Vous êtes sur la page 1sur 45

TOPOGRAPHIE ET TOPOMETRIE

Ablaye Sarr
Ingénieur Géomètre-Topographe
inggeotoposarr@gmail.com

ESP

1
Objectifs généraux
Ce module a pour objectifs :
 Connaissance du processus d’acquisition des données
topographiques,
 Familiarisation avec les appareils de levés topographiques,
 Définition des différentes composantes du SIG
 Etablissement d’une base de données géographiques,
 Prise en main du logiciel QGis

2
Objectifs spécifiques
A l’issue de ce cours, l’apprenant doit être capable :
o de balayer l’ensemble des méthodes et techniques à la disposition des bureaux
d’études pour acquérir des informations à la fois géométriques et thématiques
sur des objets tridimensionnels, qui composent nos paysages urbains et
naturels ;

o de donner une culture technique de base pour permettre d’une part un dialogue
avec les professionnels et d’autre part, lorsque c’est nécessaire, la mise en
œuvre de protocoles de mesures simples.

3
o de connaitre le rôle structurel de chaque composante d’un SIG;
o de savoir déterminer les entités géographiques;
o de savoir structurer une base de données géographiques;
o de savoir utiliser les données topographiques pour la réalisation
d’un SIG;
o de savoir manipuler le Logiciel QGis avec les différents outils;
o étapes fondamentales : mise en place d’un SIG local.

4
Prérequis
Pour suivre ce module, les apprenants doivent avoir les connaissances
de base en :
o Informatique
o Mathématique

5
Chapitre 1 : Généralités sur la
topographie

6
INTRODUCTION
La détermination des coordonnées et de diverses caractéristiques de points dans l’espace occupe
une place importante dans la plupart des études à buts environnementaux. L’objectif de ces
déterminations est généralement l’étude de l’aspect géographique des inter-relations entre les
divers paramètres ou indicateurs relevés.
L’objet de ce cours est de balayer l’ensemble des méthodes et techniques à la disposition des
bureaux d’études pour acquérir des informations à la fois géométriques et thématiques sur des
objets tridimensionnels, qui composent nos paysages urbains et naturels. Il ne s’agit
évidemment pas de former des topographes chevronnés, mais bien de donner une culture
technique de base pour permettre d’une part un dialogue avec les professionnels et d’autre part,
lorsque c’est nécessaire, la mise en œuvre de protocoles de mesures simples.

7
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

I.Définitions des quelques notions

8
Comment définit – on la topographie ?

9
La topographie (du grec graphein = dessiner) est l’art de représenter
graphiquement un lieu sous forme de plans ou de cartes. La confection
proprement dite de ces cartes ou de ces plans relève de la cartographie. Une
carte ou un plan est la représentation graphique, à une certaine échelle, de la
projection orthogonale des détails de la surface de la Terre, qu’ils soient naturels
(rivières, montagnes, forets, etc.), artificiels (bâtisses, routes, etc.) ou
conventionnels (limites administratives).

10
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

La topométrie ?

11
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

La topométrie (du grec topos = lieu et metron = mesure) est


l’ensemble des techniques de mesurages géométriques grâce
auxquelles on détermine la forme et les dimensions d’objets et de
lieux, sans tenir compte de la courbure de la Terre.

12
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

La géodésie ?

13
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Etymologiquement, la géodésie est la science qui divise la terre. En fait,


depuis longtemps, la géodésie a dépassé ce but modeste. Elle est devenue une
science complexe, aux buts multiples, parfois très différentes. Elle regroupe
l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les positions
planimétriques et altimétriques d’un certain nombre de points géodésiques et
repères de nivellement. Sa maitrise n’est pas indispensable : elle relève du
domaine du spécialiste.

14
La cartographie ?

15
C’est l’ensemble des études et opérations scientifiques,
artistiques et techniques intervenant à partir
d’observations directes ou de l’exploitation d’un
document en vue d’élaborer des cartes, plans et autres.

16
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

La photogrammétrie ?

