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Baptiste BODIN – Tristan MORVAN

Étude environnementale de solutions


constructives du bâtiment E7 du programme
CALYPSO

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Baptiste BODIN – Tristan MORVAN

Introduction :.................................................................3
I. Solution de référence.......................................................4
a) Performances thermiques.........................................................................5
b) Impacts environnementaux......................................................................5

II. Solution Alternative.......................................................7


a) Performance thermique............................................................................7
b) Impacts environnementaux......................................................................8

III. Solution optimisée.........................................................9


a) Performance thermique..........................................................................9
b) Impacts environnementaux...............................................................10

IV. FOCUS..........................................................................13
a) Focus consommation d’eau....................................................................13
b) Focus sur la consommation d’énergie....................................................13
c) Focus sur la contribution au changement climatique.............................14

Conclusion...................................................................15

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Baptiste BODIN – Tristan MORVAN

Introduction :
Ce projet a pour but de mener une étude environnementale du bâtiment E7 que nous avons
déjà étudié auparavant en début d’année. Après avoir fait une modélisation sur Revit du bâtiment
E7, nous avons eu le choix de différents sujets (Bois, Brique, Béton) et à partir de ceux- ci nous
étudierons différentes sélections de matériaux en essayant d’optimiser les paramètres thermiques
et environnementaux. Ici, seul le troisième étage est étudié et quelques lots sont à étudier :

- Murs extérieurs
- Plancher intermédiaire
- Isolation thermique sous-toiture
- Menuiseries

À l’aide du site Inies et d’un métré réalisé grâce à notre maquette Revit nous allons pouvoir
présenter trois solutions constructives différentes, une de référence, une alternative et enfin une
optimisée.

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I. Solution de référence
Afin de mener l’étude de la solution de référence, il est nécessaire de faire le métré des
matériaux constituant les différents lots étudiés. Pour ce faire, nous avons extrait les valeurs à l’aide
de nomenclatures réalisées sur notre maquette Revit.

Maintenant que nous avons métré de matériaux, nous sélectionnons les FDES (Fiche de
déclaration environnementale et sanitaire) correspondante des matériaux de construction à
partir de la base Inies. Afin de bien les sélectionner, nous nous sommes aidés des extraits
du CCTP ainsi que des informations données par le professeur.
Nous avons choisi des FDES pour :

- L’isolant mur
- Le béton
- L’isolant thermique sous toiture
- Les Menuiseries PVC-Alu
- Le revêtement de sol PVC

Grace à ces fiches, nous avons des informations à propos des performances thermiques et
des impacts environnementaux.

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a) Performances thermiques
Voici les calculs de résistances thermiques réalisés grâce aux valeurs trouvées dans les
FDES :

Calcul pour la solution de référence


Résistance
Nominatio Lambd Épaisseu thermique Coefficient de
n a r (m) Rsi Rse (m². K/W) transmission
Murs
extérieurs
Béton 1,046 0,2 0,191 5,230
Plâtre +
/
isolant 0,15 3,800 0,263
Enduit Négligeable
0,1 0,0
Sous total 3 4 4,161 5,493
Menuiseri
es
Sous total Uw = 1,3 W/m². K
Dalle
Béton 1,046 0,27 0,258 3,874
Revêtemen
t de sol 0,04 0
0,1 0,1
Sous total 7 7 0,598 3,874
Plafonds
Isolant 0,035 0,2 5,714 0,175
0,1 0,1
Sous total 3 3 5,974 0,175
L’objectif dans la suite de notre étude sera de trouver des matériaux ayant une résistance thermique
au moins égale à celle que nous avons trouvés ici.

b) Impacts environnementaux
Voici les valeurs liées aux impacts environnementaux de chaque élément constitutif :

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Enfin, nous avons calculé le total de ces impacts par rapport à leur quantité et tous basés sur au
minimum une DVR de 50 ans afin qu’on puisse mieux comparer toutes les variantes.

