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Electricité
Fabien BELLANGER
octobre 2021
1
Machine
asynchrone
2
Machine asynchrone :
Introduction
33
Constitution
44
Constitution de la machine asynchrone
Stator
Le stator a pour rôle de créer un champ tournant.
Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent,
il doit donc être constitué de 3 bobines décalées
géométriquement de 120° et alimentées par un
système triphasé de tension. (3p bobines pour une
machine à p paires de pôles)
Les bobines en cuivre sont insérées dans des
encoches d’un circuit magnétique constitué d’un
empilage de tôles.
55
https://www.youtube.com/watch?v=YMR0H07cQOA
Constitution de la machine asynchrone
Rotor
Le rotor est également constitué de
bobinages triphasées insérés dans un
circuit magnétiques feuilletées.
Dans la majorité des cas le bobinage
du rotor se limite à un conducteur,
une barre, relié entre elle en court
circuit et constitue ce qu’on appelle
une cage d’écureuil.
Les machines à rotor bobiné, de
moins en moins nombreuses,
permettent d’accéder aux
enroulements du rotor par des balais.
Il reste quelques application,
notamment en génératrice pour les
éoliennes.
66
Constitution de la machine asynchrone
Rotor
77
Principe de
fonctionnement
88
Principe de fonctionnement
Force de Laplace
Le principe du moteur asynchrone est
basé sur la création de Force de Laplace
99
Principe de fonctionnement
Courant rotorique
On crée un champ tournant au stator
1010
Principe de fonctionnement
Courant rotorique
Le rotor ayant la possibilité de tourner, ce couple
le met en rotation.
Il ne peut cependant atteindre la vitesse du
champ tournant car dans ce cas les barres ne
verraient plus de variation de flux, il n’y aurait
donc plus de couple.
La vitesse du rotor se stabilise donc à une vitesse
légèrement inférieure à celle du champ.
L’écart relatif de vitesse est appelé glissement.
Le rotor ne tourne donc pas à la vitesse du champ,
d’où le nom d’asynchrone
1111
Principe de fonctionnement
Glissement
Le glissement est donc l’écart de vitesse entre la vitesse du champ
tournant et la vitesse du rotor (N en tr/min ou en rad/s).
Ou encore en tr/min :
1212
Principe de fonctionnement
Pulsation et champ rotorique
La fém qui apparait au rotor est lié à la variation de champ vu par les
barres du rotor selon la loi de Faraday. 𝑒 = −𝑛
La variation est donc liée à l’écart de vitesse −
La pulsation de la tension rotorique est donc
𝜔 =𝑝 −
𝜔 = 𝑝. 𝑔. = 𝑔. 𝜔
Les tensions (et les courants) rotoriques ont donc une pulsation g fois
plus petite qu’au stator.
A noter que ces courants triphasés créent aussi un champ tournant
par rapport au rotor
𝜔
=
𝑝
La composition des vitesses, fait que le champ tournant rotorique
tourne par rapport au bâti (stator) à une vitesse :
+ = 𝑔. + =
Le champ tournant statorique et le champ rotorique tournent donc à la
même vitesse.
1313
Schéma
équivalent
1414
Schéma équivalent
vs Rm Lm
Rappel :
• Les enroulements (cuivre) ont une résistance Rs.
• Une partie du flux créé au stator ne traversera pas l’entrefer, ce flux sera
l
modélisé par une inductance de fuite s (cf transfo).
• Lm, inductance magnétisante modélise le flux principal qui traverse l’entrefer et
permet donc la création de force de Laplace en interagissant avec les courants
rotoriques
• On peut ajouter une résistance Rm, modélisant les pertes Fer.
1515
Schéma équivalent
Rs ls is ir
Rr lr
m
is0
vs Rm Lm v’s vr
Changement de fréquence
1616
Schéma équivalent
𝑟
Rs ls Is Ir lr
m
V’s V’r
Vs Rm Lm mV’s= Vr=0
Transformateur parfait
1717
Schéma équivalent
Vs Rm Lm V’s
Vs Rm Lm V’s 𝑟 𝑟
1818
Schéma équivalent
Rs Is
l
I’r
Im
Vs Rm Lm V’s 𝑟
1919
Bilan de puissance
2020
Bilan de puissance
Au stator
Le stator est alimenté en triphasé, il absorbe
donc une puissance active
𝑃 = 3. 𝑈. 𝐼 . cos 𝜑
2121
Bilan de puissance
Au rotor
Les enroulements rotoriques (ou les barres) ont
une résistance 𝑅 parcourue par un courant 𝐽
𝑃 = 3. 𝑅 . 𝐽
2222
Bilan de puissance
Mécanique
Enfin il y a dans le moteur des pertes
mécanique (frottement, ventilation)
𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 é
Elles s’expriment en fonction d’un
couple de pertes 𝐶 et de la vitesse de
rotation
𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 é = 𝐶 .
