Amortissement passif

ENSMM / UFC

M. Ouisse (ENSMM/FEMTO-ST) - Contributions de P. Butaud

Back to basics – SDOF – vibrations libres
Système homogène conservatif
Équation de mouvement

Polynôme caractéristique

Deux racines (pôles)

Pulsation propre
Une vue de l’esprit…
Réponse libre
Système homogène dissipatif
Équation de mouvement
Amortissement sous-critique

Taux d’amortissement
Amortissement sur-critique Amortissement critique

𝑥 𝑥

𝑡 𝑡 𝑡
Back to basics – SDOF – vibrations libres

Une vue de l’esprit…

Système homogène dissipatif
Équation de mouvement Lieu d’Evans

Taux d’amortissement
Amortissement sur-critique Amortissement critique

𝑥 𝑥

𝑡 𝑡 𝑡
Amortissement sous-critique
3
Back to basics – SDOF – vibrations libres

Identification de l’amortissement en réponse libre

𝑡 Décrément logarithmique

En BF :
Matériaux métalliques : 𝜁 ≈ 10!" − 10!#
Assemblages métalliques : 𝜁 ≈ 10!# − 10!$
Génie civil : 𝜁 ≈ 10!$ − 10!%
Back to basics – SDOF – vibrations forcées
Équation différentielle non homogène
Équation de mouvement
Solution générale
Régime permanent
Régime harmonique permanent

Effort harmonique 𝐹 𝑡 = 𝐹 cos(𝜔𝑡 + 𝜑) = Re(𝐹𝑒 4 &'( )

Résolution dans C 4 &'(
𝑚𝑥̈ ) + 𝑐 𝑥̇ ) + 𝑘𝑥) = 𝐹𝑒
Solution (physique…) 𝑥* (𝑡) = Re(𝑥) (𝑡)) = Re(𝑋𝑒 4 &'( )
Une vue de l’esprit… 4
4 &'( 𝑋 = |𝑋| 4
𝑥* (𝑡) = 𝑋 cos(𝜔𝑡 + 𝜓) 𝑥) (𝑡) = 𝑋𝑒 𝜓 = arg(𝑋)

Attention aux produits de

𝐹4 variables harmoniques
𝑋4 = 𝐻 𝜔 𝐹4 =
𝑚(𝜔+$ − 𝜔 $ + 2𝑖𝜁𝜔𝜔+ ) Lien avec la transformée de
Fourier

FRF (Fonction de Réponse en Fréquence) : …on identifie (confond) souvent 𝑥, 𝑥* , 𝑥) , 𝑋, 𝑋4

1
𝐻 𝜔 =
𝑚(𝜔+$ − 𝜔 $ + 2𝑖𝜁𝜔𝜔+ ) Cas d’une excitation quelconque : produit de convolution

ℎ(𝑡) = TF !% 𝐻 𝜔

𝑥* (𝑡)
Back to basics – SDOF – vibrations forcées
L’amortissement n’est visible qu’à la résonance !

|𝑋4 𝜔 |
4
𝑋(0)

Une vue de l’esprit…

𝐹4
𝑋4 = 𝐻 𝜔 𝐹4 =
𝑚(𝜔+$ − 𝜔 $ + 2𝑖𝜁𝜔𝜔+ )

𝜓
Back to basics – SDOF – vibrations forcées
L’amortissement n’est visible qu’à la résonance !

|𝑋4 𝜔 |
4
𝑋(0)

Une vue de l’esprit…

Résonance d’amplitude
(mesure en déplacement)

𝜔, = 𝜔+ 1 − 2𝜁 $
𝑋4 0
4
𝑋 𝜔, =
2𝜁 1 − 𝜁 $
𝑋4 𝜔, 1
𝑄= =
𝑋4 0 2𝜁 1 − 𝜁 $
𝜓
Résonance de phase
(mesure en déplacement)
𝜋 𝑋4 0
𝜓 𝜔+ = − 𝑋4 𝜔+ =
2 2𝜁
Back to basics – SDOF – vibrations forcées
Résonance d’amplitude Résonance d’amplitude
(mesure en vitesse) (mesure en accélération)
𝜔,- = 𝜔+ 𝜔+
𝜔, = Résonance de phase
1 − 2𝜁 $ (mesure en accélération)
Résonance de phase
(mesure en vitesse) 𝜋
𝜓 𝜔+ = +
𝜓 𝜔+ = 0 2
Identification de l’amortissement : bande
passante à -3dB

