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MASTER T2A
TECHNOLOGIES DE TRANSFORMATION DES PRODUITS DE LA PECHE ET DE
LA VIANDE
GENERALITES
I. Introduction
1. Définitions
1.1. Denrées carnées
C’est l’ensemble des parties consommables des animaux à sang chaud
1.2. Viandes
C’est l’ensemble des parties comestibles obtenues de certains animaux terrestres et d’oiseaux à
l’exception des parties grasses et productions de certains animaux (lait et œufs).
1.3. Viandes de boucherie
C’est l’ensemble des muscles striés recouvrant le squelette après dépouillage et éviscération
destiné à la consommation humaine.
En général, les mots « viandes de boucherie désignent les viandes issues des bovidés, ovidés,
porcins et des équidés.
1.4. Abats
Ce sont les produits de triperie. C’est un ensemble hétérogène composé de muscles lisses
(ensemble des triples), d’organes (le foie, les gésiers, le cœur, les poumons, les testicules, les
mamelles, les ris, les rognons, la langue, …) et des tissus nerveux (la cervelle, la moelle
épinière).
1.5. Issues
Ils constituent les autres parties consommables de l’animal à savoir la tête, la queue, les pieds,
le museau, les oreilles, …
1.6. Charcuterie
C’est l’ensemble de produits élaborés (salaison) et de préparations à base de viande hachée
(porc, mouton, bœuf, veau, …) ou d’abats, ayant subi ou non une cuisson et additionnés de
graisses, d’épices et d’aromates.
1.7. Volailles
C’est l’ensemble des oiseaux de basse-cour (poulet, dinde, canard, pintade, oies, pigeon, …).
2. Classification
2.1. Classification des viandes
2.1.1. Classification selon le groupe zoologique
‒ Les animaux domestiques
• Les mammifères
Ils regroupent le bœuf, le veau, le mouton, l’agneau, le cheval et le porc.
Remarque : le mot bœuf selon la règlementation peut désigner indifféremment le bœuf, la
vache ou le taureau.
‒ Les petits mammifères
Ce sont les hôtes de la basse-cour autres que les volailles à savoir les lapins
‒ Les volailles
On retrouve dans ce groupe : la poule, le coq, la pintade, l’oie, le poulet, le canard, la dinde, le
pigeon, le coquelet, …
‒ Les animaux sauvages : le gibier
Ils comportent : le lièvre, la perdrix, le perdreau (perdrix âgée de moins d’un an), le sanglier,
le marcassin, le chevreuil, la caille, le faisan, la biche.
Signalons que de plus en plus le gibier fait l’objet d’élevage.
ANNEXES
Première transformation ou préparation des animaux à l’abattoir
Reoos
Stabulation Animal sur pied
Diète hydrique
Amenée
OPERATIONS SOUILLEES
Etourdissement
Stimulation électrique
Prédépouille
Habillage Pieds + Cuir
Dépouille
Tripes + boyau +
Eviscération organes génitaux
Carcasse
OPERATIONS PROPRES
Fente 2 x ½ carcasse
Douchage
Marquage finition
Réfrigération
Annexe 2 : Diagramme de la transformation des petits ruminants
Reoos
Stabulation Animal sur pied
Diète hydrique
Amenée
OPERATIONS SOUILLEES
Sans
Etourdissement
Electrique
Abattage
Saignée
Sang + tête
Prédépouille
Habillage
Tripes + boyau +
Eviscération organes génitaux
Carcasse
OPERATIONS SAINE OU PROPRES
Douchage
Marquage finition
Repos
Stabulation Animal sur pied
Diète hydrique
Amenée
Electrique
Etourdissement
Chimique
Abattage
OPERATIONS SOUILLEES
Saignée Sang
Lavage
Echaudage
Horizontal : 60-63°C (5-6 mn)
Vertical : par douchage en
tunnel ou à la vapeur en tunnel
Grattage
Finition
Tripes + boyau +
Eviscération organes génitaux
OPERATIONS SAINE
Carcasse
Lavage
Ressuage
Annexe 4 : la découpe de bœuf
C’est l’ensemble des préparations, ayant subi ou non une cuisson, réalisées à partir de viandes
(essentiellement) ou d’abats hachés et conditionnés et additionnés de graisses, d’aromates,
d’épices.
