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Unité de chimie
Structure de la matière et réaction chimique
Cours, devoirs et exercices
.
UNIVERSITE de FRANCHE-COMTE Besançon, le 6 décembre 2020
CENTRE DE TELE-ENSEIGNEMENT
25030 BESANCON Cedex
INFORMATIONS IMPORTANTES
Isabelle JOURDAIN
Responsable de l'Unité de Valeur : CHIMIE : Structure de la Matière et Réaction Chimique
Vous recevez par envoi postal l’intégralité du document (cours, devoirs et exercices, exploitation de travaux
pratiques) correspondant à l’unité Structure de la Matière et Réaction Chimique.
Sur une période totale de 12 semaines, la partie « Structure de la matière » représente environ 3 semaines
de travail (compréhension et apprentissage du cours, recherche des exercices et en dernier lieu si nécessaire,
recours aux corrigés) ; pour la partie « Les transformations chimiques », « L’état gazeux et la stœchiométrie »
correspond à 2 semaines environ, « L’oxydoréduction » à 2 semaines environ, la partie « Les équilibres
chimiques » à 2 semaines environ, et enfin la partie « Les réactions acido-basiques » à 3 semaines environ.
Les devoirs, bien que non obligatoires, vous permettront de faire le point sur vos connaissances. Les trois
devoirs proposés correspondent : pour le devoir 1 aux connaissances acquises dans la partie « Atome –
Tableau périodique » ; pour le devoir 2, à la fin d’étude des parties « Etat gazeux et Oxydoréduction » ; et,
pour le devoir 3 à la fin de l’apprentissage concernant « Equilibres chimiques et Réactions acido-basiques ».
Je vous propose de me renvoyer vos devoirs, ou de les déposer sur moodle (en format pdf lisible, papier
scanné correctement, pas de photos transformées en pdf) pour les dates suivantes :
1er devoir : 01 mars 2021 2ème devoir : 01 avril 2021 3ème devoir : 01 mai 2021
Ils seront corrigés et je vous adresserai mes commentaires. Par ailleurs, la correction de ces devoirs sera
publiée après les dates limites ci-dessus sur moodle.
Après les énoncés des devoirs, figure un exemple d’énoncé d’examen et son corrigé.
Dans la partie exploitation de travaux pratiques, deux thèmes sont présentés : « Dosages volumétriques » et
« Stœchiométrie ». Deux comptes-rendus corrrespondant aux thèmes sont à rendre obligatoirement au plus
tard le 15 mai 2021 et seront notés. Les notes obtenues compteront pour 20 % du total des points de l’Unité
« Chimie » (épreuve écrite/80 ; TP/20).
Isabelle JOURDAIN
1
Chimie
Année 1. 2e semestre
Pré-requis
Contenu
Structure de la matière
Compétences
Savoir comment la matière est organisée. Partant des atomes et de leur structure, avoir des
notions sur les assemblages des atomes dans les molécules. À partir d’exemples simples,
comprendre « pourquoi, quand et comment » des réactions peuvent se produire lorsque des
substances sont en contact, et quels sont les phénomènes qui en découlent.
Dans le cours les résultats importants ont été repérés par un encadrement rouge. Il est fort
probable que des « coquilles » et autres fautes subsistent. Si vous en repérez, je vous saurais
gré de me le faire savoir afin que je puisse les corriger. Les données nécessaires pour chaque
exercice ne sont pas forcément toutes rappelées, par exemple, les masses molaires
atomiques sont à chercher dans la classification périodique. Elles vous seront données en
examen, de même que les valeurs des constantes à utiliser.
2
Liste de formules de composés chimiques utiles pour les exercices
Acide oxalique
SO42- ion sulfate H2C2O4
(acide éthanedioïque)
ion oxalate
C2O42- HO- anion hydroxyde
(ion éthanedioate)
3
TABLES DES MATIERES
INFORMATIONS IMPORTANTES........................................................................................................................ 1
TABLES DES MATIERES ...................................................................................................................................... 4
Devoir n° 1 : Atomistique ................................................................................................................................. 6
Devoir n° 2 : Stœchiométrie ............................................................................................................................. 8
Devoir n° 3 : Equilibres et solutions aqueuses ............................................................................................... 10
Exemple d’examen et son corrigé ................................................................................................................... 11
STRUCTURE DE LA MATIERE ................................................................................................................... 19
ATOMES ET CLASSIFICATION PERIODIQUE ........................................................................... 20
• I – L’ATOME .............................................................................................................................. 20
• II – ORGANISATION DES ELECTRONS DANS LES ATOMES .................................................. 22
• III – CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS ........................................................... 35
ATOMISTIQUE exercices ................................................................................................................ 42
ATOMISTIQUE : corrigés ................................................................................................................ 46
LES TRANSFORMATIONS CHIMIQUES ................................................................................................... 52
L’ETAT GAZEUX ET LA STOECHIOMETRIE ............................................................................ 53
• I – PROPRIETES DES GAZ : LOIS DES GAZ .............................................................................. 53
• II – STOECHIOMETRIE ............................................................................................................. 56
L’ETAT GAZEUX ET LA STOECHIOMETRIE : exercices .......................................................... 60
L’ETAT GAZEUX ET LA STOECHIOMETRIE : corrigés ............................................................ 63
L’OXYDOREDUCTION .................................................................................................................. 71
• I – CLASSIFICATION ELECTROCHIMIQUE.............................................................................. 71
• II – REACTIONS D’OXYDO-REDUCTION ................................................................................. 72
L’OXYDOREDUCTION : exercices ................................................................................................ 78
L’OXYDOREDUCTION : corrigés .................................................................................................. 81
LES ÉQUILIBRES CHIMIQUES ..................................................................................................... 85
• I – REACTIONS TOTALES ......................................................................................................... 85
• II – EQUILIBRES DYNAMIQUES ............................................................................................... 85
• III – LES CONSTANTES D’EQUILIBRE ..................................................................................... 87
• IV – APPLICATION AUX DIFFERENTS SYSTEMES POUVANT ETRE RENCONTRES............ 89
• V – COEFFICIENT DE TRANSFORMATION α : RENDEMENT D’UNE REACTION................. 90
EQUILIBRES : exercices ................................................................................................................. 93
EQUILIBRES : corrigés .................................................................................................................... 95
LES REACTIONS ACIDOBASIQUES.......................................................................................... 101
• I – SOLUTIONS AQUEUSES D’ACIDES ET DE BASES ............................................................ 101
• II – CALCUL DU PH DE SOLUTIONS D’ACIDES ET DE BASES .............................................. 110
• III – EFFET DE LA DILUTION SUR LA DISSOCIATION DES ACIDES ET DES BASES .......... 116
• IV – MELANGES TAMPONS .................................................................................................... 117
• V – COURBE DE TITRAGE ...................................................................................................... 120
REACTIONS ACIDOBASIQUES : énoncés .................................................................................. 122
REACTIONS ACIDOBASIQUES : corrigés .................................................................................. 125
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CTU de Besançon
Unité de valeur : Chimie
Devoir n° 1 : Atomistique
Exercice 1 (Les seules données à utiliser sont celles situées après l’exercice 2)
1) Comment définit-on l'énergie d'ionisation d'un atome ? Quel état prend-on comme référence (état
d’énergie nulle) ?
2) L'énergie d'ionisation de l'atome d'hydrogène a pour valeur + 13,62 eV. Par une exposition à la lumière
visible, des atomes d'hydrogène sont-ils susceptibles d'être ionisés ? Justifiez votre réponse par un calcul
approprié.
3) Déduire, à partir de l'énergie d'ionisation, la valeur de l'énergie du niveau fondamental d'un atome
d'hydrogène ainsi que celle des deux premiers niveaux excités (l'exprimer en Joules et en électronvolts).
4) Représenter ces niveaux sur une échelle d'énergie dont l'origine devra être précisée.
5) Après avoir représenté les transitions correspondantes sur le schéma précédent, déterminer les
longueurs de toutes les radiations qui peuvent être émises à partir des niveaux considérés ci-dessus
(question 3).
6) Certains niveaux d'énergie de l'ion He+ ont la même valeur que les niveaux d'énergie de l'atome
d'hydrogène. En désignant par E'1, E'2 , E'3 , E'4 , etc ... les niveaux de l'ion He+, montrer par le calcul ,
quels sont ceux qui ont même valeur que les trois niveaux de l'atome d'hydrogène considérés
précédemment.
6
Exercice 3
Exercice 4
1) On considère le 28ème élément M de la classification périodique. Ecrire la structure électronique de
l'atome dans son état fondamental.
2) Ecrire la structure électronique du cation à deux charges (M2+).
3) L'atome d'argon et plusieurs ions sont isoélectroniques. Lesquels ? Justifier.
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CTU de Besançon
Unité de valeur : Chimie
Exercice 1 : stœchiométrie
On réalise un montage comportant un four chauffé à 500°C et un dispositif permettant de faire circuler un
gaz dans ce four. Le four contient au départ 18,62 g d'oxyde de fer (III) Fe2O3 et on fait passer 10,00 litres
de dihydrogène gazeux (volume mesuré à 20°C et sous une pression d’une atmosphère).
La réduction de l'oxyde de fer(III) s'effectue conformément à l'équation bilan suivante :
a Fe2O3 solide + b H2 gaz → c Fe solide + d H2O gaz
1) Déterminer les coefficients stœchiométriques a, b, c, d de l'équation bilan (justifier par la méthode de
variation des nombres d'oxydation.
2) A la sortie du four on refroidit le mélange gazeux à 4°C sous la pression d'une atmosphère. On recueille
ainsi 4,5 g d'eau. Déterminer quel est le rendement de la réaction de réduction de l'oxyde de fer(III) par
le dihydrogène dans les conditions de cette expérience.
3) Dans le four, quelles sont les masses de fer obtenu et d'oxyde de fer(III) restant ?
Données : Masses molaires atomiques : M Fe : 55,8 g.mol -1 M O : 16,0 g.mol -1 M H : 1,00 g.mol -1. On ne
tiendra pas compte de la pression de vapeur d'eau à 4°C.
H2O
Patmosphérique = 9,997 104 Pa
~ ~ T, température absolue = 293,0 K
~~ ~
~ ~
V, volume de gaz = 62,70 cm3
1) Calculer la quantité de matière (en moles) de dihydrogène formé au cours de la réaction. En déduire la
masse de l'échantillon d'aluminium.
2) Pour préparer la solution d'acide chlorhydrique dilué, utilisée pour cette expérience, on avait prélevé
un volume de 20,0 cm3 d'acide chlorhydrique commercial (voir étiquette) auquel on avait ajouté de
l'eau distillée pour obtenir un volume final de 250 cm3 de solution.
Quelle était la molarité de la solution d'acide chlorhydrique dilué ?
Données :
Constante des gaz parfaits R = 8,314 J.K−1.mol−1
Pression de vapeur saturante de l’eau à 20 °C = 2333 Pa
Une atmosphère : 1atm = 1,013 105 Pa
MAl = 27,0 g mol-1 ; MCl = 35,5 g mol-1 ; MO = 16,0 g mol-1 ; MH = 1,00 g mol-1
Masse volumique de l’eau : 1000 kg.m-3
8
Exercice 3 : dosage d’une solution de permanganate de potassium
1) Préparation d'une solution étalon de sel de Mohr.
a) Calculer la masse de sel de Mohr nécessaire pour préparer 100 mL d’une solution à 0,1 mol.L-1.
On donne la masse molaire du sel de Mohr : (NH4)2Fe(SO4)2,6H2O = 392,14 g.mol-1
b) Un étudiant a pesé une masse de sel de Mohr égale à 3,724 g. Quelle est la concentration de la
solution qu’il va ainsi préparer ? Il suit ensuite le protocole qui lui permet de préparer cette solution
en milieu acide.
2) Dosage de la solution de permanganate de potassium par une solution étalon de sel de Mohr :
l’étudiant place la solution de permanganate de potassium à doser dans la burette, alors que dans la
fiole de dosage, il place 20 cm3 de la solution de sel de Mohr et 10 cm3 de H2 SO4 à 30%. Il réalise alors
le dosage plusieurs fois et à la suite d’une série de valeurs cohérentes il trouve une valeur moyenne du
volume équivalent égal à 13,25 cm3. La réaction qui se produit a pour équation :
MnO 4- + 8 H 3O + + 5 Fe2+ Mn2+ + 5 Fe3+ + 12H 2O
a) Quel est le nom de l’acide H2SO4 ?
b) Avec quelle pièce de verrerie a-t-il prélevé les 20 cm3 de solution de sel de Mohr ? Avec quelle
pièce de verrerie a-t-il prélevé les 10 cm3 de H2SO4 à 30% ?
c) Comment a-t-il repéré qu’il était à l’équivalence ?
d) Quelle est la concentration de la solution de permanganate de potassium qu’il a utilisée ?
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CTU de Besançon
Unité de valeur : Chimie
L’hélium est un élément de symbole chimique He, de numéro atomique Z = 2 et de masse molaire MHe = 4,00
g.mol-1. Son nom provient du grec Hélios (soleil). En effet, c’est un des constituants majeurs de notre étoile,
et c’est au cours d’une éclipse de soleil, en 1868, qu’il fut découvert. En étudiant le spectre de la couronne
solaire une raie jaune intense correspondant à un élément chimique inconnu jusqu’alors fut observée. Il
s’avèrera plus tard que cette raie jaune appartenait au spectre d’émission de l’hélium.
1 1
On rappelle la formule de Rydberg pour un hydrogénoïde : = Z 2 R H - dans laquelle Z est le numéro
n2 p 2
atomique, RH la constante de Rydberg et n et p des entiers naturels avec p>n.
2) Calculer les longueurs d’onde de la première raie, ainsi que de la raie limite de la série pour un retour
vers le niveau n=2 pour l’ion He+. A quel domaine du spectre des ondes électromagnétiques
appartiennent-elles ?
Z2
3) On rappelle l’expression générale de l’énergie d’un électron d’un hydrogénoïde : En = - E(i) avec Z,
n2
numéro atomique ; n, nombre quantique principal ; E(i) = + 13,60 eV, énergie d’ionisation de l’atome
d’hydrogène.
Sur un schéma représentant qualitativement les niveaux d’énergie nécessaires (question 2), représenter
les transitions correspondant aux longueurs d’onde des radiations considérées ci-dessus.
Le xénon, de symbole chimique Xe, de numéro atomique Z = 54, et de masse molaire MXe = 131,29 g.mol-1
appartient à la même famille que l’hélium.
5) Donner la configuration électronique de l’atome de xénon dans son état fondamental. A quelle période
du tableau périodique appartient-il ?
Pendant longtemps, il a été admis que les membres de cette famille étaient chimiquement inertes et qu’ils
ne pouvaient pas former de liaisons avec d’autres éléments. Pourtant, depuis les années 60, plusieurs
composés chimiques contenant des membres de cette famille ont pu être synthétisés. Parmi ceux-ci on
trouve XeOF4.
11/3
6) Quel est le degré d’oxydation de l’élément xénon dans XeOF4, sachant que l’élément fluor se trouve au
degré d’oxydation -1 ?
La plupart des molécules intégrant le xénon sont préparées par des réactions utilisant le difluor F2. Cela tient
à son très fort pouvoir oxydant qui permet des réactions avec des espèces peu réactives.
7) Equilibrer l’équation bilan (en utilisant la méthode des nombres d’oxydation) de la réaction d’oxydation
des ions bromures par le difluor, réalisée en milieu basique :
En cuisine, pour réaliser des mousses, des émulsions (crème chantilly…) on peut utiliser un siphon muni
d’une cartouche de couleur argent de protoxyde d’azote N2O :
12/3
Elle a été proposée pour reconstituer une atmosphère convenable dans les capsules spatiales. On
introduit le gaz N2O sous une pression de 1,000 bar dans un récipient fermé de volume invariable de
3,000 L, porté à une température de 600 °C. N2O se décompose selon l'équation ci-dessus et, en fin de
réaction, on mesure une pression de 1,314 bar, la température n'ayant pas varié.
a) Si la réaction était totale, quelle pression finale aurait-on ?
b) Quel est l’avancement xf de la réaction dans l’état final ?
c) Quelle est la valeur du taux d’avancement final : = ?
max
d) Donner l’expression de la constante d’équilibre K°. Calculer sa valeur à 600 °C.
e) L’enthalpie standard de la réaction vaut ΔrH° = - 82 kJ.mol-1. Quelle est l’influence de la température
sur cet équilibre ?
f) Quelle est la valeur de la constante d’équilibre à 750 °C ?
Le protoxyde d’azote résulte de la décomposition du nitrate d’ammonium à chaud, selon l’équation :
NH4NO3 (s) N2O (g) + 2 H2O (g)
Dans une enceinte, préalablement vidée d’air, on introduit un échantillon solide de nitrate d’ammonium
et on chauffe à 500 °C pour le décomposer. A l’équilibre, la pression totale dans l’enceinte est égale à
2,72 Bar. Déterminer la valeur de la constante d’équilibre.
On introduit dans un bécher un volume V = 20,0 mL d’une solution contenant des ions ammonium
NH4+(aq) à la concentration molaire C = 0,15 mol.L-1 et un volume V1 = 10,0 mL de solution d’hydroxyde
de sodium (Na+(aq), OH-(aq)) à la concentration molaire C1 = 0,15 mol.L-1. Le pH de la solution est 9,2.
b) Etablir un tableau d’avancement en calculant les quantités de matière des réactifs initialement
introduites dans le bécher.
c) À partir de la mesure du pH, déterminer la quantité en ions hydroxyde à l’état final. Montrer que
l’avancement final de la réaction xf vaut 1,5×10-3 mol. Que peut-on dire de la transformation ? Ce
résultat est-il en accord avec la valeur de la constante d’équilibre de la réaction ?
13/3
2) Titrage pH-métrique
Une solution d’engrais S est obtenue en dissolvant m = 6,0 g d’engrais dans une fiole jaugée de volume
V = 250,0 mL. On titre ensuite 10,0 mL de cette solution par une solution d’hydroxyde de sodium (Na+(aq)
+ HO-(aq)) à la concentration molaire CB = 0,200 mol.L-1.
On relève un volume équivalent de 14,3 mL.
a) Quel matériel est utilisé pour le prélèvement de 10,0 mL de solution S ?
b) L’ajout d’eau déminéralisée au prélèvement de 10,0 mL de solution S a-t-il une influence sur le volume
versé à l’équivalence ? Expliquer.
c) Quelle est la concentration en ions ammonium dans la fiole jaugée de 250 mL ? En déduire la quantité
de nitrate d’ammonium présente dans cette fiole.
d) Quelle masse d’azote y a-t-il dans une mole de nitrate d’ammonium ? En déduire la masse d’azote
présente dans l'échantillon.
e) Calculer le pourcentage massique en azote de l’échantillon. Le comparer à celui fourni par le fabricant
et conclure.
2) Ecrire l’équation de réaction d’oxydo-réduction qui se produit entre les ions Fe2+ en excès et les ions
permanganate MnO4-.
3) A l’aide des équations, montrer que C2V2 = 3 C1V1 + 5 C0V0. Calculer C1.
14/3
Exercice 1 : Hélium et Xénon
1) Hydrogénoïde : édifice monoatomique à un seul électron.
He : Z = 2 2 protons dans le noyau et 2 électrons qui gravitent autour donc He+ : 1 électron et c’est un édifice
monoatomique oui c’est un hydrogénoïde.
1 1
2) Première raie : 3 vers 2 ; = 22 R H - = 20R H /36 soit λ = 164 nm (UV)
22 32
1
Raie limite : infini vers 2 ; = 22 R H - 0 = R H soit λ = 91,2 nm (UV)
22
4E o
3) n=2 1er niveau excité : E2 = − = − E o = - 13,6 eV
4
4E o
n=3 2e niveau excité : E3 = − = - 6,04 eV
9
n = infini E = 0 eV
-15-
c) l = 2 correspond à ml = -2, -1, 0, 1, 2 donc 5 cases quantiques et 10 électrons maximum : FAUX
e) " édifice atomique " = atome " neutre " ou ion ; l’ion et l’atome neutre du même élément ont forcément des
configurations électroniques différentes : FAUX
2) L’élément en question appartient à l’une des trois premières lignes de la classification (n = 1 : 2 électrons, n = 2 : 2 + 6
électrons supplémentaires et n = 3 : 2 + 6 électrons supplémentaires soit un total de 2 + 8 + 8 = 18 e-).
a) La représentation sous forme de cases quantiques montre que seules les configurations p2 et p4 possèdent deux électrons
célibataires.
On sait qu’il appartient à la période de l’étain (Z = 50 : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p 2) c’est donc
l’élément de la deuxième colonne du bloc p et de la 2e ligne du tableau périodique : c’est donc le carbone C.
m
1) n= m = 8 g M = 14 × 2 × 16 = 44 g/mol T = 273 + 20 = 293 K
M
2
D D
V = π h avec h = 0,065 m et = 0,009 m g Jmol-1K-1 K
2 2
m nRT mRT
2) n= P° = 1 bar V? V= = g J.mol-1K-1 K
M Po MP o
8 × 8,314 × 293
A.N : V = 5
= 4,43.10-3 m3 = 4,43 L
44.10
g.mol-1 Pa
-16-
n 0 3n 0 n 3
Si la réaction est totale on a n f = n 0 + = donc Pf = f P0 = Pf = P0 A.N : Pf = 1,50 bar
2 2 n0 2
P0 V 105 × 3.10−3
remarque : on peut aussi calculer no : n 0 = = = 4,13.10−2 mol
RT 8,314 × 873
b)
N 2O N2 + ½ O2 total
x=0 n0 0 0 n0
xf
xf n0 – xf xf ½ xf n0 +
2
xf x f RT
état initial : P0V = n0RT ; état final : Pf V = n 0 + RT = P0 V +
2 2
2 ( Pf − P0 ) V 2 × 0,314.105 × 3.10−3
Donc x f = A.N : x f = = 2,60.10-2 mol
RT 8,314 × 873
x f 1/2
d) K° = P(O2)1/2*P(N2)/{P(N2O)(P°)1/2}= (½ xf)1/2*xf*P1/2/{ (n0 – xf)( n0 + ) (P°)1/2 }
2
K° = (1,3.10-2)1/2*2,60.10-2 *1,3141/2/{ (4,13.10-2 – 2,60.10-2)( 4,13.10-2 + 1,30.10-2) 1/2 (1)1/2 }
K° = 0,953
e) ΔrH° = - 82 kJ.mol-1 < 0 donc la réaction est exothermique : elle libère de la chaleur.
On rappelle la loi de Van’t Hoff : d(lnK)/dT = ΔrH°/(RT2) ; ΔrH° < 0 donc d(lnK)/dT < 0 soit si T augmente dT > 0 alors
d(lnK) < 0 donc K diminue. Une augmentation de température favorise l’équilibre dans le sens indirect et limite donc
la décomposition du dioxyde d’azote.
f) On intègre la relation de Van’t Hoff, alors : lnK(750) – lnK(600) = (ΔrH°/R)*(1/(600+273) - 1/(750+273)).
