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1-Introduction
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2-Thermodynamique des surfaces
3-Adsorption
1-Introduction
1-Introduction
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l’interprétation de leur comportement (corrosion et protection, adhérence, frottement et
usure…) ne sont que très partiellement connues.
L’une des difficultés majeures quelle que soit d’ailleurs la nature de la surface
(propre ou réelle) réside dans la maîtrise des concepts et propriétés représentatifs de
structures véritablement ou pseudo-bidimensionnelles, alors que les données
thermodynamiques usuelles se réfèrent à des systèmes massifs, tridimensionnels.
La définition d’une surface et, par généralisation, d’un traitement de surface peut se
référer à des approches différentes: géométrique (rugosité, profil); mécanique (dureté,
frottement, écrouissage); structurale (empilements atomiques, défauts de surface, texture,
hétérogénéité, caractère cristallin ou amorphe); physicochimique (composition, espèces
adsorbés et ségrégations).
Les caractéristiques associées à la surface sont, de ce fait diverses:
Cristallographiques
Analytiques
Structurales
Localisation Géométriques
et Identification
identification de la nature
des sites, Perturbations
et de associées
modification Nature,
la teneur à la préparation
des configurations degré et
des éléments physique,
liées à l’adsorption présents
périodicité
chimique, des
en surface électrochimique irrégularités
ou mécanique Macro
des surfaces et micro
géométriques
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CARACTERISATION
Mécanique Physico-chimique
Problèmes indissociables
SOLUTION DE COMPROMIS
Accrochage
Résistance de l’interface
I.3 . Adsorption
Au-delà du cas idéal, considéré jusqu’alors, des surfaces propres, se situe le domaine qui
prend en compte les interactions susceptibles de se manifester entre les atomes d’impuretés et
les surfaces. Il s’agit de processus d’adsorption, conduisant au développement de couches
plus ou moins épaisses par fixation d’espèces issues de la phase gazeuse ou du cœur du
matériau, grace à l’affinité spécifique de ces espèces pour une surface ou, de façon plus
générale, pour une interface.
Ces processus sont de grande importance en métallurgie où ils interviennent en oxydation et
corrosion aqueuse, dans les traitements de surface,...etc.
L’étude de la croissance des couches adsorbées est généralement abordée:
- Soit à l’aide de modèles de germination et croissance
- Soit en caractérisant la nature et le degré des forces d’interaction entre l’espèce adsorbée et
le substrat.
TRIBOLOGIE
Usure et Frottement
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Le paramètre environnement qui met en évidence l’influence conjuguée de la
température, de l’humidité, ainsi que l’agressivité chimique.
Les paramètres essentiels d’un contact tribologique sont :
La surface : les matériaux mis en jeu, la topographie (rugosité) et la géométrie de
contact.
Sollicitations de contact : charge, vitesse et température.
L’ambiance : c’est à dire l’environnement et la lubrification.
Le mode de déplacement.
Méthodes d'essais
tribologiques
Caractérisation
Frottement Usure
Lubrification
Essai pion
sur cylindre Essai 4 billes
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Configurations-Comportement tribologique
Charge
Pion stationnaire Pion stationnaire
Charge
Cylindre rotatif
Disque rotatif
Sphères en
stationnaire
Plaque stationnaire
Dans la médecine
Les prothèses, les systèmes biomécaniques implantés et les articulations
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Structure du système tribologique
Aire de contact
On définit l'aire apparente de contact (Aa) et l'aire réelle de contact (Ar). Dans la
pratique Ar << Aa.
FT = µ FN Valeur varie
Matériaux et
les conditions
µ
Propriété
L’ensemble du système
tribologique
Depuis le milieu du dix-neuvième siècle, les tribologues sont passés par trois grands
stades de recherche:
Tribologie des corps massifs (ou des matériaux): introduite par BOWDEN (1950),
TABOR (1964) et HALLING en 1975.
