Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre I
S7-S7* EC 0705 SI0102
Y. Balcaen 2020-2021
1
Objet :
Étudier les propriétés mécaniques des matériaux
métalliques…
– pour des sollicitations statiques,
– à froid.
Relation structure / Propriétés mécaniques II
Comportement à chaud & Fluage
3
0. Rappels
4
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Le métal
– Agrégat d’atomes, dense et compact
Structures CC, CFC, HC.
6
0. Rappels
5µm
• … et les défauts :
dislocations,
Lacunes, macles,
interstitiels, joints de grains,
substitutionnels, précipités… 2µm
7
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Les dislocations
– Un défaut d’empilement linéaire…
⃗𝒃
⃗𝒃
• Échelles d’observation :
Nan
Mic
osys
rosy
tèm
stèm
Systèmes mécaniques
e
conventionnels
s?
s
mètres 103 1 10-3 10-6 10-9 10-12
Tailles de grain
9
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Diffusion (S4)
– Description du mécanisme
Mobilités des atomes …
… sous l’effet de l’agitation thermique + une force motrice
1ère Loi de FICK : 2ème Loi de FICK :
Régime permanent Régime transitoire
𝜕𝐶 𝜕𝐶 𝜕2 𝐶
𝐽 =− 𝐷 =𝐷 2
Flux d’atomes
𝜕𝑥 𝜕𝑡 𝜕 𝑥
𝑄
−
𝑅𝑇
𝐷=𝐷0 𝑒
Force motrice :
gradient de concentration
Phénomène thermiquement activé :
Arrhénius 10
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
1 Syntectique
2
2 Eutectoïde
2 Péritectoïde
2
1
2 2
2 1 Monotectoïde
A pur xB B pur
11
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
Solvus : …
𝑡 =∞
• Cémentite Fe3C,
a = 0,451 nm
Orthorhombique b = 0,504 nm
c = 0,673 nm
(α = β = γ = 90°)
http://www.geocities.jp/ohba_lab_ob_page/Structure.html 15
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
a=b≠c
17
18
1. Caractérisation des propriétés
mécaniques
19
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
20
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
Polymères E (GPa)
• =E;
Linéaire pour les métaux 0,1 1 10 100 1000
• Limite d’élasticité
– Re, limite d’élasticité (classique)
– Rp0,2 si Re difficile d’accès
• Domaine plastique
Plasticité homogène :
La déformation plastique est répartie sur la
zone utile de l’éprouvette
- Plasticité hétérogène :
La striction apparaît et concentre la majeure
partie de la déformation, la section y est
parfois considérablement réduite, d’où une
apparente chute de charge. homogène hétérogène
23
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Striction et rupture
La localisation de la déformation est due
à un endommagement localement plus
élevé.
La rupture va s’initier sur des micro-
porosités et se propager jusqu’à la
rupture finale
24
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– Relation contrainte appliquée <=> déformation engendrée
et
En anglais :
• Contrainte : Stress
– Limite élastique Re : Yield stress y
– Contrainte max Rm : Ultimate Tensile Stress UTS
• Déformation : Strain
25
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– Mais dans la vraie vie …
La section de l’éprouvette diminue pendant l’essai !
S0 = S(t=0) ≠ Si = S(t>0)
26
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– Déformation vraie
– Contrainte vraie
e = Δl / L0
27
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
28
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– Alors, maintenant, on en fait quoi de ces courbes ?
=> On tente de les traduire en équations mathématiques :
(et réciproquement)
pour les intégrer dans des calculs et/ou simulations numériques.
C’est la modélisation du comportement.
