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Université Mohammed V de Rabat

Ecole Supérieure de Technologie de Salé


Département : Maintenance Industrielle

Moteurs Asynchrones Triphasés

M.BENMESSAOUD Moteurs Asynchrones Triphasés 1


Généralités
Ce chapitre est consacré à la présentation des moteurs asynchrones triphasés. Ces moteurs s’imposent en
effet dans un grand nombre d'applications en raison des avantages qu'ils présentent : normalisés, ils sont
robustes, simples d’entretien, faciles à mettre en œuvre et de faible coût.
Constitution

Stator
C’est la partie fixe du moteur. Les tôles sont isolées
entre elles par oxydation ou par un vernis isolant. Le «
feuilletage » du circuit magnétique réduit les pertes par
hystérésis et par courants de Foucault.

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Le rotor
C’est l’élément mobile du moteur. Il est constitué d'un empilage de tôles minces isolées entre elles et
formant un cylindre claveté sur l'arbre du moteur. Cet élément permet de distinguer deux familles de
moteurs asynchrones : ceux dont le rotor est dit «à cage», et ceux dont le rotor bobiné est dit «bagues».

La cage d’écureuil (figure 4 et 5) est généralement entièrement moulée. L’aluminium est injecté sous
pression et les ailettes de refroidissement, coulées lors de la même opération, assurent la mise en court-
circuit des conducteurs du stator.
Bagues de court-circuit

Conducteur
rotorique

Arbre

Figure 4 Figure 5

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Dans le rotor bobiné les encoches pratiquées à la périphérie du rotor sont logés des enroulements
identiques à ceux du stator (figure 6). Généralement le rotor est triphasé.
Une extrémité de chacun des enroulements est reliée à un point commun Les extrémités libres peuvent
être raccordées sur un coupleur centrifuge ou sur trois bagues en cuivre, isolées et solidaires du rotor. Sur
ces bagues viennent frotter des balais à base de graphites raccordés au dispositif de démarrage.
En fonction de la valeur des résistances insérées dans le circuit rotorique, ce type de moteur peut
développer un couple de démarrage s’élevant jusqu’à 2,5 fois le couple nominal. Le rôle du rhéostat est
de limiter le courant de démarrage.

Rhéostat de démarrage

Bagues de court-circuit

Rotor
Balais

Bague Enroulements

Arbre

Figure 6

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Glissement
Le couple moteur ne peut exister que si un courant induit circule dans la spire. Ce couple est déterminé
par le courant qui circule dans la spire et qui ne peut exister que s'il existe une variation de flux dans cette
spire. Il faut donc qu'il y ait une différence de vitesse entre la spire et le champ tournant. C'est la raison
pour laquelle un moteur électrique fonctionnant suivant le principe que nous venons de décrire est
appelé « moteur asynchrone ».
Les courants statoriques de fréquence f ou de pulsation  ( =2f), créent un flux tournant à la vitesse
synchrone : (s : stator).
Dans les machines asynchrones, le champ rotorique n’est pas lié au rotor : le rotor tourne moins vite ; on
dit que le rotor glisse dans son champ en arrière.
La différence entre la vitesse de synchronisme (Ns) et celle du rotor (N) est appelée « glissement » (g) et
s'exprime en % de la vitesse de synchronisme.
𝑵𝑺 − 𝑵
𝒈 % = × 𝟏𝟎𝟎
𝑵𝑺
𝟔𝟎𝒇
avec : 𝑵𝑺 =
𝒑

Ns : vitesse de synchronisme en tr/min


f : fréquence en Hz,
p : nombre de paires de pôles.

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Le glissement peut s ’exprimer aussi par :

𝐒 −  𝛚𝐒 𝟐𝛑𝐟𝐒 𝟐𝛑𝐍𝐒
𝐠 % = × 𝟏𝟎𝟎 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐒 = = =
𝐒 𝐩 𝐩 𝟔𝟎

Le glissement en régime établi est variable suivant la charge du moteur et selon le niveau de la tension
d’alimentation qui lui est appliqué : il est d'autant plus faible que le moteur est peu chargé, et il augmente
si le moteur est sous alimenté.

Si le rotor tourne à la vitesse , il est balayé par le flux statorique à la vitesse S - . Donc les f.e.m. et les
courants induits ont pour pulsation : (r : rotor , s : stator):
r = gS soit fr = g.fS

➢ g = 0 correspond à la vitesse de synchronisme, pour laquelle le couple est nul.


➢ g = 1 correspond à une vitesse nulle, c'est-à-dire la machine est à l’arrêt.

A noter que compte tenu du glissement, les vitesses de rotation en charge des moteurs asynchrones sont
légèrement inférieures aux vitesses de synchronisme indiquées dans le tableau.

