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COLLABORATION À LA RÉDACTION
Jean Givet MIHURO BUUNDA, Responsable Back Office, AKILI CONSULTING
Rachidy MUSHIPITI KIMOY, Opérations East Region, AKILI CONSULTING
Éric NGIMBI NKIMBIYAVANGA, Consultant
Juillet 2021
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 4
CONCLUSION 9
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LISTE DES ACRONYMES
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INTRODUCTION
Il existe plusieurs moyens pour rendre accessible la connaissance, dont la production de guides
de mise en œuvre de pratiques et processus des opérations. Comme le nom l’évoque, ce type de
produit doit non seulement permettre à l’utilisateur d’accéder à la connaissance, mais également
d’en faire une application pratique adaptée à son contexte.
Afin d’assurer, entre autres, la qualité de leurs guides de bonnes pratiques ainsi que l’efficience
du processus, de nombreuses organisations se sont dotées de règles d’élaboration. Désireuse de
se munir d’un tel guide, entre autres, dans le cadre de la réalisation de ses mandats en matière
de gestion des risques opérationnels relatifs aux activités import-export, le Direction des
opérations de AKILI CONSULTING a choisi de publier ce guide de processus pour l’importation et
l’exportation des marchandises en RDC.
Le présent document se veut un outil mis à la disposition de tous les intervenants internes
(opérateurs) et externes (clients) pour comprendre les procédures et processus de traitement des
opérations d’importation et d’exportation des marchandises en RDC. L’objectif de la production
de ce manuel est également de constituer un support de formation pour les opérateurs internes.
Ainsi, les règles de base et certains fondements théoriques y sont répertoriés et abordés de façon
sommaire.
Le contenu du présent guide a été développé à la suite d’une démarche rigoureuse comportant
les activités suivantes :
Processus d’importation des marchandises en RDC ;
Processus d’exportation des marchandises en RDC.
Le premier chapitre, basé principalement sur les opérations d’importation, est consacré à une
mise en contexte afin de situer le lecteur quant à la pertinence des démarches et procédures
d’importation des marchandises en RDC. Le deuxième chapitre aborde les procédures simplifiées
pour les opérations d’exportation des marchandises.
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CHAPITRE 1 – PROCESSUS D’IMPORTATION DES MARCHANDISES EN RDC
Ce guide de processus d’importation des marchandises est non seulement un outil d’aide à la
décision pour les intervenants dans le secteur, mais également un outil de transfert de
connaissances. Le transfert des connaissances réfère à l’ensemble des activités et des
mécanismes favorisant la diffusion, l’adoption et l’appropriation des connaissances les plus à jour
possible en vue de leur utilisation dans la pratique professionnelle et dans l’exercice de la gestion
des risques opérationnels en matière d’importation des marchandises.
En ce sens, pour pouvoir effectuer une opération d'importation de marchandises entre un pays
du monde et la RDC, la procédure simplifiée a été identifiée en ces étapes-ci :
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Étape 12 : L'importateur (souscripteur de la licence) retire l'AV dans la plateforme GUICE et
doit soumettre la liasse documentaire au Transitaire agréé sous forme de
préalerte afin d’anticiper les formalités douanières ;
Étape 13 : Le déclarant en douane, muni de l'AV et de la facture finale, remplit la déclaration
en douane et paie les droits de douane à une banque commerciale qui lui délivre
le reçu. Cette quittance permet d'obtenir le document de douane suivant le
régime concerné ;
Étape 14 : Une fois que les marchandises ont franchi la frontière de la RDC, le déclarant en
douane devra remettre le document de douane et tous les documents en sa
possession au souscripteur de la licence ou à son partenaire pour transmission à
la banque.
NB : Si le paiement du fournisseur a été effectué avant la réception des marchandises en RDC, les
options suivantes sont possibles pour éviter les pénalités auprès de la Banque Centrale du Congo
(BCC) :
- Paiement avant embarquement => Tous les documents requis doivent être remis à la
banque ayant validé la licence dans un délai de 90 jours calendaires ;
- Paiement à l'embarquement => Tous les documents requis doivent être remis à la banque
ayant validé la licence dans un délai de 45 jours calendaires ;
- Paiement à l'arrivée => Tous les documents requis doivent être remis à la banque ayant
validé la licence dans un délai de 15 jours calendaires.
La pénalité imposée par la Banque Centrale du Congo est comprise entre 15 et 25% de la valeur
du paiement effectué avec l'obligation de régulariser les documents.
Il faut également noter que la douane sanctionne le défaut d'inspection BIVAC jusqu'à 40% des
droits de douane relatifs aux marchandises importées et l'obligation de procéder à une inspection
payante à l'arrivée par l'Office Congolais de Contrôle (OCC).
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CHAPITRE 2 – PROCESSUS D’EXPORTATION DES MARCHANDISES EN RDC
L’objet de ce chapitre est de décrire les particularités pour pouvoir effectuer une opération
d'exportation de marchandises entre la RDC et un pays du monde. Ci-dessous, la procédure
simplifiée :
NB : Si l’acheteur est sur le continent africain, le rapatriement des recettes doit se faire dans les
60 jours calendriers qui suivent la sortie des biens en RDC ; et si l’acheteur est en dehors du
continent africain, le rapatriement doit se faire dans les 60 jours calendriers qui suivent la date
d’embarquement du dernier port africain pour une destination finale.
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Pour les exportateurs qui bénéficient du régime particulier, les recettes d’exportations doivent
être reçues sur le compte principale dans les 45 jours calendriers et 60% de ces recettes doivent
être créditées sur le compté secondaire dans les 15 autres jours qui suivent pour éviter les
pénalités auprès de la Banque Centrale du Congo (BCC) et d’autres institutions étatiques.
La pénalité imposée par la Banque Centrale du Congo est d’ordre d’une part, d’un montant fixe
et/ou par jour et d’autre part, entre 0,3 et 15% (par jour) variant d’un manquement à un autre
avec l'obligation de régulariser les documents pour le défaut de présentation de document et le
rapatriement pour le défaut de rapatriement des recettes d’exportations.
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CONCLUSION
Les utilisateurs de guides de bonnes pratiques se doivent de planifier et de structurer leur travail
dès le début des activités, de se baser sur les principes méthodologiques de la médecine fondée
sur les preuves, de s’associer à des experts en la matière et de garder un contact étroit avec des
intervenants associés à la production du guide. Lors de l’élaboration de la stratégie
d’implantation, il est important de garder en tête que le guide de bonnes pratiques ne constitue
pas une fin en soi et doit faire partie intégrante d’une démarche globale d’amélioration.
Parmi les différents documents consultés, une convergence est notée, quant aux étapes à suivre
pour l’importation et l’exportation des marchandises en RDC. En ce sens, le présent guide propose
l’application de ces étapes afin de guider les acteurs dans le secteur du commerce extérieur à
réduire au maximum les risques opérationnels y associés.
Il est également opportun de prévoir l’évaluation des retombées du guide et, si possible,
d’identifier des stratégies de soutien continu aux utilisateurs ou la tenue d’activités
d’appropriation.
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LISTE DES GUIDES CONSULTÉS
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