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CULTURE GENERALE 1

Sujet : Dans maximes d‟Etat, Richelieu écrit : « Il faut écouter beaucoup et parler peu pour bien

agir au gouvernement d’un Etat. »

Expliquez cette maxime et dites si cette vision du pouvoir convient à un pays qui se veut

démocratique.

Identification des mots clés

- Ecouter beaucoup : chercher à s‟informer de tout ce qui se dit, à être au courant de tout ce qui se
dit, être toujours attentif à tout ce qui se dit...
- Parler peu : se prononcer rarement sur différents sujets, ne pas trop communiquer, donner
rarement son avis…
- Agir bien au gouvernement d’un Etat : réussir la gestion politique d‟un pays, diriger
convenablement un pays sur le plan politique…

Reformulation du sujet

S‟informer de tout ce qui se dit et donner rarement son avis sont des qualités qu‟il faut avoir pour
réussir la gestion politique d‟un pays.

Analyse du sujet

Thème général : Le gouvernement d‟un Etat

Thème précis : Les qualités pour gouverner un Etat

Problème : Comment comprendre cette maxime de Richelieu et est-ce que cette vision du pouvoir
convient à un pays qui se veut démocratique ?

Plan : 1- Détailler la signification de la maxime de Richelieu

2- Montrer que cette vision du pouvoir ne convient pas à un pays qui se veut démocratique

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Proposition de correction

L‟homme est un être social. Ainsi, la communauté humaine se compose de personnes


différentes les unes des autres, mais qui sont appelées à vivre ensemble et à œuvrer pour
l‟épanouissement de leur société. Ce qui nécessite une bonne organisation ou mieux une gestion
efficiente et efficace des ressources humaines. A ce sujet, Richelieu écrit : « Il faut écouter beaucoup
et parler peu pour bien agir au gouvernement d’un Etat. » Comment comprendre cette maxime de
Richelieu et est-ce que cette vision du pouvoir convient à un pays qui se veut démocratique ? Nous
détaillerons la signification de la maxime de Richelieu avant de montrer que cette vision du pouvoir ne
convient pas à un pays qui se veut démocratique. Mais, en attendant nous définirons les expressions
clés de cette maxime en commençant par l‟expression „‟ écouter beaucoup‟‟.

„‟Ecouter beaucoup‟‟, c‟est chercher à s‟informer de tout ce qui se dit, à être au courant de tout
ce qui se dit, être toujours attentif à tout ce qui se dit... Quant à l‟expression „‟Parler peu‟‟, elle
désigne le fait de se prononcer rarement sur différents sujets, ne pas trop communiquer, donner
rarement son avis…En ce qui concerne „‟ Agir bien au gouvernement d‟un Etat‟‟, il s‟agi d‟une
expression qui signifie réussir la gestion politique d‟un pays, diriger convenablement un pays sur le
plan politique… Cette clarification des expressions clés de la maxime de Richelieu nous permet d‟en
avoir une bonne compréhension. L‟auteur veut nous faire comprendre que s‟informer de tout ce qui se
dit et donner rarement son avis sont des qualités qu‟il faut avoir pour réussir la gestion politique d‟un
pays. Selon lui, le bon dirigeant politique doit posséder deux qualités, notamment toujours prêter une
oreille attentive à tout ce que le peuple exprime et rester discret en ne faisant pas trop savoir ces
intentions.

Le bon dirigeant politique de Richelieu sait tout de son peuple, mais laisse savoir très peu de
choses le concernant. Cette façon de gérer la cité convient-elle à un pays qui se veut démocratique ?

Certes, il est bien de s‟informer au sujet des gouvernés, mais c‟est une insuffisance de rester
étranger à son peuple lorsque le dirigeant politique observe un certain mutisme. Car en démocratie le
peuple doit être informé du projet de société de celui qui demande sa voix, pour être aux commandes
de l‟Etat. Aussi, le pouvoir démocratique appartenant au peuple, le gérant de ce pouvoir doit lui rendre
compte sa gestion. Il convient aussi de faire remarquer que la démocratie est un système politique qui
privilégie le débat des idées. L‟assemblée nationale où siège les représentants du peuple est le lieu où
se mène se débat. D‟ailleurs, Laurent Bado disait que la démocratie c‟est dans la tête. Autrement dit,
c‟est la force de l‟argument qui prime ici, et l‟argument de la force. Par conséquent, il faut que le
gouvernant écoute beaucoup et parle beaucoup.

Richelieu pense que la qualité du bon dirigeant réside plus dans l‟écoute et peu dans la parole.
Malheureusement, cette vision du pouvoir ne convient pas à un pays qui se veut démocratique. Car, en
démocratie, non seulement le peuple est toujours consulté, mais aussi compte lui est toujours rendu.
C‟est cela aussi une des pratiques recommandées par la bonne gouvernance.

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CULTURE GENERALE 2

Sujet : « La publicité est l’ultime violence du monde moderne, en ce qu’elle porte à désirer

l’indésirable. »

Vous voudrez bien commenter cette opinion.

1- Compréhension des propos et de la consigne


Pour les propos, la compréhension suppose la capacité à bien les reformuler.

Dans ces propos, il y a une appréciation de la publicité et une justification de cette


appréciation. Ainsi, peut-on les reformuler comme suit : « La publicité est la dernière des violences
que la modernité a inventée parce qu’elle incite à désirer ce qui ne mérite pas à désirer ce qui ne
mérite pas d’être désiré. »

Pour la consigne, la compréhension suppose la connaissance du travail qu‟on demande


de faire. Ce qui se vérifie à travers la formulation correcte du problème lié à la consigne et l‟annonce
explicite du plan à adopter pour traiter le sujet. Ici, le problème lié à la consigne est le suivant : Quelle
réflexion nous inspire ces propos ? En ce qui concerne le plan, on peut l‟annoncer comme suit : Notre
travail consistera d’abord, à expliquer les propos soumis à notre étude. Ensuite, nous évoquerons
les raisons qui peuvent amener à affirmer de tels propos. Enfin, nous mettrons en évidence ce qu’on
peut leur reprocher.

CORRIGE POSSIBLE

L‟homme ne se contente pas seulement de dater les événements historiques, mais il les
interprète également. Ainsi, les apprécie-t-il comme l‟indique les propos soumis à notre étude : « La
publicité est l‟ultime violence du monde moderne, en ce qu‟elle porte à désirer l‟indésirable. » Quelle
réflexion nous inspire ces propos ? En ce qui concerne le plan, on peut l‟annoncer comme suit : Notre
travail consistera d‟abord, à expliquer les propos soumis à notre étude. Ensuite, nous évoquerons les
raisons qui peuvent amener à affirmer de tels propos. Enfin, nous mettrons en évidence ce qu‟on peut
leur reprocher.

