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de flux
La machine se base sur la commutation des flux. Les bobines interceptent à chaque fois un flux
changeant de sens. On peut observer ce phénomène à la figure de droite ci-dessous. Étant donné le
sens de l'aimant, on peut voir le flux engendré. Dans la première position, le rotor (partie du
dessous) est légèrement sur la gauche et va tourner vers la droite. En fonction de l'alignement des
dents rotoriques et statoriques, le flux intercepté par la bobine changera. On voit bien à l'image de
droite que les dents rotoriques ont bougé et donc que le flux vu par la bobine est vers le haut.
Une autre particularité de la machine est le fait de pouvoir la bobiner de 2 manières différentes. Soit
on bobine sur chaque encoche, soit on bobine sur une encoche sur deux en faisant deux fois plus de
tours dans ce cas-là (pour obtenir la même FEM pour un courant donné).
2 Calcul du couple
En gros, qu'il faut retenir, c'est que les trois de couple sont bien présents dans cette machine,
cependant, on va voir que deux des trois sont négligeables et ne vont pas nous être "utiles". Donc on
distingue trois composantes du couple , à savoir, le couple de détente, le couple électrodynamique
et le couple réluctant :
Couple réluctant : ce couple trouve son origine du fait que les inductances propres et mutuelles
varient selon la position du rotor, ou, on peut voir sur les graphes que cette variation est faible et on
va donc la néglige. On peut aussi contourner ça, on sait que dans le repère d'axe dq les inductances
d'axe d et d'axe q ont plus ou moins la même valeur et donc ce terme de couple (Creluctant=(𝐿d−𝐿q)𝜓d𝑖q)
est bien ≃ 0.
Couple de détente (cogging torque) : pour rappel, il est dû au fait que les dents rotoriques vont
avoir tendance à s'aligner avec les dents statoriques pour minimiser la réluctance totale du circuit
magnétique stator-rotor. Ce couple va être énorme dans le cas où on a Ns = Nr car toutes les dents
rotoriques seront toujours alignées de manière à minimiser la réluctance du circuit magnétique et
donc on va éviter ça en prenant d'office Ns ≠ Nr. Après pour voir quel Ns prendre et quel Nr prendre,
il faut analyser leur influence sur le couple électrodynamique. En gros, le couple de détente
n’apparaît que si il y a une position préférentielle du rotor par rapport au stator et ce n’est pas
vraiment le cas si Ns ≠ Nr.
Ns doit être pair comme on l'a dit plus haut, car on ne peut pas avoir deux aimants dans le même
sens l'un à la suite de l'autre. Après, on rajoute autant de dents rotoriques qu'on veut et on verra
qu'il y aura des optimums une fois que Ns est choisi.
Une fois qu'on néglige le couple de détente et le couple réluctant, on obtient l'expression simplifiée :
En résumé le couple dépend de phi_a = valeur de crête du flux dans une bobine. Ce terme dépend
du winding factor, du geometrical factor et du leakage factor mais surtout de phi_m = flux de
l’aimant. Ce dernier dépend de la densité de flux de travail des aimants, des rayons interne et
externes du stator, de la longueur active de la machine. ka = geometrical factor est un diviseur de
flux
3 Maximisation du couple
Il faut calculer la perméance entre une seule dent du stator et du rotor. On considère que la 1ère
harmonique, P_v = grandeur de la vème harmonique de perméance et theta_sr = l’angle relatif entre
la dent du stator et une des dents du rotor.
Quand on revient à l’expression de ka en injectant ce qu’on a trouvé, on voit qu’il ne dépend que de
Nr et Ns -> donc on peut optimiser le torque sur base du nombre de pôle au stator et rotor.
On voit que le torque est max quand Nr = Ns -> logique car quand ils sont alignés, toutes les dents
font circuler le flux MAIS alors le couple de détente est max aussi et il y a des position ou il n’y a pas
de couple électromagnétique produit -> il ne faut pas que Ns = Nr donc !
Le but est de regrouper les bobinages par phase, en rassemblant les bobinages qui ont les phases les
plus proches (pour maximiser le winding factor, comme on le verra plus tard). Pour cela, on a
introduit certains concepts :
- coil vector : représente l’emplacement physique d’un bobinage statorique. Les indices
augmentent à chaque dent, du coup en alternate poles wound (une dent sur deux bobinée),
on passe les indices pair (1,3,5,..)
- vecteur fem : vecteur bobine passé en angle électrique (𝜃e=𝑁r𝜃m). Ça permet de visualiser
les phases des tensions induites dans les différents bobinages. Les ’ signifiant que le
bobinage est connecté à l’envers, ce qui permet un déphasage de 180°. Dans le cas ‘all poles
wound’, les index pairs sont inversés par défaut car le flux va dans le sens opposé par
rapport à la dent d’à-côté (le flux qui rentre dans une dent sort par les dents adjacentes).
Une fois qu'on a représenté les emf vector, il ne reste plus qu'à les regrouper en m phases de la
manière la plus optimale possible. Si on a un nombre impaire de phase, on peut mettre des emf
vector opposés dans la même phase en inversant les connections de l’un des deux (donc on rajoute
ou on enlève un ’ ). Ce n'est pas possible si on a un nombre paire de phases, il faut pouvoir obtenir
des phases opposées (exception : dans une machine à deux phases, on veut avoir 90° entre les deux
phases => on peut faire donc comme dans une machine à nombre de phases défectueuses.
