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L'œuvre majeure de Barthélemy de Chasseneuz intitulée Commentaria de consuetudinibus

ducatus Burgundiae publiée en 1517 a été largement utilisée et a servi de base pour la rédaction
du droit coutumier français et du Code civil.

Une politique d'unification du droit avait déjà été tentée depuis longtemps dans la société
d'Ancien Régime, mais comme les rois de France ne possédaient pas le pouvoir de changer les
lois civiles, ce travail se faisait lentement par l'unification de la jurisprudence et des travaux de
doctrine publiés par des jurisconsultes. Une initiative importante avait été faite par Louis XIV avec
l'édit de Saint-Germain-en-Laye d'avril 1679 qui rend obligatoire un enseignement du « droit
français » dans les facultés de droit et crée des professeurs de « droit français » dans
les universités. C'est avec la publication des Lois civiles dans leur ordre naturel (1689), par Jean
Domat qu'apparaît la première œuvre de synthèse du droit civil français ; elle rend possible le
processus de fusion des multiples coutumes locales (et du droit romain) en un droit uniforme,
autour de la Coutume de Paris. Elle est suivie par de nombreux autres ouvrages de doctrine tout
aussi remarquables, depuis Le Droit commun de la France et la Coutume de Paris réduite en
principes (1747) de François Bourjon, jusqu'aux recueils de Robert-Joseph Pothier.
Des ordonnances qui simplifient et précisent les formes que doivent prendre les donations, puis
les testaments, sont rédigées par le chancelier d'Aguesseau et prises en 1731 et 1745 par Louis
XV.

Le philosophe Montesquieu qui défendait l'importance des corps intermédiaires était hostile à une
uniformisation du droit : « Le mal de changer est-il toujours moins grand que le mal de souffrir ?...
Lorsque les citoyens suivent les lois, qu'importe qu'ils suivent la même ? »

Pendant la Révolution française, l'idée d'un code civil manifestant l'unification du droit est
présente dans l'esprit des députés. Le principe de la rédaction d'un code civil est énoncé, malgré
les objections de certains députés, dans la loi des 16 et 24 août 1790 sur l'organisation judiciaire,
puis rappelé à la fin de la Constitution de 17912.

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