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i to
r
Chapitre 1
Nombres réels
F
PD
1.1 Généralités
N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R. (1.1)
as
On a :
• L’ensemble des nombres (entiers) naturels est :
On note aussi :
di
p
Q = { , (p, q) ∈ Z × N∗ où p, q sont premiers entre eux}. (1.4)
q
Exemple :
2 12 6 3
x= , x= = = .
re
3 16 8 4
7
Boughazi i to
r
Remarque 1.1.1
12 6 3
• Les nombres , sont des fractions par contre est un nombre rationnel (une fraction
16 8 4
irréductible) en d’autre terme leur représentant.
Ed
• On note aussi Q∗ = Q r {0}.
Remarque 1.1.2
14
Le nombre rationnel x = 1.4 = est dit décimal.
10
En général les nombres décimaux s’écrivent sous la forme suivante :
a
x = n où a ∈ Z et n ∈ N∗ . (1.5)
F
10
14
On dit aussi l’écriture décimale (l’écriture avec la virgule) de x = est 1.4 (la virgule est
PD
10
représentée ici par le point rouge).
Proposition 1.1.1 Un nombre est rationnel si et seulement si il admet une écriture décimale
périodique ou finie.
Exemple :
3
x = = 0.6 (ce nombre est fini après la virgule).
te r
5
12435
x = 12.435 = 12435 × 10−3 = .
1000
1
x = = 0.333...33...... (infini après la virgule mais périodique de période 1).
3
x = 1.79 325 325....325....... (il est périodique de période 3 car 325 est répété une infinité de
as
fois).
de plus elle contient par exemple le nombre suivant 2. Historiquement ce nombre est apparu
comme la longueur de la diagonale d’un triangle rectangle isocèle
√ de coté 1. D’après le théorème
de Pythagore, on a 12 + 12 = a2 c’est à dire a2 = 2 d’où a = 2.
a te
√
2
1
re
1
8
Boughazi r
i to
√
A l’aide de quelques méthodes, on a les premières décimales de 2 ' 1.4142....
On retrouve également en géométrie les nombres : π ' 3.1415...., e ' 2.718.... et d’autre.
Ed
Ces derniers sont appelés les nombres irrationnels et l’ensemble contenant ces nombres c’est
exactement :
R r Q. (1.6)
√ √
Proposition 1.1.2 2 n’est pas un rationnel c’est à dire que 2 ∈ R r Q.
F
Avant d’entamer la démonstration, remarquant que pour tout entier naturel p on a :
PD
| {z } | {z }
A B
√ p p2
2= =⇒ 2=
q q2
=⇒ 2q 2 = p2 (∗)
=⇒ 2 divise p2 (donc p2 est pair)
di
Donc il existe un k ∈ N∗ tel que p = 2k. En remplaçant dans l’équation (∗), on obtient que
a te
9
Boughazi i to
r
1.2 Opérations sur R
Ed
Les propriétés de l’addition et de la multiplication sont rappelées ci-dessous.
Définition 1.2.1
l’opération Addition est :
• Associative :
∀x, y, z ∈ R, x + (y + z) = (x + y) + z
F
•
∀x ∈ R, x + 0 = 0 + x = x,
PD
on dit que 0 est l’élément neutre de l’addition.
•
∀x ∈ R, x + (−x) = x − x = 0,
On dit que −x est l’opposé de x par rapport à l’addition.
• Commutative :
∀x, y ∈ R, x + y = y + x.
te r
• On dit aussi que l’ensemble des réels muni de l’addition est un groupe commutatif.
Définition 1.2.2
l’opération Multiplication est :
• Associative :
as
10
Boughazi i to
r
1.3 Identités remarquables (formule du binôme de New-
ton)
Ed
∀n ∈ N, ∀x, y ∈ R : on a
n
n!
(x + y)n = Ckn xk y n−k où Ckn =
X
F
1.4 Ordre sur R
PD
Proposition 1.4.1 L’ensemble R est munit d’une relation d’ordre total notée "≤".
En d’autre termes, cette relation vérifie les propriétés suivantes :
• Réflexivité : ∀x ∈ R, x ≤ x,
• Anti-symétrie : ∀x, y ∈ R, x ≤ y et y ≤ x implique que x = y et
• Transitivité : ∀x, y, z ∈ R, x ≤ y et y ≤ z implique que x ≤ z.
Remarque 1.4.1
te r
• L’ordre est dit total si : ∀x, y ∈ R, on a soit x ≤ y, soit x ≥ y.
Remarque 1.4.2
• L’inégalité x ≤ y signifie aussi que y ≥ x.