Commenter une opinion suppose avant tout, que l‟on a compris. Celle qui fait l‟objet de notre
étude nous apprend que la publicité est la dernière des violences que la modernité a inventée parce
qu‟elle incite à désirer ce qui ne mérite pas à désirer ce qui ne mérite pas d‟être désiré. La publicité ici,
est considérée comme une des formes de la violence, dans la mesure où elle a le pouvoir d‟influencer
négativement nos choix. Il s‟agit d‟une violence qui n‟est pas physique, mais plutôt psychologique.
Elle est spécifique à la modernité qui a connu d‟autres formes de violence avant la publicité. Elle
harcelle la faculté de choisir puisque le monde moderne connaît sans doute un développement
économique qui favorise la concurrence. Il faut donc convaincre le consommateur, orienter sa

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décision, le faire choisir tout ce qu‟on veut lui faire choisir. Et la violence de la publicité provient de la
qualité de ce qu‟elle fait désirer.

La publicité est jugée comme la dernière des violences de la modernité, parce qu‟elle nous
amène à pencher pour de mauvaises choses. En quoi cela se justifie-t-il ?

La publicité cherche à nous faire adhérer à son message. Si elle est vue comme une violence,
cela suppose que ce que son message produit en l‟homme soit négativement critiquable. Comme elle a
un pouvoir de persuasion, elle peut logiquement amener à faire tout ce qu‟elle veut, même le pire.
Désormais, ce n‟est plus notre volonté qui décide, mais plutôt la publicité qui influence nos décisions,
nos choix. Ainsi, devenons-nous comme des marionnettes à la merci de la publicité. Ce qui peut nous
amener à changer nos habitudes, même alimentaires en consommant des produits susceptibles de
compromettre notre état de santé. D‟ailleurs, parle-t-on parfois de publicité mensongère. Par là même,
elle nous induit en erreur. Il n‟est pas facile de déceler sa supercherie, car les moyens de
communication sont aujourd‟hui très développés et très performants. Ce qui explique du même coup le
fait que la publicité soit une invention de la modernité. Une modernité dont le développement
économique va favoriser une concurrence sur le marché. Dans cette concurrence la publicité joue un
rôle capital. Autrement dit, on s‟affronte à travers la publicité. Dans ces conditions, elle peut
manifester une sorte de violence. Car, il faut faire triompher son message à tout prix ou mieux à tous
les coups.

Invention de la modernité, la publicité s‟efforce, par des moyens sophistiqués de persuasion,


d‟imposer son message aux hommes, en leur faisant parfois aimer ce qui est détestable. Cela voudrait-
il signifier que la publicité est dangereuse ?

Généralement, la publicité vante le mérite de ce qu‟elle veut faire accepter. Elle aurait donc
pour objectif de nous procurer plus de bien que de mal. Elle veut nous amener à faire le bon choix.
Elle veut être utile, bénéfique et non nuisible. Elle veut nous donner la bonne information sur tous les
produits de consommation, leur composition, leur disponibilité, leur lieu de vente, leur prix, leur
efficacité, etc. En un mot, elle veut satisfaire nos besoin, répondre à nos attentes sur le plan matériel,
médical, scolaire, professionnel, etc. Dans ces conditions, la publicité ne saurait être une violence,
puisqu‟elle peut nous amener à désirer le désirable.

La publicité peut prendre la forme d‟une violence avec son pouvoir de persuasion qui peut
amener l‟homme à désirer l‟indésirable. Mais, tel n‟est pas le but de la publicité. Elle ne fonctionne
pas sur la base du mensonge et son importance en matière d‟information et d‟éducation ne permet pas
de la considérer comme une violence. Certes, on peut en faire un mauvais usage, mais son rôle capital
en matière de sensibilisation doit amener les plus hautes autorités à mieux la réglementer, afin qu‟elle
ne soit pas instrumentalisée par des capitalistes véreux.

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CULTURE GÉNÉRALE 3

Sujet : « Le monde ne vaut que par les ultras et ne dure que par les modérés. » Paul Valery

Commentez et au besoin discutez

Identification des mots clés

- le monde : l‟humanité, l‟univers

- valoir : avoir de l‟importance, avoir un sens positif, avoir une grande signification

- durer : se construire, continuer d‟exister, se conserver, s‟entretenir, se perpétuer

- les ultras : extrémistes, radicaux

- les modérés : qui ne sont pas excessifs, personnes qui n‟ont pas d‟opinions extrêmes, qui sont en

faveur d‟idées éloignées de tout excès

Reformulation du sujet :

Ce sont les personnes qui ont des opinions extrêmes qui donnent de l‟importance à l‟humanité et ce
sont celles qui sont en faveur d‟idées éloignées de tout excès qui lui permettent de continuer d‟exister.
Autrement dit, les extrémistes valorisent l‟humanité et les modérés la perpétuent.

Analyse du sujet

Thème général : Les ultras, les modérés et le monde

Thème précis : L‟impact des ultras et modérés sur le monde

Question du sujet : Quel est l‟impact des ultras et des modérés sur le monde ?

Problème de la consigne : Quelles réflexions nous inspire cette pensée ?

Plan : - Quelle explication peut-on en faire ?

- Qu‟est-ce qui la justifie ?


- Quelles sont les réserves que nous pouvons émettre ?
- Que convient-il de retenir de ce commentaire ?

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Proposition de correction

Une chose est d‟avoir des idées, autre chose est la manière de les défendre. Chacun
pense que c‟est sa conception de la réalité qui doit prévaloir. C‟est ainsi que nous avons des
ultras et des modérés. Ils sont sans doute convaincus que les idées peuvent gouverner les
choses. Alors, quel est leur impact sur le monde ? Selon Paul Valery « Le monde ne vaut que
par les ultras et ne dure que par les modérés. ». Quelles réflexions nous inspire cette pensée ?
Quelle explication peut-on en faire ? Qu‟est-ce qui la justifie ? Quelles sont les réserves que
nous pouvons émettre ? Que convient-il, en définitive, de retenir de ce commentaire ? En
attendant de répondre à ces questions, il importe d‟avoir une bonne compréhension de la
pensée de Paul Valery. Ce qui nous oblige à clarifier les idées clés contenues dans ses propos.
Commençons par le terme „‟ le monde‟‟.