Une vue de l’esprit…

𝑋4 𝜔,
Résonance d’amplitude
(mesure en déplacement) −3𝑑𝐵
𝑋4 𝜔,
𝜔, = 𝜔+ 1 − 2𝜁 $ 2
𝑋4 0
4
𝑋 𝜔, =
2𝜁 1 − 𝜁 $
𝑋4 𝜔, 1 Δ𝜔
𝑄= =
𝑋4 0 2𝜁 1 − 𝜁 $

Résonance de phase 𝜔,
(mesure en déplacement)
𝜋 𝑋4 0
𝜓 𝜔+ = − 𝑋4 𝜔+ =
2 2𝜁
Back to basics – SDOF – vibrations forcées

Identification de l’amortissement : bande

passante à -3dB

𝑋4 𝜔,
−3𝑑𝐵
𝑋4 𝜔,
2

Bande passante à -3dB – Δ𝜔

diagramme de Nyquist

𝜔,
Back to basics – SDOF – énergie dissipée

Rappel : amortissement visqueux

𝐹(𝑡)

𝑘𝑋

Une vue de l’esprit ?

4 &'( )
𝐹 𝑡 = 𝐹 cos(𝜔𝑡 + 𝜑) = Re(𝐹𝑒 −𝑋 δ
𝑥* (𝑡) = 𝑋 cos(𝜔𝑡 + 𝜑 − 𝛿) 𝑋 𝑥* (𝑡)
𝑋 cos 𝛿

𝐹 𝑋 sin 𝛿
𝑋

−𝐹
Back to basics – SDOF – énergie dissipée

Rappel : amortissement visqueux

𝐹(𝑡)

𝑘𝑋

Une vue de l’esprit ?

4 &'( )
𝐹 𝑡 = 𝐹 cos(𝜔𝑡 + 𝜑) = Re(𝐹𝑒 −𝑋 δ
𝑥* (𝑡) = 𝑋 cos(𝜔𝑡 + 𝜑 − 𝛿) 𝑋 𝑥* (𝑡)
𝑋 cos 𝛿
Energie dissipée par cycle
𝑋 sin 𝛿
𝑊 . = S 𝑐 𝑥̇ *$ d𝑡 = 𝜋𝑐𝑋 $ 𝜔
.
𝑊/,0 ≈ 𝑊 . 𝜔+ = 2𝜋𝜁𝑘𝑋 $

−𝐹
SDOF -> 1D

Analyse matériau :
essais de traction Le comportement en traction dépend de la vitesse de déformation…
𝐹 𝑡 ⇒ 𝜎(𝑡)
𝑥* (𝑡) ⇒ 𝜀(𝑡)

tBA/PEGDMA

Viscoélasticité linéaire

TF
Module de stockage
Module de relaxation (ou Module d’Young complexe)
 Viscoélasticité linéaire 1D

Lien avec la physique

Cas des polymères

Module asymptotique Spectre des temps de relaxation
(t infini ou fréquence nulle) H représente la distribution de la mobilité
moléculaire, et permet de determiner la viscosité
du polymère :

Essai de relaxation (domaine temporel)

Module vitreux 2 paramètres

𝐸! − 𝐸" 𝜏 $ &
% '!
⇒𝐻 𝜏 = 𝑒
Γ(𝛽) 𝑡#
Fonction Gamma d’Euler

Figures tirées de Jalocha 2015

Viscoélasticité linéaire 1D

Essai harmonique

)!
• 𝐸∗ = exp(𝑖𝛿)
*!
• 𝐸 ∗ 𝜔 = 𝐸 + 𝜔 + 𝑖𝐸"(𝜔)
• η = tan 𝛿 = 𝐸" 𝜔 /𝐸′ 𝜔

𝑬′ : module de stockage ó composante élastique

𝐸" : module de perte ó dissipation d'énergie
η = 𝐭𝐚𝐧 𝜹 : facteur de perte ó capacité
d'amortissement

