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2023

GIN-3030 : Électricité et électronique industrielle


Protocoles des travaux pratiques

ANDRÉ BÉGIN-DROLET
pour l’édition originale, 2016

mise à jour : A. Chamberland


septembre 2023
Table des matières

Notes importantes ..................................................................................................................................................... i


Participation & professionnalisme ................................................................................................................................... iii
Remerciements .................................................................................................................................................... iv
Introduction au logiciel LabVIEW ..................................................................................................... 1
Laboratoire sur les concepts de puissance active, réactive et apparente ............................................. 6
Laboratoire sur la compensation du facteur de puissance ................................................................ 16
A) Laboratoire sur l’acquisition de données et sur la détection de proximité inductive ......................... 20
Travail pratique #4 B) Laboratoire sur la génération de signaux de sortie et sur le module de surveillance de processus
(« Watchdog ») .................................................................................................................................................. 29
Laboratoire sur les systèmes opérés à l’aide d’un entraînement électronique .................................... 35
Laboratoire sur l’utilisation de la mallette de montage électronique Proto-Board ................................ 41
Laboratoire sur la réalisation de circuits électroniques de base ........................................................ 50
Laboratoire sur l’étude d’un système de premier ordre : Étalonnage dynamique de thermocouples ..... 60
Laboratoire sur le circuit RC .......................................................................................................... 66
Laboratoire sur le circuit RLC ........................................................................................................ 70
Laboratoire sur la station de nettoyage et de triage (partie I) ............................................................ 74
Laboratoire sur la station de nettoyage et de triage (partie II) ......................................................... 109
Annexe A Guide de rédaction d’un rapport technique en vigueur au département de génie mécanique ............. 110
Annexe B Spécifications de la thermistance utilisée au travail pratique #8 ...................................................... 119
Notes importantes
Ce document regroupe les protocoles des treize travaux pratiques obligatoires pour le cours «GIN-3030:
Électricité et électronique industrielle». Chaque protocole commence par une brève introduction et une mise
en contexte du sujet traité. Par la suite, une description détaillée du montage et des instruments utilisés, du
travail préliminaire, des manipulations, des questions ainsi que des livrables attendus est présenté. Voici
quelques points importants à observer :
• Les travaux pratiques #1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9 et 10 requièrent l’opération de dispositifs expérimentaux de
même que l’acquisition et l’analyses de données à l’aide du logiciel LabVIEW. Ce dernier est une plate-
forme de programmation graphique qui est largement utilisée par les ingénieurs et les scientifiques dans
différents secteurs industriels pour concevoir des systèmes sophistiqués de mesure, de test et de
contrôle. L’étudiant doit commencer son initiation avec le logiciel LabVIEW sur une base
individuelle et ce, dès la première séance. Il doit commencer à se familiariser avec l’environnement
de développement LabVIEW et à réaliser de petits programmes. Le guide d’utilisation de LabVIEW
comporte plusieurs exemples de programmes couvrant les fonctionnalités de base de LabVIEW qui sont
utiles pour les différents travaux pratiques. Lors du premier travail pratique, l’étudiant aura l’occasion de
s’initier à l’environnement et aux fonctionnalités de base de LabVIEW. À noter qu’en plus des postes
informatiques qui se trouvent dans le local où se déroulent habituellement les travaux pratiques (PLT-
2354), le logiciel LabVIEW est aussi disponible dans les locaux PLT-3303, ainsi qu’au PLT-3305.
• Pour les travaux pratiques #4, 7, 8, 9 et 10, chaque équipe aura besoin de développer des instruments
virtuels (programmes LabVIEW) avant de se présenter à la séance de laboratoire.
• Le dispositif expérimental pour les travaux pratiques #11 et #12 comporte un automate programmable.
Le logiciel CX-Programmer V8.0 est utilisé pour programmer cet automate. Ce logiciel sera présenté en
classe et l’étudiant pourra se familiariser avec ce logiciel lors des séances consacrées aux travaux
pratiques #11 et #12. Un guide de programmation est disponible sur le site du cours.
• Certains travaux pratiques sont évalués sur la base d’un rapport de laboratoire. La forme de ce rapport
évolue au cours de la session. Ainsi, pour les travaux pratiques #2 et #6, l’étudiant devra faire certaines
manipulations et répondre à des questions spécifiques en remplissant les espaces vides prévus pour
chaque question. Pour chacun de ces deux travaux pratiques, le rapport de travail consiste donc à
remettre des copies des pages contenant les réponses. Pour le travail pratique #5, l’étudiant doit
présenter un rapport qui contiendra un court compte-rendu répondant aux questions posées. Pour les
travaux pratiques #8, 9, 10 et 11-12, les rapports exigés devront contenir les éléments d’un rapport de
laboratoire complet et de qualité professionnelle. L’annexe A fourni des informations sur ces éléments.
• Les séances de laboratoire sont habituellement réalisées en équipe d’au plus trois étudiants. Un seul
rapport par équipe est exigé.

i
Finalement, tel qu’indiquée dans le plan de cours, 10% des points de la note finale du cours sont attribués à
la « participation » aux activités du cours et au niveau de « professionnalisme » démontré lors de ces
activités. Ainsi, lors des séances de travail pratique (pour les travaux pratiques évalués et non évalués),
l’étudiant doit démontrer un niveau de participation et de professionnalisme exemplaire, digne de la profession
d’ingénieur. Au cours de la session, l’équipe d’encadrement du cours prendra des notes sur certaines
composantes spécifiques à la participation et au professionnalisme. À la fin de la session, ces notes serviront
à l’attribution d’une note à l’étudiant sur ces aspects.

Des précisions sur les composantes observées pour ces aspects sont présentées à la section suivante.

ii
Participation & professionnalisme
1. Présence au laboratoire et respect de l’horaire (arrivée et départ).
2. Préparation pour le laboratoire:
- Prendre connaissance du protocole du travail pratique avant de se présenter laboratoire;
- Avoir des copies des documents nécessaires pour appliquer le protocole;
- Avoir des documents de travail propres pour les protocoles nécessitant un travail préalable
de la part de l’équipe;

- Se familiariser (selon le cas) avec l’environnement de développement logiciel utilisé;


- Selon le cas, développer les instruments virtuels (programmes LabVIEW) et effectuer les
travaux préliminaires requis.
3. Climat de travail qui prévaut au sein de l’équipe:
- Collaborer au travail de l’équipe;
- Communiquer avec les autres membres de l’équipe.
4. Organisation générale:
- Gérer le temps;
- Respecter les consignes de sécurité;
- Replacer le matériel et les instruments utilisés tel que trouvés initialement;
- Maintenir le poste de travail propre et organisé.
5. Autonomie et débrouillardise.

iii
Remerciements

Plusieurs travaux pratiques présentés dans ce document ont été adaptés du cours « GMC-3006: Introduction
à la mesure et à la mécatronique ». Je désire remercier le professeur Jean Lemay qui m’a permis d’utiliser
ce matériel qui a été développé durant plusieurs années. Je remercie également M. Yves Jean, M. Jonathan
Talbot et M. André Chamberland qui ont contribué à la réalisation de plusieurs montages. Merci également
au professeur Alain Curodeau pour sa contribution au niveau des travaux pratiques #11 et #12 concernant la
station de nettoyage et de triage. Finalement, merci à M. Vincent Fortier, M. Riadh Azouzi et M. Marc-André
Dussault qui ont contribué à l’écriture et à l’adaptation de plusieurs travaux pratiques.

André Bégin-Drolet, ing., Ph.D.


Professeur responsable

Août 2015

iv
Introduction au logiciel LabVIEW

Figure 1-1 : Logiciel de conception de systèmes LabVIEW.

Mise en contexte
Lors des travaux pratiques #4, 7, 8, 9 et 10, vous aurez à développer des programmes LabVIEW afin de faire
des acquisitions et des analyses de données expérimentales. Par conséquent, une maîtrise de
l’environnement de travail et de la programmation du logiciel LabVIEW est requise.

Montage et instrumentation
Vous utiliserez la version 2020 du logiciel LabVIEW. Cette version est disponible sur les postes de travail qui
se trouvent dans le local où se déroulent habituellement les travaux pratiques (PLT-2354). Le logiciel est
également disponible dans les salles PLT-3303, PLT-3305 et PLT-3301.

1
Travail préliminaire
Commencer l’initiation avec le logiciel LabVIEW sur une base individuelle dès le début de la session
(première semaine de cours) :

• Se familiariser avec l’environnement de développement LabVIEW et avec les exemples présentés dans
le guide d’utilisation LabVIEW disponible sur le portail du cours.

Manipulations et exercices
EXERCICE GUIDÉ (RÉALISÉ PAR LE RESPONSABLE DES TRAVAUX PRATIQUES OU UN ASSISTANT LORS
DU TRAVAIL PRATIQUE #1)

Un premier exercice simple sera réalisé. Cet exercice consiste en :


• La génération de deux nombres réels à l’aide de potentiomètres linéaires.
• Le calcul de la somme de ces deux nombres.
• L’affichage du résultat.
Le programme doit fonctionner en boucle et doit aussi permettre la modification des valeurs des deux
nombres réels.

EXERCICES À FAIRE SUR UNE BASE INDIVIDUELLE


Réaliser les exemples énumérés ci-dessous du Guide d’utilisation du logiciel LabVIEW disponible sur le
portail.
• Lire les sections 1.1, 1.2 et 1.3
• Exemple 1 : Conversion de la température.
• Lire la section 1.4
• Exemple 2 : Utilisation de la structure While.
• Exemple 3 : Utilisation de la structure Condition.
• Exemple 4 : Utilisation de la boîte de calcul.
• Lire la section 1.5 et 1.6
• Exemple 6 : Création d’un tableau de valeurs aléatoires.

Indexer un tableau à partir des instructions suivantes. À


partir de l’exemple 6, nous allons chercher des valeurs à
l’intérieur du tableau qui a été généré. Pour ce faire, dans
la palette de fonctions, «menu programmation, sous-
menu tableau», aller chercher la fonction «Indexer un
tableau» et la déposer dans la fenêtre.

2
À l’aide de la bobine de fil, relier la sortie de la boucle à ce bloc.
Vous remarquerez que l’icône du bloc «Indexer un tableau» a
changé. Il s’adapte automatiquement pour montrer le format du
signal auquel il est relié. Dans Labview, les blocs qui s’adaptent
automatiquement à leurs entrées se nomment blocs
polymorphes.

Agrandir le bloc «Indexer un tableau» en l’étirant vers le bas


d’une seule case. Ceci nous permettra d’aller chercher
différentes données.

Sélectionner la bobine de fil. Faire un clic droit sur le premier


indice ligne du bloc «Indexer un tableau». C’est le premier
élément à gauche qui apparaît sous la forme d’un cercle bleu
lorsque la souris est sur le bloc. Aller dans «Créer, Constante».
Entrer la valeur «3» comme constante. Faire les mêmes
étapes pour le second indice et entrer la valeur «1». Effectuer
ensuite les mêmes étapes pour le dernier indice et entrer la
valeur «0».

Sélectionner la bobine de fil. Faire un clic droit sur la


première partie à droite du bloc «Indexer un tableau».
Faire «Créer, Indicateur». Effectuer les mêmes étapes
pour le 2e élément de droite du bloc.

Pour le premier cas, nous avons choisi l’élément [3,1] du tableau. Il en sort ainsi un scalaire. Pour le
second cas, nous avons choisi la colonne 0 au complet. Il en sort ainsi un tableau 1D. Remarquer que
la ligne menant à ce tableau 1D est en gras comparativement à ligne menant à l’élément scalaire.

Dans la face avant, étendre le tableau 2D et le sous-tableau 1D vers le bas pour en voir toutes les
valeurs. Lancer le VI et remarquer que vous êtes bien allés chercher les éléments [3,1] (donc la 4e
rangée 1ère colonne étant donné que le tableau commence à [0,0]) du tableau ainsi que la colonne 0.

3
• Lire la section 1.8

• Exemple 7 : Écriture dans un fichier texte.

• Comparaison et Booléen.
- Nous allons maintenant utiliser des outils afin de prendre des décisions logiques.
- Créer une boucle while
- Insérer 2 glissières dans la face avant («Moderne, numérique, Glissière à curseur verticale»).
- Insérer 3 indicateurs dans la face avant («Moderne, booléen, LED circulaire»).
- Vous devez :
LED 1 : si les deux curseurs sont égaux la LED 1 doit allumer. Pour ce faire, aller chercher
«Programmation, Comparaison, Égaux».
LED 2 : si le curseur 1 est plus grand que le 2 la LED 2 doit allumer. Pour ce faire, aller chercher
«Programmation, Comparaison, Supérieur».
LED 3 : Si le curseur 1 ou le curseur 2 est plus grand que 6, la LED 3 doit allumer. Pour ce faire,
aller chercher «Programmation, Booléen, OU».
- Tester le tout !

• Lire la section 1.9

• Graphes XY Express
- Créer une boucle while
- Insérer 2 glissières dans la face avant (« Moderne, numérique, Glissière à curseur verticale »).
- Dans la face avant, insérer un graphe XY Express : « Express, Graphe, Graphe XY Express ».
- Sur le graphique, faire un clic-droit en haut à droite dans le carré noir. «Tracé courant, 2e mode (points)».
- Dans la fenêtre de programmation, relier la première glissière à la valeur X du graphe et la seconde glissière
à la valeur Y.
- Dans la fenêtre de programmation, étirer le graphe XY vers le bas pour voir plus d’options.

4
- Sélectionner la bobine de fil. Faire un clic droit sur l’option « Réinitialisation ». Faire « Créer/Commande ».
Ceci permettra d’effacer le graphe lorsque ce bouton sera activé.
- Faire la même chose avec l’option « Activé ». Les données ne seront envoyées au graphe que si ce bouton
est activé. (Vous auriez aussi pu créer ces boutons via la face avant).
- Tester ces fonctionnalités. Essayer de dessiner un carré en utilisant les glissières.
- Vous pouvez exporter les données du graphiques en faisant un clic droit sur le graphique (face avant),
«Exporter, Exporter les données vers Excel».
- Éventuellement dans d’autres laboratoires, les informations X et Y proviendront de capteurs dont on veut
tracer l’évolution de la valeur du capteur en fonction du temps.

• Exemple 5 : Extraction d’éléments dans un tableau (facultatif)

Livrables
Aucun livrable n’est exigé pour ce travail pratique.

5
Laboratoire sur les concepts de puissance
active, réactive et apparente

Figure 2-1 : Boîtier contenant les principales composantes électriques du laboratoire.

Mise en contexte
Ce premier travail pratique a comme objectif d’initier l’étudiant aux différents concepts de puissance active,
de puissance réactive et de puissance apparente qui sont propres aux circuits à courants alternatifs. Les
concepts de puissances actives, réactives et apparentes, telles que d’écrites dans ce travail pratique, ne
s’applique qu’aux circuits à courant alternatif dont les formes d’ondes sont sinusoïdales et qui opèrent en
régime permanent.

Dans ce laboratoire, vous aurez à travailler avec différentes composantes électriques et à observer la relation
entre la tension et le courant, ainsi que le type de puissance absorbée pour chaque composante. De plus,
certains concepts liés à l’amélioration du facteur de puissance, souvent problématique en industrie, seront
abordés. Ce travail pratique sera réalisé en équipe de trois étudiants.

NOTE

Un formulaire d’évaluation est inclus à la fin de la présente section. Vous pouvez également le
télécharger à partir du site Internet du cours afin de l’imprimer.

6
Montage et instrumentation
COMPOSANTES PASSIVES

Différentes charges passives sont utilisées dans ce laboratoire. La Figure 2-2a présente le boitier qui
comporte un inductance, des condensateurs et autres composantes électroniques utilisées dans ce travail
pratique. La Figure 2-2b présente le montage complet avec les charges résistives employées. Voici la
nomenclature associée à cette figure :
1. Condensateur de 15 μF numéro 1. 6. Lampe de 200 W.
2. Condensateur de 15 μF numéro 2. 7. Moteur électrique de 1/3 HP (250 W).
3. Condensateur de 30 μF. 8. Masses.
4. Condensateur de 45 μF. 9. Bornier de connexion de la carte d’acquisition.
5. Inductance de 100 mH.

Figure 2-2 : (a) Boitier contenant les composantes électriques du laboratoire, (b) montage complet avec les charges.

7
INTERRUPTEUR ET CONNECTEURS
La Figure 2-3 présente les interrupteurs et les connecteurs du boîtier utilisés pour ce laboratoire. Voici la
nomenclature associée à cette figure :
1. Interrupteur du condensateur de 15 μF numéro 1.
2. Interrupteur du condensateur de 15 μF numéro 2.
3. Interrupteur du condensateur de 30 μF.
4. Interrupteur du condensateur de 45 μF.
5. Interrupteur de l’inductance de 100 mH.
6. Interrupteur de la prise 120 V numéro 10.
7. Interrupteur de la prise 120 V numéro 11.
8. Interrupteur de mise sous tension.
9. Interrupteur de mise hors tension.
10. Prise 120 V numéro 10.
11. Prise 120 V numéro 11.
12. Connecteur BNC (Signal de tension).
13. Connecteur BNC (Signal de courant).

Figure 2-3 : Interrupteurs et connecteurs du boîtier.

Les connecteurs 12 et 13 de la Figure 2-3 transmettent respectivement les signaux de tension et de courant
qui peuvent être lus par la carte d’acquisition de votre ordinateur. Comme cette carte peut lire seulement lire
des petites tensions (-10V à 10V), les signaux sont transformés afin qu’ils puissent être interprétés
adéquatement par le système d’acquisition de données. La relation qui relie le signal de tension est de
31.6 V/V et la relation du signal de courant est de 10 A/V.

8
LE MULTIMÈTRE
Le multimètre est l’équipement de base utilisé pour mesurer des grandeurs électriques et électroniques. Il
faudra développer votre habileté à manipuler cet appareil. Le multimètre mis à votre disposition est le FLUKE
115. Cet appareil permet de mesurer les grandeurs suivantes:

Tableau 1.1 : Grandeurs mesurées par le multimètre FLUKE 115.


Fonction Grandeur physique Échelle max. Unité
Voltmètre CC Tension continue 600 Volt
Voltmètre AC Tension alternative efficace (RMS) 600 Volt
Ampèremètre CC Courant continu 10 Ampère
Ampèremètre AC Courant alternatif efficace (RMS) 10 Ampère
Ohmmètre Résistance 40 000 000 Ohm
Capacimètre Capacité 0.01 Farad
Fréquencemètre Fréquence 50 000 Hertz

De plus, la fonction continuité indique via un timbre sonore si la résistance entre les deux sondes de mesure
est inférieure à 10 Ohms. Cette fonctionnalité est très utile pour établir la topologie de raccordement des
composantes de la mallette. En effet, un son est émis par l’appareil lorsque les sondes du multimètre sont
toutes deux connectées au même élément (un même fil par exemple) étant donné que la résistance entre les
deux sondes est alors presque nulle. Elle vous sera très utile lors du travail pratique #6 portant sur l’utilisation
de la mallette de montage électrique Proto-Board.

INSTRUMENT VIRTUEL
Un Instrument Virtuel (VI) est un programme développé avec le logiciel de programmation LabVIEW. Dans le
cadre de ce travail pratique, le VI est fourni et vous aurez à l’utiliser pour observer l’évolution du courant, de
la tension et de la puissance consommée par les différentes charges. Ce VI montre aussi le facteur de
puissance du montage.

Travail préliminaire
Aucun travail de préparation spécifique n’est requis pour ce travail pratique. Cependant, vous devez prendre
connaissance du présent protocole et imprimer le formulaire d’évaluation à la fin de ce protocole.

À noter que l’instrument virtuel (VI) employé pour ce travail pratique peut être téléchargé à partir du site cours.
Il constitue une source d’information supplémentaire sur diverses questions en rapport avec les notions
étudiées dans le cadre du présent travail pratique (gammes d’acquisition des signaux, traitements appliqués
aux signaux, fonctions de conversion, facteurs d’amplification, etc.). Il peut aussi vous servir à titre d’exemple
supplémentaire pour approfondir votre connaissance de l’environnement de développement LabVIEW.

9
Manipulations et exercices
Faire les manipulations décrites dans le formulaire d’évaluation et répondre aux questions de chacun des
exercices.

Livrables
Remettre une copie du formulaire d’évaluation incluant vos réponses à la fin de la séance de laboratoire.

10
TP#2 : Laboratoire sur les concepts de puissance active, réactive et apparente

Formulaire d’évaluation Date: __________________

Numéro de l’équipe: ____________ Membres: _____________________________


_____________________________
_____________________________
_____________________________

EXERCICE 1 – CIRCUIT RÉSISTIF


La lampe du montage peut être représentée par une résistance. La puissance consommée est libérée sous
forme de chaleur par effet Joule.

1) Brancher les câbles BNC dans les entrées analogiques de la carte d’acquisition (E1 : Tension et
E2 : Courant).

2) Exécuter le VI, brancher la lampe de 200 W (Figure 2-2b) et allumer cette dernière (utiliser l’interrupteur
adéquat).

3) Prendre en note les valeurs suivantes en faisant une lecture sur le graphique :
a) Valeur maximale de la tension : ____________________
b) Valeur maximale du courant : _____________________
c) Puissance maximale : _____________________

4) Débrancher les deux câbles BNC de la carte d’acquisition. Utiliser l’adaptateur banane BNC du
multimètre pour mesurer la tension aux bornes des connecteurs BNC de la boîte contenant les
composants électroniques :
a) Valeur lue pour le câble de mesure de la tension : __________________
b) Valeur lue pour le câble de mesure du courant : ___________________
c) Obtenez-vous les mêmes valeurs que celles lues sur le graphique du VI et si non pourquoi?
(Il existe un facteur √2) ___________________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
5) Rebrancher les câbles BNC dans les entrées analogiques de la carte d’acquisition.

11
6) Étudier la courbe de la tension appliquée et celle du courant résultant afin de déterminer les principales
caractéristiques observées. Compléter les phrases :
a) La courbe de la tension appliquée et celle du courant résultant atteignent leurs valeurs
_____________ au même instant.
b) La tension et le courant sont donc en _____________.

7) Pourquoi la puissance dissipée par effet Joule de la lampe ne correspond pas à la valeur max de la
puissance lue sur le graphique?

__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________

8) Quel type de puissance absorbe une résistance? _______________________________

9) Prendre en note le facteur de puissance et interpréter le résultat:


a) Facteur de puissance : ____________________________

b) Interprétation : __________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________

10) a) Comment appelle-t-on le rapport entre la tension efficace aux bornes d’une résistance et le courant
efficace dans cette dernière? ______________________
b) Est-ce que cette valeur change avec la fréquence de la source? ______________________

c) Quelle est l’unité de ce rapport? ______________________

11) Déconnecter la lampe incandescente (utiliser l’interrupteur adéquat).

12
EXERCICE 2 – CIRCUIT CAPACITIF
1) Connecter le condensateur de 45 µF (utiliser l’interrupteur adéquat).
2) Étudier la courbe de la tension appliquée et celle du courant résultant afin de déterminer les principales
caractéristiques observées. Compléter les phrases:

a) On remarque sur le graphique que le courant est ___________lorsque que la tension est maximale,
et inversement, que le courant atteint sa valeur maximale lorsque la tension est _____________.
b) Le courant résultant est donc déphasé de ____________ en ____________ sur la tension.

3) Quel type de puissance fournit un condensateur? __________________________________________

4) a) Comment appelle-t-on le rapport entre la tension efficace aux bornes d’un condensateur et le courant
efficace circulant dans ce dernier? _______________________
b) Est-ce que cette valeur varie avec la fréquence de la source? __________________

c) Quelle est l’unité de ce rapport? __________________

5) Prendre en note le facteur de puissance et interpréter le résultat :

a) Facteur de puissance : ____________________________


b) Interprétation : __________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________

6) Déconnecter le condensateur (utiliser l’interrupteur adéquat).

13
EXERCICE 3 – CIRCUIT INDUCTIF
1) Connecter l’inductance de 100 mH (utiliser l’interrupteur adéquat).
2) Étudier la courbe de la tension appliquée et celle du courant résultant et déterminer les principales
caractéristiques observées. Compléter les phrases:

a) Le courant résultant est déphasé de ___________ en ____________ sur la tension.


b) On remarque sur le graphique que le courant est _________ lorsque que la tension est maximale,
et inversement, que le courant atteint sa valeur maximale lorsque la tension est
___________________.