Les charcuteries ont mauvaise réputation car elles sont pour la grande majorité riche en graisse,
en additifs et en sel. Cependant, de plus en plus, les animaux sont nourris différemment
entrainant une diminution de la composition des charcuteries en lipides et la quantité de sel
utilisée lors de leur élaboration tend à diminution dans de nombreux produits (même si elle
demeure non négligeable). De plus des charcuteries « légères’ » ou « allégées » sont apparues
sur le marché avec une diminution de moitié de leur teneur en matières grasses. Les matières
premières alors utilisées sont la viande de volaille ou des protéines de soja associées à d’autres
additifs.
Figure 1: mode d’action des nitrates sur la myoglobine des produits de salaison
‒ les antioxygènes
‒ l’acide L ascorbique qui possède les propriétés suivantes :
- c’est un antioxydant : il protège la myoglobine de l’oxydation ainsi
que le rancissement des corps gras ;
- c’est un réducteur : il favorise la formation de nitrosomyoglobine
en réduisant les nitrites : il bloque ainsi les nitrites libres, limitant
alors la formation de nitrosamine. ;
- c’est un stabilisant : il assure de la couleur de la nitrosomyoglobine
formé en évitant son oxydation à la lumière et à l’air ou son
oxydation par les peroxydes formé à partir des lipides. Il freine
aussi la formation des peroxydes.
‒ L’acide érythorbique et son sel de sodium : ces antioxydants réduisent
l’utilisation des nitrites de 20 à 25% ;
‒ Les agents stabilisants : ce sont les phosphates et les polyphosphates qui
agissent au niveau des protéines de la viande en leur permettant de conserver à
la cuisson leur eau de constitution. On observe également une meilleure
solubilisation des protéines myofibrillaires d’où une meilleure tenue de coupe
du produit. Ils retardent le rancissement et stabilisent la couleur. Leur
utilisation est interdite dans les produits secs, les produits crus et les jambons
cuits supérieurs ;
‒ Les épaississants et les gélifiants : ils permettent de donner la consistance
voulue pour chaque produit et sont utilisés dans certaines charcuteries cuites.il
s’agit de l’alginate de la caroube, du guar, des gommes, des xanthane et des
carraghénanes.
Selon l’intensité de traitement, (notamment lorsqu’il est associé au salage) permet donc une
conservation assez longue. Il est aussi recherché pour son effet organoleptique.
Cependant, la fumée contient des composés indésirables appelés des hydrocarbures
polycycliques aromatiques (HPA) parmi lesquels dix sont cancérigènes.
Remarque : à la place de la fumée on peut utiliser des extraits de fumée dépourvus de composés
cancérigènes tout en conservant l’arôme des produits.
Les produits de fumaison contiennent tout de même un grand nombre de constituants irritant
pour la muqueuse notamment chez les sujets fragiles. Leur consommation doit donc se faire
avec modération.
3.3. Conservation par le séchage
C’est une méthode très ancienne qui consiste à déshydrater les produits. A l’origine, elle se
faisait à l’air ambiant, au soleil ou dans des caves, mais elle a été remplacée par une technique
industrielle.
Ce procédé inhibe la prolifération bactérienne en abaissant la teneur en eau qui atteint au final
10% (contre 70% à l’origine). Mais il est aussi responsable d’un appauvrissement en
vitamines hydrosolubles, d’une augmentation de la valeur énergétique (multipliée par un
facteur énergétique d’environ 2.5 par rapport à la viande d’origine)
Exemple de produits conservés par séchage : la viande de bœuf séchée, le jambon sec.
4. Produits carnés
− Les jambons
Exemple : jambon de Paris, jambon cuit à l’os, …
Il est fabriqué avec le membre postérieur du porc. Il existe trois de qualité du jambon :
• Le jambon cuit supérieur ;
• Le jambon de choix ;
• Le jambon cuit standard.
Le jambon blanc se caractérise par la richesse en protéines (20% en moyenne sauf pour le
jambon cuit standard : 12%). Sa teneur en lipides varie
− Les lardons
− Les pâtés de foie et les pâtés de campagne
− Les saucissons secs
− Les saucissons à cuire
− Les saucissons de Strasbourg et de Frankfort
− Les rillettes
− Les boudins noirs
− Les boudins blancs
− Andouilles et andouillettes
− Fromage de tête ou pâté de tête
− Charcuterie de volaille.