„‟Le monde‟‟ désigne l‟univers ou l‟humanité. Quant à sa valeur, elle renvoie à son
importance, au sens positif que l‟on peut lui conférer. Pour ce qui est du verbe „‟durer‟‟, il
signifie ici le fait de continuer à exister, de se conserver, de se perpétuer. En ce qui concerne
les termes „‟les ultras‟‟ et „‟ les modérés‟‟, ils renvoient respectivement aux extrémistes et aux
personnes qui sont en faveur d‟idées éloignées de tout excès. La définition des mots clés nous
permet, par-là même, de mieux comprendre la pensée de Paul Valery et de pouvoir
l‟expliquer.
En effet, pour l‟auteur ce sont les personnes qui ont des opinions extrêmes qui donnent de
l‟importance à l‟humanité et ce sont celles qui sont en faveur d‟idées éloignées de tout excès
qui lui permettent de continuer d‟exister. Autrement dit, les extrémistes valorisent l‟humanité
et les modérés la perpétuent. Le monde est donc la manifestation de leurs conceptions ou
mieux il en est le reflet. Et ces conceptions ne produisent pas, toutes, le même effet. Ainsi les
ultras valorisent le monde pendant que les modérés le font durer. En présentant, de la sorte,
l‟impact de la façon d‟être des uns et des autres sur le monde, Paul Valery semble admettre
une certaine complémentarité entre les différents tempéraments. Autrement dit, chaque type
de personne joue un rôle spécifique qui sert le monde ou plutôt lui semble utile. Le monde n‟a
donc pas de valeur en soi ; tout comme il ne se conserve pas par lui-même. En d‟autres
termes, il ne vaut pas par soi-même et ne dure pas par soi-même.
Ce sont les extrémistes qui donnent de la valeur au monde, pendant que les modérés
sauvegardent son existence. Qu‟est-ce qui justifie cette thèse de Paul Valery ?

Pour valoir quelque chose il faut qu‟on vous reconnaisse des valeurs. C‟est en ce sens
que « Le monde vaut par les ultras… ». En effet, les ultras conçoivent le monde à partir des
valeurs qu‟ils défendent. Sans être une valeur absolue, une valeur en soi, le monde contient
des valeurs. Pour les extrémistes, qui les considèrent comme telles, il faut se battre afin de les
préserver. Elles sont trop importantes à leurs yeux qu‟ils sont même prêts à mourir pour elles.
Que ce soit en politique ou en religion, ce sont des idéaux qui sont défendus et leurs
défenseurs souhaitent que la société les adopte, qu‟elle les mette en pratique. De cette façon
les ultras valorisent le monde. Mais avant tout, il faut qu‟il continue d‟exister et ce sont les
modérés qui rendent cela possible selon Paul Valery.
Pour entretenir l‟existence d‟une chose, il convient d‟adopter une attitude qui ne lui
soit pas nuisible, qui ne lui porte pas préjudice. L‟attitude des modérés est vue comme celle
qui ne gâte pas, mais arrange ; celle qui ne détruit pas, mais construit. En effet, les modérés
acceptent le compromis. Ils peuvent faire des concessions sur certaines de leurs positions, de

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leurs idées. Ils peuvent même abandonner leurs idées et s‟aligner sur celles de leurs
adversaires, s‟ils estiment qu‟elles sont plus pertinentes et plus raisonnables que les leurs. Car
ils acceptent qu‟il puisse exister d‟autres façons de concevoir la réalité qui soient même
meilleure à la leur. Ainsi acceptent-ils l‟autre et permettent-ils du même coup une
cohabitation des différences. Ce qui a pour conséquence d‟éviter les conflits, les guerres tout
en favorisant la construction de la société et non sa destruction. Les modérés ne pensent pas
qu‟à eux seuls. Ils tiennent compte des autres. Ils savent faire de la différence une richesse qui
profite à tous, à l‟humanité toute entière. Ils travaillent à calmer les ardeurs. Dans ce sens, on
pourrait dire que les modérés sont des personnes prêtes à „‟mettre de l‟eau dans leur vin‟‟.
Ainsi adhèrent-ils à l‟idée de Shakespeare selon laquelle « Heureux, en ce sens que nous ne
sommes pas trop heureux. ». Autrement dit la modération est une bonne chose. Apportant plus
de bien à l‟homme, elle contribue du même coup à la sauvegarde de l‟humanité.
Les ultras projettent, dans le monde, les valeurs qu‟ils défendent et pour lesquelles ils
ne sont pas prêts à faire des concessions. Par-là même, le monde n‟est pas quelque chose de
banal, de vulgaire. Mais pour le préserver les modérés acceptent des compromis. Ce qui met à
l‟abri des conflits et par conséquent soustrait le monde d‟une éventuelle destruction due à
l‟homme. Malgré tout, la présence des ultras ne constitue-t-elle pas une menace, pour le
monde bien qu‟ils défendent des valeurs ?

Contrairement à Paul Valery, ce que l‟on retient généralement des ultras, ce n‟est pas
leur responsabilité dans la valorisation du monde, mais plutôt dans sa destruction. C‟est leur
dangerosité qui est surtout perçue. Autrement dit, l‟on pense qu‟ils sont nuisibles pour
l‟humanité. Certes ceux qui font actuellement la une sont les extrémistes religieux ; certains
les appellent même les fous de Dieu qualifiant leur foi d‟une foi qui tue; mais il faut noter
aussi que nous avons des ultras en politique. Avec eux la société bascule facilement dans la
xénophobie, le racisme et autres formes de discriminations synonymes d‟intolérance. Dès
lors, on pourrait reprendre autrement la pensée de Paul Valery en ces termes : « Le monde
n‟est précipité que par les ultras et ne dure que par les modérés. ». D‟ailleurs ne dit-on pas que
« tout excès nuit » ?
Les ultras en luttant pour des valeurs, sans accepter de compromis, dévalorisent aussi,
et paradoxalement, l‟humanité par leur comportement guerrier, leur attitude belliqueuse. Pire,
avec eux, le monde court le risque de ne pas durer. Non seulement Paul Valery n‟a pas évoqué
cet aspect, mais aussi cette autre catégorie de personnes qui ne sont ni ultras ni modérés et
qu‟on pourrait appeler les conformistes, les suivistes ou encore les indécis.
Les conformistes ou les suivistes en tant que personnes indécises sont semblables à
des fatalistes. Ils laissent les événements du monde se dérouler sans les influencer. Ils
semblent accepter tout ce qui arrive. Il est difficile de compter sur eux pour façonner le
monde. On pourrait plutôt penser que c‟est le monde qui les façonne. Car ils semblent
dépourvus de volonté. Or c‟est elle qui nous fait généralement agir. D‟où son rôle déterminant
dans la quête de la liberté, l‟affirmation de la personnalité et les actions humaines qui
marquent l‟histoire de l‟humanité.
Outre les ultras et les modérés nous avons les suivistes. Ces derniers sont plus des spectateurs
que des acteurs du monde. Un monde face auquel et dans lequel les comportements des
hommes sont différents. Dans ces conditions que faut-il retenir en définitive ?

