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DEVOIR DU COURS DE PARCOURS BIBLIQUE DE L’ANCIEN TESTAMENT

COURS DE PARCOURS BIBLIQUE DE


L’ANCIEN TESTAMENT :
Fiche de lecture de l’ouvrage HISTOIRE
DU PLEUPLE HEBREUX
Andre lemaire (10e edition)

Rédigé par :
Aristide KAMENI
05/09/23

ANNEE 2022 -2023

rédigé par aristide KAMENI 1


DEVOIR DU COURS DE PARCOURS BIBLIQUE DE L’ANCIEN TESTAMENT

Dans le cadre de notre cours de parcours biblique de l’Ancien Testament, nous avons été
soumis à la lecture de l’ouvrage intitulé « Histoire du peuple Hébreu » de l’auteur André
Lemaire.

I- L’AUTEUR
Né à Neuville-aux-Bois (France) le 02 janvier 1942, André Lemaire est Épigraphiste,
historien et philologue français. Directeur d'études à l'École pratique des hautes études, où il
enseigne la philologie et l'épigraphie hébraïques et araméennes, il est spécialisé dans la
civilisation ouest-sémitique ancienne et les origines du monothéisme. Il est membre
correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres et dirige l’édition scientifique
de la série internationale Suppléments to Vetus Testamentum (plus de 30 volumes) 1. Il est
l’auteur de nombreux ouvrages et publications parmi lesquels les Ministères aux origines de
l'Église : Naissance de la triple hiérarchie, évêques, presbytres, diacres, Cerf, 1971, les
Ministères dans l'Église, le Centurion, 1974, la Palestine à l'époque perse (avec Ernest-Marie
Laperrousaz), Cerf, 1994 et Histoire du peuple Hébreu, Puf 1998 qui fait l’objet de notre
fiche de lecture.

L’ouvrage intitulé « histoire du peuple hébreu » fait partie de la collection « Que sais-je ? ».
Parut aux éditions de presse Universitaire française le 28/03/2018, Code ISBN : 978-2-13-
080392-8, Numéro de tome : 1898, Numéro d’édition : 10. Répartis sur 128 pages, il est
divisé en neuf chapitres précédés d’une introduction et succédés d’un épilogue. A travers ces
chapitres, l’auteur présente sous forme de synthèse narrative l’histoire du peuple hébreu
depuis ses origines, en passant par les confédérations israélites, la royauté unifiée, les deux
royaumes : Israël et Juda, la fin du royaume de Juda, l’exil, la restauration juive dans l’empire
perse, le peuple hébreux et les empires hellénistiques jusqu’à la renaissance et la fin du
royaume hébreu.

A travers cet ouvrage, l’auteur fait ressortir les différentes étapes de vie de ce peuple (leur
parcours, les successions des rois, les gouvernements, institutions politiques, économiques,
cultures et spécificités) ayant exploité les sources telles les « données archéologiques
contemporaines en particulier les inscriptions nord-ouest sémitiques, akkadiennes et
égyptiennes, la bible hébraïque, le nouveau testament, le Talmud, les écrits apocryphes et
pseudépigraphe ; les témoignages des historiens classiques »2 et « les œuvres des historiens
tels Flavius Josèphe, Philon d’Alexandrie. Il a utilisé les méthodes telles l’étude contextuelle
et historique, la critique littéraire et l’analyse des données topographiques. »3

II- INTERET DE L’OUVRAGE

1
André Lemaire, Babelio, Communauté de catalogage culturel, https://www.babelio.com/auteur/Andre-Lemaire/92818
consulté le 08/11/2022
2
André Lemaire, histoire du peuple hébreu, Paris, PUF, 2008, pp 3,5
3
Ibid pp 3,5

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1- Apport Théorique
Cet ouvrage présente le texte biblique non comme texte sacré, mais comme un texte littéraire,
normal qui peut être scientifiquement étudié, vérifié. Cet ouvrage fait d’évaluer l’historicité
des textes bibliques par les méthodes dument scientifiques, archéologiques et au travers des
sources tant primaires que secondaires. « Désormais, le royaume de Jérusalem sera connu
comme étant la maison de David (stèles de Dan et de Mésha). A sa mort, le roi de Jérusalem
exerçait une sorte d’hégémonie sur le sud du Levant. Cette réussite explique que, plus tard, la
figure de David ait été idéalisée et son époque considérée comme l’âge d’or d’Israël. »4 (

