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ESSAT

LE GROUPE ELECTROGENE

A. OMBOUA
Docteur en Sciences Appliquées
de l’Université de Liège
1

LE GROUPE ELECTROGENE 3

1. Introduction 3

2. Généralités sur le moteur thermique 5

3. L’alternateur 7

3.1 Le stator 7
3.2 Le rotor 7
3.3 Principe de fonctionnement d’un alternateur 8
3.4 Principales caractéristiques de l’alternateur 8

4 Analyse fonctionnelle du moteur thermique 8

5 Etude des différents circuits 8

4.1 Le circuit de carburation + air 9


4.2 Le circuit de lubrification 9
4.3 Le circuit de refroidissement 10
4.4 Circuit d’allumage 11
4.5 Le circuit de la charge des batteries 12
4.6 Le circuit air 12

5 Moteur Diesel : Injecteurs et Pompes d’injection. 12

6 Armoire de commande du groupe électrogène 14

6.1 Démarrage du GE 14
6.2 Rôle de l’armoire de commande 14
6.3 Inverseur normal/ secours 14
6.4 Principaux équipements constituant l’armoire 16
6.5 Fonctionnement du commutateur de choix du mode de fonctionnement (cms) 17

7. Tableau basse tension 18

8 Signalisation et quelques défauts du groupe électrogène 19

9.Electricité produite 20

10.Critères de choix d’un groupe électrogène 20

11.Couplage des groupes électrogènes 22

12 Installation du groupe électrogène 23


2

13 Exemple d’indications sur un groupe électrogène 24

14. La maintenance du groupe électrogène 25


14.1 Fiches techniques sur la maintenance des équipements d’énergie 25
3

Le Groupe électrogène
1. Introduction

Le groupe électrogène est un dispositif autonome capable de produire de


l’électricité.
La plupart des groupes électrogènes sont constitués d’un moteur thermique qui
entraîne un alternateur.
Le moteur thermique transforme l’énergie du carburant en énergie mécanique,
puis l’énergie mécanique en énergie électrique à travers l’alternateur qui est
entraîné par ce moteur thermique.
Les GE fonctionnent à partir des carburants dont les plus fréquents sont :
l’essence, le gazole, le gaz naturel, le GPL, les biocarburants et pour les plus
puissants, le fioul lourd.
Le GE permet :
- de fournir l’énergie aux stations ne pouvant être alimentées par le
réseau public (sites isolés) ;
- à se substituer au secteur en cas de défaillance de celui-ci.
Utilisation des GE : Industries, hôpitaux, centres informatiques, etc.

Détails des deux ensembles principaux :


- une partie mécanique formée du moteur thermique ;
- une partie électrique formée d’un alternateur.

On appelle moteur thermique une machine qui reçoit de l’énergie sous forme de
chaleur et qui la restitue sous forme de travail mécanique. La transformation en
chaleur se produisant à l’intérieur même du moteur, sous appelons celui-ci :
moteur thermique à combustion interne.
4

Fig1. Un groupe électrogène de grande puissance

Le groupe électrogène se compose essentiellement des parties suivantes :


- D’un moteur thermique avec son tableau de commande et des accessoires
permettant d’en contrôler le fonctionnement.
La partie moteur thermique est commune à tous les moteurs (véhicules,
tracteurs, etc.)
- D’un alternateur avec son dispositif d’excitation et de régulation,
- D’une armoire d’appareillage électrique de commande et de contrôle,
- D’un châssis commun et de son habillage adapté aux conditions d’emploi.
Le moteur thermique pour la gamme de puissances correspondante aux besoins
de l’électrification rurale ou de secours des grandes installations électriques est
souvent un moteur Diesel car celui ci permet de produire des puissances plus
élevées que les moteurs à essence.
Le groupe électrogène est tout simplement, un moteur thermique, couplé à un
alternateur pour la production de l’énergie électrique.
Dans le cas des véhicules, le moteur thermique est couplé à une boîte de vitesse
qui provoque le mouvement des roues à travers les transmissions et donc le
déplacement du véhicule alors qu’ ici, le moteur thermique est tout simplement
couplé à un alternateur pour la production du courant électrique.
5

Schéma de principe du fonctionnement d’un groupe électrogène :

Oxygène

Combustion Energie
Carburant (Energie Mécanique sur Alternateur
thermique) l’arbre du moteur

Electricité
Fig2 : Principe de fonctionnement du groupe électrogène

2. Généralités sur le moteur thermique

Moteurs thermiques à combustion interne.


