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LES ABRÉVIATIONS ‫ ט‬ET ☧ (XP)

Author(s): Pasquale Colella


Source: Revue Biblique (1946-) , OCTOBRE 1973, Vol. 80, No. 4 (OCTOBRE 1973), pp. 547-
558
Published by: Peeters Publishers

Stable URL: https://www.jstor.org/stable/44088185

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LES ABRÉVIATIONS 13 ET % (XP)

Pline consacre tout le livre xiv de son Histoire Naturelle à la culture


de la vigne et au vin. Entre autres choses, il nous dit que les amphores
à vin étaient scellées pour garantir l'origine et indiquer la date de la
mise en amphores 1. Le poète Horace chante : « O nata mecum consule
Manlio , ... pia testa 2... », et cette amphore avait été scellée en 65 avant
J.-C., année de la naissance du poète, sous le consulat de L. Manlius
Torquatus.
En Palestine aussi, l'usage de sceller les amphores nous est attesté
directement par l'archéologie. A Tell Arad, l'ostracon de « Nahum »,
publié par Y. Aharoni, mentionne cet usage :
Ligne 4. 1 . pff . . .
- 5. i . mn» . ^ . nVff
- 6. m . nnx . onn
- 7. 3

Trouvé p
- l'un de
Eshiahu -
their scr
598 ou 5
Kittim) h
bread, w
seal 6. »
Une autre attestation sur l'usage de sceller les amphores nous vient
des Édomites. Lors des fouilles de Tell el-Kheleifeh, N. Glueck décou-

1 Płine} Historia Naturalis, XIV, 6 et 16, éd. Budé; éd. Teubner : XIV, 4:53-57 et 14:94-95.
8 Horace, Odes , 111,2.
8 Y. Aharoni, The Use of Hieratic Numerals in Hebrew Ostraca and the Shekel Weights ,
dans BASOR , 184, 1966, pp. 14-17 et fig. 1. Get ostracon opistographe, de 7 lignes sur la
face extérieure et de 2 lignes sur la face intérieure, a été analysé par D. N. Freed man, The
Orthography of the Arad Ostraca , dans IE J, XIX, 1969, pp. 52-56.
4 Y. Aharoni, op. cit., p. 14.
8 Id., Hebrew Ostraca from Tell Arad, dans IE J, XVI, 1966, pp. 1-7 (p. 1).
• Id., op. cit., p. 4. Cf. aussi Y. Aharoni, The Negeb, dans Archaeology and Old Testament
Study, ed. by D. Winton Thomas (Oxford, 1967), pp. 384-403 (p. 399).

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548 ĎON PASQUALE COLELLA

vrit sept ostraca, une jarre avec un graffito et les sc


'b dhmlk 7. D'après l'écriture, J. Naveh8 et après lui N
posent la classification suivante : cursive édomite : o
et 10 007; cursive phénicienne: ostraca n° 2 070 et
araméenne: ostraca n° 2 071, 2069 et 7094; lapidai
jarre n° 374 et les sceaux. L'ostracon n° 2 069 qui n
spécialement est ainsi transcrit par N. Glueck 10 :

1. qrplgs tpy'n ?
2. hmr tP!Ì*n 2
3. hmr ?

W. F. Albright fait le commentaire


tifies the enigmatic tpy'n very happi
(variant tpyh , which can scarcely be co
taphu [tabhu?] " cauldron ", or the like,
it), Mishnaic tafi , " jug with narrow ne
Aramaic word must be vocalized tefVaĶ
con; it is derived from the Aramaic s
and means " closed , sealed 11 " (nous
mots). »
L'analyse de la céramique a permis à N. Glueck de préciser la date
de cet ostracon : « Aramaic ostraca were found in this level during the
previous season, belonging to the fifth-fourth centuries B.C., and thus
in part contemporary with the Attic ware found with them 12. » Cette
datation est confirmée par l'analyse de l'écriture faite par J. Naveh :
« The cursive Aramaic script of these ostraca (ce sont les n08 7 094,
2 071 et 2 069) is characteristic of the fifth, and mainly of the early
fourth century B.C. 13. »
7 N. Glueck, Ostraca from Elath , dans BASOR , 80, 1940, pp. 3-10, et dans BASOR , 82,
1941, pp. 3-11. Cf. aussi W. F. Albright, Ostracon No. 6043 from Ezion- Geber , dans BASOR,
82, 1941, pp. 11-15 (p. 12, planche des caractères de l'alphabet). Pour une vue d'ensemble
et une bonne bibliographie, cf. N. Glueck, Ezion- Geber, dans Bib Arch, XXVIII, 1965,
pp. 70-89.
8 J. Naveh, The Scripts of Two Ostraca from Elath , dans Yediot , XXX, 1966, pp. 39-44;
Plate 11:2; avec le même titre, dans BASOR, 183, 1966, pp. 27-30, sans photos, avec renvoi
au texte hébreu de Yediot.
• N. Glueck, Tell el-Kheleifeh Inscriptions, dans Near Eastern Studies in Honor of William
Foxwell Albright, ed. by Hans Goedicke. (Baltimore and London, 1971), pp. 225-242,
avec 14 planches.
10 N. Glueck, Ostraca from Elath, dans BASOR, 80, 1940, pp. 3-10, avec 5 figures. Le
n° 2069 aux pages 7-9, fig. 3 (photographie) et fig. 4 (Hand-copy).
11 W. F. Albright, ibid., p. 8, note 11.
18 N. Glueck, dans BASOR, 79, 1940, p. 16; Id., The Transjordan, dans Archaeology
and Old Testament Study , ed. by D. Winton Thomas (Oxford, 1967), pp. 429-453, surtout
pp. 442-443.
13 J. Naveh, op. cit. (note 8), p. 27. Id., The Scripts in Palestine and Transjordan in the