L’ouvrage met en relief les indices spatiaux temporels (lieux, les dates, époques) des faits
historiques (confédérations juives, royaume unifié, deux royaumes, exil, retour…) avec ceux
de la bible et les met en rapport, les situe avec l’époque contemporaine. (c’est avant jC ca ne
peut pas être contemporaine) « le contexte international des judéens et des exilés restés au
pays changea rapidement. Après Awil-Marduk (561-560) et Nériglissar (559-556), Nabonide
(556-539) prit le pouvoir à Babylone et pratiqua une politique originale favorable et au culte
du Dieu lunaire Sîn, ce qui suscita l’opposition des prêtres babyloniens de Marduk. Après
s’être emparé de l’oasis de Teima, il resta dix ans en Arabie (552-543) laissant à son fils Bel-
shar-usur (Belthazar) le gouvernement de la Babylonie. »5

L’ouvrage nous fait voir au-delà du texte biblique : Alors que le texte biblique selon le canon
commence avec le livre de le Genèse 1 : 1 « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre » 6
et l’histoire du peuple hébreu avec le patriarche Abraham (Genèse 12 - 25) l’ouvrage au-delà
du texte parle des « Habirus » comme le terme duquel découle celui « d’hébreu » qui est
décrit comme un peuple de semi-nomades qui apparaissant sur le pourtour du croissant
fertile ; population instable et mal contrôlée pouvant s’engager au service du plus offrant, soit
comme main-d’œuvre dans les grands travaux civils, soit comme mercenaires des armées.
C’est ce peuple qui se rattacha au patriarche Abraham dans la montagne de Juda, près
d’Hébron.7 (l’auteur n’affirme pas les apiru se sont rattachés à Abraham)

2- Apport Théologique.
L’ouvrage intitulé « histoire du peuple hébreu », retrace le parcours du peuple hébreu organisé
autour d’un Dieu unique nommé YHWH autour duquel était organisé la confédération
israélite. Monothéistes, la vie des hébreux était organisée sur la base des règles et principes
donnés par ce Dieu unique (le décalogue) 8. Ce peuple s’identifiait par la croyance en ce Dieu
unique, jaloux et ne pouvaient pas accepter ou intégrer les autres divinités des autres peuples
qui les entouraient ou au milieu duquel ils vivaient tels que les Moabites, les Ammonites, les
Madianites, les Cananéens, la Babylonie, l’Assyrie ou l’empire helléniste.

4
Ibid pp 29
5
Ibid pp 66
6
La Nouvelle Bible Second, édition d’étude, Paris, Alliance Biblique Française, 2018. P25
7
André Lemaire, histoire du peuple hébreu, Paris, PUF, 2008 pp 6.
8
Ibid pp 14

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Les cultes à YHWH était rendu sur les hauts lieux tels que Sichem, Bethel, Silo. Plutard il se
faisait dans les temples construits par certains rois tels que Salomon.
La spiritualité des autres peuples était toute aussi visible au travers de leur croyances
polythéistes (Kamosh, dieu de Moab, Milkom, dieu des Ammonites, Astarté, déesse des
Sidoniens.

3- Evaluation scientifique de l’ouvrage et sources.


Dans l’introduction, l’auteur cite les méthodes et sources utilisées dans son ouvrage. Comme
méthodes il a utilisé la critique historique et littéraire, l’étude des contextes historiques, la
transposition de l’histoire du héros éponyme en histoire collective d’un groupe, l’utilisation de
la critique littéraire pour discerner les traditions les plus anciennes et analyse des
topographiques généralement stables.

