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puissance
Dr Abdallah BELABBES
17 février 2022
Avant-propos
L’électronique de puissance est la partie du génie électrique qui traite des modifications de
la présentation de l’énergie électrique. Et avec l’évolution de la technologie des composants
semi-conducteurs de puissance (diode, transistor, thyristor etc.)
A permis la naissance de l’électronique industrielle qui regroupe :
Ï L’électronique de puissance
Ï L’électronique de commande
Ï L’électronique de réglage
Cette électronique industrielle fait donc intervenir
Ï Des fonctions de puissance utilisant des interrupteurs statiques diodes, transistors, thy-
ristors
Ï Des fonctions de commande utilisant des circuits électroniques analogiques et numé-
riques câblés et intégrés.
Ï Des éléments commandés ou actionneurs tels que moteurs, inductances, résistances etc.
Ce polycopié contient cinq chapitres le chapitre de rappels, sur les composants de l’électro-
nique de puissance, des chapitres à chacune des quatre fonctions de base :
Ï Les redresseurs,
Ï Les hacheurs,
Ï Les onduleurs,
Ï Les gradateurs.
Ï Les convertisseurs matriciels,
Abdallah BELABBES
ii
Table des matières
1 Généralités 1
I. Les composants utilisés en puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
II. Les composants semi-conducteurs (Composants non linéaires ou actifs) . . . . 2
III. La conversion d’energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
IV. Les convertisseurs statiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3 Redresseur 13
I. Redresseur non commandé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
I. 1. Redresseur simple alternance charge R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
I. 2. Redresseur simple alternance charge RL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
I. 3. Redresseur simple alternance charge RL avec diode de roue libre (DRL) . 18
I. 4. Redresseur simple alternance charge RLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
I. 5. Les redresseurs double alternances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
I. 6. Le redressement double alternance montage à transformateur point mi-
lieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
I. 7. Redressement triphasé simple alternance P3 . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
I. 8. Redresseur parallèle double triphasé PD3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
II. Redressement commandé à thyristor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
II. 1. Redressement commandé monophasé charge R . . . . . . . . . . . . . . . 32
II. 2. Redresseur double alternance à pont complet . . . . . . . . . . . . . . . . 33
II. 3. Tension moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
II. 4. Courants dans les thyristors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
II. 5. Redresseur triphasés à thyristors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
II. 6. Redresseur triphasé en pont commandé (pont de Graëtz) . . . . . . . . 44
iii
4 Les Hacheurs 50
I. Principe du hacheur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
I. 1. Hacheur alimentant une charge résistive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
I. 2. Hacheur alimentant une charge inductive . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
I. 3. Hacheur alimentant une charge R,L,E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
I. 4. Modes de fonctionnement des hacheurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
II. Alimentation à découpage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
II. 1. Hacheur abaisseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
II. 2. Hacheur élévateur (survolteur) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
II. 3. Hacheur abaisseur-élévateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
II. 4. Calcul des filtres de sortie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
5 Les onduleurs 66
I. Montage de base d’un onduleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
II. Onduleurs alimentant une charge RL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
II. 1. Onduleur en demi-pont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
II. 2. Onduleur en pont monophasé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
III. Commande décalée d’un onduleur en pont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
IV. Réglage de la tension de sortie d’un onduleur par variation de θr . . . . . . . . . 70
V. Modulation de largeur d’impulsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
VI. Commande demi-onde et commande pleine-onde d’un onduleur monophasé 72
VII. Onduleur triphasé en pont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
VII. 1. Commande à 120◦ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
VII. 2. Commande à 180◦ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
VIII. Réglage de tension dans un onduleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
VIII. 1.Onduleur à fréquence fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
VIII. 2.Onduleur à fréquence variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
VIII. 3.Onduleur à commande 120◦ ou 180◦ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
VIII. 4.Onduleur avec alimentation Vs variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
6 Les gradateurs 77
I. Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
II. Principe de fonctionnement d’un gradateur à angle de phase . . . . . . . . . . . 78
III. Montages monophasés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
III. 1. Gradateur alimentant une charge résistive . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
III. 2. Gradateur alimentant une charge inductive . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
IV. Techniques de commande des gradateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
IV. 1. Le gradateur à angle de phase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
IV. 2. Commande par train d’alternances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
V. Gradateurs triphasés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
V. 1. Différent couplage de gradateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
V. 2. Débit sur charge : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
7 Les cycloconvertisseurs 90
I. Généralité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
II. Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
III. Cycloconvertisseurs monophasé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
IV. Cycloconvertisseurs Triphasé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
V. Applications des cycloconvertisseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
V. 1. Transposition de la fréquence d’une source . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
V. 2. Génération de puissance réactive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
iv
V. 3. Connexion de deux réseaux de fréquence différente . . . . . . . . . . . . 95
v
vi
1 Généralités
CHAPITRE
Plan de ce chapitre
I. Les composants utilisés en puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
II. Les composants semi-conducteurs (Composants non linéaires ou actifs) . . 2
III. La conversion d’energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
IV. Les convertisseurs statiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
L’électronique de puissance étudie les convertisseurs statiques d’énergie électrique. Ils uti-
lisent des composants de l’électronique à semi-conducteurs et des éléments linéaires. Pour
contrôler des puissances électriques importantes, les composants sont parcourus par des
courants élevés atteignant le kilo-ampère sous des tensions importantes avoisinant aisé-
ment le kilovolt.
— Elle conserve l’énergie dans un champ magnétique et délivre cette même énergie
dans les besoins.
— Les inductances servent à maintenir un courant constant.
1
3 Transformateurs :
— Permet de modifier les valeurs de tension et l’intensité du courant par une source
d’énergie électrique alternative.
— Transformation de la tension pour le transport et la distribution d’électricité.
— 2 enroulements : N1 est à coté de la source « primaire » et N2 est à coté de la charge
« secondaire ».
2
Un convertisseur statique est un système permettant d’adapter la source d’énergie électrique
à un récepteur donné. En utilisant des composants de puissance qui ne peuvent fonctionné
que dans deux types d’état illustrés par les figures 2a et 2b.
Interrupteur ouvert : position « OFF : i=0 »
Interrupteur fermé : position « ON : i=0 »
L’évolution de la technologie des composants semi-conducteurs de puissance (diode, tran-
sistor, thyristor etc.) a permis la naissance de l’électronique industrielle qui regroupe :
— L’électronique de puissance
— L’électronique de commande
— L’électronique de réglage
Cette électronique industrielle fait donc intervenir
— Des fonctions de puissance utilisant des interrupteurs statiques (diodes, transistors,
thyristors....)
— Des fonctions de commande utilisant des circuits électroniques analogiques et numé-
riques câblés et intégrés.
— Des éléments commandés ou actionneurs tels que moteurs, inductances, résistances
etc.
1 Redresseur :
3
Les redresseurs commandés dont la tension de sortie peut-être variable comportent des
thyristors ou des ensembles de diodes et de thyristors.