3) Sachant qu’une inductance consomme en théorie uniquement de la puissance réactive, pourquoi la


puissance active calculée est non nulle?__________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________

4) a) Comment appelle-t-on le rapport entre la tension efficace et le courant efficace aux bornes d’une
inductance et le courant efficace circulant dans cette dernière?
b) Est-ce que cette valeur varie avec la fréquence de la source? __________________
c) Quelle est l’unité de ce rapport? __________________

5) Prendre en note le facteur de puissance et interpréter le résultat :


a) Facteur de puissance : ____________________________
b) Interprétation : __________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________

6) Déconnecter l’inductance (utiliser l’interrupteur adéquat).

14
EXERCICE 4 – LE FACTEUR DE PUISSANCE (CIRCUIT RLC) + MOTEUR
1) Brancher le moteur électrique sans masse sur le bras de levier et mettre en marche ce dernier (utiliser
l’interrupteur adéquat).
2) Étudier la courbe de la tension appliquée et celle du courant résultant et déterminer les principales
caractéristiques observées : ___________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
3) En combinant quelles composantes élémentaires (inductance, lampe, condensateurs) présentées dans
ce travail pratique pourrions-nous obtenir les mêmes courbes de tension et courant au niveau du
déphasage (éteindre le moteur et essayer différentes combinaisons).
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
4) Ajouter progressivement des masses sur le bras de levier du moteur pour atteindre le point de
fonctionnement nominal du moteur. Cette condition nominale correspond aux informations inscrites sur
la plaque signalétique. On peut lire qu’il consomme un courant RMS de 5.6 A.
5) Décrivez les effets sur la courbe de la tension appliquée et celle du courant résultant lorsque les masses
sont ajoutées.

__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
6) Décrivez les effets sur les différents types de puissance lorsque les masses sont ajoutées.
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
7) Sachant qu’Hydro-Québec exige un facteur de puissance minimum de 90% à tous ses clients, comment
pouvez-vous améliorer ce dernier?
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
8) Éteindre le moteur et toutes les autres composantes électroniques (utiliser les interrupteurs adéquats).

15
Laboratoire #3
Laboratoire sur la compensation du facteur
de puissance

Figure 3-1 : Relation vectorielle entre puissance apparente (S), puissance active (P) et puissance réactive (Q).

Il est connu que de larges courants électriques peuvent transiger dans des éléments de stockage d’énergie
(telles que des inductances et des capacitances) sans qu’aucune puissance ne soit délivrée ni consommée.
Dans l’industrie, plusieurs charges sont inductives (les moteurs par exemple) et la puissance réactive est
donc élevée. Par conséquent, le facteur de puissance résultant peut être très bas et aurait avantage à être
compensé. Ce laboratoire vise à explorer les concepts liés à l’amélioration du facteur de puissance et à vous
amener à réfléchir sur le principe de conservation de l’énergie.

Mise en contexte
Dans ce laboratoire, vous devez agir comme une équipe d’ingénieurs travaillant dans une entreprise qui
dispose d’un équipement qui absorbe une puissance réactive élevée de telle sorte que le facteur de puissance
résultant est inférieur à la limite permise par le fournisseur en électricité (Hydro-Québec). Afin d’éviter de
payer une prime, on vous demande de trouver une solution pour augmenter le facteur de puissance afin de
remédier à cette situation. Vous devez donc améliorer le facteur de puissance en ajoutant au montage actuel
une ou plusieurs composantes passives. Vous aurez 50 minutes pour résoudre la problématique et votre
équipe sera constituée de 12 à 15 ingénieurs. Vous devrez développer vos compétences de communication
afin de bien transmettre vos idées à vos collègues. Durant l’autre moitié du travail pratique, vous continuerez
à vous familiariser avec LabVIEW (voir le Guide d’utilisation de LabVIEW).

16
Montage et instrumentation
Le montage utilisé dans ce laboratoire est un système de recirculation d’eau présenté à la Figure 3-2.

Figure 3-2 : Dispositif expérimental de recirculation d’eau.

Le montage comporte :
a) Une pompe à eau montée sur un moteur asynchrone monophasé.
b) Un dispositif de recirculation d’eau comportant des tuyaux en PVC et en plastique flexible.
c) Une colonne d’eau avec une ouverture sur son côté supérieur pour verser l’eau.

d) Un thermocouple plongé dans l’eau : Il est utilisé pour lire la température de l’eau en circulation dans le
système. La température peut être lue directement sur le multimètre branché au thermocouple.
e) Un boitier des composantes passives (utilisé lors du travail pratique #2 voir Figure 2-2 et Figure 2-3) sur lequel
on peut brancher le moteur de la pompe et brancher en parallèle les condensateurs suivants :
o Deux condensateurs de 15 µF.
o Un condensateur 30 µF.

o Un condensateur 45 µF.
On retrouve aussi deux connecteurs BNC permettant de lire les signaux de tension et de courant du circuit.
La relation qui relie le signal de tension est de 31.6 V/V et la relation du signal de courant est de 10 A/V.

17
INSTRUMENT VIRTUEL
Un VI LabVIEW, présenté à la Figure 3-3, est utilisé pour observer l’évolution du courant, de la tension et de
la puissance consommée par le moteur entraînant la pompe. Ce VI calcule aussi le facteur de puissance du
montage.

Figure 3-3 : Instrument Virtuel développé pour le laboratoire sur la compensation du facteur de puissance.

• Le graphe de gauche affiche l’évolution de la tension aux bornes du circuit (en blanc) et du courant fourni
par la source (en rouge) en fonction du temps (tension et courant instantanés tels que sur le réseau
d’Hydro-Québec). Des indicateurs donnent les amplitudes maximales, minimales et moyennes de cette
tension.
• Le graphe de droite montre l’évolution de la puissance débitée par le circuit en fonction du temps
(puissance instantanée). Des indicateurs donnent les amplitudes maximales, minimales et moyennes de
ce courant.
• Des indicateurs donnent la valeur instantanée et la valeur moyenne du déphasage de même que le
temps de déphasage.

• Le facteur de puissance actuel et le déphasage entre le courant et la tension.


Ce système peut être modélisé à l’aide d’une résistance et une inductance en parallèle (voir la Figure 3-4).

18
Figure 3-4 : Modèle du montage de recirculation montrant le condensateur à ajuster.

Pour un point d’opération donné, l’installation en parallèle sur le circuit d’un condensateur d’une certaine
valeur permet d’obtenir un facteur de puissance approchant 100%. Vous devrez déterminer la valeur de ce
condensateur.

Travail préliminaire
Aucun travail de préparation spécifique n’est requis pour ce travail pratique. Cependant, vous devez prendre
connaissance du présent protocole. À noter que le VI employé pour ce travail pratique peut être téléchargé à
partir du site cours. Il constitue une source d’information supplémentaire sur diverses questions en rapport
avec les notions étudiées dans le cadre du présent travail pratique (gammes d’acquisition des signaux,
traitements appliqués aux signaux, fonctions de conversion, facteurs d’amplification, etc.). Il peut aussi vous
servir à titre d’exemple supplémentaire pour approfondir votre connaissance de l’environnement de
développement LabVIEW.

Manipulations et exercices
Lors de la période de laboratoire, vous devez faire fonctionner le système de recirculation d’eau (sans arrêt)
et vous devez analyser son fonctionnement dans le but de répondre aux trois questions suivantes :
4. Quelle devrait être la valeur de la capacité du condensateur qu’il faut ajouter au circuit, tel qu’indiqué
à la Figure 3-4, dans le but d’avoir un facteur de puissance entre 0.90 et 0.95?

5. Quelle est la valeur de l’énergie absorbée par l’eau durant la période correspondant à la durée de
fonctionnement du système? Noter la température de l’eau au moins à toutes les 10 minutes (indice :
le volume d’eau est de 6.2 litres).

6. Expliquer l’origine de l’énergie absorbée par l’eau durant la période correspondant à la durée de
fonctionnement du système.

Livrables
Aucun livrable n’est exigé pour ce travail pratique. Vous devez cependant déterminer la valeur du
condensateur à utiliser avant la fin des 50 minutes qui vous sont allouées.

19
A) Laboratoire sur l’acquisition de données et
sur la détection de proximité inductive
La détection de la proximité d’un objet ou d’une surface constitue une application importante en
automatisation. Elle permet de vérifier les états d’un système et d’enclencher des actions. De façon générale,
un tel détecteur permet de savoir s’il y a présence d’une surface au voisinage de l’élément sensible.
Généralement, une information logique (0 ou 1) est générée par le capteur s’il y a absence ou présence d’une
surface à proximité.

Plusieurs types de détecteur de proximité existent, notamment les capteurs ultrasoniques, inductifs, capacitifs
ou optiques. Leur fonction de détection logique est la même, par contre, leur construction, leur seuil de
détection et le type de surface détectée sont différentes.

Dans ce laboratoire, les capteurs inductifs seront à l’étude. Il s’agit de capteurs très rependus dans l’industrie
en raison de leur coût abordable, leur robustesse et leur simplicité d’utilisation. Ils détectent la présence
d’objets fait de matériaux électriquement conducteurs. La Figure 4-1 représente les parties importantes et la
construction d’un tel capteur.

Figure 4-1 : Représentation schématique d'un capteur inductif.

Le bobinage est généralement constitué d’un fil de cuivre de petit calibre enroulé sur une canule de plastique
insérée dans une ferrite. La ferrite est un matériau magnétiquement conducteur ayant pour but de canaliser
et de projeter le champ magnétique vers l’avant du capteur. Une source de tension alternative haute
fréquence alimente la bobine. L’induction magnétique circule dans la ferrite et dans l’air. Connaissant le
nombre de tours de fil et les dimensions géométriques du circuit magnétique ferrite/air, il est possible d’estimer
la valeur de l’inductance. La valeur de l’impédance de la bobine perçue par la source peut être modifiée selon
deux méthodes :
1. Si l’espace d’air devant la bobine est remplacé par un matériel magnétiquement conducteur, ceci a
pour effet de diminuer la réluctance du circuit magnétique de la bobine, de faciliter la circulation de
l’induction magnétique et ainsi augmenter la valeur de l’inductance. Les matériaux ferreux sont de
bons conducteurs magnétiques. En résumé, la présence d’un matériau magnétiquement conducteur

20
a pour effet d’augmenter l’impédance de la bobine et par le fait même d’augmenter la tension
mesurée à ses bornes.
2. Si l’espace d’air devant la bobine est remplacé par un matériau magnétiquement non conducteur,
mais électriquement conducteur, l’induction magnétique de la bobine est projetée dans la pièce
métallique. En vertu de la loi de l’induction de Faraday, une tension est induite. Des courants
électriques appelés courant de FOUCAULT apparaissent dans le matériau. Lorsqu’un courant
circule dans un conducteur, il en résulte des pertes en chaleur. Puisque l’énergie est conservée, les
pertes par courant de Foucault sont fournies par la source et sont modélisées par une impédance
résistive en parallèle sur l’impédance inductive de la bobine. En résumé, la présence d’un matériau
magnétiquement non conducteur et électriquement conducteur a pour effet de diminuer l’impédance
de la bobine et par le fait même de diminuer la tension mesurée à ses bornes.
Les capteurs de proximité inductifs commerciaux détectent la variation de l’impédance de la bobine et affiche
une valeur logique 1 en présence d’un objet électriquement ou magnétiquement conducteur, ou une valeur
logique 0 lorsque la valeur de l’impédance est à l’extérieur de seuils choisis par le fabricant.

La Figure 4-2 présente le détecteur commercial OMRON utilisé dans ce laboratoire. L’électronique contenu
dans le corps cylindrique est coulé dans l’époxy pour assurer son étanchéité et sa robustesse.

Figure 4-2 : Détecteur de proximité inductif OMRON.

Mise en contexte
Dans ce laboratoire, vous utiliserez deux détecteurs de proximité inductif, un premier fait maison et un second
commercial. Vous aurez à faire l’acquisition du signal de tension aux bornes du bobinage du détecteur
maison. Par cette expérimentation, vous serez en mesure d’observer le comportement d’un tel capteur en
présence d’un matériau électriquement conducteur placé devant celui-ci. Par la suite, vous aurez à utiliser le
détecteur commercial OMRON.

21
Montage et instrumentation
Le montage utilisé est présenté à la Figure 4-3. Les branchements électriques sont déjà réalisés pour vous.

Figure 4-3 : À gauche, une photo du montage expérimental de la détection de proximité inductive. À droite, un
agrandissement du détecteur inductif maison.

Les éléments qui composent ce montage sont :


a. le bornier de connexion de la carte d’acquisition (NI PCIe-6321);
b. la mallette de montage électronique Proto-Board (à l’étude au TP#6);
c. un détecteur de proximité inductif commercial (différent de la photo);
d. un détecteur de proximité inductif maison;
e. un bloc d’acier;
f. et un bloc d’aluminium.
La Figure 4-3 présente également, sur la photo de droite, un agrandissement du détecteur inductif maison.
Vous pouvez observer le bobinage de cuivre, la canule de plastique (blanc) et la ferrite (noir). La Figure 4-4
présente le circuit électrique du détecteur maison.

0,7 V RMS

Figure 4-4 : Circuit du détecteur maison.

Le générateur d’onde interne à la mallette électronique produit une tension harmonique à 20kHz envoyée
dans le bobinage du capteur. La tension aux bornes de la bobine (𝑣𝑜 ) est mesurée à l’aide de la carte
d’acquisition.

22
INSTRUMENT VIRTUEL
Un instrument virtuel de base vous est fourni sur le portail du cours (TP4a.vi). Il permet de faire l’acquisition
et l’affichage du signal analogique du capteur inductif maison. Il sera utilisé aux exercices 1 à 4. La face avant
du VI est présentée à la Figure 4-5.

Figure 4-5 : Face avant du VI du TP#4A.

Le graphique déroulant présente en continu le signal mesuré. Le bouton "Figer le signal" permet de faire un
arrêt sur image utile à l’exercice 1. En appuyant de nouveau sur ce bouton, l’acquisition en continu redémarre.
Le bouton "Enregistrement", permet d’enregistrer le signal analogique du détecteur. En appuyant, une fenêtre
s’ouvre et vous permet d’indiquer le nom du fichier et l’endroit d’enregistrement. Dans l’encadré "Paramètres
d’échantillonnage", vous pouvez modifier la fréquence et la taille de l’échantillon dans les champs de
commande correspondant. Dans l’encadré "Mesures", des indicateurs vous présentent la fréquence et
l’amplitude du signal présenté sur le graphique. Dans l’encadré "Détecteur de proximité", vous avez deux
champs de commande pour ajuster votre détecteur ainsi qu’une LED qui indique la présence d’un bloc (ref.
exercice 3). La Figure 4-6 montre la face arrière du VI.
Le VI Express Assistant DAQ permet de lire la tension sur les différentes voies de la carte d’acquisition. La
Figure 4-7 présente le menu apparaissant en double cliquant sur l’icône. Vérifier qu’il pointe sur la bonne
carte d’acquisition. Il utilise en entrée les deux champs de commande de la fréquence d’échantillonnage et
de la taille de l’échantillon. L’acquisition est faite sur la voie ai0 (analog input 0), en mode d’acquisition N
échantillons et avec une configuration du terminal asymétrique référencé. La gamme de tension est ajustée
à ±10V. La sortie de l’Assistant DAQ est reliée à trois éléments : un graphique déroulant, un VI Express
Mesures de tons et un VI Express Écrire dans un fichier de mesures.

Le graphique déroulant montre le paquet de N données mesurées. Il s’agit d’une photo de ce qui vient tout
juste de se passer. Le graphique est rafraichi avec un nouveau paquet de données à chaque passage dans
la boucle en continu (« While loop »).

23
Figure 4-6 : Face arrière du VI du TP#4A.

Le VI Express Mesures de tons permet de calculer l’amplitude et la fréquence du signal échantillonné. Ces
valeurs sont ensuite affichées sur la face avant. La valeur de l’amplitude mesurée est également utilisée dans
l’algorithme de commutation logique. Vous apercevez la séquence d’opérateurs mathématiques et logiques
nécessaires au bon fonctionnement de la commutation logique.
Si |𝐴𝑚𝑒𝑠. − 𝐴𝑟𝑒𝑓. | > 𝑆 = présence d’un bloc, allume la LED à l’écran.

Les VI Express sont dans la palette des fonctions sous le menu Express. L’Assistant DAQ est dans la
catégorie Entrée, la Mesures de tons est dans Analyse et l’Écrire dans un fichier est dans Sortie. Le
convertisseur de données dynamiques ( ) est disponible dans le menu Express / Manipulation.

Figure 4-7 : Menu de l'Assistant DAQ du TP#4A.

24
Travail préliminaire
EXERCICES SUR L’ÉCHANTILLONNAGE
a) Calculer la période (𝑇) du signal de sortie du capteur inductif
b) Choisir le nombre de points nécessaires pour discrétiser adéquatement la période du signal (𝑁𝑚𝑒𝑠. ).
c) Calculer l’intervalle de temps entre chaque point de mesure (Δ𝑡𝑚𝑒𝑠. ). Indice Δ𝑡𝑚𝑒𝑠. = 𝑇/𝑁𝑚𝑒𝑠. .
d) Selon votre choix en b), déterminer la fréquence d’échantillonnage (𝑓é𝑐ℎ. ) nécessaire pour obtenir
cette discrétisation. Indice 𝑓é𝑐ℎ. = 𝑁𝑚𝑒𝑠. ⁄𝑇.
e) Cependant, la fréquence d’échantillonnage de la carte d’acquisition est limitée à
𝑓é𝑐ℎ.,𝑚𝑎𝑥. = 250kHz. Est-ce que votre choix de fréquence d’échantillonnage est inférieur à cette
limite ?

Manipulations et exercices
EXERCICE 1 : EFFETS DES PARAMÈTRES D’ÉCHANTILLONNAGE (CAPTEUR MAISON)
Cette première section du laboratoire vous permettra de vous familiariser avec les paramètres
d’échantillonnage et leurs effets sur un signal échantillonné. Dans un premier temps, démarrer le générateur
d’ondes et l’instrument virtuel qui vous est fourni. À partir du Tableaux des résultats du TP#4A
Tableau 4-1, inscrire la première combinaison (𝑓é𝑐ℎ. , 𝑁) dans les champs de commande correspondants.
Faites varier les deux paramètres d’échantillonnage (𝑓é𝑐ℎ. , 𝑁) et noter les effets dans le Tableaux des
résultats du TP#4A
Tableau 4-1. Les trois derniers cas vous montrent le phénomène de repliement causé par une fréquence
d’échantillonnage trop près du phénomène physique que l’on cherche à mesurer. Un retour en classe sera
fait à ce sujet.

EXERCICE 2 : FONCTIONNEMENT D’UN CAPTEUR INDUCTIF (CAPTEUR MAISON)


Pour la suite du travail pratique, considérer une fréquence d’échantillonnage de 𝑓é𝑐ℎ. = 250kHz et une taille
d’échantillon de 𝑁 = 125. Pour chacune des étapes ci-dessous, noter l’amplitude de la tension mesurée
(𝐴𝑚𝑒𝑠. ) dans le Tableau 4-2 et enregistrer le signal. N’oubliez pas de changer le nom du fichier entre chaque
enregistrement. Astuce : en appuyant sur le bouton enregistrement, l’image sera figée ce qui vous permet de
noter la tension 𝐴𝑚𝑒𝑠. .
1. Éloigner tous les blocs du capteur inductif maison et enregistrer le signal. Ce signal correspond à
votre référence sans objet détecté par le capteur (𝐴𝑟𝑒𝑓. ).
2. Approcher le bloc d’aluminium jusqu’à la limite où vous commencez à observer un changement de
l’amplitude. Mesurer approximativement avec une règle la distance entre le bloc et le capteur.
3. Placer le bloc d’aluminium en contact avec le capteur.
4. Placer le bloc d’aluminium à une distance intermédiaire entre la limite maximale de détection et le
contact.
5. Répéter les étapes 2 à 4 pour le bloc d’acier.
6. Noter vos observations.

25
EXERCICE 3 : CONCEPT DE SEUIL DE DÉTECTION ET COMMUTATION LOGIQUE (CAPTEUR
MAISON)

Dans l’exercice précédent, vous avez constaté que la distance du bloc devant le détecteur a un effet sur
l’amplitude de la tension mesurée (𝐴𝑚𝑒𝑠. ). La commutation logique se fait lorsque la modification de
l’amplitude atteint le seuil choisi par le fabricant. Choisissez un seuil (𝑆) de détection adéquat qui vous
permettra de détecter la présence d’un bloc. Il est également nécessaire d’indiquer l’amplitude de référence,
c’est-à-dire l’amplitude lorsqu’il n’y a aucun bloc devant le détecteur. L’algorithme de commutation est
présenté en introduction de ce protocole. Lorsque le seuil est atteint, l’instrument virtuel allumera une LED.
En fonction de votre seuil choisi, mesurer la distance à laquelle la commutation logique à lieu pour chaque
bloc et noter vos résultats dans le Tableau 4-3.

EXERCICE 4 : DÉTECTION DE PROXIMITÉ ET DU MATÉRIAU (CAPTEUR MAISON)


Avec le montage, il est possible de détecter la présence d’un bloc tel que réalisé à l’exercice 3, mais il est
aussi possible de déterminer le matériau du bloc. À partir de vos observations de l’exercice 2, il faudra modifier
votre programme pour indiquer, sur la face avant, la présence d’un bloc d’aluminium ou d’acier. Pour ce faire,
l’algorithme de commutation sur la face arrière doit être modifié en conséquence.

EXERCICE 5 : UTILISATION D’UN DÉTECTEUR DE PROXIMITÉ INDUCTIF OMRON


Pour le détecteur OMRON, le traitement du signal est réalisé à l’intérieur du capteur. Il fournit en sortie une
information logique, soit 0V en l’absence d’objet conducteur ou ≈10V lorsqu’il détecte une présence. Pour
observer son fonctionnement, vous devez produire un nouvel instrument virtuel. Voici quelques indications
pour vous aider dans la programmation.

Figure 4-8 : Exemple de face avant et arrière du VI du TP#4a exercice 5.

26
Face avant :
• Graphique déroulant, avec le format d’affichage :
o Axe X : Temps absolu, HH:MM:SS
o Axe Y : Virgule flottante, sans décimal, échelle -1 à 10 sans échelle automatique
• Une LED qui allume lorsque la commutation logique du détecteur se produit.
Face arrière :
• Assistant DAQ sur la voie ai1, mode échantillons continus, 𝑓é𝑐ℎ. = 1000Hz, 𝑁 = 100, terminal
Asymétrique référencé, gamme d’entrée ±10V.
• Un convertisseur de données dynamiques ( ), disponible dans le menu Express/Manipulation.
• Un opérateur logique qui permet d’activer la LED.
Démarrer votre instrument virtuel. Approcher le bloc d’aluminium et noter la distance à laquelle la
commutation se produit. Refaire le même exercice pour le bloc d’acier et noter vos résultats dans le Tableau
4-4. Est-ce qu’il y a une différence sur le comportement du détecteur en fonction du matériau ?

Manipulations et exercices facultatifs


AFFICHAGE ET TRAITEMENT DES SIGNAUX
Le logiciel LabVIEW présente plusieurs fonctionnalités intéressantes pour l’affichage et le traitement des
signaux. Dans un nouvel instrument virtuel vide, charger trois fichiers enregistrés à l’exercice 2 : le signal de
référence, celui à une distance intermédiaire et celui lorsque le bloc est en contact. Sur le même graphique,
présenter les trois courbes en phase de couleur différente. Votre graphique devra présenter cinq cycles, une
légende et des titres sur les axes.

Livrables
Aucun livrable n’est exigé, mais vous devez obligatoirement remplir les tableaux de la page suivante. Avant
de quitter le laboratoire, montrer vos tableaux à un assistant de laboratoire.

27
Tableaux des résultats du TP#4A
Tableau 4-1 : Effets des paramètres d’échantillonnage.

Fréquence Taille de Nombre de Durée de Nombre de points Fréquence


d’échantillonnage l’échantillon période à l’écran l’acquisition sur une période mesurée
𝑓é𝑐ℎ. 𝑁 𝑁𝑇 𝐷 [ms] 𝑁𝑚𝑒𝑠. 𝑓𝑚𝑒𝑠. [kHz]
200 kHz 200
200 kHz 100
100 kHz 100
100 kHz 50
40 kHz 40
40 kHz 400 N/A N/A N/A
22 kHz 110

Tableau 4-2 : Effets de la position d’un bloc conducteur devant le détecteur de proximité inductif maison.

Amplitude du signal Distance


Cas 𝑨 [V] 𝑫 [mm]
Référence N/A
Bloc d’aluminium, limite maximale de détection
Bloc d’aluminium, en contact 0
Bloc d’aluminium, distance intermédiaire
Bloc d’acier, limite maximale de détection
Bloc d’acier, en contact 0
Bloc d’acier, distance intermédiaire

Tableau 4-3 : Paramètres de commutation de votre détecteur de proximité inductif.