On trouve K(750) = 0,166 < K(650) comme attendu.
4)
-17-
Ke 10−14
c. pH = 9,2 [HO ] = –
= = 10-4,8 = 1,58.10-5 mol/L
10− pH
10−9,2
On a un volume de 30 mL donc n − = 1,58.10-5 × 0,03 = 4,8.10-7 mole
HO
L’avancement final est égal à l’avancement maximal, la réaction peut être considérée comme totale.
[NH 3 ] K aNH +
/ NH 3
d. Pour l’équilibre NH4+(aq) + HO–(aq) NH3(aq) + H2O(l) on a K = + −
= 4
[NH 4 ][HO ] Ke
10−9,2
A.N. : K = −14
= 104,8 =6,3x104 La constante d’équilibre est supérieure à 104, la réaction peut en effet être
10
considérée comme totale.
e. C’est une solution tampon puisque pH = pKa dont le pH varie peu par dilution et par ajout modéré de base et
d’acide.
2. Titrage pH métrique
a. La solution S est titrée donc elle doit être prélevée précisément avec une pipette jaugée de 10,0 mL. Le volume
équivalent dépend uniquement de la quantité de matière de NH4+ initialement introduite. L’ajout d’eau ne modifie
pas la valeur du volume équivalent.
b. CA = CB.Veq/VA avec Veq = 14,3 mL, VA = 10,0 mL et CB = 0,200 mol/L, on trouve CA = 0,286 mol/L. La quantité de
matière de nitrate d’ammonium dans la fiole de volume V est donc n = CA V = 0,286 x 0.25 = 7,15 10-2 mol.
c. Dans une mole de nitrate d’ammonium, il y a 2 mol d’atomes N donc la masse 2x 14 =28 g d’azote, donc dans la
fiole nous avons : m’ =28 x 7,15 10-2 = 2,00 g d’azote.
d. Le % massique en azote est donc = m’/m = 2/6 =0,333= 33,3 %
Le résultat est en accord avec les indications données sur le sac. La valeur est légèrement inférieure certainement
en raison de l’incertitude liée à la précision du matériel et aux erreurs de lecture de volume équivalent.
e. Solution d’ammonium de concentration CA = 0.286 mol/L ; On considère comme RP (on néglige l’autoprotolyse de
l’eau) :
NH4+ + H2O(l) NH3(aq) + H3O+
EI Ca 0 0
EEq ca – h h h
La réaction est peu avancée (Ka = 10-9,2) donc Ca – h = Ca.
Alors Ka = h2/Ca soit h = (CaKa)1/2 = (0,286*10-9.2) = 1.34.10-5 soit pH = - log h = 4.9
pH < 6.5 donc l’autoprotolyse de l’eau est négligeable et pH < pKa -1 donc NH4+ prédomine : les hypothèses
faites sont vérifiées.
-18-
STRUCTURE DE LA
MATIERE
-19-
ATOMES ET CLASSIFICATION PERIODIQUE
• I – L’ATOME
Atomistique -cours 20
Un élément chimique désigne l’ensemble des entités chimiques qui ont le même nombre de protons Z dans
leur noyau atomique. Un élément est caractérisé par un symbole et un numéro atomique : ZX. Chaque
élément possède également une masse atomique relative (voir I-4).
A un élément, peuvent être associés des atomes différents (nombre de neutrons variable – notion
d’isotopes) et des ions différents (nombre d’électrons variable), mais ces entités chimiques sont toutes
caractérisées par le même nombre de protons Z.
Ex. : Z = 26 caractérise l'élément fer qui peut exister sous plusieurs formes : soit Fe, soit Fe2+, soit Fe3+ mais
seul Fe est l'atome de fer.
Un ion monoatomique est un atome qui a perdu ou gagné des électrons :
- un cation Cz+ est un atome qui a perdu z électrons, il est chargé positivement car il a moins d’électrons
que de protons ;
- un anion Az- est un atome qui a gagné z électrons, , il est chargé négativement car il a plus d’électrons
que de protons.
Les éléments existent à l’état naturel dans des espèces simples et/ou composées. Les espèces simples sont
constituées d’un seul élément : atomes indépendants (néon : Ne) ou molécules (dioxygène O2). Les espèces
composées sont constituées de plusieurs éléments (eau : H2O).
Actuellement, on connait 118 éléments. Les éléments de numéros atomiques inférieurs à 92 sont naturels
(exceptions : Z = 43 et Z = 61) ; au-delà de l’uranium (Z > 92), les éléments sont artificiels, produits par des
réactions nucléaires.
Les isotopes
Les isotopes d’un même élément ont des noyaux constitués du même nombre de protons, mais de nombres
de neutrons différents : ils n’ont donc pas le même nombre de masse A.
La plupart des éléments naturels existent sous différentes formes isotopiques. Ex. : il existe trois isotopes de
l’hydrogène (Z = 1) : 1H (1 proton, 0 neutron), 2H (1 proton, 1 neutron), 3H (1 proton, 2 neutrons).
Les isotopes d’un élément ont une abondance relative variable : c’est la proportion d’un isotope d’un
élément donné par rapport au nombre total d’isotopes de cet élément. L’un des isotopes est toujours
majoritaire. Ex. L’hydrogène naturel est constitué de 1H (abondance 99,985 %), 2H (abondance 0,015 %) et
3H (abondance 1.10-7 %).
Masse atomique
Les masses des atomes sont très petites, de l’ordre de 10-27 à 10-25 kg. La masse des électrons étant très
faibles, elle peut être négligée et il est possible d’assimiler la masse de l’atome à celle de son noyau.
a) Défaut de masse
Cependant, on constate que la masse du noyau est toujours inférieure à la somme des masses des
nucléons qui le constituent : il existe un défaut de masse ∆m. Cette différence correspond à l'énergie globale
libérée lors de la formation du noyau à partir des nucléons. Le défaut de masse, c'est l'énergie de cohésion
du noyau. Selon la théorie de la relativité, cette énergie est équivalente à une masse définie par la relation
E = mc2 (E : énergie libérée, m : masse équivalente, c : vitesse de propagation de la lumière).
b) Unité de masse atomique
Les masses des atomes étant très petites, elles sont converties en unité de masse atomique (abréviation :
u.m.a. ; symbole : u).
Atomistique -cours 21
La masse atomique (ma) est définie par rapport à une référence : c’est l’atome de carbone 12C dont la masse
est prise exactement égale à 12 unités de masse atomique.
L’unité de masse atomique est donc le douzième de la masse d’un atome de carbone 12C. La masse de cet
atome étant égale à 19,92648.10-27 kg, la valeur de l’u.m.a. correspond donc à 19,92648.10-27 *1/12 =
1,66054.10-27 kg.
c) Nombre d’Avogadro : la mole
A l’échelle macroscopique, les échantillons contiennent un grand nombre d’atomes ; on introduit une
nouvelle grandeur, la quantité de matière. La mole est l’unité de quantité de matière dans le système
international (symbole : mol). Une mole d’atomes, ions ou autres particules contient autant d’entités
élémentaires (atomes, ions ou autres particules) qu’il y a d’atomes dans exactement 12 grammes de
l’isotope 12 du carbone. La masse de cet atome étant égale à 19,92648.10-27 kg, dans 12 g, il y a
12/19,92648.10-24 = 6,022.1023 atomes constituant une mole.
Ce nombre est la valeur numérique de la constante d’Avogadro NA : NA = 6,022.1023 mol-1.
d) Masse molaire
La masse molaire M est la masse d’une mole de particules ; elle s’exprime en g.mol-1. Si la masse d’une
particule est m (en g) : M = NA.m.
La masse molaire de l’isotope 12 du carbone est donc M(126C) = 12 g.mol-1.
A l’échelle élémentaire, la masse d’un atome de carbone 12 est égale à 12 u.
Donc, la masse en g.mol-1 d’une mole d’isotopes d’un élément a la même valeur numérique que la masse en
u d’un atome de cet isotope ; seules les unités diffèrent.
Un élément naturel est en général un mélange, dans des proportions déterminées, de différents isotopes
naturels. La masse molaire M d’un élément est calculée en faisant la somme des masses molaires des
isotopes naturels, pondérée par leur abondance relative.
Ex : Le chlore est un mélange des isotopes 35Cl et 37Cl, de masses molaires M(35
17C ) = 34,969 g.mol et
-1
M( 37
17C ) = 36,966 g.mol et d’abondances relatives respectivement égales à 75,77 et 24,23 %. La masse
-1
La théorie ondulatoire décrit la lumière comme un phénomène continu qui se propage dans l’espace sous
forme d’une onde électromagnétique. Ainsi, un rayonnement électromagnétique est constitué d’un champ
électrique et d’un champ magnétique oscillants (Figure 2) ; il transporte de l’énergie d’une région de l’espace
à une autre. La vitesse de propagation d’une onde électromagnétique dans le vide est une constante notée
c, appelée vitesse de la lumière, qui vaut c = 3,00.108 m.s-1.
Une onde est caractérisée par une vitesse de propagation c, une fréquence ν (nombre d’oscillations par
seconde ; unité : Hz et 1 Hz = 1s-1) et une longueur d’onde λ (distance parcourue pendant le temps d’une
Atomistique -cours 22
oscillation en m ; Figure 3). Ces trois grandeurs sont liées par la relation : c = λ.ν. Longueur d'onde et
fréquence sont donc inversement proportionnelles.
Si la vitesse de propagation est constante, longueur d’onde et donc fréquence varient. Des domaines
distincts du rayonnement électromagnétique sont attribués en fonction de la longueur d’onde et constituent
le spectre électromagnétique (Figure 4).
Le rayonnement visible occupe un domaine de longueurs d’onde restreint compris entre 400 et 750 nm dont
le spectre est représenté Figure 5. Par la suite, nous nous intéresserons uniquement au domaine du visible
et de l’ultra-violet.
Certains faits expérimentaux ne pouvant être expliqués par la théorie ondulatoire, elle a été complétée par
une théorie dite corpusculaire qui décrit une structure granulaire de la lumière. Ce modèle, développé par
Planck puis Einstein, établit que le rayonnement électromagnétique est constitué de particules sans masse,
les photons, qui se déplacent dans le vide à la vitesse c. Chaque photon possède une énergie qui est reliée à
la fréquence du rayonnement : E = hν (h : constante de Planck ; h = 6,62 10-34 J.s ; E : énergie en joules (J) ;
ν : fréquence en Hz). Comme c = λ.ν alors E = hν = hc/λ. Cette relation établit le lien entre les deux théories :
la lumière est à la fois onde et particule.
Les échanges d’énergie se produisent couramment entre matière et rayonnement, le rayonnement pouvant
être émis ou absorbé. Réaliser un spectre consiste à mesurer l’absorption ou l’émission d’un rayonnement
de longueur d’onde donné par un corps. Il existe deux types de spectres, dits continus ou discontinus.
Un spectre est continu lorsque le
rayonnement comporte toutes les
fréquences sur un intervalle donné
(Figure 6).
Figure 6. Spectre continu
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Atomistique -cours 23
Sur un spectre discontinu, on observe des raies qui indiquent que seules certaines longueurs d’onde sont
émises ou absorbées par le corps étudié. On l’appelle aussi spectre de raies.
Les images ci-dessous présentent un exemple de spectre d’émission (les raies étroites et brillantes sur fond
noir, sont caractéristiques des éléments chimiques contenus dans le gaz ; Figure 7) et un exemple de spectre
d’absorption (une partie de la lumière émise par la source chaude est absorbée par le gaz froid : il en résulte,
dans le spectre continu, une série de raies noires caractéristiques des éléments chimiques présents dans le
gaz froid ; Figure 8).
Les études se sont focalisées sur l’atome d’hydrogène car il ne possède qu’un électron. Comme on l'a déjà
vu, dans son état habituel, la matière n'émet aucun rayonnement ; si la matière est excitée, c'est-à-dire si
on lui fournit de l'énergie, elle peut ensuite émettre une énergie lumineuse. Dans le cas de l'atome
d'hydrogène sous faible pression, soumis une différence de potentiel, on observe l'émission de lumière
visible qui est étudiée avec un spectroscope à prisme (Figure 9).
Ce spectre est discontinu, il est composé de quatre raies. Balmer a cherché une relation caractéristique
reliant ces longueurs d'onde. Il a proposé en 1885 :
1 1 1
= − % avec p = 3, 4, 5, 6 ; +, -
4 #$
La constante est la constante de Rydberg RH = 1,096776.107 m-1 déterminée par l'expérience.
En donnant à p les valeurs 3, 4, 5 et 6, on retrouve successivement les quatre radiations du spectre visible.
On constate expérimentalement que le spectre d’émission de l’hydrogène présente d’autres séries de raies
dans l’ultraviolet (Lyman - 1906) et l’infrarouge (Paschen – 1909).
En 1908, RITZ a proposé que toute longueur d’onde λnp correspondant à une raie spectrale vérifie la relation :
Atomistique -cours 24
1 1 1
= 12 − $ % avec p, n entiers positifs non nuls tels que p < n
./ , $ #
Lorsque la valeur de n est fixée dans l’équation précédente, l’ensemble des raies constitue une série qui
porte le nom des scientifiques ayant réalisé l’étude : n = 1, série de Lyman ; n = 2, série de Balmer ; n = 3,
série de Paschen…
Pour un atome donné, les longueurs d'onde émises sont bien définies, elles correspondent à des quantités
d'énergie bien déterminées. Chaque photon, associé à une longueur d'onde donnée, est porteur d'une
quantité d'énergie telle que : E = hν = hc/λ. L'énergie de l'atome (noyau + électron(s)) ne peut donc pas
varier de façon continue, mais seulement par "paquets" d'énergie dont les raies spectrales en sont la
manifestation. Quel modèle d'atome peut-on proposer pour rendre compte des propriétés spectrales ?
C’est Niels Bohr qui propose, en 1913, un modèle pour l’atome d’hydrogène qui fait le lien entre le spectre
d’émission atomique et les théories quantiques de Planck et Einstein. Ce modèle dérive de la représentation
planétaire de l’atome de Rutherford, système où l’électron gravite autour du noyau. Il énonce les postulats
suivants :
(1) L'électron gravite autour du noyau sur des orbites
privilégiées de rayon rn, dites orbites stationnaires,
correspondant à des niveaux d'énergie : l’énergie est
donc quantifiée.
Absorption
(2) Tant que l'électron reste sur une orbite stationnaire, il d’énergie
n'émet, ni n'absorbe d'énergie.
(3) A toute transition (tout passage) d'un électron d'une
orbite stationnaire à une autre correspond une
Emission
émission ou une absorption d'un quantum d'énergie d’énergie
∆E = hν (ν : fréquence du rayonnement émis ou
absorbé ; ∆E : différence d’énergie entre les niveaux).
Le modèle de Bohr conduit à des énergies permises pour l’électron de l’atome d’hydrogène qui ont pour
expression :
-+ > 2,19. 10E F 13,6 =
=. = − = − GJI ; =. = − = G+JI
8@A $ ℎ$ ,$ ,$ ,$ ,$
avec c, célérité de la lumière dans le vide : c = 3.108 m.s-1 ; e, charge élémentaire : e = 1,602.10-19 C ; h,
constante de Planck : h = 6,6261.10-34 J.s ; m, masse de l’électron : m = 9,109.10-31 kg ; ε0, permittivité du
vide : ε0 = 8,854.1012 F.m-1 ; et n, nombre quantique principal, entier naturel (différent de zéro), qui quantifie
l’énergie.
L’unité d’énergie utilisée à l’échelle atomique est l’électronvolt (eV) : c’est l’énergie cinétique acquise par un
électron accéléré par une ddp de 1 volt : 1 eV = 1,602.10-19 J.
Atomistique -cours 25
Quand l’électron est sur l’orbite de rayon r1, la plus proche du
noyau, l’atome est dans son état d’énergie le plus bas, appelé
état fondamental. E1 est l’énergie du niveau n = 1 : E1 = - 2,19
10-18 J = - 13,6 eV.
Les valeurs suivantes de n (2,3,…) correspondent à des états
excités de l’atome, pour lesquels l’électron est de plus en plus
éloigné du noyau ; les énergies En croissent avec la valeur de n.
Le dernier niveau correspond à l’état d’énergie nulle pour n qui
tend vers l’infini : l’électron est alors séparé totalement du
noyau ; l’atome est ionisé : H H+ + e-. Figure 10. Niveaux d’énergie de l’hydrogène
Figure 11. Exemple de processus d’absorption et d’émission de l’atome d’hydrogène initialement dans l’état fondamental
Atomistique -cours 26
Le modèle de Bohr est également valide pour décrire les spectres des hydrogénoïdes. Un hydrogénoïde est
un édifice monoatomique ne possédant qu’un seul électron autour du noyau ; par exemple, les cations He+,
Li2+… Dans ce cas, le noyau possède Z protons et sa charge est +Ze. Les expressions des niveaux d’énergie et
des longueurs d’onde des rayonnements associés aux transitions électroniques sont alors :
-M $ + > 13,6
=. = − GJI ; =. = −M $
G+JI
8@A $ ℎ$ ,$ ,$
1 1 1
= M $ 12 $ − $ % avec p, n entiers positifs non nuls tels que p < n
./ , #
Au milieu des années 1920, il s’avère que le modèle de Bohr inapplicable pour décrire d’autres atomes que
les hydrogénoïdes. Une nouvelle mécanique émerge, la mécanique quantique, dont est issu le modèle actuel
de l’atome.
a) Nouveaux concepts
(1) La dualité onde-particule de la matière : les expériences menées par Planck et Einstein avaient déjà
montré cette dualité pour le rayonnement électromagnétique. La matière, constituée de particules
pourrait-elle avoir des propriétés ondulatoires ? C’est l’hypothèse émise en 1924 par de Broglie : à toute
particule en mouvement, de masse m et de vitesse v, est associée une onde de longueur d'onde définie
par la relation : λ = h/mv = h/p (h : constante de Planck ; p : quantité de mouvement).
Le caractère ondulatoire des électrons est prouvé expérimentalement en 1927.
Cette théorie est la base de la mécanique quantique ou mécanique ondulatoire puisque les lois de la
mécanique classique ne peuvent plus être appliquées. En mécanique classique, une particule suit une
trajectoire définie : on peut déterminer sa position et sa quantité de mouvement à chaque instant. Mais
si la particule se comporte comme une onde, l’idée de position n’a pas de sens car une onde s’étend sur
une certaine région de l’espace.
(2) Le principe d’incertitude de Heisenberg (1927) : si une particule de masse m se comportant comme une
onde est en mouvement sur une trajectoire à une vitesse v, il est impossible de connaître simultanément
et avec précision sa position x et sa quantité de mouvement p. Heisenberg exprime cela sous la forme
de l’inégalité suivante : ∆x∆p > h/(4π) ou ∆x∆v > h/(4πm) (∆x : incertitude sur la position ; ∆p :
incertitude sur la quantité de mouvement ; h : constante de Planck ; ∆v : incertitude sur la vitesse ; m :
masse de la particule).
La seconde expression montre que pour les particules lourdes, le produit des incertitudes est négligeable
et n’a aucune conséquence à l’échelle macroscopique. Mais, l’incertitude peut être très importante pour
les particules à l’échelle subatomique.
(3) Probabilité de présence de l’électron et fonction d’onde : à la notion classique de localisation précise
d'un électron on substitue la notion statistique de probabilité de présence dP de cet électron dans un
petit volume dV autour de ce point. La notion de trajectoire n'existe plus, on pourra seulement dire que
l'électron a une certaine chance de se trouver en un point donné de l'espace entourant le noyau.
A l'onde associée à tout corpuscule en mouvement, Schrödinger fait correspondre une fonction
mathématique, appelée fonction d'onde, symbolisée par la lettre grecque Ψ(x,y,z), dont la valeur varie
avec la position. Born a exprimé la probabilité de présence dP par la valeur du carré du module de la
fonction d’onde |Ψ|2 selon : dP = |Ψ|2 dV et |Ψ|2 = dP/dV.
|Ψ|2 est également la densité de probabilité de présence volumique de l’électron au point considéré :
c’est donc la probabilité de trouver l’électron en ce point.
Atomistique -cours 27
b) Traitement mathématique de la fonction d’onde - Equation de Schrödinger (1926)
Cette question ne sera pas développée dans le cadre de ce cours. En effet, le calcul de la probabilité de
présence d'un électron est un problème complexe qui suppose la résolution d'une équation différentielle
dite équation de Schrödinger. Cette équation permet de calculer la fonction d’onde Ψ i et l’énergie Ei de la
particule à laquelle l'onde est associée. La résolution de l’équation fait apparaître, pour un électron, un
nombre discret de couples de fonction d’onde et d’énergie associée (Ψ i , Ei), solutions caractérisées par
des nombres entiers appelés nombres quantiques (le nombre quantique principal n a déjà été introduit
dans la présentation du modèle de Bohr).
c) Orbitales atomiques et nombres quantiques
L'électron a une probabilité plus ou moins grande de se trouver en un point de l'espace. Si l'on superpose
tous les clichés successifs et imaginaires de l'électron en mouvement autour du noyau, on obtient un nuage
qui peut représenter la probabilité de présence d'un électron. On fixe une surface limite à ce nuage
électronique, de façon à inclure à l'intérieur un volume correspondant à peu près 90 à 95 % de probabilité
de présence de l'électron. Ce volume sera appelé orbitale. L'orbitale est donc la région de l'espace à
l'intérieur de laquelle la probabilité de trouver un électron est grande.
Les fonctions d’onde Ψ i solutions de l'équation de Schrödinger sont appelées orbitales atomiques : leur
carré représente la densité de probabilité de présence de l’électron correspondant au niveau d’énergie Ei.
Les différents états possibles d'un électron dans n'importe quel atome peuvent être décrits à partir de trois
nombres entiers, appelés nombres quantiques et notés (n, ℓ, m). Chaque ensemble de trois valeurs (n, ℓ, m)
définit une fonction d’onde ou orbitale atomique Ψ (n, ℓ, m) à laquelle correspond un état d’énergie.
n est le nombre quantique principal : c’est un entier positif non nul. n détermine le niveau d’énergie des
électrons. L’ensemble des orbitales qui correspondent à une valeur donnée de n constitue une couche qui
peut être indiquée par sa valeur ou une lettre : n = 1, couche K ; n = 2, couche L ; n = 3, couche M …
n caractérise la distance moyenne de l’électron au noyau qui augmente avec la valeur de n : il renseigne la
taille de l’orbitale.
ℓ est le nombre quantique secondaire ou azimutal : il prend les n valeurs entières de 0 à (n-1) et détermine
la forme générale de l’orbitale. Dans une couche donnée, la valeur de ℓ définit une sous-couche. A chaque
valeur de ℓ correspond un type d’orbitale : ℓ = 0, orbitales s ; ℓ = 1, orbitales p ; ℓ = 2, orbitales d ; ℓ = 3,
orbitales f…
m est le nombre quantique magnétique : il prend les valeurs entières de - ℓ à + ℓ et détermine l’orientation
de l’orbitale dans l’espace. Dans une sous-couche donnée, il y a 2ℓ+1 orbitales ; les orbitales d’une sous-
couche ont la même énergie : elles sont dites dégénérées.
