Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
V Classification périodique 12
V.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
V.2 Périodicité des propriétés physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
V.3 Evolutions des propriétés chimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1
I Structure de l’atome - élément chimique
I.1 Particules élémentaires constitutives de l’atome
Caractéristiques de l’électron
Les premières expériences visant à identifier la structure de l’atome datent de la fin du XIXème siècle. On peut
citer l’expérience de Joseph John Thomson en 1897 qui mit en évidence l’existence de l’électron, particule élémentaire
négative fondamentale portant une charge q = −e où e est la charge élémentaire. Plus précisément cette expérience
e
permit d’évaluer le rapport de la charge élémentaire sur la masse de l’électron.
me
Il fallut attendre l’expérience réalisée par Robert Andrews Millikan en 1909 pour mesurer indépendam-
ment la charge q de l’électron et ainsi en déduire sa masse.
q = −e = −1, 6.10−19 C
Caractéristiques de l’électron :
me = 9, 1.10−31 kg
Caractéristiques du noyau
Les caractéristiques du noyau ont été mises en évidence par Ernest Rutherford. Dans cette expérience, des noyaux
d’hélium (particule α) bombardent une très mince feuille d’or et la traversent pour la plupart en étant éventuellement
déviées. Ses observations ont montré que la matière a essentiellement une structure lacunaire. Plus précisément, la
matière est concentrée dans un petit volume appelé noyau atomique assimilable à une sphère dont le rayon est de
l’ordre 10−14 m autour duquel règne le vide. Le noyau est lui-même constitué de nucléons :
q = +e = 1, 6.10−19 C q=0C
les protons : et les neutrons
mp = 1, 673.10−27 kg mn = 1, 675.10−27 kg
Remarques :
— Les protons et les neutrons sont eux même formés de quarks, particules élémentaires sensibles à l’interaction
forte. C’est cette interaction qui assure la cohésion du noyau ;
— Il est important de retenir que le proton est environ 2000 fois plus lourd que l’électron.
A
Notation ZX pour un atome
L’atome est constitué d’un noyau (association de protons et de neutrons) et d’un nuage électronique constitué des
électrons, chargé négativement.
Le numéro atomique Z est le nombre de protons situés dans le noyau de l’atome. Le nombre de masse A est le
nombre total de nucléons présents dans le noyau. On note N le nombre de neutrons dans le noyau (N = A − Z).
Afin d’assurer la neutralité de l’atome, Z électrons sont liés au noyau. La structure de l’atome X est résumée sous
la forme suivante : AZ X.
Remarques :
— Le diamètre du noyau est environ 10000 fois plus petit que celui de l’atome (structure lacunaire). La distance
séparant le noyau des électrons est de l’ordre de 0,1 nm.
— L’interaction qui assure la cohésion de l’atome est d’origine électromagnétique.
I.2 L’élément chimique
Définition
2
Noyaux isobares et isotopes
Deux noyaux ayant le même nombre de masse A mais des nombres de protons et de neutrons différents sont dits
isobares.
Exemple : 14
6 C et 7 N.
14
Deux noyaux ayant le même nombre de protons Z mais des nombres de neutrons différents sont dits isotopes. Ils
correspondent au même élément chimique.
Il est possible de créer artificiellement des isotopes d’un élément en réalisant des réactions nucléaires qui modifient
la composition des noyaux atomiques (ou nucléïdes).
Abondance isotopique - Masse molaire
La masse des atomes étant très faibles, on préfère souvent utiliser une échelle de masses adaptée. La référence
de cette échelle relative est l’atome 12
6 C pour lequel la masse atomique vaut 12 u (unité de masse atomique 1 u =
1, 661.10−27 kg). Toutes les masses atomiques sont ensuite définies par rapport à cette valeur.
À l’état naturel, les éléments chimiques sont le plus souvent présents sous la forme de mélanges isotopiques dont les
proportions sont constantes.
Pour un élément donné, l’abondance isotopique est le pourcentage, en nombre d’atomes de chacun des isotopes par
rapport à l’ensemble des isotopes (naturels) trouvés sur une planète. On parle également d’abondance naturelle.
Exemple : Abondance isotopique de l’hydrogène sur Terre : 11 H(99, 98%), 21 H(0, 015%), 31 H(< 10−2 %).
La masse atomique d’un élément chimique, figurant dans la classification périodique des éléments est la moyenne
des masses atomiques des isotopes, pondérée par leur abondance relative. Elle s’exprime en unité de masse atomique
u.