Quelques exemples ultra simples :
Hollomon :
Ludwik : Swift Krupkowski :
Ou moins simples …
Ramberg-Osgood, Rasmussen, Johnson-Cook,…
29
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– En résumé : Démarche à mettre en œuvre pour
connaitre le comportement mécanique d’un métal :
1. Choix des conditions d’essai
Géométrie, dimensions et prélèvements d’éprouvettes, pilotage
machine, …
2. Campagne d’essai :
3 à 5 essais minimum, 40 ou plus pour faire de vraies statistiques…
3. Dépouillement : Choix d’un modèle
σv = f(ε)
on
tr icti
Domaine plastique t-s
Domaine élastique
np
o s
𝜀 𝑉 =𝑙𝑛 (1+ 𝑒)
linéaire hétérogène cti
o
Co
rre 𝜎 𝑉 =𝜎 𝐶 (1+𝑒)
Domaine plastique
homogène
Rm
Re
Figures : d’après Marciniak et al., Mechanics of Sheet Metal Forming, ISBN 0 7506 5300 0 32
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
33
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
à la striction
34
35
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– Des comportements parfois (mais trop souvent)
variables selon les conditions d’essai :
• Sensibilité à la vitesse de sollicitation : => Viscoplasticité
(la viscoélasticité, c’est pour les polymères…)
36
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– Viscoplasticité
• Sensibilité à la vitesse de déformation, comportement d’un
solide élasto-viscoplastique
37
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– Viscoplasticité
• Deux exemples :
• Essais de traction
– Viscoplasticité
• Tous les métaux ne sont pas viscoplastiques
CC : Feα, Tiβ, Mo, Cr, Mn, V, Ta CFC : Cu, Al, Ni, Feγ, Au, Ag, Pt, Pb
• Essais de traction
– Anisotropie
• Faible, difficilement mesurable et souvent négligée dans le
domaine élastique (E peu dépendant de l’orientation)
• Peut être significative en plasticité :
– Limites élastique
– Ecrouissages
– Rm et A%
• Origine microstructurale : texture cristallographique
(orientation préférentielles des grains dans le matériau),
ou texture morphologique + cristallographique.
41
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– Anisotropie -2
Traction T40 ; ép. 0,8mm ; dε/dt = 10 s
-1
500
Contrainte vraie
(MPa)
450
400
0°
400 15°
300 30°
350 45°
60°
200
75°
300
90°
100 Module
250
0% 1% 2%
Rp 0,2%
Déformation vraie 0
0% 1% 2% 3% 4% 5% 6% 7% 8% 9% 10%
Déformation vraie
42
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– Anisotropie
• Coefficient de Lankford : DL
4
DT
• R mesuré pour plusieurs 3
Direction de laminage DL
prélèvements dans le plan 3,39
1,69
1,42
1 3,72
3,55
0
0 1 2 3 4
Direction de transverse DT 43
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
45
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– Travail (énergie) de déformation
Calculée comme suit en traction :
Wtot Wplast
Wélast
i i 46
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de traction
– Travail (énergie) de déformation en traction simple
• L’énergie élastique est restituable par le système
mécanique (effet ressort) et, dans le cas des matériaux
présentant un comportement élastique linéaire, se calcule
comme suit :
47
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
– Essais de Résilience
48
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de dureté
– Définition : la résistance qu'un matériau oppose à la
pénétration d'un corps dur.
– Types de pénétrateurs / indenteurs :
• Pyramide à base carrée : Vickers
• Cône :
Rockwell C (demi angle au sommet : 60° ; rayon de pointe 0,2mm)
• Bille : Brinell, Rockwell B
• Exotiques :
– pyramide base triangulaire : essai Berkovich
– Pyramide base losange : essai Knoop
• Exotiques bis : Barcol, Shore…
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de dureté
– Variantes :
• Indentations « simples » :
Après application de la charge, on mesure simplement la taille de
l’empreinte laissée par l’indenteur :
=> Essais Brinell et Vickers
Brinell Vickers
d1
2
d
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de dureté
– Variantes :
• Indentation avec précharge :
On applique une précharge F0, puis la surcharge F
On mesure la profondeur de pénétration résiduelle e sous précharge F0
F0
F0
+ F0
F
51
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de dureté
– Variantes :
• NOUVEAUTÉ : Indentations instrumentées :
On relève en continu l’application de la charge et la pénétration de l’indenteur :
Intérêts :
• Détecter l’apparition de fissures
• Estimer les duretés HV et HB
sans observer les empreintes
• Tenter d’extrapoler des lois de
comportement à partir d’un
essai ultra-basique !