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LES ABRÉVIATIONS 13 ET ^ (XP) 549
Ainsi notre ostracon d'Elath n° 2 069 est une commande de vin
dans laquelle on spécifie, comme dans les ostraca de Tell Arad, que la
jarre doit être scellée. Il n'est pas douteux que le mot tfxfn signifie
« scellées »; il suffit de se reporter à W. F. Albright 14 et à M. Jastrow 15.
Nous traduisons ainsi :

1. qrplgs (jarres) scellées ?


2. hmr (jarres) scellées 2
3. hmr (jarres) ...
Le terme « jarre », ou un autre terme équivalent pour désigner
récipient, est sous-entendu comme d'habitude; par contre, on exprim
normalement la qualité et la quantité du vin.
Nous possédons une confirmation archéologique du terme hmr
Shiqmona, port méridional du Carmel, le Dr Elgavish a découver
1963 quelques jarres d'époque perse; sur trois d'entre elles, on l
même inscription. F. M. Cross Jr. les a publiées; nous en reproduison
la transcription et la traduction 16 :
1. bn min 10.10.111.11 Imlk Ben Matton 25 royal (measure
2. hmr gt krml wine of Gat Karmel
3. t têt symbol 16.
F. M. Cross écrit au sujet de hmr
expression escapes us : perhaps " (we
wine " 17. » Il renvoie au texte uga
la date, F. M. Cross pense à 350 envi
tions sur jarres nous intéressent surto

U abréviation 13.

Le premier sceau avec teth fut trou


de Macalister en 1907; un second exe
Iron Age , dans Essays in Honor of Nelson Glueck.
Century , ed. by James A. Sanders (New York, 1
14 W. F. Albright, dans BASOR , 80, 1940, p. 8,
18 M. Jastrow, A Dictionary of the Targumim...,
IV et références, surtout à Payne Smith, Thesau
aussi le sens de « fermer, obstruer »).
14 F. M. Cross, Jr., Jar Inscriptions from Shiq
avec 3 flg. et pl. 25 A et B. Déjà en partie dan
signalée a été de nouveau publiée dans Inscription
Bible and the Talmud, Israel Museum, Jerusalem
n° 11. Nous remercions le P. R. Tournay pour cet
» Ibid., p. 227, note 15.
18 Ibid., p. 229, avec une table des écritures co
18 R. S. A. Macalister, Fifteenth Quarterly Rep
10 August, 1907), dans PEFQS, 1907, pp. 264-265

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550 DON PASQUALE COLELLA

sont les sceaux qu'on lit aujourd'hui Yhd t. Nou


du P. Vincent où l'on trouvera les lectures les p
depuis lors jusqu'en 1948 26 Cependant, le teth
Égypte, à Éléphantine. Cette fois, il ne s'agissa
de vingt et une « Krugaufschriften », publiées
et examinées de nouveau par Lidzbarski 22. Dan
noms propres de personnes sont suivis de la f
lirilk t. Tandis que, sur les sceaux de Gézer, le tet
par beaucoup lu 'ayw, à Éléphantine, le teth était
sait correspondre au chiffre « neuf »; mais pour
d'un symbole. Ces inscriptions sont unanimem
avant J.-C.
Dans les fouilles de l'Ophel de 1923-1925, on a découvert 22 sceaux
Yhd t 23. Quelques-uns ont été trouvés dans les fouilles palestiniennes.
Voici la liste de ces sceaux : Gézer, 2 exemplaires 24 ; Ophel, 22 exem-
plaires25; Tyropéon, 3 exemplaires26; Béthanie, 2 exemplaires27;
Ramat Rahel, 21 exemplaires28; Tell en-Nasbeh, 2 exemplaires29;
provenance inconnue, 2 exemplaires