La masse molaire d’un élément est la moyenne des masses molaires des isotopes naturels, pondérée par leur abondance
relative. Elle s’exprime en g.mol−1 .
3
Montrons que pour élément donné X, la valeur de la masse atomique m(X) exprimée en unité de masse atomique,
et celle de la masse molaire M (X) exprimée en g.mol−1 sont identiques. Pour éviter les confusions, on note m0 (X) la
masse d’un atome de l’élément X exprimée en grammes en tenant compte des abondances relatives.
m0 (12
6 C) M (126 C) 1
On a vu que par définition 1u = = × .
12 NA 12
Or par définition de la mole, une mole d’atomes 12
6 C pèse 12 g donc M (6 C) = 12 g.mol
12 −1
:
12 g.mol−1 1
1u= × = 1, 661.10−24 g
NA 12
m(X) 12 g.mol−1
La masse de l’atome en grammes est : m0 (X) = × et la masse molaire s’en déduit :
NA 12
12 g.mol−1
M (X) = m0 (X) × NA = m(X) × = m(X) en g.mol−1
12
Connaissant la masse atomique du chlore en unité de masse atomique, on en déduit donc immédiatement sa masse
molaire : M (C`) = 35, 45 g.mol−1 .
On admet que la fonction d’onde peut se mettre sous la forme d’une onde stationnaire :
Le problème étant à symétrie sphérique (invariance par rotation autour du centre de l’atome) on préfère introduire
les coordonnées sphériques (r, θ, ϕ) qui seront détaillées dans le cours de mécanique.
z
r ∈ R∗ , θ ∈ [0, π], ϕ ∈ [0, 2π]
•M
θ
r
y
O
rs
in
θ
ϕ
x M 0 (projeté orthogonal de M dans le plan (Oxy))
4
On admet que la résolution de l’équation de Schrödinger fait intervenir trois nombres entiers que l’on note n,
` et m` , appelés nombres quantiques.
Ainsi la fonction d’onde ψ(M ) dépend de 6 variables : ψn,`,m` (r, θ, ϕ). On peut montrer qu’elle se met sous la
forme :
Dans un atome d’hydrogène 11 H, l’énergie de l’électron est quantifiée et ne dépend que du nombre quantique
n:
E0
En = − avec E0 = 13, 6 eV
n2
L’entier n est nommé nombre quantique principal et n ∈ N∗ .
Pour effectuer une transition d’un niveau d’énergie En vers un niveau Em (m > n) l’électron doit gagner une énergie
E = Em − En . Pour cela, il peut, par exemple, absorber un photon γ d’énergie E = Em − En . En se désexcitant du
niveau m vers le niveau n, l’électron émet un photon γ d’énergie E = Em − En .
e−
Em • Em
γ γ
e−
• En En
5
Énergie
1 1
E = Em − En = E0 −
n2 m2
1 1 1
E0
= − 2
λ hc n2 m
| m→n
{z } |{z}
σm→n RH
1 1
σm→n = RH 2
− 2
n m
RH est la constante de Rydberg (en m−1 ) et σ = 1/λ est le
nombre d’onde 1 .
E1
Application : Calculer λB,min et λB,max respectivement plus petite et plus grande longueur d’onde d’un photon de
la série de Balmer.
6
Généralisation aux ions hydrogénoïdes
Un ion hydrogénoïde est un ion monoatomique ne possédant qu’un seul électron (He+ , Li2+ , ...).
Z2
En = −E0
n2
où Z est le numéro atomique et n le nombre quantique principal.
Comme pour l’atome d’hydrogène, l’énergie de l’électron dans un ion hydrogénoïde ne dépend que du
nombre quantique principal n.
9
Exemple : Pour l’ion Li2+ (Z = 3) , En = −E0 .
n2
III Les atomes polyélectroniques
III.1 Les nombres quantiques
La fonction d’onde Ψn,`,m` (M ) s’appelle une orbitale atomique en chimie. Elle décrit le comportement spatial
d’un électron dans l’atome.
Une orbitale atomique (OA) est caractérisée par le triplet de nombres quantiques (n, `, m` )
On parle de couche K (pour "Kern" qui signifie "noyau" en anglais) pour n = 1, de couche L pour n = 2, de couche
M pour n = 3...