52
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de dureté
– Remarques :
• La dureté est mesurée (directement ou indirectement) par la taille
d’une empreinte (une surface) laissée par un indenteur
appliqué avec une certaine force :
c’est donc homogène à une pression (ou contrainte)…
53
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de dureté
– Remarques :
• La dureté est mesurée (directement ou indirectement) par la taille
d’une empreinte (une surface) laissée par un indenteur
appliqué avec une certaine force :
c’est donc homogène à une pression (ou contrainte)…
54
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de dureté
– Comment choisir son essai : Le pénétrateur
• Bille
– pour les matériaux « tendres »
– Brinell : choisir la taille de la bille (1, 2,5, 5 et 10 mm) en fonction
de la charge (1 kgf à 3000 kgf) et de la dureté attendue
(=> le rapport doit être de 30, 15, 10, 5, 2,5 ou 1)
Grande empreinte, peu de dispersion, états de surfaces « moyens »
• Essais de dureté
– Comment choisir son essai : Le pénétrateur
• Bille
• Pyramide Vickers
– pour « tous » les matériaux
– État de surface soigné nécessaire (poli)
– Géométrie du pénétrateur
=> « angle » de pénétration constant
=> Pénétrateur autosimilaire
=> a priori, pas d’effet d’échelle
56
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de dureté
– Comment choisir son essai : La charge
• Rockwell et Brinell : charges contraintes par la norme…
• Vickers
– Macrodureté : de HV100 à HV5
» Standard : HV30
– Dureté sous charge réduite : de HV3 à HV0,2
– Microdureté : de HV0,1 à HV0,01
» Essais pour mesures très locales (TThS, TTcS)
• Essais de dureté
– Précautions générales lors des essais
• État de surface…
• Machine étalonnée…
• Taille de l’empreinte <=> épaisseur de la pièce
– Règle générale :
profondeur de l’empreinte = 1/10 épaisseur de la pièce
58
Indenteur Brinell
Zone plastifiée (εp > 0,2%)
59
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de résilience
– Définition : Capacité d’un matériau à résister à un choc
mécanique en dissipant (une partie) de l’énergie de celui-ci.
=> Caractérise la ductilité ou la fragilité d’un matériau par un
choc balistique.
Sinon : !#
60
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de résilience
– Moyens d’essai:
61
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de résilience
– Détail de la configuration d’essai :
62
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Essais de résilience
– Intérêt de l’essai
Vérifier la fragilité du matériau par un essai simple et peu coûteux
Ex : Aciers au bore B 13S et B27 trempés & revenus, diapo suivante
63
B 13S B27
64
65
2. Étude des mécanismes de
durcissement
• Écrouissage
• Effets des solutions solides
• Seconde phase dispersée
• … et cas alliages polyphasés
66
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
67
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
us …
• Les dislocations ve nez
vo
Sou
– Un défaut d’empilement linéaire…
⃗𝒃
⃗𝒃
• Les dislocations
– Définition : défaut d’empilement linéaire dans un
cristal :
– Plusieurs caractères :
69
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Les dislocations
– Systèmes de glissements dans les principales
structures cristallines :
• Les dislocations
– Contribution à la déformation macroscopique
71
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Les dislocations
– Activation de la déformation plastique ?
=> Mise en mouvement des dislocations au-
delà d’une contrainte de cisaillement critique :
CRSS, Critical Resolved Shear Stress
Facteur de Schmid
• Les dislocations
=> Mouvement des dislocations saccadé…
… de vallées en vallées…
position
« Vallées de Peierls »
Friction de réseau
http://minmag.geoscienceworld.org 73
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Les dislocations
=> Viscoplasticité : origines microstructurales :
– La vitesse des dislocations est déterminée par rapport à la vitesse de
déformation macroscopique qu’on leur demande de produire !
Orowan :
Vecteur de Burgers des
Vitesse de déformation dislocations mobiles
en cisaillement
74
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Les dislocations
– Mécanismes de multiplication
• Source de Franck & Read
• Les dislocations
– Champ de contraintes 1/r
Un champ de contrainte qui,
théoriquement, s’étend à l’infini…
Distorsion élastique du
réseau cristallographique
• Les dislocations
– Energie d’une ligne de dislocation
Par unité de longueur :
– Tension de ligne
Une dislocation minimise son énergie quand elle est rectiligne,
mais elle peut se courber sous l’effet d’une contrainte :
Illustrations : http://www.tf.uni-kiel.de/matwis/amat/def_en/index.html 77
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage
– L’écrouissage est un mécanisme de durcissement …
• Lorsqu’on déforme un métal dans son domaine plastique, il
s’écrouit et donc se consolide :
évolue jusqu’au Rm, où il s’annule
c Rm
𝑑𝜎
𝑑𝜀 En anglais :
Work / Strain hardening
c 78
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage
– L’écrouissage est un mécanisme de durcissement …
• La contrainte relâchée, le matériau présente une nouvelle
limite élastique égale au niveau de contrainte atteint
c Rm c c Re Rm
Re
c c
79
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage :
– Définitions :
• du mécanicien :
Consolidation du métal soumis à une déformation dans son
domaine plastique … Coefficient d’écrouissage
pour σ > Re ;
• du métallurgiste :
… liée à l’interaction des micromécanismes de déformation :
autres dislocations
Mouvements des dislocations vs obstacles : soluté, précipités, …
joints de grain, …
80
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage :
– Définitions :
• du métallurgiste :
on décrira l’écrouissage comme : (analogue à )
Or est variable avec la déformation
81
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage
no c ristal
– Description : u n mo
Dans
• Phase I : tout début de plasticité
Les dislocations, peu nombreuses, n’interfèrent quasiment pas
avec d’éventuels obstacles, est faible :
pour les métaux CFC et HC
pour les métaux CC
Module de cisaillement
Un seul système de glissement est activé.