Avec les ultras, les modérés et les suivistes on retient que le monde est ou sera ce que
l‟homme en fait ou en fera. Dès lors, il nous paraît risqué de vanter les mérites des ultras. Car
les valeurs, bien qu‟elles doivent être défendues, il faut savoir les défendre. Il serait
raisonnable de convaincre les gens à les accepter plutôt que de les contraindre à les accepter.
Dans tous les cas il est préférable de choisir le juste milieu. C‟est peut-être un idéal, mais

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l‟important c‟est de tendre vers. En effet, il convient d‟agir toujours avec mesure et surtout
d‟être maître de son destin et acteur responsable de l‟histoire de l‟humanité. Si le monde est à
notre image, alors travaillons pour embellir notre image ou mieux pour l‟anoblir ou mieux
encore pour l‟assagir.

Selon Paul Valérie la valeur et l‟existence du monde sont respectivement dues aux
ultras et aux modérés. Mais en pensant ainsi l‟auteur semble ignorer la dangerosité des
extrémistes de tout bord et la presqu‟inutilité des suivistes. Malgré tout, c‟est la responsabilité
de l‟homme, dans l‟état du monde, ou plutôt par rapport au devenir du monde, qui importe.
Par conséquent, il doit avoir un comportement responsable et surtout raisonnable. Même s‟il
n‟est pas le créateur du monde, il peut en être l‟inventeur ou le réinventeur. Car il est un être
de culture. La culture serait-elle donc ce qui définit l‟homme ?

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CULTURE GENERALE 4

Sujet : « Dans le tiers monde, on souffre beaucoup trop et l’on y meurt beaucoup trop

précocement. » selon Isabelle VICHNIAC.

Expliquez pourquoi ce phénomène.

Vivre dans le monde d‟aujourd‟hui est une lutte de tous les jours à tel point que les
faibles sont obligés de mourir très tôt. C‟est dans cette optique que Isabelle VICHNIAC a dit :
« Dans le tiers monde, on souffre beaucoup trop et l‟on y meurt beaucoup trop précocement. »
Quelles sont les raisons qui soutiennent ces propos. Dans un premier temps nous allons
montrer ce qui fait que dans le tiers monde on souffre beaucoup. Dans un second temps nous
mettrons en évidence les raisons qui font qu‟on y meurt beaucoup trop précocement. En
attendant, définissons les mots „‟souffrance‟‟ et „‟mort‟‟.

La souffrance est une douleur, une peine, le fait d‟avoir mal. Quant à la mort, elle est
le fait qu‟un être arrête de vivre ou décède. Ce qui nous permet de dire que selon L‟auteur,
dans le tiers monde les conditions de vie sont très difficiles et les gens décèdent très tôt.
Autrement dit, dans les pays envoi de développement, la vie est très pénible et son espérance
est très basse. Il y a des raisons qui expliquent une telle situation.
On constate de nos jours que les pays en guerre ou en conflit sont généralement ceux
du tiers monde. Les femmes et les enfants en abandonnant derrière eux champs, maisons,
bétail et autres biens. Du coup, ils se retrouvent sans rien. Ils vont se retrouver dans des camps
de réfugiés ou dans des pays voisins exposés au manque d‟hygiène, d‟assainissement, de
nourriture, d‟eau potable et de soins de santé. Ils souffrance, car leurs conditions de vie sont
très difficiles, pénibles. A la guerre, viennent s‟ajouter la pauvreté et la famine. Il y a donc
une insuffisance de ressources. Cela va entraîner le sous-développement. Les hommes seront
exposés à beaucoup de problèmes socio-économiques.
La situation du tiers monde s‟aggrave avec les catastrophes naturelles dues au
changement climatique, à savoir les inondations, les tremblements de terre, les éruptions
volcaniques, la sécheresse. Elles font aussi beaucoup de déplacés, de blessés, de gens sans
abri. Elles causent une souffrance mentale, physique, car les hommes vont tout perdre après le
passage imprévu de ces catastrophes. Les conditions de vie dans le tiers monde sont encore
catastrophiques avec le terrorisme un fléau que plusieurs pays vivent dans le monde entier
actuellement. Il est une source de souffrance et de mort. Des groupes d‟individus se donne le
droit de semer la terreur et assassiner les autres sans raison. Malheureusement les
gouvernements n‟arrivent pas à éradiquer ce phénomène. Les femmes, les hommes et les
enfants vivent tous les jours avec une peur, une inquiétude énorme. Une inquiétude qui
devient plus grande avec le sida une pandémie contre laquelle on n‟a toujours pas de vaccin
pour la prévention ni de médicament pour guérir de la maladie. Les malades se trouvent
confronter à la stigmatisation, ou abandonner par leur propre famille. Ils souffrent beaucoup
car ils sont obligés de vivre avec le VIH le restant de leur vie.
Dans le tiers monde, les conditions de vie sont difficiles et cela a pour conséquence de faire
beaucoup souffrir et de vite faire mourir.
Les famines, les guerres, la sécheresse, la pauvreté, la malnutrition, la sous-
alimentation ne sont pas favorable à la vie. L‟espérance de vie dans le tiers monde est très
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faible. Donc les populations meurent précocement. Elles meurent beaucoup, parce que la
misère est généralisée. Il y a plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de
pauvreté. Elle n‟a donc pas les moyens ni de se mourir ni de se soigner. Elle est
permanemment exposée à la mort. Comme le disait La Bruyère : « La mort n‟arrive qu‟une
fois, et se fait sentir à tous les moments de la vie… »

Dans le tiers monde on souffre beaucoup, parce que les conditions de vie sont
misérables. Ce qui entraine précipitamment la mort de sa population. Beaucoup de personnes
qui vivent dans les pays en conflit, en guerre, dans la pauvreté, des personnes victimes de
catastrophes naturelles, de maladies comme le VIH/SIDA, etc. souffrent beaucoup
moralement, physiquement et meurent trop tôt. L‟intensité de la souffrance des populations du
tiers monde et leur mort prématurée n‟est pas une fatalité. Qu‟est-ce que la fatalité ?

