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L’entretien d’embauche

Ultime étape de votre recrutement, l’entretien d’embauche s’avère plus que décisif. Il convient de
le préparer au mieux et d’y réfléchir presque autant que pour l’élaboration de votre CV ou de votre
lettre de motivation. Plus cette préparation est sérieuse, plus vous arriverez en confiance et plus votre
recruteur aura une image positive de vous. But de la manœuvre : démontrer l’adéquation entre les
caractéristiques recherchées par l’entreprise et vos propres compétences, vos propres points positifs.
1) Se préparer mentalement
La préparation psychologique est importante. Elle vous permettra d’anticiper sur ce qui va se
passer, d’imaginer à l’avance le déroulement de l’entretien de façon à réduire au maximum les zones
d’incertitude.
Essayez alors de visualiser avec le plus de détails possible vos préparatifs (préparation de vos
vêtements et des documents à emporter, temps de sommeil, réveil, petit-déjeuner, soins apportés à
votre tenue, etc.)
Imaginez ensuite votre itinéraire et votre temps de transport jusqu’à l’entreprise dans laquelle vous
avez rendez-vous, de façon à arriver avec environ dix minutes d’avance.
À présent, imaginez votre premier contact avec le recruteur. Echafaudez des hypothèses : Homme
ou femme ? Jeune ou âgé ? Chaleureux ou austère ? Une seule ou plusieurs personnes ? Imaginez sa
poignée de main, votre sourire, sa petite phrase d’accueil.
Ensuite, pensez à l’entretien qui commence, à la petite phrase de remerciement que vous formulez
afin d’exprimer votre satisfaction d’avoir été convoqué.
Pensez aux questions auxquelles vous allez être confronté et les réponses que vous allez tenter de
donner. En voici quelques exemples : Pourquoi notre entreprise vous intéresse-t-elle ? Qu’est-ce qui
vous attire dans la fonction proposée ? Comment voyez-vous l’évolution de votre carrière ? Postulez-
vous également dans d’autres entreprises? Citez trois de vos points forts et trois de vos points faibles.
Quelles questions pourriez-vous poser, si on vous en donne l’opportunité, pour montrer que vous
vous intéressez à votre entrevue : Pourquoi la fonction est-elle vacante ? Quelle est la suite de la
procédure d’embauche ? Devrais-je suivre une formation au début, et si oui, pendant combien de
temps ? Quelles sont les perspectives d’évolution de la fonction ? Dans combien de temps pourrais-je
savoir si je suis engagé ou non ? etc.
Réfléchissez également aux « situations pièges » pour y faire face correctement : le téléphone du
recruteur qui sonne au milieu de l’entretien, le recruteur vous interroge longuement sur votre vie
privée, il prolonge exagérément les silences, etc.
Sur le plan mental, préparez-vous à être positif. La position de demandeur d’emploi se révèle bien
souvent peu valorisante et parfois déstabilisante. Oubliez la supplication, vous êtes « l’apporteur » de
compétences que l’entreprise demande. L’entretien d’embauche est l’occasion pour l’entreprise de
découvrir un bon candidat et de vérifier l’adéquation de ce candidat avec le poste proposé.
2) S’informer sur l’entreprise et son environnement
L’objectif est clair : obtenir une image précise et nette de votre interlocuteur, la personne autant
que l’entreprise à laquelle il appartient et pour laquelle vous prétendez travailler. Les informations de
base sont : le secteur d’activité, la gamme de produits, les effectifs, la position sur le marché, les
concurrents, l’historique, etc. Le but premier de cette démarche est de montrer que l’on s’intéresse à
l’entreprise, que l’on est enthousiaste à l’idée de faire partie de ses salariés. Cela permet aussi de
rassurer le recruteur sur votre sens de l’initiative et de rendre la communication plus directe au cours
de l’entretien. Mais il s’agit également de connaître la fonction du recruteur et par suite les types de
questions qu’il vous posera.