Les combinaisons possibles de nombres quantiques et la notation de l’orbitale (on associe la valeur de n à la
lettre correspondant à la valeur de ℓ) sont :
n 0 < ℓ < n-1 -ℓ<m<+ℓ Notation de l’orbitale Nombre d'orbitales dans la sous-couche
1 0 0 1s 1
0 0 2s 1
2
1 -1, 0, +1 2p 3
0 0 3s 1
3 1 -1, 0, +1 3p 3
2 -2, -1, 0, +1, +2 3d 5
0 0 4s 1
1 -1, 0, +1 4p 3
4
2 -2, -1, 0, +1, +2 4d 5
3 -3,-2,-1,0,+1,+2,+3 4f 7
Atomistique -cours 28
Un nombre quantique supplémentaire est nécessaire pour décrire une propriété intrinsèque de l’électron,
liée à la rotation de l’électron sur lui-même. Cela lui confère un moment cinétique propre qui est quantifié
par le nombre quantique de spin s qui ne peut prendre que deux valeurs : s = + ½ ou s = - ½. Il existe une
représentation symbolique de l’électron selon la valeur de s : un électron de s = + ½ est représenté par ;
un électron de spin s = - ½ est représenté par .
d) Forme des orbitales atomiques
Les formes géométriques des orbitales sont très distinctes en fonction de la sous-couche dans laquelle elles
se trouvent. La forme représentée est la surface limite qui définit la région dans laquelle la probabilité de
présence de l’électron est importante. Dans la Figure 13, l’origine du repère est toujours le noyau de l’atome
où la probabilité de présence de l’électron est nulle.
L’orbitale s d’une sous-couche s (ℓ = 0) a une forme sphérique.
Pour une sous-couche p (ℓ = 1), les orbitales p ont la forme de deux lobes. m = -1, 0, +1 donc il y a trois
orbitales dégénérées qui se développent selon les axes x (orbitale px), y (orbitale py) et z (orbitale pz).
Pour une sous-couche d (ℓ = 2 ; m = -2, -1, 0, +1, +2), il y a cinq orbitales d dégénérées qui ont des formes
plus complexes. Il en est de même pour les sept orbitales f dégénérées d’une sous-couche f (ℓ = 3).
Plus le nombre quantique principal n est élevé, plus le volume de l’orbitale est important.
e) Niveaux d’énergie de l’électron
Pour un hydrogénoïde, l’énergie est quantifiée uniquement par le nombre quantique principal n. Toutes les
orbitales atomiques d’une même couche n sont dégénérées. L’énergie des orbitales augmente avec la valeur
de n.
Pour les atomes polyélectroniques, l’énergie est quantifiée par les deux nombres quantiques n et ℓ. Dans
une couche donnée, la valeur de ℓ définit une sous-couche dont les orbitales sont dégénérées. Le classement
des orbitales atomiques par énergie croissante obéit à la règle de Klechkowski, basée sur des observations
expérimentales : l’ordre des énergies croissantes des orbitales atomiques est l’ordre des valeurs
croissantes de la somme (n + ℓ) ; en cas d’égalité de la somme (n + ℓ), par valeur de n croissante.
Atomistique -cours 29
La Figure 14 permet de trouver facilement l’ordre
énergétique des orbitales atomiques : on trace deux axes
figurant les nombres quantiques n (axe vertical) et ℓ (axe
horizontal), on place les orbitales atomiques correspondant
à chaque couple (n,ℓ).
On trace des flèches diagonales qui correspondent aux
valeurs de (n+ℓ) croissantes, en orientant la flèche par
valeur de n croissante.
L’ordre croissant des énergies des orbitales est obtenu en
lisant les orbitales sur les flèches diagonales successives en
partant du bas.
On obtient donc l’ordre suivant : Figure 14. Classement énergétique des orbitales
1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p…. atomiques
Etablir la configuration électronique d’un atome consiste à indiquer la répartition des électrons de l’atome
dans les différentes orbitales possibles. Il existe trois règles qui permettent de trouver la configuration
électronique d’un atome dans son état fondamental, qui est l’état de plus basse énergie, à partir de la seule
donnée du numéro atomique Z.
a) Règles fondamentales
(1) Principe de stabilité : à l’état fondamental, les électrons occupent les niveaux d’énergie les plus bas. Le
remplissage se fera donc dans l'ordre des énergies croissantes en utilisant la règle de Klechkowski.
(2) Principe d’exclusion de Pauli : dans un atome, deux électrons ne peuvent avoir leurs quatre nombres
quantiques (n, ℓ, m, s) identiques. Ils ne peuvent donc pas être dans le même état quantique.
Le principe d’exclusion implique qu’une orbitale atomique ne peut pas décrire plus de deux électrons.
En effet, dans une orbitale définie par les trois nombres quantiques n, ℓ, m, l’état des électrons diffère
par le nombre quantique de spin s qui ne peut prendre que deux valeurs.
Lorsque des électrons ont la même valeur de :
n : ils sont sur la même couche
n et ℓ : ils sont sur la même sous-couche (ℓ définit la forme de l'orbitale)
n et ℓ et m : ils sont dans la même case quantique (même orbitale).
Un formalisme permet de représenter symboliquement une orbitale atomique caractérisée par n, ℓ, m,
par une case quantique que l’on dessine sous forme d’un carré : .
La représentation symbolique de l’électron a déjà été présentée : s = + ½ : ;s=-½: .
Un électron seul dans une orbitale atomique est un électron célibataire et est représenté par .
Si deux électrons occupent une même case, la représentation est ; conformément au principe
d’exclusion de Pauli, on place les électrons spins antiparallèles. On dit que les électrons sont appariés.
(3) Règle de Hund : La répartition des électrons dans les orbitales dégénérées (de même énergie, donc les
orbitales de type p, d et f) se fait toujours en occupant le plus grand nombre possible d'orbitales avec
des électrons de même nombre quantique de spin (spins parallèles) avant de saturer ces orbitales avec
un deuxième électron (spin antiparallèle).
Atomistique -cours 30
On peut encore illustrer cette règle avec le formalisme des cases quantiques. Le type d’orbitale est
déterminé par la valeur du nombre quantique secondaire ℓ qui définit une sous-couche dans laquelle il
y a 2ℓ+1 orbitales dégénérées. La représentation de ces orbitales dégénérées sous forme de cases
quantiques se fait par bloc de trois (orbitales p), cinq (orbitales d) ou sept carrés (orbitales f).
Atomistique -cours 31
b) Ecriture de la configuration électronique d’un atome dans son état fondamental
On détermine le nombre total d’électrons de l’atome neutre à partir du numéro atomique Z de l’élément.
On répartit les Z électrons dans les différentes orbitales atomiques en respectant les règles précédentes :
- Klechkowski : remplissage des orbitales atomiques par ordre d’énergie croissant (1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d…)
- Pauli : une orbitale atomique contient au maximum deux électrons (une sous-couche s contient au plus
2 électrons, une sous-couche p au plus 3*2 = 6 électrons, une sous-couche d au plus 5*2 = 10 électrons,
une sous-couche f au plus 7*2 = 14 électrons).
- Hund : lorsque les orbitales atomiques sont dégénérées, on place un électron dans chacune d’elles, spins
parallèles, avant de continuer le remplissage en les appariant.
La configuration électronique est en général représentée par une notation abrégée en notant en exposant
le nombre d’électrons dans chaque orbitale.
(1) Quelques exemples
Configuration électronique de l’atome d’oxygène (Z = 8) : cet atome a 8 protons donc 8 électrons. En
appliquant les règles précédentes, on place successivement deux électrons dans la sous-couche 1s, deux
dans la sous-couche 2s et quatre dans la sous-couche 2p.
On trouve donc comme configuration électronique : 1s2 2s2 2p4.
Cette notation abrégée ne permet pas de montrer que l’on respecte la règle de Hund pour remplir la sous-
couche 2p qui contient trois orbitales atomiques dégénérées notées 2px, 2py et 2pz. x, y et z symbolisent
l’orientation spatiale des orbitales p (voir Figure 13). L’occupation électronique détaillée de cette sous-
couche 2p sera donc 2px2 2py1 2pz1 (on place 3 électrons dans chaque orbitale 2p avant d’apparier le 4e dans
l’une des 3 orbitales, peu importe laquelle).
La notation de la configuration électronique sous forme de case
quantique est celle qui permet de mieux illustrer la règle de Hund :
Configuration électronique de l’atome de gallium (Z = 31) : cet atome a 31 protons donc 31 électrons. En
appliquant les règles précédentes, on place successivement deux électrons dans la sous-couche 1s, deux
dans la sous-couche 2s, six dans la sous-couche 2p, deux dans la sous-couche 3s, six dans la sous-couche 3p ;
il reste alors 13 électrons à placer et d’après la règle de Klechkowski le niveau énergétique des orbitales
3d est supérieur au niveau énergétique de l'orbitale 4s, c'est donc l'orbitale 4s qui sera d'abord pourvue ;
on place successivement deux électrons dans la sous-couche 4s, dix dans la sous-couche 3d et un dans la
sous-couche 4p.
On trouve donc comme configuration électronique : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 2p1.
Configuration électronique de l’atome de fer (Z = 26) : cet atome a 26 protons donc 26 électrons. En
appliquant les règles précédentes, on place successivement deux électrons dans la sous-couche 1s, deux
dans la sous-couche 2s, six dans la sous-couche 2p, deux dans la sous-couche 3s, six dans la sous-couche 3p ;
il reste alors 8 électrons à placer et d’après la règle de Klechkowski le niveau énergétique des orbitales 3d
est supérieur au niveau énergétique de l'orbitale 4s, c'est donc l'orbitale 4s qui sera d'abord pourvue ; on
place successivement deux électrons dans la sous-couche 4s, six dans la sous-couche 3d.
On trouve donc comme configuration électronique : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6.
(2) Exceptions ou irrégularités de remplissage
Les exceptions aux règles de remplissage sont observées pour certains éléments dont la sous-couche d ou f
n’est que partiellement remplie. Le tableau suivant regroupe l’ensemble des configurations électroniques
admises pour les éléments (en rouge et bleu sont les structures électroniques qui dérogent aux règles).
Exemple : le chrome (Z = 24)
La configuration attendue est : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d4.
Atomistique -cours 32
Mais la configuration stable est : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s1 3d5.
La représentation sous forme de case quantique de la sous-couche 3d est : .
Une sous-couche d à moitié remplie confère une stabilité à l’atome.
Exemple : le cuivre (Z = 29)
La configuration attendue est : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d9.
Mais la configuration stable est : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s1 3d10.
Une sous-couche d remplie confère une stabilité à l’atome.
https://chem.libretexts.org. Les symboles tels que [He], [Kr], etc. représentent l’ensemble des électrons constituant le nuage
électronique de l’élément correspondant (voir paragraphe suivant)
Atomistique -cours 33
(3) Electrons de valence, électrons de cœur
Ce sont les électrons périphériques, les plus éloignés du noyau et qui ont la plus haute énergie, qui sont
responsables des propriétés chimiques d’un élément ; en particulier, ce sont eux qui participent à la
formation des liaisons. Ils sont appelés électrons de valence : ce sont les électrons dont le nombre
quantique principal n est le plus élevé ou ceux qui appartiennent à des sous-couches en cours de
remplissage (par exemple, les électrons d en cours de remplissage).
Les autres électrons occupant les sous-couches internes de plus basse énergie sont appelés électrons de
cœur et ne participent pas à la réactivité chimique.
Il est possible de simplifier l’écriture des configurations électroniques en remplaçant les électrons de
cœur par le symbole chimique du gaz noble qui possède ce nombre d’électrons.
Exemple : l’aluminium (Z = 13)
Configuration électronique : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p1 ou [Ne] 3s2 3p1
Car 1s2 2s2 2p6 est la configuration électronique du gaz noble néon de symbole Ne.
L’atome d’aluminium a 3 électrons de valence (électrons 3s et 3p) et 10 électrons de cœur.
Avec cette écriture, seul le niveau externe correspondant aux électrons de valence est visualisé : la
configuration 3s2 3p1 est appelée configuration électronique de valence de l’aluminium.
Exemple : le fer (Z = 26)
Configuration électronique : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6 ou [Ar] 4s2 3d6
Car 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 est la configuration électronique du gaz noble argon de symbole Ar.
L’atome de fer a 8 électrons de valence (électrons 4s et 3d puisque cette sous-couche est en cours de
remplissage) et 18 électrons de cœur. 4s2 3d6 est la configuration électronique de valence du fer.
(4) Configuration électronique des ions
Le nombre total d’électrons de l’ion est déterminé à partir du numéro atomique de l’élément
correspondant : dans le cas d’un cation, on enlève autant d’électrons qu’il y a de charges ; dans le cas
d’un anion, on ajoute autant d’électrons qu’il y a de charges.
Exemple : anion chlorure Cl- (Z(Cl) = 17)
L’atome neutre a 17 électrons donc l’anion chlorure en a 17 + 1 = 18
On trouve donc comme configuration électronique pour Cl- : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6.
C’est aussi la configuration électronique de l’argon : l’ion chlorure est isoélectronique de l’argon (pour
les deux éléments, le même nombre d’électrons occupe le même type d’orbitales).
Exemple : cation sodium Na+ (Z(Na) = 11)
L’atome neutre a 11 électrons donc le cation sodium en a 11 - 1 = 10
On trouve donc comme configuration électronique pour Na+ : 1s2 2s2 2p6
C’est aussi la configuration électronique du néon : l’ion sodium est isoélectronique du néon.
A partir de la configuration électronique d’un atome, il est possible de justifier la formation de certains
ions. Un atome a tendance à accepter des électrons pour former des anions jusqu’à saturation de sa
couche de valence. Pour former un cation, l’atome a tendance à céder les électrons présents sur sa
couche de valence pour acquérir une structure électronique stable, la plus stable étant celle du gaz rare
le plus proche (ou une structure avec une sous-couche à moitié remplie).
Règle de l’octet : au cours des réactions chimiques les éléments tendent à acquérir la même structure
électronique que le gaz rare le plus proche, c’est à dire 8 électrons sur la couche périphérique (de
valence). Les exceptions sont H, Li, Be et B pour lesquels le gaz rare le plus proche est He qui a deux
électrons de valence avec la couche 1 pleine : règle du duet pour ces éléments.
Atomistique -cours 34
Lors de l’ionisation d’un élément possédant une sous-couche (n-1)d incomplète, ce sont les électrons
de la sous-couche ns qui sont arrachés avant les électrons de la sous-couche (n-1)d. Cette observation
expérimentale résulte d’une proximité énergétique de ces sous-couches.
Exemple : l’aluminium (Z = 13) : Configuration électronique : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p1. L’ion le plus stable que
l’on peut envisager est Al3+ par perte des 3 électrons de valence, dont la configuration électronique (1s2
2s2 2p6 ) est identique à celle du néon.
Exemple : l’oxygène (Z = 8) : Configuration électronique : 1s2 2s2 2p4. L’ion le plus stable que l’on peut
envisager est O2- par gain de 2 électrons pour saturer la couche de valence, dont la configuration
électronique (1s2 2s2 2p6 ) est identique à celle du néon.
Exemple : Ecrire les configurations électroniques de Fe, Fe2+ et Fe3+ (Z(Fe) = 26). Entre Fe2+ et Fe3+, quel
ion du fer est le plus stable ?
Configuration électronique Fe : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6
Configuration électronique Fe2+ : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d6 : perte des électrons 4s avant les électrons 3d
Configuration électronique Fe3+ : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d5 : perte des électrons 4s puis des électrons 3d
L’ion Fe3+ est le plus stable car il possède une sous-couche d à moitié remplie.
La première classification des éléments a été établie par Mendeleïev en 1869 selon les masses atomiques
croissantes ; elle est fondée sur les similitudes de comportement chimique et sur la périodicité de certaines
propriétés des éléments. Cette classification comportait les 63 éléments connus et était incomplète : des
cases étaient laissées vides, correspondant à des éléments alors inconnus mais dont on pouvait prévoir les
propriétés (par exemple, le germanium Ge, les gaz nobles).
Atomistique -cours 35
Elle regroupe 118 éléments classés par numéro atomique Z croissant et représentés par un symbole. Le
tableau est constitué de 7 lignes et 18 colonnes. Une autre classification, plus lisible, est donnée P38.
La classification actuelle est directement liée à la configuration électronique des atomes, étudiée dans la
partie précédente.
La Figure 15 est une représentation schématique du tableau qui montre sa construction basée sur le
remplissage progressif des couches et sous-couches électroniques, conformément aux règles de Klechkowski
et Pauli qui fixent respectivement l’ordre de remplissage des niveaux par énergie croissante et le nombre
d’électrons maximum pouvant occuper une sous-couche.
Chaque nouvelle ligne, appelée période, correspond au remplissage d’une nouvelle couche électronique
caractérisée par une nouvelle valeur du nombre quantique principal n. Dans une période n, on retrouve le
remplissage progressif des sous-couches s, p, d et f.
Chaque colonne correspond à un groupe (ou une famille) d’éléments qui a le même type d’orbitale occupé
par le dernier électron de valence : donc ces éléments ont la même structure électronique de valence ; les
électrons de valence gouvernant le comportement chimique des éléments, les éléments situés dans une
même colonne ont des propriétés chimiques comparables.
Cette figure fait apparaître quatre blocs : le bloc s (colonnes 1 et 2 et He) qui correspond au remplissage des
sous-couches s ; le bloc p (colonnes 13 à 18) qui correspond au remplissage des sous-couches p, le bloc d
(colonnes 3 à 12) qui correspond au remplissage des sous-couches d et le bloc f (constitué de 2 lignes de 14
éléments chacune) qui correspond au remplissage des sous-couches f. Pour qu’aucune ligne ne comporte
plus de 18 colonnes, le bloc f est placé sous le tableau. Le nombre de colonnes par bloc correspond au
nombre d’électrons nécessaires pour remplir totalement les orbitales s, p d et f. Le bloc d apparaît à partir
de la 4e période conformément aux règles car le remplissage des orbitales 3d se produit seulement après le
remplissage des orbitales 4s. De la même façon, le bloc f n’apparait qu’à partir de la 6e période car le
remplissage des orbitales 4f se produit après le remplissage des orbitales 6s.
Remarque : l’hélium de configuration électronique 1s2 est un élément du bloc s, mais en général il est placé
dans la colonne des éléments de configuration électronique de valence ns2 np6. Cela peut s’expliquer par
deux raisons : cette position indique la saturation électronique de la première couche et l’hélium possède
des propriétés semblables à celles des gaz nobles occupant la colonne 18.
Figure 15. Représentation schématique de la classification périodique : remplissage des sous-couches et blocs
En conclusion, il est facile de trouver la position d’un élément dans la classification périodique à partir de
sa configuration électronique. Et inversement, la position d’un élément dans la classification permet de
déduire sa configuration électronique.
Atomistique -cours 36
2) Quelques familles de la classification périodique
Les propriétés chimiques des éléments sont déterminées principalement par le nombre des électrons de
valence : ce sont les électrons de la couche de plus grande valeur de n employée et les électrons de la sous-
couche en cours de remplissage. Les éléments d'une colonne verticale ou groupe ont la même configuration
de leur dernière couche, il y a donc des similitudes importantes dans leurs propriétés physico-chimiques.
a) Colonne 1 du bloc s : les métaux alcalins
Ils ont tous une structure électronique de valence de type ns1 donc un seul électron de valence : ils sont
monovalents. Ils perdent facilement un électron pour donner le cation mono-chargé correspondant C+
(isoélectronique du gaz noble de la période précédente). (Exemple : Na+, K+ …).
Ce sont des métaux mous d’apparence argentée qui sont très réactifs.
Remarque : l’hydrogène, même s’il appartient à la colonne 1, ne fait pas partie de cette famille.
b) Colonne 2 du bloc s : les métaux alcalino-terreux
Ils ont tous une structure électronique de valence en ns2 donc deux électrons de valence, ils sont divalents.
Ils donnent facilement le cation doublement chargé C2+ par perte des deux électrons de valence (C2+ est
isoélectronique du gaz noble de la période précédente - exemple : Mg2+).
Ce sont des métaux brillants et argentés moins réactifs que ceux du groupe 1.
c) Bloc d : les métaux de transition
La sous-couche (n-1)d est en cours de remplissage. Ils forment différents cations généralement colorés par
perte d’électrons (les électrons ns en premier et un ou plusieurs électrons (n-1)d ensuite) et ont une
réactivité riche et variée.
d) Bloc p
Première colonne du bloc p : c’est le groupe du bore et de l'aluminium. Les éléments ont une structure de
valence en ns2 np1 ou ns2 (n-1)d10 np1 à partir de la 4e période ; Al est trivalent, il donne facilement le cation
Al3+ (voir règle de l’octet).
Deuxième colonne du bloc p: c’est le groupe du carbone. Les éléments ont une structure de valence en ns2
np2 ou ns2 (n-1)d10 np2 à partir de la 4e période. Avec 4 électrons de valence, le carbone C est tétravalent,
c’est un non-métal.
Troisième colonne du bloc p : groupe de l'azote. Les éléments ont une structure de valence en ns2 np3 ou
ns2 (n-1)d10 np3 à partir de la 4e période ; 5 électrons de valence. N et P sont des non-métaux.
Quatrième colonne du bloc p : groupe des chalcogènes (oxygène, soufre…). Les éléments ont une structure
de valence en ns2 np4 ou ns2 (n-1)d10 np4 à partir de la 4e période. 6 électrons de valence, ce sont des non-
métaux, ils donnent facilement l’anion A2- (règle de l’octet).
Cinquième colonne du bloc p : groupe des halogènes (fluor, chlore, brome, iode). Les éléments ont une
structure de valence en ns2 np5 ou ns2 (n-1)d10 np5 à partir de la 4e période. 7 électrons de valence ; ce sont
des non-métaux colorés et corrosifs, ils donnent facilement l’anion A- (règle de l’octet).
Sixième colonne du bloc p : gaz nobles ou gaz rares. Les éléments ont une structure de valence en ns2 np6
ou ns2 (n-1)d10 np6 à partir de la 4e période. 8 électrons de valence, peu réactifs et très stables. Ils existent à
l’état naturel sous forme élémentaire.
e) Bloc f : lanthanides et actinides (ou métaux de transition internes)
La sous-couche (n-2)f est en cours de remplissage. Les lanthanides sont également appelés terres rares.
Atomistique -cours 37
f) Métaux, non-métaux et métalloïdes (ou semi-métaux)
Plus de trois quarts des éléments sont des métaux : brillants, bons conducteurs (électricité et chaleur), ce
sont des matériaux malléables et ductiles. Ils sont solides à température ambiante (sauf le mercure). Les
métaux sont donc caractérisés par des propriétés physiques particulières. Lors d’une réaction chimique, ils
ont tendance à perdre des électrons et forment des ions positifs.
A l’inverse, les non-métaux sont généralement de mauvais conducteurs. Ils existent à l’état solide, liquide
ou gazeux. Lors d’un processus chimique, ils ont tendance à gagner des électrons et forment des ions
négatifs.