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PEDAGOGIE GENERALE 1

Sujet : « Une éducation de qualité ne devrait pas seulement répondre aux besoins
fondamentaux, mais aussi contribuer au progrès des droits de l’homme, y compris le droit
génétique. » Afrique Education, 2000
Commentez et discutez

MOTS ET EXPRESSIONS CLES A DEFINIR

- Une éducation de qualité : une bonne éducation


- Besoins fondamentaux : nécessités naturelles essentielles pour vivre
- Droits de l‟homme : ce que la loi autorise comme étant nécessaire à la personne
humaine pour atteindre le développement et la fin que sa nature
lui assigne : droit à la vie, l‟éducation, la culture, la liberté de
pensée et de conscience, la propriété, etc.
- Le droit génétique : ce que la loi autorise par rapport aux gènes et à l‟hérédité : droit à
La connaissance de ses origines génétiques, l'accès

aux informations relatives à son ascendance, la confidentialité


des données génétiques associées à une personne
identifiable et le droit à une “ réparation équitable ” en cas de
dommage consécutif à une intervention sur son génome. Le droit
génétique préserve la dignité de chaque individu.

REPRISE DU SUJET

« Une bonne éducation ne devrait pas se limiter à permettre à l‟homme de satisfaire ce qui lui
est naturellement nécessaire pour vivre, mais elle doit aussi lui permettre d‟acquérir plus de
libertés et de respect pour la dignité de chaque individu. »

ANALYSE DU SUJET

Thème général : La bonne éducation


Thème précis : Les finalités d‟une bonne éducation
Question du sujet : Quelles devraient être les finalités d‟une bonne éducation ?
Problème de la consigne : Quelle réflexion nous inspire une telle affirmation ?
Plan : - Quelle explication peut-on lui donner ?
- Qu‟est-ce qui la justifie ?

- Quelles en sont les limites ?

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PROPOSITION DE CORRECTION

Les ressources les plus importantes d‟un pays, ce sont les ressources humaines. Ce qui
permet de mettre à la disposition d‟un pays des ressources humaines de bonne qualité, c‟est
l‟éducation. Mais celle-ci a besoin aussi d‟être de qualité, car on fonde beaucoup d‟espoirs sur
elle. En témoigne le sujet soumis à notre réflexion : « Une éducation de qualité ne devrait pas
seulement répondre aux besoins fondamentaux, mais aussi contribuer au progrès des droits de
l‟homme, y compris le droit génétique. ». Quelle réflexion nous inspire une telle affirmation ?
Quelle explication peut-on lui donner ? Qu‟est-ce qui la justifie ? Quelles en sont les limites ?
Mais avant de répondre à ces questions nous définirons des expressions clés en commençant
par « une éducation de qualité ».

Une éducation qualité désigne une bonne éducation, une éducation qui satisfait les
attentes de la société. Quant aux besoins fondamentaux, ils renvoient aux nécessités naturelles
essentielles à l‟homme pour vivre. Pour ce qui est des droits de l‟homme, ils se définissent
comme ce que la loi autorise comme étant nécessaire à la personne humaine pour atteindre le
développement et la fin que sa nature lui assigne : droit à la vie, l‟éducation, la culture, la
liberté de pensée et de conscience, la propriété, etc. En ce qui concerne le droit génétique, il
faut le comprendre comme ce que la loi autorise par rapport aux gènes et à l‟hérédité : droit à
la connaissance de ses origines génétiques, l'accès aux informations relatives à son
ascendance, la confidentialité des données génétiques associées à une personne
identifiable, le droit à une “ réparation équitable‟‟ en cas de dommage consécutif à une
intervention sur son génome, etc.
A la lumière de ces définitions, nous pouvons affirmer que le sujet signifie qu‟une
bonne éducation ne devrait pas se limiter à permettre à l‟homme de satisfaire ce qui lui est
naturellement nécessaire pour vivre, mais elle doit aussi lui permettre d‟acquérir plus de
libertés et de respect pour la dignité de chaque individu. La qualité d‟une éducation se mesure
à sa capacité à donner, à l‟homme, les moyens d‟évoluer, de pouvoir se créer de meilleures
conditions d‟existence et valoriser la personne humaine. Autrement dit, l‟éducation de qualité
devrait permettre à l‟homme, au-delà de la satisfaction de ses besoins fondamentaux, d‟être
capable d‟acquérir plus de libertés et plus de respect. Rendre capable de lire et écrire ou de
manger, se vêtir et dormir ne devrait pas être la seule finalité de la bonne éducation. Elle
devrait également permettre à l‟homme d‟améliorer la loi qui lui donne le droit à la liberté de
pensée et de conscience, la propriété, etc. De même que le droit à la connaissance de ses
origines génétiques, l'accès aux informations relatives à son ascendance, la confidentialité
des données génétiques associées à une personne identifiable et le droit à une “ réparation
équitable ” en cas de dommage consécutif à une intervention sur son génome. Dans ce second
cas, la bonne éducation devrait faire évoluer les lois relatives aux manipulations génétiques,
au clonage humain, etc.
L‟éducation de qualité, d‟après notre sujet, devrait avoir pour finalité aussi bien la
question de la vie de l‟homme que celle de sa liberté et de sa dignité. Qu‟est-ce qui justifie
une telle position ?