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Exemple : Nombre Vitesse de rotation
La plaque signalétique d'un moteur asynchrone porte les indications de en tr/min
suivantes : de pôles 50 Hz 60 Hz
4,4 kW; f = 50 Hz; cos = 0,85; 230/380 V N = 1420 tr/min; 4 pôles; 16,3
A/9,4 A
2 3000 3600
Toutes les indications de la plaque signalétique correspondent à un 4 1500 1800
fonctionnement nominal. Ainsi, la puissance utile indiquée 4,4kW 6 1000 1200
correspond à la puissance utile nominale.
8 750 900
1. Quelle est la valeur du glissement ? 10 600 720
2. Quelle est la fréquence des courants induits dans le rotor ? 12 500 600

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Equations électriques
La mise en équation se fera pour une phase statorique et une phase rotorique puisque le réseau
alimentant le moteur est équilibré sur les trois phases.

Equations du stator
Ce modèle est identique à celui du primaire d'un transformateur statique.

➢ RS est la résistance d'une phase statorique.


➢ LS l'inductance statorique de fuites, IS Ir

➢ R et L modélisent le circuit magnétique. LS I

➢ I est le courant stator lorsque le courant RS

du rotor est nul c'est à dire lorsque rotor


est ouvert ou lorsqu'il tourne au
VS L R ES S
synchronisme.

Les équations sont :


VS = (RS + jLSS )IS + ES (1)
IS = I (2)

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avec :
ES = jkSSS (3)
kS : coefficient de bobinage
Equations du rotor
Le rotor tournant à la vitesse g.S; dans la plupart des cas, le glissement est petit devant 1 donc la
fréquence rotorique fr = g.fS est petite devant fS : nous négligeons les pertes dans le fer du rotor lorsque le
glissement est petit devant 1.

➢ Rr est la résistance d'une phase rotorique


➢ Lr l'inductance rotorique de fuites. Ir

➢ fr = g.fS Lr
Rr
Les équations sont :
Vr = 0 = RrIr + jLrrIr – Er 
0 = RrIr + jLrgS Ir – jgkrSr (4) r Er
Avec
Er = jkrgSr (5)
kr : coefficient de bobinage

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Transformateur et schémas équivalents du moteur asynchrone réel
Transformateur équivalent
Divisons les équations (4) et (5) par le glissement; il vient :
𝑬𝒓 𝑹𝒓
= + 𝒋𝑳𝒓𝝎 𝑰𝒓 (6)
𝒈 𝒈

𝑬𝒓
= 𝒋𝒌𝒓 𝝎𝜱𝒓 (7)
𝒈

En valeur efficace, nous avons un rapport de transformation g.m donc :


𝑬𝒓 𝑬𝒓
= 𝒈. 𝒎 d’où = 𝒎. 𝑬𝑺
𝑬𝑺 𝒈

Nous pouvons alors interpréter les équations (6) et (7) comme les équations au secondaire d'un
transformateur statique de rapport m et de résistance par phase Rr/g. L'équation électrique devient alors :
𝑹𝒓
𝑬′𝒓 = 𝒎. 𝑬𝑺 = + 𝒋𝑳𝒓 𝝎 𝑰′𝒓 (8)
𝒈

Les informations relatives au transformateur, et en particulier ses imperfections, permettent d’établir le


schéma équivalent électrique de la MAS réelle présenté à la Figure 11.

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Ce transformateur présente deux m = krNr/kSNS
m.g en tension
particularités : IS g en fréquence Ir

➢ Le secondaire en est le rotor est en court- RS


LS I
RRr r
Lr
gg
circuit ;
➢ Rr/g du secondaire varie avec le VS R L

glissement.

La présence de l’entrefer dans le circuit Imperfections des


Imperfections du
Transformateur Imperfections des
enroulements parfait enroulements
magnétique augmente notablement sa statorique
circuit magnétique
rotorique

réluctance. La valeur de l’inductance Figure 11

magnétisante diminue donc nettement par


rapport à celle d’un transformateur classique IS Ir’ Ir

de puissance équivalente. C’est la raison LSS I


RS Rr LrS
m = krNr/kSNS
pour laquelle la réactance Xμ = Lμω est g

souvent beaucoup plus faible que Rμ : on ne VS Z


tient donc que rarement compte de cette
résistance Rμ (résistance considérée infinie
vis à vis de Xμ), on obtient le schéma de la
figure 12.
Figure 12

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On peut ramener au primaire (au stator)
l’impédance des enroulements secondaires (du IS Ir’
rotor). Au lieu de faire le court-circuit à la sortie
LSS I
du transformateur idéal, on peut le faire à RS '
Lr’S
Rr
l’entrée, d’où le schéma de la figure 13. g
𝒌𝒓 .𝑵𝒓
𝑰′𝒓 = −𝑰𝒓 ⟹ 𝑰′𝒓 = −𝒎. 𝑰𝒓 (9)
𝒌𝑺 .𝑵𝑺 VS Z = R  + X  Vr = 0