On arrive alors à la puissance
mécanique utile 𝑃 liée au couple utile
𝐶 et à la vitesse de rotation
é
𝑃 = 𝐶 .
On peut donc écrire une relation sur les
𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 = 𝐶 .
couples 𝑃 = 𝐶 . é
𝐶 =𝐶 +𝐶
2323
Bilan de puissance
Rendement
Le rendement du moteur se calcule
par
é
𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 = 𝐶 .
𝑃 = 𝐶 . é
2424
Bilan de puissance
et schéma équivalent
2525
Schéma équivalent
Puissance électromagnétique
Apres avoir fait le bilan de puissance, et le schéma
équivalent, on peut faire le lien entre les 2. Il ne faut pas
oublier que nous représentons un enroulement, mais que
les 3 contribuent à fournir la puissance et créé le couple
La puissance absorbée est donc la puissance fournie aux
enroulements
Les pertes Joule statorique se retrouvent donc dans Rs
Les pertes Fer statorique se retrouvent donc dans Rm
2626
Schéma équivalent
Détermination des éléments
Comme pour le transformateur, nous allons faire 2 essais où
la puissance utile 𝑃 = 𝐶 . est nulle. Dans ce cas, la
puissance absorbée correspond uniquement à des pertes.
La résistance Rs résistance des enroulements se mesure à
l’ohmètre.
Essai à vide, 𝐶 = 0, permet de déterminer les pertes Fer
donc Rm et en utilisant la puissance réactive Lm
L’essai à rotor bloqué, =0 (ce qui correspond à g=1), qui
doit se faire sous tension réduite, (analogie avec l’essai en
court circuit du transformateur) afin de ne pas détruire le
moteur, permet de déterminer R’r et lts avec la puissance 𝒖
réactive. On peut noter que dans cette essai, la tension étant
𝒖
réduite, nous pourrons négliger l’effet de la branche
magnétisante (Rm et Lm)
2727
Plaque
signalétique
Couplage
2828
Plaque signalétique
Ce moteur peut donc être couplé en triangle si Ce moteur peut donc être couplé en étoile
la tension composée du réseau est 230V. si la tension composée du réseau est 400V.
Iréseau=10,9A=Jbobine
Iréseau=18,9A=Jbobine 𝟑
Jbobine=10,9A
Uréseau=230V Jbobine=10,9A
Vbobine=230V
Vbobine=230V
Uréseau=400V
=Vbobine 𝟑
Le couplage s’effectue
à l’aide de barrette de cuivre
.
3333
Exploitation du
schéma
équivalent
3434
Relation entrée sortie
Expression du couple Cem
Nous avons établi le schéma équivalent afin de modéliser le comportement du moteur.
Nous allons chercher à établir la relation entrée sortie du moteur.
• La grandeur d’entrée est la tension d’alimentation (le système triphasé équilibré)
• La grandeur de sortie est le couple (la vitesse de rotation est une conséquence du couple)
Vs Rm Lm V’s 𝑟
3535
Relation entrée sortie
Expression du couple Cem
𝑉
𝐼′ =
𝑅′𝑟
𝑔 + l .𝜔
𝑅′𝑟 𝑅′𝑟 𝑉
𝐶 = 3p . 𝐼′ = 3 p .