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Il convient de reconnaître de prime abord que toute éducation n‟est pas forcement de
qualité. Lorsqu‟elle façonne l‟homme négativement, on ne saurait la qualifier de bonne
éducation. D‟ailleurs, on entend souvent dire que telle personne est mal éduquée. Dans ces
conditions, l‟éducation qui vise à donner à l‟homme les moyens de tendre vers la perfection,
serait une éducation de qualité. En effet, la bonne éducation devrait permettre à l‟homme
d‟évoluer en faisant progresser les différents domaines de la vie dont celui du droit. Ainsi
acquiert-il davantage de dignité et de libertés. Laquelle liberté définit-même l‟homme d‟après
Sartre. Si grâce à la bonne éducation, l‟homme réalise son humanité, elle devrait également,
lui permettre de trouver les réponses appropriées, aux nouvelles interrogations de son époque.
Autrement dit, elle devrait nous permettre de faire face à toute situation, car elle prend en
compte la réalité du moment et même l‟avenir. C‟est en elle que nous devons trouver les
solutions à tous nos problèmes. Ainsi, pouvait-on lire dans Afrique Education de Décembre
1999 : « La fonction enseignante se trouve placée au cœur des problèmes que posent
aujourd‟hui(…) l‟expansion de l‟éducation et le besoin fondamental d‟adapter cette éducation
aux besoins nouveaux de l‟homme et de la société. ». Par-là même, une bonne éducation
devrait évoluer. Une évolution qui se fait grâce, non seulement aux moyens qui y sont utilisés,
mais aussi aux questions qui y sont abordées. Ainsi, pourrait-on admettre que de façon
implicite, notre sujet évoque cette évolution en soutenant que l‟éducation de qualité devrait
aller au-delà de la satisfaction des besoins fondamentaux pour s‟intéresser aux droits de
l‟homme, y compris le droit génétique.
Une bonne éducation ne saurait être incompatible avec l‟évolution, le changement, la
nouveauté. C‟est la raison pour laquelle elle « ne devrait pas seulement répondre aux besoins
fondamentaux… ». Mais est-ce parce qu‟elle devrait « aussi contribuer au progrès des droits
de l‟homme, y compris le droit génétique », qu‟elle est une bonne éducation ?
Notre sujet en faisant allusion aux droits de l‟homme, y compris le droit génétique,
pour qualifier la bonne éducation, restreint implicitement le champ d‟intervention de
l‟éducation. En limitant l‟éducation, c‟est l‟évolution de l‟être humain qui est du même coup
limitée. Or, la nature humaine voudrait que nous soyons en perpétuelle progression. En
d‟autres termes, la bonne éducation devrait même aller au-delà du domaine du droit. Ainsi,
pourrait-on reprendre autrement la pensée de Philippe PERRENOUD, qui soutient : « Si
l‟école dispense un enseignement qui n‟est plus utile à l‟extérieur, elle court un risque de
déqualification. », pour affirmer que « Si une éducation n‟est plus utile au-delà du droit, elle
court un risque de déqualification.».
Une bonne éducation devrait donc couvrir tous les domaines de la vie. Aussi, résumer
la bonne éducation à la capacité de répondre aux besoins fondamentaux et de contribuer au
progrès des droits de l‟homme y compris le droit génétique, cela pourrait ressembler à une
volonté de prôner une éducation standard. Or, vouloir standardiser l‟éducation, c‟est vouloir
implicitement standardiser les êtres humains, uniformiser les êtres humains. Alors que, c‟est
la différence qui fait, d‟une certaine façon, la richesse de l‟humanité. C‟est même cette
différence ou mieux cette diversité qui apparait au niveau de l‟éducation de chaque société.
Les priorités n‟étant pas les mêmes, les critères de la bonne éducation risquent de ne pas être
les mêmes, bien que chaque société recherche ardemment la bonne éducation. Ajoutons
également que l‟éducation a pour objet l‟être humain, un être imprévisible. Dans ces
conditions, il ne saurait exister une formule unique, en matière d‟éducation, qui donne
toujours le résultat escompté. Par-là même, nous sommes tentés d‟affirmer qu‟il n‟existe une
éducation bonne en soi. La bonne éducation est en perpétuelle construction.

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Une bonne éducation et saurait se limiter à la satisfaction des besoins fondamentaux.
Elle devrait aussi se préoccuper des questions des droits de l‟homme, y compris le droit
génétique. Mais, cela semble insuffisant pour qualifier une éducation de bonne. Car le champ
d‟intervention de l‟éducation est vaste, et même très vaste. En la matière, nous ne disposons
pas d‟une forme d‟éducation qui produit toujours de bons résultats, avec n‟importe qu‟elle
personne et dans n‟importe qu‟elle condition. Dès lors, la bonne éduction devrait être en
perpétuelle construction. Les recherches en matière d‟éducation sont donc une nécessité et
elles continueront tant que l‟homme existera. Cela en vaut la peine, car il faut bien éduquer
l‟être humain, afin que notre monde se porte mieux.

PEDAGOGIE GENERALE 2

Sujet : Olivier REBOUL, dans son livre Qu‟est-ce qu‟apprendre ? affirme : « Le propre de
l’enseignement est (…) de communiquer des savoirs qui ne sont pas utilisables dans l’immédiat, qui
ne le seront peut-être jamais, mais qui permettront au moins d’acquérir d’autres connaissances, de
s’adapter aux exigences les plus diverses.».

Commentez cette pensée d‟Oliver REBOUL et dites quels enseignements pédagogiques pouvons-nous
en tirer ?

MOTS ET EXPRESSIONS CLES

- Le propre de l’enseignement : ce qui caractérise l‟enseignement.


- Des savoirs qui ne sont pas utilisables dans l’immédiat, qui ne le seront peut-être jamais :
des savoirs qui ne servent pas au moment où on les apprend et qui peuvent, après, ne même
pas servir du tout.
- Qui permettront au moins d’acquérir d’autres connaissances, de s’adapter aux exigences
les plus diverses : des savoirs qui serviront à l‟apprenant à améliorer ses capacités
intellectuelles et à pouvoir se débrouiller dans la vie active.

REPRISE DU SUJET

Selon Olivier REBOUL, ce qui caractérise l‟enseignement, c‟est sa capacité à faire apprendre des
connaissances qui peuvent ne pas servir au moment de leur apprentissage et même après, mais qui sont
susceptibles de rendre l‟apprenant apte à améliorer ses capacités intellectuelles et à savoir se
débrouiller dans la vie active.

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ANALYSE DU SUJET

Thème général : L‟enseignement

Thème précis : La caractéristique de l‟enseignement

Question du sujet : Quelle est la caractéristique de l‟enseignement ?

Problème de la consigne : Quelle réflexion nous inspire cette conception ?

Plan : - Quelle explication pouvons-nous lui donner ?

- Qu‟est-ce qui la justifie ?


- Quels enseignements pédagogiques pouvons-nous en tirer ?