Seuil choisi Matériau du Distance


𝑺 [V] bloc 𝑫 [mm]
Aluminium
Acier

Tableau 4-4 : Distances de commutation du détecteur de proximité OMRON pour le bloc d’aluminium et d’acier.

Aluminium Acier
[mm] [mm]

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Travail pratique #4
B) Laboratoire sur la génération de signaux de
sortie et sur le module de surveillance de
processus («Watchdog»)
Mise en contexte
Vous devez sécuriser le fonctionnement d’un moteur électrique dont le démarrage est contrôlé par un
ordinateur. De plus, le moteur peut démarrer seulement lorsque le garde de sécurité qui l’entoure est fermé.
La fermeture du garde est vérifiée par un détecteur de proximité inductif qui fournit une information logique à
votre programme pour permettre le démarrage du moteur.

Pour assurer un niveau de sécurité accru, vous utilisez un module de surveillance de processus
(« Watchdog ») pour démarrer le moteur. Ce module permet d'assurer l'intégrité fonctionnelle d'un système
informatique contrôlant un processus en cours. Il est en fait un interrupteur à relai dont le contact est maintenu
fermée lorsqu'un signal en forme d'échelon lui est transmis. Le principe de fonctionnement du module impose
que ce signal en échelon lui soit transmis périodiquement, sans quoi l'interrupteur permute en mode ouvert,
ce qui coupera l’alimentation électrique au moteur dans ce cas-ci. Par conséquent, lorsque le système est
défaillant (par exemple, l'ordinateur ne répond plus), le module de surveillance ne reçoit plus le signal en
échelon et permute en mode ouvert. Dans ce laboratoire le module utilisé est le Macromatic Time Delay Relay
Watchdog TR-61828.

La période du signal en échelon est sélectionnée manuellement sur la façade du module. À l’intérieur de cette
période, le module doit recevoir un échelon de l’ordinateur sans quoi il permute en mode ouvert. Le sélecteur
à droite permet d’activer l’une des 12 plages de A à P et le bouton de gauche permet d’effectuer un balayage
continu sur la plage choisie.

29
Le signal en échelon est alors produit dans LabVIEW par un générateur d’onde carrée à largeur d’impulsion
modulable (en anglais « Pulse Width Modulation », PWM). Cette forme d’onde se caractérise par trois
éléments, soit la fréquence d’impulsion (1/𝑇), l’amplitude de l’échelon (𝐴) et le rapport cyclique. Le rapport
cyclique correspond au ratio entre la durée de l’échelon sur la période (𝑡𝑒 /𝑇).

Figure 4-1 : Onde carrée à largeur d’impulsion modulable (en anglais « Pulse Width Modulation », PWM).

Cette onde est ensuite envoyée à la carte d’acquisition qui génère une tension analogique correspondante.
Dans ce laboratoire, l’onde est envoyée à la carte d’acquisition seulement lorsque les deux conditions
suivantes sont respectées : le garde de sécurité est fermé et l’opérateur appui sur un bouton de démarrage
dans l’interface LabVIEW.

Montage et instrumentation
Le schéma bloc ci-dessous représente les liens entre les composantes du laboratoire. Le branchement des
équipements est réalisé au préalable par les techniciens de laboratoire.

Détecteur
Mallette
de proximité
Carte ai0
d’acquisition ao0
Module de
Moteur
surveillance

Figure 4-2 : Schéma bloc du laboratoire.

Ce laboratoire utilise de nouveau le moteur du TP#2, soit un moteur Marathon Electric de 1/3 de HP. Ce
moteur est alimenté via le module de surveillance de processus qui est activé par la carte d’acquisition sur la
voie ao0 (analog output 0). Votre détecteur de proximité développé au TP#4A est utilisé. Il est alimenté par
le générateur d’onde de la mallette, puis la mesure de tension est effectuée par la carte d’acquisition sur la
voie ai0 (analog input 0).

La Figure 4-3 présente une photo du montage. En a, on retrouve le boitier du module de surveillance de
processus, en b, la mallette Proto-Board, en c, le moteur, en d, le capteur inductif maison et en e, le bornier
de connections de la carte d’acquisition.

30
e

b c

d
Figure 4-3 : Photo du montage

Travail préliminaire
Aucun travail de préparation spécifique n’est requis pour ce travail pratique. Cependant, vous devez prendre
connaissance du présent protocole. À noter que le VI employé pour ce travail pratique peut être téléchargé à
partir du site de cours.

31
Manipulations et exercices
EXERCICE 1 : COMPRENDRE LE SIGNAL PWM
Ce premier exercice vise à comprendre l’effet des paramètres qui contrôlent la forme d’un signal PWM. Pour
ce faire, un instrument virtuel vous est fourni sur le portail du cours (TP4b_exercice1.vi). Il permet de générer
une onde carrée selon la fréquence et le rapport cyclique choisi. Il affiche sur le graphique l’allure du signal
obtenu. Une LED clignote également suivant le signal PWM. Les Figures 4-4 et 4-5 présentent respectivement
la face avant et la face arrière de l’instrument virtuel.

Figure 4-4 : Face avant du VI du TP#4B exercice 1.

Une glissière permet de sélectionner une fréquence comprise entre 0.5 et 10 hz et une autre permet de varier
le rapport cyclique de 0 à 100%. Faites varier ces deux paramètres pour en observer les effets sur le signal.
Lire l’aide contextuelle sur le générateur d’onde carrée pour comprendre la programmation de la face arrière.

Figure 4-5 : Face arrière du VI du TP#4B exercice 1.

32
EXERCICE 2 : CONTRÔLE DU DÉMARRAGE D’UN MOTEUR VIA UN MODULE DE SURVEILLANCE DE
PROCESSUS

Dans cet exercice, vous devez modifier le VI fourni à l’exercice 1. Les Figures 4-6 et 4-7 présentent un
exemple de VI à développer. Votre VI doit vérifier l’état du détecteur de proximité inductif maison. Cette
vérification et l’algorithme de commutation logique est identique au TP#4A. Si la condition de détection d’un
bloc est respectée et que l’opérateur appuie sur le bouton "Envoyer le signal au Watchdog", le signal PWM
affiché sur le graphique est envoyé à la carte d’acquisition. La carte génère alors une tension analogique
correspondante sur la voie AO0 tant que les deux conditions sont vraies. Le bouton d’envoi doit avoir un
comportement d’auto-maintient (propriétés/opération/commutation à l’appui). Vous devez ajuster les
paramètres de votre détecteur de proximité établis au TP#4A.

Figure 4-6 : Exemple de face avant du VI du TP#4B exercice 2.

Figure 4-7 : Exemple de face arrière du VI du TP#4B exercice 2.

33
Sur la Figure 4-7, l’Assistant DAQ2 est en mode d’acquisition de signaux, tandis que l’Assistant DAQ est en
mode de génération de signaux. Les paramètres de l’Assistant DAQ2 sont les mêmes qu’au TP#4A.
L’Assistant DAQ génère une tension sur la voie AO0, en mode N échantillons, avec une configuration du
terminal asymétrique référencé, et une gamme de sortie ±10V.

Le VI Express Relais permet de laisser passer le signal seulement lorsqu’il est activé par l’opérateur booléen
ET qui vérifie les deux conditions de fonctionnement. Ce VI Express est disponible dans la palette de fonction
sous le menu Express/Manipulation. Une Structure condition aurait accompli la même tâche.

Choisissez une échelle de temps sur le « Watchdog ». Ajuster votre générateur de signal PWM pour démarrer
le moteur. Faites varier les paramètres du PWM pour observer les effets sur le module « Watchdog » et le
moteur. Simuler une panne du programme LabVIEW et observer l’effet.

Positionner le sélecteur du Watchdog sur la plage temporelle G et ajuster votre signal PWM pour un
fonctionnement adéquat du moteur. Simuler l’ouverture du garde de sécurité (éloigner le bloc d’acier) et noter
vos observations :

Quelle serait la plage temporelle adéquate pour l’application souhaitée et pourquoi :

Livrable
Aucun livrable n’est exigé dans le TP#4B.

34
Laboratoire sur les systèmes opérés à l’aide
d’un entraînement électronique

Figure 5-1 : Entrainement électronique du système de recirculation d'eau.

Le but de ce laboratoire est de comprendre le fonctionnement et l’utilité des entrainements électroniques dans
un contexte industriel. Il a également pour but de vérifier la rentabilité d’un tel investissement selon les besoins
d’une compagnie et de pouvoir ainsi justifier, ou non, l’installation d’un entrainement électronique.

Mise en contexte
Vous êtes des consultants en génie industriel et une usine de traitement des eaux fait appel à votre expertise
pour ajuster le système de recirculation d’eau de l’usine. L’usine veut évidemment minimiser ses coûts en
énergie tout en garantissant un débit constant dans le système. Dans une optique de développement durable,
il est également important pour l’usine de diminuer sa consommation énergétique.

Dans ce laboratoire, vous aurez à déterminer, selon les conditions exigées par la compagnie, s’il est rentable
d’investir dans un entrainement électronique. Dans le but de bien conseiller la compagnie, vous effectuez des
tests sur le système de recirculation d’eau mis à votre disposition au département de génie mécanique de
l’Université Laval. Vous réaliserez ce travail pratique en équipes de trois et vous aurez le montage à votre
disposition durant 50 minutes. Durant l’autre moitié de cette séance de laboratoire, vous aurez à continuer de
développer vos compétences sur le logiciel LabVIEW (voir le guide d’utilisation).

35
Montage et instrumentation
Le système mis à votre disposition est un système de recirculation d’eau possédant plusieurs robinets, une
pompe, un débitmètre orifice, deux capteurs de pression ainsi qu’un entrainement électronique. Les fiches
techniques sont à votre disposition sur le site web du cours.

Figure 5-2 : Système de recirculation d'eau.

Le débit est mesuré à l’aide d’un débitmètre de type orifice. En mesurant la différence de pression de part et
d’autre de l’orifice et en connaissant ses dimensions, il est possible de calculer le débit circulant dans le
système en utilisant les relations appropriées (voir norme ISO 5167). Une prise de pression statique est
installée en amont de l’orifice et une autre en aval. La mesure de la différence de pression entre ces deux
prises de pression est effectuée à l’aide d’un capteur de pression différentiel Endress+Hauser #PMD 230-6
EL1062. Ce capteur de pression est relié à une carte d’acquisition de données de National Instrument (USB-
6211) qui est branchée sur l’ordinateur mis à votre disposition. La relation entre la tension et la pression est
obtenue en consultant le certificat d’étalonnage du capteur fourni par le fabricant.

La communication entre l’ordinateur et l’entrainement électronique permet de contrôler la vitesse de rotation


de la pompe et du même coup le débit d’eau circulant dans le système. En plus de pouvoir contrôler la vitesse
de la pompe, vous avez le contrôle sur un robinet-vanne qui vous permettra d’imposer une perte de charge
au système et ainsi modifier le débit de façon manuelle (sans changer la vitesse de la pompe). Ces deux
méthodes permettent de modifier le débit du circuit mais ont des incidences différentes sur la puissance
consommée par la pompe et sur les coûts d’opération.

36
L’instrumentation mise à votre disposition est déjà calibrée et le montage est contrôlé par un programme
LabVIEW qui communique avec l’entrainement électronique par le port série de l’ordinateur en plus de
recueillir les données mesurées par les capteurs de pression grâce à une carte d’acquisition.

Travail préliminaire
Aucun travail de préparation spécifique n’est requis pour ce travail pratique. Cependant, vous devez prendre
connaissance du présent protocole.

À noter que le VI (programme LabVIEW) employé pour ce travail pratique peut être téléchargé à partir du site
cours. Il constitue une source d’information supplémentaire sur diverses questions en rapport avec les notions
étudiées dans le cadre du présent travail pratique. Il peut aussi vous servir à titre d’exemple supplémentaire
pour approfondir votre connaissance de l’environnement de développement LabVIEW.

Manipulations et exercices
Faire les deux exercices suivants durant le laboratoire. Vous devrez prendre en note les mesures et les
informations requises pour préparer un court compte-rendu répondant aux questions.

EXERCICE 1
Le but de cet exercice est de calculer la rentabilité d’un entrainement électronique par rapport à un contrôle
manuel avec un robinet-vanne pour un débit de 6,70x 10-4 m³/s (ΔP = 2,0 kPa).

Méthode 1

1) Mettre en marche le système de recirculation d’eau à l’aide du programme LabVIEW et imposer un débit
maximum dans le système en commandant à l’entrainement électronique une vitesse de 100%.
2) Purger l’air des conduits allant au capteur de pression (à faire à chaque fois que la pompe est mise sous
tension).
3) Ajuster manuellement le robinet-vanne afin d’obtenir la valeur de débit exigée.
4) Prendre en note la puissance consommée par la pompe.

Méthode 2
1) Ouvrir le robinet-vanne à obturateur ascendant au maximum.
2) Ajuster la vitesse du moteur à l’aide de l’entrainement électronique (le contrôle se fait via le programme
LabVIEW) afin d’obtenir la valeur de débit exigée.
3) Prendre en note la puissance consommée par la pompe.

37
Questions

1.1 Calculer la consommation d’énergie pour une année pour chaque méthode sachant que le système
fonctionne 24 h/jour et 365 jours/année.
1.2 Quel est le coût en électricité pour un an pour chaque méthode (taux en vigueur 0.08$/kWh)?
1.3 Sachant qu’un entrainement électronique coûte environ 700$, est-il rentable d’installer un tel
équipement? (indice: durée de vie de 5 ans, négliger le coût du capital, le coût résiduel, les
assurances, …)
EXERCICE 2
Répéter les étapes de l’exercice 1, utiliser un débit de 1,5 x 10-3 m³/s (ΔP = 10,4 kPa).

Questions

2.1 Calculer la consommation d’énergie pour une année pour chaque méthode sachant que le système
fonctionne 24 h/jour et 365 jours/année.
2.2 Quel est le coût en électricité pour un an pour chaque méthode (taux en vigueur 0.08$/kWh)?

2.3 Sachant qu’un entrainement électronique coûte environ 700$, est-il rentable d’installer un tel
équipement? (indice: durée de vie de 5 ans, négliger le coût du capital, le coût résiduel, les assurances,
etc.).

2.4 Quelles conclusions tirez-vous suite aux résultats obtenus à l’exercice 1 et 2?

Livrables
Remettre une copie de votre compte-rendu répondant aux questions et ce, lors de la prochaine séance de
laboratoire. Le compte rendu sera évalué sur 100 points et sera corrigé sur la base des critères suivants :
• Des points sont attribués à la précision des réponses ainsi qu’aux démarches et aux justifications ayant
conduit à ces résultats;
• Jusqu’à 20 points peuvent être retranchés si le compte-rendu ne présente pas les données de
l’expérimentation;
• Jusqu’à 10 points peuvent être retranchés si le compte-rendu ne présente pas une conclusion générale
(qui incluant les conclusions demandées à la question 2.4);
• Jusqu’à 10 points peuvent être retranchés si la présentation du compte rendu est inadéquate et si la
qualité du français n’est pas acceptable.
Le Tableau 5-1 de la page suivante suggère une façon appropriée de présenter les résultats obtenus. Vous
devez inclure un tel tableau dans votre rapport.

38
Au laboratoire, le VI suivant est utilisé pour contrôler la vitesse du moteur et obtenir les
mesures.

39
Tableau 5-1 : Résultats des exercices 1 et 2.
Exercice 1 Exercice 2
Débit visé 6,70x 10-4 m³/s (ΔP = 2,0 kPa) 1,5 x 10-3 m³/s (ΔP = 10,4 kPa)
Méthode d’imposition de la perte
Méthode 1 Méthode 2 Méthode 1 Méthode 2
de charge au système

N = 3079 rpm N = 1390 rpm N = 3055 rpm N = 2757 rpm


f = 53 hz f = 23.8 hz f = 53 hz f = 47.7 hz
I = 4.6 A I = 3.0 A I = 5.3 A I = 4.7 A
Puissance consommée par la P = 0.9 kW P = 0.2 kW P = 1.1 kW P = 0.9 kW
pompe (inscrire aussi les autres
relevés possible)

Consommation d’énergie pour


une année (kWh)

Coût en électricité pour une année

Sachant qu’un entrainement


électronique coute environ 700$,
est-il rentable d’installer un tel
équipement?

Conclusion

Vitesse atteinte (%) 100% 45% 100% 90%

40
Laboratoire sur l’utilisation de la mallette de
montage électronique Proto-Board

Figure 6-1 : Mallette de prototypage Proto-Board PB503.

Mise en contexte
La mallette de prototypage Proto-Board PB503 est la plateforme de base utilisée pour réaliser les montages
électroniques requis dans le cadre du cours. Il est très important de connaître la topologie de raccordement
des composantes et de comprendre leur fonctionnement. Les relevés, observations et analyses de ce
protocole constituent de l’information à laquelle nous ferons référence lors des prochains laboratoires.

Travail préliminaire
Aucun travail spécifique n’est requis pour ce travail pratique. Cependant, vous devez imprimer le formulaire
se trouvant à la fin du protocole car vous en aurez besoin lors du laboratoire. Aussi, prenez note que lors du
laboratoire vous aurez besoin de crayons noir, vert, rouge, jaune et bleu.

Montage et instrumentation
LE MULTIMÈTRE
Des informations concernant le multimètre se retrouve dans la section portant sur le travail pratique #2.

41
Manipulations et exercices
EXERCICE 1 - MESURE DES COMPOSANTES ÉLECTRIQUES
▪ Utiliser le multimètre pour mesurer les valeurs des résistances et du condensateur fournis.
▪ Inscrire les résultats sur le formulaire d’évaluation. Vous devrez aussi faire un calcul d’incertitude à partir
des p.20 à 23 du manuel du multimètre.

EXERCICE 2 - RELEVÉ DE LA TOPOLOGIE DU CIRCUIT DE MISE À LA TERRE DE LA MALLETTE


La mallette étant hors tension, utiliser le multimètre en mode mesure de continuité pour trouver tous les
points de contact raccordés au potentiel de référence appelé terre (ground).

▪ Placer une sonde du multimètre sur la borne d’alimentation noire (mise à la terre) et déplacez l’autre
sonde sur les points de contact illustrés sur la figure du formulaire d’évaluation pour trouver ceux reliés
à la terre.
• Utiliser un fil rigide pour tester les points de contact encastrés dans les plaques à bornes.
• Sur le plan physique de la mallette (formulaire d’évaluation), relier d’un trait de couleur noir, tous les
points reliés à la terre.

EXERCICE 3 - RELEVÉ DE LA TOPOLOGIE DE LA PLAQUETTE DE PROTOTYPAGE AMOVIBLE


La plaquette de prototypage permet de câbler simplement et rapidement des composantes électroniques de
base et des circuits intégrés.
• Utiliser le multimètre pour établir la topologie d’interconnexion des points de contact dans la plaque.
• Tracer en vert les interconnexions sur le plan physique de la mallette (formulaire d’évaluation).

EXERCICE 4 - MESURE DE TENSION DC


La mallette de prototypage comporte deux sources d’alimentation continue ajustables et une source continue
fixe. Les niveaux de potentiel des alimentations sont définis par rapport au potentiel de référence terre.
• Placer la mallette sous tension.
• Utiliser le multimètre pour mesurer les niveaux de tensions disponibles ainsi que leur polarité (tourner les
potentiomètres V+ et V− dans le sens anti-horaire jusqu’au blocage, puis dans le sens horaire jusqu’au
blocage). Inscrire vos observations dans le formulaire d’évaluation.
• Sur le plan physique de la mallette, relier d’un trait de couleur tous les points auxquels les sources sont
accessibles. Utilisez la couleur rouge pour la source +5V, la couleur jaune pour la source +V et la couleur
bleue pour la source −V.
• Remettre les potentiomètres à zéro (sens antihoraire jusqu’à blocage).

42
EXERCICE 5 - MESURE DE TENSION AC
Le générateur de fonction inclus dans la mallette permet de produire des ondes de tension alternative
variables de forme sinusoïdale, triangulaire ou carrée, ainsi qu’un signal logique alternatif de type TTL (onde
carrée fixe, pas abordée dans ce laboratoire). Le niveau de tension est défini par rapport à la terre. Ce
laboratoire se limite à l’étude des signaux alternatifs variables.

• Le premier bouton en haut à gauche permet de sélectionner une


plage en Hz ou en kHz. Choisir Hz.
• Le bouton en haut à droite permet de choisir la gamme de
fréquence. Choisir 100.
• La glissière FREQ permet de faire varier la fréquence de l’onde.
Nous avons choisi le facteur 100 à l’étape précédente. Ainsi, si la
glissière est à 0.1, nous obtiendrons un signal à 10Hz.
• La glissière de droite permet de faire varier l’amplitude de l’onde.
Placer le curseur environ à mi-course.
• Placer le curseur FUNCTION GENERATOR à gauche, c’est-à-dire
sur l’onde sinusoïdale.

En regardant le schéma du montage (à la fin du TP), on peut voir l’image ci-contre. Celle-
ci indique que les six connexions de droites sont connectées ensembles. Il s’agit donc de
la même sortie pour toutes, c’est-à-dire de la sortie de l’onde. On peut se connecter à
n’importe quel de ces points pour obtenir la sortie du générateur. En résumé, cette
fonction génère une onde de voltage sinusoïdale par rapport à la terre et dont on peut
faire varier l’amplitude et la fréquence. Utiliser le multimètre pour connaître la plage
effective de fréquence disponible, c’est-à-dire en faisant varier la plage de fréquence de
10 à 100 Hz (en laissant le sélecteur à 100 et en jouant sur FREQ de 0.1 à 1.0). Vous
devrez connecter une partie du multimètre à la terre et l’autre à une des sorties du
générateur (à l’aide d’un fil par exemple) en utilisant le mode fréquence du multimètre.
• Inscrire vos observations sur le formulaire d’évaluation (5a).
• Mesurer ensuite la fréquence en utilisant différentes formes d’ondes (triangulaire, carrée). La fréquence
mesurée est-elle dépendante de la forme d’onde?
On s’intéresse maintenant à la tension efficace (RMS) du signal tel que présenté en classe.
• Sélectionner la forme d’onde sinusoïdale, réglez la fréquence à 500 Hz, déplacer le curseur de réglage
de l’amplitude au minimum et au maximum.

43
Si on prend l’option de mesure de voltage continue au multimètre, nous obtiendrons une valeur de zéro
(ou près de zéro en raison des incertitudes) car cette méthode prend la moyenne du voltage sur un certain
temps (ex. 1s) et la moyenne du signal est nulle.
• Utiliser plutôt le symbole afin de mesurer les valeurs efficaces des tensions (minimum et maximum).
• Inscrire vos données sur le formulaire d’évaluation (5b).

Par définition, la valeur efficace (RMS) d’un signal 𝑣(𝑡) est:

1 𝑇
𝑅𝑀𝑆 [𝑣(𝑡)] = √ ∫ 𝑣(𝑡)2 𝑑𝑡 (6.1)
𝑇 0
où T représente la période du signal.

• Pour les trois signaux de même amplitude crête Vc présentés à la figure suivante, trouver l’expression de
la valeur efficace en fonction de l’amplitude crête Vc tel que vu en classe (réponses en 5c).

Figure 6-2 : Graphique représentant les trois différentes formes d’ondes à l’étude.

Vous devrez maintenant effectuer quelques manipulations et devrez comparer les mesures effectuées avec
les expressions que vous venez d’établir pour les valeurs efficaces (5d).
• Positionner le curseur du contrôle de l’amplitude du générateur à mi-course.

• Pour chacune des formes d’ondes, mesurer la valeur efficace du signal à l’aide du multimètre.
• Connaissant les équations (trouvées en 5c) et les valeurs efficaces de chacune des ondes, calculer les
trois valeurs crêtes.
• Quel est le pourcentage maximum d’écart entre les valeurs crêtes obtenues?
EXERCICE 6 – UTILISATION DU POTENTIOMÈTRE
Nous allons maintenant utiliser le potentiomètre R2. Nous avons vu le fonctionnement du potentiomètre en
classe.

44
À partir du schéma, on peut constater que les deux trous de gauche sont
connectés ensemble, les deux de droites aussi et les 4 du milieu sont
connectés ensemble. Brancher la sortie du générateur de fonction sinusoïdal
à une des pattes de gauche et la terre à une des pattes de droite. Mesurer
le voltage efficace entre la terre et la sortie du potentiomètre (un des 4 trou
du centre). Le potentiomètre agit comme un diviseur de tension. La tension
que l’on mesure sera ainsi plus ou moins grande en fonction de la position
du potentiomètre.