𝒌𝑺 .𝑵𝑺 𝟐 𝑹𝒓
𝑹′𝒓 = 𝑹𝒓 = (10)
𝒌𝒓 .𝑵𝒓 𝒎𝟐

𝒌𝑺 .𝑵𝑺 𝟐 𝑳𝒓
𝑳′𝒓 = 𝑳𝒓 = (11)
𝒌𝒓 .𝑵𝒓 𝒎𝟐 Figure 13

Transformateur équivalent
Il est difficile de séparer LSS et Lr’S. D’autre part il est beaucoup plus simple de travailler avec un circuit
à deux impédances qu’avec un circuit en comportant trois.
Aussi on utilise le schéma simplifié présenté dans la figure 14, obtenu en reportant à l’entrée l’impédance
magnétisante .

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➢ NS = LSS + Lr’S - est la réactance des
fuites totales ramenée au primaire; IS I r’

➢ R rend compte des pertes dans le fer I


LSS LrS
RS RR '
r r
(dans le stator) ; gg
➢ RS rend compte des pertes Joule au stator ; NSS
Z = R  + X 
➢ Rr’/g de toute la puissance active transmise VS

au rotor (pertes Joule rotoriques, pertes


mécaniques et la puissance utile) ;
➢ Rr’ rend compte des pertes Joule
rotorique. Figure 14

Identification des éléments du schéma simplifié


Pour déterminer les éléments du schéma de la figure 14 utilisée pour l’étude du moteur alimenté par le
réseau à tension et fréquence constantes, on fait trois essais.
1. On mesure, en courant continu, la résistance RS du stator.
2. On fait l’essai à vide. Le moteur n’entraînant rien, on l’alimente sous sa tension et sa fréquence
nominales.
➢ On mesure US, IS0 et PS0
Puisque la puissance utile est nulle, g et Ir’ sont très faibles.
➢ IS0 diffère peu de I0

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𝑷𝑺𝟎 = 𝟑𝑹𝑺 𝑰𝟐𝑺𝟎 + 𝑷𝒓𝒐𝒕 + 𝑷𝒇 ≅ 𝑷𝒓𝒐𝒕 + 𝑷𝒇
où Prot et Pf sont les pertes rotationnelles (mécaniques) et pertes fer respectivement.
On en déduit:
𝑷𝒇 𝑼𝑺
𝑹𝝁 = 𝒁𝝁 = 𝑿𝝁 = 𝒁𝟐𝝁 − 𝑹𝟐𝝁 ≅ 𝒁𝝁
𝟑𝑰𝟐𝑺𝟎 𝟑𝑰𝑺𝟎

3. On fait l’essai à rotor calé (bloqué); le rotor immobilisé, on alimente le moteur à sa fréquence nominale,
mais sous tension réduite pour que le courant absorbé n’excède pas sa valeur nominale.
➢ On mesure USC, ISC et PSC;
➢ IS est négligeable devant Ir’, car la tension au bornes de Z est faite. On peut confondue IS et Ir’.

𝑷𝑺𝑪
𝑹𝑺 + 𝑹′𝒓 = 𝒅′ 𝒐ù 𝑹′𝒓
𝟑𝑰𝟐𝑺𝑪
𝑼𝑺𝑪
𝑹𝑺 + 𝑹′𝒓 𝟐 + 𝑵𝟐𝑺 . 𝝎𝟐 = 𝒅′ 𝒐ù 𝑵𝑺 𝝎
𝟑𝑰𝑺𝑪

Remarques sur les schémas


➢ I passant dans Z a une valeur relative nettement plus grande que dans un transformateur statique
(30 à 50% de ISn) car le flux commun doit traverser l’entrefer.

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➢ X/ est constante si on néglige la saturation du circuit magnétique, c.-à-d. si on suppose que les
ampères-tours nécessités par le passage du flux commun  dans le fer sont négligeables devant ceux
nécessités par le passage de ce flux dans l’entrefer.
➢ Le transfert Z de l’aval à l’amont de RS + jLSS pour passer du schéma exact au schéma simplifié n’est
pas légitime que si la chute de tension due au passage de IS dans RS + jLSS est faible par rapport à VS.

Lorsque le moteur ne sera plus alimenté à tension et fréquence constantes par le réseau, mais à tension
et fréquence variables, le schéma simplifié ne sera utilisable surtout aux très basses fréquences.

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Fonctionnement du moteur asynchrone
Fonctionnement à vide
➢ Le rotor n’entraîne pas de charge.
➢ Le glissement est pratiquement nul, g = 0 et n = ns.
➢ Le facteur de puissance cos à vide est très faible (il est inférieur à 0,2
➢ P est faible en l’absence de charge, la puissance réactive Q consommée est élevée.
➢ Le courant absorbé, essentiellement réactif, est un courant de magnétisation : il sert à créer le champ
magnétique tournant.

