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:
I. Introduction :
d’embauche:
d’embauche:
d’embauche:
I. Introduction :
Qu’est ce qu’un entretien?
L’entretien est un DIALOGUE qui permet un échange d’informations. C’est une NÉGOCIATION
entre partenaires décidés à trouver ensemble les conditions d’un accord satisfaisant. C’est une
situation d’échange, de COMMUNICATION.
Ces entretiens ne visent pas à évaluer le marché (c'est le rôle des salons et des forums).
L'entretien de recrutement résulte d'une demande conjointe de l'entreprise et du candidat,
d'obtenir une compétence en échange d'un salaire, correspondant pour le candidat à la
poursuite logique de son projet professionnel.
L'intérêt d'un entretien est de vérifier que le CV correspond bien à la personne. Le candidat
ne doit pas « lire » son CV (ce que le recruteur à déjà fait) mais doit savoir se vendre en
mettant en valeur son parcours professionnel et en parlant de son vécu (ce qui n'apparait pas
dans le CV).
Cette phase précède la signature du contrat d'embauche et met en évidence les qualités du
candidat : sa motivation, sa capacité d'écoute, de compréhension, d'analyse, de synthèse,
argumentation, d'adaptation, de maîtrise de soi, de méthode, d'élocution, de repartie etc. et
permet au recruteur d'approfondir les tâches à accomplir.
Pour le recruteur:
Pour vous :
VOUS PRÉSENTER, vous faire connaître.
MONTRER VOTRE INTÉRÊT pour le poste proposé et décrire la façon dont vous
vous le représentez.
L’ENTRETIEN COLLECTIF
Vous êtes convoqué(e) avec d’autres candidats et il vous est proposé de participer à des mises
en situations, des jeux de rôles, débats sur des thèmes définis par l’équipe de recruteurs.
Ce type d’entretien est souvent utilisé
pour les recrutements de commerciaux,
il met en évidence la personnalité des candidats.
V. Les techniques :
ENTRETIEN DIRECTIF
Le recruteur pose beaucoup de questions, il mène l’entretien selon un plan préétabli.
Inconvénient : vous êtes dans une situation de questions réponses
et vous pouvez être questionné(e) sur des points gênants.
ENTRETIEN SEMI-DIRECTIF
A partir de questions plus vastes, le recruteur vous laissera la possibilité de développer vos
réponses. Ce sera un échange, un dialogue.
ENTRETIEN NON DIRECTIF
Le recruteur vous laissera présenter votre parcours et vos motivations sans vous interrompre.
Ex : « Vous souhaitiez me rencontrer pour développer votre motivation, j’ai quinze minutes à
vous consacrer, je vous écoute »…
Avantage : vous menez le jeu et pouvez argumenter comme vous le souhaitez
Inconvénient : Si vous n’avez pas prévu ce cas de figure,
vous risquez d’être déstabilisé(e) et brouillon dans votre présentation.
SE CONNAÎTRE
Vous devez bien connaître votre CV (donc votre parcours) et vos compétences.
Conservez un double de votre lettre de motivation pour vous souvenir de son
contenu exact, ainsi que de l’annonce à laquelle vous répondez
Réfléchissez à la présentation que vous allez faire (au cas ou vous auriez un entretien
non directif), définissez les points à valoriser.
Pensez aux questions probables par rapport à votre parcours et au poste à pourvoir.
Vous aurez à parler de vous en terme de personnalité, de qualités, de défauts,
réfléchissez -y de façon à ne pas être pris au dépourvu.
S’ESTIMER
Si le recruteur vous demande vos prétentions salariales mieux vaut le prévoir avant pour
proposer un salaire réaliste (parler en salaire brut annuel) et donner une fourchette plus
propice à la négociation (exemple de 18 à 21 kilos euros).
Prévoyez un certain nombre de documents (publication, mémoire, dossier etc.) qui puissent
intéresser le recruteur.
La courtoisie
La poignée de main est ferme ; cependant attendez qu'on vous tende la main. Asseyez-vous quand on
vous y invite, laissez votre interlocuteur parler en premier.
Le sourire
Il est rassurant pour soi comme pour l'autre, il aide à se détendre. La communication est aussi non
verbale et passe par l'expression du visage, les gestes, l'attitude générale.
Le regard
Regardez votre interlocuteur dans les yeux. Face à un jury, adressez-vous à tous ses membres car ceux
qui ne parlent pas vous écoutent attentivement et méritent votre attention.
La posture
Asseyez-vous confortablement dans votre siège, sans tripoter fébrilement crayon ou cheveux.
L’écoute
Ecoutez avec attention ce que vous dit votre interlocuteur, n'estimez pas avoir compris le sens réel de
la question dès le deuxième mot.