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Il est pour l’instant difficile de pouvoir conclure à propos de ces valeurs mais les objectifs pour la
suite sera de trouver des variantes proposant des performances équivalentes ou meilleures tout en
ayant des impacts environnementaux plus faibles que ceux-ci.

II. Solution Alternative


a) Performance thermique
Comme expliqué précédemment, l’objectif ici est de choisir une composition de materiaux
constitutifs des lots diférents de la solution de base et d’obtenir de meilleurs résultats en termes de
performances thermiques et d’impacts environnementaux. Nous avions de plus quelques conditions
à respecter, la première est que nous n’avions pas le droit de choisir les mêmes materiaux utilisés
dans la solution de référence. Deuxièmement, nous avons choisi un sujet brique ITE qui nous
imposait de choisir des briques alvéloés pour la composition des murs.

Pour la recherche des nouvelles FDES, puis avons fait en sorte de choisir des materiaux biosourcés
car ils permettent de réduire les gaz à effet de serre et donc de réduire notamment les impacts sur le
changement climatique.

C’est pourquoi nous avons choisi comme FDES :

- Brique alvéolaire de 20 cm d’épaisseur (Porotherm GFR 20)


- Enduit multicouche
- Isolant pour mur en laine de verre 85mm (ECOSE Technology)
- Isolants pour Combles aménagés en laine de verre
- Isolant phonique PHONOTECH® DK100
- Menuiserie en bois (Menuiserie Riche)
- Parquet multicouche (Bauwerk Group AG)
- Revêtement de sol PVC

Voici donc les calculs de résistance thermique que nous avons déterminés :

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On peut remarquer que pour chacun des lots, la résistance thermique est plus élévée donc les
performances thermiques également. Concernant les menuiseries, nous avons 1.11 W/m²K contre
1.3 W/m²K précédemment donc ces mensuiseries réduisent mieux les déperditions thermiques.
Nous concluons donc que ces matériaux sont validés en termes de performances thermiques mais
qu’en est-il alors des impacts environnementaux :

b) Impacts environnementaux

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On peut tout d’abord remarquer que l’on passe de 5 matériaux (Réf) à 8 matériaux ici ce qui pourrait
expliquer une hausse des totaux d’impact et ainsi être plus élevée que la solution de référence. Afin
de comparer les solutions, nous utilisons les totaux de chaque impact et les confrontons entre eux.
Nous avons donc normalisé les impacts, c’est-à-dire diviser les totaux par le total le plus grand afin
d'obtenir des valeurs comprises entre 0 et 1. Afin de mieux voir les différences impacts et si notre
solution variante est mieux que celle de référence, nous utilisons un diagramme radar.

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La première chose que l’on peut remarquer est que globalement les impacts environnementaux de
notre 1 ère variante sont inférieurs à ceux de la solution de référence. Le choix de prendre des
matériaux biosourcés a donc payé et leur utilisation est donc à favoriser. Cependant, l’utilisation
d’eau est bien supérieure dans notre variante et c’est donc ce point que nous allons chercher à
optimiser par la suite. Au vu des résultats c’est l’isolant phonique qui pose un problème, en effet il a
la valeur la plus haute en total de consommation d’eau.

L’isolant phonique que nous avons choisi est lui, fait cette fois de polystyrène expansé.

III. Solution optimisée


a) Performance thermique
Pour cette solution, sachant que 5/6 des impacts environnementaux sont respectés, nous nous
sommes concentrés sur le changement d’un seul composant. Ce composant est donc l’isolant
phonique comme précisé avant, notre première base de recherche a été un isolant d’épaisseur plus
faible. En effet, nous nous sommes rendu compte que l’épaisseur de l’isolant choisi précédemment
est de 10 cm. Le nouvel isolant est cette fois-ci en polyester expansé et a une épaisseur de 26 mm.

Concernant les performances thermiques de cette solution, nous ne les avons pas calculées par nous
avons simplement changé un élément qui n’était pas dans la solution de référence. Par conséquent,
les performances thermiques seront toujours meilleures que celles de base.