tion of Gezer (11 Au gust- 10 November , 1908) dans PEFQS , 1909, p. 22 et fig. 5. Dans Y editio
princeps : The Excavations of Gezer , vol. II (London, 1912), p. 224 et fig. 375, 376.
30 L.-H. Vincent, Les épigraphes judéo-araméennes postexiliques , dans RB, LVI, 1948,
pp. 274-294, avec 24 reproductions d'épigraphes. Le n° 3 est la première de Gézer et le n° 5
est la seconde.
11 E. Sachau, Aramäische Papyrus und Ostraca aus einer jüdischen Militär- Kolonie zu
Elephantine (Leipzig, 1911), vol. I, pp. 254-256; vol. II, Tafel 73:1-8.14-21 et Tafel 74:3
où est reproduite une jarre entière avec l'inscription.
33 M. Lidzbarski, Phönizische und Aramäische Krugaufschriften aus Elephantine (Berlin,
1912), p. 20 et Tafeln I-VI. Les inscriptions avec tet sont les numéros 56-59.62-65. Le n° 65
(= Sachau n° 73:14) est en araméen.
33 R. S. A. Macalister and J. G. Duncan, Excavations on the Hill of Ophel, Jerusalem,
1923-1925, dans PEF Annual , IV, 1926, pp. 190-191; fig. 202:10 et 203:3-6. Cf. aussi
S. A. Cook, Inscribed Jar-Handles , dans PEFQS , 1925, pp. 94-95, pl. 4:19-36; J. G. Duncan,
Digging Up Biblical History (London, 1931), vol. II, pp. 139-140.
34 Pour les deux exemplaires de Gézer, cf. note 19.
33 Pour les 22 exemplaires de l'Ophel, cf. note 23.
34 J. W. Crowfoot and G. M. Fitzgerald, Excavations in Tyropoeon Valley , Jerusalem,
1927, dans PEF Annual , V, 1929, p. 68.
37 S. J. Saller, Excavations at Bethany , 1949-1953 (Jérusalem, 1957), pp. 193-195, fig. 37
et pl. lll:b et c. Du môme dans Studii Biblici Francescani , Liber Annuus , III, 1952-1953,
pp. 5-22. Saller lit encore h'yr , et le *ayin serait protocanaanéen.
34 Y. Aharoni, Excavations at Ramat Raķel , 1954, dans IEJ , VI, 1956, pp. 102-111 et
pp. 137-157 : trois exemplaires, p. 149 et fig. 17, pl. 26:6; Idem , dans Yediot, XIX, 1955,
pp. 147-174, avec les mômes figures et planches. - Y. Aharoni et olii , Excavations at Ramat
Raķel , Seasons 1959-1960 (Rome, 1962), p. 30, fig. 22:1 et pl. 31:2 : trois exemplaires. -
Y. Aharoni et alii , Excavations at Ramat Raķel , Seasons 1961-1962 (Rome, 1964), pp. 20 et
43, pl. 18:7-9 : quinze exemplaires.
33 F. M. Cross, Jr., Jadean Stamps , dans EI, IX, 1969, p. 23 et pl. V:l-2; Id., Two Notes
on Palestinian Inscriptions of the Persian Age, dans BA SOR, 193, 1969, pp. 19-24 (pp. 19-
20; fig. 1, p. 20).
39 Un c trovato sporadicamente dal Rev. Hanauer, ai piedi della collina sopra la grotta
di Simone il Giusto » et publié par David Diringbr, Le iscrizioni antico-ebraiche palestinesi

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LES ABRÉVIATIONS 13 ET % (XP) 551
Pour notre propos, il importe peu que les sceaux Yhd t comporten
le waw (scriptio plena), comme celui de l'Ophel (n° P 3 632, Palestin
Archaeological Museum), et quelques-uns de Ramat Raķel. Avigad
a le mérite d'avoir lu le premier le waw sur le sceau de l'Ophel et d'avoi
confirmé Yhd sur les autres sceaux, même lorsque l'orthographe en
était defective 31.
Ajoutons encore un sceau de Ramat Rahiel publié par Y. Aharoni 32,
mais que F. M. Cross lit Izbdyw t yhd , « belonging to Zebadyaw -
têt-symbol - Yehud 33 ».
Les sceaux puniques de Carthage avec le teth concernent aussi notre
recherche. Le P. Vincent est le premier à avoir découvert ce type de
sceau sur les jarres de Carthage 34. F. M. Cross a examiné d'autres
sceaux carthaginois avec le teth; deux sur trois ont seulement le teth35
Enfin, P. Lapp a publié des sceaux provenant de Sichem-Tel
Balata36. On y voit un grand teth en forme de thêta avec six trait
verticaux et un symbole qui serait égal à 20, ce qui ferait 26. F, M. Cross
accepte l'interprétation de P. Lapp : « The Shiqmona jar inscription
throw light also on the roughly contemporary stamped handles from
Sechem published by P. W. Lapp. The latter bear a modified te
symbol and the numeral 26, a liquid measure of the same unit as th
Shiqmona jars 37. » Quelques-uns de ces sceaux sur des anses de jarres,
découverts à Tell Balata en 1926-1927, se trouvent dans la collection
de Leyde et ont été publiés par Vera I. Kerkhof 98 .