Fonctionnement en charge
Lorsque l’on charge le moteur, c’est à dire lorsqu’on lui demande de fournir un effort mécanique, la
consommation de puissance active augmente et le stator absorbe un courant actif.
De plus, comme nous pourrons le montrer au prochain paragraphe, le moteur asynchrone est capable de
démarrer en charge.

Bilan des puissances

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La puissance absorbée
La puissance absorbée par un moteur Puissance électrique absorbée

asynchrone est une puissance active


électrique. Lorsque le moteur est
connecté à un réseau triphasé, Pa Pertes Joule Pertes fer Puissance
vérifie la relation : stator stator transférée dans
l’entrefer
𝑷𝒂 = 𝟑𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋

Les pertes par effet Joule au stator PJS Pertes Joule Puissance
Le stator peut être câblé en étoile ou rotor par phase électromagnétique
transformable
en triangle. Puisque le moteur
constitue un récepteur triphasé
équilibré, alors : Pertes Puissance
𝟑
𝑷𝑱𝑺 = 𝑹𝑰𝟐 𝒐𝒖 𝑷𝑱𝑺 = 𝟑𝒓𝑰𝟐 rationnelles mécanique utile
𝟐
où R est la résistance entre deux
bornes et r la résistance d’un seul
enroulement. Figure 15

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La puissance transmise dans l’entrefer Ptr
La puissance transmise au rotor à travers l’entrefer Ptr est la partie de puissance absorbée qui n’est pas
perdue dans les enroulements du stator et dans le fer. Aussi :
Ptr = Pa - (PJS + Pf)
Pertes Joule au rotor PJR
Les pertes Joule au rotor sont fonctions de la puissance transmise à celui-ci. On peut par ailleurs montrer
qu’elles sont aussi fonctions du glissement. En effet, les grandeurs PJR et Ptr sont liées par la relation :
PJR = g .Ptr

Puissance électromagnétique Pem


La puissance électromagnétique Pem transmise au rotor est égale à :
Pem = Ptr - PJR = (1 - g) . Ptr

Le rotor, tournant à la vitesse , est soumis à un couple électromagnétique Tem et reçoit par conséquent
une puissance électromagnétique égale à :
𝟐𝝅𝑵
𝑷𝒆𝒎 = 𝑻𝒆𝒎 . 𝜴 = 𝑻𝒆𝒎
𝟔𝟎
Moment du couple électromagnétique Tem
𝑷𝒆𝒎 𝑷𝒕𝒓
𝑻𝒆𝒎 = =
𝛀 𝛀
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Pertes mécaniques rotationnelles
Les pertes rotationnelles dépendent uniquement de la vitesse de rotation du moteur. Ils seront par
conséquent considérées comme constantes, et déterminées à l’aide d’un essai à vide.
Puissance mécanique et couple utiles Pu et Tu
Le rotor déploie un couple utile Tu à la vitesse . Il délivre alors la puissance utile Pu telle que:
Pu = Tu .

Rendement
Le rendement  du moteur asynchrone est le rapport entre la puissance utile mécanique qu’il fournit et la
puissance électrique qu’il absorbe, de sorte que :
𝑷𝒖
𝜼=
𝑷𝒂

À l’aide de la chaîne des pertes, on peut aussi écrire :

𝑷𝒂 − σ 𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔
𝜼= 𝒂𝒗𝒆𝒄 ෍ 𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔 = 𝑷𝑱𝑺 + 𝑷𝒇 + 𝑷𝑱𝑹 + 𝑷𝒓𝒐𝒕
𝑷𝒂

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Détermination des pertes constantes
Les pertes constantes Pc , aussi appelées pertes collectives, regroupent les pertes fer et les pertes
rotationnelles. Pour les déterminer, on réalise un essai à vide. En effet, si l’on regarde le bilan des pertes
et des puissances, on voit que :
Pu0 = Pa0 - PJS0 - Pc - PJR0

Or, à vide, le glissement est nul : g0 = 0 et donc PJR0 = 0. De plus, toujours à vide, le moteur ne délivre pas
de puissance utile et donc Pu0 = 0, il vient que :
Pc = Pa0 - PJS0

Pour mesurer les pertes constantes dans un moteur asynchrone, il suffit de mesurer la puissance
absorbée (à l’aide d’un wattmètre par exemple) et de retrancher les pertes Joule au stator (calculées
après une mesure à l’ampèremètre).

