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Les activités de l’organisme animal sont à l’origine de dépenses ou besoins, d’une part en énergie,
d’autre part en matériaux : glucose, acides aminés, éléments minéraux, ces dépenses correspondent à
l’entretien de l’animal et éventuellement à la réalisation de productions : croissance, engraissement,
gestation, lactation, ponte, travail. L’objectif de l’alimentation rationnelle est de couvrir ces besoins
par les apports alimentaires recommandés.
A. Alimentation énergétique
Les dépenses énergétiques d’entretien et de production sont couvertes grâce à l’apport d’énergie
chimique contenue dans la matière organique des aliments ingérés. Cependant, la totalité de l’énergie
contenue dans les aliments n’est pas disponible pour faire face à différentes dépenses des animaux :
de nombreuses pertes, d’intensité variable, ont lieu au cours de l’utilisation des aliments dans
l’organisme. L’animal se procure l’énergie nécessaire à la couverture de ses dépenses en utilisant les
nutriments issus de la digestion des aliments et de l’absorption, ou ses réserves corporelles en cas de
jeune ou de sous alimentation.
Les dépenses énergétiques des animaux correspondent à une production de matières (fœtus, lait,
tissus corporels, œuf, laine) contenant de l'énergie chimique, et une production de chaleur provenant
du fonctionnement de l'organisme.
-Les dépenses énergétiques de production, correspondant à l'énergie contenue dans les produits ;
-La dépense énergétique consécutive à l'utilisation des aliments et des nutriments, permettant de
satisfaire les dépenses d'entretien et de production ; elle s'accompagne d'une production de chaleur
et appelée extra-chaleur.
On peut écrire :
L'unité officielle de mesure est le Joule (j) ou le kilojoule (kj), mais on utilise aussi une autre unité, la
calorie (cal) ou la kcal:
Le métabolisme de base augmente moins vite que le poids vif des animaux. Il n'est pas proportionnel
au poids, mais plutôt à la surface corporelle et plus précisément au poids vif (kg) élevé ^ 0. 75 qu'on
appelle poids métabolique (P 0,75). On exprime donc les dépenses du métabolisme de base par rapport
au poids métaboliques et non par rapport au poids vif. Mais le coefficient 0,75 est avant tout adapté à
l'animal adulte. Chez l'animal en croissance, un coefficient inférieur et préféré.
Dépense de production (kcal) = 5,5 x protéines (g) + 9,4 x lipides (g) + 4,1 x les glucides (g).
Les dépenses azotées d’entretien et de production sont assurées par l’utilisation d’acides aminés, sous
forme azotée utilisable par les cellules animales. L’expression des apports et des besoins azotées est
fonction de l’espèce considérée et dépend essentiellement des pertes d’azote et de la précision de leur
estimation.
L’alimentation azotée présente d’autre part des différences importantes chez les monogastriques et
les poly gastriques.
Les matières azotées sont d’abord des substances plastiques dont le rôle principal est l’établissement
des protéines de constitution de l’organisme, des productions ou de protéines fonctionnelles
(enzymes, hormones, anticorps etc…)
L’autre rôle des matières azotées est la fourniture d’énergie, lorsque les acides aminés absorbés
dépassent les possibilités de synthèse protéique et de l’organisme. Dans ce cas les acides aminés non
fixés sont dégradés avec production d’énergie et d’azote, ce dernier étant éliminé sous forme d’urée
dans les urines.
Les acides aminés sont les principaux produits issus de la digestion des protéines, ils serviront aux
synthèses des protéines animales.
L’apport azoté dans l’alimentation des animaux est nécessaire du fait de dépenses azotées résultant :
- De l’exportation des protéines des produits : gain de poids, fœtus, lait, œuf, etc
L’alimentation azotée des ruminants et des monogastriques repose sur des données fondamentales :
- Les acides aminés constituent la seule forme azotée utilisable par les cellules animales ;
- Les cellules sont des besoins en acides aminés indispensables, acides aminés semi
indispensables et acides aminés banals. Ceux dont disposent les cellules doivent être dans les
mêmes proportions que celles nécessaires aux synthèses protéiques ;
- Ces synthèses nécessitent de l’énergie, d’où l’interdépendance entre alimentations azotée et
énergétique.