(Firenze, 1934-XII), pp. 129-130; l'autre exemplaire est inédit, mais cité par N. Avigad
YEHUD or HA'IR ?, dans BASOR, 158, 1960, p. 26, et fig. 8, p. 24.
81 N. Avigad, YEHUD or HA*IR?, dans BASOR, 158, 1960, p. 27, et fig. 17-18.
Cf. P. W. Lapp, Ptolemaic Stamped Handles from Judah , dans BASOR, 172, 1963, pp. 22-23.
P. 25, fig. 1 il y a une nouvelle photographie de ce sceau de l'Ophel n° 29 (PAM, Inventory
Nr. P 3632).
88 Y. Aharoni et alii, Excavations ai Ramat Rahel , Seasons 1961-1962 (Rome, 1964),
pp. 46-47, fig. 37:8; pl. 20:10. Aharoni lisait ' zbqsdqyh : Azbuk (fils de) Zidkiah et donnait
pour date le iv® siècle avant J.-G.
88 F. M. Gross, Jr., op. laud, (note 29), p. 26 et fig. 1:6.
84 L.-H. Vincent, op. cit. (note 20), pp. 293-294 et fig. 21.
85 N. L. Hirschland and M. Hammond, Stamped Potters* Marks and Other Stamped
Pottery in the McDaniel Collection, dans Harvard Studies in Classical Philology, LXXII,
1968, pp. 369-382. Les sceaux décrits sont dans la pl. 1:1-3; les n° 1 et 2 ont seulement le
teth. La lecture de ces inscriptions est de F. M. Cross.
84 P. W. Lapp, Ptolemaic Stamped Handles from Judah, dans BASOR, 172, 1963, pp. 22-33,
avec 3 figures.
87 F. M. Cross, Jr., op. cit. (note 29), p. 22.
88 V. I. Kerkhof, Catalogue of the Shechem Collection in the Rijksmuseum van Oudheden
in Leiden, dans Oudheidkundige Mededelingen, L, 1969, p. 63, n° 21 et fig. 15:21. « Part of
handle 3189 (4). » Il n'y aurait donc à Leyde que 4 exemplaires, et non 6 ou 7, comme le dit
Lapp, op. cit. (note 36), p. 27, note 24. Kerkhof date ces sceaux de la fin du Late Iron, qui
correspond dans sa classification à la fin de l'époque perse ou au début de l'époque hellé-
nistique.

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552 DON PASQUALE COLELLA

F. M. Cross a établi une suite chronologique p


avec teth: nous ne pouvons pas ne pas accep
maître Il place celles d'Éléphantine au ve siècl
de Tell Balata au rve siècle, et les sceaux Yhd
tique. Nous avons donc une zone de diffusion
la Judée, à la Samarie, à Shiqmona, port du Ca
tition non limitée à la seule Judée. La durée a a
du ve au ine siècle avant J.-C. *°.
La signification du teth est évidemment liée à son origine. Tout le
monde connaît l'étude de Y. Yadin qui voit dans le teth la forme
stylisée du scarabée à quatre ailes (tétraptère), représenté sur les
sceaux préexiliques Imlk41. Cette opinion n'a pas rencontré l'accord
unanime des spécialistes. G. Garbini écrit à ce sujet : « Très incertaine
est la signification du signe correspondant à t. Il est clair qu'il n'a pas
une valeur alphabétique, mais qu'il est employé comme symbole.
De quoi? Il est difficile de le dire. Mesure de capacité? cachet de
garantie? symbole royal provenant d'un disque solaire schématisé?
Toutes hypothèses également possibles, mais aucune n'est pleinement
satisfaisante. La seule chose apparemment certaine est que le signe t
représente un cachet officiel, administratif42. »
F. M, Cross lui-même, dans son étude Judean Stamps , partage
presque entièrement l'opinion de Y. Yadin; mais par la suite, dans
son étude sur les jarres de Shiqmona, il est moins enthousiaste :
« The alternative is to identify the origin of the téí-symbol with the
royal seal with a winged sun disc. Both seals served royal marks in
Israel; probably the issue cannot be settled until we know better the
usage of the kingdoms of early Phoenicia 43. » P. Lapp écrit très juste-
ment : « The origin of our yhd symbol is to be sought in tet , not a
scarab. Yadin's suggestion that the weight symbol was also derived
from scarab seems dubious. The evidence suggests that more than
one motif is involved in the various emblems, and the Balatah symbol
is perhaps some combination of these motifs 44. »

