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IX.1. Introduction
Les traitements et revêtements de surface se sont développés considérablement lors de la mise en œuvre des
matériaux. Les objectifs sont divers : améliorer la résistance à la corrosion, la résistance à l'usure, la résistance à
la fatigue, ou encore l'aspect esthétique du matériau. Plusieurs types de traitements de surface sont possibles. Le
tableau ci-dessous les répertorie.
Contrairement à la trempe à cœur qui a pour but d'augmenter la résistance mécanique de la pièce dans toute sa
masse, le durcissement superficiel a pour but d'augmenter la dureté de la pièce en surface afin d'améliorer la
résistance à l'usure tout en maintenant une ténacité et une ductilité élevées à cœur. La pièce conserve donc une
bonne résilience contrairement à une pièce trempée dans la masse. La limite de fatigue de l'acier en est aussi
améliorée.
Le grenaillage consiste à bombarder à grande vitesse la surface d'une pièce à l’aide de particules sphériques
d'acier, de céramique ou de verre. Chaque particule génère une empreinte sous forme de cupule dans le
matériau. La profondeur des différentes empreintes est fonction de la nature du matériau et de l'énergie cinétique
de la particule. L'opération est terminée quand la surface est entièrement recouverte par un réseau d'empreintes
suffisamment dense.
L'énergie de grenaillage est fonction
▪ de la densité de la bille
▪ de sa dimension
▪ de sa vitesse
▪ de sa dureté
▪ de l'angle d'impact
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▪ l'énergie de grenaillage
▪ le pourcentage de recouvrement de la surface
Le grenaillage engendre des contraintes résiduelles de compression en surface qui retardent la propagation de
fissures superficielles par exemple dans le cas de pièces soumises à des sollicitations cycliques de flexion ou de
torsion (phénomène de fatigue).
La dureté des couches grenaillées étant peu élevée, elles ne procurent pas d'amélioration de la résistance à
l'usure.
Ce type de procédé est appliqué aux vilebrequins de moteur mais aussi aux pièces critiques des structures
aéronautiques, des turboréacteurs et des turbines à gaz.
Les pièces sont chauffées par un chalumeau. Les gaz utilisés sont
l'acétylène, le méthane ou propane avec l'oxygène.
Le refroidissement est effectué par aspersion ou immersion (eau ou
huile)
Ce genre de traitement est bien adapté pour les arbres à cames, les
dents d'engrenages.
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IX.2.2.2. Traitement de durcissement superficiel par trempe après cémentation par le carbone
Principe :
C'est un traitement qui permet sous l'effet de la chaleur d'introduire superficiellement du carbone à un acier à
faible teneur en carbone (c-à-d un acier doux ayant des propriétés de ductilité et de ténacité suffisantes à cœur).
Le traitement comporte trois étapes successives :
On forme ainsi une couche superficielle de métal ayant reçu un apport de carbone.
La dureté peut atteindre 800 à 850 HV.
Profondeur de cémentation
Avantage et inconvénient
L'inconvénient de ce traitement est que les pièces
traitées ont tendance à se déformer et à gauchir.
L'avantage est un durcissement superficiel sans atteindre le cœur de la pièce qui conserve dès lors une bonne
résilience.
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IX.2.2.3. La nitruration
La nitruration donne une plus grande dureté que la cémentation et amène moins de risque de déformations et de
gauchissement des pièces traitées. On traite par ce genre de procédé les aciers alliés contenant du chrome, de
l'aluminium avec souvent du molybdène, cet élément s'opposant au grossissement du grain.
Principe:
Les pièces portées à une température adéquate (550 °C), sont soumises à l'action de l'azote provenant de la
décomposition, à cette température d'un courant de gaz ammoniac (NH3). Le refroidissement se fait lentement.
L'azote diffusé en surface a entraîné la formation de nitrures (fer, chrome, aluminium) qui sont des constituants
très durs.
Les aciers sont toujours soumis, avant nitruration à une trempe suivie d'un revenu.
En résumé, ce procédé a pour but d'augmenter la dureté superficielle de l'acier allié ou non par diffusion d'azote
en surface (pièce en contact avec l'ammoniaque NH3 vers 560 °C) suivi d'un refroidissement lent.
Si certaines surfaces ne doivent pas subir un tel traitement, il suffit de les protéger par un étamage. La mince
couche d'étain est imperméable aux gaz et son oxydation superficielle la rend infusible à la température du
traitement.
Avantages:
Inconvénients:
Le coût élevé de l'équipement ainsi que la mise en œuvre est plus délicate que les autres procédés. Le traitement
est de longue durée (40 à 80 heures).
La dureté entraîne une grande fragilité de la couche par risque d'écaillage.
Applications:
Ce traitement est particulièrement intéressant à appliquer aux pièces soumises à un frottement intense et pour
lesquelles on ne peut tolérer d'usure : arbres à cames, axes de piston, chemises de cylindres, etc.
La carbonitruration consiste à faire diffuser simultanément du carbone et de l'azote dans une pièce à l'état
austénitique c'est un mélange de cémentation gazeuse et de nitruration.
L'azote est un élément fortement gammagène c-à-d qu'il favorise la diffusion du carbone dans l'austénite. Les
températures de carbonitruration (800 à 850 °C) peuvent par conséquent être plus basses que celle utilisées en
cémentation par le carbone.
L'opération de diffusion est suivie par une opération de trempe, l'azote augmentant la trempabilité de l'acier.
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L'immersion dans un bain de cyanure et de sulfure de sodium à 570 °C provoque la diffusion de carbone, azote
et soufre. Les nitrures ainsi formés augmentent la résistance à l'usure. Les sulfures augmentent la résistance au
grippage.1
On diffuse du chrome à 1000 °C à partir d'un cément gazeux complexe. La dureté peut aller jusqu'à 2000 HV en
surface.
Par électrolyse, un dépôt de chrome recouvre progressivement la pièce métallique. La couche obtenue, de
quelques centièmes à quelques dixièmes de millimètres d'épaisseur suivant la durée de l'opération, peut atteindre
une dureté de 900 HV mais avec l'inconvénient d'être fragile et de mal résister aux chocs thermiques.
Afin d'éviter la corrosion de l'acier, des traitements superficiels bien particuliers peuvent être effectués. Ils
seront vus en détail au cours de connaissance des matériaux de deuxième année.
IX.3.1.1. La galvanisation
Ce procédé consiste à recouvrir complètement une pièce en acier par une mince couche de zinc soit par simple
trempage soit par projections de fines gouttelettes.
C'est un procédé peu coûteux et très répandu.
IX.3.1.2. La chromisation
La chromisation est une cémentation par le chrome. Les pièces sont chauffées vers 1000°C avec de la grenaille
de chrome et un cément au fluorure de chrome. Une mince couche de ferrochrome (aciers faiblement carburés)
ou de carbures de chrome (aciers carburés) se forme en surface. Dans ce dernier cas, la résistance à l'usure
s'ajoute à la résistance à la corrosion.
Peintures ou vernis appliqués au pinceau ou par pulvérisation sur les surfaces dégraissées.
1
Grippage: lors d'un frottement, le contact des micro-aspérités entraîne des fusions ponctuelles provoquant au
refroidissement des micro-soudures détériorant les deux corps en présence.
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