`∈N et 06`6n−1
m` ∈ Z et − ` 6 m` 6 +`
III.2 le spin
Il existe un dernier nombre quantique qui n’intervient pas dans l’expression de la fonction d’onde, c’est le nombre
quantique de spin ms .
Le spin (noté S) est une propriété quantique des particules qui n’a aucun équivalent classique. Il n’intervient pas dans
la résolution de l’équation de Schrödinger. Le nombre quantique de spin ms vérifie :
ms ∈ {−S , −S + 1, ..., S − 1 , S}
7
Pour l’électron, S = 1/2 donc :
1 1
ms = ou ms = −
2 2
On parle de spin "up" pour un spin de +1/2 et de spin "down" pour un spin de −1/2.
Remarque : : les particules qui ont un spin demi-entier sont des fermions (électron ou neutrino (spin = 1/2 également)
par exemple), celles qui ont un spin entier sont des bosons (photon (spin = 1) ou boson de Higgs (spin = 0) par exemple).
III.3 Caractérisation d’un électron
On peut retenir la propriété suivante :
L’état d’un électron d’un atome est entièrement déterminé par la donnée du quadruplet de nombres
quantiques (n , ` , m` , ms ).
Exemples :
• Pour une orbitale atomique de la sous couche ns :
1
`=0 m` = 0 ms = ±
2
• Pour une orbitale atomique de la sous couche np :
1
`=1 m` = −1 , 0 , 1 ms = ±
2
• Pour une orbitale atomique de la sous couche nd :
1
`=2 m` = −2 , −1 , 0 , 1 , 2 ms = ±
2
Remarque : : Cette exemple permet de prendre conscience qu’il y a (2` + 1) orbitales atomiques dans une sous couche
(caractérisée par `) :
On admet que l’énergie E d’un électron d’un atome polyélectronique ne dépend que des nombres quan-
tiques n et ` : En,`
Par exemple, pour un atome possédant plusieurs électrons, l’électron décrit par les nombres quantiques (2 , 1 , 1 , 1/2)
à la même énergie que celui décrit par (2 , 1 , 0 , −1/2).
Par abus de langage, on confond souvent l’électron et son OA. Ainsi, on parle de l’énergie de l’OA au lieu de
l’énergie de l’électron.
8
Définition - Dégénérescence d’un niveau d’énergie
Exemple 1 : pour l’atome d’hydrogène ou les ions hydrogénoïdes, les niveaux d’énergie ne dépendent que de n (En ).
• Pour n = 1, il n’y a qu’une seule orbitale possible (1, 0, 0) ce qui donne une dégénérescence égale à .
• Pour n = 2, 4 orbitales différentes ont même énergie : (2, 0, 0), (2, 1, -1), (2, 1, 0) et (2, 1, 1) ce qui donne une
dégénérescence égale à .
• Pour n = 3, il y a en tout 9 orbitales différentes qui possèdent la même énergie E3 , la dégénérescence est .
• etc...
En généralisant, on trouve que le degré de dégénérescence du niveau n est : .
Exemple 2 : pour un atome polyélectronique, l’énergie dépend de n et de `. Par exemple, si on prend le niveau
d’énergie En=3,`=2 , il y a 5 valeurs de m` (−2 , −1 , 0 , 1 , 2) c’est à dire 5 orbitales atomiques de même énergie. La
dégénérescence de ce niveau est 5.
Le principe d’exclusion de Pauli stipule qu deux électrons d’un même atome ne peuvent pas avoir le même
quadruplet (n, `, m` , ms ) de nombres quantiques.
Une conséquence directe du principe de Pauli est qu’une OA, caractérisée par le triplet (n, `, m` ) ne peut accueillir
que 2 électrons au maximum, un de spin +1/2 et un de spin −1/2.
On représente une orbitale atomique par une case dans laquelle on fait figurer les électrons par une flèche vers le haut
pour le spin up et vers le bas pour le spin down.
• La seule OA d’une sous couche ns peut accueillir au maximum 2 électrons :
(n , 0 , 0 , +1/2) et (n , 0 , 0 , −1/2)
9
IV.2 Règle de Klechkowski
Règle de Klechkowski
Les électrons remplissent les OA par énergie croissante c.à.d. dans l’ordre n + ` croissant et en cas d’égalité, c’est l’OA
correspondant à la plus petite valeur de n qui est remplie en premier.
