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Quand j'ai adhéré à la CNT en 1995, je pensais que notre projet politique était une utopie. Trente ans
plus tard, il est devenu une nécessité. Le capitalisme prédateur est aujourd'hui une catastrophe pour la
biodiversité et donc par voie de conséquence une menace pour la survie de l'humanité elle-même. Une
nouvelle gestion post-capitaliste du monde reste à inventer. Les territoires fourmillent déjà d'expériences
innovantes en la matière. La ZAD de Notre Dame des Landes est un modèle à suivre. Les Camille,
prénom non genré choisi par les militant.es de la ZAD pour s'anonymiser, sont arrivé.es d'un peu partout.
J'en connais quelques uns, partis du nord des Alpes pour aller défendre le projet autogestionnaire des
opposant.es à l'aéroport attaqué.es par 2500 gendarmes. Au-delà de la victoire obtenue par l'arrêt de ce
grand projet inutile, c'est un modèle d'organisation et de lutte qui a vu le jour.
Et les aciéries...
Ugine compte sur son territoire 3 usines. Le site s'est maintenu grâce la production d'aciers spéciaux.
C'est une entreprise capitaliste mondialisée, en progression.
Si l'on voulait rêver à une modeste production métallurgique, il pourrait être intéressant de songer à des
outils adaptés à une production agricole sur des micro-fermes par exemple.
Il existe aussi dans la sphère capitaliste des modèles de fontaines filtrantes à gravité en inox très
performantes ( ex : Berkey ou Berkefeld) mais vendues trop chères pour des personnes aux revenus
modestes ou faibles voire très faibles. Ce type d'équipement s'avérerait fondamental pour un accès à une
eau potable dans toutes les conditions. Il permettrait d'éviter, et à terme d'éliminer, le recours aux
bouteilles plastiques. De plus l'économie ainsi engendrée sur l'achat des bouteilles permettrait de couvrir
le prix d'achat en quelques mois.
La CNT et l’écologie. (Recueil des motions de congrès adoptées 1993-2014, page 41, extrait)
Acteur du mouvement écolo lorsque celui-ci n’était pas encore encadré et représenté politiquement, nous
avons eu tort de délaisser ce terrain de lutte. Celui-ci où se jouent les contradictions du capitalisme avec
l'ensemble du milieu naturel dont l’humanité fait partie intégrante, amène forcément à une prise de
conscience telle qu’elle ne peut être apaisée par un bulletin de vote. Une telle lucidité ne peut être
déléguée aux seuls spécialistes et autres techniciens d'un «capitalisme propre». Elle ne peut s'exercer
qu'au travers d'un mouvement social en liaison avec toutes les nécessités de la révolte anticapitaliste,
antiétatique, et anti-autoritaire.