Exemple 1 : pôles alternés bobinés, 12 pôles statoriques, 13 pôles rotoriques. Ici les emf vecteur
correspondant aux bobines vecteur 13*60° = 60° (+2*360°). On a six bobinages et on veut faire trois
phases à 120° l’une de l’autre. On a un nombre de phase impaire donc on peut rassembler les emf
vectors opposés. Par exemple pour la phase A, on prend la bobine 1 et la bobine 7 connectée à
l'envers. Les points noirs sur les bobinages dans la figure de droite indique le sens des connexions.
Vous avez ci-dessus les vecteur de bobine. Les vecteurs emf sont à nouveau quasi identiques si ce
n'est qu'on inverse les paires de bobinages. On veut toujours trois phases, donc on prend quatre
bobinages par phase. De nouveau, on inverse les connections de certains bobinages pour les
ramener dans la bonne phase. Rien de nouveau, à part qu’on remarque que les bobinages d’une
même phase présente un léger déphasage (facteur de distribution).
À votre gauche, vous pouvez admirer les emf vector (les coil vector
c’est toujours les même). Pour le tous pôles enroulés sur un écart
de 60° voiture 14*30° = 60° +360°. Du coup c'est trop bien parce
qu'on a déjà des emf vector qui se regroupent et ce sera plus
simple de les regrouper en phase. Pareil pour le alternatif, avec
14*60° = 120°, sur un direct plus que trois phases, youpie.
Pour le all poles wind, on ramène 4’ et 10’ sur 1 et 7, du coup dans la phase 1 on a 1,4,7,10.
Remarquez que, 12 à la machine all poles/13, les quatres emf vector ont la même phase (distribution
factor = 1, comme on le verra plus tard).
Ici, on a un nombre pair de phase, donc on ne peut plus prendre les emf opposé ensemble sinon on
arriverait pas à faire 4 phases à 90°, du coup c’est un peu nul niveau distribution factor
Tout d’abord le winding factor mesure le flux réellement intercepté et le flux théoriquement
intercepté sur le câbles n’étaient pas distribués.
Distribution factor (kd) : l’idéal est de n’avoir qu’une seule orientation de l’EMF par phase (Q = 1),
pour que leur somme soit maximale. On va donc essayer d’avoir un 𝒌𝒅 de 1 mais en fonction de la
combinaison 𝑁r, 𝑁s ce ne sera pas toujours le cas, et à ce moment-là la somme vectorielle des N
vecteurs d’une même phase ne vaut pas N fois le vecteur EMF d’une bobine et donc on
n’exploite pas de manière optimale la back-emf (somme vectorielle).
Pitch factor (kp) : celui-ci est dû au fait qu’on ne prend jamais autant de dents au rotor qu’au stator.
Du coup, une cellule unitaire au stator ne recouvrera pas la même ouverture angulaire qu’une
cellule au rotor (par cellule on entend une unité qui se répète que 𝑁r (ou 𝑁s) fois en fonction de si
on considère le stator ou le rotor). On voit d’après la formule que le cas idéal où 𝑘p vaut 1 pourrait
être atteint lorsque 𝑁r = 𝑁s, mais comme on l’a vu, on ne prendra jamais cette combinaison en
pratique ( à cause du cogging torque !).
Dans le cas d’une machine triphasée, plus on prend de pôles au stator (et donc au rotor) plus le 𝑘p
devient optimal (proche de 1).
PS : on parle pas dU skew factor ici car c’est dans d’autres séminaires mais c’est lié à un flux de fuite
additionnel.
6 Back-emf
Un des problèmes des machines FSPM est qu’elles peuvent avoir une back-emf
asymétrique pour certaines combinaisons de nombre de pôles. Or on a besoin d’une back-emf
symétrique pour réduire les ripple sur le couple. Un signal symétrique (signal impair) est un signal
dont la première demi-période vaut l’opposé de la deuxième demi-période. Pour avoir un tel
signal, il faut que les harmoniques paires soient nulles. Pour rendre un signal symétrique, on
peut lui ajouter soustraire le même signal déphasé de 180°.
Or, dans la section sur les connections des bobinages, c’est exactement ce que l’on faisait
lorsqu’on ramenait des emf vector opposés dans la même phase. Pour avoir une force contre-
ectromotrice symétrique, il faut donc être dans une configuration où l’on a pour chaque emf
vector son opposé dans la même phase.
Exprimons cette contrainte en équation. L’angle électrique entre deux emf espacé de npp pôles
statorique s’écrit : (2𝜋𝑁r𝑛pp)/𝑁s. On prend donc 𝑛pp comme étant le nombre pôles entre deux emf
d’une même phase. Pour avoir deux emf vecteur opposé, cet angle doit donc valoir 𝜋+𝑘2𝜋,
avec k un entier quelconque, ce qui nous donne (pleurez pas sur le -ça change rien hein)
(simplifier Nr/Ns au max en divisant par le pgcd, il reste toujours le /2 à droite => Ns/pgcd
pair).Ensuite, pour une raison mystérieuse, ce nombre pair devient un multiple pair du
nombre de phase. On fait encore fois 2 dans le cas du alternate parce qu’il y deux fois moins de
bobinage.
Quoi qu’il soit, ça marche bien. L’exemple ici est une machine, à 12/13 pôles statoriques/rotoriques
all poles wound. On voit bien à droite que dès qu’on sommes les bobines 1 et 7’ (qui sont opposées),
l’harmonique d’ordre 2 se fait la malle.
Dans la figure suivante (machine ALTErNATE poles wound, Ns = 12), on voit ce qui se passe quand la
relation n’est pas respectée (Ns = 12 et Nr = 10 ou 14) : c’est pas symétrique, et donc c’est moche.
Pour faire ça dans la FSPM, pour faire ça, deux règles à suivre :