82
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage
no c ristal
– Description : u n mo
Dans
• Phase II :
D’autres systèmes de glissement sont activés. Ils interagissent
entre eux et avec le glissement primaire
Les dislocations se multiplient rapidement et se gênent plus
fortement, est plus élevé :
pour les métaux CFC et CC
83
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage
no c ristal
– Description : u n mo
Dans
• Phase III :
Le durcissement décroit (écrouissage parabolique), les
dislocations peuvent changer de plan de glissement,
s’annihiler, s’arranger en cellules … et interfèrent moins
• Phase IV :
Pour de très grandes déformations, l’écrouissage se stabilise
autour de valeurs proches de celles relevées lors du premier
stade
84
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage III
– Illustration : III
II
II
I II ?
I
≈ τCRSS
85
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage
Glissement basal dans un
– Illustration : monocristal de Zn ; Phase I
86
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage
– Illustration :
II
III
I IV
87
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage
– Plasticité des polycristaux
• Comportement du polycristal
Cartographie d’orientation des grains d’un polycristal (ici : Pyrite FeS2)
• L’écrouissage
– Plasticité des polycristaux
• Comportement du polycristal
• L’écrouissage
– Plasticité des polycristaux
• Comportement du polycristal
A priori, les grains possédant les facteur de Schmid les plus élevés vont plastifier
en premier… c’est peut être pas compatible avec le voisinage !
Pour qu’un polycristal puisse se déformer, les grains doivent accommoder leur
déformation avec celle de leurs voisins : il leur faut 5 systèmes de glissement
indépendants (Von Mises, 1928)
• L’écrouissage
– Plasticité des polycristaux
• Comportement du polycristal
5 systèmes de glissement indépendants qui interagissent …
… c’est autant d’obstacles au déplacement des dislocations
91
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
93
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
94
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
95
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
(c)
96
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
97
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
98
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
99
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
Champs de contraintes
Tension
Compression
100
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
101
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
102
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
103
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
105
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
106
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
107
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
108
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
109
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
110
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
Axe de traction
Axe de traction
113
Ex : alliage de laiton
Sachs & Van Horn 1940
114
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
115
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
116
d 20 à 30 nm
d 10 µm
118
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
σ0
119
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• L’écrouissage
– Plasticité des polycristaux
• Pourquoi Hall-Petch marche ?
– Dans un monocristal pur et parfait, la dislocation ne « voit » que la
contrainte qu’on applique volontairement au solide.
– Dans un polycristal, les joints de grains génèrent des champs de
contraintes qui interfèrent avec les champs de contraintes générés
par les dislocations. Elles sont donc entravées dans leur mise en
mouvement :
EFFET SUR LA LIMITE ELASTIQUE
• L’écrouissage
– Plasticité des polycristaux
• Effet de la diminution de la taille de grain sur Re : OK
• Effet de la diminution de la taille de grain sur l’écrouissage ?
– Hélas, le coefficient d’écrouissage suit le chemin inverse :
Zhang Fan et al. 1989 Aciers bas carbone
Fer pur
121
Outil
• Une technique de mesure de tailles de grains
selon la norme ISO 643
– Grosseur de grain G définie par :
123
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
Aluminium 2014
t = 1h
124
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
a) b)
125
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
126
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
129
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
130
β : CC désordonnée
β’ : CC ordonnée
131
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
132
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
133
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
134
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
136
Source : http://www.jeanduperrex.ch/Site/Electronegativity.html 137
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
138
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
r
Facteur de taille
140
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
141
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
Cuivre Aciers
%m
142
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
𝑈𝑇𝑆 −𝑌𝑆= 𝑅𝑚 − 𝑅 𝑒
143
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
𝜎 =𝐾 𝜀𝑛 144
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
Favorable aux
interstitiels
145
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
148
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
149
4 phases solides :
• α : 0 à 3,3%m Mg
• β : 16,1%m Mg
• γ: 43,3%m Mg
• δ: 100% Mg
m
150
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
151
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
152
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
153
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
αssss + β
α+β αssss
Temps
154
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
Cluster ? Germe ?
