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01/03/2019

Objectifs du cours

• Comment l’ingénieur peut-il choisir de façon


convenable un matériau pour une application donnée
ou modifier les propriétés de celui-ci pour améliorer
la performance d’une pièce en service ou à sa mise en
forme?
• Relations existant entre les propriétés des matériaux,
leur structure, leur procédé de fabrication et les
conditions d’utilisation .

Des pré-requis sont nécessaires, en particulier les bases de la


cristallographie et les bases de métallurgie physique et de
thermodynamique

L’objectif de ce cours est de donner aux élèves ingénieurs les outils


nécessaires pour pouvoir choisir un matériau principalement un acier.

Le couple acier et traitement thermique seront détaillés pour la maitrise


des paramètres qui améliorent le comportement mécanique du
matériau dans son environnement industriel.

On utilisera le diagramme fer/carbone comme base d’étude de


l’influence des éléments d’alliage pour favoriser les comportements
recherchés. On se limite dans ce cours aux aciers.

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Structure Mécanique Défauts de fabrication


Sollicitation
Mécanique
Déformations plastiques
Contraintes internes
Environnement Modifications
corrosion microstructurales
température
Endommagement
Vieillissement
Micro-cavités
Dislocations
Macro-défauts
Macro-fissures

Propagation des
fissures

Instabilité

Rupture

Rappels sur le comportement mécanique des matériaux

Rupture fragile
Contrainte forte, continue ou brutale Rupture ductile

Rupture par clivage

Contrainte faible mais périodique Rupture par fatigue

Contrainte faible continue à haute température Rupture par fluage

Contrainte + milieu Corrosion sous contrainte

Rupture intergranulaire

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Rupture par clivage Rupture intergranulaire

2) Rupture ductile 2) Rupture ductile avec déformation plastique

Propriétés qui dépendent des liaisons chimiques

• Module d’élasticité
– Plus l’énergie de liaison est grande plus le module d’élasticité est grand
• Coefficient de dilatation thermique
– Plus l’énergie de liaison est grande plus le coefficient de dilatation
thermique est bas
• Température de fusion
– Plus l’énergie de liaison est grande plus la température de fusion est
élevée
• Conductivité électrique et thermique
– La présence d’électrons libres donne une bonne conductivité
électrique et thermique

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Exemple

II- Généralité sur les matériaux


Définition
- Matériaux Métallique
* matériaux pur (fer,carbone,cuivre,or,…….)
* Alliages (laiton, acier ……)

- Matériaux non métallique


* Les polymeres (epoxy, PP, PEHD…….)
* Les céramiques

- Les matériaux composites

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Caractéristiques des matériaux


a)La composition chimique
* Matériaux pur (fer,carbone,chrome cr,nikel, molybdène
* Impuretés

b)La structure métallurgique


* Phases et structures
- Les structures d’équilibre
- Les structures transitoire
- Les structures hors équilibre
* Arrangement des phases (la texture)
- homogène
- Hétérogène
- Isotrope
- Anisotrope

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c)Les caractéristique Mécanique


c1) Les modules élastique
• Modules d’young (E)
• Coefficient de poisson (n)
• Modules de cisaillement (G)
c2) Les Limites
• Limite élastique (Re)
• Charge maxi (Rm)
• Charge à la rupture (Rr)
• La ductilité (A%)
•La fragilité (K) (résilience)
•La ténacité (KI)
•La limite de fatigue (sD )

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Essais de traction
Norme ISO 6892-1984 (f)
AFNOR NF EN 10002-1.

• Pour rendre les résultats obtenus comparables ,les protocoles d’essai ,les
éprouvettes et les méthodes de calcul ont été normalisées au niveau
international (norme ISO) ISO 6892-1984(f) et par la norme AFNOR NF EN
10002-1.
• L’essai est effectué à température ambiante ,les éprouvettes doivent être
fixées de façon que la charge appliquée soit aussi axiale que possible .
• La déformation de l’éprouvette doit être commandée automatiquement c-à-d
on a la vitesse de déplacement de la traverse mobile est maintenue constante
assurant une déformation à peu prés stable .