Dans cette gamme, il y a deux grandes familles de moteurs : les moteurs à
explosion (dits moteurs à essence) ; et les moteurs Diesel (dits moteurs à gas-
oil).

a- Les moteurs à Essence

La combustion de l’essence est amorcée par l’étincelle d’une bougie, ils possèdent
un système d’allumage commandé ; le mélange d’air et d ‘essence pouvant se faire,
soit par le carburateur ou par injection.
Le moteur à essence se distingue à vue d’œil par la présence des bougies à
l’opposé du moteur Diesel qui n’en possède pas.

b- Les moteurs Diesel

Diesel provient du nom de leur inventeur, l’ingénieur allemand Rudolf Diesel


(1858 – 1913).
La combustion est déclenchée par l’injection de gasoil sous pression dans l’air
fortement comprimé, il se produit alors une auto inflammation ; ce qui signifie
que le mélange s’enflamme spontanément. Le moteur Diesel se distingue à vue
d’œil, par l’absence des bougies et du carburateur.
6

Fig3 Un moteur thermique

L’air d’admission est comprimé à une pression élevée d’environ pouvant atteindre
40 bars, en fin de compression, on obtient dans la chambre de combustion une
température d’auto inflammation du combustible utilisé pouvant atteindre 500°C
à 600°C.
Le combustible (gasoil) est pulvérisé finement avec une pression pouvant
atteindre 250 bars par les injecteurs. La combustion a lieu instantanément, elle
entraîne une augmentation de la température, celle-ci provoque à son tour une
brusque augmentation de la pression, ce qui entraîne le déplacement du piston
vers le bas (détente), en fin de détente les gaz brûles sont évacués vers
l’extérieur.

c- Cycle de fonctionnement

Le cycle de fonctionnement des moteurs à combustion interne, comporte 4


phases ou temps :
Première phase : Admission : c’est la phase d’aspiration d’air ou du mélange air +
carburant : la soupape d’admission est ouverte tant disque la soupape
d’échappement est fermée, le piston descend du point mort haut (PMH) au point
mort bas (PMB) et provoque l’aspiration de l’air à la pression atmosphérique.

Deuxième phase : Compression : il s’agit de la compression de l’air ou du mélange :


Les soupapes se ferment le piston remonte en comprimant l’air, la pression
augmente ce qui entraîne une augmentation de la température. En fin de
compression la température peut atteindre l’ordre de 400° à 600° pour une
pression de l’ordre de 40 bars.

Troisième phase : Inflammation et détente : inflammation rapide, provoquant la


détente du gaz (temps moteur) :
7

Les soupapes demeurent fermées, le combustible est pulvérisé dans la chambre


de combustion. La combustion à lieu instantanément, la température augmente la
pression aussi, le piston est refoulé vers le bas ; c’est le temps moteur.

Quatrième phase : Echappement : évacuation des gaz brûlés.


La soupape d’échappement s’ouvre, le piston remonte et évacue les gaz brûlés.

3. L’alternateur

Un alternateur ou générateur synchrone triphasé est un convertisseur


électromécanique qui transforme l’énergie mécanique fournie par un moteur
diesel ou une turbine en énergie électrique monophasé ou triphasé.

L’alternateur est constitué essentiellement de deux grandes parties :


-la carcasse qui porte un bobinage fixe appelé stator ;
-un bobinage mobile appelé rotor ;
Le bobinage mobile (rotor) est alimenté en courant continu, il est le siège d’un
flux magnétique dont la variation donne naissance à une tension alternative au
bobinage fixe (stator).

3.1 Le stator

C’est la partie fixe de la machine. Le stator de l’alternateur est constitué de


tôles magnétiques à faibles pertes, assemblées sous pression.
Les bobines statoriques sont insérées et calées dans les encoches, puis
imprégnées et polymérisées pour assurer une résistance maximum aux
moisissures, une rigidité diélectrique excellente et une parfaite qualité de
liaison mécanique.

3.2 Le rotor

C’est la partie tournante de la machine. Il peut être en aimant permanent ou en


électroaimant dont les pôles sont alternativement nord et sud, ces enroulements
sont alimentés en courant continu.
Le rotor est constitué d’un arbre sur lequel sont fixés les noyaux bipolaires qui
portent les bobines inductrices. L’arbre et les noyaux bipolaires canalisent le
champ produit par les bobines inductrices, ils sont fabriqués à l’aide des
matériaux ferromagnétiques.
Le rotor constitue un système multipolaire, comme il canalise le champ on
l’appelle circuit magnétique tournant.
8

3.3 Principe de fonctionnement d’un alternateur.

Le rotor est entraîné dans la rotation par un mécanisme extérieur.


