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Introduction À La Statique Profscrib
Introduction À La Statique Profscrib
NOTIONS DE BASE
INTRODUCTION
La statique est une science qui a pour objet premier l'étude des forces agissant sur un corps ; cette étude se
fait indépendamment du mouvement du corps ; le mouvement s'étudie par la cinématique.
NOTIONS DE FORCES
En mécanique, les forces sont utilisées pour modéliser des actions mécaniques diverses (actions de contact, poids,
attraction magnétique, effort …).
Lorsqu'un solide est influencé par d'autres corps, la loi d'inertie ne s'applique plus, car l'expérience montre que le
mouvement est perturbé.
On dit qu'il "s'exerce des forces" sur le solide. En d'autres termes, la force est la cause de la modification du
mouvement (et non la cause du mouvement).
La force est un concept physique qui permet d'exprimer l'action qu'exerce un corps sur un autre; la force se rapporte
toujours à un certain corps sur lequel elle agit, n'ayant de sens que relativement à ce corps : on ne peut imaginer une
force seule, dans l'espace, détachée de tout.
La force traduit une "action" due à une "cause", elle est "provoquée" par quelque chose : on ressent le poids d'un
livre dans la main à cause de l'attraction terrestre ; le vent exerce une force sur un obstacle qui s'oppose à son
passage.
Les forces sont représentées par des vecteurs-forces, qui possèdent les propriétés générales des vecteurs.
Un vecteur-force est défini par :
4 - Sa grandeur ou intensité
La résultante de plusieurs forces concourantes et coplanaires peut également être obtenue par la méthode
algébrique. Pour ce faire, chaque force doit être définie par une valeur, une direction et par l’angle de sa ligne
d’action.
Chaque force est décomposée dans un système d’axes X et Y selon ses composantes Fx et Fy.
La composante de la résultante selon l’axe X ; Rx, est obtenu par la somme des composantes Fx des forces.
Il en va de même pour la composante Ry de la résultante. Enfin, la résultante R est obtenue par le biais du théorème
de Pythagore via ses composantes Rx et Ry.
Afin d’éviter de faire des erreurs, il est recommandé de calculer les différents termes au moyen d’un tableau selon
l’exemple ci-après.
La résultante n’est pas la modélisation d’une action mécanique, mais un vecteur calcule permettant de simplifier
l’étude.
Le point matériel sur lequel serait appliqué ce système de forces se trouverait alors en équilibre soit en état
d'immobilité.
Cas de 2 forces :
La résultante de deux forces coplanaires est obtenue par la méthode du parallélogramme selon la méthode
graphique exposée à la page suivante.
La résultante peut également être obtenue par la manière algébrique en décomposant chaque force selon ses
composantes Fx et Fy.
Le point par lequel passe la ligne d'action de la résultante est à rechercher par la mise en équation de l'intersection
des lignes d'action des forces. La méthode algébrique est souvent plus utilisée que la méthode graphique, car les
lignes d'action des forces sont en général verticales ou horizontales.
Le moment d'une force F par rapport à un point o est défini comme le produit de la force F par la longueur de la
perpendiculaire abaissée de o sur la ligne d'action de F. d est appelé bras de levier de F.
L'unité du moment est le N.mètre respectivement kN.mètre abrégé Nm ou kNm.
Le moment possède non seulement une grandeur mais aussi un sens qui dépend de la position de F par rapport au
point.
Remarque :
En fonction du repère choisi, si l'effort tend à faire tourner dans le sens trigonométrique, le moment sera de signe
positif. Si l'effort tend à faire tourner dans le sens horaire, le moment sera de signe négatif.
Application :
Afin de remonter l'eau, il faut produire un moment MO = 1 500 Nm. La longueur du levier OA est de 3 m.
Pour les différentes positions proposées, calculer l'effort que doit fournir l'âne.
Cas n°1 :
L'âne est placé perpendiculairement au levier.
Réponse :
Mo(⃗F )= F.OA. sin90°=F.d F = 1500 / 3 = 500 N
La rotation sera dans le sens horaire
Cas n°2 :
L'âne est placé dans le prolongement du levier.
Réponse :
Mo(⃗ F )= F.OA. sin 0°=0
La direction de l'action exercée passe par le point O. Donc, quel que soit l'effort fourni par l'âne, le moment sera nul,
la roue ne tournera pas....
Réponse :
Mo(⃗
F )= F.OA. sin 60°= F.d F = 1500 / .sin 60° = 577.35 N
La roue tournera dans le sens trigonométrique. Une partie de l'effort exerce par l'âne est perdue.
7. Théorème de Varignon :
Soit un vecteur ⃗
F =⃗
U +⃗
V , appliqué au point B. Le moment de la force ⃗
F au point A est égal a la somme des
moments au point A des composantes de ⃗
F.
MA(⃗F ) = MA(⃗
U ) + MA(⃗
V)
Exemple :
Calculer le moment en A de la force ⃗
F .
MA(⃗
F ) = MA(⃗
Fx ) + MA(⃗
Fy )
MA(⃗
F ) = Fy*160 - Fx*100
Le couple de force peut être déplacé dans le plan sans modifier l'équilibre d'un corps car le moment est constant et
la résultante est nulle.
De manière inverse, on peut décomposer un moment en un couple de forces. Il suffit pour cela d'admettre à priori
une valeur pour le bras de levier d ou les forces F, les autres valeurs étant données par la relation :
Force x d = Moment.
L'orientation des lignes d'action des forces formant le couple peut être quelconque puisque la résultante est nulle.
Moment = - 20 kNm ; d = 2 m (admis) => F1 = F2 = 20 / 2 = 10 kN.
1. Définition
Défini en un point donné (A), un torseur d’action mécanique est un système de force-couple constitue de deux
grandeurs :
- Une résultante des forces ⃗ R , indépendante du point choisi.
⃗
- Un moment résultant MA , fonction du point A choisi.
Torseurs nuls :
Ce sont les actions exercées au point privilégié de la zone de contact entre le solide S1 et le solide S2. Elles sont
modélisées par le torseur global :
L’action mécanique exercée par le solide S1 sur le solide S2 est l’opposée de l’action mécanique exercée par le solide
S2 sur le solide S1.
Le PFS peut également être énoncé avec les torseurs d’action mécanique :
Le torseur des actions extérieures est égal au torseur nul. Le torseur des actions extérieures est la somme de tous les
torseurs d’actions appliqués aux solides S.
Problème plan :
Le mécanisme comporte un plan de symétrie et le « chargement » (position et intensité des forces) est entièrement
situe dans ce plan, ou dans des plans parallèles et de façon symétrique.
Problème spatial :
Le mécanisme ne possède pas de plan de symétrie, ou le chargement s’effectue dans les trois directions.
Chaque torseur a donc aux plus trois coordonnées, on obtient donc trois équations :
- Projection des actions mécaniques extérieures sur l’axe des x…
- Projection sur l’axe des y.
- Projection sur l’axe des z, au point choisi, des moments des actions mécaniques.
Méthode graphique :
- Isoler le solide (ou les solides) et le représenter à une échelle exploitable.
- Faire le bilan des actions extérieures, par exemple sous forme de tableau
- Vérifier que le nombre d’inconnue est au plus égal à 3.
- Fixer une échelle pour les vecteurs forces.
Introduction à la Statique 14/15
- Résoudre graphiquement en appliquant le P.F.S. (voir ci-dessous)
- Convertir et donner le résultat en Newtons.