17
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Du grec : Photos = lumière + gramma = dessin ou écrit + métron =


mesurer. Science permettant de faire des Mesures à partir de
photogrammes (photographies). La photogrammétrie est la Science, l’art et
la Technologie permettant l’obtention d’une information fiable sur des objets
physiques et sur l’environnement à travers des processus d’enregistrement
(de captage), de mesure et d’interprétation d’images photographiques ou de
cellules électromagnétiques diffusant de l’énergie.

18
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

La télédétection ?

19
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

La télédétection est la science et l’art qui permettent d’obtenir de


l’information au moyen de connaissances et de techniques appropriées. Elle
sert à recueillir de l’information à distance, sans contact direct avec l’objet
détecté, qu’il s’agisse de surfaces ou même de phénomènes naturels.

20
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

II. Les systèmes et surfaces de référence


La mise en œuvre de la géodésie et des techniques qui en
sont dérivées nécessitent l’existence d’un jeu de paramètres
essentiels :
• un système géodésique de référence
• un réseau géodésique de points matérialisés

21
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

1. Système de référence géodésique


Un système géodésique (ou datum géodésique) est un repère affine possédant
les caractéristiques suivantes :
• le centre O est proche du centre des masses de la Terre
• l’axe OZ est proche de l’axe de rotation terrestre
• le plan OXZ est proche du plan méridien origine

22
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

2. Le réseau géodésique
Un réseau géodésique est un ensemble de points de la croûte terrestre
(tels que des piliers, des bornes…) dont les coordonnées sont
définies, estimées par rapport à un système géodésique. Plusieurs
types de réseaux sont distingués :
• les réseaux planimétriques
• les réseaux de nivellement

23
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

24
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

3. Les surfaces
Plusieurs surfaces sont à considérer lorsque l’on s’intéresse au
positionnement géodésique.
La première est bien évidemment la surface topographique. C’est
elle qui joue le rôle d’interface entre partie solide et partie liquide
ou gazeuse de la Terre. C’est elle que nous connaissons le mieux,
d’un point de vue sensoriel et physique, elle est l’objet de
nombreuses sciences et techniques.

25
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Le géoïde est la seconde surface à considérer. Elle se définit


comme la surface équipotentielle du champ de pesanteur.
L’accélération de pesanteur (g) lui est donc normale en tout point.
Une excellente réalisation physique de cette équipotentielle est la
surface moyenne des mers et océans. Mais sous les continents,
l’accès à cette surface ne peut être qu’indirect. On retiendra donc la
réalité physique indéniable de cette surface tout en gardant à
l’esprit les difficultés que nécessite sa détermination.

26
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Enfin, l’ellipsoïde de révolution représente la dernière


surface. Modèle mathématique défini pour faciliter les
calculs et pour qu’il soit le plus près possible du géoïde,
il peut être local ou global, selon le champ d’application
souhaité du système géodésique auquel il est associé
(couverture mondiale ou d’un territoire seulement).

27
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

28
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

29
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Un ellipsoïde se définit par la longueur de son


demi-grand axe (a) et la longueur de son demi-petit
axe (b) et son aplatissement f = (a-b)/a.

30
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

31
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Il n’existe pas un ellipsoïde global unique mais


plusieurs ellipsoïdes locaux définis pour chaque
pays, chacun adoptant un ellipsoïde le proche du
géoïde local. Ceci explique que les ellipsoïdes
différent d’un pays à un l’autre.