Dès qu’on fait passer le courant continu dans la bobine, il se crée un champ
tournant continu qui coupe la bobine du stator où il se produit une force
électromotrice (f.e.m.).
La force électromotrice induite est alternative car le flux varie du fait de
l’alternance des pôles nord et sud du rotor en rotation devant la bobine du
stator. Le rotor comporte (p) paires de pôles et tourne à n (tr/s) alors, la
fréquence de la force électromotrice induite dans les bobines statoriques
est f = p.n (tr/s).

3.4 Principales caractéristiques de l’alternateur

Les principales caractéristiques de l’alternateur sont:

- La Marque
LISTER, LEROY SOMER ou autres, etc.

- La Puissance apparente
La puissance apparente de l’alternateur

- La vitesse de rotation en ( tr/mn )

- La Nature de la Tension de sortie et du Courant


La tension alternative 220 ou 380V.

- La Régulation de la tension
Souvent de l’ordre de ±5% pour la tension et de ±1% pour la fréquence.

4 Analyse fonctionnelle du moteur thermique

La fonction du moteur thermique est assurée par l’association de plusieurs


systèmes fonctionnels ci-après :
Le circuit de carburation , Le circuit d’allumage, le circuit air, Le circuit de
lubrification , le circuit de charge (batterie), le circuit de refroidissement.

5 Etude des différents circuits


9

4.1 Le circuit de carburation + air

Il assure l’alimentation et la préparation du mélange carburé suivant le schéma


de principe qui suit.
Pour brûler 1 litre d’essence par exemple, il faut près de 9000 litres d’air dans
certains moteurs à essence. En même temps que le carburant doit arriver dans la
chambre de combustion, il faut en même temps, une grande quantité d’air.
Une pompe à essence ou à gazole aspire le carburant du réservoir, la carburant
passe à travers un filtre à essence ou à gazole, avant d’atteindre le carburateur
ou les injecteurs, puis les chambres de combustion.
La quantité d’air qui va dans les chambres de combustion passe avant tout par le
filtre à air, qui doit retenir les impuretés (poussière, etc.) comme le montre le
schéma ci-après :

Réservoir Pompe à essence Filtre à essence

Air Filtre à air Carburateur

Réglage

Fig4 : Circuit de carburation + air


Chambre de
combustion

Dans le cas du moteur Diesel, le carburateur est remplacé par la pompe


d’injection.

4.2 Le circuit de lubrification

Des huiles sont employées pour la lubrification des moteurs.


Ces huiles sont telles que leur viscosité augmente avec la température.
But : Réduire les frottements et évacuer le maximum de chaleur ; préserver les
pièces du moteur (bielles, manivelles, etc.) de l’usure et de la corrosion.
La pompe à huile aspire l’huile dans le carter inférieur et la dirige sous pression (
près de 3bars à 3000 tr/mn) à travers les canalisations vers les éléments à
lubrifier. Les moteurs à essence et les moteurs Diesel n’utilisent pas les mêmes
huiles moteur.
Généralement, l’huile 40W pour les moteurs à essence et 90W pour les moteurs
Diesel .
Pour certains grands moteurs, le carter peut contenir jusqu’à 150 l, voir 200 l
d’huile moteur.
10

Il assure la lubrification des organes internes du moteur.


L’huile est stockée dans le carter du moteur.
Le schéma suivant explique le principe :

Pompe à huile
Carter d’huile Filtre huile

Lubrification
moteur

Fig5 : Circuit de lubrification

4.3 Le circuit de refroidissement

Il assure le refroidissement du moteur, assure la limitation des températures


auxquelles sont soumises les pièces et la culasse (c’est à dire le moteur).
Il sert à maintenir une température de fonctionnement aux environs de 120°C à
la culasse, afin :
- d’éviter une dilation exagérée, car sans refroidissement, la
température du moteur peut atteindre des températures de l’ordre
de 800°C à 900°C ;
- de conserver les propriétés lubrifiantes de l’huile ;
- d’assurer une bonne carburation et combustion.

