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Faculté polytechnique
INTRODUCTION .............................................................................................................. 1
II.2.2 Impact sur les propriétés en surface d'une pièce galetée ................................... 6
CONCLUSION ................................................................................................................. 19
Références ......................................................................................................................... 20
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INTRODUCTION
Les zones superficielles des matériaux sont généralement les parties les plus
vulnérables, puisqu’elles sont exposées directement à différentes sollicitations telles que
l’usure, la fatigue et la corrosion. Dans ce cadre, l’amélioration des propriétés
physicochimiques et mécaniques des surfaces des matériaux constitue un challenge et
suscite l’intérêt de nombreux chercheurs, aussi bien sur le plan académique qu’industriel.
Outre l’introduction et la conclusion ce travail est subdivisé en deux partie dont la première
porte sur les généralités des traitements de durcissements superficiel et la deuxième partie
parlera des traitements mécaniques de surface ou écrouissage superficiel.
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I.1 Introduction
Pour améliorer la tenue en service d’une pièce métallique soumise à des sollicitations
mécaniques globales, en particulier cycliques ou à des actions de contact locales, associées
éventuellement à un environnement hostile, plusieurs démarches sont possibles.
La première consiste à changer les conditions de fonctionnement en modifiant le
chargement et/ou le milieu. Cette approche conduit à la conception d’une nouvelle pièce
ou d’un nouvel ensemble avec le risque de ne pouvoir éliminer tous les problèmes à
l’origine de sa faible longévité. Une telle attitude peut se révéler économiquement
irrecevable.
La deuxième consiste à rechercher un matériau mieux adapté aux sollicitations et au milieu.
Il n’y a pas dans ce cas de nouvelle étude de la pièce, le coût est donc réduit, mais de
nouveaux problèmes peuvent apparaître. Par exemple, en améliorant la limite d’endurance
on peut dégrader d’autres propriétés comme la résistance au choc ou la déformabilité.
Les pièces pour lesquelles on effectue de tels traitements sont aussi nombreuses que
variées : arbre de torsion, dents d’engrenages et de pignons, surfaces de glissement, etc. En
conséquence, les traitements thermiques superficiels consistent dans l’obtention d’une
dureté élevée en surface jointe à une ténacité et une ductilité importantes au cœur d’une
pièce en acier.
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Ces différents procédés des traitements superficiels doivent apporter des modifications
structurales sur les couches superficielles de la surface traitée. Les principales
modifications successibles peuvent être décrites sommairement comme suit :
L’action mécanique sur une surface se traduit par la réalisation d’un cycle de chargement
élastoplastique local, alors que le reste du matériau demeure élastique. Cette action
mécanique engendre des déformations plastiques localisées en surface ce qui engendre un
écrouissage superficiel de la pièce traitée. L’action mécanique responsable au durcissement
de la surface traitée par voie mécanique est généralement imposée soit par contact, cas de
galetage, de brunissage, de polissage ; soit par choc comme le cas de grenaillage.
Le galetage est une opération de finition qui peut avoir plusieurs objectifs, le renforcement
mécanique (tenue en fatigue), la mise en forme par repoussage par un galet de brunissage
ou bien encore la superfinition (sans modification de cote) afin d'obtenir une très faible
rugosité. Le galetage peut remplacer un traitement thermique dans certains cas et est moins
onéreux que la rectification.
déformation plastique sous l’action d’un important effort de pression exercé par des galets
très durs animés d’un mouvement de rotation comme illustrer à la figure ci-dessous :
La couche superficielle est déformée plastiquement en utilisant des galets avec ou sans
déplacement. On fait rouler sur la surface un galet sous une forte charge qui provoque une
plastification (pression de Hertz) et donc de contrainte de compression.
Tous les matériaux peuvent faire l'objet d'un galetage si leur dureté ne dépasse pas 45 HRC
(avec des outils de galetage traditionnel) et 60 HRC (outils de lissage diamant). Un
matériau est apte au galetage si son allongement est supérieur à 5 %. Les géométries qui
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peuvent faire l'objet d'un galetage sont les géométries généralement cylindriques. Il existe
des machines-outils spécifiques dédiées au galetage.