Cependant, du fait des différences entre espèces dans l’utilisation digestive des matières azotées, on
est amenés à utiliser des approches différentes pour estimer l’apport azoté chez les monogastriques et
chez les ruminants.
La carence et l’excès de matières azotées dans l’alimentation des animaux présentent des risques
parfois graves :
- La carence azotée réduit profondément l’appétit, diminue les performances (croissance, lait,
ponte…), détériore l’indice de consommation (IC), peut conduire à un amaigrissement
important des animaux (cachexie), à l’apparition d’œdèmes des extrémités et conduire à la
mort ;
- Un excès brutal et important d’azote favorise les états congestifs. Mais, le plus souvent, un
excès d’azote dans le régime, même s’il est catabolisé par l’organisme, provoque des
perturbations : modification du faciès microbien intestinal, fatigue hépatique et rénale, alcalose
sanguine, etc.
Un excès ou un déséquilibre azoté augmentent les pertes urinaires et fécales en azote, augmentant les
phénomènes de pollution azotée.
Les cellules de l’organisme sont en perpétuel renouvellement, auquel s’ajoutent des synthèses
permanentes de protéines liées à son fonctionnement. Il en résulte des pertes obligatoires de
substances azotées, que l’on retrouvera en majeure partie dans les urines.
Toute production entraine des dépenses azotées spécifiques dont on évalue l’importance globale
(quantitative) et la composition en acides aminés ‘(aspect qualitatif).
• La croissance :
Le dépôt azoté quotidien est la résultante des dépôts dans les différents compartiments corporels :
muscle, os, peau, sang, etc. Il passe par un maximum qui correspond approximativement à la vitesse
de croissance maximale et à l’apparition de la période pubertaire. Son importance est fonction :
Les dépenses azotées de gestation correspondent aux matières azotées fixées dans l'utérus, par le ou
les fœtus et les annexes. On ne tient compte d'un besoin azoté spécifique qu’au cours du dernier tiers
de la gestation.
• La lactation
La dépense azotée de lactation dépend de la composition du lait et est donc variable selon les espèces.
Cependant, pour une espèce donnée, la dépense azotée varie avec :
- La race : le taux azoté varie selon les types génétiques de 30 à 35g / Kg;
- Le stade de lactation. Au cours de la lactation, les teneurs en matières grasses et matières azotées
évoluent en sens inverse de la quantité de lait produite (phénomène de dilution).
• La production d’œufs
Les œufs sont riches en matières azotées, environ 12 % de leur poids. La ponte d'un œuf de 60 g
représente donc une dépense de 7 g de matières azotées, soit 3,5 fois les dépenses azotées d'entretien
d'une poule de 2,5 kg.
• Le travail musculaire
• La production de laine
Les acides aminés essentiels (indispensables) : sont au nombre de 10 dans la plupart des cas. On
distingue:
_les acides aminés indispensables au sens strict : l'animal est incapable de les synthétiser. Ce sont la
lysine et la thréonine pour toutes les espèces.
_Les acides aminés essentiels au sens large : ils peuvent être synthétisés à partir d'autres acides
aminés mais cette synthèse est trop faible pour assurer les besoins de l'animal. Il s'agit le plus souvent
de l'arginine, la méthionine, l’histidine, la phénylalanine, l’isoleucine, le tryptophane, la méthionine et
la valine.
Sont tous les autres acides aminés. L'animal peut en synthétiser en quantité et vitesse suffisante.
Cependant, leur apport alimentaire ne doit pas être négligé, car ils économisent les acides aminés
essentiels.
Si un acide aminé essentiel vient à manquer au niveau de la protéosynthèse, celle-ci diminue, voire
s'arrête. Les performances chutent et l'indice de consommation augmente. On constate aussi une
augmentation de l'excrétion urinaire d'azote puisque les autres acides aminés présents se retrouvent
en excès. Cet acide aminé, dont la quantité insuffisante limite la protéosynthèse, est appelé facteur
limitant: son apport règle le niveau de la protéosynthèse et donc l'efficacité de l'utilisation des
protéines de l'aliment.