Il est prévu un liquide spécial de refroidissement (mais les africains utilisent de


l’eau à cause de la pauvreté).
Ce liquide est ensuite refroidi dans le radiateur après avoir absorbé la chaleur
dégagée par le moteur.
Le circuit comporte les parties suivantes : pompe à eau, radiateur, ventilateur,
chambres d’eau, courroie d’entraînement du ventilateur, etc.
11

Chambres d’eau Pompe à eau

Radiateur Moteur

Fig6 : Circuit de lubrification


Radiateur : Permet le refroidissement du liquide de refroidissement (ou eau) ;
Pompe à eau : Elle effectue le brassage de l’eau et augmente la vitesse.
Certaines pompes à eau sont entraînées par courroies.
Ventilateur : Assure le passage d’une très grande quantité d’air à travers le
radiateur pour refroidir l’eau et les organes annexes (alternateur, pompe à
essence, carburateur, etc.).
NB : L’utilisation de l’eau au lieu du liquide prévu dans le circuit de
refroidissement va vite entraîner la corrosion et très souvent la destruction
rapide du radiateur.

4.4 Circuit d’allumage


Pour les moteurs à essence ce circuit part de la batterie pour alimenter le
démarreur et provoquer les étincelles aux bougies.
Pour les moteurs Diesel, il part de la batterie pour actionner le démarreur .
Il assure l’inflammation du mélange carburé .
Il est remplacé par le système d’injection pour les moteurs Diesel où le gazole
est injecté sous pression dans les chambres de combustion .
Transforme l’énergie électrique de la batterie, en énergie calorifique aux
électrodes des bougies, et celles-ci à un instant bien précis du cycle de
fonctionnement des cylindres. Le système doit pouvoir fournir une tension de
12.000 V) 20.000 V (8 kV en moyenne).

Batterie Contact
Marche / arrêt

Vis Platiné
Energie
calorifique dans
la chambre de
combustion Bobine
d’allumage

Bougies
Delco
distributeur
Fig7 : Circuit d’allumage
12

Aujourd’hui, vis platinée + bobine d’allumage, sont remplacées par l’allumage


électronique.
Dans les nouveaux moteurs à essence, il n’ y a plus de vis platinée.

4.5 Le circuit de la charge des batteries

Assure l’autonomie du système d’allumage et l’alimentation électrique des


accessoires. Recharge automatiquement la batterie à travers le régulateur de
charge incorporé.

Le courant produit par l’alternateur, permet la charge automatique des


batteries. L’alternateur est couplé à l’arbre moteur, soit par courroie, soit par un
accouplement direct.

4.6 Le circuit air

Approvisionne le moteur en air pour provoquer la combustion du carburant.

Air Filtre à air carburateur Chambre de combustion

Fig8 : Circuit air

5 Moteur Diesel : Injecteurs et Pompes d’injection.

Le circuit d’alimentation en combustible a pour pièces maîtresses la pompe


d’injection et les injecteurs.
Le moteur Diesel n’a ni bougies, ni carburateur.
Le circuit d’alimentation en combustible :
13

Fig.9: Circuit basse et haute pression d’alimentation en carburant

Avantages du moteur Diesel :

Carburant moins cher, très grandes puissances développées, longue durée de vie
car moins de pannes au départ.
14

Inconvénients :

Moteur vendu très cher, les injecteurs et la pompe d’injection vendus également
chers.

6 Armoire de commande du groupe électrogène

6.1 Démarrage du GE

On distingue des GE à démarrage manuel et d’autres à démarrage automatique


dès l’absence du secteur. Cette automatisation peut être pilotée par une unité
logée dans son armoire de commande.

6.2 Rôle de l’armoire de commande

L’armoire de commande sert d’interface entre l’alternateur et l’inverseur


normal secours. Son rôle est de :
- surveiller la tension secteur et donner l’ordre de démarrage au GE, en
cas de défaillance de ce dernier ;
- permettre le choix du mode de fonctionnement : manuel, automatique,
essais ou arrêt ;
- permettre l’arrêt d’urgence du GE en cas de force majeur ;
- surveiller le fonctionnement du GE et de ses accessoires, et indiquer
leur état de marche à l’aide :
* d’appareils indicateurs (pression d’huile, température d’huile, tension
alternateur, refroidissement,…)
* par l’intermédiaire des dispositifs de signalisation visuelle (voyants)
ou sonores (alarmes, klaxons) ;

- indiquer les paramètres de fonctionnement, du secteur ou du groupe


électrogène.
- protéger les équipements

6.3 Inverseur normal/ secours

L’installation d’un groupe électrogène exige un inverseur automatique ou manuel,


monophasé ou triphasé selon les cas, pour la sélection de la source d’alimentation
(source normale ou de secours).
Un inverseur est un équipement qui possède deux entrées qui correspondent à
deux sources d’énergie distinctes et une sortie pour alimenter la charge.
15

L’inverseur est doté d’un verrouillage mécanique tel que l’appareil ne peut faire
passer au choix, que le courant venant d’une seule source avec impossibilité de la
simultanéité sur les deux sources.