2 Le hacheur :
4
2 Les composants de
CHAPITRE
l’électronique de puissance
Plan de ce chapitre
I. Diode de puissance : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I. 1. Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I. 2. Diode passante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I. 3. Diode bloquée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I. 4. Critère de choix de diode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I. 5. Caractéristiques limite d’une diode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
II. Thyristor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
II. 1. Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
II. 2. condition de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
II. 3. Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
III. Thyristor GTO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
IV. Transistor bipolaire de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
V. Le transistor MOSFET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
VI. L’IGBT (Famille du transistor à effet de champ) . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
5
I. Diode de puissance :
La diode de puissance , est un composant électronique unidirectionnel non commandable
ni à la fermeture ni à l’ouverture. Elle n’est pas réversible en tension et ne supporte qu’une
tension anode-cathode négative (VAK < 0) à l’état bloqué. Elle n’est pas réversible en courant
et ne supporte qu’un courant dans le sens anode-cathode positif à l’état passant (iAK > 0).
I. 1. Principe de fonctionnement
Lorsqu’un courant circule entre l’anode (A) et la cathode (K) la diode est considérée comme
passante. La valeur de VD dépend du courant qui circule dans la diode. Pour qu’un courant
circule dans la diode il faut imposer une tension VD supérieure àV0 (tension de seuil).
Lorsque la tension VD est inférieure à V0 alors on considère que la diode est bloquée. Le
courant I D ≈ 0 A .
6
I. 2. Diode passante
Si ID > 0 A la diode est passante,VD = 0 V.
Son modèle équivalent est un interrupteur fermé :
I. 3. Diode bloquée
Si VD < 0V la diode est bloquée, le courant ID = 0A.
Son modèle équivalent est un interrupteur ouvert :
7
Ï VR : tension inverse continue maximale admissible par la diode lorsqu’elle est bloquée
(cette valeur est donnée par la documentation constructeur). Il faudra donc vérifier que
dans le cadre de l’application la valeur de la tension inverse est inférieure à la tension
inverse maximale :
VRREEL < VR
II. Thyristor
II. 1. Définition
Le thyristor est un semi conducteur unidirectionnel controlable à l’ouverture et commande
des puissances relativement importantes avec peu de pertes car ils ne fonctionnent qu’en
commutation.
Les premiers thyristors commerciaux sont sortis en 1956. Leurs capacité à commander une
grande quantité de puissance et de tension associée à une grande compacité leur a permis
de trouver de nombreux champs d’applications dans l’électronique de puissance : ils servent
ainsi dans les convertisseurs statiques tels que les gradateurs, les redresseurs pilotés, les on-
duleurs, pour la commande des moteurs électriques.
8
et même en l’absence de courant de gâchette, le thyristor continue de conduire. Pour le blo-
quer, le courant dans la charge doit descendre sous une valeur I H (H pour hold, maintien)
pendant un temps suffisant
9
IV. Transistor bipolaire de puissance
Les transistors bipolaires de puissance sont largement utilisés en amplification et en com-
mutation. La dissipation de chaleur est un élément crucial à considérer pour éviter une sur-
chauffe, mais de nombreux autres phénomènes peuvent aussi se produire et entraîner la
destruction du transistor de puissance.
Les transistors bipolaires de puissance (BJT bipolare jonction transistor) s’utilisent princi-
palement pour de l’amplification et la commutation. Les tensions en jeu vont de quelques
dizaines de Volts à quelques centaines de Volts alors que les courants mis en jeu sont de plu-
sieurs Ampères.
Les transistors de puissance sont plutôt de type NPN, même s’il existe une large gamme de
tranistors PNP aussi, complémentaires des transistors NPN.
Les principaux défauts des transistors bipolaires de puissance sont :
Ï Tension VC E résiduelle en mode passant (malheureusement pas 0 Volt, donc échauffe-
ment et pertes lors du passage du courant)
Ï Pertes de commutation. Entre le moment où le transistor de puissance est coupé (off) et
le moment où il est passant (saturé), il existe une petite durée où il bascule d’un état à
l’autre. Durant cette phase, il chauffe
Ï Zone de second claquage. Lorsque la tension collecteur émetteur est élevée, la dissipation
maximale du transistor est réduite.
Ï Courant de base nécessaire pour piloter le transistor bipolaire Pour utiliser un transistor
bipolaire de puissance, il faut un courant de base
V. Le transistor MOSFET
Le transistore Mosfet (Famille du transistor à effet de champ) est un composant totalement
commandé à la fermeture et à l’ouverture. C’est le composant le plus rapide à se fermer et à
s’ouvrir. e transistor MOS possède 4 électrodes :
Ï La source S : point de départ des porteurs
Ï Le drain D : point de collecte des porteurs.
Ï La grille (gate) G.
10
F IGURE 2.9 – Symbole MOSFET
Ï Le Mosfet est un transistor commandé par une tension au niveau de la grille. La tension
VGS doit être de 10v au minimum pour que la résistance apparente R DS ĺ (qui est inverse-
ment à VGS ) soit appréciable
Ï VDS max est de l’ordre de 300 à 400v
Ï I DS max : est de l’ordre de 100A. Il est utilisé pour des faibles puissances car il présente une
chute de tension élevée comparée au BJT
Ï Par contre, la fréquence de fréquence est très élevée. Elle peut atteindre jusqu’à 100KHz
(Haute fréquence)
Ï La commande se fait à faible puissance et nécessite peu de composant.
11
F IGURE 2.10 – Le princie d’un IGBT
12
3 Redresseur
CHAPITRE
Plan de ce chapitre
I. Redresseur non commandé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
I. 1. Redresseur simple alternance charge R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
I. 2. Redresseur simple alternance charge RL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
I. 3. Redresseur simple alternance charge RL avec diode de roue libre (DRL) 18
I. 4. Redresseur simple alternance charge RLE . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
I. 5. Les redresseurs double alternances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
I. 6. Le redressement double alternance montage à transformateur point
milieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
I. 7. Redressement triphasé simple alternance P3 . . . . . . . . . . . . . . . . 25
I. 8. Redresseur parallèle double triphasé PD3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
II. Redressement commandé à thyristor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
II. 1. Redressement commandé monophasé charge R . . . . . . . . . . . . . . 32
II. 2. Redresseur double alternance à pont complet . . . . . . . . . . . . . . . 33
II. 3. Tension moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
II. 4. Courants dans les thyristors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
II. 5. Redresseur triphasés à thyristors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
II. 6. Redresseur triphasé en pont commandé (pont de Graëtz) . . . . . . . 44
13
Introduction
Un redresseur est un convertisseur alternatif continu permettant de fournir, à partir d’une
tension alternative monophasée ou triphasée, une tension continue fixe ou variable.
Pratiquement, on rencontre les redresseurs dans les variateurs de vitesse pour moteurs à
courant continu, dans les chargeurs de batteries, les postes de soudure ou encore comme
étage d’entrée d’un onduleur autonome. . . etc.
Les redresseurs non commandés, qui sont à base de diodes. Ils fournissent une tension re-
dressée à valeur moyenne constante.
tension redressée à valeur moyenne ajustable. A noter que dans un redresseur, la fréquence
du signal de sortie est au moins égale à celle du réseau alternatif.