88 F. M. Cross, Jr., Judean Stamps , dans EI, IX, 1969, pp. 20-27, surtout p. 21. Du même
auteur, Jar Inscriptions from Shiqmona , dans IEJ , XVIII, 1968, pp. 226-233, passim.
40 Pour des dates pas très différentes de celles de Cross, cf. G. Garbini, The Dating of the
Post-Exilic Stamps , dans Y. Aharoni et alii , Excavations at Ramat Rahel , Seasons 1959-1960
(Rome, 1962), pp. 61-68: P. W. Lapp. od. cit. (note 361. nassim.
41 Y. Yadin, Ancient Judaean Weights and the Date of the Samaria Ostraca , dans Scripta
Hierosylimitana , VIII, 1961, pp. 9-25, surtout pp. 13-16.
48 G. Garbini, I bolli post-esilici , dans A. Monteverdi et alii , Il Colle di Rachele (Ramat
Rahel) (Roma, 1960), p. 44.
48 F. M. Cross, Jr, op. cit. (note 39), passim. L'étude de Cross dans IEJ , XVIII, 1968,
pp. 226-236 est postérieure à celle donnée dans EI . IX. 1969, pp. 20-27.
44 P. W. Lapp, op. cit. (note 36), p. 28.

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LES ABRÉVIATIONS 13 ET ^ (XP) 553
Nous pensons que le teth n'a aucune origine symbolique, mais qu
est une abréviation. Gravé à Éléphantine, peint à l'encre sur les jarres
imprimé sur les sceaux palestiniens, il est toujours un teth parfait
ment clair et compréhensible, quelle que soit l'écriture. A suppo
qu'à l'origine il s'agisse d'un scarabée qui, au cours du temps, ne f
plus compris comme tel, mais comme un tetĶ il resterait incontestab
que celui qui écrivait ce signe y voyait un teth et non un symbole.
Dans les inscriptions connues jusqu'à maintenant, le ö est l'abr
viation de et signifie « clos, scellé ». Toute amphore était néc
sairement bouchée, mais ce sont les amphores spécialement fermé
par un sceau et avec inscription qui ont retenu notre attention. C
taines d'entre elles, contenant du vin ou de l'huile, étaient donc
expédiées «scellées». Tell el-Kheleifeh en fournit la preuve, et Te
Arad l'a confirmée.

U abréviation )|t (XP).

M. Avi-Yonah a publié un très bon instrument de travail : les abré-


viations employées dans les inscriptions grecques 48 . L'ouvrage
embrasse une période allant de 200 avant J.-C. à 1100 après J.-C. et
comprend tout le Proche Orient. M. Avi-Yonah cite onze exemplaires
du XP. Deux seulement sont mis pour xp^iavóç et datent de 250
300 après J.-C.; un autre signifie XpiaTÓç et date de 200 après J.-C
Dans les autres cas, le XP signifie chilias , ekaton , chreios , chresimos ,
chrisos 48 .

Nous ne nous intéressons pas ici aux XP post-constantiniens, parce


que leur diffusion fut immense après 312. Avant Constantin, le mono-
gramme grec du Christ était en usage tant en Orient qu'en Occident;
M. Burzachechi en donne vingt exemples 47. Parmi eux, il exclut les
amphores de Pompei et celles de Karpatos, mais il y inclut le XP du
« Dominus flevit » 48 .

Pompéu

Dans la troisième partie du Supplément au tome IV du Corpus


48 M. Avi-Yonah, Abbreviations in Greek Inscriptions ( The Near East , 200 B.C.-A.D
1100), dans QDAP , Supplement to Volume IX, 1940.
44 Ibid., p. 112. Le P. R. Tournay nous écrit : « Pour le signe XP, il y a une équivalence :
xépoç koros, sans doute la mesure Kor (hébreu; akkadien kuru, sumérien GUR), mesure des
farines de froment et d'orge; cf. B. A. van Groningen, Short Manual of Greek Palaeography
(Leyden, 1940), pp. 43 et 45. » Nous le remercions pour cette référence.
47 M. Burzachechi, SulVuso pre-costantiniano del monogramma greco di Cristo, dans Atti
della Pontificia Accademia Romana di Archeologia, Serie III, Rendiconti, Voi. XXVIII
(fase. III'IV). Anno Accademico 1955-1956 (Città del Vaticano, 1957), pp. 197-211.
48 Ibid., p. 210.