14
Cas des polymères

Patches viscoélastiques

Plots élastomère

Insonorisants
Traitement contraint

Traitement libre

Cisaillement

Traction-compression

Dépendance forte à la fréquence et à la temperature…

 Viscoélasticité : divers effets
Effet Payne
Dépendance du module à l’amplitude
dynamique de la deformation au-delà
d’un certain seuil (surtout pour les
élastomères chargés)
Figures tirées de Jalocha 2015
Dépendance à la précharge
Dépendance du module de stockage
(ramolissement ou durcissement) et
de perte à la précharge
Effet Mullins
Adoucissement après la première
phase de charge-décharge (peut être
recouvré après un recuit)
16
Analyse mécanique dynamique (DMA)

)!
Balayage en • 𝐸∗ = *!
exp(𝑖𝛿)
températures et
fréquences
• 𝐸 ∗ 𝜔, 𝑇 = 𝐸 + 𝜔, 𝑇
+ 𝑖𝐸"(𝜔, 𝑇)
• η = tan 𝛿 = 𝐸"/𝐸′
𝑬′ : module de stockage ó composante élastique
𝐸" : module de perte ó dissipation d'énergie
𝜼 = 𝐭𝐚𝐧 𝜹 : facteur de perte ó capacité d'amortissement

17
Facteur de perte – définition(s) alternative(s) (?)

Sollicitation harmonique, régime permanent

𝜎(𝑡)

𝜎+ = |𝐸 ∗ | 𝜀+
𝐸′𝜀+
𝐸"𝜀+

𝐸" 𝑐𝜔
𝜂= = = 2𝜁 −𝜀+ δ
𝐸′ 𝑘 𝜀+
𝜀(𝑡)
Energie dissipée par cycle 𝜀+ cos 𝛿
𝑊 . = S 𝑐 𝑥̇ *$ d𝑡 = 𝜋𝑐𝑋 $ 𝜔
.
𝑊/,0 ≈ 𝑊 . 𝜔+ = 𝜋𝜂𝑘𝑋 $ 𝜀+ sin 𝛿

Energie maximale stockée par la

partie conservative du système

𝑘𝑋 $ −𝜎+
)234
𝑊/,0 = .
𝑊/,0
2 𝜂= )234
2𝜋𝑊/,0
Évolution des propriétés mécaniques en fonction de la température

État caoutchoutique
Transition vitreuse
État vitreux

tBA-PEGDMA (Butaud et al.)

Évolution des propriétés mécaniques en fonction de la
fréquence et de la température

Fréquences : 0.1 → 180 Hz

Températures : 0 → 90°C
Équivalence temps-température (TTS / Time-Temperature Superposition)

𝑎$%

𝑎$&
Courbe maîtresse

𝑎(&

Les courbes maîtresses de E’ et 𝜂 (ou

𝑎&% E’’) doivent être construites
simultanément : les facteurs de
translation sont communs

f.𝑎 '
Courbes maîtresses
𝑇# = 40°𝐶

Ratio : 3300

𝒕𝒂𝒏 𝜹 𝒎𝒂𝒙 = 𝟐. 𝟓

𝑓. 𝑎 ! [Hz]
Utilisation des courbes maîtresses

10 000 Hz
T 𝒇. 𝒂𝑻 E’ 𝛈
[°C] [Hz] [Mpa]
130 10%- 5 1,5
90 10%. 11 2,5

Modèles requis pour la simulation :

𝐸 ∗ 𝑓. 𝑎 " = ?
𝑎" 𝑇 = ?