Concentration en soluté
Stable ?
x0
x0 (r > rcrit)
xα
Distance
155
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
xp : concentration du précipité
diffusion
x0 : concentration en soluté réelle de la matrice (SSSS)
157
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
158
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
159
Cohérent Cohérent avec distorsion
Cohérence parfaite
161
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
162
TiC, type B1 Cu3Au, type L12 Ni2MnGa, type L21 Fe3Al, type D03
164
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
166
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
I : dislocation ancrée
II : dislocation libérée
167
dislocation coin
dislocation vis
168
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
169
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
170
Compétition cisaillement vs contournement
optimum
Température
αssss Temps
172
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
Structure
tétragonale
ordonnée C16
αssss
179
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
180
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
181
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
183
184
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages polyphasés
– Certains alliages ont des microstructures présentant
plusieurs phases majeures
• Le durcissement par précipitation (partie précédente) fait appel
à de faibles fractions de phases secondaires, bien dispersées;
• Ici, les phases sont en fractions « équivalentes »
– Superalliages base nickel : γ – γ’
– Alliages Cu - Zn (Laitons) : α – β (36 à 40% de Zn)
– Alliages Cu – Sn (Bronzes) : α – δ (15 à 30% de Sn)
– Alliages Zn – Al : α–β
– Alliages Ti : α–β
– Aciers Dual Phase ou TRIP : α – γ => α – α’ …
185
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages polyphasés
– Les propriétés du matériau profitent ainsi des
caractéristiques de chacune des phases :
• Exemple 1 : les aciers inox duplex :
– Ferrite un peu plus « résistante » que l’austénite
– Austénite plus ductile et tenace
– Coexistence Ferrite α / Austénite γ => Effets d’interface importants
186
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages polyphasés
– Les propriétés du matériau profitent ainsi des
caractéristiques de chacune des phases :
• Exemple 2 : alliages de titane α-β :
– α assez ductile, β plus « résistante »
– Pour un même alliage, possibilité de microstructures très différentes
Ti - 8Al - 1Mo - 1V 1 : Forgé 900°C 2 : Forgé 1005°C ; Rt air 3 : Forgé 1095°C ; Rt air rapide
α clair
β sombre
187
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages polyphasés
– Les propriétés du matériau profitent ainsi des
caractéristiques de chacune des phases :
• Exemple 3 : bronze α-β :
Cu – 40 % Zn
50 µm
grains α (îlots orangés, maclés) assez ductiles, grains α (clairs) et β (sombre) dissociés
dans une matrice β plus « résistante » (jaune clair) 188
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Transformation massive
– La transformation depuis
la phase mère se fait
généralement depuis les
joints de grains :
– Le mouvement des
atomes est individuel…
189
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Transformation massive
– Illustration 3D
Croissance,
ici en lamelles / aiguilles (titane)
Germination au JdG
Grain de la phase mère
Ill. : Thèse Hericher 190
191
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Transformation martensitique
– Mécanisme :
• La transformation s’initie sur des concentrations de
contraintes locales, et se propage à haute vitesse
( vitesse du son dans le matériau)
• Transformation martensitique
– Mécanisme :
• Son initiation se fait à température donnée Ms, et son
Figures : d’après Précis de Métallurgie AFNOR Nathan, ISBN : 9782091795829
194
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Transformation martensitique
– Propriétés :
• Il y a une relation d’orientation entre la phase mère et la
nouvelle phase
Relations d’orientation austénite / martensite (modèle de Bain) :
195
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Transformation martensitique
– Applications particulières
• Les aciers Dual Phase (DP) sont trempés depuis leur domaine
α + γ (austénitisation incomplète)
Il en résulte une
microstructure constitué
d’ilots de martensite dans
une matrice ferritique :
• Transformation martensitique
– Applications particulières
• On peut rencontrer une transformation martensitique dans
une austénite rendue métastable à température ambiante,
que l’on déforme (Strain Induced Martensite, SIM).