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Caractérisation d’un matériau

s (MPa)
(%)

t t

a) Essais de Fluage

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s (MPa) (%)

t
t

b) Essais de Relaxation

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s (MPa) s (MPa)

(%) (%)
c) Comportement d) Comportement fragile
élastoplastique

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s(MPa) s (MPa)

(%) (%)

e) Comportement à f) Comportement élastique


écrouissage linéaire parfaitement plastique

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s (MPa)

(%)

g) Comportement
élastique non linéaire

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Exercice n° 1
Sur une éprouvette en acier ( voir figure 1), On réalise un essai de traction voiur
courbes de traction figure 2..
a) Quelle est la valeur du module d’Young E (en GPa) de l’acier 1060 ?
b) Quelle est la limite proportionnelle d’élasticité R e (en MPa) de l’acier 1060 ?
c) Quelle est la limite conventionnelle d’élasticitéRe0,2 (en MPa) de l’acier 1060 ?
d) Quelle est la résistance à la traction Rm (en MPa) de l’acier 1060 ?
e) Quelle est la valeur de la déformation permanente A (en %) après rupture de
l’éprouvette ?

L0= 100 mm; d0 = 12 mm

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Les aciers

Composition chimique
- Les éléments de base
Le fer (fe)
Le carbone (C)
Le manganèse (Mn)
Le silicium (Si)
- Les éléments d’alliage
- Le Chrome (Cr)
- Le Molybdène (Mo)
- Le Nikel (Ni)
- Les impuretés
- Le Phosphore (P)
- Le souffre (S)
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STRUCTURE CRISTALLINE DES METAUX ET LEURS ALLIAGES

Le caractère essentiel de la structure cristalline des métaux est le mode


d'empilement des atomes qui offre une compacité optimale.

Cette dernière est définie par la coordinence Nc du


réseau cristallin qui s'exprime par le nombre d'atomes tangents à un atome
donné.

Parmi l'ensemble des structures cristallines, seuls trois types de réseaux


répondent à ce critère de compacité.
Ce sont les réseaux cubique centré (cc), cubique à faces centrées (cfc), et
hexagonal compact (hc). a=1,633 ( 8 / 3 )

a=4r/2
a=4r/3 c/a = 1,633 et donc Nc = 12
c/a > 1,633 et donc Nc = 6 26

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DEFAUTS DES RESEAUX CRISTALLINS

- Défauts ponctuels
- Défauts linéaires ou dislocations

• Défauts ponctuels
Ils peuvent se répartir en quatre catégories selon leur géométrie :
- Les lacunes ponctuelles
- Atome auto-interstitiel
- Atome étranger en insertion
- Atome étranger en substitution

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Les Défauts cristallins


Défauts ponctuels
Atome auto-interstitiel

Lacune

Atome étranger en substitution Atome étranger en insertion

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Insertion ou substitution d’atomes en


solution solide

distortion dans le réseau cristallin

création d’un champ de contraintes

entrave au mouvement des dislocations

amélioration des propriétés mécaniques

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Le fer  (alpha)
• structure cubique centrée;
• Lorsque la température est inférieure à 910 °C (1670
°F), la structure du fer est cubique centrée (CC).
• Le paramètre de la maille a = 2.86 Å.

Mo; w; Cr; V; Fe

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Caractéristiques moyennes du fer

• Masse volumique à 20°C : = 7860 kg/m3


• Résistance à la rupture : Rm= 180-290 MPa.
• Limite élastique : Re = 100-170 MPa
• Allongement permanent à rupture A%=40-50%

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Le fer  (gamma)
• structure C.F.C
• A des températures comprises entre 910 °C et 1390 °C , la
structure du fer est cubique à faces centrées ( CFC ) .
• Le paramètre de la maille a = 3.65 Å.

Ni; Cu; Ag; Au; Al; Fe

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Le fer  (delta)
• structure C.C
• Entre 1390 °C et 1535 °C (température de
fusion du fer) le fer retrouve sa structure
cubique centrée mais avec un paramètre de la
maille
a = 2.94 Å.

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Les alliages Fer- Carbone


• Le carbone peut se présenter sous 3 formes
dans les alliages Fe-C :
– En solution interstitielle
– A l'état de carbone libre ou graphite
– En combinaison avec le fer sous forme de carbure de
fer.