SNE GE

Disjoncteur

Fig 10 : Inverseur N/S


16

Exemple d’installation de GE : les inverseurs

Fi

Fig.11 : Un exemple d’installation des inverseurs

6.4 Principaux équipements constituant l’armoire

Pour assurer ses fonctions, l’armoire de commande peut comprendre


l’appareillage et les dispositifs suivants :
- appareillage de commande qui comprend :
Un commutateur de choix du mode de fonctionnement (CMS), marche/arrêt,
marche/arrêt débit GE, arrêt d’urgence, …

- appareillage de mesure qui comprend :


Voltmètre, ampèremètre, fréquencemètre, watt mètre, les indicateurs de
pression et de température ;

- dispositifs de signalisation qui comprend :


Voyants et klaxons ;

- dispositifs de protection qui comprend :


Relais thermique, disjoncteur différentiel, fusible, etc.…
17

6.5 Fonctionnement du commutateur de choix du mode de fonctionnement


(cms)

Le fonctionnement du CMS s’effectue de la manière suivante :

a- CMS en position arrêt


Les équipements sont alimentés par le secteur, aucun n’ordre ne peut être
donné au GE ni manuellement, ni automatiquement.

b- CMS en position manuelle.

Tous les ordres sont donnés à l’aide de boutons poussoirs situés en façade de
l’armoire.
- démarrage moteur par appui, sur le bouton poussoir « marche moteur » ;
- arrêt moteur par appui, sur le bouton poussoir « arrêt moteur » ;
- débit alternateur, par appui sur le bouton poussoir « débit alternateur » ;
- arrêt débit alternateur, par appui sur le bouton poussoir « arrêt débit
alternateur ».

c- CMS en position automatique.

- Secteur normal : le débit sur l’utilisation est assurée par le secteur ;


- Défaillance du secteur (secteur absent ou hors normes) : un ordre de
démarrage est donné au GE, ce dernier débite sur l’utilisation ;
- Retour du secteur dans les normes : le GE est déleste et après une
temporisation il est mit automatiquement à l’arrêt.

d- CMS en position essai.


Le GE démarre automatiquement sans débiter sur l’utilisation qui continue à
être alimentée par le secteur. Pour arrêter le groupe il suffit de ramener le
commutateur a la position auto, si pendant l’essai le secteur vient à manquer
l’inverseur Normal/secours et connecté automatiquement sur le GE qui débite
sur l’utilisation.
Dans se cas le commutateur devra être ramener sur la position auto, pour que
l’arrêt du GE ait lieu automatiquement au retour du secteur.
18

Fig12. Exemple d’une armoire de commande du groupe

7. Tableau basse tension


Les principaux éléments constituants le tableau de distribution basse tension
sont:
- le contacteur normal/secours ;
- les disjoncteurs de protection ;
- les départs vers : les redresseurs, l’éclairage, la climatisation, etc.
19

Fig.13 : Un tableau de distribution basse tension

8 Signalisation et quelques défauts du groupe électrogène

La plupart des circuits du GE, (circuit de carburation, de refroidissement, de


lubrification, etc. ), font l’objet d’une signalisation au tableau synoptique :
température du moteur, d’eau, manque d’huile, niveau de carburant, etc. sont
signalés au tableau du GE par des voyants, indications sonores ou autres .
En cas de disfonctionnement d’un des circuits, une indication doit apparaître au
tableau pour signaler le défaut sur le groupe électrogène. Des voltmètres
incorporés au tableau, indiquent les tensions débitées entre phases et entre
chaque phase et le neutre.
Des ampèremètres indiquent les intensités sollicitées par la charge.
Un fréquencemètre indique la fréquence du courant débité.
Un compteur horaire indique le nombre d’heures de fonctionnement du groupe
électrogène depuis le premier jour de sa mise en route. Il est généralement
équipé d’un disjoncteur qui permet d’alimenter la charge.
L’alternateur et le moteur du groupe sont protégés par des sécurités qui
délestent le groupe électrogène en cas de défaillance.
En voici quelques unes :
- Pression huile ;
- Température huile ;
- Manque d’huile réservoir complémentaire ;
- Défaut différentiel ;
- Manque de pression d’air / filtre à air bouché
- Défaut pompe à eau ou courroie cassée, etc.
20