Tribologie des surfaces : mise en évidence par les travaux de BUCKLEY (1981) et de
GEORGES (1982).
La tribologie des interfaces introduit la notion du troisième corps entre les deux premiers
corps. Elle différencie l’usure du frottement, contrairement aux précédentes théories, et
considère des processus plus complexes que l’usure classique, à savoir :
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Le piégeage des particules et formation d’un lit de particules.
USURE
CIRCUIT TRIBOLOGIQUE
Pour un contact élémentaire, le circuit tribologique (fig. 4.1) [BERTHIER, 1988] regroupe les
différents débits de matière identifiés à l’intérieur et à l’extérieur du contact. Ces débits sont:
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Le rôle des particules détachées (ou débris) dépend du rapport de leurs dimensions à celles du
contact. Une particule détachée, de petite dimension par rapport à celle du contact, est
forcément piégée à l’intérieur du contact pendant un temps donné. Elle est rejointe ou rejoint
elle-même d’autres particules ou débris pour former le lit de troisième corps.
L’accommodation de vitesse est complexe, elle intéresse le centre et les écrans du troisième
corps. En dehors de l’écoulement interne, on observe un débit externe qui correspond à
l’élimination du troisième corps du contact.
Toutefois, hors avarie, et contrairement à ce que l’on pense, le rôle porteur ou protecteur du
troisième corps est souvent plus important que son rôle abrasif.
Ceci est particulièrement important dans le cas de l’usure par petits débattements (fretting).
11 importe donc de maintenir dans le contact les particules initialement piégées, car les débris
perdus ne protègent plus les premiers corps dont ils sont issus. Identifions certains des
paramètres mécaniques et physico-chimiques qui gouvernent l’élimination ou le piégeage et
donc le temps de séjour des débris:
La forme du contact: un contact fermé du type rotule piège mieux les débris qu’un
contact ouvert du type bille/plan.
L’usure correspond au débit de troisième corps définitivement perdu pour le contact. Par
conséquent, abrasion, adhésion, délamination... sont des processus de détachement de
particules qui forment le débit source.
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Seules les particules détachées
Définitivement perdues
par le contact
détachées
Elle peut se définir comme la perte progressive du matériau à sa surface, lorsqu’il est soumis
au frottement. Elle peut être évaluée de plusieurs manières:
Les détériorations de surfaces frottantes peuvent être classées en quatre type fondamentaux
1- l’usure adhésive
2- l’usure abrasive
3- l’usure corrosive
4- l’usure par fatigue
A ces types d’usure s’ajoutent des formes secondaires: l’usure par délamination, usure par
cavitation, usure d’origine électrique.. .etc
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L’usure d’un matériau est souvent accentuée par l’agressivité chimique du milieu. La
tribocorrosion, ou la dégradation de corps par frottement en milieu corrosif résulte de
l’interaction des phénomènes mécaniques et corrosifs. Ceux-ci sont souvent déterminants,
mais les processus impliqués sont encore mal connus.
Des phénomènes de tribocorrosion touchent de nombreuses branches de l’industrie comme:
Avant de traiter ou d’observer une “surface”, il est nécessaire de préparer celle-ci. La nature
de la préparation dépend de l’objectif à atteindre. De plus, l’état de surface est lié à
“l’histoire” des produits et matériaux à préparer. De ce fait, les modes de préparation peuvent
être très variables.
-le second cas consiste à préparer la surface dans le but de la recouvrir ultérieurement. L’idéal
d’une bonne préparation est de permettre un contact aussi intime que possible entre la surface
à recouvrir et le revêtement à exécuter, ou bien de rendre la surface suffisamment “active”
afin que des réactions chimiques puissent se développer (par exemple lors de traitements de
conversion).