PROPOSITION DE CORRIGE

L‟éducation n‟est certes pas une science exacte, mais il arrive qu‟elle fasse l‟accord des
esprits. Ainsi Jean GUEHEMO disait-il qu‟ « Il n‟y a pas de véritable éducation sans une part
totalement inutile, invendable, irrécupérable ». Olivier REBOUL ne dit pas le contraire en affirmant
que « Le propre de l‟enseignement est (…) de communiquer des savoirs qui ne sont pas utilisables
dans l‟immédiat, qui ne le seront peut-être jamais, mais qui permettront au moins d‟acquérir d‟autres
connaissances, de s‟adapter aux exigences les plus diverses » montrant que l‟enseignement est un
produit à long terme. Quelle réflexion nous inspire cette conception ? Quelle explication pouvons-nous
lui donner ? Qu‟est-ce qui la justifie ? Quels enseignements pédagogiques pouvons-nous en tirer ?
Avant de répondre à ces questions, nous définirons les expressions clés contenues dans cette
conception d‟Olivier REBOUL.

Parlant du « propre de l‟enseignement », l‟auteur veut signifier ce qui caractérise


l‟enseignement. Pour ce qui est « des savoirs qui ne sont pas utilisables dans l‟immédiat, qui ne le
seront peut-être jamais », il s‟agit des savoirs qui ne servent pas au moment où on les apprend et qui
peuvent, après, ne même pas servir du tout. Quant aux savoirs « qui permettront au moins d‟acquérir
d‟autres connaissances, de s‟adapter aux exigences les plus diverses », ils désignent des savoirs qui
serviront à l‟apprenant à améliorer ses capacités intellectuelles et à pouvoir se débrouiller dans la vie
active. La clarification de ces expressions, nous permet de mieux appréhender la pensée d‟Olivier
REBOUL. Pour lui, ce qui caractérise l‟enseignement, c‟est sa capacité à faire apprendre des
connaissances qui peuvent ne pas servir au moment de leur apprentissage et même après, mais qui sont
susceptibles de rendre l‟apprenant apte à améliorer ses capacités intellectuelles et à savoir se
débrouiller dans la vie active. Autrement dit, la spécificité de l‟enseignement réside dans son
adaptabilité et son utilité, son applicabilité.
La conception de l‟auteur, en ce qui concerne l‟enseignement, met l‟accent sur son aspect
théorique et surtout pratique, en laissant apercevoir son utilité à long terme. Une telle conception se
justifie-t-elle ?

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Les cours dispensés sont généralement théoriques. Certains contenus sont livrés à titre
d‟information. Par exemple les leçons sur les courants littéraires et la vie des écrivais en littérature, la
connaissance des empires, des guerres en histoire, apparaissent inutiles aux yeux des élèves qui ne
voient pas leur importance si ce n‟est pour avoir des notes. Aussi, des leçons peuvent-elles servir
seulement pour préparer certains tests ou concours, afin obtenir un emploi. Mais, une fois que nous
exerçons un métier, certains savoirs peuvent ne plus nous servir. Ainsi, après l‟école, la spécialité fait
que certains savoirs sont même oubliés. Que fera un docteur en médecine avec l‟accord du participe ou
avec les royaumes mossis.
Toutefois, importe-t-il de faire remarquer que ce qui semble inutile pour une profession donnée, peut
être utile pour une autre. Mieux, si un savoir ne nous sert pas, un autre peut nous être utile. C‟est la
raison pour laquelle, il convient d‟admettre que, de façon générale, toutes les connaissances apprises,
serviront dans la vie, bien qu‟ils puissent, à un moment, paraître inutiles. Elles serviront de bases pour
acquérir d‟autres connaissances. Par exemple, l‟anglais peut servir pour des études en interprétariat.
Les savoirs enseignés constituent donc des outils, pour faire face aux réalités sociales : un homme
instruit s‟en sort mieux qu‟un illettré ; il peut savoir voter, mieux cultiver, mieux voyager, utiliser
aujourd‟hui les technologies de l‟information et de la communication , se cultiver, etc.
Certes les savoirs enseignés apparaissent à première vue inutiles, néanmoins, ils peuvent d‟un
jour à l‟autre servir. Alors, quels enseignements pédagogiques pouvons-nous en tirer ?

Sur le plan de la méthode, la conception de REBOUL, qui insiste sur l‟utilité des savoirs
enseignés, suppose implicitement la pédagogie par les compétences. En effet, en plus du savoir
théorique, développer les compétences en mettant l‟accent sur le savoir-faire, ce qui nécessite une
relecture des programmes d‟enseignement actuels. Cette conception semble militer aussi en faveur de
l‟idée selon laquelle, il faut allier théorie et pratique comme le préconise Jean Jacques Rousseau
« qu‟il (l‟élève) n‟apprenne pas la science, qu‟il l‟invente » par des stages sur le terrain, des
expériences en laboratoire, des voyages d‟étude, etc.
Au niveau des contenus, il faut prendre en compte les nouvelles préoccupations tels les thèmes
émergents, les technologies de l‟information et de la communication, etc. afin de préparer l‟enseigné à
affronter ces situations.
En résumé, il faut une pédagogie où l‟enfant participe dans la construction de son savoir car
d‟après Ernesto SABATO « apprendre pour l‟être humain, c‟est participer, découvrir, inventer », et
qui prend en compte les mutations sociales, technologiques de la société afin que le nouvel apprenant
ait les armes pour affronter la vie.

Selon Olivier REBOUL, les savoirs enseignés devraient être à la fois théorique et pratique.
Des savoirs utiles, à long terme, dont l‟enseignement mériterait de faire appel à l‟approche par les
compétences, en tenant compte de l‟évolution de notre monde. Le but de l‟enseignement est de
permettre aux enseignés d‟acquérir des savoirs transférables en développant leur esprit critique et
d‟avoir une certaine vision de l‟homme et de sa place dans la société. Cela n‟est possible qu‟avec une
pédagogie futuriste, anticipatrice.

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PEDAGOGIEE GENERALE 3

Sujet : « Le défaut de préparation chez le maîtrise est toujours une preuve de paresse et de
présomption. »

Qu‟en pensez-vous ?

MOTS ET EXPRESSIONS CLES

- Le défaut de préparation : La mauvaise préparation ou l‟absence de préparation ou encore


l‟insuffisance de préparation
- Preuve de paresse et de présomption : Ce par quoi on reconnaît le refus de tout effort et le
manque d‟humilité, de remise en cause de soi, d‟autocritique

REPRISE DU SUJET
 Ce n‟est que le refus de l‟effort et de l‟humilité qui explique la mauvaise préparation
ou l‟absence de préparation ou encore l‟insuffisance de préparation chez le maître.
 Ce n‟est que lorsque le maître n‟est ni travailleur ni capable de se remettre en cause
qu‟il prépare mal ou ne prépare pas suffisamment ou pas du tout le cours.