Dans le tableau périodique, métaux et non-métaux occupent des places bien distinctes : les non-métaux
appartiennent au bloc p, ils sont situés dans la partie supérieure droite ; ils sont séparés des métaux par une
ligne en escalier qui débute à gauche du bore (Z = 5) et qui termine entre le polonium (Z = 84) et l’astate (Z
= 85). Les éléments situés à la frontière ont des propriétés intermédiaires entre métal et non-métal : ce sont
des solides plus ou moins brillants, cassants et caractérisés par des propriétés conductrices moindres que
les métaux ; ce sont donc des métalloïdes (bore, silicium, germanium, arsenic, antimoine, tellure, astate).
Atomistique -cours 38
Lors de la formation d’un cation, la charge du noyau reste inchangée mais le nombre d’électrons diminue
donc l’effet d’écran également et Z* augmente. Il en résulte un rayon cationique inférieur au rayon
atomique. Plus la charge est importante, plus le rayon diminue.
Lors de la formation d’un anion, la charge du noyau reste inchangée mais le nombre d’électrons augmente
donc l’effet d’écran également et Z* diminue. Il en résulte un rayon anionique supérieur au rayon atomique.
Plus la charge est importante, plus le rayon augmente.
c) Energie d’ionisation
C'est l'énergie minimale nécessaire pour arracher un électron périphérique à un atome à l’état
fondamental et gazeux (1ère ionisation) ou à un cation gazeux (2e, 3e … ionisation) et obtenir le cation
correspondant : M(g) → M+(g) + e- Ei1
C’est une grandeur positive car il faut fournir de l’énergie pour ioniser un atome. Ei s’exprime en joule ou en
électronvolt.
La première ionisation correspond à l’arrachement de l'électron le moins lié d'un atome isolé pris à l'état
gazeux. L’énergie d’ionisation suivante est toujours plus élevée que la précédente Ei1 car il est plus difficile
d’arracher l’électron, chargé négativement, à l’espèce chargée de plus en plus positivement.
Quand on descend dans un groupe, l’énergie
d’ionisation diminue. L’électron est de plus en
plus éloigné du noyau donc la force d’attraction
noyau-électron diminue.
Dans une période, l’énergie d’ionisation
augmente avec Z* car l’attraction noyau-
électron est plus forte.
Les métaux ont les valeurs de Ei1 faible car ils
perdent facilement 1 électron.
d) Affinité électronique
C'est l'énergie libérée lors de l’addition d'un électron à un atome gazeux à l’état fondamental avec
formation d'un anion : M(g) + e-→ M+(g) AE1 (première affinité électronique)
C'est une énergie libérée par le système, elle est négative. Plus AE est négative, plus il est facile de fixer un
électron. La deuxième affinité électronique est en général positive, il faut fournir de l’énergie pour
additionner un deuxième électron car la charge négative de l’espèce crée une répulsion importante.
Affinité électronique et énergie d’ionisation représentent respectivement l’énergie mise en jeu lors du gain
ou de la perte d’un électron par l’atome. Les deux tendances sont donc liées. Un élément ayant une forte
énergie d’ionisation accepte facilement des électrons.
Dans une période, Z* augmente, l’attraction noyau-
électron est plus forte : la perte d’un électron est
difficile mais le gain d’un électron est favorisé.
Donc, l’affinité électronique est de plus en plus
négative quand on parcourt une période de la
gauche vers la droite.
Quand on descend dans un groupe, l’affinité pour
les électrons diminue.
Ce sont les non-métaux qui forment le plus facilement des anions.
Atomistique -cours 39
e) Electronégativité
C'est une grandeur arbitraire qui traduit quantitativement la capacité d’un atome à attirer le doublet
d’électrons de la liaison l’unissant à un autre atome.
Cette notion est liée aux précédentes. Il est bien évident qu'un atome ayant une forte affinité électronique
et un potentiel d'ionisation élevé aura une électronégativité élevée (ex. F) ; par-contre, si un atome n'a pas
tendance à capter un électron (affinité très petite) et est facilement ionisé (potentiel d'ionisation faible) cet
élément n'aura pas non plus tendance à attirer à lui les électrons de liaison et aura une électronégativité
faible (Ex. Na).
Donc, l’électronégativité augmente de gauche à
droite dans une période et de bas en haut dans
une famille.
L’élément le plus électronégatif est le fluor.
Le moins électronégatif est le césium : il est
qualifié d’électropositif.
Atomistique -cours 40
Classification périodique des éléments
Groupe 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Période
Métaux Gaz
alcalins nobles
1 Métaux chalcogènes 2
1 (K)
H alcalino- Halogènes He
1.00797 terreux 4.0026
3 4 5 6 7 8 9 10
2 (L) Li Be B C N O F Ne
6.939 9.0122 10.811 12.011 14.0067 15.9994 18.9984 20.183
11 12 13 14 15 16 17 18
3 (M) Na Mg Al Si P S Cl Ar
22.9898 24.312 Métaux de transition 26.9815 28.086 30.9738 32.064 35.453 39.948
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
4 (N) K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
39.102 40.08 44.956 47.90 50.942 51.996 54.9380 55.847 58.9332 58.71 63.516 65.37 69.72 72.59 78.9216 78.96 79.904 83.80
37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54
5 (O) Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
85.47 87.62 88.905 91.22 92.91 95.94 (97) 101.07 102.906 106.4 107.868 112.40 114.82 118.69 121.75 127.60 126.9044 131.30
55 56 57 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86
6 (P) Cs Ba La
*Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
132.905 137.34 138.91 178.40 180.948 183.85 186.2 190.2 192.2 195.09 196.967 200.59 204.37 207.19 208.980 (209) (210) (222)
87 88 89 **
7 (Q)
Fr Ra Ac
(223) (226) (227)
* Série de 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71
6 lanthanides Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu
140.13 140.907 144.24 (145) 150.36 151.96 157.25 158.924 162.50 164.930 167.26 168.934 173.04 174.97
** Série de 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103
7 actinides Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr
232.038 (231) 238.03 (237) (244) (243) (247) (247) (251) (254) (257) (256) (254) (257)
bloc f
Atomistique -cours 41
ATOMISTIQUE - Exercices
Exercice 1 - Isotopes
Calculer la masse atomique du titane (mélange d'isotopes) d'après les données suivantes obtenues par
spectrographie de masse.
Isotope 46Ti 47Ti 48Ti 49Ti 60Ti
Atomistique –exercices-- 42
4) Calculer alors les λ possibles d'autres raies de ces trois familles et porter sur le diagramme les transitions
correspondantes.
Atomistique –exercices-- 43
Exercice 8 - L’hydrogénoïde He+
Le spectre de He+ présente dans l'UV une série de raies de longueurs d'onde (en nm) :
164,5 121,5 108,5 102,5
+
1) Quelle est l'énergie d'ionisation de He en eV ?
2) Déterminer la valeur de n qui caractérise cette série.
3) Calculer la longueur d'onde de plus basse énergie dans la série correspondant à n = 3.
4) Quelle est la plus petite quantité d'énergie que doit absorber un ion He+ pour passer de l'état fondamental
à un état excité ? Donner la valeur trouvée en eV.
Données : constante de Planck : h = 6,626.10-34 J.s ; célérité de la lumière dans le vide : c= 2,998.108 m.s-1 ;
RH = 1,097.107 m-1 ; numéro atomique de l'hélium : Z = 2 ; 1 eV= 1,602.10-19 J.
Atomistique –exercices-- 44
Exercice 14 - Formalisme des cases quantiques
↑ ↑↓ ↑ ↑ ↑ ↓
↑↑ ↑↓ ↓ ↑ ↑
↑↓ ↑↓ ↑ ↑ ↑
↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑
↑↓ ↑ ↑ ↑ ↑ ↑
↑↓ ↑↓ ↑ ↓ ↑
Les lignes 1 à 6 représentent un certain nombre de configurations que l'on peut supposer possibles pour
l'atome d'azote (Z = 7). Les électrons sont représentés par des flèches dont la direction indique la valeur du
nombre quantique de spin de l'électron.
Pour chaque configuration, dire si elle représente : - un état excité éventuel de l'atome,
- un état fondamental,
- une configuration interdite.
Justifier les réponses.
Atomistique –exercices-- 45
ATOMISTIQUE : corrigés
Correction des exercices : Ce document est un document "ressource" à ne consulter que pour vérifier un résultat ou pour pouvoir
poursuivre l'exercice lorsque l'on est arrêté par une difficulté.
solution 1 : Isotopes
En tenant compte du pourcentage en chacun des isotopes contenus dans le mélange naturel, la masse
molaire atomique "moyenne" est 47,889 g.mol-1.
Atomistique-corrigés -46-
Si λ < 912 10-10 m, E sera > à 13,6 eV, l'énergie supplémentaire servira à accélérer les ions par exemple
l’électron arraché (on a alors un spectre d’absorption continu).
Atomistique-corrigés -47-
1 1 1 n2
ou = RH => λlim =
λ lim λ∞ n2 R
H
b) Calcul de ces longueurs d'onde
Série de Lyman λ1 = 121,5 nm λ∞ = 91,2 nm ∆λ = 30,3 nm
Série de Balmer λ1 = 655,2 nm λ∞ = 364,7 nm ∆λ = 291,5 nm
Série de Paschen λ1 = 1875,0 nm λ∞ = 820,5 nm ∆λ = 1875,2 nm
n4
c) Dans chaque série l'étalement s'exprime par : ∆λ = λ1 − λ∞ = Il augmente avec n.
R H ( 2 n + 1)
Donc, quand on passe de :
Lyman à Balmer à Paschen etc.
UV visible et UV I.R.
∆λ 1/3RH 16/5RH 81/7RH
Représentation comparative :
Par extrapolation, on peut même prévoir le domaine approximatif pour la série suivante (Bracket).
Série de Balmer (nint = 2)
H nint = 2 next = 3 λ1 = 656,2 nm rouge orangé
H nint = 2 next = 4 λ2 = 486,1 nm bleu
H nint = 2 next = 5 λ3 = 434,0 nm bleu violet
H nint = 2 next = 6 λ4 = 410,1 nm bleu violet extrême
raie extrême : 2 ∞ λ∞ = 364,7 nm déjà dans l'UV
On constate un tassement des raies de plus faible longueur d'onde.
Atomistique-corrigés -48-
1 1 3R H
2) La plus grande des longueurs d’onde de la série de Lyman de H : = R H 1 − =
λ 2→1 4 4
4
λ 2→1 = A.N. λ2-1 = 1,215.10-7 m = 121,5 nm
3R H
1 1 1 4 4 1
3) 22 RH 2 − 2 = RH 1 − 2 − 2 = 1 − avec n et p entiers naturels différents de 0
n + p + 4 nHe pHe 4
He He + +
n He+ = 2 PHe+ = 4
4) Energie de première ionisation de He : He(g) → He+(g) + e–(g)
Energie de deuxième ionisation de He : He+(g) → He2+(g) + e–(g)
Energie de première ionisation de He+ : He+(g) → He2+(g) + e–(g)
2 identiques.
5) L’énergie de 2e ionisation de He est donc égale à l’énergie de 1e ionisation de He+, c’est l’énergie à
fournir pour faire passer l’électron de He+ de n = 1 à n = ∞, la longueur d’onde correspondante est
1 1 hc 4 × 6, 6310−3 × 3108
= 4R H 1 − = 4R H et donc l’énergie E i = = hc.4.RH A.N. Ei =
λ ∞ He +
λ He+ 1, 610−19
1,097107 = 54,55 eV
hc E i He +
De même, l’énergie d’ionisation de H : E i H = = hcRH = .
λ 4
L’énergie d’ionisation d’un hydrogénoïde de numéro atomique Z est Z2 fois plus grande que celle de H.
40,8 eV
E1 = -54,45 eV
2 ↑↓ ↑ ↑ 2 ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓
3 ↑↓ ↑↓ ↑ ↑
1 ↑↓ Z=8=> Oxygène
2 ↑↓ ↑↓ ↑ ↑
↑↓ Z =22 (Ti)
1
1 ↑↓ Z=14=>Silicium 2 ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓
2 ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ 3 ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑ ↑
3 ↑↓ ↑ ↑ 4 ↑↓
Sur le même mode, on trouve également dans la 4ième
période avec le titane Ti Z = 22 (3d2), le nickel Ni Z =
28 (3d8), le germanium Ge Z = 32 (4p2) et le sélénium Se Z = 34 (4p4).
Seuls Ge et Se appartiennent à la 4e période. Comme on précise que cet élément appartient au groupe de
l'étain, c'est Ge, le germanium.
Atomistique-corrigés -51-
LES
TRANSFORMATIONS
CHIMIQUES
Dans un gaz réel, il existe des interactions entre les molécules. Dans un gaz parfait il n'y a aucune interaction,
ni attraction, ni répulsion entre les molécules de gaz. Dans ce cours, on supposera toujours que les gaz sont
parfaits.
a) Loi de Mariotte
A température constante, le volume V occupé par une masse donnée de gaz est inversement
proportionnel à la pression P : P = k/V ou PV = k (k : constante).
b) Loi de Gay Lussac et loi de Charles
Un gaz se dilate lorsqu'on le chauffe.
A pression constante : l'augmentation de volume V d'une masse donnée de gaz est proportionnelle à la
température : V = k T V/T = k (T : température absolue en Kelvin)
L’état-53-gazeux et la stoechiométrie-Cours
A volume constant : l'augmentation de pression d'une masse donnée de gaz est proportionnelle à la
température : P = k T P/T = k
c) Variation du volume d’un gaz lorsqu’on modifie à la fois la température et la pression
On considère une masse de gaz donnée ; elle occupe un volume V1 et est sous une pression P1 à une
température T1 (Etat I) ; à une température T2 ; son volume est V2 sous une pression P2 (Etat II). On veut
trouver une relation entre P1, V1, T1 (état I) ; P2, V2, T2 (état II)
Etat I Etat II
On peut passer de l'état I à un état intermédiaire I' P1 V1 T1 P2 V2 T2
soit à V constant soit à P constante. Choisissons à
pression constante. P1 = cst T2 = cste
P1 V'1 T2
L’état-54-gazeux et la stoechiométrie-Cours
2) Mélanges gazeux : loi de Dalton
On considère deux récipients A et B reliés par une tubulure pouvant être fermée par un robinet.
N2 O2 A contient du diazote N2 sous une pression P et a un volume V1.
P P B contient du dioxygène O2 sous la même pression P et a un
V V volume V2.
1 2
A B
On ouvre le robinet. La pression P ne change pas. Au bout d'un certain temps les gaz ont diffusé l'un dans
l'autre et se sont mélangés.
La pression totale est toujours P. Chaque gaz O2, N2 agit par sa pression partielle et contribue à assurer la
pression totale.
Définition : La pression partielle d'un gaz dans un mélange gazeux est égale à la pression qu'aurait le gaz s'il
occupait seul le volume occupé par le mélange gazeux.
Il peut être utile de relier la pression totale d’un mélange et la pression partielle de ses constituants en
introduisant la fraction molaire.
Fraction molaire : Xi est égale au nombre de moles du constituant i divisé par le nombre total de moles N
dans le mélange.
,\ ,\
_\ = =
∑,\ ^
Pour chaque constituant i :
,\ 1N ^_\ 1N
#\ = = = _\ Q
J J
La composition molaire centésimale exprime le nombre de moles du constituant i pour 100 moles de
mélange. Pourcentage en moles = 100 Xi.
L’état-55-gazeux et la stoechiométrie-Cours
• II – STOECHIOMETRIE
Les corps simples ou composés, ou bien les ions peuvent réagir entre eux pour donner d'autres corps simples
ou composés, ou d'autres ions. Dans ce cas, on a une réaction chimique. Le contenu de ce cours n'est en fait
qu'une révision, de ce qui est vu dans l'enseignement secondaire sur la stœchiométrie, l'écriture des
équations bilans.
1) Quelques exemples
2) Conséquence
Lorsque différents composés (réactifs) réagissent entre eux pour donner d'autres substances (produits), les
masses de substances qui réagissent entre elles le font toujours suivant les mêmes proportions.
L’état-56-gazeux et la stoechiométrie-Cours
3) Le modèle de la réaction chimique
Exemple : la formation de H2O nécessite de transformer des espèces chimiques présentes dans l’état initial
et contenant les éléments H et O. Dans notre exemple, il s’agit de H2 et O2. Il faut modéliser le passage des
réactifs, H2 et O2, au produit H2O. Le modèle est la réaction chimique. Les espèces affectées par la
transformation, ici H2 et O2, sont appelées les réactifs. La (ou les) nouvelle(s) espèce(s) formée(s), ici H2O,
est (sont) appelée(s) produit(s).
Réactifs Produits
H2(g) et O2(g) H2O(ℓ)
La réaction chimique rend compte de la stœchiométrie avec laquelle disparaissent les réactifs et se forment
les produits au cours de l’évolution du système. Son écriture symbolique est appelée équation chimique :
2 H2(g) + O2(g) 2H2O(ℓ)
Cette équation respecte les lois de conservation (éléments et charges) et nécessite l’ajustement des
nombres précédant les symboles chimiques appelés nombres stœchiométriques.
On introduit une grandeur appelée avancement (noté x et exprimé en mol) pour décrire l’état du système
au cours de la transformation chimique. La production de deux moles d’eau s’accompagne de la
consommation d’une mole de dioxygène et de deux moles de dihydrogène. Ainsi, si on suppose qu’une
quantité de matière x de dioxygène a été consommée au cours de la transformation jusqu’à l’instant
considéré, on déduira que dans le même intervalle de temps une quantité 2x de dihydrogène a été
consommée et que 2x d’eau a été formée. Si l’on préfère partir de l’interprétation de l’avancement x, on
dira que lorsque l’avancement est égal à x, il y a eu consommation d’une quantité de matière x de dioxygène
et 2x de dihydrogène et production d’une quantité 2x d’eau. Dans l’état initial, l’avancement x = 0 mol. On
peut résumer l’ensemble des informations précédentes sous la forme d’un tableau, appelé tableau
d’avancement, comme celui présenté ci-dessous :
L’état final du système d’avancement xfinal est atteint lorsque la transformation chimique arrive à son terme,
c’est-à-dire lorsque le système n’évolue macroscopiquement plus. Dans le cas d’une transformation qui
s’achève lorsque l’on a consommation totale d’un des réactifs, la transformation est dite totale. Le réactif
totalement consommé est appelé réactif limitant. Dans ces conditions, l’avancement final xfinal est toujours
égal à l’avancement maximal xmax. Lorsque la transformation n’est pas totale, l’avancement final n’est pas
l’avancement maximal (estérification, acide faible dans l’eau...).
L’état-57-gazeux et la stoechiométrie-Cours
Comment déterminer l’état final dans le cas d’une transformation totale ?
Au cours de la transformation chimique, x augmente de sorte que les quantités de matière des réactifs
diminuent jusqu’à ce que l’une d’elles s’annule. On détermine alors la valeur maximale que peut atteindre
x, qui caractérise l’état final, xfinal.
Dans notre exemple :
- si O2 disparaît le premier alors 7 – x = 0, ce qui imposerait x = 7 mol,
- si H2 disparaît le premier alors 5 – 2x = 0, ce qui imposerait x = 2,5 mol.
Ainsi H2 disparaît le premier et la valeur maximale que peut atteindre x est : xmax = xfinal = 2,5 mol. On peut
alors en déduire très simplement l’état final du système chimique après transformation et compléter le
tableau comme suit :
Equation de la réaction O2(g) + 2H2(g) → 2H2O(ℓ)
Quantité de matière dans l’état initial (mol) 7 5 0
Quantité de matière en cours de
transformation (mol) 7-x 5 – 2x 2x
Une réaction est dite totale si elle a lieu jusqu’à épuisement d’au moins un des réactifs. Si les réactifs sont
dans les proportions stœchiométriques, la réaction est effectuée dans les conditions stœchiométriques et
tous les réactants sont consommés si elle est totale.
Si l’un des réactifs est en excès par rapport à l’autre, la réaction est effectuée dans des conditions non
stœchiométriques. Le réactif en défaut est appelé réactif limitant, sa disparition permet de caluler la valeur
maximale de l’avancement (xmax)qui, dans le cas d’une réaction totale, est égal à xfinal ; le rendement de la
transformation est alors égal à 1.
Lorsque la réaction n’est pas totale, alors, même le réactif limitant reste en petite quantité dans l’état final
du système : dans ce cas, à xfinal < xmax, on a le rendement de la transformation : r = xfinal/x max
L’état-58-gazeux et la stoechiométrie-Cours
7) Introduction aux solutions
Un mélange de substances peut être, soit hétérogène, soit homogène. Les mélanges hétérogènes sont
constitués de plusieurs phases distinctes : chaque phase a ses propriétés propres et peut être séparée
mécaniquement (filtration, décantation…).
Les mélanges homogènes se présentent sous une seule phase (gazeuse, liquide, solide) et leurs propriétés
peuvent différer totalement de celles des constituants. La phase gazeuse a été étudiée précédemment dans
la partie I de ce chapitre, et la phase solide sera étudiée ultérieurement. Nous nous intéressons aux mélanges
homogènes liquides.
Considérons maintenant des particules relativement grosses (soluté en puissance) que l'on mélange à un
solvant (de l'eau par exemple). Dans les mélanges homogènes les molécules de soluté se dispersent dans le
solvant, des liaisons entre les molécules de "soluté" et de solvant se forment. Cette solubilisation est liée à
la nature du soluté et du solvant ainsi qu'à d'autres facteurs (température …). Le mélange que l'on obtient
après une telle solubilisation possède des propriétés qui lui sont propres ; de tels mélanges sont appelés
"solutions". La concentration d'un soluté dans un solvant peut s'exprimer de différentes façons.
L’état-59-gazeux et la stoechiométrie-Cours
L’ETAT GAZEUX ET LA
STOECHIOMETRIE - Exercices
STOECHIOMETRIE – CONCENTRATION
Exercice 1 - Acide sulfurique
On dispose d'acide sulfurique H2SO4 commercial à 95% en masse, dont la densité est 1,83.
Quelle est la concentration (molarité) de cet acide ? Quelle est la fraction molaire en acide dans la solution
commerciale ?
Quel volume d'acide sulfurique commercial à 95% en masse (d = 1,83) faut-il prélever pour préparer 1 litre
d'une solution à 0,4 mol.L-1.
L’état-60-gazeux et la stoechiométrie-Exercices
a) Ecrire les équations bilans conduisant d'une part au soufre, d'autre part au dioxyde de soufre.
b) Le dioxyde de soufre obtenu est réduit en soufre par le sulfure d'hydrogène en présence d'un
catalyseur à base d'alumine. Ecrire l'équation bilan correspondante.
c) Le gaz de Lacq contient 16 % en moles de sulfure d'hydrogène. Quel est le volume, dans les conditions
normales, de gaz nécessaire à la fabrication d'une tonne de soufre. Quel volume d'air (CNTP) a-t-on
alors utilisé ? (80 % N2, 20 % O2).