I. 1. a. Analyse du fonctionnement
Ï Pour 0 < ωt < π : Diode conductrice (passante)
vs (ωt) = ve (t) = Vmax sin(ωt)
le courant de charge : I s (ωt) = vs (ωt) Vmax
R = R sin(ωt)
vs (ωt) et I s (ωt) ont la même forme
14
I. 1. b. La tension de charge moyenne
RT 2π
Vs moy = T1 1
R
Vs (t ) d t = Vs moy = 2π Vmax sin (ωt ) d t
0 0
Rπ
Vs moy = π1 Vmax sin (ωt ) d t
0
Vsmoy = Vmax
π
Vsmoy
I moy = R
Vi nv max = Vmax
15
I. 1. e. Choix de la diode
La diode doit conduire un courant redressé moyen de valeur I moy = VπR
max
. Elle doit également
supporter une tension inverse de valeur vs (ωt) = Vmax sin(ωt) pour avoir vs (ωt) maximum il
faut que sin(ωt) = 1 Vmax .
Circuit de charge RL
I. 2. a. Analyse du fonctionnement
Ï Diode passante ⇒ I s (t ) > 0
Ve (t ) = VR (t ) + VL (t )
Ve (t ) = VR (t ) + VL (t )
Vm ¡ R
sin(ωt − ϕ + sin ϕe − L t )
¢
I s (t ) =
Z
p
d’où Z= R 2 + L 2 ω2 t g ϕ = Lω
R
Ï Diode se bloque lorsque I s (t ) = 0
R
sin(ωt − ϕ) + sin ϕe − Lt =0
16
Ï 2éme cas : on suppose que la charge est purement inductive (R = 0)
R
e− L t = 1
t g ϕ = Lω
R =∞ ⇒ ϕ = π2
sin ωt − π2 + sin π2 = 0
¡ ¢
⇒ ωt − π2 = 3π
2 ⇒ ωt = 2π
I. 2. b. Chronogrammes de la charge RL
Chronogrammes de la charge RL
Vsmoy = V2π
max
(1 − cos αe )
I moy = V2πR
max
(1 − cos αe )
17
I. 3. Redresseur simple alternance charge RL avec diode
de roue libre (DRL)
Pour augmenter la valeur moyenne de la tension de charge on doit éliminer la partie néga-
tive pour cela on place une diode aux bornes de la charge appelé diode de roue libre (DRL)
tant que la tension aux bornes de la charge reste positive la DRL n’intervient pas.
à partir du moment ou la tension de charge devient négative, la DRL devient passante tan-
dis que la diode se bloque ; le courant de charge circule dans la maille DRL charge RL et la
tension de charge devient nulle Vs (t ) = 0 entre π et αe
Vsmoy = Vmax
π
18
I. 4. Redresseur simple alternance charge RLE
I. 4. a. Principe de fonctionnement
La conduction de la diode D n’apparaît qu’une fois que la tension de cathode est supérieure
à celle de l’anode, c’est à dire Ve (t ) Ê E .
Cette condition correspond aux angles ψ d’allumage et π − ψ d’extinction. Le courant res-
pecte les mêmes règles d’existence précédentes : croissance dès ψ et annulation au-delà de
π − ψ en αe (angle d’extinction).
C’est entre ces deux angles que la diode est en conduction forcée qui se traduit par l’appari-
tion d’une portion négative de la tension Vs .
angle ψ =?
Is = 0
Vs = E
19
Vs (t ) = Ve (t ) = R I s + L ddIts + E
avec t g ϕ = ωL
R
R Lω
cos ϕ = p et si nϕ = p
R 2 +L 2 ω2 R 2 +L 2 ω2
Is = 0
Vs = E
Rψ α
" #
Re 2π
1
E d ωt + Vm sin ωt d ωt + E d ωt
R
Vsmoy = 2π
0 ψ αe
h i
Vsmoy = V2π
m
cos ψ − cos αe + VEm (ψ − αe ) + E
I. 4. c. Tension inverse
Diode passante ⇒ Vd (t ) = 0
Diode bloquée ⇒ Vd (t ) = Ve (t ) − E
Branche RLE
Vsmoy = R I smoy + E
Vsmoy −E
I smoy = R
20
Remarque : (taux d’ondulation)
Taux d’ondulation
21
I. 5. Les redresseurs double alternances
I. 5. a. Le redressement double alternance en pont de Graëtz
Pendant le passage de l’alternance négative, les diodes D 2 et D 3 sont polarisées dans le sens
direct, D 1 et D 4 sont bloquées.
Vs moy = 2Vπmax
22
Forme d’ondes des différentes grandeurs d’un pont tous diode charge R.
I smoy = 2VπR
max
V2 (t ) = Vmax sin(ωt − π)
23
Le redressement biphasé au transformateur point milieu
24
I. 6. b. Tension de charge moyenne
2π
·π 2π
¸
1 1
Vmax sin ωt + sin(ωt − π)
R R R
Vs moy = 2π V s (t ) d t =2π
0 0 π
·π ¸
2
Ve max sin ωt
R
Vs moy = 2π
0
2Vmax
Vs moy = π
I smoy = 2VπR
max
V1 (t ) = Vm sin ωt
V2 (t ) = Vm sin(ωt − 2π
3 )
V3 (t ) = Vm sin(ωt − 4π
3
)
25
I. 7. a. Chronogrammes de redressement triphasé P3
I. 7. b. Analyse de fonctionnement
Dans ce montage la diode en conduction est celle dont l’anode est reliée à la plus positive des
tensions du générateur, les autres sont bloquées. Donc, nous avons à partir de θ = π6 qu’on
appelle l’angle d’amorçage naturel. Les intervalles de conduction sont les suivants :
Diode en
Diode blo- Tension de sortie Tension aux
Intervalle conduc-
quée Vc bornes de D 1
tion
£ π 5π ¤
6; 6 ¤
D1 D 2 et D3 V1 0
£ 5π 3π
6 ; 2 ¤
D2 D 1 et D3 V2 V1 − V2
£ 3π
2
; 13π
6 ¤
D3 D 1 et D2 V3 V1 − V3
£ 13π 17π
6 ; 6
D1 D 2 et D3 V1 0
26
I. 7. d. Courant de charge moyen
5π
Z5
1
I Dmoy = I smoy d ωt
2π
π
6
Is
I Dmoy = 3
5π
D 1 bloquée mais D 2 passante 6 < ωt < 3π
2
VD1 (t ) = V1 (t ) − V2 (t )
3π
D 1 bloquée mais D 3 passante 2
< ωt < 11π
6
VD1 (t ) = V1 (t ) − V3 (t )
I D max = I s
Is
I D m oy = 3
I De f f = pI s
3
27
On représente ci-dessous l’allure du courant I D 1 traversant la diode D 1
P
¡ p ¢ ¡ p ¢ p
Fp = S = 3 3/2π Vmax / 3 Vmax / 2 .I s / 3
3
Fp = p = 0 · 68
π 2
28
Les diodes D 1 , D 2 et D 3 sont montées à cathodes équipotentielles tandis que les diodes D 4 ,
D 5 et D 6 sont branchées à anodes équipotentielles.
Ainsi, à tout moment, la diode entre D 1 , D 2 et D 3 qui voit la tension la plus positive et celle
entre D 4 , D 5 etD 6 qui voit la tension la plus négative vont conduire.
De ce fait, la tension Vs sera égale à la différence entre la plus positive et la plus négative
des tensions alternatives.