𝑓. 𝑎 ! [Hz]
Représentation alternative : nomogramme

3M – ISD112

Représentation tabulée ?
Attention… tous les matériaux ne vérifient pas la TTS !
Une façon de statuer :
Diagramme Cole-Cole : E’’ vs E’
10 8
7

5 15°C (#1)
20°C (#2)
25°C (#3)
30°C (#4)
35°C (#5)
40°C (#6)
4 45°C (#7)
50°C (#8) 10 8
55°C (#9) 7
60°C (#10)
65°C (#11)
70°C (#12)
75°C (#13)
80°C (#14) 6
E'' [Pa]

85°C (#15)
3
90°C (#16)
95°C (#17)
100°C (#18)

NOK 105°C (#19)

110°C (#20)
5
115°C (#21) 35°C (#1)
120°C (#22)
125°C (#23)
40°C (#2)
130°C (#24) 45°C (#3)
135°C (#25) 50°C (#4)
140°C (#26) 4 55°C (#5)
2 145°C (#27)
150°C (#28) 60°C (#6)
155°C (#29)
160°C (#30)
65°C (#7)
70°C (#8)
75°C (#9)

E'' [Pa]
80°C (#10)
3 85°C (#11)
90°C (#12)
95°C (#13)
100°C (#14)
105°C (#15)
4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 110°C (#16)
E' [Pa] 10 9 115°C (#17)
120°C (#18)
125°C (#19)
2
130°C (#20)
135°C (#21)
OK 140°C (#22)
145°C (#23)
150°C (#24)

4 5 6 7 8 9
E' [Pa] 10 9
Intégration dans les modèles de calcul ?
• Représentation tabulée : sans facteur de décalage (Nf x NT)
T [°C] 𝒇 [Hz] E’ [Mpa] 𝛈 [-] ...

T1 𝑓1 E’(T1, 𝑓1) 𝜂(T1, 𝑓1) ...

... ... ... ... ...

T1 𝑓n E’(T1, 𝑓n) 𝜂(T1, 𝑓n) ...

T2 𝑓2 E’(T2, 𝑓2) 𝜂’(T2, 𝑓2) ...

... ... ... ... ...

• Représentation tabulée : avec facteur de décalage (Nf + NT)

𝒇. 𝒂𝑻 [Hz] E’ [Mpa] 𝛈 [-] ...

𝑓1. 𝑎 ! E’(𝑓1. 𝑎 ! ) 𝜂(𝑓1. 𝑎 ! ) ...T [°C] 𝒂𝑻 [-]

... ... ... ...
T1 𝑎 ! (T1)
𝑓n. 𝑎 ! E’(𝑓1. 𝑎 ! ) 𝜂(𝑓1. 𝑎 ! ) ... ... ...

Tn 𝑎 ! (Tn)

• Interpolation (linéaire ?) entre 2 points

Attention, la TTS n’est pas une loi • Modèles analytiques :

vérifiée par tous les matériaux • Facteurs de décalage 𝑎 5 (T) => WLF, Arhénius, ...
viscoélastiques ! • Propriétés mécaniques E’, 𝜂, ... => Zener, Maxwell, ...
Modélisation des facteurs de translation

Loi WLF (Williams Landel Ferry, 1955)

Loi d’Arrhénius (Seitz, 1968)
−𝐶2%(𝑇 − 𝑇%)
log 𝑎 ' = % 𝐸4 1 1
𝐶3 + (𝑇 − 𝑇%) log 𝑎 ' = −
𝑅 𝑇 𝑇%
2 paramètres + 1 temperature de référence
Domaine de validité très discuté dans la R = 8,314 J/mol/K (constante univ. gaz parfaits)
littérature Ea = Énergie d’activation apparente
Constantes « universelles » : 𝐶!" = 17,4 ; 𝐶#" = 51,6 ? ? ? 1 paramètre + 1 temperature de référence

𝑇+ = 40°𝐶
𝑇+ = 40°𝐶
Modélisation de l’évolution fréquentielle : modèles rhéologiques