2) On réalise la combustion complète de 1 m3 de gaz de Lacq. A partir du sulfure d'hydrogène qu'il contient
(16 % H2S) on obtient du dioxyde de soufre.
a) Ecrire l'équation bilan correspondante.
b) Quel volume de dioxyde de soufre obtient-on dans les mêmes conditions de température et de
pression ?
c) On veut transformer ce dioxyde de soufre en soufre en le faisant réagir sur du gaz de Lacq.
Ecrire l’équation de cette réaction. Quel volume de gaz de Lacq faut-il utiliser pour transformer en
soufre, le dioxyde de soufre obtenu précédemment ? (Tous les volumes sont pris dans les mêmes
conditions).
Exercice 9 - Glucose
Le glucose a pour formule C6H12O6. En solution, ce composé est susceptible de fermenter pour donner de
l'éthanol CH3CH2OH et du dioxyde de carbone gaz. Quelle masse d'éthanol et quel volume de dioxyde de
carbone mesuré dans les conditions normales de température et de pression obtient-on par fermentation
complète de 100 g de glucose ?
L’état-61-gazeux et la stoechiométrie-Exercices
Exercice 13 - Mélange
L'air contient du dioxygène et du diazote dans les proportions de 1 mole de O2 pour 4 moles de N2. Il contient
également de la vapeur d'eau dont la quantité dépend de la température.
A 25°C, la pression de vapeur d'eau dans l'air est PH2O = 23,75 mmHg.
1) Calculer le nombre de moles de vapeur d'eau contenue dans un litre d'air à 25°C sous une pression totale
de 1 atmosphère.
2) En déduire le nombre de moles de O2 et de N2 dans cet air, dans les mêmes conditions de P et T.
3) Donner la composition de ce mélange gazeux en fractions molaires et en pressions partielles.
Exercice 16 - Combustion
On fait brûler 2,4 g de charbon dans la quantité d'air nécessaire pour obtenir du dioxyde de carbone.
1) Quel volume d'air mesuré dans les C.N.P.T. faut-il prévoir ? (l'air est supposé ne contenir que O2 et N2).
2) Cette combustion est réalisée dans un récipient fermé de volume constant V = 30 L rempli d'air à 298 K
et sous une pression de 1 atm (air : 4/5 de N2 et 1/5 de O2).
a) Après combustion, la température est de 310 K. Quelle est la pression dans le récipient ?
b) Donner la composition du mélange gazeux après combustion en fractions molaires et en pressions
partielle
STOECHIOMETRIE – CONCENTRATION
solution 1 : Acide sulfurique
Première rédaction possible :
La densité de l’acide commercial vaut 1,83, cela veut dire qu’un litre de cet acide a une masse de 1, 83 kg
(revoir la définition de la densité d’un liquide). Or, comme il y a 95% en masse d’acide sulfurique (le reste est
de l’eau), il y a donc 0,95x1,83 = 1,7385 kg d’acide sulfurique dans un litre, il ne reste plus qu’à calculer la
quantité de matière corrrespondante en acide sulfurique : calculons d’abord la masse molaire de l’acide
sulfurique H2SO4 : 2x1+32+4x16 = 98 g/mol puis la la quantité de matière de H2SO4 présente dans un litre :
1738,5 / 98 = 17,74 mol, ce qui donne la concentration de 17,74 mol.L-1.
Pour avoir la fraction molaire en acide, il faut de la même manière calculer la quantité de matière d’eau
présente dans un litre de solution : 0,05x1830/18 = 5,08 mol, puis calculer la fraction molaire en acide : 17,74
/ (17,74+5,08) = 0,777.
Pour fabriquer un litre de solution à 0,4mol/L (solution fille), il va falloir effectuer une dilution à partir de la
solution commerciale (solution mère) qui est plus concentrée.
Dans un litre de solution à 0,4 mol/L, il y a 0,4 mol d’H2SO4 qu’il faut prélever dans la solution commerciale :
quel volume à prélever cela représente ? Dans un litre il y a 17,74 mol, il faut donc prélever 0,4/17,74 = 22,5
10-3 L = 22,5 mL de solution commerciale à l’aide d’une pipette graduée, les mettre dans une fiole jaugée de
un litre puis compléter avec de l’eau jusqu’au trait de jauge et agiter pour homogénéiser.
Seconde rédaction possible :
La densité de l’acide commercial vaut d = 1,83, or la densité d’un liquide est le rapport de sa masse volumique
ρ sur la masse volumique de l’eau ρo : ρ = d ρo ; cette solution contient p = 0,95 = 95% en masse d’acide
sulfurique (le reste est de l’eau). Pour calculer sa concentration c, on écrit la définition de la concentration :
n H SO m H SO pm pρ pd ρ o pdρo 0,95×1,83×1000
c= 2 4
= 2
= 4
= = A.N. c = = = 17,74 mol/L
V M H SO V
2 4
M H SO V
2 4
M H SO 2 4
M H SO 2 4
M H2SO4 0,098
pdρo
n H2SO4 M H2SO4
Fraction molaire en acide : x H2SO4 = = etc
n H2SO4 + n H2O pdρ o
+
(1-p ) dρo
M H2SO4 M H2O
Pour la dilution : la solution mère (la plus concentrée) a la concentration c, il faut en prélever le volume V
pour fabriquer VF = 1 L de solution fille de concentration CF = 0,4 mol/L : la quantité de matière d’H2SO4 à
prélever est donc nH2SO4 = CF VF et elle est contenue dans le volume V de solution mère de concentration c :
nH2SO4 = CV d’où nH2SO4 = CF VF = CV et
V = CF VF /C A.N. V = 0,4x1/17,74 = 22,5 10-3 L = 22,5 mL
L’état-63-gazeux et la stoechiométrie-corrigés
solution 2 : Acide oxalique
Le solide à peser est H2C2O4, 2 H2O, sa masse molaire se calcule à partir des masses molaires atomiques :
MH2C2O4, 2 H2O : 126 g.mol-1.
Masse m de H2C2O4, 2 H2O cristallisé nécessaire : m = n MH2C2O4, 2 H2O= cV MH2C2O4, 2 H2O
A.N. : m = 0,105 × 0,25 × 126 = 3,3074 g.
L’état-65-gazeux et la stoechiométrie-corrigés
106
1000 kg de S correspond à moles soit 31250 moles de soufre.
32
Quantité de matière de H2S nécessaire : 31250 moles.
Volume H2S correspondant (C.N.T.P.) : 22,4 × 31250 L.
100 × ( 22,4× 31250 )
Volume de gaz de Lacq correspondant (il contient 16 % H2S) = 4375 103 L soit 4375 m3.
16
31250
Volume d'air nécessaire : la combustion de 31250 moles de H2S nécessite = 15625 moles O2 qui
2
représentent 20 % du nombre de moles de (O2+N2) de l'air.
15625 × 22 ,4×100
D'où le volume d'air = 1750.103 L soit 1750 m3.
20
2) Combustion complète de 1 m3 de gaz de Lacq
a) 2 H2S(g) + 3 O2(g) → 2 SO2(g) + 2 H2O(g)
-2 0
↓(6) ↓-2x2= -4
+4 -2
1000
b) 1 m3 gaz Lacq moles = 44,643 moles
22,4
16
dont 44,643 × moles H2S soit 7,143 moles H2S
100
qui donnent 7,143 moles de SO2 soit 7,143 × 22,4 = 160 L
Al O
c) SO2 (g) + 2 H2S(g)
23→
3 S(s) + 2 H2O(g)
+4 -2
↓(4) ↓(2)
0 0
2×7,143×100
On a 7,143 moles de SO2, il faut 2 × 7,143 moles de H2S qui proviennent de moles de gaz
16
de Lacq soit 89,286 moles de gaz contenus dans un volume de 89,286 × 22,4 = 2000 L soit 2 m3.
L’état-66-gazeux et la stoechiométrie-corrigés
solution 9 : Glucose
C6H12O6 2 CH3 CH2 OH + 2 CO2
Excès 0 0
qdm mo
M
Xf masse mo y mo
x M CO 2 = 3,002 g
M H 2O = 1,640 g
M 2 M
0 Excès
qdm m y mo
x o
M 2 M
m mCO2 M 3, 002 M y m o 2mH2O M 2 ×1, 640 × M
x o M CO 2 = m CO 2 d’où x= = × ; M H 2O = m H 2O d’où y= =
M mo MCO2 1, 367 44 2 M m o M H 2O 1,367 ×18
x y y 2 8
= 3,744 10-1 donc = 2,67 = 2+ = Si x = 3 y=8
y x x 3 3
mo mo mo MCO2 1,367 × 44
n CO 2 = x M=x =x = 3× = # 60 g.mol-1 donc z = 1 (C3H8O)n
M n CO 2 mCO2 3,002
L’état-67-gazeux et la stoechiométrie-corrigés
solution 11 : Chlorure d'argent
1) Si le gaz contient HCl on doit observer un précipité blanc de chlorure d'argent.
HCl(g) + H2O(ℓ) → H3O+(aq) + Cl–(aq) dissolution du chlorure d’hydrogène
La solution de nitrate d'argent AgNO3 contient Ag+ et NO3- car : AgNO3(s) → Ag+(aq) + NO3-+(aq)
Si la solution contient des ions chlorure on aura : Cl– (aq)+ Ag+(aq) → AgCl(s) : précipitation du chlorure d’argent
2) Nombre de mole de AgCl : MAgCl = 107,9 + 35,5 = 143,4 g.mol-1
1,44/143,4= 1,004.10-2 mole AgCl ; il y a donc 1,004.10-2 mole de HCl dans 50 L de gaz
c = 1,004.10-2/50 = 2,008.10-4 mol.L-1 ; nombre de mole de gaz : 50/22,4 = 2,232 moles
Fraction molaire en HCl : XHCl = 1,004.10-2/2,232 = 4,4778.10-3
solution 13 : Mélange
23,75 × 1,013.105
Pression totale : 1 atm ; PH2O = 23,75 mmHg soit PH2O = = 3,165 103 Pa
760
PH O V 3165 × 1.10 −3
a) nH2O = 2 ; n H 2O = = 1,277 10-3 moles
RT 8,314 × 298
b) Dans l'air, 1 mole O2 pour 4 moles N2.
1,013.105 − 3,165.103
pO2 = = 19 627 Pa ; pN2 = 4 pO2 = 78 508 Pa
5
PO V
2 19627 × 1.10 −3
nO2 = = = 7,92 10-3 moles ; nN2 = 4 nO2 = 3,1687.10-2 moles
RT 8,314 × 298
c) Pressions partielles : PH2O = 3,165 103 Pa ; PO2 = 19627 Pa ; pN2 = 78 508 Pa
Fractions molaires : XH2O = 0,0312 ; XO2 = 0,19375 ; XN2 = 0,775
L’état-68-gazeux et la stoechiométrie-corrigés
On ouvre le robinet de communication entre les deux ballons : les molécules des deux gaz se mélangent et
occupent la totalité du volume VA +VB, la pression totale P qui règne alors dans les deux ballons est la
même dans les deux ballons (ils sont en communication, il ne peut pas y avoir une pression à un endroit et
une autre à un autre endroit une fois l’équilibre établi (comme quand on mélange de l’eau chaude et de
l’eau froide) ; on suppose que la température reste égale à T, les quantités de matière nO2 et nN2 ne
changent pas (le système total est fermé) on a donc P(VA +VB) =(nN2+ nO2)RT donc P(VA +VB) = PAVA+ PBVB,
donc la pression totale est P = (PAVA+ PBVB)/(VA +VB).
Par définition, la pression partielle en diazote PN2 est la pression qu’aurait se gaz s’il occupait seul le volume
total : PN2(VA +VB)= nN2 R T= PAVA donc PN2= PAVA/(VA +VB) ; de même pour le dioxygène : PO2= PBVB/(VA
+VB) ; on retrouve bien que la somme des pressions partielles est égale à la pression totale P = PN2+ PO2
état final : P,VA+VB, T , nN2+ nO2 le robinet est ouvert P (VA+VB) = (nN2+ nO2) R T
solution 16 : Combustion
C + O2 → CO2
12g 22,4 L
2,4 2,4
1)La quantité de matière de carbone est : mol, il faut donc = 0,2 mol de dioxygène, c’est à dire un
12 12
volume de 0,2× 22,4 L (0°C, 1 atm) ; comme l’air est formé de 1/5 de O2 pour de 4/5 de N2, on a : Volume
minimal d'air nécessaire = 0,2× 22,4× 5 = 22,4 L
2) Equation de la réaction C(s) + O2(g) → CO2(g) N2(g) Total gaz
L’état-70-gazeux et la stoechiométrie-corrigés
L’OXYDOREDUCTION
• I – CLASSIFICATION ELECTROCHIMIQUE
On fait réagir du fer, du cuivre, de l'argent et du zinc successivement sur du sulfate de fer, du sulfate de
cuivre, du nitrate d'argent du nitrate de zinc. Lorsqu'il y a réaction, on a observé un dépôt sur le métal qui a
servi de réactif et on a identifié les ions présents en solution.
Résultats : dans chaque case du tableau, on a placé un signe + lorsqu'une réaction a lieu et un signe – lorsqu'il
n'y a pas de réaction.
1 : FeSO4 2 : CuSO4 3 : AgNO3 4 : Zn(NO3)2
1 Fe + + –
2 Cu – + –
3 Ag – – –
4 Zn + + +
Exploitation des résultats :
Expérience 1-2 (Cu sur FeSO4) → rien
En solution aqueuse FeSO4 est dissocié en Fe2+ et SO42-. On peut encore dire que Fe2+ et Cu ne réagissent pas.
Expérience 2-1 : Cu2+ + Fe. On observe un dépôt de Cu sur le Fe et on peut identifier Fe2+ dans la solution.
Quelles sont les équations correspondant à ces résultats ?
Cu2+ + 2 e– → Cu
Fe → 2 e– + Fe2+ Cu2+ + Fe → Cu + Fe2+
Zn ou Fe réagissent sur une solution aqueuse d'acide chlorhydrique (H3O+, Cl-). On identifie un dégagement
de dihydrogène et les ions Fe2+ et Zn2+ en solution.
H3O+ est plus oxydant que Fe2+ et Zn2+. Zn et Fe sont plus réducteurs que H2. Le couple H3O+/H2 est donc situé
du dessus de ces deux couples rédox.
Comment se place-t-il par rapport au couple Cu2+/Cu ? Une solution d'acide chlorhydrique ne réagit sur le
cuivre donc H3O+/H2 est situé en-dessous de Cu2+/Cu.
4) Echelle quantitative
On sait mesurer des différences de potentiels mais non des potentiels en "valeur absolue". D'autre part, on
peut construire une pile à partir de deux couples redox et on sait mesurer la f.e.m. de la pile. Il est nécessaire
d'avoir un système de référence.
Système de référence : on a pris le système H3O+/H2 comme système de référence et par convention on lui
a attribué le potentiel zéro. Très exactement, H2 sous une pression de 1 bar au contact d'une solution molaire
d'un acide fort (H3O+) ayant le même comportement qu’une solution infiniment diluée : c'est l'électrode
standard à hydrogène (E.S.H.) dont l’existence est théorique.
Mesure expérimentale : pour connaître la valeur du potentiel
d'un couple redox il suffit de construire une pile en associant le
système Ox/Red étudié à l'électrode standard à hydrogène.
La différence de potentiel correspond au potentiel du système
redox. Sa valeur est positive lorsque le métal constitue le pôle +
de la pile. Inversement, lorsque le métal constitue le pôle – de la
pile, on a une ddp < 0. Le potentiel du système redox est négatif.
Si l'on se réfère au système H3O+/H2 : on peut dire que tous les systèmes plus oxydants que H3O+/H2 ont des
potentiels positifs. H3O+ oxyde tous les systèmes situés en-dessous de lui, ils ont un potentiel négatif.
On obtient ainsi la série électrochimique qui permet de prévoir si une réaction chimique est possible.
• II – REACTIONS D’OXYDO-REDUCTION
L'oxydant le plus fort réagit sur le réducteur le plus fort pour donner l'oxydant
le plus faible et le réducteur le plus faible. C'est la règle du γ :
Ox2 + Red1 → Ox1 + Red2
Prévision d'une réaction chimique : pour qu'une réaction d'oxydoréduction
puisse avoir lieu il faut que la différence entre les potentiels des deux couples
redox soit suffisamment grande. En effet, d'autres facteurs peuvent intervenir
si ∆E est petit.
Deuxième exemple : Lorsque l'on ajoute une solution de dichromate de potassium (K2Cr2O7 se dissocie
totalement dans l’eau, on a donc 2K+,Cr2O72-) à une solution acide contenant le Fe2+, la solution devient verte
et on peut caractériser Fe3+ dans la solution.
Ecriture de la ½ équation correspondant au couple Cr2O72-/Cr3+
- conservation des atomes de chrome : Cr2O72- → 2 Cr3+
- conservation des atomes d'oxygène : Cr2O72- → 2 Cr3+ + 7 H2O
- conservation des atomes d'hydrogène : Cr2O72- + 14 H+ → 2 Cr3+ + 7 H2O
ou Cr2O72- + 14 H3O+ → 2 Cr3+ + 21 H2O
- conservation des charges : il faut ajouter 6 e– au 1er membre.
Cr2O72- + 14 H3O+ + 6 e– → 2 Cr3+ + 21 H2O
Ecriture de la ½ équation correspondant au couple Fe3+/Fe2+ : Fe2+ → Fe3+ + e–
6 Fe2+ → 6 Fe3+ + 6 e– (pour avoir le même nombre d’électrons dans les deux ½ équations.
-74- L’oxydoréduction--cours
On somme les ½ équations redox dans le sens de la transformation chimique et on ajoute les états (solide,
aqueux, gaz…) :
Cr2O72-(aq) + 6 Fe2+(aq) + 14 H3O+(aq) → 2 Cr3+(aq) + 6 Fe3+(aq) + 21 H2O(ℓ)
Ici on a encore mis en évidence que l'on a un transfert d'électrons du réducteur Fe2+ qui s'oxyde à l'oxydant
Cr2O72- qui se réduit.
Remarque : Lorsque l'on écrit une ½ équation redox sans faire référence à une transformation chimique
(série électrochimique par exemple) on écrit toujours : oxydant + ne– réducteur
2 Na + 1/2 O 2 Na 2O
l'oxydant capte des e- et se réduit
On a un transfert d'électron.
Expérience 2 : le sodium Na réagit sur le dichlore pour donner du chlorure de sodium. Structure du solide :
empilement de Na+ et de Cl– (Na a perdu un e–, Cl a capté un e–).
Na → Na+ + e– ½ Cl2 + e– → Cl–
le réducteur cède des e - et s'oxyde
-75- L’oxydoréduction--cours
Définition :
Dans une molécule, un ion polyatomique, un édifice cristallin, on affecte chaque atome d'une charge fictive
obtenue en attribuant par convention le doublet de liaison existant entre deux atomes à celui des deux
éléments qui est le plus électronégatif.
La valeur algébrique de la charge fictive ainsi obtenue est ne : n fois e, e étant la charge élémentaire. On
appelle n le nombre d'oxydation de l'élément dans le composé étudié.
Exemple : Dans NaCl, Na2O, Na est oxydé, sa charge est +e son nombre d'oxydation est +1, il a augmenté
d'une unité. Cl est réduit, sa charge est –e son nombre d'oxydation a diminué d'une unité, il est égal à –1. O
dans Na2O : on a O2- (structure ionique) son n.o. est –2.
Dans H2O :
H +e
- 2e O
H +e
H : nombre d'oxydation +1
O : nombre d'oxydation –2
Le nombre d'oxydation d'un élément à l'état de corps simple est par conséquent nul :
O dans O2 : n.o. = 0 ; Na dans Na n.o. = 0 ; H dans H2 : n.o. = 0 ; ….
Détermination du nombre d'oxydation d'un élément dans un corps composé moléculaire ou ionique :
Le nombre d'oxydation (n.o.) de l'élément hydrogène est égal à +1 (sauf dans les hydrures métalliques CaH2,
MgH2, NaH …).
Le nombre d'oxydation (n.o.) de l'élément oxygène est égal à -2 (sauf dans les peroxydes ; ex. : H2O2 où il est
égal à -1).
La somme des nombres d'oxydations des éléments d'un composé est nulle
La somme des nombres d'oxydation des éléments d'un ion polyatomique est égale à la valeur algébrique de
la charge de cet ion.
H
H : n.o +1
Ex. : N H
N : n.o -3
H O : n.o -2
Σn.o = -2
Cr2O72-
2 n.o (Cr) + (-2) x 7 = -2 Cr : n.o +6
c) Généralisation de l’oxydo-réduction : nombres d’oxydation
(1) Cas général
Il faut d'abord identifier l'oxydant et le réducteur.
Lorsqu'un composé est oxydé le n.o d'un seul de ses éléments augmente (c'est le réducteur qui est oxydé).
Lorsqu'un composé est réduit le n.o d'un seul de ses éléments diminue (c'est l'oxydant qui est réduit).
A la variation d'une unité du nombre d'oxydation correspond le transfert d'un électron.
Premier exemple : action de l’ion permanganate MnO4– en milieu acide sur Fe2+
Oxydation : couple Fe3+(aq)/Fe2+(aq) Fe3+(aq) : n.o(Fe) = +3 ; Fe2+(aq) : n.o(Fe) = +2.
On a : Fe2+(aq) → Fe3+(aq) + e–
Au transfert d'un électron correspond une variation d'une unité du nombre d'oxydation.
-76- L’oxydoréduction--cours
Réduction : couple MnO4–/Mn2+
MnO4–(aq) n.o de Mn : +7
2+
Mn (aq) n.o. de Mn : +2 variation du n.o est égal à 5
On a vu que MnO4–(aq) + 8 H3O+(aq) + 5e- → Mn2+(aq) + 12 H2O(ℓ).
Dans MnO4– l'élément manganèse capte 5 électrons, son nombre d'oxydation diminue de 5. Il suffira donc
de voir comment varient les nombres d'oxydation de l'élément oxydé et de l'élément réduit et de faire en
sorte que la variation du n.o (∆ n.o) de l'élément oxydé soit égale à la variation du n.o (∆ n.o) de l'élément
réduit.
MnO4–(aq) + 5 Fe2+(aq) + 8 H3O+(aq) → Mn2+(aq) + 5 Fe3+(aq) + 12 H2O(ℓ).
+7 +2
↓(-5) ↓(+1)x5
+2 +3
Pour que ∆(n.o) de l'élément oxydé = ∆(n.o) de l'élément réduit il faut multiplier par 5 le coefficient de Fe2+.
On termine l'écriture des coefficients en faisant le bilan des atomes d'hydrogène et d'oxygène et en faisant
le bilan des charges.
Deuxième exemple : Action des ions dichromate Cr2O72-(aq). sur une solution acide contenant les ions Fe2+
Cr2O72-(aq)+ 6 Fe2+(aq)+ 14 H3O+(aq) → 2Cr3+(aq) + 6 Fe3+(aq) + 21 H2O(ℓ)
+6 +2
↓(-3)x2=(-6) ↓(+1)x6
+3 +3
Chaque atome de chrome voit son nombre d'oxydation diminuer de 3 unités ; comme il y a 2 atomes de Cr
dans Cr2O72-, à chaque Cr2O72- correspond une variation du nombre d'oxydation de 3 x 2 = 6. Il faut donc faire
intervenir 6 Fe2+.