π π
Par exemple, entre l’instant 6 et l’instant 2 V1 est plus positive tandis que V2 est plus né-
gative. Il s’ensuit que :
p π
3 Vmax si n ωt +
¡ ¢
Vs = V1 − V2 = U12 = 6
I. 8. a. Tension de charge
Uch (t ) = V1 (t ) − V2 (t )
π
Uch (t ) = Vmax sin ωt − Vmax sin(ωt − )
π π
6
< ωt < 2
⇒ D 1 , D 5 passante ⇒ 3
p π
Uch (t ) = 3Vmax cos(ωt − )
3
Uch (t ) = V1 (t ) − V3 (t )
π 5π
< ωt < ⇒ D , D passante ⇒ p
2 6 1 6
Uch (t ) = 3Vmax cos(ωt − 2π )
3
p
Uch moy (t ) = 3 3Vmax
π
29
I. 8. b. d. Tension inverse appliquée aux diodes :
On s’intéressera à la diode D 1 pour illustrer la tension à ses bornes,VD1 :
π
6
< ωt < 5π
6
: D 1 conduit et VD1 = 0
5π 3π
6 < ωt < 2 D 1 bloquée et D 2 passante
VD1 (t ) = V1 (t ) − V2 (t )
p
VD1 (t ) = 3Vmax cos(ωt − 2π
3 )
3π 13π
2 < ωt < 6
VD1 (t ) = V1 (t ) − V3 (t )
p
VD1 (t ) = 3Vmax cos(ωt − 2π
3
)
30
Chaque diode sera donc caractérisée par :
Courants de diodes
5π
1
R6
I Dmoy = I smoy = 2π
I s (t )d ωt
π
6
Is
I Dmoy = 3
v
u 5π
u
1
R6
I De f f = I se f f =t 2π I 2s (t )d ωt
π
6
I De f f = pI s
3
On voit que le facteur de puissance est nettement amélioré par rapport au montage parallèle
simple.
31
Courants au secondaire du transformateur
Les impulsions d’amorçage sont envoyées en retard par rapport au zéro du secteur d’un
angle α. Ainsi, on amorce le thyristor aux instants α, 2π + α, 4π + α, . . . . . . etc.
Lorsque le thyristor s’amorce, on aura Vs = Ve . Dans le cas d’une charge résistive, le courant
I s s’annule lorsque la tension secteur passe par zéro et le thyristor se bloque spontanément.
32
Circuit à redressement commandé
Vi nv (t ) = Vm sin ωt
La tension inverse max égale Vi nv max = Vmax sin(ωt ) pour sin ωt = 1
Vi nv max = Vmax
Nous supposerons que la charge connectée au redresseur est telle que le courant ne s’annule
jamais au cours de la période, donc il y a toujours des thyristors en conduction (Hypothèse
de conduction continue).
33
Pendant l’alternance positive, les thyristors T h 1 et T h 4 sont amorcés à l’instant α ainsi Vs =
Ve . Les thyristors T h 1 et T h 4 continuent à conduire même après l’inversion de la tension du
secteur puisque le courant n’est pas interrompu.
π
Redressement biphasé α = 6
:
Redressement biphasé α = π3 :
π
Redressement biphasé α = 2
34
Redressement biphasé α = 2π
3
Remarque : Pour fonctionner dans ce mode, il faut que la charge soit active (Machine à cou-
rant continu ou batterie d’accumulateurs).
35
P
puissance : F p = S
= 0.9 cosα, varie de 0.9AR à 0 (pour le fonctionnement en redresseur).
Il consiste en deux thyristors seulement. Les deux autres sont remplacés par des diodes. Ainsi
si le thyristor T h 1 est amorcé, la diode D 2 se met spontanément en conduction pour fermer
le circuit de la charge.
La différence par rapport à un pont complet est que la tension Vs ne pourra plus devenir
négative (conduction simultanée de D 1 et D 2 ).
36
Redressement pour α = π3 Redressement pour α = 2π
3
Au passage de la sinusoïde par zéro, la tension de sortie a tendance à devenir négative. Ceci
provoque la conduction de D 1 et la charge se trouve en court-circuit sur les diodes D 1 et D 2
et Vs = 0.
Son amorçage impose à la diode D 2 une tension VD2 = Ve négative ; elle se bloque donc :
Le réseau débite un courant −I s . Seuls VT h2 et D 1 restent conducteurs et Vs = −Ve jusqu’à la
prochaine alternance.
37
Allure du Courant I T h1
Allure du Courant I D1
I max = I s
(π−α)
I moy = I s (1 − 2π
)
q
(π−α)
Ie f f = I s 1− 2π
38
Le courant débité dans le réseau
Notons : A valeurs moyennes égales, Le pont mixte procure un facteur de puissance meilleur
par rapport au pont tout thyristors.
Par exemple : Vsmoy = Vmax
2 :
39
II. 5. Redresseur triphasés à thyristors
II. 5. a. Amorçage du thyristor
Contrairement à la commande en monophasé, ou l’angle de retard à l’amorçage des thyris-
tors est référencé au zéro de la sinusoïde du secteur, en triphasé le point de référence est
l’instant ou deux tensions composant le système triphasé équilibré deviennent égales (ins-
tant de conduction des diodes dans un redresseur non commandé).
40
II. 5. b. Redressement triphasé simple alternance P3
Ainsi, le courant de sortie Is se trouve commuté à tour de rôle par l’un des trois thyristors.
En agissant sur la valeur de l’angle de retard à l’amorçage α, on pourra varier la valeur moyenne
de tension délivrée à la charge ou encore le mode de marche de l’ensemble : Redresseur ou
onduleur assisté.
a) Allures de tension redressée pour une charge inductive (conduction continue)
41
Allures de tension charge pour α = 90◦ Allures de tension charge pour α = 120◦
Remarque
Pour α < 90◦ , le montage fonctionne en redresseur Vsmoy > 0 , tandis que la marche
¡ ¢
est celle d’un onduleur assisté pour α > 90◦ . On note également
p que la tension ap-
pliquée aux thyristors (VT h1 = V1 − Vs ) atteint un maximum de 3 Vmax en direct et en
inverse.
On remarque aussi que la durée d’application de la tension inverse après le blocage du
thyristor diminue avec l’angle de retard à l’amorçage α :
La différence par rapport à une charge inductive est qu’au passage de la tension de
charge Vs par zéro, le courant traversant le thyristor s’annule et celui-ci se bloque ;
ainsi Vs = 0. Pour une charge résistive, la tension Vs ne peut en aucun cas devenir né-
gative.
La forme obtenue est identique que celle qu’on obtiendrait dans le cas d’une charge
inductive.
42
Allures de tension charge pour α = 30◦
43
Aucune tension n’est fournie à la charge ; aucun thyristor ne peut s’amorcer.
Conclusion :
L’angle α permet de commander la valeur moyenne de la tension redressée, mais il
augmente l’ondulation de la tension et diminue le facteur de puissance.
Comme pour un redresseur parallèle double à diodes triphasé, la charge voit une tension
égale à la différence entre la tension délivrée par le commutateur « plus positif » et celle four-
nie par le commutateur plus négatif ».