Les sources ci-après ont été utilisées à savoir la stèle de l’an 5 du pharaon Mernephtah. A
travers cet ouvrage, l’auteur fait ressortir les différentes étapes de vie de ce peuple (leur
parcours, les successions des roi, les gouvernements, institutions politiques, économiques,
cultures et spécificités) ayant exploité les sources telles les « données archéologiques
contemporaines en particulier les inscriptions nord-ouest sémitiques, akkadiennes et
égyptiennes, la bible hébraïque, le nouveau testament, le Talmud, les écrits apocryphes et
pseudépigraphe ; les témoignages des historiens classiques »9 et « les œuvres des historiens
tels Flavius Josèphe, Philon d’Alexandrie. Il a utilisé les méthodes telles l’étude contextuelle
et historique, la critique littéraire et l’analyse des données topographiques. »10

4- Synthèse de l’ouvrage :

Les origines du peuple hébreux remontent à la période du Bronze Récent et du Fer II avant
notre ère à la suite de mouvements d’un groupe sociologique appelé les « les Habiru », peuple
de semi-nomades traditionnaliste, conservateur et patriarcal caractérisé par leur vulnérabilité
et leur instabilité, vivant en autarcie et rendant un culte au Dieu de leurs pères (Patriarches
Abraham, Isaac, Jacob et Israël-Jacob) à qui ils se sont rattachés. Les Beney-Abraham étaient
installés, près d’Hébron, avec leur sanctuaire à Makpéla, près de Mambré. Les Beney-Isaac
étaient dans le Négev autour du puits et du sanctuaire Beershéba. D’origine araméenne, les
Beney Jacob quant à eux se sont installés au nord-est et au Nord de Sichem avec leur
sanctuaire en face de Sichem. Les Beney-Israel-Jacob issus de l’alliance entre les Beney-
Israel et les Beney-Jacob ont séjournés en Egypte à Goshen et à Qadesh Barnea après leur
sortie d’Egypte sous la conduite de Moise au temps du règne du pharaon Ramses II, vers
1270-1250 avant J.C. ils ont par la suite traversé le jourdain sous la conduite de Josué et
occupé les territoires de Jéricho et Bethel. Ils établissent une alliance et reconnaissent YHWH
(Yahwé) comme Dieu unique de la confédération Israelite régie par le décalogue. La
confédération est organisée en clans dirigé par des chefs ou des juges. Régies par le décalogue
(dix commandements) la confédération est divisée entre les tribus du nord (composé de dix
9
André Lemaire, histoire du peuple hébreu, Paris, PUF, 2008, pp 3,5
10
Ibid. pp 3,5

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tribus de la Cisjordanie et de la Transjordanie) et des tribus du Sud (composées de deux


tribus : Benjamin et Juda). De confédération israélite, le royaume est unifié sous le roi Saul :
1030-931 (bien que la durée exacte de sa dynastie ne puisse être précisée).

Sous Saul, on assiste à l’expansion militaire avec David qui devint Roi (2 Samuel 5,3). Il
rassembla les tribus autour de la capitale Jérusalem qui devint la capitale religieuse et
politique. Il entreprit de grandes réformes politiques, militaires et religieuses (retour de
l’arche de l’alliance dans la cité de David et institution du culte à YHWH dont il est lui-même
croyant. Pendant les 40 années de son règne sur Israël, il étendit son royaume par sa puissante
armée : mis à part les problèmes de succession, son règne apparait comme une réussite
exceptionnelle. Le royaume de Jérusalem est désormais connu comme étant « la maison de
David » ‘stèles de Tel Dan et de Mésha). Son époque fut considérée comme l’âge d’or
d’Israël.

Malgré les problèmes liés à sa succession, son fils Salomon fut couronné Roi du vivant de
David qui mourra quelques temps après. Salomon met en place les stratégies
d’affermissement et de consolidation du Royaume et se consacre à l’organisation et
l’administration de son royaume : la création d’un gouvernement central, des préfectures,
l’organisation de la gestion des finances (trésor royal, commerce international), les réformes
militaires, travaux publics (construction du temple et de la maison de Salomon). Cette
structure étatique bouleversa la structure sociale traditionnelle : famille, clan, tribu. Le peuple
hébreu passe d’une confédération d’unités tribales ou claniques plus ou moins indépendantes
à un ensemble de préfectures dépendant d’un état centralisé autour de la capitale, Jérusalem,
avec deux institutions, l’armée et la corvée qui provoquèrent un certain brassage de la
population.
A la mort de Salomon, le royaume se divisa en deux (931-722) : le royaume d’Israël avec
Jéroboam et sa capitale à Sichem, puis à Penuel. Le royaume de Juda avec Roboam et sa
capitale à Bethel. Après ce schisme, de nombreux Rois se sont succédés, de nombreux coup-d
’état tant dans le royaume d’Israël que dans celui de Juda. (La dynastie d’Omri (881-841), de
Jéhu (841-749) jusqu’aux soubresauts et la chute de Samarie. Le Royaume de Juda connait la
fin cent trente-cinq ans après la chute de celui de Samarie, sous la domination assyrienne
avec le Roi Sargon II. Le sud sous la domination babylonienne sous Nebucodonozor au
temps du roi Sédécias : on parle de déportation avec l’Assyrie et d’exil avec la Babylonie
(destruction du temple).