Si vous souhaitez prendre des notes, demandez si cela vous est possible.
La parole
La situation stressante tend à faire parler trop vite ou trop bas, prenez votre temps et articulez.
Répondez aux questions de façon précise mais sans trop délayer les réponses.
Le choix des mots
Bien se faire comprendre, c'est se faire comprendre de quelqu'un qui n'est pas forcément un spécialiste
de votre domaine technique. Développez votre capacité de vulgarisation, cela vous servira dans
l'entreprise ! Par ailleurs, l'objectif de l'entreprise étant la rentabilité, trouvez les mots qui traduiront
combien vous pourrez apporter plutôt que ce que ce travail va vous apporter.
La simplicité
L’ENTRETIEN
Cette phase ne doit surtout pas se résumer à un interrogatoire du recruteur auquel vous feriez des
réponses brèves et auquel vous ne poseriez pas vous-même des questions.
Vous aurez préalablement réfléchi à toutes les questions qui peuvent vous être posées et que vous
pourriez poser
Vous aurez à parler de vous en terme d'activités, d'études, de compétences, de savoir-faire, de savoir
être (qualités, défauts, personnalité), de projet professionnel, de salaire.
Vous pourrez aussi avoir à répondre à des questions qui vous semblent incongrues ou hors de propos
ou trop personnelles. Prêtez-vous au jeu dans la détente. Le recruteur cherche autant à savoir comment
vous vous sortez d’une situation embarrassante que d'être informé sur le thème évoqué.
Ne vous contentez pas de répondre aux questions. Vous avez besoin, vous aussi, d’informations sur le
poste, les tâches à effectuer, les responsabilités, les conditions de travail et l’entreprise : posez des
questions
Les questions
Les questions ouvertes
Elles permettent au candidat de s’exprimer librement, de créer le contact... Construisez votre
argumentaire.
Ex : « Dites-moi ce que vous avez retenu de votre expérience ».
Si une question vous embarrasse, sachez contourner la difficulté en reformulant, en répondant par une
question ouverte, en exprimant simplement votre embarras sur un ton détendu.
Prenez le temps de réfléchir avant de vous précipiter sur une réponse.
LA CONCLUSION
Attention l’entretien se poursuit jusqu'à la poignée de main finale !
Evitez de souligner les points de non-concordance à moins que vous ne proposiez une solution pour
réduire les écarts.
Analysez votre entretien, les difficultés rencontrées, les questions auxquelles vous
avez eu du mal à répondre. Ainsi vous serez plus performant à l’entretien suivant.
Vous pouvez envoyer un mot de remerciement, cela sera apprécié et cela vous
permettra d’insister sur votre motivation.
Continuez vos recherches, décrochez d’autres rendez-vous ainsi vous n’aurez pas
perdu de temps si cet entretien n’aboutit pas. Vous pourrez rebondir plus facilement
malgré votre déception.
Si vous restez en attente sans entreprendre d’autres démarches, vous risquez aussi de
passer à côté d’opportunités intéressantes.
X. Conseils pratiques :
Qu’est-ce qui retient l’attention d’un recruteur avant d’avoir parlé à
un candidat ?
« Il y a deux aspects importants : le sourire et l’apparence. Le candidat qui sourit montre qu’il
a de l’envie, de la motivation. Une personne qui ne sourit pas ne laisse pas présager son envie
d’aller de l’avant. Une forme d’enthousiasme doit donc apparaître dans l’attitude.
La manière de s’habiller donne également certains indices sur le candidat. Il ne s’agit pas
d’arriver obligatoirement en costume mais un jeune qui se présente à un entretien en
survêtements a plus de chance d’être recalé.
Un sourire et une bonne présentation sont deux clés pour un premier bon contact ».
« L’honnêteté et la simplicité restent deux valeurs sûres. Durant l’entretien, il ne faut pas trop
en faire. Il appartient à chacun de se valoriser, se mettre en avant mais toujours dans la
mesure ! Il n’est pas question lors de l’entretien de vendre une image de soi. Il s’agit plutôt
d’un échange de points de vue, d’établir un cadre qui vise la transparence dans le but de
savoir si le candidat correspond au poste et réciproquement. »
« L’humilité est un élément important aux yeux des recruteurs. Il ne faut surtout pas faire du
cinéma trop vite perceptible. À trop vouloir impressionner, vous pourriez passer pour un
prétentieux. Par ailleurs, il est très mal vu de couper la parole de manière intempestive. Il
n’est pas interdit de reprendre votre interlocuteur mais il ne faut surtout pas que ce soit
systématique. Autre élément. Il vaut mieux éviter d’arriver en retard. Si malheureusement des
problèmes de transport (imprévus) vous empêchez d’être ponctuel, n’oubliez pas de prévenir
votre contact. »
« Durant l’entretien, il ne faut pas hésiter à poser des questions pour en savoir plus sur le
groupe, la culture de l’entreprise, le poste, l’environnement de travail. C’est aussi l’occasion
de faire la connaissance d’un futur collaborateur potentiel : l’image qu’il donne doit vous
aider à voir si la société correspond à vos attentes et vous donne envie de rentrer dans cette
entreprise. Il faut également être sûr de soi, savoir synthétiser en quelques phrases clés son
parcours et ce qu’il vous a apporté. Il n’y a pas de bon ou de mauvais parcours, l’essentiel est
de savoir le présenter et l’expliquer au recruteur. Il faut insister sur ce qu’on est, ce qu’on
recherche, ses motivations, son projet professionnel. Ces éléments peuvent notamment pallier
le manque de diplôme. Un candidat qui sait s’exprimer et démontrer son adéquation avec le
poste a toutes les chances de séduire le recruteur. »
Quel langage employer ?