EXERCICE 7 - UTILISATION DE L’INTERRUPTEUR


Nous allons maintenant utiliser l’interrupteur S9.
À partir du schéma, vous pouvez comprendre comment fonctionnent les
connections. En changeant l’interrupteur de position, on change le contact.
Les 4 sorties du milieu seront donc connectées soit aux pattes de gauche
soit aux pattes de droite. Placer la sortie du générateur de fonction sur la
première colonne et la terre sur la 4e colonne. Mesurer la valeur efficace à
l’aide du multimètre entre la terre et la sortie de l’interrupteur en faisant varier
les positions de l’interrupteur.

EXERCICE 8 – UTILISATION DU HAUT-PARLEUR


Nous allons maintenant nous intéresser au haut-parleur. En envoyant un signal sinusoïdal au haut-parleur,
nous pouvons émettre un son. Nous pouvons faire varier le son émis en changeant la fréquence et l’amplitude
du signal.
Regarder premièrement les connexions sur le schéma pour bien les
comprendre. Placer la sortie du générateur de fonction sur un des trous du
haut et la terre sur un des trous du bas. Faire varier la fréquence et
l’amplitude du signal sinusoïdal.

45
EXERCICE 9 - CÂBLAGE D’UN CIRCUIT SIMPLE
• Dessiner et câbler un circuit utilisant le générateur, le haut-parleur, le potentiomètre R2 et l’interrupteur
à coulisse S9. Le haut-parleur doit émettre un son lorsque l’interrupteur S9 est en position vers le haut
de la mallette. Le potentiomètre R2 doit pouvoir moduler l’intensité du volume.
• L’amplitude du générateur étant au maximum, utiliser le potentiomètre R2 pour régler le volume de
l’intensité sonore de zéro au maximum possible.

• Dessiner votre plan de raccordement sur le schéma fourni dans le formulaire d’évaluation.
• Quelle est la plus haute fréquence audible pour vous ?

Livrables
Vous devez remettre une copie du formulaire d’évaluation incluant vos réponses à la fin de la séance de
laboratoire.

Attention, des points peuvent être retranchés si les réponses sont peu précises ou si des unités sont
manquantes. La qualité de la présentation sera également évaluée.

46
TP#6: Laboratoire sur l’utilisation de la mallette de montage électronique Proto-Board

Formulaire d’évaluation Date: _______________________

Numéro de l’équipe: ____________ Membres: __________________________________


__________________________________
__________________________________

EXERCICE 1 - MESURE D’IMPÉDANCE


Type de composante Valeur Unité Précision absolue
Résistance #1
Résistance #2
Condensateur

EXERCICE 4 - MESURE DE TENSION DC


Source Valeur minimum Valeur maximum Unité
Fixe (Rouge)
Ajustable positive
Ajustable négative

EXERCICE 5 - MESURE DE TENSION AC


a)
Fréquence minimum Fréquence maximum Unité

b)
Valeur efficace minimum Valeur efficace maximum Unité

c)
Expression de la valeur efficace en fonction de l’amplitude crête V
Onde sinusoïdale Onde triangulaire Onde carrée

47
d)
Forme d’onde Valeur efficace mesurée Valeur crête calculée Unité
Sinusoïdale
Triangulaire
Carrée

Pourcentage maximum d’écart entre les valeurs crête

RELEVÉS DES TOPOLOGIES (EXERCICES 2-3-4)

+5 +V -V

Générateur
de fonctions
Terre
Fréq. Ampl.

Plaquette de
prototypage

Haut Parleur

R1 R2

S9 S10
BNC 1 Potentiomètres Interrupteurs BNC 2

Figure 6-3 : Topologie de la mallette Proto-Board.

48
EXERCICE 9 - CÂBLAGE D’UN CIRCUIT SIMPLE

Générateur
de fonctions
Fréq. Ampl.

Haut Parleur

R1 R2

S9 S10 Terre
Interrupteurs Potentiomètres

Figure 6-4 : Câblage d’un circuit simple à l’aide la mallette Proto-Board.

Plus haute fréquence audible Unité

49
Laboratoire sur la réalisation de circuits
électroniques de base

Figure 7-1 : Un circuit électronique utilisé dans certaines imprimantes 3D.

Le but de ce laboratoire est de réaliser des circuits électroniques de base comportant des éléments résistifs
et capacitifs disposés en série. À l’aide d’un multimètre et d’instruments virtuels, vous aurez à trouver les
caractéristiques principales de chaque circuit et d’en comprendre leur utilité.

Mise en contexte
Les quatre circuits suivants seront étudiés :
1- deux résistances en série (diviseur de tension);
2- une résistance en série avec un potentiomètre;
3- une résistance en série avec une thermistance;
4- une résistance en série avec un condensateur (circuit RC).

Montage et instrumentation
Pour faire ce travail pratique chaque équipe a à sa disposition les composantes suivantes :

50
• La mallette Proto-Board.
• Un thermomètre.
• Un multimètre.
• Deux résistances.
• Une thermistance.
• Une capacitance.
• Deux récipients vides.

Les valeurs des composantes vous seront fournies lors du laboratoire.

Travail préliminaire
Afin de compléter ce travail pratique, vous devrez prendre connaissance du protocole avant le laboratoire.
Vous devrez également développer un instrument virtuel (programme LabVIEW) pouvant faire l’acquisition
de deux signaux analogiques de tension et indiquer sur la face-avant ces deux valeurs. Voici quelques
indications pour le développement du programme :

• Utiliser l’assistant DAQ pour acquérir les deux signaux analogiques de tension.
• Utiliser un échantillonnage en N échantillons, 20000 données par seconde (20kHz).
• Pour la configuration du terminal, sélectionner ASYMÉTRIQUE RÉFÉRENCÉ (ou RSE en anglais).
• Moyenner les valeurs de tension à l'aide du module STATISTIQUES (menu Express/Analyse de signaux).
• Utiliser un séparateur de signaux (fonction Désassembler) afin d'afficher les deux moyennes de tension
(Menu Express – Manipulation)
• Mettre tout le programme dans une boucle While, afin que le programme s’exécute en continu.

Manipulations et exercices
Utiliser la mallette Proto-Board pour concevoir et alimenter les quatre circuits ci-dessous. Le programme
LabVIEW que vous aurez développé sera utilisé comme instrument virtuel de mesure.

51
CIRCUIT #1 – DEUX RÉSISTANCES EN SÉRIE (DIVISEUR DE TENSION)
Ce circuit électrique couramment utilisé permet de diviser la tension fournie par la source. Puisque les
résistances sont en série, la somme des différences de potentiel aux bornes de chaque résistance est égale
à la différence de potentiel aux bornes de la source.
v1

R1 = cte

R2 = cte
vs v2

Figure 7-2 : Circuit diviseur de tension avec deux résistances en série.

1) Mesurer les résistances avec le multimètre (avant de les brancher).

Valeur de la résistance R1 (bleu) = ________________

Valeur de la résistance R2 (beige) = ________________


2) Brancher les deux résistances connues en série (voir la Figure 7-2) sur la mallette Proto-Board et
alimenter le circuit avec une tension de 5 V :
3) Mesurer la tension aux bornes de chacune des résistances avec le multimètre.
Valeur de la tension (𝑣𝑠 ) aux bornes de la source = _________________
Valeur de la tension (𝑣1 ) aux bornes de R1 mesurée à l’aide du multimètre = ________________
Valeur de la tension (𝑣2 ) aux bornes de R2 mesurée à l’aide du multimètre = ________________
4) En utilisant la loi d’Ohm, trouver la relation entre les résistances du circuit et la tension de la source
d’alimentation.

5) Placer la résistance inconnue à la place de la deuxième résistance. Mesurer la tension (𝑣2 ) et calculer
sa résistance à l’aide de la relation que vous venez d’établir.
Valeur de la tension (𝑣2 ) aux bornes de 𝑅inconnue = ___________________

Valeur de la résistance inconnue calculée = ___________________

6) Retirer la résistance inconnue du circuit et mesurer avec le multimètre la valeur de sa résistance.


Comparer la valeur mesurée avec la valeur calculée.
Valeur de la résistance inconnue mesurée à l’aide du multimètre = _________________

52
CIRCUIT #2 – UNE RÉSISTANCE EN SÉRIE AVEC LE POTENTIOMÈTRE 10K DE LA MALLETTE
La Figure 7-3 illustre un circuit où une résistance est placée en série avec un potentiomètre. Un potentiomètre
est une résistance variable dont la valeur varie en déplaçant un curseur sur un élément résistif. Plusieurs
types de potentiomètres sont disponibles sur le marché, la Figure 7-4 et la Figure 7-5 en sont deux exemples.
Cette composante est utilisée lorsqu’il est nécessaire de faire varier la valeur de la tension pour contrôler ou
commander un système. C’est entre autres le cas pour faire varier l’intensité sonore d’un haut-parleur, pour
contrôler la vitesse d’un moteur CC ou pour être utilisé comme un élément de mesure de position comme
c’est le cas dans plusieurs girouettes électroniques. Ce circuit est similaire au circuit précédent, mais permet
de contrôler la valeur de la résistance et du même coup la tension aux bornes de celle-ci.

R2 = variable 10k
R1 = cte

vs

Figure 7-3 : Circuit diviseur de tension comportant une résistance variable.

Figure 7-4 : Exemple de potentiomètre rotatif.

Figure 7-5 : Exemple de potentiomètre ajustable.

53
1) Sur le Proto-Board, brancher en série la résistance et le potentiomètre 10K (celui qui est inclus dans la
mallette) puis alimenter le circuit avec une tension de 5V.
Valeur de la tension aux bornes de la source = ___________________________

2) Pour différentes positions du curseur du potentiomètre, effectuer les actions suivantes :


a) Mesurer la tension aux bornes du potentiomètre et de la résistance à l’aide du multimètre.
b) Calculer le courant circulant dans le circuit pour chaque position.
c) Remplir le tableau suivant, modifier la position du curseur et retourner à a).

Position du curseur du potentiomètre


0% 25% 50% 75% 100%
(approximative)
Tension mesurée à l’aide du multimètre
aux bornes du potentiomètre (VP)
Tension mesurée à l’aide du multimètre
aux bornes de la résistance (VR1)
Courant circulant dans le circuit calculé
(I)

Tension mesurée aux bornes de la


source (VS)

3) Quel(s) constat(s) faites-vous suite aux résultats? ________________________________________


__________________________________________________________________________________

4) Trouver la relation entre la tension aux bornes de la résistance R1 et la résistance R2 du potentiomètre.


N’oublier pas de tenir compte de la tension d’alimentation (VS).

54
UTILISATION D’UNE THERMISTANCE
Plusieurs capteurs analogiques à deux broches se résument électriquement à une résistance variable. La
thermistance (le terme équivalent en anglais est « Thermistor » qui est un acronyme formé des mots
“Thermally Sensitive Resistor”) en est un bon exemple. On peut voir cette composante comme une résistance
variable dont la résistance varie avec la température. La thermistance utilisée dans le laboratoire est celle de
la Figure 7-6 (Thermistor NTC 10K OHM 1% RAD type 8016). Ses caractéristiques sont présentées à l’annexe
B.

Figure 7-6 : La thermistance NTC 10K OHM 1% RAD type 8016 utilisé pour cette expérience.

Les thermistances sont faites de matériaux semi-conducteurs (type céramique) possédant une sensibilité
négative, c’est-à-dire que la résistance diminue avec une augmentation de température. La très haute
sensibilité des thermistances est obtenue au détriment d’une perte de linéarité. La thermistance est un
dispositif extrêmement non-linéaire. Une description plus exhaustive du fonctionnement des thermistances
est présentée dans le chapitre 5 des notes de cours.
1) Brancher le multimètre aux bornes de la thermistance.
2) Mesurer la résistance de la thermistance lorsque qu’elle est plongée (i) dans de l’eau chaude et (ii) dans
de l’eau glacée.

Résistance de la thermistance lorsque plongée dans de l’eau chaude = ________________


Résistance de la thermistance lorsque plongée dans de l’eau glacée = ________________

3) Les résultats obtenus sont-t-il cohérents avec la théorie (justifier) ?


__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________

55
CIRCUIT #3 – UNE RÉSISTANCE EN SÉRIE AVEC UNE THERMISTANCE
Pour être en mesure de lire et d’acquérir la température à l’aide d’une thermistance sur un ordinateur, on doit
transformer la variation de résistance de la thermistance en une variation de tension (signal de tension analogique).
Comme on peut considérer la thermistance comme une résistance qui varie en fonction de la température, on
obtient alors un circuit similaire au deuxième circuit étudié (voir Figure 7-7 et Figure 7-3). En mesurant la tension
aux bornes de la résistance connue et en connaissant les caractéristiques de la thermistance (fournies par le
fabriquant), on peut établir une relation qui relie la température et la tension mesurée. Le logiciel LabVIEW est
utilisé pour transformer la tension mesurée (grandeur analogique) en une température (grandeur numérique).

R1
vs

RT
vT

Figure 7-7 : Circuit avec une résistance en série avec une thermistance.

1) À l’aide de la mallette Proto-Board, concevoir le circuit de la Figure 7-7 et l’alimenter avec une tension de 5 V.
2) Connecter la tension Vs au connecteur BNC J1 et la tension Vt au connecteur BNC J2.
3) Relier respectivement les connecteurs BNC J1 et BNC J2 aux entrées analogiques E0 et E1 du boîtier de
raccordement de la carte d’acquisition de données.
4) Brancher les câbles BNC sur la carte d’acquisition et ajuster votre programme LabVIEW pour mesurer la tension
aux bornes de la thermistance ainsi qu’aux bornes de la source (5 V).
5) Remplir un récipient d’eau glacé et un autre d’eau chaude. Plonger la thermistance dans le récipient et noter
les tensions mesurées (𝑣𝑇 ) et (𝑣𝑠 ).

6) Verser ensuite de l’eau chaude dans votre récipient d’eau froide pour obtenir un mélange à une température
intermédiaire. Plonger la thermistance dans le récipient et noter les tensions mesurées (𝑣𝑇 ) et (𝑣𝑠 ). Répéter
pour deux autres températures intermédiaires.

Notes :
Mesurer à chaque essai la température de l’eau à l’aide d’un thermomètre (ceci constitue votre valeur de
référence). Déterminer la température de l’eau à l’aide de votre circuit et remplir le tableau suivant.

56
Situation no Eau Temp. Temp. Temp. Eau
froide inter. 1 inter. 2 inter. 3 chaude
Température de l’eau (oC) mesurée à l’aide du
thermomètre
Tension mesurée à l’aide du VI aux bornes de la
thermistance (𝑣𝑇 )
Tension mesurée (en V) à l’aide du VI aux bornes de
la source d’alimentation (𝑣𝑠 )
Résistance calculée (en Ohm) de la thermistance (RT)

Température de l’eau (en oC) calculée à l’aide de la


loi d’Ohm et des caractéristiques de la thermistance

7) Tracer un graphique montrant la valeur de la résistance de la thermistance en fonction de la


température. Est-ce fidèle à la théorie et aux caractéristiques de la thermistance utilisée?

8) Pourquoi a-t-on souvent recours à un diviseur de tension lorsqu’on utilise une carte d’acquisition?

__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________

57
CIRCUIT #4 – UNE RÉSISTANCE EN SÉRIE AVEC UN CONDENSATEUR (CIRCUIT RC)
(FACULTATIF)
La Figure 7-8 illustre un circuit électrique composé d'une résistance et d'un condensateur montés en série.
Ce circuit est aussi appelé circuit RC et nous l’étudierons plus en détail dans le TP #9. Selon leur
configuration, les circuits RC permettent de réaliser des filtres électroniques passe-bas ou passe-haut. Un
filtre passe-bas est un circuit électronique qui atténue les fréquences plus hautes qu’une certaine valeur
(fréquence de coupure). Un filtre passe-haut atténue pour sa part les fréquences plus basses qu’une certaine
valeur (fréquence de coupure).

Cette fréquence de coupure est déterminée par l’équation suivante :

1
𝑓𝑐 = (7.1)
2π𝑅𝐶

𝑓𝑐 : Fréquence de coupure en hertz [Hz]
R : Résistance en Ohm [Ω]
C : Capacitance en Farad [F]

La fréquence de coupure correspond à la valeur de la fréquence pour laquelle le signal est atténué de 3 dB,
c’est-à-dire la fréquence où l’amplitude d’une tension sinusoïdale est diminuée d’un facteur
1 V2
= 0.707. On dira alors que la puissance du signal est diminuée de moitié ( P = RI 2 = ).
√2 R

R
vs vC
C

Figure 7-8 : Circuit avec une résistance en série avec un condensateur.

Note : Pour votre programme Labview dans l’assistant DAQ, utiliser une vitesse (fréquence d’acquisition) de
20kHz ainsi qu’un nombre d’échantillons de 20000.

1) Mesurer avec le multimètre la valeur de la résistance et celle de la capacitance.

R = ____________________
C = ____________________
2) Construire le circuit présenté à la Figure 7-8 (attention il s’agit d’un circuit AC). Brancher le circuit sur le
générateur de tension alternative (voir topologie de la mallette Proto-Board du TP#6) @ 10 Hz (Ajuster
la fréquence du générateur en se servant du multimètre) (curseur d’amplitude environ à mi-course).

58
3) Calculer la fréquence de coupure du filtre RC de fa çon théorique (utiliser l’équation 7.1).
𝑓𝑐 = ___________________

4) Mesurer l’amplitude de la tension aux bornes du condensateur (Vc), ainsi que l’amplitude de la tension
aux bornes du générateur de fonction (Vs) à l’aide de LabVIEW (Mesure de tons, afin de mesurer les
tensions et les fréquences). Augmenter graduellement la fréquence du signal envoyé jusqu’à la
fréquence de coupure calculée. Observer à chaque fois l’amplitude de la tension mesurée aux bornes
du condensateur ainsi que l’amplitude de la tension aux bornes du générateur et remplir le tableau
suivant.

Fréquence (Hz) 10 Hz 100 Hz 200 Hz 400 Hz 1 000 Hz 2 000 Hz

Amplitude de la tension mesurée


aux bornes du condensateur |Vc|

Amplitude de la tension mesurée


aux bornes du générateur |Vs|
|Vc |
Ratio
|Vs |

5) Discuter de l’effet de l’augmentation de la fréquence sur le circuit RC :__________________________


__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________

|V | |V |
6) Tracer le graphique de |Vc | en fonction de f. Tracer également M(f) en fonction de f où M(f) = 20log(|Vc|).
s s

Utiliser une échelle logarithmique pour l’axe des abscisses.

Livrables
L’instrument virtuel développé dans le cadre de ce travail pratique constitue le point de départ pour développer
l’instrument virtuel qui sera requis au travail pratique #9. Vous devrez également remplir le questionnaire. Il
pourrait vous être demandé lors de la prochaine séance de travaux pratiques.

59
Laboratoire sur l’étude d’un système de premier
ordre : Étalonnage dynamique de thermocouples

Figure 8-1 : Un thermocouple.

Le but de l’étalonnage dynamique d’un thermocouple consiste à déterminer sa constante de temps. La


constante de temps d’un thermocouple indique la rapidité avec laquelle celui-ci à réagira aux changements
de température. Dans le cadre de ce travail pratique, le comportement dynamique du thermocouple sera
modélisé par un système du premier ordre.

Mise en contexte
L’étalonnage dynamique sera réalisé en soumettant le thermocouple à une excitation de type échelon. Il est
bien connu qu’après une durée correspondant à une constante de temps (τ), le signal de mesure aura atteint
63.2% de sa valeur finale. On utilisera cette relation pour obtenir une première estimation de la constante de
temps. Une valeur plus précise devra être obtenue par un calcul de régression des moindres carrés.

Montage et instrumentation
Pour faire ce travail pratique chaque équipe aura à sa disposition les composantes suivantes:

• Quatre thermocouples de type K dont les diamètres respectifs sont de 0.005’’, 0.010’’, 0.020’’ et 0.032’’
ainsi qu’un thermocouple fabriqué maison.
• Un module de compensation électronique qui agira à titre de référence lors la prise des mesures.
• Un filtre RC passe-bas du premier ordre qui sera utilisé pour atténuer les effets du bruit (la fréquence de
coupure de ce filtre est de 500 Hz).

60
• Un bassin contenant un mélange d’eau et de glace qui servira pour réaliser l’excitation de type échelon
des thermocouples.
L’excitation de type échelon sera réalisée en plongeant chaque sonde dans un bassin contenant un mélange
d’eau et de glace. Un module électronique de compensation de jonction froide sera utilisé. Durant ce
laboratoire, un technicien sera sur place pour fabriquer un thermocouple à chaque équipe.

Travail préliminaire
Prendre connaissance du présent protocole et développer l’instrument virtuel décrit ci-dessous.

INSTRUMENT VIRTUEL
Développer un instrument virtuel LabVIEW qui doit acquérir le signal sur la voie 1.
• Le niveau de tension d’un thermocouple est de l’ordre de quelques millivolts. Pour mesurer le signal avec
une bonne précision, la gamme doit être ajustée entre -50 mV et 50 mV. La gamme s’ajuste à l’intérieur
du VI Express Assistant DAQ.
• La fréquence d’échantillonnage utilisée est de 10 kHz (10 000 points par seconde) et la taille de chacun
des essais est de 30 000 points. Chaque essai aura donc une durée de 3 secondes.
• Ne pas oublier de sélectionner l’option Asymétrique Référencé comme mode d’acquisition.
• Un filtre RC passe-bas du premier ordre sera utilisé pour atténuer les effets du bruit. La fréquence de
coupure de ce filtre est de 500 Hz (palette de fonction, menu Express/analyse).
• Afficher la courbe de tension à l’aide d’un module GRAPHE. Ensuite, sur la face-avant, en effectuant un
clic-droit sur le graphe, faire apparaître tous les éléments visibles disponibles. Ces éléments visibles
comportent des outils de ZOOM ainsi que des curseurs très pratiques pour le traitement graphique.
• Les données doivent s’enregistrer dans un fichier avec un VI Express Écrire dans un fichier de mesures.
Imposer les paramètres suivants : Demander à l’utilisateur de choisir un fichier à chaque itération, un
seul en-tête, une seule colonne de valeurs de X.

Manipulations et exercices
FABRICATION D’UN THERMOCOUPLE
Un thermocouple maison de type K sera fabriqué par chaque équipe. On utilisera une torche à acétylène pour
faire la fusion entre les deux métaux (chromel et alumel). L’acétylène est utilisé parce que la température de
la flamme est très élevée (de l’ordre de 3 200 °C). Notons que la température de fusion de l’alumel est de
1 400 °C et celle du chromel est de 1 430 °C. De plus, l’acétylène brûle de façon très efficace; on observe
35% de la chaleur disponible dans l’étape de combustion primaire (chaleur concentrée dans le dard). À titre

61
comparatif, le propane brûle à environ 2 800 °C et on observe 11% de la chaleur disponible dans l’étape de
combustion primaire. Il y a donc plus de diffusion de chaleur dans le panache (combustion secondaire). De
plus, l’acétylène répond le mieux aux conditions de soudage car il réduit les oxydes qui sont la cause d’une
corrosion ultérieure de la soudure. Lorsque la sonde est réalisée, vous devez la brancher à un connecteur de
type K.

Figure 8-2 : Fabrication d’un thermocouple.

MANIPULATIONS
1) Plonger chacun des thermocouples dans le bain de glace tout en faisant l’acquisition du signal. Faire les
tests en ordre croissant de diamètre.
2) Il est important de débuter l’acquisition avant de plonger le thermocouple dans le bain d’eau glacée.

3) Pour chaque essai, visualiser la distribution des points mesurés. Assurez-vous d’avoir mesuré tout le
phénomène.
4) Refaire l’essai si la courbe n’est pas satisfaisante.

TRAITEMENT DES DONNÉES

Il faut ensuite effectuer le traitement des données afin d’identifier la constante de temps de chaque
thermocouple.

Différentes méthodes s’offrent normalement à vous pour faire la régression des moindres carrés tel que nous
avons vu en classe. Vous avez par exemple : Excel avec la courbe de tendance sur graphique, Excel avec le
solveur, Matlab avec cftool, Matlab avec la méthode matricielle et Labview. Ici l’équation de régression est de
la forme « y = a * exp(-x/b ) + c » . La composante nonlinéaire limite les options. Il vous est donc ici suggéré
d’utiliser soit le solveur Excel, soit Labview, soit les deux pour expérimenter. Des détails sur chaque
méthode sont donnés plus loin. Vous pouvez comparer la constante de temps finalement obtenue avec
l’approximation à 63.2% ainsi que l’allure de la courbe estimée sur les points mesurés.