Couple électromagnétique en fonction des pertes JOULE dans le rotor


Il est intéressant d’exprimer le couple électromagnétique en fonction des pertes joule dans le rotor :

𝑹𝒓 . 𝑰𝟐𝒓 𝝎𝒓 𝒑 𝑹𝒓 . 𝑰𝟐𝒓
𝑪𝒆 = 𝒎. 𝒑. 𝒂𝒗𝒆𝒄 ∶ 𝒈 = 𝑪𝒆 = 𝒎. .
𝝎𝒓 𝝎𝑺 𝝎𝑺 𝒈

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𝝎𝑺
La qualité représente la vitesse « de synchronisme », en « rd/s », on peut donc écrire :
𝒑
𝒎 𝑹𝒓 . 𝑰𝟐𝒓
𝑪𝒆 = .
𝝎𝑺𝒚𝒏 𝒈

On peut aussi exprimer le couple électromagnétique en fonction de la vitesse de rotation m :


𝝎𝑺 ′
𝒎 𝟏−𝒈
𝝎𝒎 = 𝟏 − 𝒈 = 𝟏 − 𝒈 𝝎𝒔𝒚𝒏 𝒅 𝒐ù 𝑪𝒆 = . . 𝑹𝒓 𝑰𝟐𝒓
𝒑 𝝎𝒎 𝒈

Etude des performances par des circuits équivalents


Etude d’un point de fonctionnement
Si on connaît les éléments du schéma monophasé équivalent simplifié de la figure 14. On peut calculer la
valeur des courants IS et Ir’, en déduire le facteur du puissance cos1, la puissance utile mécanique POUT et
le rendement  pour diverses valeurs du glissement g et tracer point par point les caractéristiques.
➢ Les trois impédances:
𝑹′𝒓 ′
𝑽𝑺
𝑹𝑺 + + 𝒋𝑵𝑺 𝝎 𝒆𝒕 𝑰𝒓 =
𝒈 𝟐
𝑹′𝒓
𝑹𝑺 + + 𝑵𝟐𝑺 𝝎𝟐
𝒈

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➢Les trois t impédances Z = R + jX absorbent :
𝑽𝑺
𝑰𝑺𝝁 =
𝑹𝟐𝝁 + 𝑿𝟐𝝁
La source fournit :
𝑹′𝒓 ′𝟐
𝑷𝑰𝑵 = 𝟑 𝑹𝑺 + 𝑰𝒓 + 𝟑𝑹𝝁 𝑰𝟐𝝁𝑷 ; 𝑸𝑰𝑵 = 𝟑𝑳𝑺 𝝎𝑰′𝟐 𝟐
𝒓 + 𝟑𝑿𝝁 𝑰𝝁𝑸 ; 𝑺𝑰𝑵 = 𝑷𝟐𝑰𝑵 + 𝑸𝟐𝑰𝑵
𝒈
d’où :
𝑺𝑰𝑵 𝑺𝑰𝑵 𝑷𝑰𝑵 𝟏 𝑹′𝒓 ′𝟐
𝑰𝑺 = = ; 𝒄𝒐𝒔𝝋 = ; 𝑪𝒆 = 𝟑 𝑰
𝟑𝑽𝑺 𝟑𝑼𝑺 𝑺𝑰𝑵 𝛀𝒈 𝒓

𝑹′𝒓 ′𝟐 𝑷𝑶𝑼𝑻 𝑷𝒂
𝑷𝑶𝑼𝑻 = 𝟑 𝑰𝒓 𝟏 − 𝒈 − 𝑷𝒓𝒐𝒕 = 𝑪𝒖 𝛀. 𝟏 − 𝒈 ; 𝜼= =
𝒈 𝑷𝑰𝑵 𝑷𝒖

Circuit équivalent ramené au stator


Dans la pratique, il est préférable d’étudier un moteur asynchrone au moyen d’un circuit équivalent
« ramené au stator ». C'est-à-dire faisant intervenir les inductions de fuite et de magnétisation .
Introduisant le rapport de transformation et les réactances suivantes :

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RS XS m 2Rr m 2Xr

➢ XS = lSS : réactance de « fuite »


stator, par phase
➢ Xr = lrS : réactance de « fuite » rotor, IS I r/ m
par phase
1− g
➢ X : réactance de « magnétisation » VS X m 2 Rr
g
stator, par phase

L’impédance du moteur, par phase, vaut


donc, avec ces nouvelles notations :
Figure 16

𝟏−𝒈
𝒁 = 𝑹𝑺 + 𝒋𝑿𝑺 + 𝒋𝑿𝝁 ∕∕ 𝒎𝟐 𝑹𝒓 + 𝒋𝒎𝟐 𝑿 𝒓 + 𝒎𝟐 𝑹𝒓
𝒈
𝑹𝒓
𝒋𝒎𝟐 𝑿𝝁+ 𝒋𝑿𝒓
𝒈
𝒁 = 𝑹𝑺 + 𝒋𝑿𝑺 +
𝑹
𝒋𝑿𝒓 + 𝒎𝟐 𝒓 + 𝒋𝑿𝒓
𝒈