Clair et précis
L’ésotérisme ne paie pas et ne contribue en aucun cas à faire « pro ». N’utilisez pas des sigles
qui risquent de ne pas être compris par votre interlocuteur. Restez simple et utilisez un
langage clair.
Si votre interlocuteur ne travaille pas dans la même branche que vous, vous devez veiller à ne
pas recourir au jargon propre à votre profession.
Chiffré
Vous serez plus convaincant si vous arrivez à chiffrer vos expériences professionnelles.
Mentionnez si possible les effectifs gérés, le chiffre d’affaires réalisé, les résultats que vous
avez obtenus, etc.
Volontaire
Montrez-vous le plus possible volontaire et actif. Chacune des orientations que vous avez
prises (qu’il s’agisse de vos études ou de votre vie professionnelle) doit apparaître comme un
choix réel et déterminé de votre part. Evitez de vous montrer passif et porté par les
événements. Par exemple, si le recruteur vous demande « Pourquoi avez-vous quitté
l’entreprise A ? », ne répondez pas, même si c’est la pure vérité, « Parce que l’entreprise B
m’a contacté(e) ».
Montrez qu’il s’agissait d’un véritable choix professionnel, que vous souhaitiez approfondir
d’autres aspects du métier, vous remettre en cause, ou faire évoluer votre profil, etc.
S’il vous demande pourquoi vous avez choisi cette filière universitaire, ne dites pas que vous
avez été influencé par un ami ou que c’était un pur hasard.
Cohérent
Plus votre parcours semblera cohérent à l’employeur, plus il se sentira rassuré. Vous devez
donc faire ressortir la logique de votre cursus.
Pas narcissique
N’abusez pas trop des « Je » et encore moins des « Moi, je ». Quand vous évoquez vos
différentes expériences professionnelles, n’hésitez pas à parler de travail d’équipe.
Synthétique
Le recruteur va également juger vos capacités d’analyse et de synthèse. Ne vous embarquez
pas dans des explications interminables, ne le submergez pas d’explications techniques ou de
détails peu significatifs. La façon dont vous présentez vos arguments compte autant que le
contenu de vos réponses. Allez droit au but, dites le maximum de choses en peu de mots. Si
vous avez bien préparé ce rendez-vous, vous devez répondre du tac au tac, sans trop réfléchir
ni abuser des « euh… ». Vous pouvez prendre le temps de réfléchir, mais pas à toutes les
questions. Ayez toujours à l’esprit que vous avez en face de vous un homme pressé. Il a vu
d’autres candidats avant vous, il en verra d’autres après. Vous devez donc être percutant.
L’essentiel est de ne pas se laisser désarçonner. Il y a de fortes chances que vous tombiez un
jour sur un recruteur qui fera tout pour vous déstabiliser. Il ne le fera d’ailleurs pas
obligatoirement par sadisme ou méchanceté particulière, mais pour vous tester.
Si vous tombez sur l’un de ces « désarçonneurs » professionnels, ne vous laissez pas
démonter. Considérez que c’est un jeu, un exercice sportif, et que par certains côtés cela peut-
être amusant. Dites vous bien que le recruteur, qui voit des dizaines de candidats se
décomposer, ne rêve que d’une chose : être surpris par vous, tomber sur un maître de la
répartie et des joutes verbales !
Les questions qu’il vous pose sont incongrues ? Absurdes ? Indiscrètes ? Au lieu de vous en
offusquer, répondez-y avec le plus grand sérieux, pince-sans-rire. On cite l’exemple de cette
candidate à un concours administratif qui s’est vu demander : « Parlez-nous de l’amour » et
qui s’est mise à passer en revue les caractéristiques du fleuve russe du même nom !