Troisième exemple : action de l’ion permanganate MnO4– en milieu acide sur le peroxyde d’hydrogène :
2 MnO4–(aq) + 5 H2O2(aq) + 6 H3O+(aq) → 2 Mn2+(aq) + 5 O2(g) + 14 H2O(ℓ)
+7 -1
↓(-5)x2=-10 ↓(+1)x2x5=(+10)
+2 0
(3) Réactions de dismutation
Les deux éléments dont le nombre d'oxydation varie se trouvent dans le même composé ou bien, c'est le
même élément qui voit le n.o d'un certain nombre de ses atomes augmenter pendant que le n.o d'autres
atomes diminue.
3 MnO42–(aq) + 4 H3O+(aq) → 2 MnO4–(aq) + MnO2 (s) + 6 H2O(ℓ)
+6
(1)x2 (-2)
+7 +4
Cl2(aq) + 2 OH– (aq) → Cl–(aq) + ClO– (aq) + H2O(ℓ)
0 (c'est l'eau de javel)
(-1) (+1)
-1 +1
(NH4)2 Cr2O7(s) → N2(g) + Cr2O3(s) + 4 H2O(ℓ)
-3 +6
(-3)x2=(-6)↓ ↓(3)x2=(6)
0 +3
-77- L’oxydoréduction--cours
L’OXYDOREDUCTION - Exercices
-78- L’oxydoréduction--exercices
Exercice 7 - Ecriture d’équations
Ecrire les équations bilans correspondant aux réactions de dismutation suivantes :
1) Des anions manganate MnO42- (couleur verte en solution) réagissent entre eux en milieu acide pour
donner du dioxyde de manganèse (de l'oxyde de manganèse (IV)) (solide pulvérulent noir) et des ions
permanganate MnO4- (violet, en solution).
2) Préparation de l'eau de Javel : l'action du dichlore sur une solution de base forte (hydroxyde de sodium)
donne une solution de chlorure (Cl–) et d'hypochlorite (ClO–), ce dernier conférant à l'eau de Javel des
propriétés oxydantes.
3) Le peroxyde d'hydrogène H2O2 est connu en solution aqueuse. C'est "l'eau oxygénée" des pharmaciens
qui, au bout d'un certain temps "s'évente". Il s'agit en fait de la dismutation en dioxygène et en eau.
4) Le fixateur utilisé dans les laboratoires de tirage photo est à base de thiosulfate de sodium qui, très
concentré, dissout par complexation les ions argent qui n'ont pas été réduits en argent métallique
(noir) sur l'émulsion photographique. Après utilisation prolongée, on voit apparaître un trouble
blanchâtre puis un noircissement. Les ions Ag+ qui ne peuvent plus être complexés donnent un
précipité de thiosulfate d'argent blanc qui se dismute lui-même en ions sulfate (incolore) et en sulfure
d'argent (précipité noir).
-79- L’oxydoréduction--exercices
Exercice 10 - Pollution par le dioxyde de soufre
On dispose de 1000 cm3 d'un échantillon de gaz dans les conditions normales de P et T. Ce gaz est supposé
pollué par du dioxyde de soufre SO2. On fait barboter lentement le gaz dans 50 cm3 d'une solution de diiode
à 0,05 mol.L-1. On titre ensuite cette solution par une solution de thiosulfate de sodium à 0,100 mol.L-1. Il y
a décoloration du diiode quand on a versé 37,35 cm3 de solution de thiosulfate.
a) Ecrire les équations bilans des réactions ayant eu lieu.
b) Calculer la quantité de SO2 dans l'échantillon étudié.
c) En admettant qu'il n'y a que de l'air et du dioxyde de soufre présents dans l'échantillon, calculer les
pressions partielles des constituants du mélange gazeux. En déduire la composition volumique centésimale
de celui-ci. (Composition de l'air : 1 mole O2, 4 moles N2)
-80- L’oxydoréduction--exercices
L’OXYDOREDUCTION - Corrigés
e) 3 H2S(g) + Cr2O 7 2-
(aq) + 8 H+(aq) 3 S (s) + 2 Cr3+ (aq) + 7 H 2O (l)
le réducteur s'oxyde
+7 +4
2) Cl2(aq) + 2 OH– (aq) → Cl–(aq) + ClO–(aq)+ H2O(ℓ)
0
(1) (1)
-1 +1
3) H2O2(aq) → H2O(ℓ) + ½ O2(g)
-1
(-1)x2 (1)x2
-2 0
4) Ag+(aq) + S2O32-(aq) → [Ag(S2O3)]– (aq) : dissolution par complexation des ions argent
2 Ag+ (aq) + S2O32- (aq) → Ag2S2O3(s) : précipitation du thiosulfate d'argent blanc
Ag2S2O3(s) + 3 H2O(ℓ) → SO42- (aq) + Ag2S (s) + 2 H3O+ (aq) : dismutation
+2
(4) (4)
c) Calculons la quantité de matière de H2 formé n(H2) ; on sait que, pour un gaz parfait : PH2.V =
n(H2)RT ; V, le volume en m3 (V = 565 cm3 = 5,65x10-4 m3) ; n, la quantité de matière en mol ; R, la
constante des gaz parfaits (8,314 J.mol-1.K-1) ; T, la température absolue en Kelvin (K)
PH2 = P – PH2O ; P est la pression en Pa (ici P = 1 atm) ; PH2O = pression de vapeur saturante de l’eau
= 17,5 mmHg à convertir en pascal : 760 mmHg correspondent à 101300 Pa. nH2= PH2V/RT d’où :
17,5 5 −3
1,013.10 − 760 1,013.10 0,565.10
5
L’oxydoréduction—corrigés -83-
solution 10 : Pollution par le dioxyde de soufre
a) SO2(g) + I2(aq) + 6 H2O(ℓ)→ SO42-(aq) + 2 I-(aq) + 4 H3O+(aq)
L’excès de diiode est dosé par la solution de thiosulfate : I2(aq) + 2 S2O32-(aq) → 2 I–(aq) + S4O62-(aq)
b) 1 mole SO2 1 mole I2
Nombre de moles SO2 dans l'échantillon n(SO2) = nI2 qui a réagi = nI2 initial - nI2 restant
0,1× 37,35.10−3
−3
nSO2 = nI2 qui a réagi = 0,05× 50.10 − = 6,325.10-4 mole SO2
2
1,4168 .10 −5 101300 − 1435
c) pSO2 = × 1,013.105 = 1435 Pa ; pO2 = = 19973 Pa
10 −3 5
pN2 = 4 pO2 d’où pN2 = 79892 Pa
Composition volumique centésimale : % SO2 = 1,416 % ; % O2 = 19,716 % ; % N2 = 78,866
L’oxydoréduction—corrigés -84-
LES ÉQUILIBRES CHIMIQUES
• I – REACTIONS TOTALES
• II – EQUILIBRES DYNAMIQUES
a) Synthèse et dissociation de HI
On considère les réactions (a) et (b) :
445°C
(a) H2 (g) + I2(g) → 2 HI(g) (b) 2 HI → H2 + I2
Quantités initiales 1 mole 1 mole Quantités initiales 1 mole
Les réactifs ne disparaissent jamais. La formation La disparition de HI est représentée par le graphe :
de HI est représentée par le graphe :
% HI
100 %
80 %
Lorsque la réaction (a) se produit à la même vitesse que la réaction (b) on a un équilibre dynamique.
Toutes les concentrations sont stationnaires. Si on ne perturbe pas l’état d’équilibre du système, sa
composition ne varie pas ; à l’état d’équilibre il reste de tous les réactifs, la réaction n’est pas totale, elle est
partielle. On parle d’«équilibre chimique» pour une telle réaction, l’avancement final est inférieur à
l’avancement maximal. Mais cet équilibre peut changer (la composition du système n’est plus la même) si
on perturbe le système en changeant la température ou la pression ou en éliminant un des produits formés,
on peut « déplacer » l’équilibre ou rendre la réaction totale. Par exemple, si on élimine HI la réaction (a)
deviendra totale. Si on élimine I2 ou H2, ce sera alors la réaction (b) qui sera complète.
t= 0 0 0 1 1
(2)
équilibre 0,32 0,32 0,68 0,68
t= 0 2 2 0 6
(3)
équilibre 1,14 1,14 0,86 6,86
t= 0 8 1 0 0
(4)
équilibre 7,03 0,03 0,97 0,97
Encore ici, on a coexistence des produits formés et des réactifs.
Expérimentalement, on trouve que le produit des fractions molaires des corps formés divisé par le produit
des fractions molaires des corps réagissant, élevées chacune à une puissance égale au coefficient
stœchiométrique dans l'équation, est une constante :
x CH 3COOC 2 H 5 x H 2O
= Cte
x C 2 H 5OH x CH 3COOH
Les espèces chimiques pouvant réagir entre elles peuvent être à l’état solide, liquide ou gazeux.
1) Système chimique
Définition : pour un équilibre chimique quelconque qui est réalisé à une température T fixée
aA + bB cC + dD +eE
L’expression de la constante d'équilibre s'écrit :
(a C )c (a D )d (a E )e
= K
(a A )a (a B )b
K est la constante de l'équilibre considéré et aC par exemple représente l’activité du constituant C.
Cette loi d'équilibre est souvent appelée loi d'action des masses ou loi de Guldberg et Waage.
Cette loi ne s'applique qu'à un équilibre dans un système fermé (système qui n'a aucun échange de matière
avec le milieu extérieur).
Cette constante d'équilibre est différente pour chaque réaction et pour une réaction donnée elle ne dépend
que de la température.
Pour une réaction donnée, la constante d’équilibre K est fonction de la température et uniquement d'elle.
3) Systèmes de références
Dans l'expression de la loi d'action des masses (constante d'équilibre), on voit apparaître des activités,
grandeurs sans unités. Il faudra une référence.
Pour définir les références, on distinguera :
- les phases homogènes : celles-ci peuvent être gazeuses ou liquides ou solides. Chaque phase peut être
constituée soit d'un corps pur, soit d'un mélange.
Pour une phase gazeuse, les gaz étant tous miscibles, il ne peut y avoir qu’une seule phase gaz. La référence
est le gaz parfait et l’activité est égale à la pression partielle du gaz considéré divisée par la pression standard
de 1 bar.
Pour une phase liquide, si l'un des constituants (solvant) est en très grand excès par rapport aux autres
constituants (solutés) la référence pour le solvant est le corps pur dont l’activité est égale à 1 ; la référence
pour le soluté est la solution infiniment diluée et l’activité du soluté est alors égale à la concentration molaire
volumique divisée par la concentration de référence : c° = 1 mol.L-1 (solution aqueuse diluée par exemple).
Si aucun des constituants n’est en grand excès par rapport à l’autre, la référence est le mélange : l’activité
de chacun des constituants est égale à sa fraction molaire
- les systèmes hétérogènes constitués de plusieurs phases homogènes. Dans ce cas, on considérera chaque
phase indépendamment l'une de l'autre. L’activité du corps pur est égale à 1.
4) La constante K(T)
(PHI )2 1
Le même équilibre peut s'écrire : H2 (g) + I2 (g) 2 HI (g) K'(T) = =
PH2 PI2 K(T)
La valeur de K(T) dépend des valeurs données aux coefficients stœchiométriques.
PHI 1
½ H2 (g) + ½ I2 (g) HI (g) K" (T) = = K'(T) =
PH 2
1/ 2
PI 2
1/ 2
K (T )
On voit que : K'(T) = (K"(T))2 ou K"(T) = (K'(T))1/2
La valeur numérique de la constante K(T) doit donc être associée explicitement à l'écriture de l'équation
bilan correspondant à la réaction étudiée.
2) Expression de la contante K(T) lorsque le système comporte une phase gazeuse et des phases
condensées pures
3) Expression de la contante K(T) lorsque le système possède une ou plusieurs phases condensées
pures ou lorsqu’un des constituants est en grande quantité par rapport aux autres et joue le rôle
de solvant
Pour une solution constituée de solutés dissous dans un solvant on prend a i = Ci/C° pour les solutés ai = 1
pour le solvant.
Exemples :
C° 2
solide en solution
b) 2 H2O(ℓ) H3O+(aq) + OH–(aq)
[ H 3 O + ] [OH − ] Avec les concentrations exprimées en mol.L-1 : la constante devient :
K (T) =
(C° )2 K (T) = [H3O+] [OH–] (c’est le produit ionique de l’eau)
Dans une réaction d'équilibre, les réactifs ne disparaissent pas totalement puisque la réaction n'est pas
totale. Il est donc important de connaître la proportion d'un réactif transformé à l'équilibre par rapport à la
quantité transformable. Ce coefficient de transformation α doit être défini par rapport au constituant en
défaut car c'est bien lui qui va limiter la réaction.
1) Définition
Le coefficient de transformation α d'une réaction est égal au rapport du nombre de moles du constituant en
défaut transformé sur le nombre de moles de ce même composant pouvant être transformé en théorie, si
la réaction était totale. C'est le nombre initial de moles du constituant en défaut. On peut aussi dire que c’est
l’avancement à l’équilibre sur l’avancement maximal :
•
a0 est le nombre initial de moles (constituant en défaut) €=
x est le nombre de moles transformées du même constituant {R
Il faut d'abord se poser la question de savoir quels sont les facteurs qui influencent l'équilibre :
- la température,
- la concentration ou la pression partielle des différents composés présents à l'équilibre.
a) Loi de LE CHATELIER
Une modification de l'une des variables d'un système en équilibre provoque une évolution du système qui
tendra à s'opposer à la variation de ce paramètre.
b) Influence de la température
Loi qualitative
En application de la loi de Le Chatelier, si on élève la température d'un système en équilibre on lui apporte
de l'énergie calorifique, l'équilibre va réagir en consommant de l'énergie calorifique. On provoquera donc
un déplacement de l'équilibre dans le sens où la réaction consomme de la chaleur donc dans le sens
endothermique.
Relation intégrée de la loi de Van t'Hoff : après avoir séparé les variables et en considérant que ∆rH°T reste
constant dans l'intervalle de température considéré, l'intégration conduit à :
∆rH °(T ) 1
ln K = − + cste (a)
R T
Si on considère deux températures T2 et T1 et les K2(T) et K1(T) les constantes correspondantes on a :
K2 ∆ rH ° T2 − T1
ln =
K1 R TT
1 2
Pour une réaction endothermique (∆rH° > 0) une augmentation de la température entraîne une
augmentation de la valeur de K(T) : on retrouve donc bien la loi qualitative : l'augmentation de la température
favorise la réaction endothermique.
Pour une réaction exothermique (∆rH° < 0), c'est une diminution de la température qui la favorise.
c) Influence de la pression
On la néglige pour les phases condensées liquides ou solides. On ne considérera que les systèmes
comportant une phase gazeuse.
1
Soit la réaction générale : a A (g) + b B (g) 2 c C (g) + d D (g)
La constante K(T) en fonction des pressions partielles s'écrit : GQr Is GQt Iu
qGNI =
(les pressions étant exprimées en bar) GQw Ix GQy Iz
Chaque pression partielle d'un gaz dans un mélange gazeux est égale à la pression totale multipliée par la
n
fraction molaire de ce gaz dans le mélange gazeux : pi = XiP ; P = pression totale ; Xi = fraction molaire = i
Σni
GXC PIc GXD PId GXC Ic GXD Id P [Gc+dI-Ga+bI]
KGTI= =
GXA PIa GXB PIb GXA Ia GXB Ib
On appellera : [(c+d)-(a+b)] = ∆n
∆n est la variation du nombre de mole de gaz selon l'équation stœchiométrique lorsque la réaction est totale
dans le sens 1. (D'où l'importance de l'écriture de l'équation bilan de la réaction d'équilibre).
G‘’ I“ G‘” I•
On en déduit : K(T) = k. P∆n avec O =
G‘– I— G‘˜ I™
Si P k
Une augmentation de pression favorise le sens de la réaction qui a lieu avec une diminution du nombre de
moles de gaz. Ici le sens 1 ou sens direct.
Les corrigés tiennent compte des concentrations de référence ; on ne les écrira pas à chaque fois.
Rappel : Les références sont :
- pour les phases gazeuses : p° = 1 bar
- pour les phases liquides : C° = 1 mol.L-1 pour chaque soluté ; l'activité du solvant est prise égale à 1.
- pour les phases condensées pures : L'activité d'un solide ou d'un liquide pur est prise égale à 1.
- Données :
1 atmosphère : 1,013 105 Pa 1 atm = 1,013 Bar
1 bar : 105 Pa
2) Expression de K(T)
α = y/2 α= y y = 2αb
b 2b
(PCl2 ) 2 (PH 2O ) 2 P o
2) K(T) =
(PHCl ) 4 PO2
En remplaçant on obtient :
(2αb) 4 (1+ b −αb) P o
K°(T) =
(1− 4αb) 4 b(1−α) PT
3) 36,5 g HCl → 1 mole HCl ; 6,4 g O2 → b = 6 , 4 = 0,2 mol
32
y 0,1
1,8 g H2Ovap → 0,1 mole H2Ovap y = 0,1mol ; α= = = 0,25
2b 2x0,2
Le rendement de la réaction est de 25 %.
Dans l'expression de K° on remplace :
α = 0,25 b = 0,2 P = 1,013 bar K(T) = 1,85.10-3
4) Même température K(T) = 1,85.10-3
Il se forme deux fois plus de vapeur d'eau y = 0,2 mol et cette fois P = 10 atm :
P P
= 1, 013.105 × 10
5
= 10,13.
P0 10 P0
On remplace dans l'expression de K(T) :
y = 2 α b = 0,2 α b = 0,1 = 10-1
1
( 2.10 −1 ) 4 (1+ b − 0,1)
= 1,85.10-3
(1− 4.10 ) ( b − 0,1) 10,13
−1 4
0,2
On trouve : b = 2,03 α = = 0,0493 ≈ 0,05
2× 2,03
La composition du mélange initial est de 1 mole HCl et de 2,03 mol O2 (O2 en excès, HCl en défaut). tel qu'il
a été posé n'est plus le coefficient de transformation. Ici α' = 0 , 2 × 2 = 0,4. C'est le coefficient de
1
transformation.
3) Faisons un bilan des nombres de moles 2 NaHCO3 (s) Na2CO3 (s) + CO2 (g) + H2O(g)
NaHCO3 Na2CO3 CO2 H2O
A départ 1 0 0 0
A l'équilibre 1 – 2x x x x
Nombre de moles de NaHCO3 transformées : 2x or x = 0,1313 mol
α = 2 x = 0, 262 = 0,262.
1 1
Le coefficient de transformation est égal à 0,262.
Ce cours est le prolongement de celui des classes de première et terminale S. Je vous engage donc à revoir
le chapitre correspondant.
Diverses substances en solution dans l'eau donnent des ions. On les appelle des électrolytes.
Quelle est l'origine des ions dans les solutions d'électrolytes ?
- Cas des composés ioniques : ex. NaCl(s)
Le chlorure de soldium est un solide ionique donc les ions existent déjà dans le cristal avant la mise en
solution. La dissolution du sel dans l’eau s’écrit : NaCl (s) →Na+(aq) + Cl-(aq)
- Cas des composés formés par liaison covalente :
Ex. : acides HA tel que HCl(g) ou CH3COOH(aq).
bases : NH3(aq) par exemple.
Dans le cas des acides HA, le doublet de liaison entre A et H est plus ou moins attiré par A qui est plus
δ+ δ-
électronégatif que H : on a une polarisation de la liaison H A .
Les solvants, eux même polaires comme l’eau, réagissent avec ces acides pour faire apparaître des ions, c’est
le cas, par exemple, de la réaction acide base entre l'eau et le chlorure d’hydrogène HCl :
Selon Bronsted un acide est une substance capable de donner un proton (c'est un donneur de proton) ; une
base est une substance capable de capter un proton (c'est un accepteur de proton).
b) Cas d’un acide HA pour lequel la réaction avec l’eau n’est pas totale
HA donne un proton : HA H+ + A–
acide et base conjuguée
Cette « réaction » est incomplète, car pour que l'acide HA perde un proton il faut qu'une base lui arrache
ce proton. Elle ne peut se produire seule, c’est pourquoi elle est appelée demi-équation protonique, par
analogie avec les demi-équations électroniques vues en oxydo-réduction.
Ce sera le rôle du solvant, ou d’une base ajoutée, de lui arracher un proton. En solution aqueuse, l'eau
peut jouer le rôle de base et se transforme alors en l'acide conjugué H3O+. H3O+/H2O constitue un couple
acide-base.
c) Double couple acide-base
Comme on vient de le voir un couple acide-base conjugué se trouve toujours en présence d'un autre
couple acide-base conjugué. On dira que l'on a un double couple acide-base.
Cette force est liée à la facilité avec laquelle ils cèdent ou acceptent un proton.
- H+ - H+
HA A HA A
+ H+ + H+
acide conjugué base conjuguée acide conjugué base conjuguée
fort faible faible forte
- H+ - H+
HCl Cl C2H5OH C 2H5O
+ H+ + H+
Nous avons vu qu'un couple acide-base est toujours accompagné d'un autre couple acide-base avec lequel
s'établit une réaction d'équilibre avec transfert de proton.
A un acide fort correspond donc une base conjuguée très faible dite indifférente.
Les acides forts les plus courants sont : l’acide nitrique (HNO3), l’acide chlorhydrique (HCl), l’acide
perchlorique (HClO4) et la première acidité de l’acide sulfurique (H2SO4).
De la même façon, on peut montrer qu'à une base forte (qui donne une réaction avec l’eau totale)
correspond un acide conjugué très faible, dit indifférent.
Exemple 2 :
1
CH3COOH(aq) + H2O(l) H3O+(aq) + CH3COO(aq)
2
En solution, on a surtout des molécules de CH3COOH. H3O+ donne plus facilement un proton à la base
CH3COO– que CH3COOH ne donne un proton à la base H2O :
acide base on en déduit :
HCl Cl- - HCl est un acide plus fort que H3O+
H3O+ H2O - H3O+ est un acide plus fort que CH3COOH
- HCl est un acide plus fort que CH3COOH
CH3COOH CH3COO– - Cl– est une base plus faible que l'eau
- CH3COO– est une base plus forte que l'eau d'où la classification ci-contre
Un acide dont la réaction avec l’eau n’est pas totale est dit faible.
Ici, on a comparé la force du couple HA/A– à celle du couple H3O+/H2O. L'eau étant un solvant très employé,
c'est l'eau qui a été choisi comme base de référence. L'acidité du couple acide/base est comparée à l'acidité
du couple H3O+/H2O pris comme référence.
Quand on introduit n moles d’un acide faible HA dans l’eau on forme x moles de A- et x moles de H3O+, et il
reste (n-x) moles de HA à l’équilibre (avec x < n) :
[šE ] [šE ] • -
€= = = < 1 C = [HA]i = [A ] + [HA] : cette équation traduit la conservation de la matière
[…š]\ ,
Le coefficient de dissociation d’un acide dépend de la constante d’acidité KA du couple (voir plus loin) mais
également de sa concentration.