La synthèse protéique au niveau cellulaire nécessite l’apport simultané de l'ensemble des acides
aminés indispensables ou non, en proportion équilibrée nécessaire à cette synthèse.
Les matières azotées alimentaires ne sont pas toutes utilisées par l'animal. Une partie est rejetée dans
les déjections. L'urine est la voie principale d'élimination des déchets azotés chez les monogastriques,
la voix fécale prédomine chez les ruminants.
L'utilisation digestive de l'azote des aliments conduits à l'élimination au niveau fécale de la fraction
non digérée. L'importance relative de cette fraction dépend de l'espèce animale et des aliments
constituant la ration.
L'utilisation métabolique des acides aminés traduit la part des acides aminés sanguins fixés pour la
synthèse protéique. Elle a pour conséquence une excrétion d'azote au niveau urinaire.
Remarque ;
• MAT (matières azotées totales): est la matière organique d’origine azotée (protéines, acides
aminés ou minéralisés : nitrates) contenus dans la matière brute.
• MAD (Matières azotés digestibles): MAD =MAT-MAF (MAF : matière azotée fécale).
Ainsi, quelles que soient les espèces concernées, pour améliorer l'efficacité de l'apport azoté
alimentaire, il faut :
Le système d'expression doit exprimer dans une même unité apports et besoins. On peut exprimer les
besoins à plusieurs niveaux :
- au niveau cellulaire où a lieu la dépense et où peut être évaluée cette dépense en protéines
et/ou acides aminés;
- au niveau de l'absorption intestinale;
- au niveau de l'apport des matières azotées alimentaires.
Le choix du niveau d'expression va varier selon les espèces. Il dépend:
- de la plus ou moins grande variabilité des pertes d'azote consécutive à l'utilisation digestive ou
à l'utilisation métabolique;
- de la possibilité de connaître ou d’estimer assez précisément ces pertes selon les aliments ou
les caractéristiques des animaux.
Chez les monogastriques, l'utilisation digestive est peu variable et l'utilisation métabolique dépend
principalement de l'apport en acides aminés essentiels. Le niveau retenu est le niveau de l'apport ou
celui de l'absorption. ; la valeur des aliments et les besoins sont exprimés en matières azotées totales
(MAT) ou protéines brutes, en acides aminés essentiels ou essentiels digestibles.
Chez les ruminants, on ne peut pas considérer le niveau de l'apport car les matières azotées
contenues dans l'aliment sont en partie remaniées (dégradées) par les bactéries du rumen-réseau. La
valeur des aliments et les besoins sont exprimés en protéines digestibles dans l'intestin (PDI), voire en
acides aminés digestibles intestinaux (AADI) pour les vaches laitières.
Les monogastriques, du fait de leur anatomie digestive, sont tributaires des acides aminés
alimentaires et plus particulièrement des acides aminés indispensables. Ceux-ci doivent donc se
trouver en quantité suffisante et simultanément au niveau cellulaire en présence d'énergie nécessaire
à la réalisation des synthèses protéiques. Donc, les apports recommandés sont exprimés en MAT et en
AAI digestibles rapportés à l'énergie (EN)
Il est difficile d'estimer les besoins des volailles, car il existe de nombreuses interactions entre
plusieurs facteurs : le génotype, l'environnement (température, lumière, vitesse de l'air...), les
conditions d'élevage et de nutrition.... Cependant, on retrouve un concept de protéines idéales, en
particulier chez le poulet, basé sur les acides aminés essentiels (AAE) digestibles, pour avoir un indice
de consommation optimal, pour diminuer le cout alimentaire et les pertes azotées (urines) dans ces
productions.
C’est un indicateur qui nous permet de mesurer l’impact de l’alimentation sur les performances
zootechniques. Autrement dit: est-ce que l’animal valorise bien sa ration?
Un fait est important à noter chez les ruminants : les acides aminés absorbés au niveau de l'intestin
ont une double origine (alimentaire et microbienne). Les acides aminés alimentaires sont issus des
protéines ingérées et non dégradées dans le rumen. Les acides aminés microbiens sont issus des
protéines microbiennes formées dans le rumen_réseau. De ce fait, le ruminant peut:
• Synthétiser des acides aminés indispensables. Il n'est pas obligatoire de les lui fournir dans son
alimentation, surtout si les besoins sont peu élevés.