Il est important aussi de rechercher des informations complémentaires – notamment auprès de
professionnels exerçant votre activité – en particulier sur : les conditions de travail, les matériels les
plus utilisés actuellement, les principales problématiques auxquelles sont confrontées les entreprises
du secteur.
3) Le jour J
Tâchez de finaliser, le jour de l’entretien, tout le travail déjà effectué au cours de l’élaboration de
votre CV, de vos bilans personnel et professionnel, de votre lettre de motivation.
 Les aspects matériels
Votre façon de vous habiller donnera immédiatement toutes sortes d’informations à votre
recruteur. Il s’agit de faire un choix difficile concernant votre tenue vestimentaire, mais aussi tous les
composants de votre apparence extérieure. Recherchez le compromis entre une tenue appropriée à
l’emploi pour lequel vous postulez (l’esprit de l’entreprise) et l’expression de votre personnalité.
Privilégiez dans tous les cas des vêtements dans lesquels vous vous sentez à l’aise.
Prévoyez d’emporter avec vous un certain nombre de documents : copie de vos diplômes, de vos
attestations, de votre lettre de motivation et de votre CV afin de pouvoir les soumettre si on vous les
demande. Tous les documents que vous laisserez joueront, en votre absence, un rôle de témoins et
d’avocats auprès de votre recruteur. Ils doivent donc être tous, sans exception, irréprochables.
Emmenez de quoi écrire pour prendre des notes durant l’entretien et consigner la date de réponse, la
modalité de contact (Qui prendra l’initiative du contact ?), la date du prochain entretien, etc.
 L’entretien
Un entretien d’embauche se structure le plus souvent selon quatre phases :
1) Phase d’observation : Une partie du jugement porté sur vous sera ancré dès les premières
secondes de votre entrevue en raison de votre mode de présentation, votre poignée de main, votre
sourire, vos premières attitudes (gestes, regard), votre sens de l’écoute, vos premières paroles, etc.
2) Phase de mise en confiance mutuelle : Il vous faudra convaincre votre interlocuteur de vos
motivations et de votre compétence. C’est surtout au cours de cette phase que vous devrez apporter
des preuves de vos qualités (professionnelles ou personnelles).
3) Phase d’échanges à propos du poste à pourvoir : Cette étape évoque essentiellement
l’actualité et l’avenir proche, les vôtre mais aussi ceux de l’entreprise de votre interlocuteur.
4) Phase de négociation : Il est assurément préférable que cette phase se situe en fin d’entretien.
Elle porte sur les responsabilités, les moyens, les conditions de travail, le type de contrat, le statut,
les perspectives d’évolution, le salaire, les primes, etc.
 Conseils pratiques
 Ecoutez attentivement les questions. Votre priorité sera de répondre le plus clairement, le plus
directement et le plus exactement possible aux questions qui vous seront posées. Parfois, dans le
but de mieux répondre à la question qui vous est posée, il vous faudra demander des précisions (de
préférence en proposant une alternative à votre interlocuteur).
 Si une question ou une remarque vous semble désagréable, ne la considérez pas comme une
agression, mais plutôt comme une façon de mieux connaître votre capacité à gérer des situations
de tension.
 Face à une question délicate, marquez un temps de silence. Ce ne sera jamais mal interprété par le
recruteur, car cela signifie simplement que vous savez réfléchir avant de répondre.
 Efforcez-vous de regarder régulièrement votre interlocuteur dans les yeux. Un regard fuyant de
votre part peut être mal interprété.
 Soignez votre expression orale : rythme de la voix, hauteur de la voix, ton, articulation, etc.
 Vous pouvez procéder à des simulations (essais) d’entretiens avec des amis, ceci vous permettra
d’avoir plus d’assurance et d’aisance lors de votre rencontre avec le recruteur.
 N’oubliez pas de faire un bilan écrit de votre échange avec le recruteur. Cela vous permettra de
mieux préparer vos éventuels futurs entretiens.
 Vous aurez réussi à bien vous préparer à votre entretien d’embauche, lorsque vous vous direz :
« J’ai confiance en moi, mais j’évite d’être trop sûr de moi ».

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