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554 DON PASQUALE COLELLA

Inscriptionum Latinarum , récemment publiée, M


l'inscription de Pompei n° 10 477 :
10.477. In amphora (XIII) die 11 Nov. 1952 repert
1 1. VI. 3 colore nigro.
XP 0,03
Ibidem , p. 180 n. 645 cum imagine lucis
XP.
Hic litterarum nexus aliis imprimis amphorarum inscriptionibus Pompeianis
notus est; vide indicem XV, p. 782 col. 1 (C.I.L., IV) ubi addenda est amphorae
inscriptio 6175.
Hodie dubium non esse videtur, quin in Christiana Pompeiana recipiendus
est. De Christianis, qui anno terroris 79 p. Chr. n. Pompeis erant, vide, quae
ad inscriptionem 8623 adnotavi. De hac amphorae inscriptione et de modo,
quo interpretanda sit, scripsimus anno 1953 in ephemeridibus Roma die
6 Ian. et Mondo Cattolico I 1953 ego, Osservatore Romano diebus 19 et
20 Ian. P. Ciprotti, Corriere della Sera die 22 Ian. A. Maiuri, Tempo die
5 Febr. M. Guarducci. Ut Pompeis Herculaneique nunc etiam Hierosolymis
in coemeterio Iudaeorum Christianorum in Monte Olivetarum sito appare t
iam saeculo p. Chr. n. I Crucis signum, Christogramma, quod Monogramma
Constantinianum dicitur, usui fuisse 49.

Dans une Édition princeps du C.I.L., on trouve ce beau latin, mais


aucune mention des voix discordantes des autres savants sur le carac-
tère chrétien du XP des amphores pompéiennes. Della Corte aurait
dû citer au moins Jérôme Carcopino w. Chose encore plus curieuse et
étrange, le cimetière du « Dominus flevit » est désigné sans plus comme
coemeterio Iudaeorum Christianorum . Nous y reviendrons.
Il y a à Pompéi une trentaine d'inscriptions avec le chrisme, mais
seulement six ont un XP très clair: C.I.L., IV, n° 2878 (amphore
découverte en 1868); n° 2879 (amphore découverte en 1868), n° 2880
(amphore découverte en 1868), n° 6 069 (fragment d'amphore décou-
verte en 1889), n° 6 175 (amphore découverte en 1882), n° 10 477
(amphore découverte en 1952).
Dans d'autres inscriptions, le XP est moins clair, ou bien il apparaît
sous une forme un peu différente. Dans un article bien documenté du

° Corpus Inscriptionum Latinarum. Voluminis quarti supplementi pars tertia , edidit


Matthaeus della Corte (f). Inscriptiones Pompeianae parietariae et vasorum fictilium annis
1951-1956 repertae, edendas curavit Fulcherius Weber. Inscriptiones Herculanenses parie-
tariae et vasorum fictilium edidit Pius Ciprotti. Berolini apud W. De Gruyter et Socios,
MCMLXX.
Le n° XIII indique la forma vasorum: cf. C.I.L. , IV, la pl. après p. 167 ; C.I.L. , IV Supple-
mentum , Pars II, les pl. I-III après p. 790. NS - Atti dell'Accademia dei Lincei , Notizie
degli Scavi di Antichità. La insula VI aujourd'hui s'appelle III. Nous remercions le Prof. Pio
Ciprotti pour cette dernière précision.
80 J. Carcopino, Études d'histoire chrétienne. Le christianisme secret du carré magique;
les fouilles de Saint-Pierre et la tradition (Paris, 1953), pp. 285-286.

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LES ABRÉVIATIONS 13 ET £ (XP) 555
Prof. Pio Ciprotti, on trouve la description détaillée de tout le matérie
épigraphique concernant le chrisme 61. P. Ciprotti écrit : « Aggiung
ora che il monogramma usato come marchio di fabbrica o di commerci
potrebbe essere interpretato, meglio che come abbreviazione di Xpicrróç
come abbreviazione di xpKrciavóç 0 XP1(TT10CVLX^ 62* }> ^e ^ê de Vau
disait au contraire en 1959 : « Seulement, il a beaucoup d'autre
valeurs : il est employé à Pompei sur des jarres où il ne peut guèr
être qu'une indication de contenu ou une marque de fabrique ou d
propriété 53. »

Le cimetière du « Dominus flevit ».

Au sujet de ce cimetière, il faut se rappeler qu'on y rencontre trois


types de tombes : 1) des tombes à kôkhim avec 7 sarcophages et
122 ossuaires, datées du ier siècle avant J.-C. à 135 après J.-C.; 2) de
tombes à arcosolia, de 135 au ive siècle; 3) des tombes à fosse rectan
gulaire54. Il y a sur les ossuaires sept épigraphes hébraïques, onze
araméennes et onze grecques, avec en outre quelques signes. J. T. Milik
a étudié les inscriptions sur les ossuaires M, tandis que B. Bagatti es
l'auteur du reste du livre mentionné ci-dessus. Nous ne parlerons i
que des tombes à kôkhim , car c'est là qu'on a trouvé les épitaphes e
le signe XP.
Aucun indice archéologique ne suggère que ce cimetière soit judéo-
chrétien, bien au contraire. Le P. de Vaux écrit : « La date des plus
anciennes tombes à kôkhim indique que c'était un cimetière juif »
(nous soulignons les derniers mots) Il ajoute : « Sans doute, il y eut
des chrétiens de race juive à Jérusalem avant 135 après J.-C. et ils
ont été enterrés quelque part. Rien n'empêche qu'ils aient été enterrés
au « Dominus flevit », mais, je pense, rien ne le prouve 57 ». M. Avi-
Yonah, quelques années plus tard, s'exprimait ainsi : « For the moment,
the case for the discovery of Early Christian burials among the Jewish