62
CONSEILS GÉNÉRAUX
Votre enregistrement contiendra deux parties : une température stable, suivie par la suite de la courbe qui
amènera la température progressivement vers la température du bassin d’eau froide. La partie qui nous
intéresse est la seconde partie et il faudra donc ne pas tenir compte des données de la première partie de la
courbe (partie stable) pour ne pas fausser les données. La courbe qui nous intéresse devrait suivre l’équation
d’un système de premier ordre. Ici nous partons d’une valeur positive pour décroître vers zéro ce qui nous
donnera une équation de la forme « y = a * exp(-x/b ) + c » où b est la constante de temps recherchée. Il
faudra donc enlever la première partie des données où la température est stable.

UTILISATION DE LABVIEW POUR LA RÉGRESSION


Pour effectuer la régression avec Labview, vous devez d’abord charger votre fichier de données et construire
le diagramme suivant (Le petit bloc en bas à droite est : « Express/Manipulation de signaux/Conv. Données
dyna»)

Pour le bloc « Ajustement de courbe », sélectionner « Non linéaire », au moins 200 itérations, entrer la variable
indépendante (x), l’estimation initiale (entrer 0.1, 0.1 et 0.01 pour aider la convergence) et bien entrer
l’expression du modèle non linéaire tel qu’indiqué dans la figure suivante.

63
Au final, vous devriez obtenir une courbe tel que montré à la figure suivante avec les différents paramètres
de l’équation.

64
Pour le rapport, afin de produire un graphique de qualité en traçant les points expérimentaux et votre courbe
de régression, vous pourriez importer les points dans Excel et reconstruire la courbe estimée en utilisant les
paramètres « a,b,c » retournés par Labview.

UTILISATION DU SOLVEUR EXCEL POUR LA RÉGRESSION


Pour importer les données dans Excel, vous pouvez copier-coller tout le contenu du fichier LVM et supprimer
les lignes d’en-tête. Il vous suffit ensuite de monter le fichier Excel avec les différents paramètres et de lancer
le solveur Excel. Attention, il vous faudra choisir une précision très petite, dans l’ordre de 0.0000001 afin que
la solution converge bien vers la réponse finale.

Livrables
Remettre un rapport détaillé dans lequel sera présenté les constantes de temps de tous les thermocouples
utilisés au laboratoire. N’oubliez pas de discuter des résultats.

Attention : Le rapport doit prendre la forme du modèle présenté à l’annexe A. Les graphiques et les tableaux
doivent être présentés convenablement suivant les recommandations de l’annexe A. Le rapport doit
contenir tous les éléments suivants:
• Page titre

• Introduction
• 5 graphiques, chacun contenant la courbe des mesures expérimentales, à laquelle est superposée
la courbe de régression obtenue ainsi que son équation.
• Un tableau avec les 5 constantes de temps.
• Une discussion des résultats.
• Conclusion

La qualité du rapport sera également évaluée.

65
Laboratoire sur le circuit RC

Figure 9-1 : Traitement d’un signal à l’aide d’un filtre de premier ordre.

Mise en contexte
Les notions de base en électronique telles que présentées dans le cours font maintenant partie intégrante du
bagage que doit posséder l’ingénieur industriel. Parmi ces notions de base, la compréhension du phénomène
de filtrage passif constitue une étape de formation très importante. Dans la présente séance, vous devrez
concevoir un filtre passe-bas du premier ordre (Figure 9-2) et en déterminer la réponse en fréquence. Vous
devrez développer votre programme d’acquisition et de traitement de données sur le logiciel LabVIEW.

Montage et instrumentation
Pour faire ce travail pratique chaque équipe dispose des éléments suivants :
• Une mallette Proto-Board. • 2 câbles BNC.
• Un multimètre. • Pinces coupante et à long bec.
• Une résistance. • 2 fils à pince crocodile.
• Un condensateur.
Les valeurs des composantes (résistances et capacitances) vous seront fournies lors du laboratoire.

Figure 9-2 : Le circuit RC.

66
Travail préliminaire
Prendre connaissance du présent protocole et développer l’instrument virtuel décrit ci-dessous.

INSTRUMENT VIRTUEL
Développer un instrument virtuel LabVIEW qui sera utilisé pour déterminer le gain de la réponse en fréquence
d’un filtre RC du premier ordre. La Figure 9-3 présente un exemple d’instrument virtuel à développer.

Figure 9-3 : Exemple d'instrument virtuel pour le TP#9

Voici les principaux éléments :


• Le programme en entier doit être intégré dans une Boucle While.

• Utiliser le module Express Assistant DAQ pour configurer l’acquisition de données.


• Taille de l’échantillon à 50 000, fréquence à 50 000 Hz et mode N échantillon.
• Acquisition sur les voies ai0 et ai1 avec une gamme ±10V, mode Asymétrique référencé.

67
• Tracer les deux signaux temporels (signal brut et signal filtré) sur le même graphique avec un module
Graphe (utiliser une couleur différente pour chaque signal); de plus, effectuer un clic-droit sur le Graphe
afin d’y faire apparaître tous les éléments visibles (Zoom, curseurs…).
• Traiter la sortie de la chaîne d’acquisition de données à l’aide du VI Express Mesures de tons.
• Utiliser des convertisseurs de données dynamiques ( ) et des séparateurs de signaux ( ),
disponibles dans le menu Express / Manipulation.
• Afficher les valeurs détectées de la fréquence et de l’amplitude de chaque signal.
• À l’aide de la Boîte de calcul de Labview, calculer le rapport des amplitudes (gain = Asf /Asb = amplitude
du signal filtré / amplitude du signal brut) et le transformer en décibel (dB), gain(dB) = 20 × log(Asf /Asb),
puis afficher cette valeur.
• Tracer enfin la valeur du gain en fonction de la fréquence à l’aide du module Express Graphe XY. Ce
module permet d’assembler l’entrée X et Y lorsqu’une valeur vraie est envoyée sur l’entrée Activer.
Seulement lorsque le bouton "Enregistrer un point" est enclenché, la valeur de la fréquence et du gain
sont assemblés et affichés sur le graphique de la réponse en fréquence. Cette option évite d’accumuler
sans arrêt des points non désirés sur le graphique XY.
• Relier un bouton "Effacer" sur l’entrée Réinitialisation de l’Express Graphe XY.
• L’action mécanique du bouton "Enregistrer un point" doit être : Armement à l’appui.
• L’action mécanique du bouton "Effacer" doit être : Armement à l’appui.
• Choisir l’option d’échelle logarithmique pour la fréquence.
• Imposer l’échelle des fréquences de 1 à 10 000 Hz (axe des abscisses).
• Imposer l’échelle du gain de 5 à -40 dB, avec au moins 3 chiffres de précision.
• Effectuer un clic droit sur le graphe afin de faire apparaître les éléments visibles suivants : Palette du
graphe, Légende des curseurs et Légende de l’échelle.
• La courbe tracée doit être précise et claire, c’est-à-dire définie par plusieurs points. Toutes les
fonctionnalités demandées doivent être présentes et fonctionnelles.
• Une fois terminé, enregistrer vos points de la réponse en fréquence. Pour ce faire,
clic droit / Exporter / Exporter vers Excel.

68
Manipulations et exercices
1) Concevoir un filtre RC à l’aide de la valise Proto-Board. Ce filtre est constitué d’une résistance et d’un
condensateur. Il s’agit d’un filtre RC du premier ordre.

a) Décoder la valeur de la résistance que l’on vous remettra pour effectuer ce TP (utiliser le code
décrit dans les notes de cours) et noter cette valeur.
b) Mesurer la valeur de la résistance avec le multimètre (noter cette valeur).

c) Mesurer la valeur du condensateur avec le multimètre (noter cette valeur).


d) Utiliser le générateur d’onde de la valise Proto-Board afin de générer un signal sinusoïdal (il
s’agit du signal brut) (curseur de l’amplitude à la mi-course environ). Le signal brut est appliqué
aux bornes du circuit tel que présenté sur la Figure 9-2.
e) Connecter le signal brut au connecteur BNC J1 et le signal filtré au connecteur BNC J2.
f) Relier respectivement les connecteurs BNC J1 et BNC J2 aux entrées analogiques E0 et E1 du
boîtier de raccordement de la carte d’acquisition de données.
g) Faire vérifier le circuit avant de procéder à l’étape suivante.
2) Pour déterminer le gain de la réponse en fréquence du filtre conçu à l’exercice précédent, il faudra avoir
préparé un programme d’acquisition de données (un instrument virtuel) avec le logiciel LabVIEW (travail
préliminaire). Ce programme doit mesurer le signal sinusoïdal à l’entrée (signal brut) ainsi que le signal
à la sortie du filtre (signal filtré). Pour une fréquence donnée, le rapport des amplitudes de ces deux
signaux constitue le gain de la réponse en fréquence. Vous devez effectuer un balayage fréquentiel sur
quatre décades (de 1 à 10 000 Hz) afin de déterminer le gain à plusieurs fréquences différentes. De cette
façon, vous obtiendrez le gain de la réponse en fréquence (diagramme de Bode) sur une plage suffisante
pour déterminer la valeur de la fréquence de coupure du système.
3) Utiliser le graphique (diagramme de Bode) pour déterminer la valeur de la fréquence de coupure du filtre
(point à -3 dB sur le graphe). Noter la fréquence de coupure obtenue.

4) Connaissant les valeurs de la résistance utilisée et de la fréquence de coupure mesurée, déterminer la


valeur du condensateur utilisé (utiliser l’équation appropriée). Noter la valeur du condensateur.
5) Comparer la valeur calculée avec la valeur du condensateur mesurée précédemment.

6) Conserver votre VI, car il vous sera très utile lors de la prochaine séance.

Livrables
Préparer et remettre un rapport détaillé incluant vos réponses, vous devrez faire une discussion intelligente.
Le rapport doit prendre la forme du modèle présenté à l’annexe A et être présenté proprement.

69
Laboratoire sur le circuit RLC

Figure 10-1 : Gain de la réponse en fréquence d’un système du deuxième ordre.

Mise en contexte
Dans le présent laboratoire, vous aurez à construire et à analyser un filtre passe-bas du deuxième ordre.
Vous devrez tracer le gain de la réponse en fréquence de ce circuit. Un circuit RLC correspond à la
combinaison d'une résistance électrique (R), d'un condensateur (C) et d'une inductance (L) dans un même
circuit. Il existe plusieurs types de circuits RLC selon la configuration des trois types de composantes (voir
chapitre 2 des notes de cours). Dans le cadre du présent travail pratique, le circuit RLC série sera utilisé.

On se souvient que l'impédance est la mesure de l'opposition totale d'un circuit au passage d'un courant
alternatif. L'impédance équivalente d'un circuit composé d'une résistance, d'une inductance et d'un
condensateur est la combinaison de (i) la résistance, (ii) la réactance inductive (inductance), (iii) de la
réactance capacitive (condensateur). Il est important de noter que l’impédance d’un circuit RLC est fonction
de la fréquence du signal.

Ce laboratoire a pour but d’étudier l’effet de la résistance sur l’impédance du circuit RLC. Dans ce travail
pratique, on cherche à établir et étudier le lien entre la résistance et le facteur d’amortissement du circuit.

70
Montage et instrumentation
Pour faire ce travail pratique, chaque équipe dispose des éléments suivants :

• Une mallette Proto-Board. • Des résistances de différentes valeurs


• Un multimètre. (22 Ω, 47 Ω, 100 Ω, Ω, 150 Ω, 220 Ω).
• 2 câbles BNC. • Un condensateur (1 µF).
• Pinces coupante et à long bec. • Une inductance (10 mH).
• 2 fils à pince crocodile.

Pour faire en sorte que le générateur de la mallette puisse générer l’intensité de courant requise pour opérer
un circuit RLC avec les composantes qui sont fournies, un amplificateur est monté en mode suiveur sur la
mallette (vous n’avez pas à faire ce circuit).

Figure 10-2 : Le circuit RLC.

Travail préliminaire
Prendre connaissance du présent protocole et développer l’instrument virtuel qui sera utilisé lors de ce TP.
Vous devez également avoir analysé le circuit RLC et développé les équations mathématiques régissant le
comportement d’un tel circuit. Notez bien que le circuit RLC série n’est pas le même que le circuit RLC
combiné série/parallèle présenté dans les notes de cours. Les équations mathématiques régissant ces deux
circuits ne sont donc pas équivalentes.

INSTRUMENT VIRTUEL
Le programme LabVIEW que vous allez utiliser doit tracer la réponse en fréquence du circuit, c’est-à-dire le
gain en décibel (gain(dB) = 20log(Ast/Asb) en fonction de la fréquence du signal. Vous pouvez utiliser le VI
développé au travail pratique #9.

71
Vous devez modifier les paramètres de l’Assistant DAQ pour une taille d’échantillon de 100 000 à une
fréquence de 100 000 Hz. Les axes du graphique de la réponse en fréquence doivent être ajustés à :
• Axe X : 10 Hz à 20000 Hz • Axe Y : +20 db à -40 db
Pour chaque résistance utilisée vous devrez exporter votre graphique vers Excel et traiter ultérieurement vos
données à l’aide d’un outil informatique (Excel, Matlab, LabVIEW, …).

PARTIE THÉORIQUE
1) Calculer la fréquence naturelle (𝑓𝑛 ) et le facteur d’amortissement (𝜉) du circuit pour chaque résistance
(𝜔𝑛 = 2𝜋𝑓𝑛 ) (Indice : calculer la fonction de transfert).
2) Tracer l’allure que devrait avoir les gains des réponses en fréquence pour chaque valeur de résistance.

Manipulations et exercices
EXERCICE
Dans le cadre de ce laboratoire, vous devrez concevoir différents circuits RLC où seule la valeur de la
résistance sera modifiée. Vous devrez tracer le diagramme de Bode pour chaque système étudié (un système
pour chaque résistance). Pour ce faire, vous devrez faire l’acquisition du signal de tension d’entrée (signal
brut) ainsi que du signal de tension aux bornes du condensateur (signal filtré). Le signal brut est une tension
sinusoïdale dont la fréquence sera variable. Vous devrez évaluer expérimentalement la fréquence naturelle
ainsi que l’amortissement pour chaque circuit. Par la suite vous devrez comparer les valeurs obtenues
expérimentalement aux valeurs théoriques calculées.

MANIPULATIONS
1) Concevoir le circuit RLC à l’aide de la mallette Proto-Board. Alimenter le circuit à l’aide du générateur de
fonction et régler l’amplitude à 2 V et la fréquence à 10 Hz (n’oubliez pas que l’on utilise un amplificateur
opérationnel branché en mode suiveur).
2) Faire varier la fréquence du signal d’entrée sur quatre décades.
a) Pour chaque valeur de fréquence, calculer le gain de la réponse en fréquence (même procédure
qu’au travail pratique #9) et afficher cette valeur sur un graphique.
b) Prendre une vingtaine de points et augmenter le nombre de points près de la fréquence naturelle
pour obtenir une courbe adéquate (utiliser une échelle logarithmique pour l’axe des X).
3) Exporter votre graphique vers Excel et enregistrer les données.
4) Refaire les étapes 2 et 3 pour chaque résistance.

5) Traiter vos données à l’aide d’un outil informatique (Excel, Matlab, LabVIEW, …) et tracer le diagramme
de Bode pour chaque circuit (un circuit par résistance).

72
QUESTIONS
1) Pour chacun des circuits.
a) Déterminer la fréquence naturelle (𝑓𝑛 ) et le facteur d’amortissement (𝜉) obtenus expérimentalement.
b) Comparer ces valeurs avec les valeurs théoriques calculées lors du travail préliminaire.

2) Quel-est le lien entre la résistance et le facteur d’amortissement?


3) Comparer le filtre RLC avec le filtre RC.

Livrables
Remettre un rapport détaillé incluant toutes vos réponses ainsi que les graphiques obtenus. Vous devrez
commenter vos réponses et analyser vos résultats de manière critique. Le rapport doit prendre la forme du
modèle présenté à l’annexe A.

73
Laboratoire sur la station de nettoyage et de
triage (partie I)

Figure 11-1 : La station de nettoyage et de triage de blocs d’aluminium et de plastique.

Dans ce laboratoire vous aurez à vous familiariser avec la méthodologie utilisée pour résoudre des problèmes
d’automatisation industrielle. Vous utiliserez les techniques de programmation (GRAFCET et LADDER) et les
technologies associées à l’automatisation industrielle (automates programmables, détecteurs et actionneurs).
Vous utiliserez une méthodologie rigoureuse de travail afin d’assurer le bon fonctionnement du système
demandé permettant de répondre aux attentes des utilisateurs ou clients. Au cours de ce laboratoire, chaque
équipe aura à réaliser l’automatisation d’un sous-système de la station de nettoyage à partir d’un cahier des
charges spécifique en utilisant les représentations GRAFCET (niveau 1 et niveau 2) et LADDER. Lors du
travail pratique #11, le laboratoire sera présenté en détail. La mise en service et le raffinement de la solution
développée par chaque équipe aura lieu lors du travail pratique #12. Des plages horaires seront attribuées à
chaque équipe dans les semaines précédant le laboratoire.

74
Mise en contexte
Vous faites partie d’un groupe de travail dont la responsabilité est d’automatiser une station de nettoyage et
de triage de blocs d’aluminium et de plastique. Cette station, présentée à la Figure 11-1, est composée d’un
poste d’alimentation en blocs (magasin), d’un système de déplacement des blocs (convoyeur), d’un poste
de nettoyage des blocs d’aluminium (station de nettoyage) et d’un poste d’éjection des blocs de plastique
(station de triage).

Le processus effectué par cette station est le suivant : les blocs d’aluminium et de plastique (voir la Figure
11-2) placés dans un ordre aléatoire dans le magasin sont placés un à un sur la courroie du convoyeur et
sont espacés uniformément. Le convoyeur dirige les blocs dans la direction de la station de triage. Tous
les blocs d’aluminiums doivent être introduits dans une station de nettoyage et subir un traitement d’une
durée minimale de 3 secondes. Les blocs d’aluminium sont ensuite replacés sur le convoyeur. Les blocs de
plastique sont également transportés par le convoyeur mais, ne sont pas introduits dans la station de
nettoyage. Les blocs d’aluminium doivent continuer sur le convoyeur et tomber dans un récipient à la fin de
celui-ci. Les blocs de plastique doivent, quant à eux, être éjectés du convoyeur vers la zone de récupération
des blocs de plastique.

Figure 11-2 : Blocs d’aluminium et blocs de plastique utilisés dans la station de nettoyage et de triage.

L’automatisation de la station de nettoyage et de triage passe par l’automatisation de quatre sous-systèmes :


l’opération du magasin, du convoyeur, de la station de nettoyage et de la station de triage. Une
méthodologie structurée a déjà été employée pour automatiser les trois premiers sous-systèmes de la station
de nettoyage et de triage, soit le magasin, le convoyeur et la station de nettoyage.

Votre mandat consiste à automatiser la station de triage des blocs. Ce sous-système est la dernière étape
du processus de nettoyage et de triage. Vous aurez à suivre la méthodologie présentée dans la section
suivante (ainsi que dans les notes de cours) afin de résoudre la problématique proposée.

75
Montage et instrumentation
La Figure 11-3 montre une représentation de la station de nettoyage et de triage (un plan Visio est disponible
sur le site web du cours). Les différents capteurs et actionneurs requis pour le magasin, le convoyeur et la
station de nettoyage y sont clairement identifiés. La Figure 11-3 ne montre pas les capteurs ni les
actionneurs utilisés pour la station de triage.

convoyeur Bloc en aluminium 5 cm Bloc en plastique 5


cm

A5 Tube pneumatique C4 Magasin


Capteurs
MAGASIN
C1: BOUTON_DEPART DE BLOCS
C2: BLOC_SUR_CONV
C2
P

C3
C3: PRES_ALU_MAG
C8
T

C4: PRES_BLOC_MAG C5
C5: PRES_ALU_CONV_NET
Station de
C6: VNET_POS_EXT nettoyage A2
T P T
C7: VNET_POS_RET
C7 C6
C8: DEPRESSION_VENTOUSE

Ventouse STATION DE
NETTOYAGE
A3 A4 Vitesse du convoyeur ≈ 15 cm/s
T T
(blocs d’aluminium
Actionneurs P
uniquement)
A1: CONV_ON
A2: PLACE_BLOC_CONV Entraxe de 5 cm
A3: VNET_POUSSE
A4: VNET_TIRE
A5: SUCCION_ACTIVATION

STATION DE
Zone de récupération des blocs de plastique
TRIAGE

C1 A1
Bouton de départ
Récipient des blocs d’aluminium

Figure 11-3 : Schéma de la station de nettoyage et de triage.

En plus de présenter le montage et les différents dispositifs employés pour réaliser la station de nettoyage,
cette section présente aussi une illustration de la méthodologie d’automatisation pour les trois premiers postes
de cette station, soit le magasin, le convoyeur et la station de nettoyage.

Pour réaliser votre mandat, vous aurez à sélectionner les capteurs et les actionneurs désirés et les ajouter
selon la solution que vous développerez. Les mnémoniques associées aux capteurs et actionneurs
sélectionnés sont indiqués entre parenthèses. Ces mnémoniques seront utilisées dans les GRAFCET de

76
niveau 1 pour chacune des solutions. Vous aurez à définir des mnémoniques pour les capteurs et les
actionneurs que vous allez ajouter.

AUTOMATISATION DU CONVOYEUR
A) Conception de la solution
Définition du problème et cahier des charges :
Le convoyeur est entrainé par un moteur à courant continu fonctionnant à vitesse constante. Un relais permet
de contrôler les départs/arrêts du convoyeur. La vitesse du convoyeur est d’environ 15 cm/s. Un bouton de
départ est utilisé pour démarrer le convoyeur.

Schéma de la solution technologique :

Vitesse du convoyeur ≈ 15 cm/s

M+ (CONV_ON)

Bouton de départ

DC1 (BOUTON_DEPART) Zone de récupération des blocs d’aluminium

Figure 11-4 : Solution technologique pour le sous-système du convoyeur.

Inventaire technologique (liste des détecteurs et actionneurs) :


Le Tableau 11-1 présente la liste des mnémoniques attribuées pour les capteurs et les actionneurs
sélectionnés de la solution technologique pour le sous-système du convoyeur (voir Figure 11-4). Une
description sommaire et l’énumération des spécifications techniques de chacun des capteurs et des
actionneurs est également fournie.
Tableau 11-1 : Liste de l’inventaire technologique utilisé pour la gestion du convoyeur.

type nom adresse mnémonique description

Capteurs DC1 BOUTON_DEPART Interrupteur qui sert à démarrer le système.

77
Actionneurs M+ CONV_ON Relais permettant de mettre en marche le
moteur à courant continu.

Détecteurs :

• (BOUTON_DEPART): Ce capteur correspond à un bouton à deux positions mécaniques situé sur la


console opérateur qui sert à démarrer le convoyeur. Pour ce bouton, un interrupteur SPDT (un pôle, deux
positions ou Single Pole, Double Throw) a été sélectionné.

Actionneurs :
• (CONV_ON): Cet actionneur commande le départ du convoyeur. Un relais et moteur à courant continu
ont été sélectionnés pour accomplir cette action.

B) GRAFCET de niveau 1
Le GRAFCET de niveau 1 pour commander le sous-système du convoyeur est présenté à la Figure 11-5. À
l’étape d’initialisation (E100), le convoyeur est à l’arrêt. Lorsque le bouton DC1 est actionné, la réceptivité
(BOUTON_DEPART) associée à la transition qui suit l’étape (E100) devient vraie ce qui a pour effet de
démarrer l’étape 110 (E110) et d’activer le relais. Le moteur à courant continu se met alors à tourner et
entraîne le convoyeur. Même si aucune activité n’est associée à l’étape E120, cette étape est requise car un
GRAFCET doit avoir au moins trois étapes pour pouvoir être converti facilement en diagramme LADDER.

Figure 11-5 : GRAFCET de niveau 1 pour le sous-système du convoyeur.

C) Choix de l’automate programmable

L’automate programmable choisi pour commander le convoyeur est l’automate OMRON CP1L-M60. Le
logiciel CX-Programmer V8.0 sera employé pour programmer cet automate. Un document incluant une
description de cet automate de même qu’un guide de programmation est disponible sur le site web du cours.

78
D) Affectation des variables et GRAFCET de niveau 2
La Figure 11-6 présente le GRAFCET de niveau 2 du sous-système de la station de nettoyage. Le Tableau
11-2 présente l’affectation des variables, c’est-à-dire les adresses mémoires utilisées sur l’automate, les
adresses mnémoniques ainsi qu’une description sommaire pour chaque variable.