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Le diagramme Fe- C
• Il existe deux types de diagrammes Fe–C
– Le diagramme métastable : Fer-Cémentite Fe3C
– Le diagramme stable Fer- carbone graphite

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H (0.09,1495) I (0.21, 1495) J (0.53,1495) K(2.11,1110)


L (4.3,1110) M (0.02,710) N (0.77,710)
Liquide
1538
1500
H
+ L
Ferrite  + I J
1400 A4 + L
1300

1200
K L
1110
1100 2,11 4,3

1000
912 Austénite
A3
900 
Cémentite
800
+ 
Limite entre Aciers et Fontes

769 A2 Ferrite +  N
710 M
700
Eutectique Lédéburite

100% Cémentite Fe3C


Eutectoide 100% Perlite

600
Ferrite 
500
Ferrite Perlite
+ +
400 Perlite Cémentite (Fe3C)

300

200
0,1 0,2 0,4 0,6 0,8 1,2 1.6 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6 6,67

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• Les alliages industriels Fe-C sont classés d'après leur teneur en carbone,
indépendamment des autres éléments d’addition, en deux grandes
classes :
– Les aciers : % C < 2.11
– Les fontes : %C > 2.11

Les aciers hypoeutectoides


Il s'agit des aciers dont la teneur en carbone est inférieure à celle
d' un acier eutectoide ( % C < 0.80 ) .

Les aciers hypereutectoides

Il s'agit des acier dont la teneur en carbone est comprise


entre 0.80 et 2.10%.

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Les points de transformation caractéristiques

a/ Le point A3
• La transformation    qui se manifeste à T = 910 °C est
un changement de phase
b/ Le point A4
• La température à laquelle s'effectue la transformation  
 qui se manifeste à T = 1394 °C est un changement de phase

c/ Le point A2
• A la température de 769 °C , le fer passe de l'état
ferromagnétique à l'état paramagnétique .
Remarque : Il ne s'agit pas d'une transformation de phase mais d'un changement de propriétés
magnétiques.

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c/ Le point A2
• A la température de 769 °C , le fer passe de
l'état ferromagnétique à l'état paramagnétique .
Remarque : Il ne s'agit pas d'une transformation de phase mais d'un
changement de propriétés magnétiques.

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H (0.09,1495) I (0.21, 1495) J (0.53,1495) K(2.11,1110)


L (4.3,1110) M (0.02,710) N (0.77,710)
Liquide
1538
1500
H
+ L
Ferrite  + I J
1400 A4 + L
1300

1200
K L
1110
1100 2,11 4,3

1000
912 Austénite Austénite 
A3
900  + Lédéburite
Cémentite + Fe3C
800
+ 
Limite entre Aciers et Fontes

769 A2 Ferrite +  N
710 M
700
Eutectique Lédéburite

100% Cémentite Fe3C


Eutectoide 100% Perlite

600
Ferrite 
500
Ferrite Perlite
+ +
400 Perlite Cémentite (Fe3C)

300

200
0,1 0,2 0,4 0,6 0,8 1,2 1.6 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6 6,67

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Acier C 10

Pour T> 1530°C


–On a qu'une seule phase de liquide à 0,10% de C.

Pour T= 1530°C

–Il y a apparition de germes de Fer-delta dans le liquide.

Pour 1495 < T < 1530°C

Le Fer-delta se dépose progressivement en grains


autour des germes.
Il y a donc deux phases :
le liquide et le Fer-delta.
Leurs proportions sont calculées grâce à la règle des
segments inverses.
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Les structures possible dans les alliages du fer

• Les structure d’équilibre


– La Ferrite
– La Cémentite
– La Perlite (  + Fe3C )
• Les structure transitoire
– L’Austénite
• Les structures hors équilibre
– La Martensite
– La Bainite (  + Fe3C )
– La Sorbite

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Modification du diagramme fer-C

• Les aciers industriels ont des compositions chimiques


complexes
– Les diagrammes de constitution présentent des
modifications plus ou moins importantes par rapport au
diagramme binaire Fe-C.
– Les modifications dépendent de deux facteurs :
• le caractère gammagène ou alphagène de l'élément
• le carcatère carburigène ou non carburigène de l'élément

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Classification alphagènes et gammagènes :

• Ces éléments d'addition (d’insertion ou de substitution) sont de


deux types alphagènes ou gammagènes :

– Les éléments alphagènes stabilisent la structure CC du fer  .


Ils agrandissent le domaine alpha en augmentant la
température A3 et abaissant A4 .
• Ces éléments sont :Si , Cr , Mo , V , W , Ti , Nb , S

– Les éléments gammagènes stabilisent la structure CFC du fer 


.Ils produisent l'effet inverse des alphagènes ;ils agrandissent le
domaine gamma en abaissant A3 et élevant A4 .
• Ces éléments sont : C , N , Ni , Mn .