• Utiliser d'autres sources azotées que les protéines (urée par exemple).
La dégradabilité des matières azotées dans le rumen est une protéolyse microbienne dont le produit
est essentiellement l'ammoniac (NH3). Cette dégradabilité dépend:
• de la structure chimique des matières azotées (les protéines sont moins dégradables que les
matières azotées plus simples);
• de leur accessibilité par les micro-organismes;
• d'éventuels traitements technologiques (tannage; floconnage, extrusion…)
• de l'activité microbienne dans le rumen.
Les bactéries utilisent l'ammoniac (issu de la dégradation des matières azotées dans le rumen) pour
fabriquer leurs propres protéines. Pour réaliser cette synthèse, elles ont aussi besoin d'énergie et de
chaînes carbonées. Ces deux éléments sont apportés par les glucides fermentescibles.
En bonnes conditions, l’ammoniac est utilisé pour la synthèse de matières azotées microbiennes.
La dégradation des matières azotées est estimée à l'aide de tests de dégradabilité qui permettent
d'obtenir la dégradabilité théorique ou DT.
Les matières azotées non dégradables sont égales à 1.11xMAT (1-DT). Elles traversent le rumen
sans subir de protéolyse microbienne et on les retrouve à la sortie du rumen-réseau. Elles seront
ensuite digérées dans la caillette et l’intestin grêle.
Sous l'action des enzymes protéolytiques et des sucs digestifs, toutes les protéines, d'origine
alimentaire ou microbienne, fournissent des acides aminés qui seront absorbés.
L'azote microbien représente plus de la moitié du flux d'azote entrant dans le duodénum (50 à 90 %).
Les acides aminés ont, chez le ruminant, une double origine: une origine alimentaire (AAa) et
microbienne (AAm). Il n'y a pas de relation entre la composition en AA des matières azotées ingérées
et celle du mélange d’AA absorbés dans l'intestin.
PDI = protéines vraies réellement digestibles dans l'intestin grêle. Le système PDI exprime les apports
alimentaires et les besoins des animaux au niveau de l'absorption des acides aminés dans l'intestin
grêle.
Figure : Principe de la détermination du système PDI
C’est à dire que la somme des AA absorbés au niveau de l'intestin = AAa + AAm.
En tenant compte des 2 principaux facteurs limitant de la protéosynthèse microbienne: les énergies
fermentescibles et les matières azotées dégradables, on peut distinguer en théorie deux valeurs
PDIM :
• La quantité de protéine microbienne digestive, qui peut être obtenu à partir de l'énergie
fermentescible disponible = c'est la valeur PDIME de l'aliment (protéine digestible dans
l'intestin d'origine microbienne permise par l'énergie).
• la quantité de protéine microbienne digestive, qui peut être obtenu à partir de l'azote
dégradable disponible = c'est la valeur PDIMN de l'aliment (protéine digestible dans l'intestin
d'origine microbienne permise par l'azote).
La plus petite de ces deux valeurs est la valeur azotée effective de l’aliment distribué seul.
On obtient la valeur d'une ration en faisant séparément la somme des PDIN et des PDIE.
• Les aliments comme les pailles, les fourrages de mauvaise qualité, les racines, les pulpes,
l'ensilage de maïs et les céréales ont une valeur PDIE supérieure à la valeur PDIN.
• Tandis que certains fourrages récoltés jeunes, ou à base de légumineuses, protéagineux,
tourteaux et quelques coproduits comme les drêches ont une valeur PDIN supérieur à la valeur
PDIE.
L'urée est un cas particulier. Comme elle n'apporte pas d'énergie, elle n'a qu'une valeur PDIN (1472 g
/ Kg de MS).
Un des objectifs du rationnement est de réaliser une association judicieuse d'aliments à partir de
chacune de ces deux catégories.
Dans une ration, l'optimum est d'obtenir un équilibre entre les apports UF, PDIN et PDIE.