SDOF -> 1D
Kelvin-Voigt
𝐹 𝑡 ⇒ 𝜎(𝑡) (amortissement visqueux)
Maxwell
𝑥* (𝑡) ⇒ 𝜀(𝑡)

1 1 1
= +
𝐸 ∗ = 𝐸 + 𝑖𝜔𝐶 𝐸 ∗ 𝐸 𝑖𝜔𝐶

Amortissement
structural (hystérétique) Modèle « visco »

𝐸 ∗ = 𝐸(1 + 𝑖𝜂)
!%
67 ∗ ∗
1 1
Si 6' = 0, le modèle 𝐸 = 𝐸+ + +
𝐸 𝑖𝜔𝐶
est non causal !
Modèles rhéologiques

Module de stockage

Facteur de perte

Maxwell non adapté aux BF

Visqueux non adapté aux HF
Hystérétique non causal + déphasage BF
Modèles viscoélastiques pour la dynamique
Zener Maxwell généralisé

Zener fractionnaire

30
Un modèle plus complexe… 2S2P1D

Yusoff et al, 2013.

Gourdon et al, 2015.

Butaud et al, 2015.

31
Modèles viscoélastiques : dépendance en fréquence

Choix d’un modèle ???

- Grand nombre de modèles disponibles !

- Certains modèles sont plus adaptés à certains matériaux...

- Certains modèles ne sont pas causaux (dont le modèle hystérétique, qui est l’un des plus utilisés) :
doit-on mettre en œuvre uniquement des calculs dans le domaine fréquentiel ?
- Le modèle de Maxwell généralisé a le bon goût d’avoir une équivalence simple à écrire dans le
domaine temporel

32
 Série de Prony : identification d’un modèle de Maxwell généralisé

Série de Prony = discrétisation (𝐸& , 𝜏& ) du spectre continu de relaxation 𝐻(𝜏)

Méthodologie
- Essais de relaxation
68769
- Interpolation du module de relaxation : 𝐸 𝑡 = 𝐸5 +
: <
28 :
;

!)"!* ' % +!
- Obtention du spectre continu de relaxation 𝐻(𝜏) =
#(%) (!
𝑒" ,

- Discrétisation de l’axe des temps de relaxation en une série finie 𝜏&

- Calcul des valeurs moyennes logarithmiques 𝜏&= = 𝜏& 𝜏&=% et 𝜏&! = 𝜏& 𝜏&!%
:>?
- Calcul des raideurs associées 𝐸9 = 𝐻(𝜏9 )ln
:>@

Figures tirées de Jalocha 2015

33
d’autres modèles d’amortissement ?

Frottement sec

Réponse non-linéaire par

rapport à l’excitation…

Attention aux conclusions !

Modèle linéaire équivalent : analyse

énergétique (MSE / Modal Strain Energy)

34
Autres éléments dont on n’a pas parlé…

E ou G pour la mesure visco ?

Dépendance du coefficient de Poisson à la fréquence (et à la
température) 𝐸∗ 𝜔 = 2𝐺 ∗ (𝜔)(1 + 𝜈)
VHF et autres méthodes
de caractérisation

Renaud. et al,
2011.

35
Application Matlab : détermination « manuelle » des courbes maîtresses et d’un
modèle viscoélastique

Données expérimentales

Script TTS.m

Matériau : tBA/PEGDMA
10 2 Mesures DMA (Bose
E' [MPa]

Electroforce 3200) par P.

Butaud
10 0
1. Détermination manuelle
10 -1 10 0 10 1 10 2
des facteurs de décalage
2. Tracé des courbes
3
40°C maîtresses
2.5 50°C
60°C
3. Détermination manuelle
2 70°C d’une loi WLF
80°C
tan( )

1.5 90°C 4. Détermination manuelle

1 d’une loi de Zener
0.5
5. Tracé des propriétés
matériau identifiées
10 -1 10 0 10 1 10 2
Fréquence [Hz]

N. B. Séance de formation : actions manuelles afin de bien comprendre la nature des opérations et la signification des
paramètres. Toutes ces opérations devraient en principe être réalisées par des scripts.
Utilisation des modèles d’amortissement dans les
simulations éléments finis