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Classification carburigène / non carburigène de quelques


éléments d'alliages :

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• Les carbures formés sont de deux types :


– les cémentites substituées : (Fe,Xi)3C, exemple
: (Fe,Mn)3C
– les carbures alliés ou spéciaux (simples ou
complexes) : (Xi)mCn

Exemples :
Carbures simples : VC, WC, NbC, TiC (précipitation dans
les aciers, effet durcissant)
Carbures complexes : M7C3, M23C6, M6C contenant
des proportions variables de fer et d'élément d'alliage.
Nitrures : TiN, NbN...
Carbonitrures : TixNb1-xCyN1-y

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Les alliages du fer ( Fe - Xi ):


• Quand on parle d'alliages du fer on parle des solutions solides Fe- Xi.
• Il y en a deux types de solutions solides :
– Les ferrites : Solutions solides d'insertion (C,H,N...) ou de substitution dans le fer alpha
ou le fer delta, ce sont des phases cubiques centrées.

– Les austénites : Solutions solides d'insertion ou de substitution dans le fer gamma,


phases CFC.

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b) 0.16 % C
a) 0 % C

d) 0.35 % C
c) 0.25 % C
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c) 0.’45 % C d) 0.55 % C

e) 0.6 % C f) 0.85 % C
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h) 1.3 % C g) 1.1 % C

i) 1.5 % C
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II-TRAITEMENT THERMIQUE

II-1 TRAITEMENT THERMIQUE ISOTHERME

1- Chauffage jusqu’à austénitisation Ta > Ac3


2- Refroidissement très rapidement jusqu’à une température
Ti < AC1
Lors du passage rapide de Ta à Ti l’austénite ne subit aucune évolution.
3- Maintient à la température Ti jusqu’à transformation totale
de l’austénite.

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TRAITEMENT THERMIQUE ISOTHERME

• Pour séparer l’influence du temps et de la température sur


les transformations de l’austénite.
• On emploi des cycles de refroidissement comportant des
paliers isothermes
• Un échantillon de faible dimensions est austénitisé puis
refroidi très rapidement jusqu’à une température *
Ti < AC1, puis maintenu à cette température.
• Lors du passage rapide de Ta à Ti l’austénite ne subit aucune
évolution.
• Au cours du maintien isotherme à Ti , l’austénite se transforme
dans des conditions hors équilibre.

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100

%d’austénite
transformé
50

0
1 10 100 1000
Ta A
AC3

AC1

AI
Température

Ti

Ms

1 10 100 1000 Temps


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t0 (début) t1 (fin)

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La forme et le nombre de courbe de transformation dépendent de l’acier et


des conditions d’austénitisation imposées.

les divers constituants présents :


• A austénite hors d’équilibre ( )
• F : ferrite ( )
• M : martensite
• B : bainite (  + Fe3C )
• C : carbure formé lors des transformations de l’austénite (Fe3C )
• P : perlite (  + Fe3C )

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Principaux traitements thermiques


isothermes

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T (°C)

Transformation

Ms

logt
Recuit

Exemple de diagramme TTT

Ta= 850°C

A+F

A+P
P

A+B

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Transformation avec diffusion

Lorsque la température de maintien Ti est comprise entre celle du


point Ae1 et celle du point Ms , les transformations isothermes
de l’austénite conduisent à la formation d’agrégats ferrite-
carbure : A F+C mettant donc en jeu des phénomènes de
diffusion qui régissent la cinétique de ce type de
transformations.
• A une température de maintien isotherme Ti déterminée), la
transformation de A (évolution de la fraction massique y) débute
après un certain temps d’incubation t0 et se termine au bout du
temps t1. Entre t0 et t1 , l’austénite se transforme
progressivement en (F+C) .

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• En faisant varier Ti on détermine :


• t0 ( Ti ) : début de transformation de A ( y = 0 )
• t1 ( Ti ) : fin de transformation de A ( y = 1 )
• ty ( Ti ) :fraction massique y de a transformée
• On peut ainsi tracer un faisceau de courbes
isoausténitique définissant pour chaque valeur de Ti
la cinétique de la transformation de l’austénite.

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Transformation sans diffusion


• Lorsque la température Ti est inférieure à celle du point Ms caractéristique de
la nuance et des conditions d’austénitisation , la température de l’austénite
prend un caractère très différent en donnant naissance à un constituant
particulier, la martensite (M)
• Donc pour un refroidissement très rapide de
Ta à Ti < Ms , l’évolution de la transformation de l’austénite n’est plus régit par
la diffusion .

