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1. Vue d’ensemble
La fabrication additive, ou impression 3D, est un processus de production qui crée un objet 3D en
déposant de la matière. Par rapport aux méthodes conventionnelles, il présente les avantages
suivants:
L'AM (additive manufacturing) permet de réaliser les différentes parties d'une machine électrique :
Assemblage mécanique
Noyau de fer
Aimants permanents
Matériaux d'enroulement et d'isolation
Grâce à la gamme de matériaux disponibles et à la possibilité de réaliser des formes complexes, l’AM
propose des solutions aux problèmes rencontrés dans les machines électriques :
Techniques existantes :
Photopolymérisation en cuve
Jet de matière
Jet de liant
Extrusion de matériau : tête d’extrusion qui dépose le matériau
Fusion sur lit de poudre : faire fondre de la poudre avec un laser ou rayon d’e- pour avoir une
fusion entre 2 matériaux
Laminage de feuilles : on ajoute feuille par feuille par superposition
Dépôt d'énergie directe
Désavantages :
3. Propriétés
Les propriétés mécaniques des pièces sont semblables à ce qui peut être obtenu avec une méthode
de fabrication conventionnelle, à l'exception de :
4. Post machining
Usinage et polissage avec outils : procédé de fabrication soustractif, utilisé pour créer des
caractéristiques difficiles à obtenir avec la résolution de l’AM (c'est-à-dire de petits trous),
ainsi que pour réduire la rugosité de surface.
Électropolissage: procédé électrochimique qui enlève de la matière, capable d'augmenter la
finition de surface.
Les deux opérations garantissent une bonne finition de surface, ce qui réduit le risque de fissures
d'initiation superficielles et augmente les propriétés de fatigue.
5. Traitements thermiques
HIP (Pression isostatique à chaud) : traitement thermique réalisé à des températures élevées et à
pression isostatique dans un environnement de gaz inerte (typiquement Argon).
Permet de réduire la micro et macro porosité (engin thermique) et les défauts internes grâce
à la déformation du plastique à haute température (fluage) et diffusion. En gros on chauffe le
plastique, il gonfle, ça bouche les porosités et on a un bloc plus homogène.
Augmente la résilience et la limite de fatigue.
Restaure d'isotropie dans les pièces. En effet, le fait de poser couche par couche fait déjà
qu’on aura une direction préférentielle pour la résistivité et autre. Détend la structure du
grain martensitique dans l’austénite et la perlite, tout en diminuant légèrement la dureté
mais en augmentant fortement les propriétés de résilience et de fatigue.
Pour la résistivité électrique : le traitement thermique peut diminuer cette résistivité jusqu’à 33%. Et
rendre le matériau plus isotrope de manière électrique.
Parmi les traitements thermiques qui peuvent être utilisés pour améliorer la conductivité (propriétés
électriques) des pièces réalisées avec l’AM, nous avons le recuit et les traitements thermiques de
type T6.
Ce tableau représente les aspects que nous obtenons après l'AM d'un échantillon d'aluminium-
silicium-magnésium et aussi après qu'il ait été traité avec le recuit et les traitements thermiques de
type T6.
Comme nous pouvons le voir dans le tableau, après le processus AM, l'échantillon aura des limites
riches en silicium qui augmentent la résistivité de la pièce jusqu'à 8,88 μΩ-cm. Ensuite, après le
traitement thermique de recuit, les frontières riches en silicium ont été brisées laissant une résistivité
de 5,943 μΩ-cm. Vous pouvez voir que le processus de recuit est très simple et consiste uniquement
en un chauffage de l'échantillon dans un four et un refroidissement par air postérieur. D'autre part,
après le traitement thermique de type T6 appliqué à l'échantillon AM, il en résultera un
grossissement des limites riches en silicium et une résistivité de 5,940 μΩ-cm. Comme vous pouvez le
voir, le traitement de type T6 est très similaire au traitement de recuit mais avec une étape
supplémentaire de chauffage et de refroidissement.
Approximativement, après avoir appliqué l'un de ces traitement thermique, l'amélioration est une
diminution de la résistivité de 33%.
Lien avec le Séminaire 5 : les noyaux sont généralement en fer doux. Le fer doux est un matériau
ferromagnétique. Un matériau magnétique est dit doux s'il a une faible coercivité. La surface
délimitée par la courbe d'hystérésis est plus faible que pour un matériau dur. Par conséquent, les
pertes par hystérésis sont également plus faibles
n¿
l nΦ R n 2 n2 μ S
R= ∧L= = = = where Φ is the flux through one turnof the coil
μS i i R l
6. Gestion de la chaleur
Éprouvé dans les voitures électriques de Formula avec des cooling jackets.
