ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE DOUALA

ENSPD-SEMESTRE 6 (NIVEAU 3)
Mécanique des fluides
Travaux dirigés N°2 : Cinématique - Dynamique

Exercice n°1:
Un champ d’écoulement de fluide est décrit par le potentiel de vitesse   Ax  Bx 2  By 2 où
A  1m.s 1 et B  1m.s 1 . Trouver :
a. L’expression du champ des vitesses.
b. Les fonctions de courant.
c. La différence de pression entre les deux points (0,0) et (1,2).

Exercice n° 2:
On considère une plaque parallélépipédique d’épaisseur 2a selon Ox, de largeur 2L selon Oy. Le fluide visqueux
s’écoule selon la direction Oz. Comme L >>>> a, on ne tient compte de la viscosité que selon la direction Ox et le
champ des vitesses est donné par :

1. Déterminer l’expression du débit volumique Qv à travers une section droite de la plaque.

2. Définir et exprimer U la vitesse moyenne, ou vitesse débitante de l’écoulement

Exercice n°3:
On note  , ,  les coordonnées à l’instant t d’une particule qui se trouvait en 0 ,0 ,  0 en t  0 . On donne
  0 cos t  ,   0 ,    0  at .
a) Quelles sont les variables de Lagrange dans ce problème ?
b) Calculer vitesse et accélération d’une particule fluide en variables de Lagrange.
c) Trouver l’expression de la vitesse et de l’accélération en variables d’Euler en utilisant les relations trouvées à
la question (b).
Pour cela, il faut trouver comment exprimer les variables de Lagrange en fonction des variables d’Euler.
d) Vérifier la cohérence des résultats en comparant l’accélération écrite en variables d ‘Euler en c) et celle
recalculée grâce à la dérivée particulaire de la vitesse.

Exercice n°4:
Soit un fluide en mouvement plan dont le champ des vitesses particulaires en tout point
  
M  x, y, z  est donné par V  ai   ct  b  e  x j , où a, c et b sont des constantes.
a. A quelle condition le fluide est-il incompressible ?
b. Déterminer le champ des accélérations particulaires.
c. Quelles sont les trajectoires ?
d. Déterminer les lignes de courant.

Exercice n°5:
On considère un écoulement fluide tridimensionnel décrit par son champ de vitesses.
Etant donné un point M de ce fluide, on le repère par ses coordonnées cylindriques  r,  , z  , dans le repère local
  
associé R  O, er , e , ez  . Le champ de vitesse de cet écoulement est tel que :

v   vr  0 ; v  r ; v z  U  R où Ω et U sont des constantes.

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 a. Rappeler l’écriture du déplacement élémentaire en coordonnées cylindrique.
b. En considérant une particule fluide qui est en M 0  r0 ,  0 , z0  à t  t0 , calculer la position de cette particule à
chaque instant t , en coordonnées cylindriques
c. Déterminer la forme générale des trajectoires ou des lignes de courant des particules
d. Donner la forme de celle dont la particule est en A  R,0,0  à t  t0 . Elle est de quel type et la représenter.

Exercice n°6:
L'eau s'écoulant des fentes oscillantes d’un arrosoir représentée sur la figure ci-contre,
produit un champ de vitesse donné par :
   y   
v  u0 sin   t   i  v0 j où u0 , v0 et  sont des constantes
  v0 
Ainsi, la composante y de la vitesse reste constante  v  v0  et le composant x de la vitesse
à y  0 , coïncide avec la vitesse de la tête d'arrosage oscillant u  u0 sin  t  .

1. Déterminer la ligne de courant qui passe par l'origine à t  0 et à t 
2
2. Déterminer la trajectoire d’une particule de fluide qui était à l’origine à la date t  0

3. même question (2) pour t 
2

Exercice n°7:
Un grand réservoir cylindrique ferme de hauteur H  2,5m , contient initialement de l’eau de masse volumique
  103 kg.m 3 sur une hauteur h0  1,80m surmonte d’air à la pression initiale de 1,10.P0 , P0  105 pa étant la
pression atmosphérique à l’extérieur du réservoir. On perce la surface latérale du réservoir d’un petit orifice
circulaire de rayon  r  R  et situe à une distance y  0, 40m du fond du réservoir. Le système est maintenu à
température constante on donne g  10m.s 2 .
1. Proposer un schéma illustratif du système.
2. calculer la vitesse v0 d’éjection initiale de l’eau par l’orifice.
3. Pendant l’écoulement de l’eau, l’air au-dessus de l’eau se détend. Calculer la vitesse d’éjection v1 de l’eau lorsque
la surpression de l’air par rapport a P0 est réduite de moitié.
4. Déterminer l’équation en h . h étant la hauteur d’eau qui reste dans le réservoir au moment où l’eau cesse de
s’écouler. On rappelle que la loi de Mariotte pour une détente isotherme d’un gaz parfait PV
i i  Pf V f