• L’inégalité stricte x < y implique que x 6= y.
• Notation : R+ = {x ∈ R/x ≥ 0}, R− = {x ∈ R/x ≤ 0}, R+∗ = {x ∈ R/x > 0} et
as
sens :
• ∀x, y, z ∈ R : x ≤ y =⇒ x + z ≤ y + z.
• ∀x, y, z ∈ R : x < y =⇒ x + z < y + z.
• ∀x, y ∈ R, z ∈ R+ : x ≤ y =⇒ x.z ≤ y.z
• ∀x, y, z ∈ R+∗ : x < y =⇒ x.z < y.z
di
∀x, y, z, t ∈ R : si x ≤ y et z ≤ t alors x + z ≤ y + t.
• On peut donc ajouter deux inégalités de même sens (attention : on ne peut pas ajouter deux
a te
• On peut multiplier deux inégalités de même sens, si elles concernent des réels positifs ou
nuls. (attention : on ne peut pas multiplier deux inégalités de sens opposés, ni diviser des in-
égalités de même sens, ni multiplier des inégalités qui concernent des réels négatifs).
re
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r
∀x, y ∈ R, z, t ∈ R+ : si x ≤ y et z ≤ t alors xz ≤ yt.
• Pour se ramener à des inégalités de même sens, ou à des réels positifs, il peut être utile de
Ed
changer de signe ou de passer à l’inverse :
F
1.5 Les parties bornées de R
PD
Définition 1.5.1 Soit une partie A de R, M et m deux réels. On dit que :
• M est un majorant de A si ∀x ∈ A : x ≤ M .
• m est un minorant de A si ∀x ∈ A : x ≥ m.
• A admet un plus grand élément s’il existe a ∈ A tel que ∀x ∈ A : x ≤ a.
• Le nombre a est noté : max(A).
te r
• A admet un plus petit élément s’il existe b ∈ A tel que ∀x ∈ A : x ≥ b.
• Le nombre b est noté : min(A).
Remarque 1.5.1
as
• Le plus grand élément s’il existe il est nécessairement unique et est un majorant de A.
• Le plus petit élément s’il existe il est nécessairement unique et est un minorant de A.
• Le fait que l’ordre sur R soit total entraîne que tout ensemble fini de réels admet un plus petit
élément et un plus grand élément.
nM
• Un ensemble infini de réels n’admet pas nécessairement de plus petit ou de plus grand élément.
Exemple :
1) min(N) = 0, max(N) n’existe pas.
1
2) Soit A = {x = , n ∈ N∗ }, min(A) n’existe pas, max(A) = 1.
n
Définition 1.5.2 Soit A une partie de R. On dit que A est :
di
Remarque 1.5.2
Si M est un majorant de A, alors M + 1, M + 2 et plus généralement tout réel plus grand que
M est aussi un majorant.
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r
Exemple :
1
1) Soit A = {x = , n ∈ N∗ }
Ed
n
A admet comme majorant par exemple les nombres suivant : 1, 2, 3, ... et le plus petit élément
de ces majorant c’est 1 qui est tout simplement le sup(A).
n+1
2) Soit A = {x = , n ∈ N}
n+2
n+1
Pour tout n ∈ N, on a : n + 1 < n + 2 et cela implique que < 1 d’où sup(A) = 1.
n+2
F
Théorème 1.5.2 Soit A une partie non vide de R.
• Si A est minorée, alors l’ensemble des minorants de A admet un plus grand élément et ce
dernier est appelé la borne inférieure de A et est notée inf(A)
PD
Exemple :
inf(N) = 0 = min(N), sup(N) n’existe pas.
1
Soit A = {x = , n ∈ N∗ }, inf(A) = 0 et le sup(A) = 1 et c’est aussi le max(A).
n
1
Soit A = {x = (−1)n (1 − ), n ∈ N∗ }, inf(A) = −1 et le sup(A) = 1.
te r
n
Remarque 1.5.3
Du fait que l’ordre des réels est total :
• La borne supérieure et la borne inférieure, si elles existent, sont nécessairement uniques.
• Lorsque A admet un plus grand élément, la borne supérieure de A est ce plus grand élément.
as
• Lorsque A admet un plus petit élément, la borne inférieure de A est ce plus petit élément.
• On pourra étendre la définition de sup et inf aux ensembles non majorés et non minorés par
la convention suivante.