Augmentation des performances de 37 % et réduction de la masse de 16 %.
7. Assemblage mécanique
L’AM peut être utilisé pour produire des pièces avec une géométrie complexe. A gauche : boîtier avec
échangeur de chaleur intégré (bleu). A droite : rotor d'une machine PM avec une structure en treillis
(blanc) pour réduire le poids et l'inertie.
8. Noyau de fer
Les propriétés importantes du fer sont ses propriétés :
Les matériaux les plus utilisés sont des feuilles d'acier au silicium (largement utilisé) sans grain
perforées et empilées ensemble ainsi que le cobalt pour les plus petits volumes.
Il y a 2 techniques de fabrication :
Procédures de traitement :
o La tôle est positionnée sur le banc de coupe
o On fixe la feuille à la feuille précédente en la pressant et en chauffant les limites
o Découpage de la forme nécessaire dans la feuille à l’aide d’un laser
o Répétition du process feuille après feuille
• Limitation sur le nombre de métaux disponibles (cuivre et des types limités d'acier
inoxydable)
• On ne connait pas la plus petite épaisseur d’adhésion possible
• Équivalent au traitement régulier de la tôle d'acier au silicium laminée à froid
Poudre pré-mixée avec une teinture qui est compressée pour faire un morceau
• Réduction des pertes de Foucault dans les directions de magnétisation 3D (grâce à l’isotropie
du milieu)
• Faibles pertes fer dans ce noyau
• Avec des techniques de traitement des poudres métalliques bien établies :
o Faible coût
o Structure complexe
• Avec le compactage et le durcissement, il n'y a pas de détériorations des propriétés
magnétiques/mécaniques
Comparaison
1. Noyau de fer laminé à base de LOM -> propriétés similaires à celles des tôles d'acier au
silicium conventionnelles
2. Approche basée sur le SMC -> préféré pour le chemin de flux 3D et la structure 3D
complexe
+ -
Mélange de poudres.
Qu'est-ce que FDM : modélisation par dépôt de fusion -> processus de fabrication additive,
en gros on modélise la pièce sur un ordinateur, fait un sclicing puis on lance l’imprimante 3D
3 étapes :
• modélisation 3D
• Sclicing (tranche par tranche)
• Formation du produit qui doit encore être magnétisé
Avantages du FDM :
Moins de temps
Demande médicale
Application à domicile
Aussi une méthode d’extrusion mais qui n’utilise pas de four, permet d’imprimer de gros volume en
changeant de polymère et en augmentant la surface de la tête d’extrusion mais alors on a pas une
surface lisse donc il faut retravailler la surface par après.
• Système de fabrication de filaments fondus (FFF) pour les petites échelles et les
pastilles de polymère pour les grandes échelles
(BAAM plus utilisé à grande échelle)
• Méthode d'extrusion de matériau
• Avec BAAM nous n'utilisons pas de four -> Imprécision dans la température
Technique de photo solidification, on a un bac rempli de polymère liquide, une plaque mobile juste
en dessous de la surface et un laser juste au-dessus qui se balade sur la plaque pour solidifier les
parties qu’elle touche. La plaque descend progressivement pour obtenir les différentes couches.
1. Immersion dans un bain chimique pour éliminer l'excès de résine (traiter la surface)
2. Durci dans un four ultraviolet
Aussi de l’impression mais se fait dans une chambre de gaz inerte ou l’atmosphère est contrôlé et ça
se fait avec du Néodyme (terre-rare dans les PM) qui a des propriétés magnétiques qui se conservent
même à haute température.
5. Fusion par faisceau d'électrons d'aimants MnAl(C) (EBM - Electron Beam Melting)
Danger : si une particule libre de poudre est touchée par le faisceau électronique à haute puissance,
la particule est chargée. Il y a un risque d'endommager la machine si elle la touche. Pour éviter ce
risque, la poudre est préchauffée et est donc semi-frittée sur la couche précédente.
Résumé Pomponio :
Nous avons vu quatre techniques de AM. Ils peuvent être triés en deux groupes en fonction de la
matière pouvant être traitée :
Premier groupe : matériaux non magnétiques. Les pièces doivent être aimantées après
fabrication.
[Wikipedia]
Une poudre métallique est fusionnée via un La matière première (poudre métallique ou fil)
laser à haute densité de puissance. est placée sous vide et fusionnée par chauffage
Matériaux : terres rares (NdFeB, néodyme, fer par un faisceau d'électrons [Wikipédia]. Matière :
et bore) et non-terres rares (Al, Ni, Co). MnAl.