Lorsque l’une de ces sécurités est actionnée, une signalisation lumineuse est
donnée par un voyant et l’avertisseur sonore nous prévient qu’un défaut s’est
produit ; de plus, pour les trois sécurités : pression huile, température huile,
défaut différentiel, le contacteur alternateur CA s’ouvre instantanément et le
groupe s’arrête.
Certains GE sont également équipés d’une sécurité pour niveau 30% citernes qui
allume un voyant rouge. On peut stopper l’alarme sonore en appuyant sur le
bouton poussoir « arrêt klaxon » une fois le défaut disparu, on acquitte la
sécurité en actionnant le bouton poussoir « effacement défaut ».

9.Electricité produite

Une mise à la terre des masses métalliques du groupe électrogène, doit être
correctement réalisée lors de la pose de l’appareil.
L’alternateur couplé au moteur thermique, sert à la production des forces
électromotrices (e).
On rencontre des groupes électrogènes monophasés et des groupes électrogènes
triphasés.
Le monophasé concerne généralement les petits groupes électrogènes de
puissance ne dépassant pas 3 kVA.

℮ = 220√2 sinωt, f = 50 Hz

Pour les groupes triphasés, on a :

℮1 = 220 2 sin ωt (tension phase 1 – neutre)


℮2 = 220 2 sin(ωt - 3 ) (tension phase 2 – neutre)


℮3 = 220 2 sin(ωt + (tension phase 3 – neutre)
3)

Pour le calcul de la puissance du groupe électrogène (cf. calcul de la puissance du


transformateur d’un poste MT/BT et tenir compte de l’impact de démarrage).

10.Critères de choix d’un groupe électrogène

Il y a des groupes électrogènes prévus pour le secours et d’autres pour un


fonctionnement 24h/24.
21

a) Environnement :
- pression barométrique : la puissance du moteur thermique varie
avec l’altitude ( - 1% pour 100m),
- température ambiante : nécessite en principe une étude particulière
si elle dépasse 38°C,
- degré hygrométrique : standard 70%
- atmosphère poussiéreuse ( = ou -)
Ces éléments vont avoir une influence sur la puissance et sur le type de
refroidissement (air, eau+échangeur eau)

b) Choix de la puissance :
La puissance est donnée en kVA pour un facteur de puissance de 0,8.
Un groupe de puissance P est dimensionné pour fournir sous 400 volts :
S
- une intensité I =
3 ⋅U
- une puissance active P = S ⋅ cos ϕ

c) Notion de capacité transitoire :

La fermeture d’un circuit pour alimenter une charge provoque sur le groupe
électrogène, ce que l’on appelle un impact.
Pour le démarrage des moteurs notamment, on aura à assurer transitoirement
une puissance qui pourra être supérieure à la puissance nominale.
Les coefficients de surcharge transitoire sont particuliers à chaque
constructeur et type de groupe.
On peut cependant retenir les coefficients que l’on trouve fréquemment :

- les alternateurs admettent en général, un impact pouvant atteindre


2 fois leur puissance nominale, la chute de tension transitoire
instantanée peut alors atteindre 25%,
- les moteurs DIESEL admettent un impact à vide jusqu’à 50% de leur
puissance nominale active, et en charge un impact de 6-% de la
puissance nominale dans la limite de leur puissance maximale de
secours.

d) Définition de la puissance en régime transitoire :


Ce calcul est nécessaire lorsque l’installation comporte des moteurs importants
( plus de 10% de la puissance nominale envisagée).
Le cas le plus défavorable pourra être par exemple :
- le démarrage du plus gros des moteurs de l’installation,
- le démarrage aléatoire d’un moteur quand tout est alimenté,
22

- la reprise totale de l’installation.