Tableau 11-2 : Variables utilisées pour la gestion du convoyeur.

adresse adresse mnémonique adresse mnémonique


description solution technologique
mémoire GRAFCET de niveau 1 GRAFCET de niveau 2
SORTIES DIGITALES
100.01 Commande de mise en marche du Relais et moteur à
CONV_ON CONV_ON
moteur courant continu
ENTRÉES DIGITALES
0.00 Bouton à deux positions mécaniques Interrupteur SPDT (un
BOUTON_DEPART DEPART
situé sur la console opérateur pôle, deux positions) (NO)
REGISTRES INTERNES BINAIRES
W10.00 E_100 Étape #100 active
W11.00 E_110 Étape #110 active
W12.00 E_120 Étape #120 active
NC : normally close (normalement fermé).
NO : normally open (normalement ouvert).

Figure 11-6 : GRAFCET de niveau 2 pour le sous-système du convoyeur.

E) Mise en équations booléennes conversion en diagramme échelon (Programme LADDER)

79
La mise en équations booléennes du GRAFCET de niveau 2 est par la suite réalisée. Les équations
booléennes sont obtenues et seront traduites en programmation LADDER (Figure 11-7)

𝐸100 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝐸110 ∙ ̅̅̅̅̅̅̅
𝐸120 + (𝐸120 + 𝐸100) . ̅̅̅̅̅̅̅
𝐸110
̅̅̅̅̅̅̅
𝐸110 = (𝐸100 . 𝐷𝐸𝑃𝐴𝑅𝑇 + 𝐸110) . 𝐸120
𝐸120 = (𝐸110. ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝐷𝐸𝑃𝐴𝑅𝑇 + 𝐸120) . ̅̅̅̅̅̅̅
𝐸100

80
Le diagramme LADDER est maintenant réalisé. Il sera utilisé pour programmer l’automate.

Figure 11-7 : Programme LADDER pour la gestion du convoyeur.

81
AUTOMATISATION DU MAGASIN
A) Conception de la solution
Définition du problème et cahier des charges :
Les blocs sont empilés verticalement de façon aléatoire dans un magasin d’alimentation. Un actionneur
linéaire (A) permet vider le magasin en poussant les blocs (A+) un à la fois sur le convoyeur. Le capteur de
fin de course de l’actionneur (BLOC_SUR_CONV) indique que l’actionneur a complété le placement du bloc
sur le convoyeur. Deux autres capteurs sont associés au magasin. Le premier capteur (PRES_BLOC_MAG)
permet de déterminer s’il y a présence d’un bloc dans le magasin. La sortie de ce capteur est inversée (0 =
présence d’un bloc dans le magasin et 1 = absence d’un bloc dans le magasin). Il faut ainsi porter attention
au signal de sortie de ce capteur dans la programmation. Cette information, couplée avec le capteur
PRES_ALU_MAG, permet de déterminer la présence et la nature du bloc qui est placé sur le convoyeur. Le
second capteur PRES_ALU_MAG permet d’identifier si le bloc qui sera placé sur le convoyeur est en
aluminium. Il n’existe pas de détecteur de plastique, mais en sachant qu’il y a un bloc dans le magasin
(PRES_BLOC_MAG) et qu’il n’y a pas de bloc d’aluminium (PRES_ALU_MAG), on peut déduire que le bloc
dans le magasin est en plastique. Ces trois capteurs (BLOC_SUR_CONV, PRES_BLOC_MAG et
PRES_ALU_MAG) sont nécessaires pour le bon fonctionnement du sous-système du magasin.

Schéma de la solution technologique :

DM2 (PRES_BLOC_MAG)

DM1 (BLOC_SUR_CONV)
Magasin

DM3 (PRES_ALU_MAG)

T P T

A+ (PLACE_BLOC_CONV)

Figure 11-8 : Solution technologique pour le sous-système du magasin.

82
Inventaire technologique :

Le Tableau 11-3 présente la liste des actionneurs et des détecteurs utilisés pour la solution technologique
du magasin. Une description détaillée de chacun des détecteurs et des actionneurs est fournie. Une
adresse mnémonique est attribuée à chaque actionneur et à chaque détecteur.

Tableau 11-3 : Liste des détecteurs et des actionneurs utilisés pour la gestion du magasin.

type nom adresse mnémonique description


Détecteurs DM1 BLOC_SUR_CONV Un capteur de proximité magnétique à effet Hall (Festo 151 526 SMEO-
4U-S-LED-24-B Proximity Sensor Switch) pour confirmer que
l’actionneur qui pousse les blocs du magasin sur le convoyeur (A) est en
position telle que le bloc est rendu sur le convoyeur.
DM2 PRES_BLOC_MAG Un capteur de proximité ultrasonique (Honeywell 945-L4Y-2D-002) pour
indiquer la présence d’un bloc dans le magasin. La sortie de ce capteur
est inversée (0 = présence d’un bloc dans le magasin et 1 = absence
d’un bloc dans le magasin).
DM3 PRES_ALU_MAG Un capteur de proximité inductif (Festo TP 202. BIEE-EP, TP 603, TP
701, TP 301) pour indiquer que le prochain bloc à pousser sur le
convoyeur est en aluminium (0 = 0 absence d’aluminium et 1 = présence
d’aluminium).
Actionneurs A+ PLACE_BLOC_CONV Un vérin pneumatique double action (Festo TP101, BIBB-P, TP 201,
BIBB-EP, TP 301) pour vider le magasin en poussant les blocs un à la
fois sur le convoyeur. Ce distributeur est couplé par un distributeur simple
action 5 voies/2 positions.

Détecteurs :

• DM1 (BLOC_SUR_CONV) : Ce capteur est un détecteur qui confirme que l’actionneur qui pousse les
blocs du magasin sur le convoyeur (PLACE_BLOC_CONV) est en position telle que le bloc est rendu sur
le convoyeur. Pour cette détection, un capteur de proximité magnétique à effet Hall (Festo 151 526
SMEO-4U-S-LED-24-B Proximity Sensor Switch) est sélectionné (Figure 11-9). Il se fixe directement sur
le vérin et est actionné par le champ magnétique de l’aimant permanent logé sur le piston du vérin
(PLACE_BLOC_CONV).

Figure 11-9 : Capteur de proximité magnétique à effet Hall.

• DM2 (PRES_BLOC_MAG) : Ce capteur est utilisé pour détecter la présence d’un bloc dans le magasin.
Un capteur de proximité ultrasonique (Honeywell 945-L4Y-2D-002) a été sélectionné pour effectuer cette
détection. La logique de la sortie de ce capteur est inversée, elle peut être représentée par un contact
normalement fermé (0 = présence d’un bloc dans le magasin et 1 = absence d’un bloc dans le magasin).

83
Ce capteur de diamètre 18 mm possède une plage de mesure de 100 à 500 mm. Il est muni d’une diode
luminescente (LED) qui s’illumine lorsqu’un objet est détecté.

Figure 11-10 : Capteur de proximité ultrasonique.

• DM3 (PRES_ALU_MAG) : Ce capteur indique que le prochain bloc à être poussé sur le convoyeur est
en aluminium. Pour accomplir cette fonction, un capteur de proximité inductif (Festo TP 202. BIEE-EP,
TP 603, TP 701, TP 301) a été sélectionné (Figure 11-11). Ce type de capteur détecte la présence d’objet
fait de matériaux conducteurs. Ce capteur produit un champ magnétique dans l’espace. Lorsqu’il est en
présence d’un matériel conducteur, des courants de Foucault sont induits et c’est ce qui permet de faire
la détection. Une diode luminescente (LED) jaune indique l’état de commutation. La sortie de ce capteur
peut être représenté par un contact normalement ouvert (0 = absence d’un bloc d’aluminium et
1 = présence d’un bloc d’aluminium). Voici quelques caractéristiques de ce capteur :
o Distance nominale de commutation: 4 mm (pour acier S 235 JR).
o Tension de commutation: 10 – 30 V DC.
o Fréquence de commutation: max. 800 Hz.
o Type de sortie: Contact normalement ouvert, commutation positive.
o Courant de sortie : max. 400 mA.

Figure 11-11 : Capteur de proximité inductif.

Actionneurs :
• A+ (PLACE_BLOC_CONV): Cet actionneur vide le magasin en poussant les blocs un à la fois sur le
convoyeur. Pour effectuer cette action, un vérin pneumatique double action (Festo TP101, BIBB-P, TP
201, BIBB-EP, TP 301) a été sélectionné. L’amortissement de fin de course est réglable à l’aide de deux
vis d’ajustement. Un aimant permanent, dont le champ magnétique permet l’actionnement de détecteurs
de proximité, est logé sur le piston du vérin.

84
o Pression de service : max. 1000 kPa (10 bar).
o Longueur de course : max. 100 mm.
o Poussée à 600 kPa (6 bar) : 165 N.
o Traction à 600 kPa (6 bar) : 140 N.

Figure 11-12 : Vérin double effet.

Pour commander le vérin double action qui permet d’éjecter un bloc du magasin sur le convoyeur, un
électrodistributeur monostable 5/2 (Festo, TP201, BIB-EP, TP 301) (Figure 11-13).

Figure 11-13 : Électrodistributeur monostable 5/2 utilisé avec l’actionneur A+ (PLACE_BLOC_CONV).

Ce distributeur est normalement ouvert, son état de commutation est indiqué par une diode luminescente
(LED) et est équipé d’une commande auxiliaire manuelle. Il possède les caractéristiques pneumatiques
suivantes :

o Construction : Distributeur à tiroir prépiloté, avec ressort de rappel.


o Plage de pression : 250 – 800 kPa (2.5 – 8 bar).
o Temps de réponse à 600 kPa (6 bar) : en circuit 120 ms, hors circuit 30 ms.
o Débit nominal : 500 l/min.

85
B) GRAFCET de niveau 1
Le GRAFCET de niveau 1 pour commander sous-système du le magasin est le suivant :

Figure 11-14 : GRAFCET de niveau 1 pour le sous-système du magasin (notez que PRES_BLOC_MAG est inversé).

À l’étape d’initialisation (E200), le système est au repos. Il n’y a pas d’action associé à cette étape, c’est à
dire qu’aucun bloc n’est déplacé sur le convoyeur. Pour que la transition suivant l’étape E200 soit franchie, il
faut que le convoyeur soit en marche et qu’il y ait un bloc au magasin (PRES_BLOC_MAG). De plus, il faut
satisfaire à l’une des trois conditions suivantes :
1. La station de nettoyage doit être libre, c’est à dire être à l’étape E300, c’est-à-dire à l’étape d’attente du
nettoyage.
Ou
2. Il doit rester moins de 0.63 seconde de nettoyage s’il s’agit d’un bloc d’aluminium qui est présent dans
le magasin.
Ou
3. Le prochain bloc à être mis sur le convoyeur est un bloc de plastique.

Ceci assure que le convoyeur ne sera jamais arrêté car lorsqu’un bloc d’aluminium sera sur le point d’être
nettoyé, la station de nettoyage sera toujours libre. À l’étape E210, l’action effectuée consiste à placer le bloc
présent dans le magasin sur le convoyeur. Une fois que ce bloc est placé sur le convoyeur, il faudra attendre
l’équivalent de 3.5 blocs avant de tenter de placer sur le convoyeur un autre bloc. La valeur, en secondes, de
ce délai sera ajustée lors de la mise en service.

C) Choix de l’automate programmable

86
L’automate programmable choisi pour commander le convoyeur est l’automate OMRON CP1L-M60. Le logiciel
CX-Programmer V8.0 sera employé pour programmer cet automate. Un document incluant une description de
cet automate de même qu’un guide de programmation est disponible sur le site web du cours.

D) Affectation des variables et GRAFCET de niveau 2


La Figure 11-15 présente le GRAFCET de niveau 2 du sous-système de la station de nettoyage. Le

Tableau 11-4 présente l’affectation des variables, c’est-à-dire les adresses mémoires utilisées sur l’automate,
les adresses mnémoniques ainsi qu’une description sommaire pour chaque variable.

Tableau 11-4 : Variables utilisées pour la gestion du magasin.

adresse Adresse mnémonique Adresse mnémonique


description solution technologique
mémoire GRAFCET de niveau 1 GRAFCET de niveau 2
SORTIES DIGITALES
Utilisation d’un vérin
Commande de l’actionneur qui permet
pneumatique double action et
100.02 PLACE_BLOC_CONV VMAG_EXT d’éjecter un bloc du magasin sur le
d’un distributeur monostable 3/2
convoyeur
à simple action
ENTRÉES DIGITALES
Détecteur qui confirme que
l’actionneur qui pousse les blocs du
Capteur de proximité
0.01 BLOC_SUR_CONV VMAG_PLUS magasin sur le convoyeur est en
magnétique à effet Hall (NO)
position telle que le bloc est rendu sur
le convoyeur

Détecteur qui indique la présence d’un


Capteur de proximité
0.02 PRES_BLOC_MAG CAP_ULTRA bloc dans le magasin (0 = bloc dans le
ultrasonique (NC)
magasin et 1 = absence de bloc)

Détecteur qui indique que le prochain


Capteur de proximité inductif
0.03 PRES_ALU_MAG CAP_IND1 bloc à pousser sur le convoyeur est en
(NO)
aluminium
REGISTRES INTERNES BINAIRES
W20.00 E_200 Étape #200
W21.00 E_210 Étape #210
W22.00 E_220 Étape #220
TEMPORISATIONS
Temporisation associée à l’étape #220
Commentaires : temps à ajuster
T220 TMR_220 qui permet d’espacer les blocs sur le
lors de la mise en service
convoyeur (3.5 blocs)
NC : normally close (normalement fermé).
NO : normally open (normalement ouvert).

87
Figure 11-15 : GRAFCET de niveau 2 pour le sous-système du magasin.

E) Mise en équations booléennes et conversion en diagramme échelon (programme LADDER)


La traduction de chacune des étapes du GRAFCET de niveau 2 est par la suite effectuée. Les équations
booléennes suivantes sont obtenues et sont traduites en programmation LADDER
(Figure 11-16).
𝐸200 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝐸210 ∙ ̅̅̅̅̅̅̅
𝐸220 + (𝐸220 . 𝑇𝑀𝑅_220 + 𝐸200) . ̅̅̅̅̅̅̅
𝐸210
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅ . (𝑋300 + (𝐶𝐴𝑃_𝐼𝑁𝐷1 . (𝑇𝑀𝑅350 < 0.63 s))
𝐸210 = (𝐸200 . (𝑋110 . 𝐶𝐴𝑃_𝑈𝐿𝑇𝑅𝐴
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅)) + 𝐸210) . 𝐸220
+ 𝐶𝐴𝑃_𝐼𝑁𝐷1 ̅̅̅̅̅̅̅

𝐸220 = (𝐸210 . 𝑉𝑀𝐴𝐺_𝑃𝐿𝑈𝑆 + 𝐸220) . ̅̅̅̅̅̅̅


𝐸200

88
Figure 11-16 : Programme LADDER pour la gestion du magasin.

89
AUTOMATISATION DE LA STATION DE NETTOYAGE
A) Conception de la solution
Définition du problème et cahier des charges :
La station de nettoyage est située à droite du convoyeur. Un détecteur de présence de bloc d’aluminium sur
le convoyeur DN1 (PRES_ALU_CONV_NET) active le processus. Un actionneur linéaire (B) équipé d’une
ventouse doit pousser (B+) un bloc dans la station de nettoyage. Le bloc doit demeurer un minimum de 3
secondes dans la station de nettoyage avant de pouvoir être remis sur le convoyeur. La ventouse à l’extrémité
de l’actionneur est branchée sur un venturi permettant l’activation (C+) de la succion. Un détecteur de
dépression DN4 (DEPRESSION_VENTOUSE) est connecté en parallèle sur la ventouse. Lorsque le bloc est
propre, la succion est activée (C+), l’actionneur linéaire se déploie (B+) et colle la ventouse sur le bloc présent
dans la station de nettoyage. Si le bloc est bien saisi, le détecteur de dépression (DN4) génère un signal vrai.
L’actionneur se rétracte (B-) et replace le bloc sur le convoyeur.

Solution technologique :

C+ (SUCCION_ACTIVATION)
DN1 (PRES_ALU_CONV_NET)

DN4 (DEPRESSION_VENTO USE)


Ventouse
P
T

Station de
nettoyage

DN2 (VNET_POS_RET)

DN3 (VNET_POS_EXT)

T P T

B
B+ (VNET_POUSSE) B- (VNET_TIRE)
Figure 11-17 : Solution technologique pour le sous-système de la station de nettoyage.

90
Inventaire technologique : Le Tableau 11-5 présente la liste des détecteurs et des actionneurs utilisés pour
la solution technologique de la station de nettoyage. Une description détaillée de chacun de ces détecteurs et
actionneurs est fournie.

Tableau 11-5 : Liste des détecteurs et des actionneurs utilisés pour la gestion de la station de nettoyage.

type nom adresse mnémonique description


Un capteur de proximité inductif (Festo TP 202. BIEE-EP, TP 603,
DN1 PRES_ALU_CONV_NET TP 701, TP 301) pour indiquer qu’un bloc d’aluminium est présent
sur le convoyeur près de la station de nettoyage.
Un capteur de proximité magnétique à effet Hall pour confirmer
DN2 VNET_POS_RET que l’actionneur qui pousse le bloc du convoyeur vers la station de
nettoyage est en position rétraction.
Détecteurs Un capteur de proximité magnétique à effet Hall (Festo 151 526
SMEO-4U-S-LED-24-B Proximity Sensor Switch) pour confirmer
DN3 VNET_POS_EXT
que l’actionneur qui pousse le bloc du convoyeur vers la station de
nettoyage est en position extension.
Un détecteur de dépression (pression négative par rapport à la
pression atmosphérique) pour confirmer que la ventouse est bien
DN4 DEPRESSION_VENTOUSE
en contact avec le bloc et qu’elle exerce une force suffisante pour
replacer le bloc sur le convoyeur.
Un vérin pneumatique double action (Festo TP101, BIBB-P, TP
B+ VNET_POUSSE 201, BIBB-EP, TP 301) et un distributeur 5/2 à double action pour
déplacer les blocs du convoyeur vers la station de nettoyage.
Même équipement que VNET_POUSSE mais pour commander la
Actionneurs B- VNET_TIRE
rétraction du vérin double action.
Un venturi, d’un distributeur 3/2 à simple action et d’une ventouse
C+ SUCCION_ACTIVATION (Festo TP 102) pour permettre le retrait du bloc de la station de
nettoyage.

Détecteurs :
• DN1 (PRES_ALU_CONV_NET) : Ce capteur indique qu’un bloc d’aluminium est présent sur le convoyeur
près de la station de nettoyage. Un capteur de proximité inductif. La sortie est non-inversée (contact
normalement ouvert) est utilisé.
• DN2 (VNET_POS_RET) : Ce capteur permet de confirmer que l’actionneur qui pousse le bloc du convoyeur
vers la station de nettoyage B- (VNET_TIRE) est en position rétracté. Un capteur de proximité magnétique
à effet Hall est utilisé pour faire cette détection. La sortie de ce capteur est non inversée (contact
normalement ouvert).

• DN3 (VNET_POS_EXT) : Ce capteur permet de confirmer que l’actionneur qui pousse le bloc du convoyeur
vers la station de nettoyage B+ (VNET_POUSSE) est en position extension. Un capteur de proximité
magnétique à effet Hall est utilisé pour faire cette détection. La sortie de ce capteur est non inversée
(contact normalement ouvert).
• DN4 (DEPRESSION_VENTOUSE) : Ce capteur permet de confirmer que la ventouse est bien en contact
avec le bloc. Un détecteur de dépression (pression négative par rapport à la pression atmosphérique) est
utilisé pour faire cette détection. La sortie de ce capteur est non inversée (contact normalement ouvert).

91
Actionneurs :
• B+ (VNET_POUSSE) : L’actionneur sélectionné pour déplacer les blocs du convoyeur vers la station de
nettoyage est un vérin pneumatique à double action tel que présenté à la Figure 11-12 et un distributeur
5/2 à double action présenté sur la Figure 11-18. L’action B+ (VNET_POUSSE) représente l’extension
de cet actionneur. Le distributeur utilisé avec ce vérin est un électrodistributeur bistable 5/2 (Festo, TP
201, TP202, BIB-EP, TP 301) ce distributeur est également utilisé pour commander la rétraction du vérin.
Ce distributeur possède les caractéristiques pneumatiques suivantes :
o Construction : distributeur à tiroir prépiloté.
o Plage de pression : 150 – 800 kPa (1.5 – 8 bar).
o Temps de réponse à 600 kPa (60 bar) : 10 ms.
o Débit nominal : 500 l/min.

Figure 11-18 : Électrodistributeur bistable 5/2 utilisé avec l’actionneur B (VNET_TIRE et VNET_POUSSE).

• B- (VNET_TIRE) : l’action B- représente la rétraction du vérin double action B. Cette action est contrôlée
par le même distributeur que pour l’action B+ (VNET_POUSSE).
• C+ (SUCCION_ACTIVATION) : Cet actionneur permet d’activer la succion de la ventouse. La ventouse
est utilisée comme préhenseur pour ramener le bloc de la station de nettoyage vers le convoyeur. La
solution technologique choisie comprend une pompe à vide (venturi) un distributeur 3/2 à simple action
et une ventouse (Festo TP 102) tous présentés sur la Figure 11-19. Voici quelques spécifications
techniques de la pompe à vide (venturi) utilisée :

o Plage de pression: 150 – 1000 kPa (1.5 – 10 bar).


o Vide à 600 kPa (6 bar): min. 85 kPa (0.85 bar).
o Consommation d’air à 600 kPa (6 bar): 15l/min.
o Fréquence de commutation à 600 kPa (6 bar): max. 10 Hz avec tuyau de1 m.

92
Figure 11-19 : Pompe à vide (venturi).

B) GRAFCET de niveau 1
Le GRAFCET de niveau 1 développé pour commander la station de nettoyage est présenté sur la
Figure 11-19. L’étape d’initialisation (E300) représente une étape vide qui caractérise un état de repos du
système. Le programme démarre avec la détection de la présence d’un bloc d’aluminium en direction de la
station (PRES_ALU_CONV_NET). Lorsqu’un bloc d’aluminium est détecté sur le convoyeur près de la station
de nettoyage (PRES_ALU_CONV_NET), la réceptivité associée à la transition suivant l’étape (E300) devient
vraie. L’étape suivante (E310) devient active et déclenche une temporisation qui se termine lorsque le capteur
DN1 (PRES_ALU_CONV_NET) ne détecte plus la présence d’un bloc d’aluminium sur le convoyeur près de
la station de nettoyage. L’étape E320 devient alors active et déclenche alors une temporisation qui permet
de synchroniser la position du bloc sur le convoyeur avec la station de nettoyage. Cette temporisation sera
ajustée lors de la mise en service et correspond au temps de déplacement de ½ bloc sur le convoyeur.
Lorsque la temporisation se termine, l’étape E330 devient active. Cette étape consiste à actionner le vérin de
la station de nettoyage (VNET_POUSSE) pour positionner un bloc d’aluminium sur la station de nettoyage.
Lorsque le vérin est en position extension (VNET_POS_EXT), le bloc est rendu dans la station de nettoyage
et le vérin doit être ramené à sa position initiale (VNET_TIRE). Cette rétraction (VNET_TIRE) est nécessaire
pour ne pas bloquer le convoyeur. Lorsque le vérin se retrouve en position rétraction (VNET_POS_RET),
l’étape E350 devient alors active. Une temporisation de 3 secondes est démarrée. Cette temporisation est
associée au temps de nettoyage du bloc d’aluminium. Lorsque cette temporisation est terminée, l’étape E360
devient active. Durant cette étape, les actions B+ (VNET_POUSSE) et C+ (SUCCION_ACTIVATION) sont
toutes les deux effectuées. Ceci permet d’activer la préhension de la ventouse (SUCCION_ACTIVATION) et
de commander l’extension du vérin (VNET_POUSSE) pour récupérer le bloc qui a été nettoyé. Lorsque la
ventouse est bien appuyée sur le bloc, une dépression est mesurée par le capteur DN4
(DEPRESSION_VENTOUSE). Cette détection permet d’activer l’étape E370, c’est-à-dire ramener le bloc sur
le convoyeur (VNET_TIRE) tout en maintenant la succion sur la ventouse (SUCCION_ACTIVATION).
Lorsque le vérin est en position rétraction (VNET_POS_RET), le programme active l’étape E300 qui
représente l’étape initiale.