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Caractéristiques du moteur asynchrone
Allure des caractéristiques g%, cosS,  Cu, IS

Les caractéristiques tracées en fonction de la puissance utile 


Pu dessinées sur la figure présentent donc deux branches. On
cosS
trace ou en on relève les caractéristiques pour le début de la
première branche, celui qui part du fonctionnement à vide car
c’est là que fonctionne normalement le moteur. IS
ISn
g
➢ IS part de (30 à 50% de ISn) puis augmente presque
linéairement. Cun
➢ cosS part d’une valeur faible (0,1) puis il est de 0,75 à 0,85
IS0
suivant la puissance du moteur. Cu
➢  nul à vide, passe par son maximum avec la pleine
charge, il est alors de 70 à 90%.
➢ g part d’une valeur très faible et croît à peu près
Figure 17
linéairement dans cette zone.
Cu est à peu près proportionnel à Pu, puisque:
𝑷𝒖
𝑪𝒖 =
𝟏−𝒈 𝛀
et que g est faible dans la zone où on trace les caractéristiques.

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Caractéristiques Tu
Caractéristique mécanique
2,5Tn
Nous avons reporté sur la figure. 14 l’allure de la Zone de
Point de décrochage fonctionnement
caractéristique du couple utile d’un moteur asynchrone en
2Tn
fonction de la vitesse de rotation et du glissement. Démarrage
Tu = f(n) 1,5Tn
Nous pouvons remarquer que, dans ce régime, la vitesse varie
peu en fonction de la charge, et que l’on peut approcher la 1Tn

caractéristique Tu(n) par une droite, de sorte que :


Tu = an + b 0,5Tn
à vide
D’autre part, nous pouvons observer que, toujours dans la
zone de fonctionnement, le couple utile est proportionnel au n

glissement, et, de fait : Tu = kg nd n


g
Expression du couple
Figure 18
On calcul Ir’ à partir du schéma simplifié : 1 0

𝑽 𝟑 𝑹′
𝑺 𝒓 ′
𝑰′𝒓 = 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑪𝒆 = 𝑰𝒓
𝟐 𝛀 𝒈 𝟑𝑽𝑺 ′ 𝒈
𝑹′𝒓 𝑪𝒆 = 𝑹
𝑹𝑺 + + 𝑳𝟐𝑺 . 𝝎𝟐 𝛀 𝒓 𝑹𝑺 . 𝒈 + 𝑹′𝒓 𝟐 + 𝑳𝟐𝑺 . 𝒈𝟐 . 𝝎𝟐
𝒈

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Maximum du couple
Le couple C est nul pour g nul. Quand g croît, le couple C croît, passe par un maximum puis diminue pour
atteindre Cd (couple de démarrage) lorsque g = 1. Pour déterminer le couple maximum Cmax, on cherche la
valeur de g qui annule dC/dg:

𝒅𝑪 𝟑𝑽𝑺 ′ 𝑹𝑺 . 𝒈 + 𝑹′𝒓 𝟐 + 𝑳𝟐𝑺 . 𝒈𝟐 . 𝝎𝟐 − 𝒈 𝟐𝑹𝑺 𝑹𝑺 . 𝒈 + 𝑹′𝒓 + 𝟐𝑳𝟐𝑺 . 𝒈. 𝝎𝟐


= 𝑹𝒓 𝟐
𝒅𝒈 𝛀 𝑹𝑺 . 𝒈 + 𝑹′𝒓 𝟐 + 𝟐 𝟐
𝑳𝑺 . 𝒈 . 𝝎 𝟐

𝒅𝑪 𝟐 𝟐 𝑹′𝒓
=𝟎 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝑹′𝟐 𝟐
𝒓 = 𝒈 𝑹𝑺 + 𝑳𝑺 . 𝝎
𝟐 ⟹ 𝒈 𝒎𝒂𝒙 =
𝒅𝒈
𝑹𝟐𝑺 + 𝑳𝟐𝑺 . 𝝎𝟐
Pour cette valeur de glissement,
𝟐 𝟐 𝟐 𝟐
𝑹′𝟐
𝒓 − 𝑹𝑺 . 𝒈 = 𝑳𝑺 . 𝒈 . 𝝎
𝟐

En reportant dans l’expression du couple, on obtient :


𝟑𝑽𝑺 𝑹′𝒓 𝒈. 𝑹′𝒓 𝟑𝑽𝟐𝑺 𝑹′𝒓 𝟏
𝑪𝒎𝒂𝒙 = ⟹ 𝑪𝒎𝒂𝒙 =
𝛀 𝑹𝟐𝑺 . 𝒈𝟐 + 𝟐𝑹𝑺 𝑹′𝒓 . 𝒈 + 𝑹′𝟐 ′𝟐 𝟐 𝟐
𝒓 + 𝑹𝒓 + 𝑹𝑺 . 𝒈 𝛀 𝟐𝑹′𝒓
𝟐𝑹𝑺 +
𝒈𝒎𝒂𝒙

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Détermination expérimentale du schéma équivalent
Pour déterminer les paramètres du circuit équivalent, on réalise habituellement deux essais avec le
moteur :
➢ Essai a charge nulle soit g  0 ;
➢ Essai à rotor bloqué, la vitesse de rotation est nulle, donc g = 1.