Exercice d’application :
Soit à dimensionner un groupe électrogène pour un réseau où l’on aura :
- 50 kW d’éclairage incandescent,
- Un ensemble de moteurs démarrés séparément totalisant 79 kW
sous un cosφ de 0,85
- Un compresseur frigorifique à marche automatique ayant :
un courant nominal de 70 A sous un cosφ de 0,8
un courant de démarrage 7 fois le courant nominal sous cosφ de 0,4

La contrainte la plus forte en régime transitoire est ici le démarrage du moteur


du compresseur qui va créer sur le groupe, un impact en charge.
Charge en régime normal :
79
Sn = 50 + + 3 ⋅ 400 ⋅ 70 = 187,25kVA
0,89
Charge, lors du démarrage du compresseur :
79
Sd = 50 + + 3 ⋅ 400 ⋅ 70 ⋅ 7 = 478kVA
0,89
Nous devons maintenant tenir compte de l’impact du groupe donné par le
constructeur, en prenant l’impact maximum de 2 , on a pour puissance du groupe
478
S= kVA = 239 KVA
2
Nous devons bien constater que cette puissance est bien supérieure à la
puissance de fonctionnement normal des équipements.
Choix : groupe électrogène d’une puissance de 239 kVA , reste à confronter
cette valeur avec les puissances qui existent sur le marché des constructeurs.

11.Couplage des groupes électrogènes

Lors d’un couplage éventuel des groupes électrogènes, pour augmenter


la puissance de la centrale thermique par exemple, on doit procéder :
- concordance de l’ordre des phases sur les groupes électrogènes à coupler ;
- vérification des fréquences ;
- vérification des tensions ;

le couplage doit se faire à partir d’un jeu de barres adéquat

.
23

GE 1 GE 2

x x

Jeu de barres

Charge

Fig.14: Couplage de deux groupes électrogènes

12 Installation du groupe électrogène

Le groupe électrogène sera installé :


- soit dans un bâtiment à construire,
- soit dans une enveloppe insonorisée et même éventuellement sur remorque
Il est possible de concevoir une installation rationnelle et d’intégrer les
dispositifs pour la résolution des problèmes suivants :
- isolation des vibrations ;
- échappement des gaz ;
- la ventilation,
- le bruit ;
- le stockage du carburant ;
- la protection des personnes, contre les contacts électriques indirects, en
cas de défaut d’isolement sur la carcasse de la machine : mise à la terre
de la carcasse.

™ Isolation des vibrations :


Il est recommandé d’installer le groupe électrogène, en insérant des joints en
caoutchouc entre la dalle en béton et les supports du châssis de la machine si le
constructeur n’a rien prévu.
24

™ Echappement des gaz :


Il est commode réaliser des conduites pour évacuer les gaz hors du local
technique, tout en respectant l’espace environnant.

™ Le bruit :
Pour pallier au bruit, les groupes électrogènes sont généralement dans les sous-
sols des immeubles, parfois dans des caves enterrées.
La réglementation impose un maximum de 85 dB à 1 m du groupe.
On réduit le bruit par :
- des murs : 30 à 45 dB
- des abat-sons de gaine : 30 à 50 dB
- des capots insonorisés : 20 dB
- les silencieux d’échappement : 9 à 32 dB

™ Stockage - Carburants :
La consommation moyenne d’un groupe électrogène en nominal est d’environ
0,25 litres de fuel/kVA par heure.
La réglementation française impose un réservoir d’une capacité maximum de
500 litres dans le local.
Ces citernes doivent être reliées à la mise à la terre ou au réseau
équipotentiel des installations électriques.

™ Protection des personnes :


Une mise à la terre adéquate doit être réalisée lors de l’installation du groupe
électrogène.

13 Exemple d’indications sur un groupe électrogène


Groupe électrogène OLYMPIA TYPE GEL22 :
Puissance : 22 kVA SECOURS
Vitesse de rotation : 1500 tr/mn, fréquence : 50Hz, triphasé 400/230V
Equipé de :
- Moteur diesel LISTER PETTER type LPW4 turbo
- Génératrice LEROY SOMER tropicalisée
- Coffret de commande et de contrôle
- Dispositifs et témoins de sécurité
- Batterie 12V
- Alternateur de charge
- Disjoncteur tétrapolaire
- Réservoir carburant 45 litres
- Capotage insonorisé
Prix HT à Brazzaville (2006) : 12 000 EUROS soit 7 989 000 FCFA.
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NB : Actuellement, les groupes électrogènes les plus commercialisées


actuellement au Congo sont des marques CATERPILLAR et
SDMO (www.sdmo.com).
CATERPILLAR c’est de 10 à 7 000 kVA.