Généralisation du modèle 1D => construction de la loi de comportement 3D (utilisation des

modules complexes dans les matrices d’élasticité)

Intégration des effets dissipatifs dans l’équation de mouvement :

−𝜔) 𝑀 + 𝑖𝜔 𝐶 + 𝑖 𝐷 + 𝐾 𝑋 = 𝐹

Matériaux viscoélastiques : 𝐶 (ou 𝐷 ou 𝐾 de façon équivalente) dépendent de f (et T) :

−𝜔) 𝑀 + 𝐾 ∗ (𝜔) 𝑋 = 𝐹
𝐾 ∗ (𝜔) , complexe et dépendant de la fréquence, inclus les effets de raideur et de dissipation
=> Résolution directe indispensable (ou méthodes de réduction adaptées)

Dans le cas d’un représentation des effets dissipatifs d’un point de vue global par matrices
constantes :
- Non valable localement pour la description des éléments dissipatifs
- Valable uniquement pour des structures peu amorties ou dont les caractéristiques
fréquentielles évoluent peu

39
Retour (rapide) sur le SDOF
Amortissement visqueux Amortissement hystérétique

Réponse harmonique en régime permanent : Réponse harmonique en régime permanent :

Comportement BF Comportement HF À la résonance

Équivalence « macroscopique » des modèles d’amortissement

même comportement si

Si et

alors

(phénomènes locaux différents !)

40
Modèles d’amortissement courants dans les codes EF

En principe disponible pour les calculs de réponse harmonique :

−𝜔) 𝑀 + 𝑖𝜔 𝐶 + 𝑖 𝐷 + 𝐾 𝑋 = 𝐹
Visqueux 𝐶 constant, éventuellement Rayleigh : 𝐶 = 𝛼 𝑀 + 𝛽 𝐾 (global ou par
matériau) => limité à de faibles plages de fréquences – permet de réaliser des
simulations temporelles
Hystérétique : 𝐷 = 𝜂[𝐾] (global ou par matériau)
=> souvent noté −𝜔3 𝑀 + (1 + 𝑖𝜂) 𝐾 𝑋 = 𝐹 : adapté aux matériaux métalliques
si 𝜂 est constant (pas de simulations temporelles)
Modal : 𝑐9 = [𝜑9 ]' 𝐶 [𝜑9 ] ou directement 𝜁9 – réservé aux simulations en projection
modale
(Visco : Maxwell généralisé, Zener)

Réponse directe : 𝑋 = −𝜔) 𝑀 + 𝑖𝜔 𝐶 + 𝑖 𝐷 + 𝐾 "+

𝐹
Boucle sur les fréquences – coût de calcul élevé
Autorise toutes les variations possibles des matrices (pas toujours implémenté…)

Projection modale : 𝑝 = 𝜑 [𝑋] ⟹ −𝜔) + 2𝑖𝜔𝜁, + 𝜔,) = 𝐹, si l’hypothèse de Basile

est vérifiée : Boucle sur les fréquences – coût de calcul faible – troncature modale – pas de
variations fréquentielles des matrices possible

41
Un exemple : extrait doc. Ansys

42
Pourquoi (certains) éditeurs de logiciels poussent à modéliser
l’amortissement par Rayleigh ?
)#
Hypothèse de Basile : 𝜑 5 𝐶𝜑 est diagonale 𝑐& = [𝜑& ]5 𝐶 [𝜑& ], 𝜁& = => 1 mode = 1 DDL !
$ A# / #

Condition nécessaire et suffisante : 𝐶𝑀!% 𝐾 = 𝐾𝑀!% 𝐶 (Condition de Caughey)

Condition suffisante : 𝐶 = 𝛼 𝑀 + 𝛽 𝐾 (amortissement de Rayleigh)
[C# ]$ E F =G H [C# ] /# A# % '#
𝜁& = =𝛼 +𝛽 = 𝛼 $' + 𝛽 $
$ A# / # $ A# / # $ A# / # #