ANALYSE DU SUJET

Thème général : La préparation (Le défaut de préparation)

Thème précis : Les raisons du défaut de préparation

Question du sujet : Quelles sont les raisons du défaut de préparation ?


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Plan : - Quelle est notre opinion sur cette affirmation ?

-Quelle compréhension faut-il avoir du sujet ?

-Faut-il admettre que la paresse et la présomption peuvent être des causes du défaut de
préparation ?

-Sont-elles les seules causes ?

-Quel point de vue convient-il de retenir ?

PROPOSITION DE CORRIGE

En matière d‟éducation, la qualité de l‟enseignement dispensé est importante. Mais, elle ne va


pas de soi. Elle est très souvent l‟œuvre du maître. Il ne l‟improvise pas. Autrement dit, il prépare le
cours à dispenser. Il doit même le faire. C‟est une obligation. Pourtant, il arrive parfois qu‟il ne le
fasse pas. Et il y a des explications à une telle attitude, comme le mentionne notre sujet en ces termes :
« Le défaut de préparation chez le maîtrise est toujours une preuve de paresse et de présomption. »
Quelle est notre opinion sur cette affirmation ? Que veut dire l‟auteur ? Faut-il admettre que la paresse
et la présomption peuvent être des causes du défaut de préparation ? Sont-elles les seules causes ?
Quel point de vue convient-il de retenir ? En attendant de répondre à ces questions, il convient de
définir certaines expressions clés en commençant par l‟expression « Le défaut de préparation ».

« Le défaut de préparation » peut être défini comme la mauvaise préparation ou l‟absence de


préparation ou encore l‟insuffisance de préparation. Quant à l‟expression « Preuve de paresse et de
présomption », elle désigne ce par quoi on reconnaît le refus de tout effort et le manque d‟humilité, de
remise en cause de soi, d‟autocritique. Par conséquent, il faut donc comprendre par le présent sujet que
ce n‟est que le refus de l‟effort et de l‟humilité qui explique la mauvaise préparation ou l‟absence de
préparation ou encore l‟insuffisance de préparation chez le maître. En d‟autres termes, ce n‟est que
lorsque le maître n‟est ni travailleur ni capable de se remettre en cause, qu‟il prépare mal ou ne prépare
pas suffisamment ou encore ne prépare pas du tout le cours.

Le défaut de préparation a donc des causes. Ici, elles sont réduites exclusivement à la paresse
et à la présomption. Ces deux attitudes peuvent-elles expliquer le défaut de préparation ?

Une préparation est une activité qui exige un travail de recherche et de documentation. On
pourrait la caricaturer comme étant la répétition du cours, avant même sa représentation ou plutôt sa

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présentation. La préparation oblige donc le maître, consciencieux, à travailler en dehors des heures de
cours. Ce qui lui permet d‟améliorer sa pratique de la classe, tout en remédiant à certaines
insuffisances, d‟ordre pédagogique ou didactique. En d‟autres termes, pour bien préparer le cours, le
maître doit savoir aussi se remettre en cause, faire son autocritique. Il faut donc que le maître fournisse
un certain effort, et ait un certain état d‟esprit qui le prédispose au changement qualitativement bon. Si
tel n‟est pas le cas, le maître serait incapable d‟une bonne préparation et peut-être même, ne ferait pas
de préparation. Car la paresse rend inactif et la présomption nous empêche de reconnaître nos
insuffisances. Pourtant, la sagesse populaire nous enseigne que « L‟on ne finit jamais d‟apprendre.»

La paresse et la présomption sont donc incompatibles avec la bonne préparation et se


traduisent à travers le défaut de préparation chez le maître. Mais n‟existe-t-il pas d‟autres raisons qui
expliqueraient elles aussi ce défaut de préparation ?

Etre maître, c‟est avoir été élève ou mieux c‟est avoir été apprenant. Dit autrement, il s‟agit
d‟une profession qui s‟apprend. Elle exige une formation, pour savoir dispenser le cours, mais aussi
savoir le préparer. Le cours dispensé doit être conçu à l‟avance et il faut savoir le faire. Un maître non
formé pourrait avoir tendance à restituer le contenu, soit d‟un ancien cahier d‟élève, soit d‟un ancien
cahier de préparation d‟un collègue. Ainsi, croirait-il qu‟enseigner consiste à dicter ou à écrire au
tableau et à faire recopier les élèves. L‟enseignant mal formé ou non formé connaitra des problèmes de
préparation ou peut-être même, se passera de la préparation ou plutôt la négligera. Mais, cela peut
aussi se constater chez le maître formé. Dans ce cas, le défaut de préparation peut être dû à un manque
de conscience professionnelle. En effet, le maître qui n‟a pas une conscience claire de l‟importance de
sa tâche et de sa dangerosité, lorsque celle-ci est mal exécutée, n‟accorde aucun intérêt à la
préparation. Surtout, lorsqu‟il reste indifférent au sort des élèves, à leur devenir et à leur avenir, le
maître foule au pied les principes de l‟enseignement.

Le manque de formation et de conscience professionnelle peuvent aussi expliquer le défaut de


préparation chez le maître. Au regard de tout ce qui vient d‟être dit, quel point de vue convient-il de
retenir ?

Retenons que les causes du défaut de préparation, chez le maître, sont multiples. Et cette
situation est surtout imputable au maître lui-même. Car le défaut de préparation reflète aussi le défaut
de volonté, surtout de bonne volonté ; celle de bien faire. En effet, ne dit-on pas que « Qui veut,
peut » ? Vouloir c‟est pouvoir, car la volonté fait agir et la bonne volonté fait non seulement agir, mais
surtout bien agir.

Le défaut de préparation chez le maître est une preuve, aussi bien de paresse et de
présomption, que de manque de formation et de conscience professionnelle. Disons plutôt que les
causes du défaut de préparation chez le maître sont multiples. Elles ne renvoient pas toujours à la
paresse et à la présomption. Mais elles pourraient se résumer à la mauvaise qualité du maître.
L‟important ce n‟est pas d‟être maître, mais d‟être un bon maître. Autrement dit, pour qu‟il y ait
véritablement éducation, il ne faut pas la simple présence d‟un adulte devant les enfants. Mais d‟un
professionnel de l‟éducation.

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