Le thyristor Th1 est susceptible de conduire lorsque la tension V1 est la plus positive des
44
composantes V1 , V2 et V3 . Il est commandé à l’amorçage après un angle de retard α (retard
par rapport à la conduction naturelle des diodes).
Le thyristor Th4 st à son tour susceptible de conduire lorsque V2 devient la plus négative.
Il est commandé à l’amorçage après un angle de retard à l’amorçage α.
45
II. 6. a. Allure de Vs pour une charge inductive
Dans ce cas, le courant I s n’est jamais interrompu et se trouve commuté par une paire de
thyristors.
46
II. 6. b. Allure de Vs pour une charge résistive
La différence est que la tension ne peut plus devenir négative (blocage spontané de la paire
de thyristors).
Pour reprendre la conduction, un des deux thyristors de la nouvelle paire devra être ré-
amorcé en lui envoyant une « pulse de confirmation ».
Par exemple, si Th1 et Th1 étaient en conduction, et que si U12 devient négative, ces deux
thyristors seront bloqués.
47
II. 6. c. Tension moyenne
2π
3 +α
1
Vmax sin ωt d ωt Vsmoy = 3 V2π cos π3 + α − cos 2π
3 +α
R max
£ ¡ ¢ ¡ ¢¤
Vsmoy = 6 2π
π
3 +α
p
Vsmoy = 3 3 Vmax
π
cos α
Sous l’hypothèse que le courant de sortie est constant et non interrompu, chaque thy-
ristor en conduction sera parcouru par le courant I s .
Forme du courant I T h1 et I T h2
q
2
Ce courant possède une valeur moyenne nulle et une valeur efficace I = I s 3
.
p
(Vmax I s cosα 3 π 3 ) 3cosα
Le facteur de puissance vaut alors F p = ³
3Vmax
´ q = π
p I s 23
2
F p = 0.95 cosα
Forme du courant I s
48
b) Cas d’une charge résistive
Dans ce cas les courants dans les thyristors ont la même forme d’onde que la tension
de sortie lorsqu’ils sont en conduction. Pour ce tracé α = 90◦ .
Le courant débité par la phase 1 aura alors la forme d’onde suivante :
49
4 Les Hacheurs
CHAPITRE
Plan de ce chapitre
I. Principe du hacheur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
I. 1. Hacheur alimentant une charge résistive . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
I. 2. Hacheur alimentant une charge inductive . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
I. 3. Hacheur alimentant une charge R,L,E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
I. 4. Modes de fonctionnement des hacheurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
II. Alimentation à découpage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
II. 1. Hacheur abaisseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
II. 2. Hacheur élévateur (survolteur) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
II. 3. Hacheur abaisseur-élévateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
II. 4. Calcul des filtres de sortie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
50
Introduction
Un convertisseur cc/cc est un montage de puissance qui effectue la transformation courant
continu fixe à courant continu variable.
Ce convertisseur que l’on appelle "hacheurs" trouve énormément d’applications dans l’ali-
mentation à tension variable des moteurs à courant continu.
Les hacheurs sont très répandus dans le domaine de la traction électrique à courant continu,
par exemple sur des engins de chemin de fer et trolley bus, où la puissance peut aller jusqu’à
1MW.
Ils assurent une bonne accélération, un haut rendement ainsi qu’une réponse dynamique
très rapide. On peut aussi les utiliser pour récupérer l’énergie de freinage d’une machine CC.
Cette énergie est renvoyée à la source alternative et il en résultera une économie d’énergie
surtout si les arrêts sont fréquents. Enfin, les hacheurs sont aussi utilisés dans les alimenta-
tions à découpage.
I. Principe du hacheur
I. 1. Hacheur alimentant une charge résistive
Le montage de base du hacheur de tension apparaît à la figure ci-dessous. Son fonctionne-
ment est assuré par la durée de fonctionnement et la durée de repos de l’interrupteur K.
Lorsque K est fermé pendant une certaine durée t 1, la source de tension Vs est appliquée à
la charge. Si K est ouvert pendant la durée t 2, la tension aux bornes de la charge est nulle.
51
a) Forme d’onde
Vs = Ri1 + L di
dt
1
t
i1 (t) = A + Be− τ où τ = RL : constante de temps dans la charge
52
à t = 0, ich (0) = I min et i1 (t = 0) = A + B = I min
Vs
+ B = I min
⇒ R
Vs Vs B = I min − VRs
à t = ∞, ich (∞) = et i1 (t = ∞) = A =
³ R ´ R
t
i 1 (t ) = VRs + I min − VRs e − τ
t t
i 1 (t ) = VRs (1 − e − τ ) + I min e − τ (4.1)
αT
Sa solution est de la forme : i 2 (t ) = A + B e −t − τ
i 2 (t = αT ) = A + B = I max B = Imax
i 2 (∞) = 0 à A = 0
(t −αT )
i 2 (t ) = I max e − τ (4.2)
− (t −αT )
de (4.2), on déduit que :i 2 (t = T ) = I min = I max e τ
αT T
I max = VRs (1 − e − τ ) + I max e − τ
T αT
I max (1 − e − τ ) = VRs (1 − e − τ )
Vs αT
R (1−e − τ )
I max = T (4.4)
1−e − τ
53
I. 3. Hacheur alimentant une charge R,L,E
Ce cas se présente lorsque la charge est une batterie ou une machine à courant continu.
Formes d’ondes
54
2) Modulation de fréquence
: la fréquence de fonctionnement f = T1 est variable alors que ou bien t1 ou t2 est
gardé constant, la plage de variation de la fréquence doit être assez grande pour pou-
voir faire varier la puissance à la charge de 0 à son maximum. Ce type de contrôle
génère des harmoniques à des fréquences difficiles à prédire et le design du filtre est
plus compliqué.
Alors que, dans les alimentations classiques, le transistor de régulation se comporte comme
une résistance qui varie pour maintenir constante la tension de sortie, l’alimentation à dé-
coupage reprend le principe du hacheur décrit au début de ce chapitre.
Dans l’alimentation classique, le transistor dissipe la puissance non utilisée par effet Joule
qui doit s’évacuer à l’aide d’un refroidisseur. Le rendement de ces alimentations ne dépasse
pas 50% dans de bonnes conditions. Dans l’alimentation à découpage, le transistor travaille
en commutation. Il dissipe le minimum d’énergie.
Le rendement peut dépasser 80%. Comme ces montages travaillent à des fréquences élevées,
100kHz et même plus au fur et à mesure de l’évolution des techniques de commutation, le
55
filtrage ne requiert pas d’inductance et de condensateur volumineux.
Les trois configurations de base utilisées dans ces alimentations à découpage sont l’abais-
seur (buck), l’élévateur (boost) et l’abaisseur-élévateur (buck-boost).
Les autres configurations telles que le flyback (stockage magnétique de l’énergie), le forward
(conduction directe), le push-pull et le pont complet ont toutes été déduites à partir de ces
montages de base.
56
aT < t < T : K ouvert
b) Formes d’ondes
Si l’on néglige la chute de tension aux bornes de K lorsqu’il est en conduction, la ten-
sion moyenne à la charge est donnée par :
Rt
Vch = T1 0 1 Vs d t = tT1 Vs = αVs
où :
T : est la période de hachage ;
α : est le rapport cyclique (duty cycle).