81 P. Ciprotti, Postille sui cristiani di Pompei e d' Ercolano , dans Later anum, XXX,
1964, pp. 205-221; du même auteur, cf. Conoscere Pompei , Roma, 1959. Dans ce dernier
volume, la flg. 39 reproduit l'amphore n° 10477 du C.I.L., IV, supplementi pars tertia.
88 Ibid., p. 214.
58 R. de Vaux, dans RB, LXVI, 1959, pp. 299-301 (compte rendu du livre de Bagatti et
Milik, cité dans la note suivante).
64 B. Bagatti e J. T. Milik, Gli scavi del « Dominus Flevit ». Parte I : la necropoli del
periodo romano , Gerusalemme, 1958.
68 J. T. Milik, Le iscrizioni degli ossuari , dans B. Bagatti e J. T. Milik, opus laudatum ,
pp. 70-109, Tavole 76-118 et Indice epigrafico.
64 R. de Vaux, op. cit., p. 229.
87 R. de Vaux, op. cit., p. 301.

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556 DON PASQUALE COLLELA

tombs of Jerusalem is definitively " not pro


même qui, au début avait parlé de la « scopert
tiano 59 », se borne à parler dans la publication
romana 60 », ainsi que le remarque le P. de Va
diant le cimetière de Ramat Raķel, est d'acco
et M. Avi-Yonah62.
B. Bagatti pense au contraire que ce cimetière est judéo-chrétien 63.
Il en donne deux arguments, « nomi di sapore cristiano » sur les
ossuaires, et le signe XP sur un seul ossuaire. En se fondant sur l'index
épigraphique de J. T. Milik et l'analyse détaillée de chaque nom, on
ne peut dire qu'un seul nom ait « une saveur chrétienne ». « L'argument
onomastique est faible », remarquait le P. de Vaux64. De même
M. Avi-Yonah : « There is, therefore, no difference between the Jewish
and Christian onomasticon in the first century A. D., and the names
prove nothing, w65 Avant de parler de noms chrétiens au ier siècle, il
faudrait prouver que les chrétiens convertis du judaïsme avaient
changé de nom, ce qui ne résulte pas des textes contemporains.
Au sujet du XP, le P. Bagatti s'exprime ainsi: « Les signes. Je
commence par ceux au charbon. Phot. 75 et fig. 17, n. 1. est tracé sur
l'extérieur d'un côté court de l'ossuaire n. 21, chambre 79, tracé sur
la couche rouge recouvrant la paroi. Les caractères sont les seuls
de la paroi et ils commencent en haut à 8 cm du bord et à 5 cm du
côté gauche. La phot. 75 le montre clairement. C'est la place habituelle
de nombreuses inscriptions.
Bien qu'il soit cassé à droite, le second signe apparaît mieux, parce
que les lignes en sont courtes et nettes. Sa hauteur jusqu'à la cassure
est de 7 cm 5. Il n'y a aucun doute qu'il s'agisse des deux caractères
X et P liés, et en examinant bien on voit que la hampe a été tracée
la première et ensuite la boucle du P. On n'est pas sûr que le X ait
été tracé avant ou après, mais il est certain qu'il fut tracé rapidement

58 M. Avi-Yonah, dans IEJ , XI, 1961, p. 94 (compte rendu du livre de Bagatti et Milik).
Dans ce compte rendu, Avi-Yonah parle des probabilités d'un cimetière chrétien ou judéo-
chrétien aux environs de Jérusalem au Ier siècle après J.-C., pp. 91-94.
89 B. Bagatti, Scoperta di un cimitero giudeo-cristiano al « Dominus Flevit », dans Studii
Biblici Franciscani. Liber Annuus , III, 1952-1953, pp. 148-184.
80 Cf. le titre du livre cité en note 54.
61 R. de Vaux, op. cit. (note 53), p. 299.
81 M. Kochavi, dans Y. Aharoni et alii , Excavations at Ramat Rahelt Seasons 1961-1962
(Rome, 1964), p. 73.
88 Dans quelques comptes rendus nous avons lu que Milik aussi serait pour le caractère
chrétien du cimetière « Dominus Flevit ». Milik traite seulement les épigraphes et ne se pro-
nonce pas sur autre chose.
84 R. de Vaux, op. cit. (note 53), p. 299.
88 M. Avi-Yonah, op. cit. (note 58), p. 94.