1. Si A n’est pas majorée, sup(A) = +∞.
nM
Preuve Comme sup(A) est le plus petit des majorants, sup(A)− ne peut être un majorant. Il
existe donc un élément de A supérieur à sup(A) − . Le raisonnement pour inf(A) est analogue.
a te
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Boughazi i to
r
Définition 1.6.1 Une partie I de R est un intervalle si et seulement si dès qu’il contient deux
réels, il contient tous les réels intermédiaires :
∀a, b ∈ I, ∀x ∈ R, (a ≤ x ≤ b) =⇒ (x ∈ I).
Ed
a b
0 R
• •[ •]
Exemple :
[a, b] = {x ∈ R, a ≤ x ≤ b} fermé borné (segment).
F
[a, b[= {x ∈ R, a ≤ x < b} borné, semi-ouvert à droite.
]a, b] = {x ∈ R, a < x ≤ b} borné, semi-ouvert à gauche.
PD
]a, b[= {x ∈ R, a < x < b} ouvert borné.
[a, +∞[= {x ∈ R, a ≤ x} fermé non majoré.
]a, +∞[= {x ∈ R, a < x} ouvert non majoré.
] − ∞, b] = {x ∈ R, x ≤ b} fermé non minoré.
] − ∞, b[= {x ∈ R, x < b} ouvert non minoré.
] − ∞, +∞[= R la droite réelle.
te r
Remarque 1.6.1
• Si un intervalle I est borné et contient deux éléments, il admet une borne inférieure et une
borne supérieure distinctes. Notons a = inf(I) et b = sup(I). Par définition de sup et inf, tout
élément x de I est entre a et b :
(1.11)
as
∀x ∈ I, a ≤ x ≤ b.
• Par définition I = ∅ est intervalle.
I
a R
[ ] [ ] • [ ]
di
x si x ≥ 0.
(
|x| = (1.12)
re
−x si x ≤ 0.
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r
y y = |x|
Ed
2
1
x
-3 -2 -1 0 1 2 3
F
Exemple :
PD
1) |−2| = |2| = 2.
2) Écrire l’expression de |2x + 1| dans un tableau.
1
x −∞ − +∞
2
|2x + 1| −2x − 1 0 2x + 1
te r
Remarque :
Utilisez toujours un tableau pour résoudre des équations ou des inéquations contenant la valeur
absolue.
as
|x| ≥ |y| ⇐⇒ x2 ≥ y 2 .
|xn | = |x|n ∀n ∈ Z.
||x| − |y|| ≤ |x − y| (Deuxième inégalité triangulaire).
|x − y| = d(x, y) où d(x, y) représente la distance entre x et y.
re
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r
0 x y R
• • •
d(0, x) = |x| d(x, y) = |x − y|
Ed
Preuve
• Pour montrer la première inégalité triangulaire, il suffit de voir que : − |x| ≤ x ≤ |x| et
− |y| ≤ y ≤ |y| et cela entraîne que −(|x| + |y|) ≤ x + y ≤ |x| + |y| et d’après la troisième
propriété on en déduit que |x + y| ≤ |x| + |y|.
• Pour la deuxième inégalité triangulaire, on a x = (x − y) + y et d’après la première inégalité,
F
on retrouve |x| = |(x − y) + y| ≤ |x − y|+|y| c’est à dire |x|−|y| ≤ |x − y| et en intervertissant
les rôles de x et y, on obtient |y| − |x| ≤ |y − x| = |x − y| d’où ||x| − |y|| ≤ |x − y|.
• Pour montrer les autres propriétés il suffit d’utiliser la définition.
PD
Quelques inéquations :
Soit a, b deux réels fixés, b ≥ 0 et x un inconnu on a :
1) |x − a| ≤ b ⇐⇒ x ∈ [a − b, a + b]
c’est un intervalle (fermé et borné) de centre a et de rayon b puisque |x − a| représente la dis-
te r
tance d(x, a).
b b
as
R
[ • ]
a−b a a+b
Exemple :
nM
1) |x − 1| ≤ 2 ⇐⇒ x ∈ [−1, 3]
2) |x − a| < b ⇐⇒ x ∈]a − b, a + b[
c’est un intervalle (ouvert et borné) de centre a et de rayon b.
• |x + 2| < 5 ⇐⇒ |x − (−2)| < 5 d’où x ∈] − 7, 3[.
3) |x − a| ≥ b ⇐⇒ x ∈] − ∞, a − b] [a + b, +∞[.
S
• |x − 3| > 7 ⇐⇒ x ∈] − ∞, −4[ ]10, +∞[ ( 4! il est ouvert. Ici la relation est stricte).
S
4) |a| = b ⇐⇒ a = b ou a = −b.