57
Fonction de transfert du hacheur abaisseur
58
aT < t < T : K ouvert
L’énergie accumulée dans L est transférée à Co. La tension Vch qui en résultera peut
être inférieure, égale ou supérieure à Vs, suivant la quantité d’énergie initialement sto-
ckée dans L.
b) Formes d’ondes
59
La source Vs et l’inductance L chargée se mettent en série pour envoyer l’énergie dans
la charge. La tension à la sortie est égale à Vs plus l’énergie de L qui sera transférée à
Co. La tension Vch est donc au minimum égal à Vs .
0 < t < aT : K f er mé
i 1 VsLd t + K
R
K = I min
initialement I L = I min
à t = αT
Vch −Vs
Vch = Vs − Ld
dt
i2
d i2 = L dt
Vch −Vs Rt
i2 = L αT dt +K
60
K = I max
Vch −Vs
i 2 (t ) = L
(t − α) + I max (4.7)
Vch −Vs
i 2 (t ) = L (t − α) + VLs αT + I min
Vch −Vs
i 2 (t = T ) = I min = L (T − αT ) + VLs αT + I min
(Vch − Vs )(1 − α) = Vs α
Vch (1 − α) − Vs (1 − α) = Vs α
Vch (1 − α) = Vs (α + 1 − α)
Vch 1
Vs
= (1−α) (4.8)
61
II. 3. Hacheur abaisseur-élévateur
a) Schéma et principe de fonctionnement
0 < t < aT : K f er mé
L’inductance L se charge linéairement avec une pente VLs . L’énergie accumulée dans
L est fonction de la durée de fermeture de K.
Le condensateur de sortie alimente la charge et est déconnecté de Vs car la diode D est
polarisée en inverse.
L’énergie accumulée dans L est transférée à Co. La tension Vch qui en résultera peut
être inférieure, égale ou supérieure à Vs , suivant la quantité d’énergie initialement sto-
ckée dans L.
62
b) Formes d’ondes
63
0 < t < aT : K f er mé
i1 = VLs + K K = I min
à t = αT
Vch
Vch = −L ddit2 ⇒ d i 2 = L
dt
Rt Vch
i2 = − L d t +I max
αT
initialement I L = I max
Vch
i 2 (t ) = − L
(t − αT ) + I max (4.11)
Vch
i 2 (t ) = − L (t − αT ) + VLs αT + I min
Vch
i 2 (t = T ) = I min = − L
(T − αT ) + VLs αT + I min
Vch
L
(T − αT ) = VLs αT
Vch (1 − α) = Vs α
Vch α
Vs
= (1−α)
64
Fonction de transfert de l’abaisseur-élévateur
65
5 Les onduleurs
CHAPITRE
Plan de ce chapitre
I. Montage de base d’un onduleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
II. Onduleurs alimentant une charge RL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
II. 1. Onduleur en demi-pont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
II. 2. Onduleur en pont monophasé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
III. Commande décalée d’un onduleur en pont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
IV. Réglage de la tension de sortie d’un onduleur par variation de θr . . . . . . . 70
V. Modulation de largeur d’impulsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
VI. Commande demi-onde et commande pleine-onde d’un onduleur mono-
phasé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
VII. Onduleur triphasé en pont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
VII. 1. Commande à 120◦ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
VII. 2. Commande à 180◦ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
VIII. Réglage de tension dans un onduleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
VIII. 1.Onduleur à fréquence fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
VIII. 2.Onduleur à fréquence variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
VIII. 3.Onduleur à commande 120◦ ou 180◦ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
VIII. 4.Onduleur avec alimentation Vs variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
66
Introduction
Ces dispositifs ont pour but, d’obtenir une source de tension de courant alternatif, sinu-
soïdal ou non, à fréquence fixe ou à fréquence variable ; à partir d’un générateur de tension
continue, d’où leur nom courant "d’onduleurs". Nous distinguons cependant deux types im-
portants :
a) Les onduleurs autonomes ainsi appelés parce qu’ils sont capables de créer eux-mêmes
la tension alternative aux bornes d’un récepteur même passif. La commande des in-
terrupteurs est indépendante de toute source externe
b) Les onduleurs non autonomes (ou "pilotés ou "assistés") ainsi dénommés parce que
la tension alternative aux bornes du récepteur est imposée par ce dernier. Son rôle est
alors d’assurer le transfert de l’énergie prélevée sur une source à courant continu à une
source à tension alternative (en général le réseau). La commande des interrupteurs
dépend de l’état du réseau.
Principales applications
Ï Alimentation de secours pour l’alimentation instantanée, à partir d’accumulateurs d’une
installation normalement connectée à un réseau alternatif lorsque ce dernier est dé-
faillant (exemple : ordinateur de grande envergure)
Ï Les entraînements à courant alternatif : moteurs asynchrones à vitesse variable ;
Ï Liaison électrique entre deux réseaux (HVDC) ;
Ï Échauffement, durcissement et la fonte des métaux à l’aide de fours à induction consti-
tuée d’onduleurs fonctionnant entre 500 Hz et quelques centaines de kHz ;
Ï Engins de traction à base de moteurs à courant alternatif.
Selon le système alternatif que l’on désire produire à la sortie on peut utiliser soit des ondu-
leurs monophasés soit des onduleurs triphasés. La tension alternative que l’on produit à la
sortie peut être variable en fréquence seulement (amplitude fixe) ou variable en fréquence
et en amplitude.
67
II. Onduleurs alimentant une charge
RL
II. 1. Onduleur en demi-pont
À l’instant t = 0 on fermeT1 , on a Vch = + Vs le courant i ch s’établit dans la charge avec une
loi fonction de cette dernière (exponentielle pour une charge RL).
À l’instant t = t 1 on ouvre T1 , si la charge est inductive le courant ne peut pas varier instan-
tanément et c’est la diode D 2 qui se met à conduire ce courant, on a Vch = + Vs . On dit qu’il
y a commutation de T1 à D 2 .
Pendant que D 2 conduit, T2 ne peut pas fermer puisque la tension est négative à ses bornes.
Dès que le courant s’annule (instant t 1 ) on peut fermer T2 . La phase de t 1 à t 2 est la phase de
"récupération".
Si on envoie un signal de commande à T2 dès que la tension à ses bornes le permet, on réa-
lise une "commande adjacente". À noter que l’on enverra le signal de commande sur T2 dès
l’instant t1 pour être certain d’amorcer T2 dès le passage par zéro du courant quel que soit la
charge.
68
La figure ci-dessus représente le schéma d’un onduleur monophasé en pont. On envoie sur
les bases des transistors T1 et T4 des signaux complémentaires.
Dans l’exemple précédent, si on attend un certain temps après le passage par zéro du cou-
rant pour envoyer un signal de commande à T2 on réalise une "commande décalée".
On voit que dans ce dernier cas la charge intervient sur la forme de la tension de sortie de
l’onduleur puisque l’instant t 2 est fonction de la charge.
À l’instant t 1 , on ouvre T4 . Si la charge est inductive, le courant ne peut pas varier instantané-
ment et c’est la diode D 1 qui se met à conduire. La tension aux bornes de la charge est nulle :
c’est la phase dite de "roue libre".