Elle va à la fois faciliter déformation et durcir le matériau
(Aciers TRIP : TRansformation Induced Plasticity)
• Certains alliages de cuivre présente cette transformation…
• Les propriétés des alliages à mémoire de forme sont issues
d’une transformation martensitique maitrisée et réversible
Alliages base Cu, Ti-Ni, Fe-Mn-Si, …
197
198
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
199
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
200
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
201
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
202
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Résumé et conclusions
– Objectif principal : créer des obstacles au mouvement des
dislocations en interférant avec leur champ de contraintes :
• Avec des « défauts » :
– joints de grains,
– atomes en solution solide,
– précipités…
• En utilisant des transformations de phases
– Massive
– Martensitique
– Décomposition spinodale
• En mélangeant des phases diverses (effet « composite »)
205
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Résumé et conclusions
– Ces mécanismes de durcissement sont généralement
combinés : Compétition cisaill /contourn : t t
de dipôle élastique
• Pour un métal polyphasé, schématiquement :
Formes, tailles, dispersion, … ti o n MMC
ogé néisa
’ h om
od es d
Fraction de phase Propriétés de la phase Méth 206
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Résumé et conclusions
– Impact mécanique macroscopique des mécanismes de
durcissement
Mécanismes de freinage Ordre de grandeur des
des dislocations augmentations de Re (MPa)
Friction de réseau 1 à 10
Taille de grains 102
Interaction dislocations - dislocations 102 à 103
Effets des solutés 102
Dispersion de précipités 102
Mélange de phases 102
Ecrouissage des biphasés et TRIP 2.102 à 2.103
Source : Techniques de l’ingénieur 207
208
3. Application aux alliages
métalliques industriels
Par difficulté croissante !
• Alliages courants
– Aciers : inoxydables, fortement alliés, à outils,
– Aluminiums : durcissement structural ou pas
– Magnésium
– Cuivre
– Titane
• Alliages (un peu) exotiques
– Aciers microalliés, Dual Phase, Bake Hardening, TRIP, TWIP…
– Alliages à Mémoire de Forme
– Métaux Amorphes
209
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Aciers : généralités
210
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Aciers : généralités
– Influence des éléments d’alliages
• Sur l’équilibre ferrite - austénite
Certains éléments favorisent la stabilité d’une des phases
– Si, Al, Cr, Mo, Ti, W, ... sont alphagènes
– Ni, Mn et Cu sont gammagènes
211
Plus d’infos : cf. cours S4
212
• Aciers : généralités
– Influence des éléments d’alliages
• Sur l’équilibre ferrite - austénite
• Sur la précipitation
Certains éléments interviennent sur la précipitation du C
– Cr, Mo, V, W, Ti, Nb… sont carburigènes (Cr2C3, Mo2C, VC, W2C, TiC,…)
– Mn, Si, Ni, Cu ne le sont pas (ou peu (Fe, Mn)3C, (Fe, Ni)3C)
• Sur la transformation martensitique
– Ms : ex : Formule d’Andrews cf. cours S2 / S4AST
…
– Temps d’incubation des transf° avec diffusion -> TTT, TRC,
S2 / S4AST
215
Source : Techniques de l’ingénieur 216
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Aciers inoxydables
– 12 % de Chrome minimum
• Ferritique
– Magnétique
– Standard ! Rp0,2 de l’ordre de 300 MPa pour le X6 Cr17, et assez
économique
– Attention à la résilience (TTDF), et à la résistance à chaud !
– Nuance typiques
X6 Cr 13, X6 Cr 17, X6 CrMo 17-1
• Aciers inoxydables
– 12 % de Chrome minimum
• Ferritique
• Avec adjonction de nickel -> Austénitique
– amagnétique
– Rp0,2 plus faible (200 MPa pour le X5 CrNi 18-10)
– …mais écrouissage plus fort ( et donc Rp0,2-> 1200 MPa)
– Bonne conservation des propriétés mécaniques après 400°C
– Bas carbone pour bonne résistance à la corrosion
– Nuances typiques
X5 CrNi 18-10, X2 CrNi 18-9,X6 CrNiTi 18-10,
X5 (ou X2) CrNiMo 17-12-2, … X5 CrNiMoTi 17-12-2,
D’après Précis de Métallurgie AFNOR Nathan, ISBN : 9782091795829 218
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Aciers inoxydables
– 12 % de Chrome minimum
• Ferritique
• Austénitique
• Si ferritique et plus de 0,08 %C, trempe -> Inox martensitique
– Re = 400 à 700 MPa, mais sensibilité à la corrosion
– Nuances typiques
X12 Cr 13, X20 Cr 13, X30 Cr 13
X17 CrNi 16-2, …
Z100 CD 17 (acier de coutellerie 440c)
• Aciers inoxydables
• Possibilité de durcissement par précipitation
– Gamme de traitement thermique :
» Hypertrempe
» Éventuelle transformation martensitique (par revenu, cryogénie,
ou écrouissage)
» Revenu : précipitation d’intermétalliques
– Nuances typiques
X3 CrNiMo 13-4, X4 CrNiMo 16-5-1,
X5 CrNiCuNb 16-4, X7 CrNiAl 17-7,
X8 CrNiMoAl 15-7-2, X5 CrNiMoCuNb 14-5 …
• Alliages d’aluminium
– Deux classes :
• Alliages sans durcissement structural
– Durcissement par solution solide, écrouissage, HP, et pptés insolubles
– Séries :
» 1000 : nuances d’aluminium pur, 99,00% à 99,80% d’Al
Excellente tenue en corrosion, bonne conductivité électrique (65%
de celle du Cuivre), mais très faible Re.