Le décapage mécanique peut, être réalisé de diverses façons: grattage, brossage, sablage,
grenaillage, microbillage.. etc. Ces opérations peuvent s’opérer à sec (p. ex. grenaillage) ou
par voie humide (p. ex. sablage humide). Dans ce dernier cas, un passivant, est généralement
ajouté à l’eau (p. ex. mélange phospho-chromique) afin de créer, à la surface un film mince
continu qui conduira à une meilleure adhérence du revêtement ultérieur. Lors du grenaillage à
sec, le métal est mis à vif, ce qui le rend très réactif vis-à-vis de l’atmosphère environnante.
Aussi, est-il impératif de faire suivre le plus rapidement possible le décapage mécanique par
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voie sèche par l’opération de revêtement, sinon des produits de corrosion se forment à la
surface et nuiront à l’adhérence du revêtement, ultérieur.
Décapage ionique: le principe de ce décapage est. le même que celui du décapage mécanique
de microbillage. Il s’effectue grâce à des ions de gaz rares, focalisés sous forme d’un faisceau
qui balaie la surface à nettoyer. Ce type de décapage est des plus intéressants, mais il peut
conduire, compte tenu de la forte énergie des ions et de leur faible taille, à leur implantation
dans la surface et à une modification structurale de cette dernière.
Décapage chimique: le but de cette opération, comme la précédente, est d’éliminer les
produits de surface indésirables (en particulier les oxydes). Pour cela, on procède à la
dissolution ou au décollement de ces produits. Dans le cas des aciers ordinaires, aciers
inoxydables, cuivre et alliage cuivreux, titane, nickel et leurs alliages…, on utilise
généralement une solution aqueuse acide (mélanges d’acide sulfurique, chlorhydrique,
nitrique, fluorhydrique...).
Le décapage chimique s’effectue de diverses manières:
Au
trempé Par projection pour de petits
objets
Par circulation de la solution
À la pâte pour de gros
de décapage pour des
objets
canalisations
À la mousse, lorsque les
volumes
à traiter sont très importants
Parfois, le décapage chimique est effectué par voie électrolytique. L’électrolyte est soit une
solution acide (sulfurique et/ou nitrique), soit une solution neutre (sulfate de sodium); la pièce
à décaper constitue l’anode de la cellule d’électrolyse. Il est nécessaire de faire suivre ce
décapage chimique d’un excellent rinçage afin d’éliminer toutes traces de produits corrosifs.
1-2. Dégraissage
Cette technique est évidement utilisée pour éliminer les corps gras, graisses animales et
végétales oui huiles minérales qui souillent la surface. Très et “trop” souvent, c’est la seule
méthode de traitement de la surface avant revêtement. Le dégraissage peut être soit chimique,
soit électrolytique.
Dégraissage chimique: Il est très souvent utilisé mais pour qu’il s’avère efficace, il doit être
parfaitement adapté au matériau à dégraisser, car son rôle n’est pas uniquement de nettoyer la
surface, mais aussi de la conditionner au traitement ultérieur.
Les produits dégraissants couramment utilisés peuvent être classés en deux catégories.
► D’une part, les dégraissants à base de solvants organiques (trichloréthylène,
perchlorétylène, benzène...) qui assurent un pré dégraissage de surface par solubilisation des
matières grasses, plus spécialement les huiles minérales.
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► D’autre part, des solutions alcalines de pH7 à 14 (soude, carbonate de soude, phosphate
trisodique...) qui enlèvent la salissure (graisses animales saponifiables) suivant, un processus
plus complexe. Ces produits assurent le mouillage de la surface et la globularisation du film
gras. Les globules enrobés de détergent se détachent de la surface et sont maintenus dans la
solution. Le dégraissage s’effectue soit par:
Immersion avec la possibilité
Aspersion
d’assistance par ultra-sons.