À tout instant de cette phase de roue libre, nous pouvons passer à une phase dite de récu-
pération en ouvrant T2 , il y alors commutation T2 D 3 . Cette phase de récupération durant
69
laquelle Vch = − Vs se termine lorsque le courant s’annule (instant t 3 ).
Les transistors T1 et T3 peuvent alors se fermer pour conduire un courant négatif avec Vch =
− Vs .
70
q
θr
La valeur efficace de la tension de sortie est : VchE = Vs 1- π
θr
π−
Rπ 2
cos θ2r θr
h i
1
f (t ) sin ωt d ωt = 2
Vs sin ωt d ωt = 2V
R s
B1 = π π π − cos(π − 2
0 θr
2
θr
B 1 = 4V s
π cos 2
p
θr
³ ´
Ve f f 1 = 2 π 2 Vs cos 2
q
Ve f f = V s 1 − θ2r
q
Ve f f 2 −Ve f f 1 2
T HD = Ve f f 1
r
θ θ
³ ´
Vs 2 1− 2r − 82 Vs 2 cos2 2r
π
T HD = p ³
θ
´
2 2Vs cos 2r
r
θ θ
³ ´
Vs 2 1− πr − 82 cos2 2r
π
T HD = p
2 2 θr
³ ´
π V s cos 2
r
θ
³ ´
π −πθr −8cos 2r
2 2
T HD = p ³
θ
´
2 2Vs cos 2r
Si l’on tolère le THD de l’onde rectangulaire de 48.34% (θr = 0), on pourra faire varier de
0 à 90◦ , soit Vch1E dans une plage de 0.707 à 1. C’est ce que l’on choisira dans la pratique. On
notera que le THD est minimum pour θr = 46.8◦ .
On pourrait par le calcul trouver que pour θr = 60◦ , l’harmonique de rang 3 est nulle.
71
La méthode la plus classique est appelée « MLI intersective » et son principe consiste à com-
parer la modulante (le signal à synthétiser) à une porteuse généralement triangulaire. Le
signal de sortie vaut 1 si la modulante est plus grande que la porteuse, 0 sinon ; le signal de
sortie change donc d’état à chaque intersection de la modulante et de la porteuse. Dans le
Signal MLI
72
En simulation, on obtient les signaux ci-dessous pour une fréquence du signal modulant
est de 50Hz alors que la fréquence de la porteuse est de 5kHz. L’indice de modulation est de
0.5. La charge est résistive.
Il existe plusieurs techniques de commande de cet onduleur, la plus populaire est la com-
mande par modulation de largeur d’impulsion (MLI). L’étude de cette commande sort du
cadre de ce cours ; dans ce qu’il suit nous illustrerons deux méthodes simples de commande
soit, la commande à 120◦ et commande à 180◦ .
Les formes d’ondes dans le cas d’une charge résistive sont données à la figure suivante.
73
Dans le cas d’une charge inductive à l’ouverture d’un transistor ([T1 ) par exemple) le courant
ne pouvant varier instantanément, c’est une diode qui prend le relai [D 4 lorsqu’on ouvre
[T1 ). On inverse donc la tension V A − V0 jusqu’à l’annulation du courant. Ainsi, la forme de
la tension va dépendre de la nature de la charge.
Les formes d’onde sont représentées à la figure suivante. Avec cette commande on impose à
tout instant la tension de sortie quelque soit la nature de la charge.
On peut remarquer que l’on obtient une tension entre phases identique à celle d’un on-
duleur monophasé à commande décalée avec θr = 60◦ . D’où un minimum d’harmoniques
et suppression du 3e harmonique.
74
F IGURE 5.1
75
VIII. 3. Onduleur à commande 120◦ ou 180◦
Dans un onduleur à commande à 120◦ la forme de la tension de sortie dépend de la nature
et de la valeur de la charge. L’onduleur présente donc une impédance interne, fonction de la
charge, c’est un cas peu intéressant dans la pratique.
L’ensemble des remarques que nous venons de présenter montre clairement l’importance
du réglage de la tension de sortie des onduleurs à partir d’une tension d’alimentation fixe.
76
6 Les gradateurs
CHAPITRE
Plan de ce chapitre
I. Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
II. Principe de fonctionnement d’un gradateur à angle de phase . . . . . . . . 78
III. Montages monophasés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
III. 1. Gradateur alimentant une charge résistive . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
III. 2. Gradateur alimentant une charge inductive . . . . . . . . . . . . . . . . 79
IV. Techniques de commande des gradateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
IV. 1. Le gradateur à angle de phase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
IV. 2. Commande par train d’alternances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
V. Gradateurs triphasés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
V. 1. Différent couplage de gradateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
V. 2. Débit sur charge : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
77
I. Définition
Un gradateur est un convertisseur qui fait la conversion ca/ca à fréquence fixe. Le rôle de
ce convertisseur est d’appliquer aux bornes du récepteur une tension alternative à ampli-
tude variable. Par conséquent, un gradateur commande le niveau de la tension efficace aux
bornes de la charge.
Ï Chauffage industriel
Ï Éclairage (variation de la luminosité)
Ï Commande de vitesse pour moteur à induction (pompe, ventilateur)
Ï Il est utilisé sur des systèmes ne présentant pas ou peu d’inertie thermique ou méca-
nique...
mais présente quelque inconvéniants qui sont :
Ï La tension aux bornes de la charge est alternative non sinusoïdale, donc le courant ab-
sorbé sera aussi alternatif non sinusoïdal. La présence d’harmonique de courant absor-
bés sur le réseau sera donc importante
Ï La relation entre la puissance moyenne dissipée dans la charge et le signal de commande
a n’est pas linéaire.
78
III. Montages monophasés
Pour α = 0 ⇒ VC H = Vpm et α = π ⇒ VC H = 0
2
79
Gradateur monophasé sur une charge RL
L dd it + Ri = Vm sin ωt
θ1 < θ < π + α
Pour θ = 2π + α
80
On a T H1 est à nouveau amorcé le phénomène devient périodique, il est donc possible de
régler le courant on agissant sur α pour ϕ < α < π.
Chronogrammes de tension et courant d’un gradateur monophasé sur une charge inductive
81
avec tension anodique négative, elle est donc sans effet. Quand VT H 2 (θ) devient positif
pour θ = θ1 ; il n y a plus de courant sur la gâchette de T H2
Chronogrammes de tension et courant d’un gradateur monophasé sur une charge inductive
pour ψ < ϕR et impulsion des gâchettes courte durée
82
forme d’onde des différentes grandeurs
Chronogrammes de tension et courant d’un gradateur monophasé sur une charge inductive
pour ψ < ϕR et impulsion des gâchettes de largeur suffisant
83
Ï Le thyristor T H1 s’amorce durant l’alternance positive avec un angle de retard α par rap-
port au zéro de la sinusoïde. Il se désamorce à la fin de l’alternance positive.
Ï Le thyristor T H2 s’amorce durant l’alternance négative, à ( T2 + α) et se désamorce à la fin
de cette alternance.