5. Calculer h .
Que dire de la portée du jet d’eau si augmente la hauteur de l’orifice ?

Exercice n°8:
On considère l’écoulement plan stationnaire incompressible dont le champ des vitesses
  
dans un repère orthonormé  O , x, y  est : U   yex   xe y ;
 étant strictement positif. On imagine que l’on a deux murs au niveau des axes
O, x  et O, y  , et la vitesse du fluide bien parallèle à O, x  en tout point de l’axe
O, x  et de même, la vitesse du fluide est parallèle à O, y  en tout point de l’axe
O, y  .
Cet écoulement est celui d’un fluide incompressible de masse volumique  constante, dans un angle droit (Voir
Figure), venant de la region y égal à  et allant vers la région x égal à  . On admet que la pression en
O  x  0, y  0 est p0 . On suppose qu’il n’y a pas de forces volumiques.

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1. Vérifier que la loi de la conservation de la masse est satisfaite.
2. Rappeler l’equation de Navier Stokes et Ecrire l’équation d’Euler.
3. Ecrire les deux équations aux dérivées partielles déduites de l’équation d’Euler
4. Déduire la valeur de la pression p en tout point de l’écoulement. Comparer cette pression à p0 .

Exercice n°9:
Soit un écoulement stationnaire, en deux dimensions, d’un fluide Newtonien et incompressible. Le champ des
vitesses est décrit par ses composantes : u  2 xy ; v  y 2  x 2 et w  0 .
1. A partir de l’équation de continuité, dire si l’écoulement est physiquement acceptable?
2. Ecrire et réduire les équations de Navier Stokes en coordonnés cartésiennes.
3. Trouver le champ de pression P  x, y  sachant que la pression au point (0,0) est Pa .

Exercice n°10:
Une cuve cylindrique, de génératrice verticale et de section S , contient un liquide non visqueux et incompressible
(masse volumique  ). Le liquide est susceptible de s’écouler par l’intermédiaire d’un tuyau horizontal, de longueur L
et de section s très inférieur à S . Le tuyau, qui se raccorde à la paroi de la cuve au point O, est fermé par une vanne
(V) à son autre extrémité E. On note H  OA la hauteur d’eau dans la cuve au dessus du point O. P0 désigne la
pression atmosphérique.
1. Quelle est la pression du fluide au point O à l’équilibre ?
2. La vanne (V) est ouverte brusquement à l’instant t  0 . L’écoulement du liquide dans le tuyau est supposé
  
unidirectionnel, de vitesse v  vi ( i unitaire suivant ox).
a) Montrer que la vitesse v est uniforme le long du tuyau.
b) Rappeler l’expression du champ d’accélération d’un fluide
 1  
c) On rappelle l’équation d’Euler : a   gradP  g . Au point M, d’abscisse x, montrer que la pression

dv
P  x, t  du fluide se met sous la forme : P  x, t   P0    L  x
dt
3. La surface libre de la cuve se déplace à la vitesse V.
a) Comparer les vitesses v et V.
b) Pour le liquide contenu dans la cuve, le régime lentement variable d’écoulement est assimilé à un régime
quasi permanent. On s’intéresse au régime d’écoulement du liquide dans le tuyau horizontal OE . En
appliquant le théorème de Bernoulli entre l’origine O du tuyau et un point de la surface libre de la cuve,
établir l’équation différentielle satisfaite par v .
On pose v1  2 gH
c) Intégrer l’équation différentielle précédente et déterminer v en fonction de v1 , L et t .
X
z v 2L dX
On posera :  X et  ; On rappelle : Argth  X    1 X 2
.
v1 v1 0
P0 A A d) Calculer v1 ; A quel instant t1 la vitesse v s’approche de v1 au 10 3 ème
près ?