93
Figure 11-20 : GRAFCET de niveau 1 pour le sous-système de la station de nettoyage.

94
C) Choix de l’automate programmable
L’automate programmable choisi pour commander la station de nettoyage est l’automate OMRON CP1L-M60.
Le logiciel CX-Programmer V8.0 sera employé pour programmer cet automate. Un document incluant une
description de cet automate de même qu’un guide de programmation est disponible sur le site web du cours.

D) Affectation des variables et GRAFCET de niveau 2


La Figure 11-21 présente le GRAFCET de niveau 2 du sous-système de la station de nettoyage. Le Tableau
11-6 présente l’affectation des variables, c’est-à-dire les adresses mémoires utilisées sur l’automate, les
adresses mnémoniques ainsi qu’une description sommaire pour chaque variable.

Tableau 11-6 : Variables utilisées pour la gestion de la station de nettoyage.

adresse
adresse mnémonique adresse mnémonique
mémoire description solution technologique
GRAFCET de niveau 1 GRAFCET de niveau 2

SORTIES DIGITALES
Commande de l’actionneur qui
Utilisation d’un vérin
force l’extension de l’actionneur
pneumatique à double
100.03 VNET_POUSSE VNET_EXT de la station de nettoyage des
action et d’un distributeur
blocs d’aluminium
5/2 à double action

Commande de l’actionneur qui


Utilisation d’un vérin
force la rétraction de l’actionneur
pneumatique à double
100.04 VNET_TIRE VNET_RET de la station de nettoyage des
action et d’un distributeur
blocs d’aluminium
5/2 à double action

Commande qui active Utilisation d’un venturi,


l’alimentation du venturi pour la d’un distributeur 3/2 à
100.05 SUCCION_ACTIVATION SUCC_ON
génération d’une dépression simple action et d’une
sous la ventouse ventouse
ENTRÉES DIGITALES
Détecteur qui indique qu’un bloc
d’aluminium est présent sur le Capteur de proximité
0.04 PRES_ALU_CONV_NET CAP_IND2
convoyeur près de la station de inductif (NO)
nettoyage
Détecteur qui confirme que
Capteur de proximité
l’actionneur qui pousse le bloc du
0.05 VNET_POS_RET VNET_MOINS magnétique à effet Hall
convoyeur vers la station de
(NO)
nettoyage est en position retrait
Détecteur qui confirme que
l’actionneur qui pousse le bloc du Capteur de proximité
0.06 VNET_POS_EXT VNET_PLUS convoyeur vers la station de magnétique à effet Hall
nettoyage est en position (NO)
extension

95
Détecteur de dépression qui
confirme que la ventouse est Détecteur de dépression
bien en contact avec le bloc et (pression négative par
0.07 DEPRESSION_VENTOUSE SUCC_OK
qu’elle exerce une force rapport à la pression
suffisante pour replacer le bloc atmosphérique) (NO)
sur le convoyeur
REGISTRES INTERNES BINAIRES
W30.00 E_300 Étape #300 active
W31.00 E_310 Étape #310 active
W32.00 E_320 Étape #320 active
W33.00 E_330 Étape #330 active
W34.00 E_340 Étape #340 active
W35.00 E_350 Étape #350 active
W36.00 E_360 Étape #360 active
W37.00 E_370 Étape #370 active
TEMPORISATIONS
Temporisation associée à l’étape Commentaire :
#320 qui permet au bloc temps à ajuster lors de la
T320 TMR_320 d’aluminium de se rendre devant mise en service.
le vérin qui le pousse dans la
station de nettoyage (1/2 bloc).
Temporisation associée à l’étape
#350 qui permet d’attendre que
T350 tnet TMR_350
les blocs soient nettoyés (3
secondes).
NC : normally close (normalement fermé)
NO : normally open (normalement ouvert)

96
Figure 11-21 : GRAFCET de niveau 2 pour le sous-système de la station de nettoyage.

E) Mise en équation booléennes et conversion en diagramme échelon (programme LADDER)

97
La mise en équations booléennes du GRAFCET de niveau 2 est par la suite réalisée. Les équations
booléennes suivantes sont obtenues et sont traduites en programme LADDER (Figure 11-22).

̅̅̅̅̅̅̅ ∙ 𝐸320
𝐸300 = 𝐸310 ̅̅̅̅̅̅̅ ∙ 𝐸330
̅̅̅̅̅̅̅ ∙ 𝐸340 ̅̅̅̅̅̅̅ ∙ 𝐸360
̅̅̅̅̅̅̅ ∙ 𝐸350 ̅̅̅̅̅̅̅ ∙ 𝐸370
̅̅̅̅̅̅̅ + (𝐸370. 𝐶𝐴𝑃_𝐼𝑁𝐷2 + 𝐸300) . 𝐸310
̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅ + 𝐸310) . 𝐸320
𝐸310 = (𝐸300. 𝐶𝐴𝑃_𝐼𝑁𝐷2 ̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅̅
𝐸320 = (𝐸310. 𝑇𝑀𝑅_320 + 𝐸320) . 𝐸330
̅̅̅̅̅̅̅
𝐸330 = (𝐸320. 𝑉𝑁𝐸𝑇_𝑃𝐿𝑈𝑆 + 𝐸330) . 𝐸340
̅̅̅̅̅̅̅
𝐸340 = (𝐸330. 𝑉𝑁𝐸𝑇_𝑀𝑂𝐼𝑁𝑆 + 𝐸340) . 𝐸350
̅̅̅̅̅̅̅
𝐸350 = (𝐸340. 𝑇𝑀𝑅_350 + 𝐸350) . 𝐸360
̅̅̅̅̅̅̅
𝐸360 = (𝐸350. 𝑆𝑈𝐶𝐶_𝑂𝐾 + 𝐸360) . 𝐸370
𝐸370 = (𝐸360. 𝑉𝑁𝐸𝑇_𝑀𝑂𝐼𝑁𝑆 + 𝐸370) . ̅̅̅̅̅̅̅
𝐸300

98
Suite sur la page suivante

99
Suite et fin sur la page suivante

100
Figure 11-22 : Programme LADDER pour la gestion de la station de nettoyage.

101
Les Tableau 11-7, Tableau 11-8 et Tableau 11-9 présentent respectivement les listes des adresses mémoires, la liste des
registres internes ainsi que la liste des temporisations utilisés pour les sous-systèmes présentés précédemment. Vous devez
vous assurez de ne pas utiliser les mêmes adresses mémoires lors du développement de votre solution.

Tableau 11-7 : Liste de toutes les adresses mémoires utilisées pour les programmes de gestion du convoyeur, du magasin et de la station
de nettoyage.

adresse adresse mnémonique adresse mnémonique


description solution technologique
mémoire GRAFCET de niveau 1 GRAFCET de niveau 2
SORTIES DIGITALES
Commande de mise en marche Relais et moteur à courant
100.01 CONV_ON CONV_ON
du moteur (M). continu.
Utilisation d’un vérin
Commande de l’actionneur qui
pneumatique double action
100.02 PLACE_BLOC_CONV VMAG_EXT permet d’éjecter un bloc du
et d’un distributeur 5/2 à
magasin sur le convoyeur (A+).
simple action.
Commande de l’actionneur qui Utilisation d’un vérin
force l’extension de l’actionneur pneumatique à double
100.03 VNET_POUSSE VNET_EXT
de la station de nettoyage des action et d’un distributeur
blocs d’aluminium (B+). 5/2 à double action.
Commande de l’actionneur qui
Utilisation d’un vérin
force la rétraction de
pneumatique à double
100.04 VNET_TIRE VNET_RET l’actionneur de la station de
action et d’un distributeur
nettoyage des blocs
5/2 à double action.
d’aluminium (B-).
Commande qui active
Utilisation d’un venturi, d’un
l’alimentation du venturi pour la
100.05 SUCCION_ACTIVATION SUCC_ON distributeur 3/2 à simple
génération d’une dépression
action et d’une ventouse.
sous la ventouse (C+).
ENTRÉES DIGITALES
Bouton à deux positions
Interrupteur SPDT (un pôle,
0.00 BOUTON_DEPART DEPART mécaniques situé sur la console
deux positions).
opérateur (DC1).
Détecteur qui confirme que
l’actionneur qui pousse les
blocs du magasin sur le Capteur de proximité
0.01 BLOC_SUR_CONV VMAG_PLUS
convoyeur est en position telle magnétique à effet Hall.
que le bloc est rendu sur le
convoyeur (DM1).
Détecteur qui indique qu’il y a
Capteur de proximité
0.02 PRES_BLOC_MAG CAP_ULTRA un de bloc présent dans le
ultrasonique.
magasin (DM2).
Détecteur qui indique que le
prochain bloc à pousser sur le Capteur de proximité
0.03 PRES_ALU_MAG CAP_IND1
convoyeur est en aluminium inductif.
(DM3).
Détecteur qui indique qu’un
bloc d’aluminium est présent Capteur de proximité
0.04 PRES_ALU_CONV_NET CAP_IND2
sur le convoyeur près de la inductif.
station de nettoyage (DN1).

102
Détecteur qui confirme que
l’actionneur qui pousse le bloc
Capteur de proximité
0.05 VNET_POS_RET VNET_MOINS du convoyeur vers la station de
magnétique à effet Hall.
nettoyage est en position retrait
(DN2).
Détecteur qui confirme que
l’actionneur qui pousse le bloc
Capteur de proximité
0.06 VNET_POS_EXT VNET_PLUS du convoyeur vers la station de
magnétique à effet Hall.
nettoyage est en position
extension (DN3).
Détecteur de dépression qui
confirme que la ventouse est Détecteur de dépression
DEPRESSION_VENTOUS bien en contact avec le bloc et (pression négative par
0.07 SUCC_OK
E qu’elle exerce une force rapport à la pression
suffisante pour replacer le bloc atmosphérique).
sur le convoyeur (DN4).

Tableau 11-8 : Liste des registres internes utilisés pour les programmes de gestion du convoyeur, du magasin et de la station de
nettoyage.

adresse adresse mnémonique adresse mnémonique


description solution technologique
mémoire GRAFCET de niveau 1 GRAFCET de niveau 2
REGISTRES INTERNES BINAIRES
W10.00 E_100 Étape #100 active
W11.00 E_110 Étape #110 active
W12.00 E_120 Étape #120 active
W20.00 E_200 Étape #200 active
W21.00 E_210 Étape #210 active
W22.00 E_220 Étape #220 active
W30.00 E_300 Étape #300 active
W31.00 E_310 Étape #310 active
W32.00 E_320 Étape #320 active
W33.00 E_330 Étape #330 active
W34.00 E_340 Étape #340 active
W35.00 E_350 Étape #350 active
W36.00 E_360 Étape #360 active
W37.00 E_370 Étape #370 active

103
Tableau 11-9 : Liste des temporisations utilisées pour les programmes de gestion du convoyeur, du magasin et de la station de
nettoyage.

adresse adresse mnémonique adresse mnémonique


description solution technologique
mémoire GRAFCE de niveau 1 GRAFCET de niveau 2
TEMPORISATIONS
Temporisation associée à
Commentaire :
l’étape #220 qui permet
T220 TMR_220 temps à ajuster lors de la
d’espacer les blocs sur le
mise en service.
convoyeur (3.5 blocs).
Temporisation associée à
l’étape #320 qui permet au bloc
commentaire :
d’aluminium de se rendre
T320 TMR_320 Temps à ajuster lors de la
devant le vérin qui le pousse
mise en service.
dans la station de nettoyage
(0.5 bloc).
Temporisation associée à
l’étape #350 qui permet de
T350 TMR_350
s’attendre que les blocs soient
nettoyés (3 secondes)

104
Travail préliminaire
Une lecture détaillée de ce protocole doit être faite avant la séance de laboratoire. Lors du travail
pratique #11, la station de nettoyage et de triage vous sera présentée en détail. Lors du travail pratique #12,
vous mettrez en service la solution que vous aurez imaginée.

Manipulations et exercices
Cette section présente des éléments du cahier des charges pour la station de triage que vous devez respecter
dans la réalisation de votre mandat. Tel que mentionnée au début de ce protocole, votre mandat est de
réaliser l’automatisation du sous-système de la station de triage.

La principale fonction de la station de triage est de séparer les blocs de plastique et les blocs d’aluminium.
Les blocs de plastique doivent être envoyés dans la zone de récupération des blocs de plastique. Les blocs
d’aluminium doivent continuer sue le convoyeur pour être acheminé vers la zone de récupération des blocs
d’aluminium. Les deux zones ainsi que le convoyeur sont illustré sur la Figure 11-23.

Vitesse du convoyeur: 15 cm/s

Entraxe de 5 cm
Zone de récupération des blocs de
plastique

Rainures de
positionnement

Zone de récupération des blocs


d’aluminium

Figure 11-23 : Représentation schématique des zones de récupération des blocs (plastique et aluminium) ainsi que la
fin du convoyeur.

Un actionneur linéaire est utilisé pour éjecter les blocs de plastique du convoyeur. La solution technologique
de cet actionneur est un vérin pneumatique simple action alimenté par un distributeur 3/2 simple action. La
localisation de l’actionneur n’est pas prédéfinie. Vous devrez décider où positionner cet actionneur.

105
Vous devez également tenir compte que les blocs sont parfois mal positionnés sur le convoyeur ce qui peut
engendrer des problèmes de fiabilité du système. Vous devez intégrer dans votre solution une façon de
fiabiliser le système.

Le ou les actionneurs utilisés doivent être installés dans l’une des rainures de positionnement (voir Figure
11-23). Les rainures de positionnement sont espacées de 5 cm et elles sont perpendiculaires au convoyeur.
Un détecteur de position peut être installé sur l’actionneur afin de valider que celui-ci est en position extension
et/ou rétraction. Des détecteurs de présence de bloc ou de présence de bloc d’aluminium sont disponibles et
doivent également être installés dans les rainures de positionnement. Le ou les détecteurs doivent
obligatoirement être placés à gauche du convoyeur.

Voici des informations à propos du capteur de proximité utilisant une technologie optique que vous pouvez
utiliser pour votre solution.

• L’écart de commutation en fonctionnement peut être réglé à l’aide d’un potentiomètre.


• Il est doté d’une sortie PNP et est conçu comme un contact normalement ouvert.
• L’état de commutation est indiqué par une diode luminescente jaune.
• Tension de commutation: 10 – 30 VDC.
• Distance nominale de commutation: 0 – 100 mm (réglable).
• Fréquence de commutation: maximum 200 Hz.
• Type de sortie : contact normalement ouvert, commutation positive.
• Courant de sortie : maximum 100 mA.

Figure 11-24 : Capteur de proximité optique pouvant être utilisé comme détecteur de présence de bloc.

Vous devez positionner les détecteurs de telle sorte que le mouvement des actionneurs ou des blocs ne les
endommage pas. Finalement, il est à noter que les blocs sont tous de forme carrée de 5 cm de côté et que la
vitesse d’avance du convoyeur est d’environ 15 cm/s.

106
Livrables
Un rapport détaillé présentant les éléments énumérés ci-dessous et suivant la méthodologie proposée doit
être réalisé. Un seul rapport est requis pour les travaux pratiques #11 et #12. Ce rapport est à remettre lors
de l’examen final. Vous devez cependant vous préparer adéquatement en vue de la mise en service de votre
solution lors du travail pratique #13. Vous devrez alors avoir en main une version préliminaire de votre rapport
(format papier). Ce document de travail (schéma de la solution, GRAFCET de niveau 1 et de niveau 2,
programme LADDER, liste d’affectation des variables, …) vous sera très utile pour la mise en service de
solution. Votre rapport doit respecter les critères présentés à l’Annexe A pour la présentation des graphiques
et des tableaux. Votre rapport doit contenir les éléments suivants :

Introduction
A. Conception de la solution
A.1. Problématique à résoudre. Décrire textuellement la problématique à résoudre. Les besoins du
client et les contraintes à respecter sont des éléments du cahier des charges;
A.2. Schéma de principe de la solution proposée. En vous inspirant de la Figure 12.3, fournir un
schéma de principe pour le sous-système de la station de triage la figure Visio est disponible sur
le site web du cours. Choisir et localiser les détecteurs nécessaires pour atteindre les objectifs du
cahier des charges. Prendre soin de bien identifier toutes les variables requises pour la réalisation
du projet, en incluant au besoin les boutons et voyants sur la console de l’opérateur et les variables
définies dans les GRAFCET des autres sous-systèmes;
A.3. Solution proposée. Décrivez sous forme de texte le fonctionnement séquentiel de la solution
proposée pour l’atteinte des objectifs du cahier des charges. Précisez les différentes étapes, et les
conditions de transition;
A.4. Résumer dans une liste ce que le système devra accomplir (spécifications techniques);
A.5. Résumer dans une liste ce que le système ne pourra pas faire ou ce que le client doit prévoir ou
garantir. Bien identifier les conditions pour lesquelles votre solution est valable. Par exemple,
évaluer l’influence de la vitesse du convoyeur ou l’influence de la pression pneumatique;
A.6. Décrire les solutions technologiques retenues pour les détecteurs et les actionneurs utilisés.
B. GRAFCET de niveau l.

B.1. Fournir une figure du GRAFCET de niveau 1 de votre solution technologique;


B.2. fournir une explication sous forme de texte de ce GRAFCET.
C. Choix de l’automate (cette section devrait être très facile à remplir, inspirez-vous de l’énoncé du TP)
D. Affectation des variables et GRAFCET de niveau 2
D.1. Fournir une figure du GRAFCET de niveau 2 de votre solution technologique;

107
D.2. Définir des mnémoniques d’un maximum de 9 caractères pour décrire les fonctions des entrées et
sorties digitales ainsi que des registres internes et des temporisations si il y a lieu.
E. Mise en équations booléennes et conversion en diagramme échelon (programme LADDER).
Conclusion
Proposer des améliorations possibles au système de la station de triage. Quelle est la distance minimale
à respecter entre les blocs pour que votre solution soit opérationnelle? Est-il possible de réduire l’entraxe
minimal inter bloc en modifiant la disposition des capteurs et/ou votre GRAFCET? Est-ce que votre
solution est synchrone ou asynchrone? Si votre solution est synchrone, proposez un schéma de
localisation des capteurs qui permet de rendre le système asynchrone, vous pouvez de placer les
détecteurs aux endroits où vous le souhaitez.

108
Laboratoire sur la station de nettoyage et de
triage (partie II)
Mise en contexte
Lors de cette séance de travail pratique vous aurez à mettre en service votre solution pour le sous-système du triage
de blocs. Chaque équipe disposera d’une période de 2 heures où elle aura le temps d’implanter et de démontrer la
fonctionnalité de sa solution. Un horaire détaillé sera produit et vous sera distribué dans les semaines qui précèderont
ce travail pratique. Il est à noter que pour la majorité des équipes, la séance du travail pratique #12 se tiendra sur
une plage horaire différente de celle habituellement réservée pour les laboratoires.

Montage et instrumentation
Voir la section Montage et instrumentation du travail pratique #11. Le laboratoire se déroulera au PLT-00355.

Travail préliminaire
Avant la séance de laboratoire, vous devez développer votre solution technologique. Vous devez produire vos
GRAFCET de niveau 1 et de niveau 2 ainsi qu’un schéma de la solution technologique développée. Vous devrez
également préparer une liste d’affectation des variables (adresses mémoires et adresses mnémoniques).

Vous devrez ainsi préparer une version préliminaire de votre rapport. Ce rapport devra contenir les éléments décrits
au travail pratique #11. Assurez-vous d’avoir en main un nombre suffisant de copies papier du schéma de
votre solution technologique (positionnement des actionneurs et des détecteurs), un tableau présentant les
adresses mémoires et adresses mnémoniques, vos GRAFCET de niveau 1 et de niveau 2 ainsi que votre
diagramme de programmation LADDER. Ces copies seront très utiles pour pouvoir mettre en service et raffiner
votre solution dans de bonnes conditions de travail et d’apprentissage optimales.

Manipulations et exercices
Lors de ce laboratoire, vous ferez la mise en service et le raffinement de la solution que vous aurez développée
depuis le travail pratique #11.

Livrables
Les livrables pour ce laboratoire sont inclus dans les livrables du travail pratique #11. Par conséquent, un seul rapport
est requis pour les travaux pratiques #11 et #12. Ce rapport devra contenir tous les éléments présentés dans la
section Livrables du travail pratique #11. Le rapport est à remettre lors de l’examen final pour toutes les équipes.

109
Annexe A
Guide de rédaction d’un rapport technique en
vigueur au département de génie mécanique
Par le professeur Jean Lemay
avec la collaboration des professeurs André Bégin-Drolet, Philippe Cardou,
Claire Deschênes, Sylvain Goudreau, Yvan Maciel, Jean Ruel et Yves St-Amant

1. Éléments ou parties d’un rapport technique


Certains éléments constituant un rapport technique sont obligatoires et d’autres sont facultatifs. La décision
d’inclure ou non les parties facultatives est prise en considérant plusieurs facteurs, notamment l’ampleur du
rapport, la nature de son contenu et le lectorat visé. La liste suivante identifie chacun de ces éléments et en
établit l’ordre de présentation ainsi que la consigne de pagination. La première page de chacune des parties
est incluse dans le compte des numéros de pages, mais celle-ci n’est jamais paginée (certaines parties,
comme la page titre par exemple, peuvent être constituées d’une seule page et, en vertu de la règle énoncée,
ne sont donc pas paginées).

• Page titre (obligatoire);


• Résumé (facultatif);
• Sommaire exécutif (facultatif);
• Avant-propos (facultatif);
• Table des matières (obligatoire, comprend toutes les parties sauf la page titre);
• Liste des symboles (facultative, une liste des figures et une liste des tableaux peuvent aussi suivre
cette partie);
↑ Pages préliminaires: pagination en chiffres romains
↓ Pages suivantes: pagination en chiffres arabes
• Introduction (obligatoire);
• Corps du rapport (obligatoire, constitué en Chapitres, Sections, Articles et Paragraphes);
• Conclusion (obligatoire);
• Bibliographie (obligatoire);
• Annexes (facultatives).

2. Mise en page
Le but d’une mise en page soignée est de faciliter la lecture du texte. Ainsi il est suggéré d’utiliser des marges
verticales de 2.54 cm (en haut et en bas) et horizontales de 3.18 cm (à gauche et à droite). De plus, il est
recommandé d’utiliser une police de caractère de 11 ou 12 points (Arial Narrow par exemple) et un interligne
multiple d’une valeur de 1.15 à 1.5.
Les numéros de page doivent être inscrits dans le bas de la page, à droite (rappel : la première page d’une
partie du rapport compte dans la numérotation, mais le numéro n’y est pas inscrit). Les Chapitres et les

110
subdivisions Sections, Articles et Paragraphes doivent être numérotés en utilisant la convention pseudo-
décimale, sans toutefois dépasser 4 niveaux (Chapitre 1, Section 1.1, Article 1.1.1, Paragraphe 1.1.1.1). Le
nom (Section, Article ou Paragraphe) de la subdivision n’est jamais mentionné alors que, dans le cas des
Chapitres, ceci est facultatif.

L’exemple suivant présente le bon usage:


Chapitre 2
Description du montage
ou
2. Description du montage
2.1 Caractéristiques mécaniques
2.2 Instruments de mesure
2.2.1 Mesure de la pression
2.2.2 Mesure de la température
Note
Les règles énoncées dans le présent document sont d’usage général et peuvent s’appliquer à la rédaction de
plusieurs types de documents. Cependant, pour certaines applications, des règles spécifiques pouvant différer
des présentes règles sont parfois être prescrites. Par exemple, en ce qui concerne les étudiantes et étudiants
de 2e et 3e cycles, la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université Laval propose des règles
particulières s’appliquant à la rédaction des mémoires et des thèses (consulter le site internet
http://www.fes.ulaval.ca/sgc/Etudes/guide/pid/2710#6).