[ H 3O + ] [ A − ] KA
On a KA = = α hC = α h d’où α = en posant h = [H3O+].
[ HA ] C − αC 1 − α h+ KA
Par définition, on a : pH = -log(a(H3O+)), a(H3O+) étant l’activité de l’ion H3O+. Les solutions seront considérées
comme diluées et on fera l’approximation : a(H3O+) = [H3O+]/co d’où :
pH = -log [H3O+] avec [H3O+] exprimée en mol.L-1
Souvent, on note h = [H3O+] pour simplifier les notations, et ω = [OH–]
f) Classification des acides et des bases par rapport à l’eau : notion de pKA
Remarque : dorénavant on pourra omettre le symbole (aq) et (l) pour respectivement les espèces aqueuses
et l’eau, mais ces symboles doivent figurer au minimum la première fois que l’on écrit une équation de
réaction chimique.
Classification des acides
Un acide est d'autant plus fort qu'il cède plus facilement un proton à l'eau.
1
HA + H2O H3O+ + A A base conjuguée de HA, faible
2
1
BH + H2O H3O+ + B B : base conjuguée de HB+, faible
2
La constante d'acidité par rapport au couple H3O+/H2O est définie de la façon suivante :
[ H 3 O + ][ A − ] [ H 3 O + ][ B ]
= KA ou = KA
[ HA] [ BH + ]
Si l'acide est fort, KA aura une valeur élevée (équilibre déplacé dans le sens 1). Un acide est considéré comme
fort lorsque KA est supérieur à 1, donc pKA < 0 ; un acide fort est entièrement dissocié dans l’eau.
Si l'acide est faible, KA aura une valeur petite devant 1 (équilibre déplacé dans le sens 2). Un acide est
considéré comme faible lorsque KA est très petit devant 1 (KA < 10-4), donc pKA > 0 ; un acide faible est peu
dissocié dans l’eau : la réaction HA + H2O H3O+ + A- est peu avancée.
La valeur de la constante KA caractérise la force d’un acide. On peut donc effectuer un classement des acides
en se basant sur la valeur de KA ou de pKA.
H3O+ H2O
CCl3COOH (aq) 0,65 CCl3COO– (aq)
H2C2O4 (aq) 1,25 H2C2O4– (aq)
CHCl2COOH (aq) 1,25 CHCl2COO– (aq)
SO2 (aq) 1,9 HSO3– (aq)
HSO4– (aq) 1,95 SO42– (aq)
H3PO4 (aq) 2,15 H3PO4– (aq)
H2O OH
acides bases
plus faibles Na+ (aq) CH3COO– (aq) plus fortes
que H2O ne C2H5OH (aq) pKA>14 NH2– (aq) que OH–
réagissent NH3 (aq) n'existent pas
pas sur l'eau dans l'eau
K A [HA] [A− ]
Donc pH = - log[H3O+] = - log( ) = pKA + log d’où :
[A − ] [HA]
HA A-
pH
Si on connaît le pH d’une solution aqueuse d’un acide ou d’une base ou d’un mélange de plusieurs acides
et/ou bases, de même que les pKA des couples dont on a introduit soit l’acide soit la base, on connaît l’espèce
prédominante de chaque couple dans la solution : il suffit de regarder comment le pH se situe par rapport
au pKA de chaque couple.
Dans une solution on peut souvent classer les espèces en espèce majoritaire(s), minoritaire(s) et ultra
minoritaire(s). On considérera, sauf indication contraire, qu’une espèce est minoritaire devant une autre si
elle est en concentration au moins 10 fois plus petite. Il peut arriver, si on veut une précision plus grande,
que le facteur 100 ou plus soit choisi comme critère.
Cette réaction n'est autre que le sens 2 de la réaction d'équilibre de HA avec l’eau écrite précédemment. La
constante d'équilibre qui caractérise la tendance de B ou A– à capter un proton est l'inverse de la constante
KA de l'équilibre HA + H2O H3O+ + A–.
Les réactions acido-basiques 109
Une base est toujours associée à un acide qui lui est conjugué, sa basicité est également caractérisée par la
constante d'acidité de l'acide conjugué mais sa basicité varie en sens inverse de l'acidité de l'acide conjugué.
Pour les bases fortes KA est inférieur à 10-14 (donc très petit), pKA est supérieur à 14.
Plus la base est faible, plus KA augmente, par conséquent plus pKA diminue.
Nous aurons un seul classement des couples acides-bases mais la force relative les acides d'une part et des
bases conjuguées d'autre part varieront en sens inverse.
En résumé :
Acides Bases
acides dits forts Espèce indifférente ou
pKa
pKA < 0 : nivellement de la spectatrice : pas de réaction
H'A A'-
force de l’acide avec l’eau.
Exemple : Cl-, NO3-
HA + H2O --> A-(aq) + H3O+(aq) H3O+
0
H2O
14
Espèce indifférente ou
H2O HO-
bases dites fortes
spectatrice : pas de réaction
pKA>14 : nivellement de la force de la base
avec l’eau. H"A A"-
Exemple : CH3OH, Na+ A- + H2O --> HO-(aq) + AH(aq)
Il suffit de connaître [H3O+] car pH = -log [H3O+], pour les solutions les plus courantes. En l’absence
d’indication contraire, on se place à 25°C, donc Ke = 10-14.
1) Cas des acides forts : ils sont plus forts que H3O+
Soit une solution aqueuse fabriquée en dissolvant C mol/L de l’acide HA dont le KA a une valeur élevée (en
tout état de cause supérieure à 1). Il est considéré comme entièrement dissocié dans l’eau. La solution est
donc le siège de deux réactions :
HA + H2O A– + H3O+ réaction 1
H2O + H2O +
H3O + OH – réaction 2
La réaction 1 est totale, il n’y a donc plus de HA dans la solution, la seconde est très partielle et très peu
avancée puisque sa constante vaut 10-14 à 25°C
- si la solution d'acide n'est pas trop diluée on néglige les H3O+ provenant de la dissociation de l'eau, ce qui
revient à dire que l’on néglige l’avancement de la seconde réaction. On considère donc que la réaction 1 est
la réaction prépondérante : on a alors le tableau d’avancement de la réaction 1 suivant :
Les réactions acido-basiques 110
HA +H2O A– +H3O+
Etat fictif d’avancement nul ; concentration en mol/L C solvant 0 0
Etat d’équilibre ; concentration en mol/L 0 solvant C C
On a donc [H3O+] = C => pH = -log C
On peut constater les limites de cette formule : si on a un acide fort très dilué, par exemple C = 10-8 mol/L,
le pH de la solution est inférieur à 7 (solution qui contient un acide) et l’application de la formule donnerait
pH = 8 ; ici on ne peut donc pas appliquer cette formule car dans ce cas, l’avancement de la réaction 2 n’est
pas négligeable devant celui de la réaction 1.
- si la solution d'acide fort est très diluée (10-6,10-7, 10-8 mol.L-1), il faut tenir compte aussi de l’avancement
de la réaction 2 :
Réaction 1 (totale) HA +H2O A– +H3O+
Etat fictif d’avancement nul ; concentration en mol/L C solvant 0 0
Etat d’équilibre ; concentration en mol/L 0 solvant C C
En posant [H3O+]= h et [OH-] = ω (oméga), pour simplifier l’écriture :
Réaction 2 (partielle) H2O +H2O OH– +H3O+
Etat fictif d’avancement nul ; concentration en mol/L solvant 0 0
Etat d’équilibre ; concentration en mol/L solvant solvant ω h = C+ω
On a donc : h = [H3O+] = [A–]+[OH–]= C + ω avec [A–] = C et Ke = [H3O+] [OH–] = h ω ;
on peut calculer h = [H3O+] en résolvant l’équation du second degré : h2 – Ch – Ke = 0.
En résumé : solution très diluée d’acide fort : on ne peut plus négliger [OH–] = ω (avancement volumique
de la réaction d’autoprotolyse de l’eau) devant C (avancement volumique de la réaction 1), la
considération successive des deux tableaux d’avancement conduit à la résolution d’une équation du
second degré : h2 – Ch – Ke = 0.
Remarque : si on considère les deux tableaux d’avancement dans l’ordre inverse, on aboutit (bien sûr) au
même résultat :
Réaction 2 (partielle) H2O +H2O OH– +H3O+
Etat fictif d’avancement nul ; concentration en mol/L solvant 0 0
Etat d’équilibre ; concentration en mol/L solvant solvant ω ω
3) Cas des acides et des bases faibles : généralisation de la méthode de la réaction prépondérante
a) Principe
L’existence d’une réaction prépondérante permet souvent de rendre compte des phénomènes acido-
basiques d’un mélange apparemment complexe à l’aide d’une seule réaction dont la considération va donner
la composition de la solution à l’équilibre avec une précision suffisante, et donc de calculer le pH.
La première chose à effectuer est le bilan, sur un axe des pKA dirigé vers le bas, des espèces présentes en
solution et de chercher si le système est le siège d’une réaction dont le taux d’avancement (avancement à
l’équilibre sur avancement maximal) est nettement plus grand que celui des autres réactions possibles.
Concrètement, cette réaction a une constante d’équilibre nettement supérieure aux autres (réaction
prépondérante). Pour cela :
a. On fait l’inventaire des espèces introduites pour fabriquer la solution, on trace un axe vertical descendant
des pKA / pH, on place sur cet axe les espèces présentes et leur base ou acide conjugué (à gauche pour
les acides et à droite pour les bases) avec la valeur du pKA du couple correspondant, on souligne les
espèces introduites, on cherche quel est l’acide introduit le plus fort (celui qui est à droite, souligné et le
plus haut, donc correspondant au plus petit KA) et quelle est la base introduite la plus forte (celle qui est
à gauche, soulignée et le plus bas, donc correspondant au plus grand pKA). La réaction prépondérante
est la réaction entre l’acide le plus fort introduit et la base la plus forte introduite.
b. Si la figure obtenue en allant de l’acide le plus fort à la base la plus forte introduite est un « gamma » à
l’endroit, la constante de la réaction correspondante est supérieure à 1, si l’écart est supérieur à 4 unités,
la réaction peut être considérée comme totale ; si non ou si le « gamma est à l’envers, elle n’est que
partielle.
• Si elle est totale, on calcule les nouvelles concentrations des espèces ainsi formées. Le système ainsi
obtenu doit alors être étudié comme s’il s’agissait d’un nouveau mélange.
• Si elle est partielle (écart inférieur à 4 unité ou « gamma à l’envers »), la réaction obtenue n’est pas totale
mais a une constante d’équilibre nettement supérieure à celle des autres réactions possibles (réaction
prépondérante).
• On calcule alors, à l’aide d’un tableau d’avancement, des constantes d’acidité et du produit ionique de
l’eau, la concentration en H3O+ obtenue par la réaction prépondérante, on en déduit le pH et on vérifie
que l’avancement des autres réactions possibles était bien négligeable.
0
H3O+ H2O
"gamma à l'envers"
CH3COOH CH3COO-
4,8
H2O HO-
14
pKA
L’acide le plus fort présent est CH3COOH, la base la plus forte présente (la seule) est H2O, la réaction
prépondérante (R. P.) est donc : CH3COOH + H2O CH3COO- + H3O+ dont la constante est K = KA =10-4.8
car le « gamma » est à l’envers : (0- 4,8) = - 4,8.
Conclusion : la réaction prépondérante (R.P.) est très partielle : Elle est très peu avancée.
On construit donc un tableau d’avancement de la réaction, ici directement avec les concentrations car le
volume de la solution ne change pas : on n’ajoute pas une autre solution à la solution initiale dont le volume
n’a donc pas d’importance.
Réaction prépondérante 1 CH3COOH + H2O CH3COO- +H3O+
Etat fictif d’avancement nul ; CA = solvant 0 0
concentrations en mol/L 10-1 mol/L
Etat d’équilibre ; concentrations en CA - x solvant x x=h
mol/L pour un avancement
volumique x
Ici l’avancement volumique est x = h car il est égal à la concentration en ions H3O+
[CH 3COO − ][H 3O + ] c B[[H O+ ]2
H 33O h2
KA = ≈ =
[CH 3COOH] C A c−A[ H 3O + ] C A − h
On pourrait résoudre l’équation du second degré en h, mais on peut faire une hypothèse supplémentaire, la
réaction prépondérante est très peu avancée :
h2 h2
donc x = h << CA : KA ≈ ≈
CA − h CA
Ce qui donne h2 ≈ KA CA d’où pH ≈ (pKA - log(CA) )/2= (4,8 - log(0,1))/2 = 5,8/2 = 2,9.
Il reste à vérifier que l’avancement de la deuxième réaction possible H2O + H2O H3O+ + OH– est bien
négligeable devant celui-ci, ce qui est le cas puisque son avancement volumique se mesure par la
concentration en OH– (des H3O+ étant aussi produits par la R.P., la concentration en H3O+est donc égale à
l’avancement volumique de la R.P. plus celui de la réaction H2O + H2O H3O+ + OH–).
Or [OH–] = Ke/h = 10-14/10-2,9 = 10-11,1 = 7,9.10-12 mol/L, ce qui est bien négligeable devant la concentration
en CH3COO- (environ 10-3mol/L) qui mesure l’avancement volumique de la RP.
0
H3O+ H2O
CH3COOH CH3COO-
4,8
"gamma à l'endroit"
H2O HO-
14
pKA
R.P. : CH3COOH + HO- → CH3COO- + H2O ; K = 109,2 car le « gamma » est à l’endroit et (14- 4,8) = 9,2.
Conclusion : la réaction est totale ; on la fait avancer totalement et on reconsidérera le nouveau mélange.
On construit donc un tableau d’avancement de la réaction, ici avec les quantités de matière et non pas les
concentrations car le volume de la solution change : il devient VA +VB
Réaction prépondérante 1 CH3COOH + HO- CH3COO- + H2O
(totale)
Etat fictif d’avancement nul ; CAV A= CBVB= 0 solvant
quantités de matière en mol 10-3 mol 6.10-4 mol
Etat d’équilibre ; quantités de CAV A - CBVB = 4.10-4 0 CBVB =
matière en mol mol 6.10-4 mol
Etat d’équilibre ; concentrations (CAV-CBVB)/(VA+VB) = (CBVB)/(VA+VB) =
en mol/L 2.10-2 mol/L 3.10-2 mol/L
Nouveau mélange : il correspond à CH3COOH, CH3COO- et H2O
0
H3O+ H2O
CH3COOH CH3COO-
4,8
H2O HO-
14
pKA
L’acide le plus fort présent est CH3COOH, la base la plus forte présente est CH3COO-, la réaction
prépondérante (R. P) est donc : CH3COOH + CH3COO- CH3COO- + CH3COOH
Sa constante correspond à un « gamma plat », elle vaut 1 : K = 1
Les réactions acido-basiques 114
Cette réaction prépondérante ne modifie pas la composition du système, quel que soit son avancement
(quand 1 mol de CH3COOH disparaît, il s’en reforme une, idem pour CH3COO-).
Donc, avec le tableau d’avancement :
VB3[OH+3]O + ]
[CH 3COO − ][H 3O + ] cCBB[H
KA = ≈
[CH 3COOH] c A − C BVB
C AVA
CBVB
pH = pKA + log ( ) = 4,8 + log (3/2) = 4,97
C AVA − CBVB
Ce qui donne, arrondi correctement, pH = 5,0. Il reste à vérifier que l’avancement de la deuxième réaction
possible est bien négligeable : H2O + H2O H3O+ + OH–, ce qui est le cas puisque les concentrations en H3O+
et en OH– sont bien négligeables devant celles en CH3COOH et en CH3COO-.
d) Exemple 3
pH du mélange de VB = 10 mL de soude à CB = 0,1 mol/L avec VA = 10 mL d’une solution d’acide acétique à CA
= 6 10-2 mol/L pour lequel pKA = 4,8.
Application de la méthode : espèces introduites : HO-, CH3COOH et H2O
0
H3O+ H2O
CH3COOH CH3COO -
4,8
"gamma à l'endroit"
H 2O HO-
14
pKA
R.P. : CH3COOH + HO- → CH3COO- + H2O ; K = 109,2 car le « gamma » est à l’endroit et (14 - 4,8) = 9,2
Conclusion : la réaction est totale ; on la fait avancer totalement et on reconsidérera le nouveau mélange.
On construit donc un tableau d’avancement de la réaction, ici avec les quantités de matière et non pas les
concentrations car le volume de la solution change : il devient VA +VB
Réaction prépondérante 1 CH3COOH + HO- CH3COO- + H2O
(totale)
Etat fictif d’avancement CAV A= CBVB= 0 solvant
nul ; quantités de matière 6.10-4 mol 10-3 mol
en mol
Etat d’équilibre ; quantités 0 CBVB -CAVA = 4.10-4 mol CAVA = solvant
de matière en mol 6.10-4 mol
Etat d’équilibre ; 0 (CBVB -CAVA)/ (VA +VB)= (CAVA)/(VA+VB) solvant
concentrations en mol/L 2.10-2 mol/L =3.10-2 mol/L
CH3COOH CH3COO-
4,8
H2O HO-
14
pKA
L’acide le plus fort présent (le seul) est H2O, la base la plus forte présente est HO-, la réaction prépondérante
(R. P) est donc : H2O + HO- HO- + H3O
Sa constante correspond à un « gamma plat », elle vaut 1 : K = 1
Cette réaction prépondérante ne modifie pas la composition du système, quel que soit son avancement. On
a donc [HO-] ≈ 2.10-2 mol/L ; pH =log [ H3O+] = log (Ke/[HO-]) = log (5.10-13) = 12,3.
l’autoprotolyse de l’eau).
C A 2α 2 α2 KA
La constante d’acidité KA s’écrit : = KA =
C A (1 − α ) 1− α C
A
α2
Lorsque l'on augmente la dilution, CA diminue donc augmente donc α augmente.
1−α
Donc, d'une manière générale, pour un acide faible peu dilué, α est petit, l’acide est peu dissocié.
Lorsque l'on dilue la solution, CA diminue α augmente, l’acide même faible est de plus en plus dissocié.
S’il est très dilué il peut même se comporter comme un acide fort, c’est à dire que son coefficient de
dissociation approche 100%. Cette loi est appelée loi de dilution d'Ostwald.
Les réactions acido-basiques 116
• IV – MELANGES TAMPONS
Rappel : on a une solution d'acide (de base) lorsque c'est la particule acide (basique) qui existe
essentiellement dans la solution. Elle prédomine devant son espèce conjuguée.
Dans un mélange tampon, aucune des deux particules acide ou base conjugués ne prédomine devant l'autre.
Les deux particules acide HA et base conjuguée A– sont présentes en quantité importante dans la solution.
Une telle solution peut se fabriquer de plusieurs façons différentes :
- à une solution d'acide faible on ajoute la base faible conjuguée de l'acide faible. Exemple : on ajoute de
l’éthanoate de sodium NaCH3COO(s) à une solution d'acide acétique.
Remarque : quand on ajoute un solide à une solution, on considèrera que le volume de la solution obtenue
est le même que celui de la solution initiale.
- à une solution d'acide faible on ajoute une base forte en quantité moins grande que l’acide faible, il se
forma alors la base conjuguée et il reste de l’acide faible (cas de l’exemple 2 du paragraphe II. 3. Cas des
acides et des bases faibles : généralisation de la méthode de la réaction prépondérante).
- à une solution de base faible on ajoute l'acide conjugué. Ex. : on ajoute du chlorure d’ammonium NH4Cl
solide ou en solution à une solution d'ammoniaque NH3 (aq)..
- à une solution de base faible on ajoute un acide fort en quantité moins grande que la base faible, il se forma
alors l’acide conjugué et il reste de la base faible. Ex.: action de l’acide chlorhydrique en défaut sur NH3 (aq) il
se forme NH4+(aq) ; tant qu'il reste de la base faible NH3 (aq), on a un mélange de NH4+(aq) et NH3 (aq).
Dans tous les cas on a toujours un équilibre entre l'acide et la base conjuguée.
H2O + H2O H3O+ + OH–
1
Acide + H2O H3O+ + Base
2
[Base]conjuguée
On a toujours pH = pKA + log : cette formule, juste quelle que soit la solution, à partir du
[Acide]conjuguée
moment où on a soit une solution qui contient l’acide faible, soit une solution qui contient la base conjuguée,
soit une solution qui les contient les deux en quantités comparables, est très utile pour évaluer le pH des
solutions tampons
C'est l'expérimentateur qui introduit dans la solution d'acide (de base) la particule base (ou acide conjuguée)
telles que les concentrations introduites soient c1 et c2.
Considérons un acide faible HA, il est très souvent peu ionisé. On a vu que dans ce cas on pouvait écrire [HA]
= c1 ; [Acide] = c1.
L'introduction de la base conjuguée sous la forme d'un ion A- (forcément associée à un cation) fera encore
reculer l'ionisation. L'équilibre se déplace dans le sens 2 par addition d'ion commun.
On pourra donc considérer que, si l'on fait réagir une base sur un acide,
[acide] = [acide apporté] ou [acide restant]
Maintenant considérons une base faible. Elle peut capter des protons :
H2O + H2O H3O+ + OH–
1
Base + H3O+ Acide + H2O
2
En présence d'une quantité introduite de son acide conjuguée, cet équilibre régresse (sens 2).
Dans le chapitre précédent on a vu que l'on négligeait une particule devant l'autre avec une erreur de 10 %
lorsqu'une concentration était inférieure au 1/10 de l'autre.
Ainsi [Base] >> [Acide] lorsque [Base] ≥ 10 [Acide] pH ≥ pKA+1
et [Acide] >> Base lorsque [Base] ≤ 10 [Acide] pH ≤ pKA-1.
On conviendra donc qu'aucune des particules n'est négligeable devant l'autre lorsque le pH est compris entre
pKA-1 et pKA+1 :
pKA-1 ≤ pH ≤ pKA+1 1/10 ≤ [Base]/[Acide] ≤10
2) Calcul du pH
0
H3O+ H2 O
"gamma à l'endroit"
CH3COOH CH3COO -
4,75
H2O HO-
14
pKA
• V – COURBE DE TITRAGE
Lorsque l'on fait réagir un acide sur une base ou inversement une base sur un acide, on appelle courbe de
titrage la courbe donnant la variation du pH en fonction du volume de réactif ajouté pH=f(V). La réaction de
dosage, dont on doit commencer par écrire l’équation, a lieu entre l’espèce basique ou acide qui est dans la
burette et l’espèce acide ou basique qui est dans la fiole de dosage.
Chacune des courbes représentées ci-dessous a été obtenue avec un logiciel de simulation gratuit que vous
pouvez télé charger : dozzzaqueux. Dans la légende, M signifie 1 mol/L et par exemple 0,1 M signifie 0,1
mol/L.