Le grenaillage est un traitement mécanique de surface consistant à projeter des billes (ou
grenailles) sur un matériau à une grande vitesse. Utilisé sur la plupart des métaux, les
impacts répétés entraînent un écrouissage en surface, un durcissement par choc mécanique
des couches superficielles et l’établissement de contraintes résiduelles de compression er
par conséquent ca altère la rugosité de la surface. Un traitement de longue durée peut
conduire à la formation d’une couche nanostructurée, c’est-à-dire formée de nano-grains,
extrêmement résistante comme montrer aux figures 2 et 3 (FATHALLAH, 2011)
De nombreuses méthodes ont été développées pour grenailler des pièces. De manière
conventionnelle, des grenailleuses sont utilisées pour projeter les billes sur le matériau,
fonctionnant sous air-comprimé ou via une turbine. Plus récemment, de nouvelles
techniques ont été développées comme le grenaillage ultrasonore où les billes sont mises
en mouvement grâce aux vibrations d’une enceinte fermée contenant la pièce à traiter. Cela
permet d’obtenir un panel d’impacts beaucoup plus varié et ouvre de nouvelles
perspectives d’utilisation.
Le grenaillage peut être utilisé comme technique de nettoyage afin d’éliminer la rouille,
les bavures ou autres impuretés apparues au cours du processus de production. Elle a pour
but d’améliorer l’aspect du produit finit ou de préparer une surface avant recouvrement par
une couche de protection, telle qu’une peinture, une colle, un adhésif… Utilisé seul, ce
procédé présente certains avantages par rapport aux traitements de surface classiques : il
permet d’éviter l’ajout d’éléments extérieurs (pas de risque de réaction chimique ou de
décollement de surface), et est facile à mettre en œuvre et les billes utilisées peuvent être
réutilisable après nettoyage.
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Les fissures sont à l’origine des mécanismes de rupture des matériaux. Suite au grenaillage,
la surface du matériau est mise sous compression afin d’éviter le développement de fissures
ou d’en retenir la propagation. Dans certain cas, le procédé est même utilisé pour « combler
» des fissures. Cette technique permet ainsi d’augmenter la durée de vie du matériau en
renforçant sa résistance aux contraintes extérieures, et de mieux maîtriser son évolution.
Plus récemment, le grenaillage de longue durée a été utilisé pour former, en surface, une
couche nanostructurée. Cette couche d’une extrême dureté permettrait aussi de ralentir
considérablement les phénomènes de corrosion.
Le martelage est un processus utilisé pour produire une compression ou contrainte sur le
métal afin de modifier ses propriétés mécaniques. Pour y arriver, il suffit de projeter de très
petites billes métalliques (bille de verre, d’acier ou de céramiques) sur une surface
métallique avec suffisamment de force pour produire une déformation (Figure 4).
Le martelage est réalisé par un pistolet à percussion qui projette sur la pièce une tige à
bout hémisphérique du diamètre 6 à 8mm, donc de dimensions nettement plus importante
que le cas du grenaillage. Le martelage provoque une profondeur de traitement plus
importante que le cas de grenaillage. Un grenaillage bien adapté à l’état de surface et au
matériau va permettre de diminuer, ou même de supprimer, les micro-concentrations des
microfissures engendrées par les rayures d’usinage. Le tableau ci-dessous récapitule les
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Les équipements de martelage ne sont pas très différents des autres équipements de sablage
au jet. Le procédé de martelage peut très bien se faire en cabinet de sablage, en chambre
de sablage ainsi que dans les autres équipements de sablage au jet plus traditionnels.
la mise en compression,
l’étude du comportement dynamique des matériaux à très haute pression,
l’étude du comportement des interfaces (adhérence par choc laser).
Le choc laser est l’un des traitements de surface dont les applications industrielles sont les
plus récentes. Toutefois l’origine du choc laser remonte à la fin des années 60 où des
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chercheurs américains White [White, 1963] et Anderlhom [Anderholm, 1970] ont montré
qu’il était possible de créer des ondes de choc en créant un plasma par irradiation d’une
cible avec un laser impulsionnel (Julan, 2014)
En effet, lorsque l’on applique le rayon laser directement sur la pièce, une ablation de
matière est réalisée pour créer un plasma, qui entre dans une phase d’expansion libre. Dans
ce cas, les pressions appliquées étaient alors faibles (<1 GPa, donc pas de plastification) et
le temps d’impact relativement court ; ce qui avait provoqué le ralentissement du
développement du nouveau procédé.