• |x − 1| = 2 ⇐⇒ x − 1 = 2 ou x − 1 = −2 d’ou x = 3 ou x = −1.
a te
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r
Théorème 1.8.1 L’ensemble R est archimédien, c’est à dire
∀x ∈ R : ∃n ∈ N, n > x. (1.13)
Ed
Définition 1.8.1 Soit x un réel. On appelle partie entière de x le plus grand entier relatif
inférieur ou égal à x, il est notée E(x) ou [x]. Il en découle immédiatement la caractérisation
suivante :
[x] ≤ x < [x] + 1. (1.14)
F
Exemple :
PD
[1.253] = 1, [4.71] = 4 et 4! [−3.5] = −4.
y y = [x]
3
te r
2 • c
1 • c
x
• c
-3 -2 -1 0 1 2 3
as
• -1 c
• c -2
nM
Exemple :
• Résoudre dans R l’équation :[x] = 2.
On a par définition : 2 ≤ x < 2 + 1 d’ou S = [2, 3[.
1
• Résoudre dans R l’équation :[ ] = 1.
x
1 1
di
17
Boughazi i to
r
Preuve
1) Montrons que : ∀p ∈ Z, x ∈ R, on a [x + p] = [x] + p.
Ed
On [x] ≤ x < [x] + 1, ajoutant p partout, on obtient [x] + p ≤ x + p < [x] + 1 + p
i.e [x] + p ≤ x + p < ([x] + p) + 1
cela signifie que la partie entière du nombre qui est entre les inégalités est égal à la partie coloré
en bleu car [x] + p ∈ Z d’où [x + p] = [x] + p.
F
On [x] ≤ x < [x] + 1, soustrayant −1 partout, on obtient [x] − 1 ≤ x − 1 < [x]
cela signifie que x − 1 < [x] et de la définition, on a [x] ≤ x donc en combinant ces deux
PD
inégalités, on retrouve : x − 1 < [x] ≤ x.
Preuve D’après le théorème (1.7.1) on peut toujours trouver un entier strictement positif q
1 p p 1
tel que q > . posons p = [aq] + 1, alors p − 1 ≤ aq < p d’où a < et − ≤ a, donc
te r
b−a q q q
p 1 p
≤ a + < a + b − a = b. Finalement ∈]a, b[.
q q q
1.9 Exercice
as
Exercice 1.9.1
1) Montre que x√= 12.589 212 212 212.... 212... est rationnel
√ (212 se répète une infinité de fois).
√
2)
√ Montre que 6 est un irrationnel, en déduire que 2 + 3 est un irrationnel (sachant que
nM
2 est irrationnel).
3) Montrer que la somme, produit et division de deux rationnels est un rationnel.
4) Donner un exemple de deux irrationnels tels que leur somme est rationnel.
Exercice 1.9.2
Déterminer l’ensemble des majorants, minorants puis le sup, inf, min et max des ensembles
di
suivants :
1) A = [2, 3[, A = [−3, 5], A = [3, +∞[ et A =]0, 1[.
2)Indication : écrire les ensembles suivant sous forme de réunion et utiliser les propriétés sui-
vantes :
a te
(−1)n 1
A = {x = , n ∈ N∗ }, A = {x = (−1)n , n ∈ N}, A = {x = (−1)n (1 − ), n ∈ N∗ } et
n n
1
A = {x = (−1) (1 + ), n ∈ N }.
n ∗
n
3)Indication : utiliser le tableau de variation de la fonction correspondante.
re
18
Boughazi i to
r
n+1
A = {x = n2 + 1, n ∈ N}, A = {x = , n ∈ N}, et A = {x = n2 − 2n + 1, n ∈ N}.
n+2
Ed
Exercice 1.9.3
Résoudre dans R les équations et les inéquations suivantes :
1) |x − 2| = 3, |2x − 4| = |x + 1| et − |2x + 3| + |2 − x| = 3.
2) |x − 2| = −3,
2
|4x − 2| ≤ −3 et |2x + 1| ≥ 0.
3) |x − 1| ≥ 3, |x − 2| < 1 et |x + 4| − |2x − 1| ≥ 0.
x+7 1
4) [ ] = −2, [5x − 2] = 3 et [ ] = −1.
3 x+2
F
x−1
5) [|x2 − x|] = 2, [x2 − 2x + 1] = 2 et [ ] = 3,
x+1
√ x2 − x
PD
6) [ x] = x, [x + 1] = x − 1 et [ 2 ] ≤ 1.
x +1
Exercice 1.9.4
Écrire les identités remarquables pour k = 2 et k = 3 (Utiliser le triangle de Pascal).
te r
as
nM
di
a te
re
19