Le polissage mécanique: il a pour but de donner à une surface initiale quelconque, par des
actions mécaniques abrasives, une finition qui dépendra de l’usage que l’on désire faire de la
surface. On peut distinguer néanmoins un polissage décoratif qui consiste à donner un aspect
agréable à l’oeil et un polissage “scientifique” qui doit être le plus parfait possible. On
souhaite dans ce cas que les irrégularités de surface soient inférieures à 0,01 µm (poli
spéculaire).
Ce dernier type de polissage est généralement recherché lorsqu’on désire faire une étude
métallographique de la surface. Nous n’entrerons pas dans le détail de la technique pour
atteindre un tel résultat: celle-ci est bien connue de la part des chercheurs et donc des
laboratoires.
Le polissage chimique: le polissage chimique est en fait. une attaque chimique contrôlée de la
surface par une solution dont la composition dépend du matériau à polir (p. ex. pour l’acier:
solution aqueuse d’acide oxalique et d’eau oxygénée).
De tout temps l’homme a cherché à protéger sa santé et à prolonger sa vie mais aussi à
conserver sa maison, ses outils de travail, ses armes, ses moyens de locomotion ou de
transport.
Pour protéger ses biens contre les injures du temps et de la corrosion il a dû choisir
constamment entre
PROJECTION THERMIQUE
“Il s’agit d’un élément extérieur qui recouvre les parois d’une construction pour la consolider,
la protéger ou la décorer”.
Dès l’antiquité qu’elle soit Egyptienne, Grecque ou Romaine, les procédés artisanaux de
décoration mais aussi de protection des surfaces à base de peintures, laques et vernis étaient
en plein développement.
En fait la protection des surfaces sur le plan qui nous intéresse est restée au cours de la
préhistoire et de l’antiquité voire jusqu’au moyen âge une incidence de la recherche des
artistes.
Les revêtements et placages métalliques sont connus depuis bien avant Moise et constituent
depuis les premiers placages d’or sur bois en passant par les placages et dépôts d’argent, de
cuivre, etc... Pour finir par l’étamage et le zingage, l’essentiel des revêtements de surface par
des métaux jusqu’au début du 19ème siècle. Il a fallu attendre 1837 et la découverte du
principe de l’anode soluble en cuivre de Jacobi pour que se développe une nouvelle technique
de dépôt la Galvanoplastie. Depuis 1840 de très nombreux brevets marquent la progression
des dépôts électrolytiques et leur extension à de nombreux métaux et alliages.
Il existe différents types de pistolet chacun ayant des propriétés ou des finalités différentes.
On peut citer:
b) Le pistolet à fil :
avec apport des calories par arc électrique.
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d) Pistolet à fil métallique:
avance du fil automatique.
e) Pistolet plasma:
il s’agit d’un appareil dans lequel on injecte un gaz à travers un arc électrique étranglé par
des parois froides. Il comporte une électrode en tungstène thorié et une tuyère en cuivre
(anode) toutes deux refroidies par circulation d’eau.
La flamme chaude et à haute vitesse d’une torche à plasma fond les poudres céramiques ou
métalliques et les projette sur un substrat pour constituer un revêtement contre la corrosion,
l’usure ou les hautes températures.
En 1970, un accident au cours d’un projet d’étudiant se révéla bénéfique. Cet étudiant
examinait les propriétés de l’alumine (oxyde d’aluminium), une céramique réfractaire ayant
une haute résistance à l’échauffement lorsque celle-ci avait été fondue et rapidement
solidifiée. L’étudiant devait relever deux défis : chauffer la substance bien au-delà de sa
température de fusion d’environ 200°C, puis la refroidir très rapidement. Comme source de
chaleur, il choisit d’utiliser une torche à plasma, un dispositif inventé dans les années 1950 et
utilisé dans l’industrie pour fondre et projeter des dépôts métalliques et céramiques. Afin de
solidifier rapidement l’oxyde d’aluminium, il projetait le matériau fondu sur un substrat
réfrigéré et sa méthode fonctionna parfaitement à un détail près il était impossible de
récupérer le revêtement.