0 1 2 3 4
`
1 1s
2 2s 2p
3 3s 3p 3d
4 4s 4p 4d 4f
5 5s 5p 5d 5f 5g
Exemples :
• La configuration électronique de l’argon (Z = 18) est :
[Ar] = 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6
Règle de Hund
Dans une sous couche, les électrons occupent le maximum d’OA avec leurs spins parallèles avant de s’apparier.
ou
etc...
10
IV.4 Electrons de valence et de cœur
Les électrons de valence sont les électrons de plus grand n et, le cas échéant, appartenant à une sous-couche en
cours de remplissage. Les autres électrons sont les électrons de cœur.
On rajoute des électrons à un atome à énergie croissante en respectant la règle de Klechkowski et on enlève en
premier les électrons d’énergie les plus élevés mais on enlève toujours les électrons ns avant les (n − 1)d.
Exemples :
• Chlore (Z = 17) :
[C`] = 1 s2 2 s2 2 p6 3 s2 3p5
Pour l’ion chlorure C`− :
[Cl− ] = 1 s2 2 s2 2 p6 3 s2 3p6 = [Ar]
On dit que C`− et l’argon sont isoélectroniques.
• Sodium (Z = 11) :
[Na] = 1 s2 2 s2 2 p6 3 s1
Pour l’ion sodium Na+ :
[Na+ ] = 1 s2 2 s2 2 p6 = [Ne]
Na+ et le néon sont isoélectroniques.
• Fer (Z = 26) :
[Fe] = 1 s2 2 s2 2 p6 3 s2 3 p6 4 s2 3 d6
[Fe2+ ] = 1 s2 2 s2 2 p6 3 s2 3 p6 4 s0 3 d6
[Fe3+ ] = 1 s2 2 s2 2 p6 3 s2 3 p6 4 s0 3 d5
On remarque donc que 2 :
• Un atome à tendance à gagner des électrons ou à en perdre pour obtenir la configuration électronique
d’un gaz noble (Cl− ou Na+ )
• Un atome a tendance à former des cations ou des anions de manière à vider ou à remplir (en partie) ses
OA de valence (par exemple Fe2+ a son OA 4s vide).
• Une configuration à OA nd demi-remplie (comme Fe3+ ) est "favorable" car les spins sont tous parallèles.
2. Attention, ce ne sont pas des règles absolues, juste des tendances. Il existe de nombreuses exceptions.
11
IV.6 Exceptions à la règle de Klechkowski
En tenant compte du fait que la configuration à spins parallèles est particulièrement favorable, on peut expliquer
certaines exceptions à la règle de Klechkowski.
[Cr] = 1 s2 2 s2 2 p6 3 s2 3 p6 4 s2 3 d4 = [Ar] 4 s2 3 d4
4s 3d
[Cr] = [Ar] 4 s1 3 d5
4s 3d
En utilisant le fait qu’un atome à tendance à remplir ses OA (n − 1)d de valence, on peut aussi expliquer certaines
exceptions.
[Cu] = 1 s2 2 s2 2 p6 3 s2 3 p6 4 s2 3 d9 = [Ar] 4 s2 3 d9
4s 3d
4s 3d
On peut retenir qu’une configuration avec les OA d remplies ou à moitié remplies est (dans certains cas) particu-
lièrement stabilisante. Cela permet d’expliquer certaines exceptions.
V Classification périodique
V.1 Généralités
La classification actuelle classe tous les éléments par numéro atomique Z croissant. On passe d’un élément à l’autre
en rajoutant un proton (et donc un électron). Elle est principalement due aux travaux du chimiste russe Dmitri
Ivanovitch Mendeleïev (décédé en 1907).
3. Sauf pour l’hélium dont la configuration de valence est en 1s2 alors que celle des autres gaz rares est en ns2 np6 .
12
Les colonnes suivantes sont à connaitre 4 :
• Métaux alcalins : colonne 1 (sauf l’hydrogène)
• Métaux alcalinoterreux : colonne 2
• Métaux de transitions : éléments du bloc d
• Halogènes : colonne 17
• Gaz nobles (ou gaz rares) : colonne 18
La classification périodique est divisée en 4 blocs (s, p, d et f ) en fonction des électrons de valences présents.
V.2 Périodicité des propriétés physiques
L’électronégativité
On définit l’électronégativité ainsi :
Définition - Electronégativité
L’électronégativité, notée χ est une grandeur sans dimension ni unité qui traduit la capacité d’un atome à attirer
à lui les électrons d’une liaison.