Dans tous les cas, ne vous énervez jamais. Sinon, le recruteur va aussitôt vous classer dans la
catégorie des orgueilleux ingérables, susceptibles, soupe au lait et peu adaptables.
Désamorcez l’attaque en souriant, puis trouvez une parade.
Nicolas, expert-comptable, s’est vu demander au détour d’un entretien : « vous avez eu un
enfant très jeune. Etes-vous sûr d’être le père ? » Face à une telle question, il serait à
l’évidence suicidaire de prendre la mouche (« comment osez-vous insinuer le contraire ? » ou
« je ne vous permets pas. ») ; mieux vaut y répondre avec humour !
Par exemple : « je ne m’étais jamais posé la question, mais maintenant que vous m’y faites
penser, je trouve qu’il ressemble étrangement au fils de ma concierge. »
Les derniers moments de l’entretien sont tout aussi décisifs que les premiers.
En effet, si les premières minutes déterminent souvent l’état d’esprit qui va dominer tout au
long de l’entretien, les dernières minutes, elles, vont laisser le recruteur sur une impression,
elles seront la dernière image qu’il emportera de vous.
Il se peut que le recruteur vous fasse une proposition le jour même de l’entretien. C’est
rarissime (le recruteur prend généralement le temps de réfléchir), mais cela peut arriver.
Si c’est le cas, ne donnez jamais votre réponse dans la foulée, qu’elle soit positive ou
négative. Vous risquerez de le regretter, voire, de vous dédire par la suite. Ce genre de
décision ne se prend pas à chaud. Vous risquez d’être influencé par l’ambiance qui a régné
durant l’entretien, par le caractère sympathique de votre interlocuteur, etc.
Par ailleurs, il est beaucoup plus difficile de dire non à une personne qui se trouve en face de
vous. Vous allez être tenté d’accepter la proposition uniquement pour lui faire plaisir. Enfin,
vous aurez du mal, dans le feu de l’action, à avoir une vision nette de la proposition et du
poste.
N’hésitez pas à discuter de cette proposition avec un proche, ou mieux encore, avec quelqu’un
qui travaille dans le même secteur que vous. Il sera à même de vous donner son avis et de
vous aider à voir plus clair. Grâce à son soutien, vous pourrez répondre à quelques questions
essentielles :
avez-vous véritablement envie de rejoindre cette entreprise ?
Le poste vous convient-il ?
En quoi correspond-il à vos attentes ?
En quoi vous déçoit-il ?
Quelle impression vous a fait la société ?
Avez-vous envie de travailler avec les personnes que vous avez rencontrées lors des entretiens
ou aperçues dans les couloirs ?
Ne rêvez-vous pas de travailler dans un autre secteur ?
Et si cela ne suffit pas pour vous permettre de prendre une décision, recourez à cette bonne
vieille méthode qui a fait ses preuves : prenez une feuille de papier, divisez-la en deux, à
droite, marquez tout ce qui vous pousse à dire oui à la proposition, à gauche, tout ce qui vous
pousse à dire non. Bientôt, la décision vous semblera évidente.
PAS DE PRÉCIPITATION !
Vous êtes jeune et vous entrez dans la vie active. Ce n’est pas une raison pour agir dans la
précipitation. Certes, l’inactivité vous pèse et vous avez hâte de rejoindre une entreprise.
Cependant, n’oubliez pas que le premier emploi est un tremplin pour l’avenir et que les deux à
trois premières années sont essentielles pour la suite de votre carrière. Vous avez donc intérêt à
bien réfléchir sur le poste qui vous est proposé. Correspond-il bien à vos souhaits ? Quelles
perspectives offre-t-il sur le long terme ?
Méfiez-vous de vous-même. Pour vous délivrer de l’angoisse de l’avenir, vous allez être tenté
d’accepter la première proposition venue. Résistez à cette tentation et ne dites pas oui par peur
de ne pas retomber sur une autre proposition. Si votre candidature a séduit une fois, il n’y a
aucune raison pour qu’elle ne le fasse pas à nouveau.
Les derniers pas dans le bureau du recruteur sont tout aussi importants que les premiers. Ne
décompressez donc pas avant la fin de l’épreuve. Ce serait aussi absurde et suicidaire que si
un coureur de 400 mètres relâchait la tension dans les 20 derniers mètres…
Quand le recruteur vous signifie que l’entretien est fini (bien entendu, ce n’est pas à vous de
prendre l’initiative de le clore), ne protestez pas en disant qu’il a été trop court et que vous
n’avez pas eu le temps d’exposer vos compétences. Ne lui demandez pas « Ai-je des chances
d’être retenu ? » ou encore « Comment m’avez-vous trouvé ? » ou autres interrogations du
même acabit : « J’ai l’impression que vous n’êtes pas satisfait de ma candidature ? ».