On introduisant la poudre d’alumine dans la flamme à haute température et à haute vitesse
d’une torche à plasma; elle y était fondue et projetée sur une cible métallique rugueuse afin
qu’elle puisse capter le dépôt au fur et à mesure qu’il s’accumulait. Le dépôt s’y refroidissait
rapidement en formant un revêtement solide; comme nous voulions étudier les propriétés de
la seule céramique, nous désirions la détacher de son substrat, ce qui se révéla absolument
impossible, même au burin! Nous avions conçu un revêtement projeté par plasma et, depuis
lors, mon laboratoire ainsi que plusieurs autres, ont étudié systématiquement cette technique
de revêtement.
La variété des applications industrielles de cette technique est très grande. Par exemple dans
les moteurs d’avion, des revêtements métalliques projetés par plasma protègent les pales des
turbines contre des environnements hautement corrosifs, et des céramiques projetées par
plasma isolent des hautes températures les autres parties du moteur. Les revêtements projetés
par plasma sont également utilisés pour fabriquer des moteurs à combustion interne, dans les
appareil des centrales électriques, dans les outillages industriels et dans nombre d’autres
utilisations où la technologie impose des contraintes extrêmes sur les matériaux. Les
impératifs industriels sont de plus en plus contraignants, mais, parallèlement, la théorie et la
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pratique de la projection plasma sont de mieux en mieux maîtrisées : aussi l’éventail des
applications s’ouvre-t-il toujours plus largement.
La torche est « démarrée » par une impulsion de courant qui crée un arc électrique (un canal
conducteur à travers le gaz) dans l’espace inter-electrodes; un courant continu permanent de
quelques centaines d’ampères sous un potentiel d’environ 30 à 100 volts entretient ensuite
l’arc électrique. Dans cet arc, des électrons sont arrachés aux atomes du gaz; les électrons et
les ions positifs résultants, accélérés respectivement vers l’anode et la cathode, entrent en
collision avec des atomes neutres ou des molécules du gaz ; ces chocs ionisent les atomes et
dissocient les molécules en ses atomes constitutifs. Le gaz neutre, à l’intérieur de l’arc
électrique, est ainsi transformé en un ensemble d’ions et d’électrons, c’est-à-dire un plasma
électriquement neutre. Le flux de gaz qui circule entre les électrodes pousse l’arc électrique,
de sorte que son trajet entre les électrodes s’étend hors de la buse de la torche, comme une
flamme.
Figure : lA TORCHE À PIA SMA ionise un flux de gaz et permet injecter le matériau de revêtement
pulvérisé dans la flamme. Un gaz inerte (en rouge), principalement de l’argon, circule entre une
cathode conique et une anode annulaire. Le gaz y est ionisé par un arc entretenu par un fort courant
continu. Le plasma créé est expulsé hors de la buse et entraîne la poudre de matériau, poudre qui est
introduite par un jet de gaz porteur. De l’eau de refroidissement circule a l’intérieur de la torche pour
l’empêcher de fondre.
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Quand les gouttes de matériau du revêtement arrivent sur la cible, elles heurtent une surface
habituellement rendue rugueuse par usinage, par vaporisation d’adhésif ou par abrasion
préalable. Les gouttes se solidifient dans les infractuosités microscopiques de la surface en se
fixant sur ses aspérités; les particules continuent à « pleuvoir » à une cadence soutenue (un
million par seconde) et s’accumulent pour former un revêtement. La vitesse de revêtement
dépend de la superficie à recouvrir et de la célérité avec laquelle la torche se déplace au-
dessus de la surface. Pour comprendre le phénomène, nous avons étudié des impacts isolés
(gouttes solidifiées isolément sur la surface) et examiné des revêtements complets au
microscope; la microscopie électronique explore la structure interne des particules et du
revêtement et le balayage électronique révèle l’ensemble des formes et des textures.