6. Enroulement et isolation
On parle ici des matériaux utilisés pour faire les câbles et les isolants électriques. En terme de
matériau, l’idée est de choisir un matériau qui a une faible résistance donc ceux dans le tableau ci-
dessous.
Enroulements et matériaux d'isolation électrique
Considérations :
Maximiser le fill factor (à basse vitesse) -> ↘ la résistance et donc les pertes Joules
A haute vitesse : minimiser le fill factor pour contrer l’effet de peau et de proximité
Trade-off : une méthode additive permet de mettre des câbles parallèle au flux magnétique
pour minimiser les pertes AC.
Comment la réduction du facteur de remplissage réduit-elle les courants de Foucault et les effets de
peau et de proximité ?
Dépôt simultané d’une fibre (file de métal très conducteur) et d’une matrice (matériau soft ou hard).
Processus : un extrudeur dépose la matrice sur le câble qui lui a été posé par un guide
Avantages :
o Machine unique à faible coût à une vitesse comparable à la modélisation standard
par dépôt de fusion (FDM)
o Appareils imprimés en 3D complexes avec fibres intégrées
Principaux défis
o Contrôler l'encapsulation de la fibre par le matériau de la matrice
o Possibilité de démarrer, d'arrêter et de couper la fibre à des emplacements
arbitraires
o Contrôler l'épaisseur de l'isolant pour avoir une isolation efficace
o Réaliser un bon centrage du fil dans le polymère
Similaire à une carte de circuit imprimé dans laquelle les fils de bobinage sont imprimés et
encapsulés par un substrat non conducteur.
Avantages
o Fabrication à faible coût
o Permet la préconception du chemin de câbles
o Haute conduction thermique
Désavantages
o Machines à faible courant nominal
o Plus sujet aux pertes par courants de Foucault
Méthode de fabrication : « Direct metal sintering » (frittage laser direct du métal). Ensuite on fait un
post-process de surface eatching (gravure de surface) avec des ultrasons.
Une meilleure explication sur la façon de réduire les pertes d'enroulement en rendant les
conducteurs parallèles aux lignes de flux magnétique est la suivante : (Extrait des informations de
l'article : Fabrication additive d'enroulements profilés pour une perte CA minimale dans les machines
électriques).
Considérons un conducteur rectangulaire idéalisé exposé à une densité de flux magnétique externe
uniforme variant dans le temps, B, perpendiculaire à la surface, comme illustré sur la Fig. 1. La
longueur du conducteur l est supposée grande par rapport à la largeur w et à la hauteur h, et la peau
la profondeur δ est supposée comparable à l'épaisseur du conducteur, de sorte que le champ
magnétique interne est uniforme. Le flux magnétique variant dans le temps, Φ = BAloop, pénétrant
dans la zone de boucle Aloop représentée par P1 → P2 → P3 → P4, induit une force électromotrice
(CEM) donnant lieu à des courants de Foucault circulants indésirables et à des pertes
La perte alternative résultante, Pcond, est donnée par l'équation précédente, où est la conductivité
électrique du matériau conducteur. D'après l'inspection de cette équation, la perte en courant
alternatif du conducteur est liée au carré du taux de variation de la densité de flux, dB/dt, au cube de
la largeur du conducteur exposé w et linéairement à la hauteur du conducteur exposé h. Par
conséquent, le modèle simplifié (voir Fig. 1) suggère qu'une perte de courant alternatif minimale
peut être obtenue par une combinaison des règles de conception (DR) suivantes :
DR1 : Éloigner les conducteurs de la source de flux magnétique (exposition à une amplitude
inférieure, B). DR2 : employant des conducteurs minces (w << h) conformés pour rester parallèles
aux lignes de flux magnétique
10. Conclusion
Principal constat : l'immaturité globale de la technique donc la faisabilité de la mise sur le marché de
machines électriques entièrement AM’s est loin d'être accomplie.
Néanmoins…
La viabilité de la fabrication additive a été prouvée avec succès dans de nombreuses études sur des
composants indépendants de machines électriques, ce qui a donné lieu à de nombreuses machines
électriques partiellement fabriquées de manière additive.
Critères de conception flexibles : avec la liberté de conception accrue, la gamme de FA s'étendra au-
delà du remplacement d'une seule pièce jusqu'à la construction de machines complètes pour faire
face aux nouveaux concepts de conception.
Tendance de la recherche :