Sur chacune des courbes obtenues, on peut déterminer le point équivalent (ses coordonnées sont pHE et
VE) qui correspond au fait que la quantité de matière de la base ajoutée (ou acide ajouté) par la burette est
égale à la quantité de matière d’acide (ou de base) présente initialement dans la fiole de dosage. Le point
équivalent se détermine par la méthode des tangentes ou en traçant la dérivée de la courbe à l’aide d’un
logiciel. Sur les courbes ci-dessous, l’équivalence se produit à chaque fois pour VE = 10 cm3, avec différentes
valeurs de pHE. La demi équivalence est par définition la situation où V = VE/2.
On se limite à l’utilisation d’une base forte ou d’un acide fort dans la burette et on envisage dans la fiole de
dosage respectivement un acide fort ou faible ou une base forte ou faible. Qu'observe-t-on ?
Les observations sont les mêmes : on réécrit les points précédents en permutant ou inversant certains mots.
14 pH
12
Courbes B et D
10
Courbe A
0
0 5 10 15 v20(cm3)
14 pH
Action d’un acide fort sur une base
Courbe A
12
Courbe B
Courbe C
10 Courbe A : HCl 0,1mol/L sur NaOH 0,1 mol/L
Courbe B : HCl 0,01mol/L sur NaOH 0,01 mol/L
Courbe C : HCl 0,1mol/L sur NH3 0,1 mol/L
Courbe D
8
Courbe D : HCl 0,01mol/L sur NH3 0,01 mol/L
Courbes B et D
Courbes A et C
v (cm3)
0
0 5 10 15 20
Un étudiant vient de préparer 100 mL d'une solution aqueuse d'acétate de sodium et ne sait plus quelle
masse d'éthanoate (acétate) de sodium il a dissous dans l'eau. Pour ne pas recommencer sa solution il
cherche la valeur du pKA de l’acide éthanoïque : 4,75, la valeur de la masse molaire de l’éthanoate de
sodium : 82 g/mol et mesure le pH de la solution. Il trouve 8,90.
Quelle masse approximative d'acétate de sodium cet étudiant avait-il pesé ?
Exercice 7 - Mélanges
Le pKA du couple CH3COOH/CH3COO– est 4,75, celui du couple HCOOH/HCOO– est 3,75 et celui du couple
CHCl2COOH/CHCl2COO– est 1,25. Déterminer le pH des mélanges volume à volume (c’est à dire qu’on
mélange des volumes égaux des deux solutions) suivants :
a) CH3COOH 10-1 mol.L-1 + acide chlorhydrique 10-1 mol.L-1 mélange I
-1 -1 -3
CH3COOH 10 mol.L + acide chlorhydrique 10 mol.L -1 mélange II
-1 -1 -5
CH3COOH 10 mol.L + acide chlorhydrique 10 mol.L -1 mélange III
-1 -1
b) CH3COOH 10 mol.L + HCOOH 10 mol.L -2 -1 mélange IV
c) CH3COOH 10-3 mol.L-1 + CHCl2COOH 10-3 mol.L-1 mélange V
0
H3O+ H2O
"gamma à l'envers"
NH4+ NH3
9,25
H2O HO-
14
pKA
NH4+(aq)+ H2O(l) = NH3(aq) + H3O+(aq) réaction prépondérante : on néglige l’avancement de l’auto
protolyse de l’eau
Réaction prépondérante NH4+ + H2O NH3 +H3O+
Etat fictif d’avancement nul ; CA = 0,05 mol/L solvant 0 0
concentrations en mol/L
Etat d’équilibre ; concentrations en CA - h solvant h h
mol/L pour un avancement
volumique x
Avec h = [H3O+(aq)]
la réaction est peu avancée car on a le couple NH4+(aq) /NH4+(aq) pour lequel pKA = 9,25 donc K=KA= 10-9,25
très peu avancée donc [NH4+(aq)] # CA; si on remplace dans KA :
[2 ¡ ¢ ][£2 ] [2 ¡ ¢ ]h
KŸ = ¤£2¥ ¢¦ ≈ donc - log KA = - 2 log […L œ f ] + log CA
r–
Pour CA = 10-3mol/L, comme on dilue, l’ionisation de l’acide sera plus forte que dans le cas précédent, on ne
peut plus négliger h devant CA : on résout donc h2 + KA h – KA CA = 0 h = 5,39 10-4 mol/L pH = 3,3
on pouvait bien négliger aussi [OH-] devant [H3O+] donc l’avancement volumique de l’autoprotolyse de l’eau
est bien négligeable devant celui de la RP
[wn ]
On calcule le coefficient d’ionisation α = = 10-3,3/10-3= 10-1,1 =0,54 : α = 0,54 l’acide est environ à moitié
r–
ionisé ; le pH est proche du pKA.
Pour CA = 10-5mol/L , comme on dilue encore plus, l’ionisation de l’acide sera plus forte encore que dans le
cas précédent, on ne peut pas négliger h devant CA : on résout donc h2 + KA h – KA CA = 0 h =9,85 10-6 mol/L
pH = 5,0 on pouvait bien négliger aussi [OH-] devant [H3O+] donc l’avancement volumique de
l’autoprotolyse de l’eau est bien négligeable devant celui de la RP et on aurait pu simplifier en disant que la
RP est totale, on aurait eu h = CA=10-5mol/L d’où pH = 5 et le coefficient d’ionisation est donc α = 1 (ou
100%) : l’acide faible HF se comporte quand il est très dilué comme un acide fort.
Pour CA = 10-7mol/L, comme on dilue encore plus, l’ionisation de l’acide sera totale, on aurait h = CA=10-
7mol/L d’où pH = 7,0 ce qui est aberrent car on a dissout un acide dans l’eau, on devrait avoir pH < 7 ! On
Pour CA = 10-3mol/L, même calcul pH = 6,2 . On peut négliger [CN-] devant [HCN] : pH < pKA-1 = 8,3 ; et on
pouvait aussi négliger [OH-] devant [H3O+] (mais juste car il faut pH <6,5).
[A− ]
On calcule le coefficient d’ionisation α = = 10-6,15/10-3= 10-3,15 =0,0007 : α = 7,1 10-4 l’acide est 10 fois
CA
plus ionisé que dans le cas précédent mais le reste très peu.
Pour CA = 10-5mol/L, on peut négliger h devant CA mais on ne peut plus négliger [OH-] devant [H3O+] :
RP 1 : HCN + H2O H3O+ + CN–
Réaction prépondérante HCN + H2O CN– +H3O+
x = 0 ; ccs en mol/L CA solvant 0 0
x ; ccs en mol/L CA -x solvant x x
RP 2 : H2O + H2O H3O+ + OH–
Réaction prépondérante H2O + H2O OH– +H3O+
x = 0 ; ccs en mol/L solvant solvant 0 x
x ; ccs en mol/L solvant solvant ω h=ω+x
Ke
+ − h(h − )
[ H 3O ][CN ] h d’où h2 = K C + Ke ; h = 1,22 10-7 mol/L pH = 6,9
KA = = A A
[ HCN ] CA
On peut négliger [CN-] devant [HCN] : pH < pKA-1 = 8,3
Pour CA = 10-7mol/L, on fait le même calcul que précédemment : h = 1,002 10-7 mol/L pH = 7,0
[A− ] KA
On calcule le coefficient d’ionisation α = = : α = 5,0 10.-3 l’acide est très peu ionisé même s’il
CA h + KA
est très dilué.
Les résultats de l'exercice sont rassemblés dans le tableau ci-dessous :
Résultats calculés
H 2O 14 HO -
solution 7 : Mélanges
H 2O 14 HO -
On obtient donc : KA =
(
[ H 3O + ] [ H 3O + ] − C ' A ) = h([h − C'A ) ce qui amène à l’équation du second degré : h2
C A + C ' A − [ H 3O ] + CA + C' A − h
+ (KA - C’A) h – KA (CA + C’A) = 0
Mélange I : h2 + (1,78.10-5 – 0,05) h– 1,78.10-5 × 0,1 = 0
On peut négliger 1,78.10-5 devant 5.10-2 :
h2 – 0,05 h – 1,78.10-6 = 0
[H3O+] = h = 5,003.10-2 mol/L pH = 1,30 on constate que KA (CA + C’A) est négligeable
devant h2 et (KA - C’A) h, ce qui fait h = C’A : tout ce passe comme si on n’avait mis que l’acide
fort.
Mélange II : KA = 1,78.10-5
CA + C’A = 0,5.10-1 + 0,5.10-3 ≈ 5,0.10-2 mol/L
h2 + (1,78.10-5 –5.10-4) h – 1,78.10-5 × 5,0.10-2 = 0
h2 - 4,822.10-4 h – 8,989.10-7 =0
H = [H3O+] = 0,001212 mol/L pH = 2,91
Les [H3O+] apportés par CH3COOH ne sont plus négligeables devant ceux apportés par l’acide
fort.
Mélange III : CA + C’A = 0,5.10-1 + 0,5.10-5 ≈ 5,0.10-2 mol/L
[H3O+]2 + (1,78.10-5 – 0,5.10-5) [H3O+] – 1,78.10-5 × 5,0.10-2 = 0
[H3O+]2 + 1,28.10-5 [H3O+] – 8,901.10-7 =0
[H3O+] = 9,370669 10-4 mol/L pH = 3,03
C'est CH3COOH qui impose le pH, l’acide fort est en quantité négligeable par rapport à
l’acide faible.
Mélanges IV et V : Mélange de 2 acides faibles HA acide éthanoïque pKA et CA
et HA' pK’A et C’A
acide méthanoïque (mélange IV) ou dichloroéthanoique (mélange V)
Mélange IV
CH3COOH 0,1 mol/L dans le mélange CH3COOH CA =0,5 10-1 mol/L pKA = 4,75
HCOOH 10 mol.L dans le mélange
-2 -1 HCOOH -2
C’A =0,5 10 mol/L pK'A = 3,75
les espèces introduites sont donc : CH3COOH : CA = 0,05 mol/L et AH’ : C’A = 0,005 mol/L et H2O : l’acide le
plus fort réagit avec la base la plus forte : H2O (seule base introduite) :
-
CH3COOH 4,75 CH3COO
H2O 14 HO-
Mélange V :
CH3COOH 0,001 mol/L dans le mélange CH3COOH CA =0,0005 mol/L pKA = 4,75
CHCl2COOH 0,001 mol.L dans le mélange
-1 CHCl2COOH C’A =0,0005 mol/L pK'A = 1,25
Les espèces introduites sont donc : CH3COOH : CA = 0,0005 mol/L et AH’ : C’A = 0,0005 mol/L et H2O : l’acide
le plus fort réagit avec la base la plus forte : H2O (seule base introduite) :
-
CH 3COOH 4,75 CH 3COO
H 2O 14 HO -
solution 8 : Vinaigre
1) pH de ce vinaigre ?
Le vinaigre contient 80 g d'acide pur par litre or la masse molaire de l’acide éthanoique est 60 g.mol-1 donc
la concentration est CA = n/V = m/MxV =1,333 mol.L-1; Ka = 1,8.10-5 pKA = 4,75.
L’application de la méthode de la RP : ici, CH3COOH+ H2O CH3COO–+H3O+ conduit, après exploitation du
tableau d’avancement et avoir négligé son avancement devant CA, à :
4 , 75
[H3O+]2 = KAc donc … pH = ½ pKA – ½ log c = - ½ log 1,333 = 2,31 : pH = 2,31
2
(On est bien à pH < pKA - 1 et pH < 6,5, ce qui justifie h<< CA et [OH-]<<h)
2) concentration C’A d'une solution d’acide sulfurique H2SO4 ayant même pH : sa concentration en H3O+ serait
4,87.10 −3
10-2,31 = 4,87.10-3 mol.L-1 ; sa molarité (concentration en H2SO4 introduit) serait donc = 2,435.10-
2
3 mol.L-1 car c’est un diacide : C’A =2,435.10-3 mol.L-1
3) Volume v de solution à C = 0,02 mol/L de H2SO4 pour préparer V =1 litre de solution de même pH : on a :
C’A ×V= C ×v d’où v= C’A ×V/ C A.N. : v=2,435.10-3 × 1/ 0,02 =0,12175 L
soit v =121,75 cm3
4) Volume v ‘’ de sol. H2SO4 pur (d = 1,83) pour préparer V = 1 L de solution de même pH :
Quelle est la concentration C’’A de cet acide pur ? la densité d = 1,83 donc la masse volumique vaut µ = 1830
kg.m-3 = 1830 g.L-1 car la masse volumique de l’eau est 1000g/L.
n m 1830
Donc la concentration est C’’A = = = = 18,673 mol.L-1 (la masse molaire de H2SO4 est 98g/mol).
V MV 98
Il y a conservation de la quantité de matière : la quantité de matière qui doit être prélevée dans la solution
mère (concentrée) est la même que celle qui sert à fabriquer la solution fille (diluée) :
C’’A ×v ‘’= C’A ×V d’où v ‘’= C’A ×V/ C’’A A.N. : v ‘’= 2,435.10-3 ×1/ 18,673= 1,304 10-4 L soit v =0,1304 cm3
(…environ 3 gouttes !)
5) Ka = 6,5.10-5 à 25°C : pKA = 4,187
La valeur connue du pH à obtenir permet de savoir quel type de calcul faire. Ici : c’est le calcul le plus simplifié
(voir exercice précédents sur le pH d’un acide faible faiblement dissocié) :
[H3O + ]2
[H3 O+]2 = KAc or [H3 O+] = 4,897.10-3 mol.L-1 (pH = 2,31) donc c = = 0,3690 mol.L-1.
KA
La molarité de la solution est c = 0,369 mol.L-1, la quantité de matière à dissoudre pour un litre est donc
0,369 mol.
Pour chaque cas on peut écrire toutes les relations et calculer les volumes à mélanger pour avoir pH = 3,5.
C'est possible dans les trois cas mais la solution obtenue sera-t-elle une solution tampon ?
Ne pas oublier que pour avoir une solution tampon on doit avoir pKa-1 ≤ pH ≤ pKa+1 (c'est entre cette limite
qu'il est efficace).
1) Solution d'acide fort (acide chlorhydrique par exemple) 0,5 mol.L-1 et NH3
Déterminons la RP :
H3O+ 0 H2 O
H2 O 14 HO-
On obtient H3O+(aq) + HCOO–(aq) → HCOOH(aq) + H2O (ℓ) ,(« gamma « à l’endroit, la constante de cette
réaction vaut 103.7, elle est grande devant un on peut donc la considérer comme totale).
On connait le pH (=3,5) donc on sait que [HO-] (= 10-14+3,5=10-10,5mol/l) est très petit devant h donc
l’avancement de la réaction d’autoprotolyse de l’eau est négligeable.
En mélangeant KHCOO(s) avec un défaut d’acide chlorhydrique on obtient un mélange de HCOO-(aq) et de
HCOOH(aq) (HCOOH et sa base conjuguée HCOO– en quantité importante). On peut donc obtenir un mélange
tampon. De plus, on a pKA-1 < pH < pKA+1 car pKA = 3,7.
Recherchons les quantités à mélanger.
Faisons un tableau d’avancement :
Réaction prépondérante HCOO–(aq) + H3O+(aq) → HCOOH(aq) + H2O (ℓ)
Etat fictif d’avancement nul ; CB CA 0 solvant
concentrations en mol/L
Etat d’équilibre ; CB – CA Très petit CA solvant
concentrations en mol/L pour
un avancement maximal
[HCOO- ] [HCOO- ] C -C
donc comme pH = pKA + log on a log = log B A = pH - pKA= - 0,2
[HCOOH] [HCOOH] CA
CB -CA
d'où = 0,631 et comme CA = 0,5 mol/L on a CB = 0,815 mol.L-1
CA
On a bien h très petit devant CB -CA, donc la réaction prépondérante est bien quantitative ;
Il suffit de dissoudre 0,815 mole de méthanoate de potassium dans 1 litre d'acide fort.
Comme pour KHCOO, on a M = 84 g.mol-1 : on dissoudra donc 0,815x84= 68,46 g de méthanoate de
potassium solide dans un litre d'acide fort.
1) c' = concentration en acide éthanoïque apportée = 0,1 mol/L; dans la solution acide de volume V’ ; c =
concentration en éthanoate de sodium apportée = 0,2 mol/L dans la solution basique de volume V’= 50
cm3 avec l’approximation courante des solutions tampons, la RP : CH3COOH + CH3COO– CH3COO–+
CH3COOH ne modifie pas la composition du mélange donc si on peut négliger l’avancement des autres
réactions (i.e . [H3O+] et [OH–]), on a [CH3COO–] =Vc/ (V+V’) et [CH3COOH] = c'V4/ (V+V’) d'où :
[ CH 3 COO − ] cV
pH = pKA + log = pKA + log (cV/c’V’) d’où 4,2 = 4,7 + log
[ CH 3 COOH ] c'V '
cV
= 0,316 d’où V ’= cV/ (0,316xc’ ) A.N. : V = 0,2x0,05/ (0,316x 0,1)= 0,316 L
c'V '
Il faut ajouter 316 cm3 d'acide acétique à 0,1 mol.L-1 à 50 cm3 de CH3COONa à 0,2 mol.L-1 pour obtenir une
solution tampon de pH = 4,2.
Remarque : on a négligé [H3O+]=10-4,2 = 6,3 10-5 mol/L devant cV/ (V+V’) = 2,73 10-2 mol/L et c’V’/(V+V’) =
8,6.10-2 mol/L : ces approximations étaient légitimes.
2) pH de la solution préparée en mélangeant V=200 mL d'une solution acide acétique à c = 0,1 mol.L-1 et
VB=75 mL d'une solution d’hydroxyde de sodium NaOH à cB =0,2 mol.L-1
On a la RP : CH3COOH + OH- → CH3COO– + H2O. « gamma à l’endroit » et K = 1014-4.7= 109,3très grande
devant 1 : la réaction est totale et il reste de l'acide acétique :
CH3COOH + OH- → CH3COO– + H2O
Quantités de cV = 0,1 × 0,2 cBVB =0,2 × 0 solvant
matière en =0,02 mol 75.10 -3 =
mol 0,015 mol
introduites
Quantités de cV - cBVB = 0,02 - ≈0 cBVB =0,015 solvant
matière en 0,015 = 0,005 mol
mol à mol
l’équilibre
Au vu de ce qui précède on a :
Remarque : on a négligé [H3O+]=10-5,2 = 6,3 10-6 mol/L devant cBVB/(V+VB) = 5,45 10-2 mol/L et (cV -
cBVB)/(V+VB) = 1,82.10-2 mol/L : ces approximations étaient légitimes.
NH4Cl → NH4+ + Cl– quantité de matière nA inconnue ; solution d'ammoniac : cB = 0,2 mol.L-1 ; VB = 250
mL
+
[H 3 O + ][ NH3 ]
NH4 + H2O NH3 + H3O+ = KA pKA = 9,25
[ NH 4 + ]
[ NH 3 ]
pH = pKA + log
[ NH 4 + ]
C BVB
Solution tampon donc avec les approximations classiques : pH = pKA + log =
nA
C BVB C BVB
=9,6 = 9,25 + log d’où = 109,6-9,25 = 2,2387
nA nA
Remarque : la dissolution d’un solide dans une solution ne fait (quasiment) pas varier le volume.
1/
soude
1) a) 1) b)
graduée
soude
présence de 2 points d’inflexion → acide faible ou : pHe = 8,45 > 7 donc acide faible
v Be
c) demi équivalence : vB = = 5,0 cm3 pH = pKA = 4,2 KA = 6,3.10-5 : acide benzoïque
2
2) cB = 0,100 mol/L ca ?
AH(aq) + OH–(aq) → A–(aq) + H2O() totale ; équivalence ; cAvA = cBvBeq
C BVBeq 0,100 × 100
CA = = 0,100 mol/L
VA 10
● Quel est le pH pour vb = 0 mL ? avec les approximations classiques d’un acide faible faiblement dissocié
h2
: KA # pH = ½ (pKA – log CA) = 2,6
CA
On a bien [OH–] << [H3O+] donc l’avancement de l’autoprotolyse est bien << celui de la RP
Et l’avancement de la RPst bien négligeable devant < CA
● vB = 3 mL donc avant équivalence ; la réaction de dosage étant totale on a :
c v − c B v B 0,1 × 10 − 0,1 × 3 0,7
[AH] = a a = = = 5,38 10-2 mol/L
va + vB 13 13
cBvB cBvB 3 × 0,1
[A–] = pH= pKA + log = 4,2 + log = 3,83
va + vB ca va − cBv B 7 × 0,1
[ NO 2 − ][ H 3 O + ]
1) HNO2(aq) + H2O(ℓ) NO2–(aq) + H3O+(aq) K= = 10-3,3 = 5,0 10-4
[ HNO 2 ]
2)
HNO2
prédomine NO2 - prédomine
0 pH = pKA 14 pH
h2
KA = = hypothèse h << Co acide peu dissocié
Co − h
Donc h2 = K AC o h = K A C o = 10 − 3 ,3 × 0 ,1 = 7,01 10-3 donc hypothèses valides (avancement de
l’autoprotolyse de l’eau négligeable et acide peu dissocié)
A. N : pH = 2,15
4) Même raisonnement pour CA = 10-4 mol.L-1 mais ici on ne peut plus négliger h devant c équation du 2e
degré. On trouve h = 8,54 10-5 mol.L-1 → pH = 4,07
H3 O+ H2O Réaction prépondérante : (gamma plat)
5) a) HNO2 NO2- HNO2(aq) + NO2–(aq) = NO2–(aq) + HNO2(aq) K = 1: ne change pas la
composition du système, les quantités de matière sont les
quantités de matière introduites :
H2O HO- [ NO 2 − ] 10 −2
pH = pKA + log = 3,3 + log = 3,12
[HNO 2 ] 1,5.10 − 2
H3O+ H2O Réaction prépondérante si on ajoute 5.10-3 mol de soude (0,2
b) HNO2 NO2- g correspondent à 0,2/40 = 5.10-3 mol car la masse molaire de la soude est
40g/mol) : gamma à l’endroit HO–(aq) + HNO2(aq) → H2O + NO2–(aq)
K = 1010,7= 5 1010 cette constante est très grande devant un, on peut donc
H2O HO -
en déduire que la réaction est quantitative (totale)
Les réactions acido-basiques - corrigés 138
Donc il y a 10-2+5.10-3 = 1,5 10-2 mol de NO2– et 1,5 10-2-5.10-3 = 1 10-2mol de HNO2 :
[NO2− ] 1,5x10−2
pH = pKA + log = 3,3 + log =3,48
[HNO2 ] 1x10−2
pH = 3,48-3,12 = 0,36
c) eau épurée : pH = 7 ; si on ajoute 5.10-3 mol de soude dans 250 mL d’eau : [HO–] = 2.10-2 mol/L [H3O] =
Ke
−
= 5 10-13 mol/L pH = 12,3 ∆pH = 12,3-7 = 5,3.
[HO ]
d) Le pH de la solution obtenue en 5/ varie peu par addition d’une base forte (la variation de pH engendrée
est environ 20 fois moins grande qu’avec de l’eau). C’est une solution tampon dont les propriétés sont : pH
varie peu par addition modérée d’acide ou de base forte et par dilution.