Des micrographies d’impacts isolés montrèrent que leur structure interne (une mosaïque de
grains cristallins) contenait de nombreux défauts; cela suggérait que chaque particule se
solidifiait extrêmement rapidement, peut-être en un millionième de seconde. En fonction de
l’orientation des grains et de la forme générale des « lamelles » nous avons élaboré une
description du phénomène quand la goutte s’écrase sur la surface, le substrat absorbe sa
chaleur et un front de solidification remonte à travers la lamelle: une petite bosse de matériau
solidifié se forme et le matériau fondu résiduel s’en écoule pour finalement durcir en formant
un bourrelet.
Le résultat de cette opération, répétée plusieurs millions de fois, est une couche de matériau
dont l’épaisseur varie de dix micromètres à plusieurs centimètres, dépôt assez épais pour être
décollé du substrat et utilisé comme matériau brut.
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La température d’une flamme oxycombustible varie de 2 800°C (oxypropane) à 3150°C
(oxyacétylène). Les matériaux qui fondent à une température inférieure à 2 800°C et qui ne se
subliment pas, peuvent être projetés à la flamme.
Fig.Température de la
flamme oxycombustibIe
Projection flamme-poudre
Principe
On désigne généralement sous le nom de projection flamme-poudre le procédé de projection
thermique le plus ancien, consistant à introduire un matériau sous ferme de poudre dans une
flamme oxycombustible et à le véhiculer grâce à l’énergie cinétique transmise par les gaz de
combustion ( voir figure ).
Schéma de principe
d’un pistolet flamme-poudre
Torches à gaz : ces torches sont des chalumeaux oxygaz équipés d’un récipient contenant la
poudre. Celle-ci tombe par gravité et est entraînée par un des gaz de combustion, pour être
introduite dans la flamme. La vitesse de projection est très faible, la distance de la buse au
support est très courte (quelques millimètres). La flamme sert à chauffer le substrat et à
assurer la fusion de la poudre. Une liaison de type brasure est ainsi réalisée. Ces chalumeaux
restent un outil privilégié des services de maintenance et des petites entreprises pour résoudre
des problèmes de rattrapage de côtes, d’abrasion ou de corrosion par exemple.
Les matériaux d’apport sont des alliages dits autofusibles à base Ni ou Co (alliés à des
éléments tels que Cr, B, Si) et chargés éventuellement en carbures.
Ces pistolets se différencient des précédents par leur puissance calorifique et par le fait que le
substrat n’est pas chauffé par la flamme.
Les pistolets flamme-poudre sont de deux types:
à réservoir de poudre intégré, la poudre tombant par gravité puis étant aspirée par un
des gaz de combustion;
à réservoir séparé, relié au pistolet par un flexible, la poudre étant véhiculée par un
gaz porteur (gaz neutre. Air..).
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Ces matériels sont utilisés soit manuellement (ils sont alors couplés avec un tableau de
réglage des pressions et débits de gaz), soit sur machines automatiques, la gestion des cycles
et des paramètres étant assurée par des consoles programmables.
Projection flamme-fil
Principe
Contrairement au procédé flamme poudre, la flamme ne sert en projection flamme-fil qu’à
fondre le métal d’apport, introduit sous forme de fil, de cordon ou de baguette, en son centre.
Une fois fondu, le matériau d’apport est projeté sur le substrat par un courant d’air comprimé.
La partie chalumeau comprend un mélangeur de gaz, une buse à gaz, une buse à air. Elle est
alimentée par les mêmes gaz que ceux utilisés en projection poudre (oxygène + gaz
combustible), auxquels s’ajoute l’air comprimé servant à la pulvérisation du matériau
d’apport fondu.
Principe de fonctionnement
d’un pistolet flamme-fil
La vitesse des particules est d’environ 150 m/s et la distance entre buse et substrat est
comprise entre 100 et 200 mm. Les épaisseurs déposées peuvent aller de quelques dixièmes
de millimètre à quelques millimètres.
