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1. Introduction

Dans le domaine de la conversion d’énergie, les machines électriques jouent un rôle très important dans
plusieurs applications. Les contraintes thermiques jouent ainsi un rôle Indispensable dans la conception des
machines électriques de plus en plus petites et performantes. En effet, la performance des machines
électriques est limitée par les températures maximales admissibles dans certaines zones critiques. Les
principales limitations intrinsèques des machines électriques sont :

 Des limites mécaniques

1) La vitesse maximale : Si la vitesse de rotation d'un rotor dépasse cette limite mécanique, il y a un risque
que le rotor se brise ou éclate, ce qui peut être dangereux et endommager la machine

2) Le couple maximum : Il est essentiel de déterminer le couple maximum pour concevoir des machines
électriques robustes et éviter des défaillances mécaniques, notamment : Rupture d'arbre ou décollement de
rotor plat collé sur son arbre :

Figure1 : Moteur électrique

 Des limites électriques

1) De tension de claquage des diélectriques des isolants
2) Surintensités transitoires : Il s'agit de courants électriques temporaires qui dépassent la valeur
nominale ou prévue pour un système électrique. Ces surintensités peuvent se produire en raison de
divers facteurs, tels que des court-circuit, des variations de charge, des anomalies de
fonctionnement, ou des commutations de dispositifs électriques.
Lorsque les conducteurs électriques sont soumis à des surintensités excessives et à un
échauffement brutal adiabatique, ils peuvent atteindre des températures si élevées que le matériau
du conducteur peut fondre.
3) •D'échauffement anormal par injection permanente d'harmoniques
 Une limite magnétique
C’est la limite la plus contraignante, en effet, quel que soit le régime de fonctionnement d’une
machine, elle est le siège de pertes mécaniques, électriques et magnétiques. Ces pertes provoquent
un échauffement des matériaux et en particulier des isolants.

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 Figure2 : Photos réelles des dégâts causés par l’échauffement
2. Échauffement et isolants
Il existe une température limite supportable par chaque type d'isolant. Les isolants sont répartis en
classes normalisées, repérées par une lettre de l'alphabet selon le tableau ci-dessous.

Figure 3 : Classes d’isolation

L

 moy

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 Deux grandeurs sont définies :

• La température limite ,

• L'échauffement moyen de l'enroulement (mesuré à partir de sa résistance) défini comme

l'augmentation moyenne de la température au-dessus de l'ambiante, normalisée à 40°C.
•La durée de vie des isolateurs (égale à celle de la machine) dépend de la tension électrique, des
contraintes vibratoires mécaniques (tassement dans les encoches …) et de la température de
fonctionnement. Un échauffement élevé vieillit rapidement les isolants qui claquent plus facilement.
En passant de 25°C à 100°C, les rendements diminuent de 1% à 5% suivant les exemples.

Pourquoi la gestion de la chaleur est-elle importante ?

• Les niveaux de température ont un impact direct sur la durée de vie d'une machine
• La température élevée augmente la fatigue d'un matériau
• Chaque machine a une classe d'isolation pour ses enroulements en fonction de la nature du matériau
isolant.
• Règle de base: durée de vie divisée par deux pour chaque tranche de 10 ° C au-dessus de la
température nominale, multipliée par deux pour chaque tranche de 10 ° C en dessous.
• Les niveaux de température sont également importants pour éviter la démagnétisation des aimants
permanents et la réduction de l'efficacité.
• Les températures élevées augmentent linéairement la résistance électrique des conducteurs:

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où :

 R est la résistance à une température T,

 R0 : est la résistance à une température de référence T0,
 α est le coefficient de température de la résistance, qui mesure la variation de la
résistance par degré de température,
 T est la température actuelle.

• Températures plus élevées ⇒ pertes en Joules plus élevées

• Plusieurs études montrent l'impact de la température sur le rendement des machines
• De 25 ° C à 100 ° C, le rendement peut diminuer jusqu'à 5%
• Investir dans l'optimisation du système de refroidissement lors de la conception de la machine peut
générer des économies de coûts significatives à long terme
• La gestion de la chaleur est importante pour des machines fiables et robustes.

3. Echauffement et rendement des machines électriques

Les niveaux de température ont un impact direct sur le rendement de la machine. Les
températures élevées augmentent linéairement la résistance électrique des conducteurs :
Températures plus élevées ⇒ pertes en Joules plus élevées.

Plusieurs études montrent l'impact de la température sur le rendement des machines De 25 ° C à 100
° C, le rendement peut diminuer jusqu'à 5%, Investir dans l'optimisation du système de
refroidissement lors de la conception de la machine peut générer des économies de coûts
significatives à long terme
En conséquence, un meilleur refroidissement augmente la durabilité de la machine tout en
augmentant son rendement.
Pour les matériaux usuels, dans la gamme des températures normalisées, à un sur-échauffement de
10°C correspond une réduction de 50% de la durée de vie.

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 Une durée normale se situe au voisinage de 10 000 heures pour les machines à collecteur et 20
000 à 30 000 heures pour les machines sans collecteur.

4. Les éléments critiques d’une machine électriques

1) Les aimants permanents
Les aimants ont tendance à se démagnétiser avec l’augmentation de la température. Notons
qu'au-delà de la température de Curie Tc, l'aimant perd ses propriétés ferromagnétiques
2) Les bobinages
La température des bobinages est très importante pour une machine. A cause de la génération
de pertes Joule, ils ont le plus souvent la température la plus élevée dans la machine. Une
température trop élevée peut endommager l’isolation des bobinages. Par ailleurs, la résistance
électrique augmente linéairement avec la température et augmente par ailleurs la génération de
pertes.
3) Les roulements
Les roulements sont sujets aux pertes mécaniques par frottement. Ces frottements peuvent
devenir très importants pour des grandes vitesses de rotation. Une température élevée a un impact
néfaste sur leur durée de vie

5. Introduction générale au transfert de chaleur dans les machines électriques

 Une machine électrique est un système complexe en termes de transfert de chaleur.
 Les trois types de transferts de chaleur interagissent (conduction, convection, rayonnement)
 La chaleur est générée par des pertes dans la machine.
 La chaleur circule toujours de la température la plus chaude au plus bas

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6. Sources de chaleur dans une machine : pertes

 La chaleur dans la machine est générée par des pertes électromagnétiques et mécaniques.
 La répartition des pertes dépend fortement de la topologie de la machine, de la charge et des
conditions d'approvisionnement.
 Les pertes en Joule sont générées par les courants électriques dans les enroulements.
 Les pertes de noyau incluent les pertes par hystérésis, les pertes par courants de Foucault et les
pertes parasites, elles sont localisées dans les stratifications de la machine.
 Les pertes d’aimants sont dues aux courants de Foucault, elles peuvent être élevées dans les
topologies de bobinage concentrées avec des aimants de surface.
 Les pertes mécaniques comprennent les pertes par frottement et par le vent (frottement dans les
paliers, frottement aérodynamique et traînée).