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Les essais mécaniques sont des expériences dont le but est de caractériser les lois de comportements
des matériaux (mécanique des milieux continus). La loi de comportement établit une relation entre
les contraintes (pression=force/surface) et les déformations (allongement unitaire sans dimensions).
Il est à noter qu'il ne faut pas confondre une déformation avec un déplacement ou une dilatation.
Cependant, la déformation d'une pièce dépend de la forme de la pièce et de la manière dont sont
exercés les efforts extérieurs sur cette pièce. Il faut donc normaliser les essais. Des normes
définissent donc :
Eprouvette normalisée
La connaissance des caractéristiques mécaniques déduites de l’essai de traction peut ne pas être est
suffisante car des ruptures peuvent être obtenues en dessous de la limite élastique. De plus, un
matériau peut être résistant à un effort progressif, mais pas résistant aux CHOCS. Un des moyens le
plus classique pour caractériser la fragilisation d’un matériau est fourni par l’essai de résilience sur une
éprouvette entaillée, décrit par la norme NF EN 10045. Les éprouvettes les plus utilisées sont (Fig.1) :
Profondeur : 2mm
Angle : 45°
Calcul de résilience
Le mouton Charpy (Fig.2) est constitué d'un couteau fixé sur un marteau qui oscille dans un plan vertical
autour d'un axe. Pour un essai, le couteau est amené à une hauteur H qui correspond à l'énergie de
départ Wd=M g H. Dans sa chute, le couteau va provoquer la rupture de l'éprouvette qui sera
accompagnée d'une absorption d'énergie, et le marteau remontera à une hauteur H’ à laquelle H et H’
: Hauteur de départ et d’arrivé du marteau (M).
Plus la hauteur de remontée H’ est faible, plus le métal à l’aptitude à résister au choc (métal résilient).
La résilience est définie par la lettre
La résilience caractérise la capacité d’un matériau à absorber les chocs sans se rompre. Elle est
mesurée sur des machines du type Charpy (éprouvette sur deux appuis, voir (Figu2 et Fig3).
La résistance au choc Charpy d’une éprouvette représente l’énergie de choc absorbée par la
rupture de l’éprouvette, rapportée à la section droite initiale de l’éprouvette.
Effet de Température
Lorsque l’on fait varier la température d’essai, on constate que :
La limite d’élasticité et la résistance à rupture évoluent en sens inverse de la Température.
Les caractéristiques de ductilité (allongement à rupture et coefficient de striction) varient
dans le même sens que la température. Si l’on représente sur un graphique les variations
de l’énergie de rupture mesurée en fonction de la température d’essai, on obtient la courbe
de transition suivant (figureII.14)
éprouvettes essayées aux diverses températures (appelée aussi « faciès de rupture »), on
constate que le faciès change avec la température :
▪ Quand la rupture est ductile, on observe un faciès strié (nerfs) et l’on constate qu’il
y a eu striction (rétrécissement de section) avant la rupture.
▪ Quand la rupture est fragile, on observe un faciès à grains et l’on ne décèle pas de
déformation plastique généralisée de l’éprouvette.
▪ Pour une rupture mixte (fragile/ductile), on peut définir un « pourcentage de
cristallinité » comme le rapport : surface à grain /surface totale.
Conclusions
Tout d ’abord on peut dire que l ’essai de résilience a un inconvénient. Il est destructif, c’est à
dire que la pièce est détruite
Plus les matériaux sont fragiles, moins ils seront résilients.
Même si cet essai est destructif, il est d ’une grande importance, car il est impératif de tenir
compte de la résistance aux chocs d ’un matériau avant de l ’utiliser en construction par
exemple.