» 3000 : Al-Mn
Propriétés mécaniques un peu meilleures que les 1000 …
» 5000 : Al-Mg
Encore meilleurs, bon compromis Re – Rm – n pour la formabilité
• Alliages d’aluminium
– Deux classes :
• Alliages sans durcissement structural
• Alliages à durcissement structural
– Durcissement : idem + précipitation contrôlée
– Séries :
» 2000 : Al-Cu
Cf. partie 2 pour les mécanismes de durcissement
» 6000 : Al-Mg-Si
Précipités Mg2Si
» 7000 : Al-Zn-Mg
Précipités MgZn2
D’après Précis de Métallurgie AFNOR Nathan, ISBN : 9782091795829 224
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages d’aluminium
– Deux classes :
• Alliages sans durcissement structural
• Alliages à durcissement structural
– Comparatif :
• Alliages d’aluminium
– Deux classes :
• Alliages sans durcissement structural
• Alliages à durcissement structural
• Alliages « spéciaux »
– Série 4000 : alliages au silicium , pour fonderie
– Série 8000 : alliages spécifiques avec Fe, Sn, …
– séries à 5 chiffres : Fonderie, généralement chargés en Si
– Al-Li : en fort développement, très performants mais difficiles à
mettre en œuvre (élaboration, TTh, …)
• Alliages d’aluminium
– Traitements thermomécaniques :
• Brut : F
• Recuit : O
• Écroui : Hxy
x y
• 1 : écrouissage simple • 2: 1/4 dur
• 2 : écrouissage + restauration • 4: 1/2 dur
• 3 : écrouissage + stabilisation • 6: 3/4 dur
• 8: 4/4 dur
• 9: extra dur
• Alliages d’aluminium
– Traitements thermomécaniques :
• Traitement thermique : T
• Alliages de magnésium
– Caractéristiques générales
• Très bons indices de performances Rm / ρ et E / ρ, (ρ = 1,74)
• Déformabilité à froid mauvaise (HC) et usinabilité correcte …
• Grande réactivité (corrosion, oxydation)
• Beaucoup d’alliages de fonderie (TfMg = 650°C)
– Alliages principaux
• Mg-Al (-Zn)
• Mg-Zr (-Zn)
• Mg-Mn, Mg-Y, … + Terres rares…
• Alliages de magnésium
– Propriétés mécaniques
• Module : E 47 GPa,
légèrement dépendant des défauts métallurgiques (procédé) et des
éléments d’alliage
• Limite élastique : 70 < Re < 250 MPa
• Résistance mécanique : 160 < Rm < 360 MPa
• Allongement à rupture : 2% < A% < 20%
231
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages de magnésium
– Principaux mécanismes de durcissement
• Forte sensibilité à la taille de grain (HP)
• Solutions solides
– généralement peu étendues,
– favorables ou défavorables au Re selon l’élt d’alliage
• Durcissement structural
– Mécanismes similaires aux alliages d’aluminium
» Éventuellement Zones GP
» Précipitation fine : x’’ -> x’ -> x
» Coalescence
– Ou précipitation directe de la phase secondaire : β (Mg17Al12), β (Mg2Sn)…
D’après Précis de Métallurgie AFNOR Nathan, ISBN : 9782091795829 232
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages de magnésium
– Durcissement structural
» Exemple AZ91 (Mg Al9 Zn1):
• Alliages de cuivre
– Caractéristiques générales
• α CFC, ductile, TfCu = 1083°C
• Excellente conductivité électrique et thermique : étalon IACS
– Alliages principaux
• Cu pur, 99,90 % mini
• Cu faiblement alliés, 95% Cu mini
• Alliages
– Laitons
– Bronzes
– Cu-Al, Cu-Ni, Cu-Zn-Ni (Maillechort)
D’après Précis de Métallurgie AFNOR Nathan, ISBN : 9782091795829 235
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages de cuivre
– Propriétés mécaniques
• Module : E 110 à 130 GPa,
• Limite élastique : 80 < Re < 1000 MPa
• Résistance mécanique : 200 < Rm < 1000 MPa