Cette technique de projection permet de réaliser les grandes familles de dépôts suivantes:
métaux : Zn, AI, Cu, Sn, Pb, Ni, Mo, aciers, aciers inoxydables;
alliages de base Zn, Cu, Ni ou Sn;
céramiques sous formes de cordon ou de baguette: NiAl, NiCrBSi, Al203, AI2O3-
TiO2,Cr2O3, ZrO2-CaO.
Projection hypersonique
Ce type de projection tient son nom de la vitesse de sortie des gaz qui se situe entre Mach 1 et
Mach 2. Deux procédés présentent ce type de caractéristiques:
la projection hypersonique à tir discontinu;
la projection hypersonique à tir continu.
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Cette technique de projection consiste à introduire le matériau d’apport (sous forme de
poudre) dans un tube appelé canon à détonation). en même temps que le gaz de combustion
(oxygène. acétylène). Ce mélange explose grâce à une étincelle, à la fréquence de 8 allumages
par seconde. La poudre est ainsi chauffée et éjectée à très grande vitesse (950 m/s) par l’onde
de choc créée. Le régime de projection est donc discontinu. Entre chaque tir, un balayage à un
gaz neutre est pratiqué.
Principe de fonctionnement
d’un canon à détonation
L’HVOF utilise la combustion de deux gaz: d’une part, et d’autre part, propane, propylène,
tétrène ou hydrogène (figure suivante). L’HVAF utilise quant à lui un mélange kérosène - air
comprimé pour la combustion. Les gaz de combustion pénètrent dans la chambre de
combustion puis sont éjectes du pistolet sous l’effet de la pression élevée « 5 à 7 bar ». La
poudre est injectée a l’aide d’un gaz neutre dans la flamme où elle est fondue et accélérée
dans la tuyère à une vitesse proche de la vitesse hypersonique.
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Projection par arc électrique entre deux fils
Le principe de la protection par arc électrique consiste à faire jaillir un arc électrique entre
deux fils consommables, un jet d’air comprimé pulvérisant le métal fondu et le projetant sur le
substrat. Les pistolets à arc électrique sont alimentés par des générateurs à courant continu,
sous des tensions d’arc comprises entre 25 et 40 V, pour des intensités allant de 100 à 500 A,
Ils comprennent deux parties:
une partie entraînement du fil
une partie fusion/projection du métal fondu.
deux tubes contact permettant, d’une part, le positionnement du fil avant entrée dans la zone
de fusion et, d’autre part, la transmission du courant électrique aux fils.
L’application d’un courant électrique sur les fils génère un arc électrique qui permet de les
fondre (température d’environ 6000 °C) Les fils fondus sont alors pulvérisés grâce à un jet
d’air comprimé et projetés sur le substrat pour former le dépôt.
Le procédé de projection par arc électrique est un procédé manuel ou automatique, très simple
à mettre en oeuvre, et particulièrement bien adapté aux impératifs de fiabilité et de
reproductibilité imposés par la production en moyennes et grandes séries.
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Bibliographie
[1] A. Proner, Revêtements par projection thermique, Techniques de l’Ingénieur: Traité
Matériaux métalliques, Vol. M1645, pp. 1-20, 1999.
[2] J.C. Guillais, Traitements de surface, aspects économiques et perspectives, Techniques de
l’Ingénieur, Vol. M1422, pp. 01, 1999.
[3] Site web http://www.gordonengland.co.uk/ , Thermal spray coatings (Nature of thermal
spray).
[4] Guide pratique de la projection thermique CETIM (1989)
[5] Site web http://www.gordonengland.co.uk/ , Combustion wire thermal spray process
metal spraying.
[6] Cours Traitements de surfaces. Professeur N. Mesrati, Ecole militaire polytechnique
(E.M.P) Alger