𝑔. ω 𝑔. ω 𝑅′𝑟
+ l .𝜔
𝑔
𝑉 1
𝐶 =3p .
l .ω 𝑅′𝑟 𝑔 .l .𝜔 𝑟
𝑔 .l .𝜔 +
𝑅′
p 𝑉 1 𝑅′𝑟
𝐶 =3 .𝑔 𝑔 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑔𝑚𝑎𝑥 =
l ω 𝑚𝑎𝑥
+ l .𝜔
𝑔 𝑔𝑚𝑎𝑥
Is
l
I’r
Im
Vs Rm Lm V’s 𝑟
3636
Relation entrée sortie
Expression du couple Cem
𝑟
𝑚𝑎𝑥
l 𝑚𝑎𝑥 l
𝑚𝑎𝑥
l
Alors
𝑚𝑎𝑥
Cem
𝑚𝑎𝑥
Cmax
zone de fonctionnement en
zone de fonctionnement Ns hypersynchronisme
Moteur g>0 Générateur g<0
g=0
-Cmax
3737
Point de fonctionnement
Cem
Cmax
Cr = k’.N²
Cdém
Cr = Cnominal
Ns
g g=1 gn g=0
3838 N
Échelle des glissements
Courant statorique à vide
Is
l
I’r
Im
Vs Rm Lm V’s 𝑟
3939
Courant statorique en charge
Is
Inominal
I0
Cemn Cem
Is
l
I’r
Im
Vs Rm Lm V’s 𝑟
4040
Courant statorique au démarrage
Dans le cas d’une alimentation à partir d’un réseau à tension
constante, et fréquence constante (le réseau EDF par
exemple), l’appel de courant au moment du démarrage est
très important, entre 5 et 7 fois le courant nominal (voire 8
fois sur les moteurs haut rendement IE3).
Ceci s’explique par la vitesse nulle au moment du démarrage,
donc g=1, le courant I’r est alors très grand.
C’est un inconvénient majeur de l’alimentation directe du
moteur sur un réseau. Cela provoque un échauffement
important dans le moteur et un appel de courant important
sur le réseau entrainant des chutes de tension (la lumière qui
baisse quand on démarre un gros moteur)
Pour les gros moteurs, il convient de mettre en place un
dispositif de démarrage (étoile triangle, démarreur à
gradateur, variateur de vitesse…)
Is
l
I’r
Im
Vs Rm Lm V’s 𝑟
4141
Démarrage
4242
Démarrage étoile triangle
Le moteur étudié précédemment est conçu pour être alimenté en 230V en triangle et 400V en étoile.
Nous allons au démarrage l’alimenter en 230V en étoile. La tension est donc divisé par 𝟑
Iréseau=10,9A/ 𝟑=Jbobine
Jbobine=10,9A/ 𝟑
Iréseau=18,9A=Jbobine 𝟑
Vbobine=230/ 𝟑
Uréseau=230V Jbobine=10,9A
Uréseau=230=400/ 𝟑
=Vbobine 𝟑
Vbobine=230V
p 𝑉 1
𝐶 =3 .𝑔 𝑔
l ω 𝑚𝑎𝑥
+
𝑔 𝑔𝑚𝑎𝑥
Le couple sera donc aussi divisé par 3.
Il faudra donc veiller à ce que en permanence le couple
développé reste supérieur au couple résistant.
Avantages/Inconvénients
4444
Démarrage étoile triangle
Nous étudierons dans les prochain cours le matériel (contacteur, disjoncteur…) permettant
de réaliser ce démarrage
https://www.youtube.com/watch?v=54GSQksEImE
4545
Démarrage par contrôle de la tension
d’alimentation
Ces moyens sont de moins en moins utilisés au profit des variateurs de vitesse qui
permettent en plus de faire varier la vitesse, de contrôler également le démarrage
4747
Principe de la commande V/f=constante
Dite commande scalaire
Nous avons vu que le couple s’exprime en fonction de la tension par :
1 p 𝑉 𝑅′𝑟
𝐶 =2 . 𝐶 . 𝑔 𝑔 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐶 =3 𝑒𝑡 𝑔𝑚𝑎𝑥 =
𝑚𝑎𝑥
+ 2. l ω l .𝜔
𝑔 𝑔𝑚𝑎𝑥
Ainsi si en faisant varier la fréquence de la tension Vs (donc la pulsation) avec un
onduleur en maintenant le rapport = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 le couple max sera le même, les
ω
courbes seront donc parallèles
Cnominal
Cr
4848
25% 50% 75% 100%
N
Principe de la commande V/f=constante
Dite commande scalaire
V=VN=cte P =cte
Cnominal
Cr
4949
Principe de la commande V/f=constante
Dite commande scalaire
5050
Annexe
5151
Plaque
5656
Bibliographie
5757
Merci de votre
attention
5858