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Essai de résilience ISET SFAX

T.P
ESSAI DE RESILIENCE

 Objectifs :
- Mettre en évidence l’essai de résilience.
- Déterminer la valeur de la résilience d’un matériau.
- Qualifier le comportement d’un matériau (fragile ou ductile) à partir
de sa valeur de résilience.
- Etudier l’effet de la température sur la résilience.

 Compétences visées :
L’étudiant doit être capable de :
- Maîtriser le principe de résistance au choc.
- Effet du traitement thermique sur la résilience des métaux.
- Relation entre ductilité et résistance au choc.

 Conditions de réalisation et moyens :


- Tronçonneuse.
- Sie manuelle.
- Machine Charpy
- Pièce d’essai normalisée sans traitement thermique
- Pièce d’essai normalisée avec traitement thermique

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ESSAI DE RESILIENCE

I. ETUDE THEORIQUE :

1° /Généralités :

La connaissance des caractéristiques mécaniques déduites de l'essai de traction peut être


insuffisante, puisque des ruptures peuvent être obtenues en dessous de la limite élastique dans
des conditions particulières qui rendent le matériau fragile.
L'étude élémentaire de la mécanique de la rupture montre que la rupture dépend de deux
grandeurs : la contrainte appliquée et la dimension des microfissures. Ces deux grandeurs sont
combinées dans le facteur d'intensité des contraintes KI. La rupture se produit lorsque l'on
atteint la valeur critique KIC.
La résilience est définie par la lettre K (Joules/cm²). C’est une caractéristique
conventionnelle qui permet, dans des conditions bien déterminées, d’apprécier la résistance
d’un métal à une rupture brutale

Figure 1 Dispositif de l’essai de CHARPY - mouton pendule

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L'essai de résilience : L’essai consiste à rompre, à l’occasion d’un choc unique, sur un
mouton-pendule une éprouvette entaillée en son milieu, reposant sur deux appuis et sollicitée
en flexion. On mesure alors l’énergie absorbée par la rupture. La méthode de cet essai est
définie par la norme NF EN 10045-1.
La manipulation sur le dispositif est dangereuse. En effet, il s’agit de relever le marteau
(masse contenant un couteau) à une certaine hauteur. Ensuite, nous plaçons l’éprouvette au
niveau le plus bas du passage du marteau (attention à bien enclencher la sécurité pour fixer la
masse). Par la suite, nous pouvons alors lâcher la masse.
Le couteau, dans sa course, va percuter l’éprouvette et la casser, y perdant une partie de son
énergie. L’énergie absorbée par l’éprouvette est égale à la perte d’énergie du marteau, donc à
sa perte d’énergie potentielle.
⎯ au départ : W0=m.g.h0
⎯ après le test : W1=m.g.h1
D’où
- ΔW=m.g.(h0−h1) ; m : Masse du marteau ; g : gravité

2°/ Eprouvette d’essai


L’éprouvette est constituée d’un barreau de section carrée (10 × 10 × 55 mm 3) comportant en
son milieu une entaille de forme donnée.

On a deux types d’éprouvettes :


Une éprouvette avec une entaille de 2 mm de largeur et de 5 mm de profondeur se termine
par un fond cylindrique de 1 mm de rayon. La résilience est alors mesurée et précisée selon le
symbole Kcu.
Une éprouvette avec une entaille est en V de 2 mm de profondeur et avec un angle de 45°
dont les dimensions sont les mêmes que pour les éprouvettes Charpy U. On précise par le
symbole Kcv.

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Figure 2 Eprouvettes d’essai normalisées

3°/ Calcul de la résilience :


La résilience est définie comme le rapport entre l’énergie absorbée par la rupture en joules
et l’aire initiale de la section de l’éprouvette au droit de l’entaille en cm2.


Cependant sur le plan international, il a été décidé d’exprimer les résultats des essais de
résilience en énergie (joules), ceci en faisant abstraction de la section au droit de l’entaille.
KU KV W( joules)

4°/ Influence de la température (courbe de transition ductile-fragile):


En traçant une courbe mettant en évidence la variation de la résilience en fonction de la
température, on remarque l’existence d’une zone de transition qui caractérise le passage d’un
état ductile à un état fragile (figure 3).
Dans la zone de basse température (faible énergie de rupture), les faciès de rupture
contiennent des grains d’aspect brillants (figure 4) dite cristallinité;
Dans le domaine de température où la résilience est élevée (forte énergie de rupture) le faciès
de rupture est à « nerfs » (figure 4). Sa surface est mate;
Dans la zone de transition, la valeur de résilience est intermédiaire. Le faciès de rupture est
alors mixte.
On caractérise la zone de transition par une température de transition relative à une valeur de
résilience de 3,5 daJ/cm² (TK 3,5). Pour des températures inférieures à TK3,5, l’acier aura un

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comportement fragile. Par contre, si la température est supérieure à TK3,5, le comportement


est ductile.

Figure 3 Courbe de résilience Charpy

Figure 4 Faciès de rupture – essai de résilience

II. ORDRE DU TRAVAIL :

1. Obtenir les éprouvettes d’étude par tronçonnage d’une barre rectangulaire en acier
de construction
2. Préparer l’entaille au centre de des éprouvettes
3. Régler l’énergie initiale à 300Joule (essai à vide). Au départ W0=m.g.H0
4. Placer l’éprouvette sur ses appuis
5. Essai avec éprouvette. Retirer la valeur de l’énergie et calculer la résilience du
métal. W1=m.g.H1 ; ΔW=m.g.(H0−H1)

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6. Refaire l’essai avec des éprouvettes chauffées

III. CONTENU DU RAPPORT :


1. But de travail
2. Partie Théorique
3. Partie Pratique :
3.1 Description des différentes étapes du travail
3.2 Tableau des résultats et description des faciès de rupture
3.3 Interprétation des résultats.
4. Conclusion

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