Pour représenter les pertes fer, modifions


légèrement le schéma équivalent de la figure 16, RS + m2Rr’ XS + m2 Xr’
par les deux transformations suivantes:
➢ Introduction d’une résistance R dans la I
IS I1
branche shunt
➢ Déplacement vers la gauche de la
branche centrale 1− g
VS R X = L m 2 R'r
g
On obtient ainsi le circuit dessiné dans la figure
22, qui permet une interprétation plus facile des
essais.

Figure 22

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Caractéristiques du moteur asynchrone
Essai préliminaire : relevé de p et de m
➢ Les pôles (2p)
La vitesse de synchronisme est le sous multiple de la vitesse de synchronisme maximale (3000 tr/min sous
50 Hz) juste supérieure à la vitesse de rotation nominale (fournie par la plaque signalétique ou par un
essai). On a donc successivement en tr/min :
3000, 1500, 1000, 750, 600, 500, etc. C’est un moyen simple de déterminer le nombre de paires de pôles p.
Exemple : N = 1 462 tr/min  Ns = 1 500 tr/min.

➢ Essai à rotor ouvert


Dans ces conditions la machine ne tourne pas donc g = 1. De plus le courant dans la branche de droite est
nul. Le transformateur est à vide : la mesure de la tension au rotor permet de déterminer le rapport de
transformation mE. Par mesure de ES et Er :
𝑬𝒓
𝒎𝑬 =
𝑬𝑺
Essai au synchronisme (g = 0) : Rμ et Lμ
On applique la tension nominale au moteur, et on laisse tourner à vide. Lors de cet essai, l’impédance de
la branche de droite est très élevée, donc IS = I0 et I’2 = 0 c'est-à-dire I1 = 0. Les puissances actives et
réactives sont donc intégralement dissipées dans Rμ et Xμ.

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En l’entraînant par une machine à courant continu (MCC), la vitesse de rotation de la machine est
synchronisée avec la vitesse du champ tournant : ses pertes mécaniques lui sont fournies. Le
synchronisme est vérifié par observation des courants au rotor : Ir = 0.
Les puissances consommées sont mesurées par la méthode des deux wattmètres.

Schéma de l’essai
Exploitation des mesures A
On mesure : P0, I0, V0 par phase. On en W1
déduit le facteur de puissance V
correspondant à ces conditions.
𝑷𝟎 MAS
𝒄𝒐𝒔𝝋𝟎 = W2 3
𝑽𝟎 𝑰𝟎
𝑽𝟎
𝑹𝝁 =
𝑰𝟎 . 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟎
𝑽𝟎
𝑿𝝁 =
𝑰𝟎 . 𝒔𝒊𝒏𝝋𝟎
Figure 23

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Essai à rotor bloqué (g = 1)
Le rotor de la machine est bloqué (g = 1) tout en alimentant le stator au courant nominal. Pour rendre ceci
possible, la tension statorique est réduite en utilisant un autotransformateur triphasé (20% de la tension
nominale) ; la machine fonctionne alors comme un transformateur qui aurait beaucoup de fuites de flux
et donc le secondaire (rotor) serait en court-circuit, le courant magnétisant I0 est faible (IS  I1) et les
pertes fer sont réduits.
Dans ces conditions, la résistance R’r est minimale. En conjonction avec le fait que les pertes fer sont
proportionnelles au carré de la tension.
La puissance active provient alors essentiellement de R’r, la puissance réactive de L’r.

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Schéma de l’essai
Exploitation des mesures A
On mesure : P1, I1, V1 par phase. On en W1
déduit le facteur de puissance
correspondant à ces conditions.
MAS
𝑷𝟏 3
𝒄𝒐𝒔𝝋𝟏 = W2
𝑽𝟏 𝑰𝟏
𝑷𝟏 V
𝟐
𝑹𝒆 = 𝑹𝑺 + 𝒎 𝑹𝒓 = 𝟐 ′
𝑰𝟏
𝟐 ′
𝑽𝟏 . 𝒔𝒊𝒏𝝋
𝑿𝒆 = 𝑿𝑺 + 𝒎 𝑿𝒓 =
𝑰𝟏 Figure 24

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On peut ensuite calculer les valeurs individuelles de R’r, X’r, RS et XS, si on connaît le rapport de
transformation de la machine, en mesurant directement RS et XS sont accessibles.