Une alimentation azotée correcte doit satisfaire les besoins azotés des microorganismes, tout en
couvrant les besoins du ruminant. C'est ce que le système PDI traduit, au niveau d'une ration
équilibrée, par l'égalité PDIN = PDIE. Il est ainsi souvent difficile d'obtenir strictement cette égalité, ne
pas trop s'en écarter est un objectif plus réaliste.
C. Alimentation minérale et vitaminique
Les minéraux et plus particulièrement les macroéléments participent à la constitution des hormones,
des vitamines et à la régulation de la physiologie de l’animal. Les ruminants hébergeant une
population microbienne importante qui assure la digestion, le maintien de l’activité microbienne
nécessite un apport continu de minéraux pour bovins, pour assurer un bon fonctionnement du rumen.
Le calcium (Ca), le phosphore (P), le magnésium (Mg), le potassium (K), le sodium (Na), le
chlore (Cl) et le soufre (S) sont les minéraux majeurs nécessaires à l’animal. Les carences les plus
visibles vont concerner le calcium, le phosphore et le magnésium.
-Le calcium est le principal constituant du squelette, il intervient dans la transmission du message
nerveux et dans les fonctions musculaires et enzymatiques. On le retrouve dans les légumineuses
(trèfles) et les crucifères (chou et colza fourrager). La luzerne est également connue pour sa richesse
en calcium. Les apports complémentaires de calcium sous forme de carbonate par exemple
permettent souvent de gérer les besoins.
*son excès se manifeste par des interactions dans l’absorption du phosphore, du magnésium et de
différents oligo-éléments entraînant souvent des troubles de la reproduction.
-Le sodium : sert notamment à réguler l’équilibre acido-basique de l’organisme, se retrouve dans la
plupart des cas déficitaires (les animaux lèchent tout ce qu’ils trouvent, en particulier les vaches
laitières ; on peut observer une baisse de l’appétit, des poils cassants, etc).
*L’excès de sel provoque une intoxication de l’animal, des problèmes rénaux, des diarrhées et parfois
la mort.
-Chlore : sert à réguler l’équilibre acido-basique de l’organisme. On peut donc laisser des pierres à sel
en libre service sans gros risque.
- Le soufre intervient dans la fabrication des acides aminés soufrés dans le rumen, et a un rôle de
détoxication de certains éléments. Le soufre empêche l’absorption du cuivre.
Le cuivre (Cu), le zinc (Zn), le manganèse (Mn), l’iode (I), le cobalt (Co) et le sélénium (Se) sont les
principaux oligo-éléments. Leur rôle est essentiel pour la bonne santé d’un élevage, notamment pour
le système immunitaire et celui de certaines hormones de reproduction.
- Le cuivre: D’une concentration 10 à 20 fois inférieure à celle du fer (0,002%), le cuivre joue de
nombreux rôles. Clef de voûte du système enzymatique, il intervient dans la synthèse des globules
rouges, des poils et des pigments et dans l’élaboration du squelette. «43% des bovins sont
carencés en cuivre. Une carence en cuivre, le plus souvent liée au déficit des sols qui se répercute
sur la teneur minérale du végétal.
- Le zinc: a des rôles très variés, il intervient dans la synthèse de nombreuses hormones (hormone
de croissance et de la reproduction…), dans la réalisation de l’immunité cellulaire et humorale,
dans la santé des onglons et des pieds en général…
- Le manganèse: permet le développement du cartilage et des os, la coagulation du sang, intervient
dans le métabolisme du cholestérol et donc des stéroïdes, ainsi que dans celui de l’urée au niveau
du foie
- L’iode: est un élément majeur de l’activité des hormones thyroïdiennes intervenant dans le
métabolisme de base et dans le développement et la maturation du fœtus ; les besoins en iode
sont inversement proportionnels à la température extérieure.
- Le cobalt: est pour l’essentiel responsable de l’activité d’une vitamine, la B12 ou cyanocobalamine
intervenant dans la synthèse des globules rouges, dans le métabolisme énergétique et agissant
comme cofacteurs de micro-organismes du rumen.
- Le sélénium: est un agent majeur de l’immunité et de la réponse aux processus inflammatoires en
synergie avec la vitamine E...