3. Conseils de rédaction
Relire chaque phrase plusieurs fois: exprime-t-elle bien la pensée de l’auteur? Est-elle bien construite,
complète, simple?
Bien réfléchir à l’objectif de chacune des sections, de chacun des paragraphes ainsi qu’à la position qu’ils
occuperont dans le texte. Est-ce que la suite des idées est logique et structurée de façon cohérente? Est-ce
qu’il manque une information cruciale pour comprendre le texte?
Il est judicieux d’éviter de commenter les résultats obtenus de façon qualitative et superficielle. Il faut être
précis.
Page titre
La page titre est nécessaire à l’identification du rapport. Elle doit être claire et comporter les éléments suivants:
Titre (choisir un titre évocateur, court et, si possible, percutant), Nature du document (cours, numéro du
rapport…), Nom de la personne ou de l’organisme à qui s’adresse le rapport, Illustration (facultatif), Nom des
auteurs, Date. Tous ces éléments sont disposés dans cet ordre, centrés horizontalement sur la page.
Résumé, introduction, corps du rapport et conclusion
Le résumé, l’introduction, le corps du rapport et la conclusion présentent tous la même information mais avec
des objectifs différents. On doit donc éviter la répétition textuelle et plutôt les écrire en fonction de leurs
objectifs spécifiques.
Le résumé a pour but de présenter l’essentiel du rapport et décrit typiquement: la problématique étudiée, les
objectifs, la méthodologie, les résultats et les conclusions tirées. Il doit comporter environ 100 à 350 mots
(par exemple, la Faculté des études supérieures et postdoctorales prescrit 150 mots pour un mémoire de
maîtrise et 350 mots pour une thèse de doctorat). Il est conseillé de rédiger le résumé à la fin du travail,
lorsque tout est clair et précis. Il faut noter qu’il n’y a jamais de références dans un résumé.

111
L’introduction a pour objectif 1) d’introduire le lecteur au sujet étudié (il peut s’agir d’amener, de contextualiser
et de définir la problématique ainsi que de définir les objectifs) et 2) d’annoncer comment les objectifs seront
atteints (la méthodologie) en décrivant le contenu du rapport. Selon l’ampleur du document, on peut retrouver
une section intitulée « Organisation du rapport » où le contenu du rapport est annoncé en indiquant les liens
entre chaque partie. L’objectif étant d’annoncer le contenu du rapport, on ne fait habituellement pas référence
aux résultats obtenus. À la lecture de l’introduction, le lecteur devrait connaître la problématique étudiée,
l’objectif du projet présenté ainsi que la démarche proposée pour l’atteindre.
Dans l’introduction, il ne faut pas mettre de contenu inutile pour le travail en question. Par exemple, il ne faut
pas mettre de contenu long sur l’histoire, sur la théorie de base du sujet ou sur une description qui ne sert
pas par la suite. Il ne faut pas non plus présenter une énumération phrasée de la table des matières. Certains
désignent une telle pratique de manière allégorique par l’expression table des matières chantée, parce que
cela ressemble à un mauvais poème. Bref, cette pratique est à proscrire.
Si la revue de littérature est relativement courte, on peut l’inclure dans l’introduction. Par contre, si elle est
plutôt longue (plus de deux pages), ceci risque de faire perdre de vue la problématique et les objectifs, ce qui
est à éviter. Dans ce cas, un chapitre indépendant situé à la suite de l’introduction présente la revue de
littérature.
Le corps du rapport a pour objectif de décrire en détails le projet ou l’étude réalisée. Le corps du rapport est
habituellement composé de quelques chapitres et le propos est présenté d’une façon structurée, rigoureuse
et cohérente. Il faut éviter les divisions excessives et bien choisir les titres des chapitres, sections, articles et
paragraphes.
La conclusion a pour objectif de faire un retour sur le contenu du rapport en ciblant les points et résultats clés.
Il n’y a habituellement pas de nouvelles connaissances dans la conclusion, il s’agit plutôt d’un rappel des faits
saillants du rapport présenté dans l’ordre de présentation des objectifs. Tout comme dans le cas de
l’introduction, ici également il faut éviter de faire une énumération phrasée du contenu de la table des
matières. En terminant la conclusion, il est souvent utile de faire des recommandations applicables à la
poursuite des travaux ou à l’amélioration d’un montage par exemple.
Énumération
Pour séparer les différents éléments d'une énumération verticale, on emploie en général le point-virgule (et
le point pour le dernier élément). Dans des circonstances précises, la virgule ou le point peuvent aussi être
utilisés: par exemple, si les éléments sont très courts, on peut utiliser la virgule; lorsque chaque élément de
l’énumération constitue une phrase, on peut utiliser le point.

4. Figures et tableaux
Une figure est une illustration telle qu’un graphique, un dessin, un schéma, une photographie, etc. Un tableau
présente des séries de données ou de renseignements ordonnés en colonnes et en rangées. Il faut disposer
la figure ou le tableau comme un paragraphe indépendant, centré horizontalement dans la page, situé le plus
près possible du texte qui en fait mention. Chaque figure ou tableau doit faire l'objet d'une citation directe (en
utilisant la majuscule pour le F ou le T de Figure et Tableau). Par exemple : “La Figure X illustre”, “Le système
étudié consiste .... tel qu'illustré à la Figure X” ou “Le Tableau X présente”, etc.
Pour les documents de grande ampleur, les figures et tableaux sont numérotés en caractères gras, de
manière pseudo-décimale par chapitre, par exemple: Figure 1.1, Tableau 2.1, etc. Pour les plus petits
documents, les figures et tableaux peuvent être numérotés de manière continue: Figure 1, Figure 2, etc. Il
faut donner un titre évocateur (ou une légende), toujours mettre un point à la fin de ce titre et le disposer juste
sous la figure ou le tableau (on peut également disposer le titre des tableaux au-dessus du tableau, ce qui

112
est très répandu). Si le titre fait une seule ligne il doit être centré horizontalement, sinon, il doit être justifié.
Les figures et les tableaux sont des éléments autonomes et devraient inclure toutes les informations
nécessaires pour comprendre l’information présentée dans le titre, sur le graphique ou dans le tableau. Au
besoin, le titre peut comporter quelques lignes présentant les détails utiles. La taille de la police de caractère
utilisée dans les figures ou les tableaux devrait être de un à deux points inférieure au reste du texte. Cette
taille de caractère est également applicable au titre des figures ou tableaux.
Bien qu’une figure et un tableau soient des éléments autonomes, il ne suffit pas d’y faire une simple référence
dans le texte. Par exemple, une Figure doit être annoncée, décrite, expliquée et commentée s’il y a lieu. Un
tableau ou une figure sert à appuyer le texte et en ce sens, il ne faut pas laisser le lecteur chercher
l’information qui s’y retrouve (même si c’est évident!). On doit plutôt fournir cette information dans le texte en
faisant référence précisément aux éléments de la figure ou du tableau.
Les figures doivent être de bonne qualité et la source des données doit être indiquée si les données
proviennent d’ailleurs.
Graphiques
Les graphiques sont des figures servant d’outils d’analyse des données et de présentation des résultats. Ils
doivent être produits avec beaucoup de soin. Il faut faire preuve d’un souci d’homogénéité dans la
présentation, la forme et les choix des symboles et des traits utilisés pour représenter les données et les
courbes. Par exemple, les symboles ne doivent pas être disproportionnés par rapport au texte (généralement,
des symboles de taille légèrement inférieure au texte sont choisis). Pour une variable donnée que l’on
représente sur plusieurs graphiques, il faut choisir le même symbole. Un choix judicieux de symbole peut
aussi être fait pour identifier des configurations particulières. Par exemple, pour une expérience comportant
l’essai d’un montage en configuration de base et en configuration modifiée, l’usage systématique de symboles
ouverts pour la configuration de base et fermés pour la configuration modifiée serait approprié. Pour faciliter
la lecture des données, il est parfois utile de relier les symboles avec des traits. Dans ce cas, l’auteur devrait
ajouter au titre de la figure que les traits reliant les points sont utilisés dans le but de faciliter la lecture des
graphiques et non pour suggérer un quelconque comportement entre deux points. Ici aussi, il est judicieux
d’adopter des épaisseurs et couleurs de traits homogènes pour une variable donnée (les traits peuvent être
d’épaisseurs différentes d’une variable à l’autre si cela facilite la lecture des graphiques). Si une courbe de
régression ou une courbe représentant un comportement théorique est superposée aux points
expérimentaux, il est recommandé de ne pas relier ces points par des traits afin de bien distinguer le modèle
des mesures. Dans ce cas, les données expérimentales doivent être représentées par des symboles seuls
et les courbes de régression par des traits seuls.
En général, un axe doit comporter entre 4 et 10 graduations principales. Les graduations secondaires sont
facultatives et peuvent être au nombre de 1 ou 4. Les unités principales des axes doivent être des multiples
de 1, 2 ou 5 et les plages des échelles doivent être choisies de manière à permettre de centrer le mieux
possible les données dans la fenêtre graphique. Les trois exemples suivants constituent des choix appropriés:
0 20 40 60 80
0.30 0.35 0.40 0.45 0.50 0.55 0.60
-4 -2 0 2 4 6 8
Des choix du type 0, 7, 14, 21 ou encore 3, 5, 7, 9 ne seraient pas acceptables. Le nombre de décimales doit
aussi être choisi judicieusement. Par exemple, il n’est pas acceptable d’écrire les étiquettes des axes comme
ceci: 3.00, 4.00, 5.00, 6.00 ou encore 0.000, 0.100, 0.200, 0.300. Dans ces deux exemples, les deux dernières
décimales de chacune des étiquettes devraient être omises. Les étiquettes des axes doivent être écrites avec
une taille de la police de caractère de un à deux points inférieure à celle du texte. Les titres

113
des axes doivent être identifiés avec la variable en question (symbole ou texte intégral) et les unités entre crochets
[ ].
En général, il n’est pas nécessaire d’utiliser un quadrillage, sauf lorsque l’auteur désire guider le lecteur pour
repérer les coordonnées de points en particulier. La règle générale consiste à mettre les données du graphique
en évidence. Pour cela, il peut parfois être approprié d’ajouter des flèches et des commentaires pertinents pour
guider le lecteur vers un point ou un résultat particulier. Les axes du graphique doivent composer un cadre et une
fenêtre graphique de fond blanc est préférable.
Dans le domaine de l’ingénierie, il est d’usage courant d’utiliser le point « . » comme séparateur décimal,
l’utilisation de la virgule ou du point comme séparateur décimal est un enjeu important de plusieurs comités
normalisation1. Ceci permet d’éviter plusieurs confusions, notamment lorsque que l’on veut discuter d’un couple
de points (X,Y) ou lorsqu’il faut présenter une énumération de nombres. Ceci permet également d’éviter la
confusion avec la virgule utilisée comme séparateur des milliers dans le système anglo-saxon. Il n’est cependant
pas recommandé d’utiliser la virgule comme séparateur des milliers Un espace insécable peut être utilisé pour
séparer les milliers afin de faciliter la lecture.

5. Équations et annexes
Une pratique très répandue consiste à considérer que les équations font partie des phrases. Lorsqu’une équation
termine une phrase, elle doit se terminer par un point. Par contre, lorsque la phrase se poursuit après l’équation,
on ne met pas de point. Les équations sont centrées horizontalement dans la page et comportent un numéro
entre parenthèses ( ) qui est justifié à droite. Les équations sont numérotées de manière pseudo-décimale par
chapitre, par exemple: (1.1), etc. Pour les plus petits documents, les équations peuvent être numérotées de
manière continue: (1), (2), etc. S’il s’agit d’un document comportant peu d’équations, elles peuvent simplement
ne pas comporter de numéros et être citées de manière non équivoque. Par exemple: "… l’équation de
conservation de la masse définie au paragraphe précédent …".
Lorsque l’on présente une équation, il faut définir les variables qui y apparaissent immédiatement après l’équation
à moins qu’elles ne soient déjà définies dans une Liste des symboles ou dans les paragraphes précédents.
Lorsque l'on réfère à une équation, à une Annexe ou à un autre élément, on le fait toujours de façon explicite
avec le numéro de l'élément. Par exemple: tel que présenté à l'Annexe A, tel que l'exprime l'équation (1.1), etc.
Les Annexes sont importantes et peuvent être consultées régulièrement par des lecteurs particulièrement
intéressés au rapport. Elles doivent être présentées avec soins, tout comme le reste du document. Elles
constituent un complément au texte et sont disposées à la suite de la Bibliographie. Tout comme le corps du
texte, les annexes sont paginées en chiffres arabes. De plus, elles utilisent une numérotation alphabétique,
chacune d’elles doit comporter un titre et faire partie de la Table des matières. Par exemple:
Annexe A
Analyse détaillée des incertitudes

6. Bibliographie ou Références bibliographiques (choisir un des deux titres)

Il existe plusieurs méthodes pour faire référence à un ouvrage. Habituellement, dans le domaine de
l’ingénierie, les méthodes les plus utilisées sont celles consistant à citer les références par auteur (année),

1 National Institute of Standards and Technology.


URL: http://www.nist.gov/public_affairs/techbeat/tb2006_1122.htm#decimal [consulté le 25 juillet 2014]
[archivé par WebCite® http://www.webcitation.org/6RKiFzaRZ].

114
(auteur, année), auteur [numéro de référence] ou simplement par [numéro de référence]. Les citations
suivantes sont toutes conformes à la bonne pratique:
Thompson (2003) propose un modèle …
On retrouve des modèles (Thompson, 2003) …
Selon le modèle proposé par Thompson [14] …
Selon le modèle proposé dans la référence [14] …
S’il y a trois auteurs ou moins, on utilise le nom de chaque auteur séparé par la virgule ou la conjonction « et »
selon la position. Par exemple:
Thompson et Johnson (2003)
Leclerc, Girard et Gosselin (2010)
S’il y a plus de trois auteurs, il est d’usage dans tous les domaines des sciences et technologies d’écrire le
nom du premier auteur suivi du terme « et al. » en italique, car il s’agit d’une locution latine signifiant « et alii »,
qui se traduit par « et les autres ». Par exemple:
Thompson et al. (2004)
La bibliographie doit être présentée en ordre alphabétique du nom de famille du premier auteur de chacun
des ouvrages de référence. Dans le où la méthode de citation faisant appel au numéro de référence entre
crochets a été adoptée, la bibliographie doit comporter un numéro de référence écrit entre crochets [ ] pour
chacune des entrées présentées.
Dans un cadre externe à l’Université ou dans un mémoire ou une thèse, il est préférable d’éviter de citer des
notes de cours. Il faut plutôt citer des livres publiés par des éditeurs qui peuvent être consultés par n’importe
qui provenant de l’extérieur.
Il est également préférable d’éviter de citer des pages de site internet. Si nécessaire, la référence doit contenir
la date à laquelle la page a été consultée (voir par exemple le site
http://www.bibl.ulaval.ca/infosphere/sciences/evaciter4.html). De plus, il est recommandé d’archiver le contenu
d’une page web à l’aide d’un outil comme par exemple WeCite® www.webcitation.org puisque le contenu des
pages peut être changé dynamiquement et même disparaître. Il est important d’indiquer la date de
consultation ainsi que l’adresse où la page a été archivée. La note en bas de page présentée à précédemment
dans ce document est un bon exemple.

7. Les inacceptables
Figures ou graphiques en anglais; utilisation d’anglicismes dans le texte.
Figures avec une résolution médiocre.
Figures et tableaux utilisant des polices de caractères de style ou de taille non uniforme, ou des polices
différentes de celle du texte.
Figures et tableaux de taille ou de style non-uniforme.
Figures, tableaux et annexes non référencées.
Utilisation de variables non définies dès leur première apparition.
Utilisation du « Je ». En ce qui concerne l’utilisation du « Nous », les avis sont partagés. Des formulations du
type « comme nous le verrons dans le Chapitre xyz » sont acceptables. Il faut cependant éviter les
formulations possessives du type « notre montage illustré à la Figure xyz ».

115
Références bibliographiques ou Bibliographie non-uniformes (mettre les virgules et points toujours au même
endroit, la même information dans le même ordre pour chaque référence de même type …).
Nombres entiers inférieurs à dix exprimés en chiffres plutôt qu’en mots (sauf s’il s’agit d’une quantité physique,
d’un pourcentage, d’une somme d’argent, d’un numéro de vol par exemple, d’une heure ou d’une date).
Utilisation du passé plutôt que du présent, sauf à quelques rares exceptions (e.g. pour décrire des actions –
comme les expérimentations, la conception, la fabrication – qui ont eu lieu dans le passé); utilisation du futur
et du conditionnel plutôt que du présent, sauf à quelques rares exceptions; utilisation du passé simple plutôt
que du présent.
Le plagiat et les idées reprises d’un autre auteur sans le citer.
Format des graphiques
La Figure 7.1 illustre un format de graphique inacceptable et la Figure 7.2 en présente la version corrigée.
Les éléments à corriger sont énumérés dans la liste suivante:
1. La figure et son titre ne sont pas centrés dans le sens horizontal de la page.
2. Le titre de la figure n’est pas très évocateur.
3. Les étiquettes de l’axe des ordonnées ne sont pas du même format que celles des abscisses
(problème d’uniformité dans un même graphique).
4. Format des étiquettes de l’axe des ordonnées sont trop petites par rapport au texte (problème
d’uniformité du document).
5. La taille des symboles est trop petite, ce qui peut poser un problème lorsqu’il y a plusieurs graphiques
montrant d’autres composantes de même nature.
6. Le quadrillage horizontal est inutile.
7. L’axe des abscisses est situé à l’intérieur de la fenêtre graphique, ce qui produit une interférence
entre les étiquettes et les symboles représentant les données.
8. Il n’y a pas de cadre délimitant la fenêtre graphique et définit pas les axes.
9. Il n’y a pas de titre à chacun des axes.
10. La résolution n’est pas acceptable.
11. Il n’y a pas de « . » à la fin de la légende de la figure.
12. Le titre est répété inutilement en haut du graphique.
13. L’espace entre les marqueurs sur chacun des axes n’est pas environ le même (les marqueurs de
l’axe de « X » sont environ deux fois plus espacés que ceux de l’axe des « Y »).
14. Il manque les « : » entre le numéro de la figure et le reste de la légende.
15. La taille de la police de la légende devrait être un ou deux points plus petits que celle du reste du
rapport.
16. Le cadre extérieur est inutile.

116
Évolution du coefficient de traînée
1.0000

0.5000

0.0000

-0.5000
0 50 100 150 200

-1.0000

-1.5000

-2.0000

Figure 7.1 Évolution du coefficient de traînée

La Figure 7.2 présente les mêmes données tracées dans un graphique respectant les consignes énoncées
dans le présent document. Les éléments de la liste précédente ont été corrigés. La légende de la figure est
beaucoup plus détaillée. De plus, en enlevant le quadrillage horizontal et en déplaçant l’axe des abscisses
au bas de la fenêtre graphique, il en résulte une perte du repère visuel de la position CD = 0. En effet, ce
repère peut être utile pour le lecteur. Une ligne de repère reliant la coordonnée (0,0) à la coordonnée (200,0)
a donc été ajoutée afin de permettre une meilleure appréciation de l’évolution du coefficient de traînée. De
plus, les points expérimentaux ont été reliés par une ligne fine. Même si ce n’est pas le cas sur cette figure,
ceci permet généralement de mieux identifier les données lorsqu’il y a plusieurs séries de points tracées sur
le même graphique. La taille de la police de caractère du titre a été diminuée à 10 points, soit 1 de moins que
la taille de la police du reste de ce document.

1.0

0.5

0.0
CD

-0.5

-1.0

-1.5

-2.0
0 50 100 150 200
 [deg]
Figure 7.2 : Évolution du coefficient de traînée aérodynamique (C D) (corrigé et exprimé dans le repère du véhicule) en
fonction de l’angle de lacet  pour un nombre de Reynolds Re = 800 000; la plage d’angle de lacet s’étale de 0° à 180°
(pas de 2° dans la gamme de 0° à 16° et pas de 10° dans la gamme de 20° à 180°); les traits reliant les points sont
utilisés dans le but de faciliter la lecture des graphiques et non pour suggérer une quelconque évolution entre deux
points.

117
Un exemple de graphique comportant plusieurs séries de points est illustré sur la Figure 7.3. On remarque
qu’il peut être utile d’adopter une épaisseur de trait différente pour une série de données afin d’en faciliter la
lecture sur le graphique. Une légende doit être ajoutée sur le graphique afin de permettre d’identifier chacune
des séries de points. Il faut éviter de surcharger un graphique. Sauver de l’espace au détriment de la clarté
de la présentation ne constitue jamais un choix judicieux. Le coefficient de moment de tangage a été tracé
avec un symbole vide. Ce choix devrait être respecté pour l’ensemble des graphiques. En terminant, il est
utile de rappeler que dans un graphique, on doit mettre les données en évidence, s’assurer d’utiliser des
formats adéquats (tailles des polices de caractère et des symboles, épaisseur des traits, etc.) et veiller à
maintenir des standards homogènes pour l’ensemble du document.
3
Coefficient de force ou de moment

-1

-2 CD
CL
-3
CP
-4
0 50 100 150 200
 [deg]
Figure 7.3 : Évolution des coefficients de traînée (CD), de portance (CL) et de moment de tangage (CP) aérodynamiques
en fonction de l’angle de lacet  pour un nombre de Reynolds Re = 800 000; les forces et moments sont corrigés et
exprimés dans le repère du véhicule; la plage d’angle de lacet s’étale de 0° à 180° (par pas de 2° pour la plage de 0° à
16° et par pas de 10° pour la plage de 20° à 180°); les traits reliant les points sont utilisés dans le but de faciliter la
lecture des graphiques et non pour suggérer une quelconque évolution entre deux points.

118
Annexe B
Spécifications de la thermistance utilisée au
travail pratique #8
Tableau B-1 : données techniques générales.

Catégorie climatique (IEC 60068-1) 55/155/56


Puissance maximale (at 25 C) P25 60 mW
Incertitude sur la résistance RR/RR 1, 3, 5 %
Température nominale TR 25 C
Facteur de dissipation (in air) th approx. 1.5 / 3.21) mW/K
Constant de temps (in air) c approx. 15 / 121)
Conductivité thermique Cth approx. 22.5 / 38.41) mJ/K

Tableau B-2 : spécifications électriques.

R25 Longueur No. de R/T B25/100


Ω mm K
Incertitude sur B = 0.3%, incertitude sur la résistance= ±1%
5k 50 8016 3988 ±0.3%
10 k 50 8016 3988 ±0.3%
30 k 50 8018 3964 ±0.3%
Incertitude sur B = 1%, incertitude sur la résistance= ±1%
10 k 350 8016 3988 ±1%
Incertitude sur B = 1.0%, incertitude sur la résistance= ±1%, ±3% ou ±5%
2k 50 1008 3560 ±1%
3k 50 8016 3988 ±1%
5k 50 8016 3988 ±1%
10 k 50 8016 3988 ±1%
30 k 50 8018 3964 ±1%
50 k 50 2901 3760 ±1%

119
Tableau B-3 : Caractéristiques R/T.

R/T No. 8016 8018


T (ºC) B25/100 = 3988 K B25/100 = 3964 K
RT/R25 α (%/K) RT/R25 α (%/K)
-55.0 96.3 7.4 - -
-50.0 67.01 7.2 - -
-45.0 47.17 6.9 - -
-40.0 33.65 6.7 30.24 6.3
-35.0 24.26 6.4 22.1 6.1
-30.0 17.7 6.2 16.32 5.9
-25.0 13.04 6.0 12.17 5.8
-20.0 9.707 5.8 9.153 5.6
-15.0 7.293 5.6 6.945 5.4
-10.0 5.533 5.5 5.313 5.2
-5.0 4.232 5.3 4.097 5.1
0.0 3.265 5.1 3.183 4.9
5.0 2.539 5.0 2.491 4.8
10.0 1.99 4.8 1.963 4.7
15.0 1.571 4.7 1.557 4.6
20.0 1.249 4.5 1.244 4.4
25.0 1.0000 4.4 1.0000 4.3
30.0 0.8057 4.3 0.8083 4.2
35.0 0.6531 4.1 0.6572 4.1
40.0 0.5327 4.0 0.5373 4.0
45.0 0.4369 3.9 0.4418 3.9
50.0 0.3603 3.8 0.365 3.7
55.0 0.2986 3.7 0.303 3.7
60.0 0.2488 3.6 0.2527 3.6
65.0 0.2083 3.5 0.2118 3.5
70.0 0.1752 3.4 0.1783 3.4
75.0 0.1481 3.3 0.1508 3.3
80.0 0.1258 3.2 0.128 3.2
85.0 0.1072 3.2 0.1091 3.2
90.0 0.09177 3.1 0.0933 3.1
95.0 0.07885 3.0 0.08016 3.0
100.0 0.068 2.9 0.0691 2.9
105.0 0.05886 2.9 0.05974 2.9
110.0 0.05112 2.8 0.05183 2.8
115.0 0.04454 2.7 0.04512 2.8
120.0 0.03893 2.6 0.0394 2.7
125.0 0.03417 2.6 0.0345 2.6
130.0 0.03009 2.5 0.03032 2.6
135.0 0.02654 2.5 0.02672 2.5
140.0 0.02348 2.4 0.02361 2.5
145.0 0.02083 2.4 0.02091 2.4
150.0 0.01853 2.3 0.01857 2.4
155.0 0.01653 2.3 0.016537 2.3

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