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LËS ÁBftÉVÍAŤIONS tí EŤ )ft (XP) 559
et il ne tombe pas exactement sur la ligne centrale. Le nom du défunt
a été écrit, exceptionnellement, sur la paroi intérieure de l'ossuaire,
paroi très rugueuse et non adaptée à ce but (voir chap, ni, inscrip-
tion n. 13) M. »
B. Bagatti développe le XP en xptffTiavóç ou XpicrTÓç, distinctif du
défunt. « Dans notre cas, cette interprétation irait très bien, parce que
le défunt est proprement un « prosélyte », c'est-à-dire un homme d'ori-
gine païenne autrefois converti au judaïsme. » 67 II avait exposé à la
page 178 de son beau livre les onze exemples de ce monogramme; il
s'en tient ensuite seulement à l'hypothèse de xP"JTiavóç ou de Xpwrróç.
Le P. de Vaux, qui avait visité sur place les fouilles du cimetière
et examiné aussi bien les indices archéologiques que les inscriptions
et les signes, concluait ainsi: « Je ne sais pas quelle valeur il a sur
l'ossuaire de 'Dominus fleviť, mais rien n'indique qu'il y soit un
symbole chrétien. » 68 D'autres spécialistes, tels que Ferrua, s'étaient
déjà prononcés contre le caractère chrétien de ce symbole. Le cime-
tière du « Dominus flevit » est archéologiquement juif. Les noms
n'ont aucune saveur chrétienne; rien ne prouve que le Chi-Rho y soit
un symbole chrétien, sinon, dans ce cimetière, il n'y aurait de chrétien
que le XP.
Achevons ce bref exposé en rappelant le XP d'un document en
tachigraphie grecque, non déchiffré, trouvé à Murabba'ât w.
Si nous ouvrons le dictionnaire de Liddell-Scott 70 sous les mots :
Xocpáaacú, x^paY^00» XaPaxT7)P> XaPaxry)Pl(*£<o, x<zp(x.x.Tr¡pí'£(ú> si nous
consultons le Preisigke 71 et le Kiessling 72, nous trouvons que le mot
Xapáacjío et ses dérivés sont communément employés, entre autres
choses, pour dire « cacheter, sceller ». La documentation (spécialement
papyrologique) fournie par les dictionnaires cités ci-dessus est parti-
culièrement abondante.

•• B. Bagatti, op. cit. (note 54), p. 64.


67 Ibid., p. 178.
•8 R. de Vaux, op. cit. (note 53), p. 299. Le P. de Vaux mentionne aussi l'avis du P. Ferrua
(dans Rivista di Archeologia Cristiana , XXX, 1954, p. 268) qui refuse de voir un symbole
chrétien dans le XR de Jérusalem.
•• P. Benoit, dans P. Benoit, J. T. Milik, R. de Vaux, Les grottes de Murabba'ât, I,
texte (Oxford, 1961), p. 276 et flg. 30, ligne 11. Nous remercions le P. Benoit pour la réfé-
rence suivante : M. Black, The Chi-Rho Sign- Christogram and/ or Stauro gram?, dans
Apostolic History and Gospel. Biblical and Historical Essays Presented to F. F. Bruce,
Exeter, The Paternoster Press, 1970, pp. 319-327.
70 H. G. Liddell and R. Scott et alii, A Greek-English Lexicon, Oxford, New (ninth)
edition completed 1948 (Reprinted 1968). with Supplement.
71 F. Preisigke, Wörterbuch der griechischen Papyrusurkunden, II. Band, Berlin, 1927, s.v.
Xápotyn-a, xapaxT^P, xapáooco.
71 E. Kiessling ed., bearbeit. von W. Rübsam, Wörterbuch der griechischen Papyrusur-
kunden, Amsterdam, 1969, s.v. x¿P<xYi¿<x> x<*P<*xrfjp, xapdww*.

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558 DON PASQUALE COLELLA

*
♦ *

Nous espérons avoir ainsi démontré que, sur les


et palestiniennes, le teth est une abréviation de JłT
que ce teth signifie « scellées ». Nous avons ensui
phores avec l'inscription XP, que nous avons aus
ossuaire. Certains développent ce XP en Xpurróç
écartons cette hypothèse. Il semble logique de lir
une inscription analogue à celle d'autres amphor
ne pas voir dans le XP une abréviation de x<*pax0év
scellé? Par analogie, les gens de langue sémitiqu
abrégeaient ce mot en ö ; les gens de langue grecque
ou xapa(*oá[xevoç et abrégeaient en Même sur l'o
nus flevit », ce sens convient très bien.
Les fouilles à venir confirmeront ou infirmeront

Rome , 4 mars 1973. don Pasquale Colella.

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