- Le fer est rarement déficitaire dans les sols mais il joue un rôle important dans le transport de
l’oxygène et dans la respiration cellulaire en tant que partie intégrante de l’hémoglobine.
Tableau : Principaux signes associés à une carence en oligo-éléments chez les ruminants
ZINC Crevasses dans la peau et fissures qui saignent (tête, encolure, pis et
mamelles, pied, base de la queue), problèmes cutanés (gales, teignes,…),
avortements, vêlages prolongés, immunosuppression, atrophie du
thymus, diminution marquée de la production laitière et du gain de poids,
retard de croissance, réduction des taux circulant de l'insuline et de
l'hormone de croissance…
Les vitamines font partie des nutriments nécessaires à la santé de l’animal. C’est aussi sur la quantité,
la qualité et surtout la diversité de ces vitamines que l’on fait la différence entre un aliment « standard
» et un aliment « premium ». Elles interviennent à différents niveaux.
– Certaines ont un rôle plastique : dans la composition et la structure des tissus, et au niveau des
caractéristiques physiques des tissus,
– D’autres ont un rôle hormonal,
– D’autres, enfin, jouent un rôle de protection sur le corps : elles bloquent la synthèse des composés
cancérogènes.
-Vitamine A (Rétinol) : on la trouve dans les fourrages verts mais elle se dégrade une fois stockée
(fourrages…).
Rôle :
-Vitamine D (Calciférol) : Métabolisme osseux : fixation du calcium et du phosphore sur l’os. Rôles
importants dans d’autres organes : glande mammaire, placenta, muscles, pancréas, peau…
-Vitamine E (Tocophérol) : Antioxydant biologique la vitamine E protège la cellule contre l’action des
radicaux libres. La vitamine E est absente des fourrages stockés, les grains et les tourteaux. Elle
permet :
– la protection des membranes cellulaires
– la lutte contre les effets du stress
– l’amélioration des défenses immunitaires
* Sa carence, due le plus souvent à une intoxication par les raticides, entraîne des hémorragies
rapidement mortelles..
Sont solubles dans l’eau. Il s’agit des vitamines du groupe B (B1, B2, B3, B5, B6, B9, B12) et C.
* un manque en vitamines B1 entraîne une perte d'appétit, mais aussi des convulsions, voire des
paralysies
* Une carence en vitamines B2 provoque l'anémie, l'anorexie, des affections dermatologiques, une
faiblesse musculaire générale et des troubles de la vision.
* un déficit en vitamines B3 implique des symptômes divers tels que de l'anorexie, des problèmes
respiratoires et des maladies digestives, nerveuses et dermatologiques ;
-Vitamine B4 (Chlorure de choline) ;Transmission de l’influx nerveux, croissance, transport des
lipides
-Vitamine B6 (Pyridoxine) : Métabolisme des acides aminés. Rôles multiples en particulier au niveau
de la peau, du système nerveux et du sang.
* un défaut en vitamines B6 peut conduire à des défaillances hépatiques et à des problèmes de peau.
-Vitamine B8 (Biotine) : Participe aux grandes fonctions et réactions de la vie : en particulier, peau,
pelage et système nerveux, mais aussi : énergie, transit digestif, cœur, poumons…
-Vitamine B9 (Acide folique) : Métabolisme des protéines. Synthèse des acides nucléiques (ADN,
ARN)
* une carence en vitamines B9 provoque une anémie, des troubles nerveux ainsi que des problèmes de
croissance chez les jeunes individus.
-Vitamine B12 (Cyanocobalamine) : Synthèse des protéines et des acides nucléiques. Production des
globules rouges.
-Vitamine C (Acide ascorbique): Effet antioxydant (anti radicaux libres). Métabolisme du fer.
Réactions immunitaires.
* la carence en vitamine C peut survenir en cas de stress intense ou d'insuffisance hépatique. Dans ce
cas, elle provoque la maladie du scorbut, qui se traduit par des saignements et plaies au niveau des
gencives, une faiblesse musculaire généralisée, un affaiblissement du système immunitaire, ainsi que
des troubles mentaux dans les cas les plus graves.
Partie2 : Végétal