On peut visualiser les valeurs de χ dans le tableau sur ptable.com. L’évolution globale 5 de χ dans la classification
peut se résumer ainsi :
χ %
On peut retenir que les éléments les plus électronégatifs sont en haut à droite et les moins électro-
négatifs en bas à gauche.
Pour calculer χ trois principales échelles existent : l’échelle de Pauling, l’échelle de Mulliken et l’échelle de Allred
et Rochow. Ces trois échelles donnent des résultats similaires.
r &
13
L’énergie de première ionisation
L’énergie de première ionisation (EI1 ) est l’énergie minimale à fournir à un atome gazeux dans son
état fondamental pour lui arracher un électron. Cela correspond à la réaction :
+
X(g) −→ X(g) + e−
On peut noter que EI1 > 0 car il faut vaincre l’attraction électrostatique entre X + et e− .
On peut visualiser l’évolution de EI1 dans le tableau sur ptable.com. On retiendra une propriété simple d’évolution
de EI1 :
L’énergie de première ionisation augmente en avançant dans une ligne et chute lorsque l’on passe
d’une ligne à l’autre.
EI1 %
En effet, les éléments des premières colonnes ont une énergie d’ionisation plus faible car perdre des électrons leur
permet d’obtenir la configuration d’un gaz noble ce qui n’est pas "si défavorable".
• Pour l’azote (Z = 7)
N(g) −→ N+
(g) + e
−
EI1 = 14, 5 eV
Ne(g) −→ Ne+
(g) +e
−
EI1 = 21, 6 eV
14
Application : Calculer l’énergie d’ionisation de l’hydrogène en eV.
1 1
EI1 = E∞ − E1 = −E0 − 2 = E0 = 13, 6 eV
(+∞)2 1
L’affinité électronique
L’affinité électronique, notée AE, est l’énergie à fournir pour réaliser le processus suivant dans lequel les atomes et
ions sont dans leur état fondamental :
−
X(g) −→ X(g) + e−
Contrairement à l’électronégatvité ou à l’énergie d’ionisation, il est plus difficile de dégager une tendance globale
pour l’évolution de l’ affinité électronique. On peut juste noter que l’affinité électronique des halogènes est
particulièrement élevée car leur rajouter un électron leur permet d’obtenir la configuration d’un gaz
noble, particulièrement stable.
[C`] = 1 s2 2 s2 2 p6 3 s2 3 p5
[C`− ] = 1 s2 2 s2 2 p6 3 s2 3 p6 = [Ar]
Le chlore acquiert la structure de l’argon (gaz noble) en formant C`− .
Sodium (Na)
Manipulation du sodium dans l’eau :
On constate que le sodium se "dissout" dans l’eau avec un dégagement gazeux
et que l’eau prend une coloration rose. Le sodium réagit donc violemment avec
l’eau et le milieu devient basique (mis en évidence avec de la phénolphtaléine :
rose en milieu basique et incolore en milieu acide).
eau + phénolphtaléine
15
Caractère acido-basique
La plupart des éléments M du tableau périodique se trouvent à l’état naturel sous forme d’oxyde de la forme Mx Oy .
air +O2
Combustion du charbon : on fait brûler un morceau de charbon solide
(constitué de carbone) dans une atmosphère riche en dioxygène. charbon in-
On constate que l’eau devient jaune. (le Bleu de Bromothymol (BBT) est candescent
bleu en milieu neutre et jaune/vert en milieu acide).
eau + BBT
On observe les réactions suivantes : C(s) + O2(g) = CO2(g)
Puis le dioxyde de carbone se dissout dans l’eau : CO2(g) + 2 H2 O(`) = HCO− 3(aq) + H3 O(aq)
+
Il y a donc diminution du pH de l’eau : le milieu devient acide, ce que l’on peut mettre en évidence avec le BBT.
Ainsi, un oxyde peut présenter des caractéristiques acido-basiques liées à la position de M dans la classification
périodique.
On retiendra que les oxydes acides (resp. basiques) sont généralement formés avec des éléments
situés à droite (resp. à gauche) du tableau périodique. Les oxydes amphotères sont formés avec des
éléments situés vers le "milieu".
Exemples :
• Na2 O est un oxyde basique : Na2 O(s) + H2 O(`) = 2 Na(aq)
+
+ 2 OH−
(aq)
16