches.

Devis Estimatif, Devis Quantitatif


et Bordereau des Prix Unitaires
A partir d’un métré avec base d’articles, COVADIS permet de finaliser l’étude
d’un projet en éditant automatiquement un devis estimatif, un devis quantitatif
ou le bordereau des prix unitaires.

Ces documents entièrement personnalisables peuvent être générés dans plusieurs


formats couramment utilisés (pdf, xls, rtf et doc).

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PERSPECTIVES ET RENDU 3D
COVADIS permet la valorisation de vos projets à partir de perspectives 3D
et de rendus photo-réalistes. Vous disposez donc d’un puissant outil de communication
garantissant des présentations pertinentes et simplifiant la prise de décisions.

Analyse du positionnement du projet en 3D


COVADIS dispose d’un jeu de commandes de projection, d’interpolation
et de construction 3D simplifiant l’analyse du positionnement 3D d’un
projet dès l’APS. Le projeteur peut ainsi transformer automatiquement
en 3D des objets initialement dessinés en 2D, construire des polylignes
3D en s’appuyant directement sur un MNT et décaler ces polylignes 3D
en prévisualisant les talus. Le mode multi fenêtrage permet d’afficher
simultanément, lors de l'étude, le projet en vue de dessus et en
perspective.

Intégration automatique du projet dans le site


Quelle que soit la méthode de conception utilisée, COVADIS modélise et
intègre automatiquement le projet en 3D dans le site à aménager, à
l’issue du calcul. Vous pouvez alors valoriser votre réalisation en créant
des perspectives 3D ou des rendus réalistes.

Réalisation de maquettes virtuelles


Vous disposer d’un ensemble complet de bibliothèques d’objets 3D (bâtiment, végétation, mobilier urbain, signalisation, etc.) et
de textures « métiers » garantissant la production de maquettes virtuelles réalistes.
COVADIS permet également la navigation dans ces maquettes et la création de films d’animation.

En exploitant COVADIS, vous optimisez donc vos présentations auprès d’élus ou de donneurs d’ordres et vous simplifier le
processus de prise de décisions.

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Projets d’aménagement et intégration paysagère
Que vous réalisiez des projets de lotissements ou d’infrastructure,
COVADIS simplifie et automatise le passage du plan 2D au rendu 3D.
Vous optimisez ainsi vos études et vous disposez des documents
permettant de justifier la pertinence de vos choix, lors de présentations.

Intégration de photos
Afin de mesurer l’impact de votre aménagement, vous pouvez intégrer
votre projet dans une photo numérique.

Plaquage d’une image numérique sur un MNT


COVADIS assure également le calage et le plaquage d’une photo du site
modélisé sur le MNT pour visualiser et analyser le relief par exemple.

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