Voici donc à quoi ressembleront nos compositions de parois :

Murs extérieurs

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Sol pièces humide

Sol pièces de vie

b) Impacts environnementaux
Maintenant regardons si nous avons pu obtenir un total d’impacts environnementaux de
consommation d’eau inférieur à celui de la Réf tout en veillant à ce que les autres impacts
n’augmentent pas :
Changement
Matériaux DVR UF Quantité climatique Total changement climatique
Isolant mur 50 m² 177,83 3,31E+00 5,89E+02
Brique 100 m² 176,24 2,66E+01 4,69E+03
Isolant sol
phonique 50 m² 140,84 2,76E+00 3,89E+02
Isolant comble 50 m² 164,71 6,53E+00 1,08E+03
Menuiserie 30 m² 33,72 5,42E+01 3,66E+03
Parquet 25 m² 140,84 1,20E+01 3,38E+03
Sol PVC 25 m² 13,01 1,30E+01 3,38E+02
Enduit 50 m² 176,24 4,05E+00 7,14E+02
Total 1,48E+04
Total 5,74E-01
Utilisation des ressources d'énergie primaire non renouvelables Total utilisation des ressources d'énergie primaire non
et non utilisées en tant que matière première renouvelables et non utilisées en tant que matière première
6,27E+01 1,11E+04
3,90E+02 6,87E+04
6,00E+01 8,45E+03
1,73E+02 2,84E+04
8,29E+02 5,59E+04
3,62E+02 1,02E+05
Utilisation totale des ressources Total utilisation des ressources
3,19E+02 8,30E+03
d'énergie primaire non d'énergie primaire non
5,54E+01 9,76E+03
renouvelable renouvelable
2,93E+05
6,37E+01 1,13E+04
8,29E-01
4,04E+02 7,12E+04
9,20E+01 1,30E+04
1,80E+02 2,97E+04
8,26E+02 5,57E+04
3,62E+02 11
1,02E+05
4,14E+02 1,08E+04
5,85E+01 1,03E+04
3,04E+05
7,02E-01
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Matériaux DVR UF Quantité Épuisement des ressources abiotiques Total épuisement des ressources abiotiques
Isolant mur 50 m² 177,83 1,08E-06 1,92E-04
Brique 100 m² 176,24 7,17E-05 1,26E-02
Isolant sol phonique 50 m² 140,84 8,64E-06 1,22E-03
Isolant comble 50 m² 164,71 3,30E-04 5,44E-02
Menuiserie 30 m² 33,72 1,36E-03 9,17E-02
Parquet 25 m² 140,84 6,29E-06 1,77E-03
Sol PVC 25 m² 13,01 1,37E-04 3,56E-03
Enduit 50 m² 176,24 2,36E-05 4,16E-03
Total 1,70E-01
Total 5,30E-01
Déchets dangereux éliminés Total déchets dangereux éliminés Consommation d'eau Total consommation d'eau
4,35E-08 7,74E-06 1,83E-02 3,25E+00
3,81E-01 6,71E+01 1,64E-01 2,89E+01
5,40E-03 7,61E-01 2,11E-01 2,97E+01
3,20E-01 5,27E+01 9,20E-02 1,52E+01
5,21E+00 3,51E+02 6,00E-01 4,05E+01
2,39E-04 6,74E-02 1,35E-01 3,80E+01
4,76E-01 1,24E+01 6,73E-01 1,75E+01
6,51E-02 1,15E+01 4,52E-02 7,97E+00
4,96E+02 1,81E+02
4,78E-01 6,20E-02

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Finalement on obtient ce
diagramme radar suivant :

On remarque alors notre


solution optimisée (courbe
grise) est en dessous de la
solution REF (orange) sur
tous les points. On pourrait
tout de même tenter de
poursuivre l’optimisation en
essayant de faire baisser
l’épuisement de ressources
abiotiques.