On donne H=2m L=10m et g=9.81m.s-1

H On rappelle que th  u   1  2e 2u pour u suffisamment élevé.

O M
V 
P0
 
x
i E

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Exercice n°11:
1. On envisage d’utiliser la configuration de mouvement entre cylindres coaxiaux comme un dispositif de mesure
de la viscosité. Pour cela, le cylindre intérieur est animé d’une vitesse angulaire de rotation constante 0 et l’on
maintient le cylindre extérieur fixe en lui appliquant un couple résistant.
Montrer que la mesure de la viscosité dynamique du fluide se déduit directement de celle de ce couple et des
paramètres que l’on précisera.

2. On suppose le cylindre extérieur immobile et de rayon infini, le mouvement est donc celui généré dans un fluide
visqueux immobile à l’infini, par la mise en rotation à vitesse angulaire constante 1 , d’une barre cylindrique à
section circulaire (rayon R1 ).
a. Donner l’expression du champ de vitesse et du champ de pression
b. Etablir la relation entre vitesse et pression au même point
c. Quelle remarque faites-vous ?
d. Calculer le rotationnel du champ de vitesse et justifier la validité du théorème de Bernoulli.

Exercice N°12 :
Lors d’un écoulement d’eau, entre deux plaques planes (h=0,25mm), le profile des vitesses est donné par :

u   2 y 2 
 1     ; avec umax  0,1m.s 1
umax   h  

1. Trouver la contrainte visqueuse (de cisaillement) sur la plaque plane supérieure et indiquer sa direction.
2. Tracer la variation de la contrainte visqueuse suivant l’axe Oy.

Exercice n°13:
Un amortisseur hydraulique est constitué par un cylindre de diamètre D dans lequel se
déplace un piston de longueur l laissant un jeu radial e . Le piston est percé de deux
trous cylindriques de diamètre d par lesquels peut s’écouler de l’huile de viscosité 
contenue dans le cylindre. On admettra que l’étanchéité entre le cylindre et le piston
est parfaite et sans frottement. L’écoulement induit par le mouvement du piston est
laminaire et la perte de charge singulière est supposé négligeable.
1. On néglige les effets de bord aux entrées et aux sorties des trous, l’écoulement
dans les trous sera un de Poiseuille, écrire et simplifier les équations de Navier
stokes.
2. En tenant compte des conditions aux limites, donner l’expression de la vitesse du fluide.
3. Ecrire l’égalité du débit dans les deux trous à celui engendré par le déplacement du piston et établir une
relation donnant la vitesse v0 du piston en fonction de la force F appliquée à l’amortisseur et de D, l , d ,
et  .
4. Calculer le nombre de Reynolds de l’écoulement dans les trous cylindriques et vérifier que le régime est
laminaire.
On donne : F  500 N , d  2,5mm , D  50mm ,   0,5kg ms , l  50mm et
  800 kg m 3 .

Exercice n°14:
Un système de tapis roulants est conçu pour transférer verticalement un produit
chimique liquide d’un réservoir. Le mouvement du tapis entraine alors la formation
d’un film liquide d’épaisseur h comme le montre la figure ci-contre ; l’écoulement
étant supposé permanent et laminaire.
Les hypothèses suivantes sont à considérer:

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  Ecoulement permanent, laminaire, incompressible, bidimensionnel et unidirectionnel, pour lequel :
 
V V 
 0
y z
 L’épaisseur du film h est constante.
 L’air étant au repos, il n’exerce aucune force de cisaillement sur la surface de

film. Soit  xx  0
x h
x x h

 la schématisation du problème est donne comme suit : (voir figure)

1. Quel est le système d’équations et conditions aux limites qui représente

l’écoulement du film ? Justifiez votre réponse.
2. Réduire l’équation dynamique (équation de NS) correspondante.
3. Déterminer la distribution de vitesse.
4. Déterminer la répartition de contrainte de cisaillement,  zx , dans la direction z.
5. Calculer le décharge ainsi obtenu par unité de largeur de tapis, Q, en fonction de U, h, g, ρ et μ.