La modification du retard à l’amorçage entraîne la variation de la valeur efficace de la tension
aux bornes de la charge
IV. 2. c. Avantages :
Ï La tension aux bornes de la charge est alternative sinusoïdale, donc le courant absorbé
sera aussi alternatif sinusoïdal. La présence d’harmonique de courant sera donc nulle
Ï On a une relation linéaire entre la puissance moyenne dans la charge et le signal de com-
mande β.
β :rapport cyclique β = TTON
C
84
IV. 2. d. Inconvénients :
La commande par train d’ondes est à déconseiller lorsque les puissances mises en jeu
sont importantes. Cette commande génère des sous-harmoniques qui sont injectées dans
le réseau et qui peuvent perturber les lignes téléphoniques et les alimentations avoisi-
nantes.
Remarque
En revanche nous pourrions utiliser sans problème un gradateur à angle de phase pour mo-
duler la puissance d’un élément chauffant.
Mais les deux montages ne sont pas équivalent du point de vue de la qualité de l’énergie :
V. Gradateurs triphasés
Le montage comporte un interrupteur en série avec chaque phase du système supposé dé-
pourvu de fil neutre. On choisit une représentation en étoile de l’alimentation et de la charge,
sans préjuger de leur structure réelle, qui n’intervient de toute façon pas sur les intervalles
de conduction des différents redresseurs ou sur les formes des courants en ligne ou des ten-
sions entre phases.
85
De même qu’en redressement commandé, les différents thyristors sont débloqués tous les
sixièmes de période suivant l’ordre habituel T1 T’3 T2 T10 T3 T’2 . Vu la structure du montage,
la conduction isolée d’un interrupteur est impossible. Il ne pourra donc y avoir que trois
possibilités :
86
sée correspondante se répartit de façon égale entre les deux éléments concernés. Ainsi,
par exemple, si [T H1 ; T H4 ] et [T H2 ; T H5 ] sont passants, on a
Comme V3 (θ) = 0 et V2 (θ) = 21 (VB (θ) − V A (θ)) , on en déduit, tous calculs faits, que
VT 3 (θ) = 23 VC (θ)
c) Trois interrupteurs sont commandés :
Il y a 3 ou 2 thyristors conducteurs :
π
3 < θ < α + π3 T1 et T5 conducteurs d’où :
87
π
Ï 2ème Cas où : 3
< α < π2 + α
il y a 2 thyristors conducteurs
+ π3 < θ < 2π
3 +α T1 et T5 conducteurs d’où :
π
3
< θ < α + 2π
3
T1 et T5 conducteurs d’où :
5π
allure de V1 (θ) pour = 12
α < θ < 5π
6 T1 et T5 conducteurs d’où :
α + π3 < θ < 5π π
6 +3 T1 et T6 conducteurs d’où :
88
La tension de sortie a pour valeur efficace
π
q ¡5
v e2 f f + 3α 3
¡ ¢¢
u se f f = 4 2π + 4π sin 2α + 3
2π
allure de V1 (θ) pour = 3
89
7 Les cycloconvertisseurs
CHAPITRE
Plan de ce chapitre
I. Généralité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
II. Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
III. Cycloconvertisseurs monophasé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
IV. Cycloconvertisseurs Triphasé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
V. Applications des cycloconvertisseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
V. 1. Transposition de la fréquence d’une source . . . . . . . . . . . . . . . . 94
V. 2. Génération de puissance réactive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
V. 3. Connexion de deux réseaux de fréquence différente . . . . . . . . . . . 95
90
I. Généralité
Les cycloconvertisseurs sont des dispositifs fonctionnant en commutation naturelle qui per-
mettent d’obtenir, à partir d’un réseau de fréquence donnée, une ou plusieurs tensions de
fréquence plus petite, généralement très inférieure à celle du réseau d’alimentation. Du fait
qu’ils ne fonctionnent qu’en abaisseur, les cycloconvertisseurs ne constituent donc qu’une
partie de l’ensemble des convertisseurs directs de fréquence, qui comprennent également
les multiplicateurs de fréquence.
Ainsi, par exemple, à partir d’un réseau triphasé de fréquence f 0 , on peut créer un signal de
f
fréquence 60 comme indiqué ci-dessous. Au niveau de la structure, on retrouve les schémas
de base des montages redresseurs ( en effet, il suffit de moduler l’angle de retard à l’amor-
çage au rythme de la basse fréquence pour obtenir à la sortie des montages une forme de
tension analogue à celle représentée ci-dessus ).
Ces dispositifs ne pouvant cependant fournir que des courants unidirectionnels, chaque
phase du cycloconvertisseur est constituée par un groupement en parallèle inverse de deux
redresseurs ( figure ), débitant chacun une alternance du courant de sortie.
91
Cycloconvertisseur monphasé
Les thyristors Th1 et Th3 sont amorcés à chaque alternance, pour un total de septs impul-
sions (Figure 6). Par la suite, les thyristors Th2 et Th4 du groupe négatif sont amorcés le
même nombre de fois et avec le même retard.
92
F IGURE 7.2 – Forme d’onde d’un cycloconvertiseur monophasé
On conçoit aisément que l’élaboration de signaux à faible taux d’harmoniques est d’autant
plus facile que cet indice est plus élevé, mais comme le nombre de thyristors augmente éga-
lement en proportion.les réalisations des montages sont généralement dans l’une des deux
catégories suivantes :
Sont constitués par des associations de redresseurs de type P3. Les inductances, dont
le rôle est de limiter l’amplitude des courants de circulation, peuvent évidemment être
supprimées si on n’utilise pas ce mode de fonctionnement.
Ce sont les dispositifs les plus couramment utilisés. Plusieurs schémas sont possibles.
Nous ne citerons ici que le montage de base, constitué de redresseurs de type PD3
(figure 16 ), en signalant simplement qu’il n’est utilisable que lorsque la charge est ef-
fectivement constituée de trois éléments indépendants.
93
F IGURE 7.4 – Cycloconvertisseur triphasé
d’indice de pulsation égal à 6
Leurs applications se situent essentiellement dans le domaine des fortes puissances. En de-
hors de leur utilisation dans les variateurs de vitesse pour machines alternatives, les cyclo-
convertisseurs peuvent être employés dans les domaines suivants : Transposition de la fré-
quence d’une source et Génération de puissance réactive
On le commande de façon à ce que ses tensions de sortie aient la même pulsation ω0 que
les tensions du réseau et soient en phase avec elles.
Ses courants de sortie étant, de ce fait, en quadrature avec les tensions, la puissance réactive
fourni par le cycloconvertisseur peut se mettre sous la forme U (U 1 −u)
Lω0
. avec U1 , valeur efficace
du fondamental de la tension de sortie entre phases du cycloconvertisseur et U, valeur effi-
cace correspondante pour le réseau. En agissant sur l’amplitude de U1 , on peut donc faire
varier la puissance réactive fournie ou absorbée par le dispositif.
94
V. 3. Connexion de deux réseaux de fréquence diffé-
rente
Suivant le sens de transfert de la puissance, les cycloconvertisseurs absorbent ou fournissent
de la puissance active à la sortie. Comme dans l’application précédente, la base HF procure
les signaux de fréquence élevée à l’entrée de chaque cycloconvertisseur.
Les filtres, eux, ont pour rôle de réduire les harmoniques des courants de sortie.
95