=> calage des coefficients sur 2 valeurs de taux d’amortissement modaux connues
=> représentation non fidèle en BF et HF
Rayleigh :
- permet de faire des calculs harmoniques en calcul
direct, en projection modale et dans le domaine temporel 1 𝜔
avec les mêmes modèles d’amortissement ; 𝛼 +𝛽
- sur-estime l’amortissement en BF et en HF. 𝜁 2𝜔 2

Si on ne connaît pas grand chose de l’amortissement mis

en jeu dans une structure, préférer un amortissement 𝜔
hystérétique pour les calculs fréquentiels directs, et un 1 𝛽
𝛼 2
amortissement modal pour les calculs en projection sur 2𝜔
base modale
En BF :
Matériaux métalliques : 𝜁 ≈ 10-. − 10-/ 𝑓
Assemblages métalliques : 𝜁 ≈ 10-/ − 10-0
Génie civil : 𝜁 ≈ 10-0 − 10-1
𝜂 = 2𝜁

43
Basile est populaire !

Basile => découplage (1 mode ó 1 DDL)

Modes normaux (réels, système conservatif)

+ relations d’⊥

Modes dans le cas où l’hypothèse de Basile est vérifiée (réels,

système dissipatif)

Vecteurs propres inchangés / système conservatif :

Valeurs propres modifiées :

Stabilité des pôles :

Pseudo-pulsation :
À chaque valeur propre (complexe) 𝜆I est associé un vecteur propre (réel) 𝜓I = 𝜑I
À chaque valeur propre (complexe) 𝜆I̅ est associé le même vecteur propre (réel) 𝜓I = 𝜑I
Si on connaît 𝜁% , calcul des modes normaux suffisant !

45
Basile est populaire !

Basile => découplage (1 mode ó 1 DDL)

Modes normaux (réels, système conservatif)

+ relations d’⊥

Modes dans le cas où l’hypothèse de Basile n’est pas vérifiée (modes complexes, système dissipatif)

Vecteurs propres complexes :

Valeurs propres modifies :

Résolution dans l’espace d‘état indispensable :

Relations d’orthogonalité :

Solveur valeurs propres quadratiques pas toujours

disponible dans les codes EF

46
Basile est populaire !

Basile => découplage (1 mode ó 1 DDL)

Physiquement, pour un mode réel :

- tous les points de la structure vibrent en phase ou en opposition de phase;
- les ondes sont stationnaires;
- il existe des nœuds de vibrations;
- Tous les points atteignent leurs positions maximales, minimales et passent
en zéro simultanément;
- l’amortissement vérifie l’hypothèse de Basile.

Pour un mode complexe :

- il existe des déphasages entre les points de la structure;
- les ondes sont propagatives;
- il n’existe pas de nœud de vibrations;
- l’amortissement est quelconque.

L’hypothèse de Basile n’a pas de signification physique, c’est uniquement une

propriété mathématique, mais qui est néanmoins cohérente avec les observations
expérimentales dans le cas où l’amortissement reste faible et non localisé

47
Un exemple (très) académique

48
Un exemple (très) académique

49
 Quelques éléments de dimensionnement de solutions à base de matériaux
viscoélastiques
Dans tous les cas, il est indispensable de bien :
- connaître les plages de fréquences d’excitation à traiter et de températures d’utilisation ;
- dimensionner la raideur de l’élément viscoélastique : l’énergie dissipée est proportionnelle
au taux d’amortissement et à l’énergie de déformation (trop mou, il ne va pas dissiper
d’énergie, trop rigide, il ne va pas se déformer)
Exemple : tBA/PEGDMA vs. Silicone – faut-il chercher un maximum d’absorption sur une
plage de température faible, ou un taux d’amortissement plus faible sur une large
gamme de températures ?

tBA/PEGDMA
Silicone

Figures tirées de Jaboviste 2018

51
Quelques éléments de dimensionnement de solutions à base de matériaux
viscoélastiques

Isolation vibratoire : exemple doc. Paulstra

52
Un exemple pour terminer…

Sandwich – cœur tBA/PEGDMA

0 Comsol 20°C
Amplitude vitesse [dB]

-20
Velocity amplitude [dB]