• En dessous de Ms la diffusion du carbone devient très difficile et la


transformation martensitique est une transformation sans diffusion.
• Elle est quasi instantanée et, à chaque température Ti une fraction
déterminée d’austénite se transforme en martensite ; un maintien
isotherme ne modifie pas le taux d’avancement de la réaction.

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• Pour les aciers hypereutectoides, la transformation de


l’austénite (du moins pour Ti suffisamment élevée) débute par
la formation de la ferrite .
• Pour les aciers hypœutectoide n la transformation de
l’austénite commence par une précipitation de la cémentite.
• Sur le diagramme l’axe parallèle à celui des températures,
gradué en HRC correspond à la dureté de l’acier une fois la
transformation isotherme est achevée.
• Exemple sur le diagramme de l’acier eutectoide , un
traitement isotherme à 600°C, suite à un refroidissement
rapide , pendant 1 heure nous donne un acier perlitique de
dureté = 25 HRC

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Trempe étagée bainitique

• Après austénitisation, la pièce est portée et maintenue à une température


légèrement supérieure à Ms.
• Contrairement au cas du trempe étagée martensitique, le maintien est
suffisant pour que la transformation bainitique ait lieu totalement ou
partiellement si t1 est trop élevé.
• Dans ce dernier cas, on obtiendra une structure B + M après retour à la
température ambiante.
• Le traitement parfaitement isotherme réduit au minimum les
déformations de trempe.
• En outre la bainite inférieure a des caractéristiques Re, K au moins aussi
bonne que celles d’une martensite revenue.

2018 2019 63

Trempe étagée martensitique

Après austénitisation, la pièce est portée et maintenue à une


température légèrement supérieure à Ms.
Le refroidissement doit être suffisamment rapide pour éviter toute
transformation de l’austénite avant Ms, ce qui limite ce
traitement à des pièces de faibles dimensions et à des nuances
dont les temps d’incubation minimaux sont suffisamment
élevés.
Le but de ce traitement est d’homogénéiser la température de la
pièce avant la transformation martensitique.
Ainsi la transformation AM se fera à peu prés simultanément
dans toute la pièce et les gradients thermiques seront faibles.
D’ou une diminution des contraintes et des risques de
déformation et de tapures.

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LES REFROIDISSEMENTS CONTINUS

Diagramme TRC
T : Transformations
R : Refroidissement
C : Continu

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Vr1
Avec air 20 mm maxi
Avec Huile 300mm maxi
70% Ferrite
30% Perlite
Dureté = 177 HV

Vr2=
100% Perlite
Dureté = 242 HV

67

C40 (XC42)

Vr1
Air diam maxi 20 mm
Huile diam maxi 250mm
100% Perlite
Dureté = 195 HV
Vr2=
92% Perlite
8% Martensite + AR
Dureté = 28 HRC

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C45 (XC48)

Vr1
Diametre maxi air = 10 mm
Diametre maxi huile = 80 mm
100% Perlite
Dureté = 230 HV

Vrmax= (700-100)/5 = 120°C/s


100% Martensite+AR
Dureté = 60,5 HRC

37Cr4 (38C4)

Dureté 24 HRC
V= (900-100)/1000= 0.8 °C/S
Air diametre maxi= 10 mm
Huile Diamètre maxi= 80 mm
30% ferrite
25% perlite
35% Bainite
10 % Martensite + Austénite résiduelle

Dureté 53 HRC
V = (830-100)/30 = 24.3°C/S
Air diamètre maxi
Huile diamètr maxi
3% Bainite
97% Martensite + Austénite résiduelle

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X8Ni9 (9Ni)

1) Dureté 42 HRC
15% Bainite + 85% M+ AR
2) Dureté 42 HRC
10% Bainite + 90% M+ AR
3) Dureté 42 HRC
100% M + AR

Vitesse la plus faible


(790-100)/100000 = 0.0069°C/S
95% Bainite+ 5% Martensite

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Structure mixte martensite + austénite résiduelle Structure martensitique revenue (sorbite)

Acier à 0,8 % C - 4,1 % Ni - 1,6 % Cr - 0,4 % Mo Acier à 0,38 % C - 0,6 % Mn - 0,3 % Si


Traitement : 825 °C (30 min) - eau Traitement : 850 °C (30 min) - eau - 600 °C (16 h)
Attaque Nital (3 %) Attaque Nital (3 %)
Zones aiguillées plus ou moins grises : martensite
Plages blanches à formes plus granulaires : austénite Grossissement : 900
résiduelle
Grossissement : 900