32
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Système Ellipsoïde
a b 1/f e
géodésique associé

NTF Clarke 1880 IGN 6378249.2 6356515.0 293.466021 0.08248325676

ED50 Hayford 1909 6378388.0 6356911.9461 297.000000 0.08199188998

WGS84 IAG GRS 1980 6378137.0 6356752.314 298.257222 0.08181919106

Caractéristiques des ellipsoïdes de quelques datums

33
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

III. Les systèmes de coordonnées


Les coordonnées d’un point peuvent être exprimées de différentes façons :
• Géographiques : latitude et longitude (valeurs angulaires)
• Cartésiennes : exprimées dans un référentiel géocentrique (valeurs métriques)
• En projection : représentation cartographique plane (valeurs métriques)
III.1 Coordonnées cartésiennes géocentriques(X,Y, Z)

La géodésie tridimensionnelle résout les problèmes de la représentation de la


Terre, sans intervention d’hypothèse concernant sa forme, en utilisant un
système à trois dimensions défini par un trièdre trirectangle, à coordonnées
cartésiennes appelées géocentriques.
34
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Le référentiel terrestre est un référentiel orthonormé direct dont l’origine est le


centre d’inertie O de la Terre, le plan OXY le plan de l’équateur, le plan OXZ le
plan du méridien de Greenwich; l’axe OZ est confondu avec l’axe de rotation de
la Terre.

Coordonnées géocentriques

35
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

III.2 Coordonnées géographiques λ,ϕ,h


La localisation d'un élément à la surface de la Terre peut s'exprimer sous la
forme de coordonnées géographiques. Les coordonnées sont alors obtenues à
l'aide de deux valeurs angulaires: la latitude (ϕ), calculée à partir de l’équateur
en direction nord ou sud et la longitude (λ), calculée à partir du méridien
d’origine en direction est ou ouest.

Les coordonnées géographiques n'ont aucun sens si l’on ne les accompagne pas
d’informations sur le système géodésique dans lequel elles sont exprimées.
C’est le travail du géomètre de vérifier l’origine et la source des données à
référence spatiale.

36
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Coordonnées géographiques

37
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

III.3 Coordonnées planes E, N

Pour pallier l’inconvénient de coordonnées en unités d’angle, on utilise les


coordonnées planes ou rectangulaires en mètres. Elles sont obtenues par un
système de projection, établissant une correspondance entre un point de l’
ellipsoïde et ses coordonnées géographiques λ et ϕ avec les coordonnées
planes rectangulaires E, N de ce même point dans le repère orthonormé de la
projection. Les principaux systèmes sont coniques ou cylindriques : l’
ellipsoïde est projeté sur un cône ou un cylindre tangent à l’ellipsoïde le long
d’un méridien ou d’un parallèle.

38
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Mais une projection ne peut jamais se faire sans qu’il y ait de déformations.
Pour s’en convaincre, il suffit d’essayer d’aplatir la peau d’une orange !
Néanmoins, par calcul, il est possible de définir le type et les paramètres d’une
projection dans le but de minimiser certaines déformations. On choisit alors :

soit de conserver les surfaces (projections équivalentes)


soit de conserver localement les angles (projections conformes)
soit de conserver les distances à partir d’un point donné
(projections équidistantes)
soit d’opter pour une représentation ne conservant ni les angles ni les
surfaces (projections dites aphylactiques).

39
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Une autre façon de classer les projections planes est de s’intéresser à leur
canevas, c’est-à-dire l’image des méridiens et des parallèles. C’est selon cette
approche que nous allons aborder les grandes familles de projection.

III.3-1 Projections coniques


Dans ce type de représentation, les images des méridiens sont des demi-droites
qui concourent en un point image du pôle et les parallèles des arcs de cercles
concentriques autour de ce point. Elles peuvent être réalisées de deux façons :

40
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Sécante
Tangente

41
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

Projection conique équidistante Projection conique équivalente

42
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

III.3-2 Projections cylindriques


Dans ce type de représentation, l’image des méridiens est un faisceau de droites
parallèles, et l’image des parallèles, un faisceau de droite parallèles,
orthogonales à l’image des méridiens. Elles peuvent réalisées de trois façons :

Transverse
Directe Oblique

43
Chapitre 1 : Notions de géodésie et de topographie

III.3-2 Projections azimutales


Dans ce type de représentation, les images des méridiens sont des demi-droites
qui concourent en un point image du pôle. Les parallèles sont des cercles
entiers concentriques autour de ce point.

44
MERCI POUR VOTRE AIMABLE
ATTENTION !

45

Vous aimerez peut-être aussi