-40

-60

-80

-100
1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Fréquence [Hz]
Frequency [Hz]

53
Calibration
Calibration
arc-en-ciel

température optimale

55
Résultats simulation

56
Corrélation calculs-essais

Simulation Expérimental

Comsol 4.4

57
Facteur de perte du tBA/PEGDMA

58
Amortissement structural global vs. Amortissement visco

L’amortissement effectif est l’amortissement global, pas celui de la couche visco !

59
Énergie de déformation

60
On peut architecturer, rendre adaptatif en pilotant la température

FR04 skin / 1.55mm / Electronic board

with conductive/heating tracks

SMP / 3mm / thermally controlled core layer

Zone 5

Aluminum skin / 0.5mm Zone 1

Zone 3

10 -2
Set 1
Set 2
Set 3
SET Zone 4
1

10 -3
Mean amplitude Y. dir

Zone 2

10 -4
Zone 6
SET
2

10 -5

10 -6 SET
50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Frequency (Hz) 3

61
On peut architecturer : compromis statique/dynamique

-2
10
Set1
Set2
Set3

10 -3

Mean amplitude Y. dir

-4
10

10 -5

10 -6
50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Frequency (Hz)

62
Ce dont on aurait pu parler…

Dimensionnement de plots amortissants (cf. docs Paulstra)

Matériaux viscoélastiques rhéologiquement plus complexes
Courbes maîtresses : décalage vertical
Élastomères chargés
Causalité
Amortissement équivalent (acoustique, fluide, magnétique…)
Réduction de modèles avec visco
Modèles pour les multicouches avec couches visco
Simulation temporelle de structures avec visco

63
Pour approfondir un peu… une sélection arbitraire

D. I. Jones. Handbook of viscoelastic vibration damping. John Wiley &

Sons, 2001.
S. Adhikari. Damping Models for Structural Vibration. PhD Cambridge
University, 2000.
L. Rouleau. Modélisation vibro-acoustique de structures sandwich
munies de matériaux visco-élastiques. Thèse du Conservatoire
national des arts et metiers-CNAM, 2013.
D. Jalocha. Modélisation du comportement viscoélastique d'un
élastomère fortement chargé sous sollicitations multiaxiales. Thèse de
l'Ecole Polytechnique, 2015.
P. Butaud. Contribution à l’utilisation des polymères à mémoire de forme
pour les structures à amortissement contrôlé. Thèse de l’Université de
Franche-Comté, 2015.
Documentations codes EF : Viscoelastic toolbox SDTools (E. Balmès),
Nastran, Ansys, Abaqus

64
Application Matlab : dimensionnement d’un plot viscoélastique

Structure de référence

Aluminium (E=7,2e10 Pa ;
nu=0,3 ; rho=2700 kg/m3)
Dimensions : Lx=0,78m
11 10 Ly=0,85m
9 8 Épaisseur plaque : 3mm
7 6 Maillage 10x10, éléments
5 4 linéaires (openFEM)
3 2
1 Nœuds 1 à 11 encastrés
(ligne y=0)

121 Appui ponctuel au nœud 111

(DDL 597) situé en (0 ; 0,85)
F
111 Force ponctuelle
d’amplitude 1N au nœud 121
situé en (0,78 ; 0.85)

FRF sur [0 ; 500] Hz

65
Application Matlab : dimensionnement d’un plot viscoélastique

Prise en compte des conditions limites

Matrices assemblées sans prise en compte des CL

Noeuds 1 à 11 : u=v=w=0 (prise en compte par elimination)
Noeud 111 : w=0 (prise en compte par multiplicateur de Lagrange afin de conserver le DDL pour la
suite : on placera le plot au noeud 111)

𝐾 ∗ − 𝜔) 𝑀
encastrement

Système final

appui
- Réaction à l’appui

66
Indicateurs

Global

Local

67