Pendant l’exil une partie du peuple hébreu reste en Judée et l’autre part en exil. Parmi eux on
retrouve les représentants de l’élite de la population, la classe dirigeante, les ouvriers
spécialisés. Bien que gardant un attachement à leur pays et espérant y retourner, ils
connaissent une prospérité en Babylonie. Cette volonté de retourner prend corps avec
l’accession de Cyrus au trône, le 09 octobre 539.

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Il signe un édit autorisant leur retour et la reconstruction de Jérusalem qui se fit sous la
conduite de Zorobabel qui construisit le second temple de Salomon et rétablit le culte.
Néhémie à son tour fut envoyé (au temps d’Artaxerxés 464-424) malgré l’opposition des
gouverneurs voisins tels que Sanballat et Tobyah. Une nouvelle unification a lieu avec Esdras
et le peuple. Après l’écoute de la loi et la confession des péchés, ils célèbrent l’Eternel.
Avec la domination perse, l’araméen devient la langue utilisée dans l’administration et de
nombreux choisissent de rester en exil en Babylonie et en Egypte. D’après Flavius Josèphe,
les provinces de Samarie et de Judée sont conquises par Alexandre le Grand qui meurt en 323.
Après sa mort, ces provinces passent sous la domination des lagides (285-200) avec la
fondation des villes telles que sur le modèle de la polis grecque. Cette hellénisation par
brassage de la population semble avoir été moins forte à Jérusalem où le grand prêtre était
désormais la seule autorité représentative de la tradition juive.
Après la domination des lagides, la Palestine passe sous la domination des séleucides (200-
167) puis celle de la révolte macabéenne (167-142) avec la reprise de Jérusalem et la
purification du temple par Juda macchabée. En 142-63, la dynastie hasmonéenne sous la
conduite du grand prêtre, chef militaire et politique Simon. Les Romains reconnaissent
officiellement les juifs comme leurs alliés et amis et s’engagent à soutenir diplomatiquement
l’autorité de Simon dans toute la diaspora, spécialement en Egypte. Simon meurt assassiné et
son fils Jean Hyrcan se fait proclamer Grand prêtre. Ce dernier meurt en 104 et Aristobule se
fait proclamer Roi. Son règne dure 1 an. A sa mort, son frère Alexandre Janée (103-76)
devient Roi. Il meurt en 76 et sa femme le remplace comme pouvoir politique et confie la
charge de Grand prêtre à son fils Hyrcan II. Cette dernière se réconcilie avec les juifs et les
rétabli dans la société.

En 63-40, la dynastie hasmonéenne est soumise à Rome. Par Hérode le Grand, elle passe la
succession à la dynastie hérodienne. Son royaume se voit divisé en trois avec à la tête Philippe
de Tétrarque, Hérode Antipas, et Archélaüs. Il y a une agitation qui provoque l’apparition de
trois mouvements juifs (les zélotes, les baptistes et les nazoreens). Plus tard, Agrippa prend le
pouvoir et nomme les procurateurs romains. Leur mauvaise gestion causa les révoltes et
finalement la guerre juive et la guerre civile qui conduisit à la destruction du second temple
par Titus en 70 ; destruction qui marque ainsi la fin de l’Etat hébreux à l’époque ancienne
mais pas la disparition du peuple hébreu de l’histoire.

En conclusion, cet ouvrage apporte un soutien substantiel aux femmes et hommes de terrain
dans le domaine théologique en ce sens qu’il donne au théologien d’être rationnel dans son
discours. Au-delà de l’histoire, il lui évite les prises de position, les anachronismes. Il permet
également au lecteur de considérer le texte avec ses éléments historiographiques, sa
polyphonie, et sa profondeur anthropologique et lui apporte une compréhension plus claire via
l’intégration des éléments spatiaux temporels et épistémologiques.

rédigé par aristide KAMENI 6

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