• Allongement à rupture A% : jusqu’à 35 %
236
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages de cuivre
– Mécanismes de durcissement
• Faiblement alliés
– Solution solide + écrouissage
» Alliages à l’Ag, Mg, Zn…
– Précipitation
» Alliages au Be (CuBe2, Rm -> 1350 MPa), Cr, Co, Ni, Zr durcissant
par trempe et revenu
• Alliages (cf. partie 2)
– Laitons : solution solide Zn + phase β (mais β’ fragile) ;
– Bronzes : solution solide Sn + écrouissage (+ pptés durs et fragiles δ) ;
– Adjonction de plomb (insoluble), pour l’usinabilité ;
– Cu-Ni : effet de solution solide (Cu et Ni totalement miscibles)
237
238
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages de titane
– Caractéristiques générales
• Bons indices de performances Rm / ρ et Re / ρ, (ρ = 4,51)
• Bonne résistance à la corrosion
• Bonne tenue à « haute » température : 600°C maxi
– Alliages principaux
• Titane pur et alliés α
• Titanes α + β,
Near α, α + β, et near β
• Titanes β
• Alliages de titane
– Propriétés mécaniques
• Module : E 70 à 110 GPa,
dépendant des phases en présence
• Limite élastique : 300 < Re < 1600 MPa
• Résistance mécanique : 400 < Rm < 1700 MPa
• Allongement à rupture : 7% < A% < 30%
240
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages de titane
– Microstructures
• Deux formes allotropiques du titane pur…
– Phase α, hexagonale compacte, jusqu’à 882°C (transus béta Tβ)
– Phase β, cubique centrée, de 882°C à 1670°C (fusion)
241
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages de titane
– Microstructures
• Deux formes allotropiques du titane pur…
… influencées par les éléments d’alliage :
Éléments alpha-gènes :
Al, O, C, N
Éléments béta-gènes :
Mo, Fe, Cr, Mn, Ni, Cu, V, Nb, Si, H …
Éléments neutres :
Zr et Sn
242
243
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages de titane
– Microstructures
• Deux formes allotropiques du titane pur…
… influencées par les éléments d’alliage :
• Alliages de titane
– Mécanismes de durcissement
• Titane α
– Purs (grades 1 à 4) durcis par les interstitiels, HP, et l’écrouissage
– Alliés (Al, Sn, Zr) : effet de solution solide de substitution
• Titanes α + β,
Grandes variété de microstructures par traitements thermomécaniques
• Titanes β …
Schématisation
des structures à
l’équilibre
Figure : Techniques de l’ingénieur 245
0. Rappels
1. Caractérisation les propriétés mécaniques
2. Étude des mécanismes de durcissement
3. Application aux alliages métalliques
• Alliages de titane
– Mécanismes de durcissement
• La transformation α ↔ β est à caractère martensitique
Elle peut se faire avec ou sans diffusion
• Par un jeu de traitements thermomécaniques, on peut
– Modifier l’agencement et la forme des phases α et β
aiguilles -> lamelles -> nodules
– Créer des phases hors équilibre
» β métastables, β transformées
» αI, αII, α’, α’’, α2,…
246
Figure : Techniques de l’ingénieur 247
Figure : Techniques de l’ingénieur 248
249
• Bibliographie :
– Techniques de l’ingénieur
– Précis de métallurgie
Par BARRALIS et MAEDER ; éd. Nathan-AFNOR ; 2005
ISBN 978-2-12-260131-0
– Éléments de métallurgie physique, tomes 3, 4 et 5
Par ADDA, DUPOUY, PHILIBERT, et QUERE ; éd. CEA ; 1978
ISBN 2-7272-0008-0
– Dislocations et déformation plastique, Ecole d’été d’Yravals 1979
Publ. GROH, KUBIN, et MARTIN, les éditions de physique
– Métallurgie mécanique
Par CORNET et HLAWKA ; éd. Ellipses ; 2010
ISBN 978-2-7298-6120-9
…
250