Caractéristiques du moteur asynchrone


Le relevé du couple maximal et du glissement correspondant conduisent à :
𝟐
𝟑 𝑽 𝑺
𝑿′𝒓 =
𝟐 𝛀𝑺 . 𝑪𝒎𝒂𝒙

𝑹′𝒓 = 𝑿′𝒓 . 𝒈𝒎𝒂𝒙

Avec ces paramètres, au point de fonctionnement nominal, I = IS – Ir est connu en phase et en amplitude.

𝑽𝑺 𝑽𝑺 𝑽𝑺
𝒁𝝁 = 𝑹𝝁 = 𝑿𝝁 =
𝑰𝝁 𝑰𝝁𝑷 𝑰𝝁𝑸

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Bilan des puissances à vide

Puissance absorbée à vide


𝑷𝒂𝟎 = 𝟑 × 𝑼𝑺 × 𝑰𝑺𝟎 × 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟎

Pertes fer Pertes Joule Statoriques à vide Pertes Rotationnelles


𝑷𝒇 = 𝑷𝒂𝟎 − 𝑷𝑱𝑺𝟎 + 𝑷𝑹𝒐𝒕 𝑷𝑱𝑺𝟎 = 𝟑 × 𝒓𝑺 × 𝑰𝟐𝑺𝟎 = 𝟏, 𝟓 × 𝑹𝑺 × 𝑰𝟐𝑺𝟎 𝑷𝑹𝒐𝒕 = 𝑷𝒂𝟎 − 𝑷𝑱𝑺𝟎 + 𝑷𝒇

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Bilan des puissances en charge

Puissance absorbée à vide


𝑷𝒂 = 𝟑 × 𝑼𝑺 × 𝑰𝑺 × 𝒄𝒐𝒔𝝋

Pertes fer Pertes Joule Statoriques rn charge Puissance Transférée


𝑷𝒇 𝑷𝑱𝑺𝟎 = 𝟑 × 𝒓𝑺 × 𝑰𝟐𝑺 = 𝟏, 𝟓 × 𝑹𝑺 × 𝑰𝟐𝑺 𝑷𝒕𝒓 = 𝑷𝒂 − 𝑷𝑱𝑺 + 𝑷𝒇

Pertes Joule Rotoriques en charge Puissance Electromagnétique


𝑷𝑱𝑹 = 𝒈 × 𝑷𝒕𝒓 𝑷𝒆𝒍𝒎 = 𝑷𝒕𝒓 × 𝟏 − 𝒈

Pertes Rotationnelles Puissance Utile


𝑷𝑹𝒐𝒕 𝑷𝒖 = 𝑪𝑼 × 𝛀

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Un moteur asynchrone triphasé, dont le stator est monté en étoile, est alimenté par un réseau 380 V
entre phase 50 Hz. Chaque enroulement du stator a une résistance R = 0,4 . Lors d'un essai à vide, le
moteur tournant pratiquement à 1500 tr/min, la puissance absorbée est de PV = 1150 W, le courant par fil
de ligne est IV = 11,2 A.
Un essai avec la charge nominale sous la même tension de 380 V, 50 Hz, a donné les résultats suivants:
• glissement : 4%,
• puissance absorbée : 18,1 kW,
• courant en ligne : 32 A.
Essai à vide
1. Calculer les pertes par effet Joule dans le stator lors de l'essai à vide. Que peut-on dire des pertes par
effet Joule dans le rotor lors de cet essai?
2. En déduire les pertes dans le fer sachant que les pertes mécaniques valent 510 W.
Essai en charge
3. Calculer le facteur de puissance nominal et la fréquence (vitesse) nominale de rotation.
b) Calculer la fréquence des courants rotoriques pour un glissement de 4%. Que peut-on en déduire
pour les pertes dans le fer du rotor?
4. Calculer les pertes par effet Joule dans le stator et dans le rotor en charge nominale.
5. Calculer la puissance utile et le rendement du moteur en charge nominale.
6. Calculer le moment du couple utile nominale.

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Essai à vide

1. Les pertes par effet Joule dans le stator lors de l'essai à vide.
_________________________________________________________________________________________

2. En déduire les pertes dans le fer sachant que les pertes mécaniques valent 510 W.
_____________________________________________________________________________________________________________________

Essai en charge

3. Calculer le facteur de puissance nominal et la fréquence nominale de rotation.

____________________________________________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________________________________

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4. Les pertes par effet Joule dans le stator et dans le rotor en charge nominale.
_________________________________________________________________________________________

_____________________________________________________________________________

5. la puissance utile et le rendement du moteur en charge nominale.


_________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________

6. Calculer le moment du couple utile nominale.

__________________________________________________________________________________________

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