Exercice n°15:
De l’huile de densité 0,85 s’écoule dans une conduite cylindrique lisse horizontale de rayon R = 60 mm, Le nombre
de Reynolds de l’écoulement est de 250. La viscosité dynamique est de 0,02 Ns/m2.
a) calculer la perte de charge linéaire Δp (par mètre de longueur de conduite), l’exprimer aussi en équivalent de
hauteur de colonne d’eau (mCE)
b) Déterminez la vitesse de débit um. Donnez aussi la vitesse sur l’axe.
c) A partir du profil de vitesse, déterminez la distance par rapport à l’axe de la conduite où la vitesse locale est
égale à cette vitesse de débit.
d) Calculez la contrainte visqueuse à la paroi.
e) Déterminez enfin la puissance dissipée si la conduite fait 100 mètres de long.
f) On multiplie le débit par 40. Calculer alors la nouvelle perte de charge linéaire Δp (par mètre de longueur de
conduite).

g) Que devient cette perte de charge linéaire si la conduite présente une rugosité relative  0.02
D
h) Déterminez enfin la puissance dissipée (à fournir) pour transporter le fluide à débit initial (Reynolds = 250), sur
une longueur de 100 mètres, sachant que la conduite est inclinée de 45° vers le haut. Commentez par rapport à
la question e).

Exercice n°16:
Dans un centre hospitalier de la place, un patient doit être perfusé en 60 min avec un flacon de 500 mL de plasma de
densité d  1, 03 et de viscosité   1, 4 cP . L’aiguille utilisée a une longueur l  3 cm et un rayon intérieur
r  0, 20 mm . Pour un régime d’écoulement laminaire, on rappelle que la perte de charge et le débit sont liés par :
8 l
P  Q
 r4 v
1. Quel est le débit d’écoulement du plasma ?
2. Calculer la résistance hydraulique de l’aiguille et en déduire la perte de charge ?
3. La pression veineuse du patient Pv, surpression par rapport à la pression atmosphérique, étant de 4,0 mm de
mercure, à quelle hauteur minimale doit-on placer le flacon ?
On rappelle : la pression atmosphérique correspond à 760 mm d’une colonne de mercure,
la centipoise : 1000 cP =0,001Pa.s

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Exercice n°17:
On considère une conduite de longueur L=10m et de diamètre D=10cm dans laquelle circule une huile de viscosité
50mm².s-1 et de masse volumique 865kg.m-3.
1. Calculer les pertes de charge dans cette conduite pour un débit volumique de 20m3.h-1.
2. Même question avec un débit de 40 m3.h-1.
3. Pour Q=40 m3.h-1, calculer les pertes de charge engendrées si l'on insère sur cette conduite un robinet-vanne
ouvert à 25% : K=1,8. Calculer la longueur de conduite équivalente à cet élément.

Exercice n°18:
On dispose d'une cuve équipée d'un agitateur turbine de type Rushton de diamètre D=0,6m, et d'un moteur-
réducteur permettant d'agiter à une vitesse de rotation de 15tr/min.
Calculer la puissance nécessaire pour réaliser un mélange avec de l'eau ( =1000kg.m-3 ; =10-3Pa.s) et pour du
miel ( =1400kg.m-3 ; =10Pa.s).
Le nombre de puissance pourra être calculé avec les données suivantes :

pour :

pour :

pour :

Exercice n°19:
La vitesse critique présente un intérêt pratique pour l'ingénieur, c'est la vitesse en dessous de laquelle
toute turbulence est amortie par la viscosité du fluide. On trouve que la limite supérieure, pour tout écoulement
laminaire d'intérêt pratique, correspond à une valeur du nombre de Reynolds d'environ 2 000.
Déterminer la vitesse critique
1. Pour du fuel moyen à 15°C circulant dans un tuyau de 15 cm de diamètre
2. Pour de l'eau à 15°C circulant dans le même tuyau.

Exercice n°20:
On pompe du fuel-oil moyen à 15°C jusqu'au réservoir
C (voir la figure) par 1829 m de tuyau d'acier riveté
neuf de 406 mm de diamètre intérieur. La pression en
A est de 13,8 kPa, quand le débit est de 198 l/s.
1. Quelle est la puissance fournie au fuel par la
pompe
2. Quel doit être la pression en B? Tracer la
ligne piézométrique.

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 ANNEXE
Les équations de conservation de masse et Navier-Stokes dans les coordonnées
cartésiennes et cylindriques.
Coordonnées cartésiennes  x, y, z  en  u, v, w 

 Equation de Navier-Stokes

 Conservation de masse

Coordonnées cylindriques  r , , x  en  vr , v , vx 
 Conservation de masse

 Equation de Navier-Stokes

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