Enfin, voici des graphiques


décrivant la part de chaque lot pour chaque impact :

On se rend compte qu’il n’y a aucun lot qui impacte plus que les autres dans la globalité, la
répartition des impacts vis-à-vis des lots est répartie et c’est notamment pour cela qu’il nous a été
difficile de mieux optimiser notre solution. Utiliser des matériaux biosourcés tels que le bois peut
être une bonne solution pour réduire les impacts de changement climatique, mais auront
certainement plus d’impact de consommation d’eau qu’un matériau PVC. L’idéal serait alors
d’essayer de trouver un juste milieu entre tous les impacts afin qu’il n’y en ait aucun qui prennent le
dessus sur les autres comme l’on a pu le voir pour notre solution alternative.

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IV. FOCUS
a) Focus consommation d’eau
Nous nous sommes concentrés sur la consommation d’eau. On sait que les habitants
consomment en moyenne 275 m³ d’eau par an. Grâce à notre étude, on s’aperçoit que la fabrication
de notre bâtiment consomme 340 m³ d’eau. Il faudra 1,5 année pour que les habitants égalent leur
consommation à la production du bâtiment. En revanche, cette fois-ci la variante rencontre quelques
problèmes. En effet, on constate que les matériaux utilisés consomment beaucoup plus que la
solution de référence.

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La consommation d’eau est principalement liée à la fabrication du sol et plus précisément au


revêtement de sol. Si on choisit cette variante les habitants mettraient 13 années avant de rattraper
la consommation liée à la fabrication du bâtiment.

C’est pourquoi nous avons décidé de se pencher sur un nouveau revêtement de sol qui
consomme moins d’eau. Sur les graphiques, on voit la différence entre la solution de variante et la
solution optimisée. Cette fois-ci, les matériaux ne consomment que 181
m³ d’eau lors la construction du bâtiment ce qui veut dire que 1 an de
consommation des habitants équivaut à la construction du bâtiment en
termes de consommation d’eau.

b) Focus sur la consommation d’énergie


Nous avons comparé les consommations d’énergie primaire et non matière des 2 variantes,
pour le total du cycle de vie du bâtiment, à la consommation des usagers du dernier étage du
bâtiment.

On choisit de faire l’hypothèse suivante :

- Consommation moyenne d’énergie pour le chauffage, l’éclairage et la production d’ECS : 50


kWhEP/(m2.an) ;
- Consommation moyenne d’énergie pour la cuisson et d’électricité spécifiques liées à
l’utilisation d’appareils domestiques (électroménagers, multimédia…) : 25 kWhEP/(m2.an).

On a donc un total de 75 Kwh/m² pour la consommation annuelle des habitants. Nous avons
relevé les totaux des différentes solutions. On remarque qu’il faut 8 années pour la solution de
référence et 6,5 années pour la variante et l’optimiser avant que les habitants consomment
autant que la fabrication du bâtiment. Nous avons réduit de 1,5 année la consommation
d’énergie en choisissant des matériaux qui consomment moins.

c) Focus sur la contribution au changement climatique

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Ces graphiques nous montrent l’importance du coefficient de pondération qui réduit


fortement l’impact environnemental des matériaux utilisés. Dans notre cas, il vaut 0,59.

D’autre part, on remarque l’importance de la fin de vie des matériaux surtout pour les
menuiseries. Nos menuiseries sont en bois ce qui explique les résultats suivants, de 95 → 79. L’ACV
dynamique représente une réduction de 5 à 10 % de Icconstruction pour les matériaux biosourcé.

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Conclusion
Cette SAE a été pour nous l’occasion de parfaire notre maîtrise d’Inines, c'est-à-dire
apprendre à chercher et sélectionner des FDES. De plus, nous avons pu faire passerelle avec le TD
d’ACV en ayant le choix des FDES à choisir et analyser les impacts environnementaux. Cela a aussi
été l’occasion de réutiliser des logiciels comme Ubakus. Nous avons pu nous rendre compte qu’il est
plutôt facile de baisser un impact localisé mais la baisse d’un peut facilement faire augmenter les
autres et c’est pourquoi nous avons trouvé assez dur la solution optimisée. Toutefois nous avons pu
voir l’impact qu’a le choix d’une FDDES, en particulier faire attention aux matériaux présents ainsi
que leur origine.

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