Par la suite, de nombreux travaux ont permis d’améliorer le procédé : le choc laser en mode
confiné (Figure 4). Dans ce cas, une fine couche d’eau est utilisée afin de confiner le plasma
et ainsi d’obtenir des pressions suffisamment fortes (>1 GPa) pour que les pièces soient
déformées plastiquement et obtenir des contraintes résiduelles de compression importantes.
Pour cela, lors de la focalisation du faisceau laser sur une surface métallique, l’énergie
incidente engendre une élévation de la température (>104 K) dans une fine couche
superficielle de la pièce (quelques µm). La température élevée va provoquer la sublimation
et l’ionisation de la couche superficielle ce qui va participer à la création du plasma. Ce
plasma crée une onde de pression qui se propage dans la cible et déforme plastiquement la
surface traitée. Ensuite, l’eau qui est un diélectrique transparent à la lumière laser confine
le plasma et permet la création d’une pression importante pendant un temps d’impact d’une
durée plus longue. Au-delà du maintien et de l’augmentation de la pression, un autre
élément est important lors d’un choc laser : l’utilisation ou non d’un revêtement thermo-
protecteur. En appliquant le choc directement sur la surface de la cible, l’élévation de la
température agit directement sur la pièce et ainsi provoque une brûlure en surface (quelques
µm) et donc un état de traction mécanique superficiel, ce qui est contraire à l’effet
recherché. Afin d’éviter ce problème, un revêtement thermo-protecteur peut être utilisé. De
la peinture ou un adhésif métallique peut être appliqué sur la pièce avec une épaisseur
optimale de 100 µm (Julan, 2014)
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La modification des propriétés de surface des substrats de silicium peut être réalisée par
adsorption de petites molécules ou de polymères. Les méthodes expérimentales permettant
de les réaliser sont nombreuses et peuvent être séparées en deux groupes.
Le premier met en jeu des liaisons faibles entre les entités chimiques et la surface, de type
Van der Waals ou liaison hydrogène : on parle alors de physisorption. Les dépôts sont
effectués par centrifugation, trempage, arrosage, pulvérisation ou précipitation.
Le deuxième groupe fait intervenir des liaisons chimiques à l’interface, donc fortes. Il s’agit
des techniques de greffage covalent, et on fait alors référence à la chimisorption (Souharce,
2013).
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Ce procédé, dont le principe est une variante du grenaillage par ultrasons, permet de
nano-cristalliser la surface de la pièce traitée sur quelques dizaines de micromètres
(typiquement entre 10 et 50 μm d’épaisseur). Une amélioration considérable des
propriétés de surface des matériaux ainsi traités (dureté, résistance à la fatigue...) a été
observée après SMAT (Tao N, 2003)
Finalement, les différences majeures entre le grenaillage classique et les procédés SMAT
sont les suivantes : les grenailles utilisées dans le grenaillage conventionnel sont plus
petites (soit environ 200 μm à 1 mm) que celles des procédés SMAT (400 μm à 8 mm) ;
les formes requises de la grenaille ne sont pas les mêmes du fait de la forte déformation
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exigée pour produire la nanostructure par l’utilisation des procédés SMAT : des billes
parfaitement sphériques doivent notamment être utilisées pour réduire les risques d’usure
et de dommage de la couche de surface dans le cas du SMAT (Lu K, 2004)
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CONCLUSION
Le durcissement superficiel par écrouissage constitue alors bien souvent la solution la plus
pratique et la plus économique pour durcir au juste nécessaire une zone superficielle de
pièce si cette dernière est réalisée dans un alliage ferreux suffisamment riche en carbone.
Elle permet une localisation facile et précise du durcissement, favorable à la limitation des
risques de déformations, et des traitements pièce à pièce reproductibles et automatisés en
chaîne de fabrication.
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Références
4. Frey, Francois. 2006. Analyse des structures et milieux contoinus : Mécanique des
structures. 2è édition. Lausanne : Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, 2006. p. p.
104.
7. Julan, Emrika. 2014. Simulation numérique du choc laser pour la mise en compression
en presence de l'etat initial du au soudage. pARIS : Ecole polytechnique, 2014. pp. 45-48
p.
10. Souharce, Grégoire. 2013. Génération de surface nanostructurée sur le controle des
interactions aux interfaces. Lyon : s.n., 2013. p. 24è. p.
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11. Tao N, Zhang H,. 2003. Development of nanostructures in metallic materials with low
stacking fault energies during surface mechanical attrition treatment (SMAT). s.l. : Mater
Trans., 2003. p. 29è page.