Structure bainitique (bainite inférieure)

Acier à 0,35 % C - 4,1 % Ni - 1,6 % Cr - 0,4 % Mo


Traitement : 850 °C (30 min) - refroidissement interrompu à 300 °C (16 h)
Attaque Nital (3 %)
Grossissement : 900

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- Traitement thermique des aciers


• Traitement de durcissement
– La trempe
• Traitement d’adoucissement
– Le revenu
– Le recuit
Le traitement ne peut être maitriser que si on a bien
en mémoire le diagramme fer carbone en
pratique jusqu’à 1% et 1000°C

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a)Trempe
• Objectif: Augmenter la dureté de l’acier
– Augmenter Re et Rm
– Diminuer l’allongement A%
– Diminuer la résilience K (la résistance au choc)
• Méthode:
– Chauffer jusqu’à austénisation AC3 + 50°C
– Maintenir à cette température jusqu’à homogénéisation de la
température dans la pièce
– Refroidir +- Rapidement (en fonction de la dureté recherchée) le bain
il pourra être (eau, huile et air)
• Structures existante après refroidissement
– Structures d’équilibre : Ferrite, Cémentite et Perlite
– Structures hors équilibre: Martensite, Bainite
– Austénite résiduelle (instable)

74

37
01/03/2019

b) Revenue (après trempe)


• Objectifs:
– Supprimer les structures instable (austénite résiduelle)
• Diminuer la dureté
• Diminuer Re et Rm
• Augmenter A% et K

• Méthode:
– Chauffer jusqu’à une température inférieure à AC1
– Maintenir à cette température jusqu’à homogénisation de la
température
– Refroidir avec une vitesse +- rapide
• Structures possible
– Structures hors équilibre: Martensite, Bainite et Sorbite
– Structures d’équilibre : Ferrite, Cémentite et Perlite

75

c) Le recuit
• Objectifs:
– Supprimer les structures Hors équilibre obtenues après
trempe ou une surchauffe
– Recristallisé les structures obtenues après déformation
plastique
• Méthode:
– Chauffer jusqu’à AC3+50°c
– Maintenir à cette température le temps nécessaire
– Refroidir avec une vitesse très faible (Refroidir dans le
four)
• Structures possibles
– Seulement les structures d’équilibre
• Ferrite cémentite et perlite
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38
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TREMPABILITE
Essai Jominy

77

39
01/03/2019

40
01/03/2019

70
Hv ZONE I est inexistante

60 Pièce non homogène


ACIER NON ALLIE
50

40

30
%C élevé

20

10
%C faible
0 distance Jominy
5 10 15 20 25 30

Distance à l’extrémité trempée (mm)

70
Hv

60
Acier fortement allié
50

40

30
Acier faiblement allié
20

10 Acier non allié


distance Jominy
0
5 10 15 20 25 30
82
2018 2019

41
01/03/2019

Courbe Jominy
700

600
Ni Cr Mo

500

400
Dureté HV

300

200
C38
100

0 4 8 12 20 30 40 45
83
Distance de la face trempée

Martensite à 1 mm 664 HV
Courbe Jominy
700
1

600
2
Ni Cr Mo
500

400

Martensite à 45 mm 565 HV
Dureté HV

300

200

100

0
4 8 12 20 30 40 45
Distance de la face trempée

42
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Courbe Jominy
700

Martensite à 1,5 mm 522 HV


600

3 Ni Cr Mo
500

400

Dureté HV
300

200
C38

100

0
4 8 12 20 30 40 45
Distance de la face trempée

Martensite + Ferrite+ perlite à 3 Courbe Jominy


mm 400 HV 700

Ni Cr Mo
600

500

4
400
Dureté HV

Ferrite + Perlite à 5 mm 272 HV


300 5

200
C38

100

0
4 8 12 20 30 40 45
Distance de la face trempée

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01/03/2019

Sévérité des milieux de trempe H (mm-1)


Selon Grossmann H = /2l

: coéfficient de transmission de la chaleur entre la pièce et


le milieu de trempe
l : La conductivité thermique du milieu de trempe

Caractérise la capacité du milieu à évacuer les calories

sans agitation avec agitation


Eau 0,0 4 à 0,16
Huile 0,01 à 0,04
Air 0,0008 à 0,008

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