14. La maintenance du groupe électrogène


On peut distinguer deux domaines différents, dans l’entretien des équipements :
le domaine de l’entretien préventive et celui de la réparation accidentelle ou
réparation non programmée .
Les perturbations causées par le manque de maintenance appropriée peuvent
causer :
- l’arrêt prolongé du groupe électrogène ;
- des frais de réparation plus élevés pour l’entreprise.
étant donné que la fiabilité rejoint le concept de sécurité de fonctionnement
avec une contribution sur la durée de vie et l’allégement des charges
d’exploitation.
C’est en tenant compte de ces contextes, qu’il est important d’élaborer des
fiches techniques relatives à cette maintenance, fiches techniques qui
décrivent les opérations de maintenance mensuelle, trimestrielle et annuelle
des équipements électriques de manière générale .
Les objectifs d’un service de maintenance doivent donc être basés sur trois (3)
plans, à savoir :
- au plan technique à :
. accroître la durée de vie des équipements ;
. améliorer leur disponibilité et leurs performances ;

- au plan économique à :
. réduire les coûts de défaillance, donc améliorer les prix de revient ;
. réduire le coût global de possession de chaque équipement sensible ;

- au plan social à :
. réduire le nombre des événements à savoir ; moins d’interventions, moins
d’urgences, à fin de réduire les risques d’accidents ;
. revaloriser la nature du travail, équipe, polyvalence, qualité, initiative.

14.1 Fiches techniques sur la maintenance des équipements d’énergie

Pour que les objectifs de la maintenance soient atteints, il faudrait que le


service de maintenance puisse adopter un mode de maintenance à caractère
préventive sur les équipements.
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Les interventions préventives dont l’espacement est judicieusement choisi,


hiérarchisée du fait qu’il existe des opérations de différents degrés selon le
volume et l’importance des travaux exécuter.

Les visites périodiques se basent essentiellement sur des vérifications, ne


demandant que peu ou pas de démontage, elle peuvent apparaître
occasionnellement la nécessité de réparation particulière, mais elle doivent
essentiellement déboucher sur des réglages voir de simples nettoyages.

Exemple d’une Fiche Technique sur la maintenance d’un GE

EQUIPEMENT : GE
PERIODICTE : mensuelle
TEMPS ESTIME : 1 heure

OBJECTIFS DE ROUTINE DE LA MAINTENANCE :


- Inspection du groupe électrogène et de ses accessoires ;
- Essai de fonctionnement en charge.

DOCUMENTATION : MATERIEL :
Notice et schémas d’accompagnement

DETAILS DES OPERATIONS CLASSIQUES :

1- Inspection du groupe électrogène :


* Niveau carburant
* Niveau du liquide de refroidissement du radiateur ;
* Niveau d’électrolyte de la batterie ;
* Tension du chargeur ;
* Température du groupe ;
* Compteur horaire.
2- Vérifier l’état de la batterie de démarrage (tension floating, niveau
d’électrolyte, connexions) ;

3- Essai du démarrage automatique en coupant le secteur au niveau du


disjoncteur général « basse tension » ; et faire un essai de démarrage manuel.

4- Vérifier l’état de l’ensemble compresseur d’air et bouteilles (purge et


pression, etc.…) ;
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5- Vérifier le bon fonctionnement des accessoires (ventilation mécanique du


local, refroidissement du moteur, étanchéité des canalisations, etc.…) ;

6- Vérifier le bon fonctionnement sur l’armoire de commande (appareil de


mesure, voyants, etc.….) ;

7- Vérifier le bon fonctionnement des accessoires (ventilation mécanique du


local, refroidissement du moteur, étanchéité des canalisations) ;

8-Simuler un défaut, vérifier le déclenchement de l’alarme et son renvoi à


distance ;

9- Ne pas prolonger l’essai du GE si la puissance fournie n’atteint pas 40% de


la puissance nominale du GE. Dans le cas contraire attendre le déclenchement de
l’alarme et son renvoi à distance ;

10- Nettoyer le filtre à air si le moteur fonctionne dans un environnement très


poussiéreux ; vérifier qu’il n’y a pas de fuite de combustible ou de graissage ;

11- L’inspection et l’entretien de la batterie ; le videngeage d’huile de


graissage ; s’effectuent après 250 heures de fonctionnement du GE.

12- Le nettoyage du filtre à air et du filtre à huile de graissage, la purge du


moteur ; s’effectuent après 500 heures de fonctionnement.

13- La révision partielle des culasses, des soupapes d’admission et


d’échappement de la pompe à injection s’effectue après 1200 heures de
fonctionnement du GE.

14- Prolonger l’essai du GE pendant 1 heure sous réserve que la puissance


fournie soit au moins égale à 40% de la puissance nominale du groupe.

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