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Rapport de stage de fin d’études :

Accompagnement financier d’une


opération de commerce extérieur

Elaboré par : Mahmoud Amara Institution d’accueil : BIAT

Service : Commerce extérieur Encadré par : Mr Foued Chelbi

Période du stage : du 02/04/2018 au 26/09/2018 Année universitaire : 2017/2018

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Sommaire

Remerciements ………………… 3

Présentation de l’entreprise d’accueil …………………… 4

Enseignements tirés du stage : ……………… 5

- Domiciliation d’un titre de commerce extérieur


- Les moyens de paiement à l’international
- La relation banque/client : la prestation de service et la négociation
- Les principaux incoterms
- Le réseau bancaire SWIFT

Annexes ………………………………………………………. 27

Conclusion ……………………………………………………. 35

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Remerciements

Mes remerciements les plus distingués vont directement au corps professoral de l’université Paris
Dauphine campus Tunis pour tout le savoir-faire qu’ils nous ont transmis, tout au long du Master,
des hard-skills aussi bien que des soft-skills.

Je remercie l’équipe administrative de notre campus, qui a fait preuve d’un grand
professionnalisme, toujours à l’écoute de nos soucis et suggestions.

Je remercie également Monsieur Foued Chalbi pour son encadrement et bienveillance tout au long
des 6 mois, ainsi que tout Biatiste ayant contribué de près ou de loin au bon déroulement de mon
stage.

Je tiens aussi à remercier ma cousine Selma Mhiri pour les divers coups de pouce dans ma
formation et carrière, ayant enrichi mes connaissances, étant issu du domaine financier.

Finalement, une pensée bien particulière va à notre Professeur défunt Pr Chokri Mamoghli, une
des plus grandes compétences du pays, ayant tellement contribué à notre formation, que dieu
l’accueille dans son éternel paradis.

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Présentation de la BIAT

La Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) est première banque privée à vocation
internationale, elle a été créé en 1976 suite à la fusion des succursales locales de la Société
Marseillaise de Crédit et de la British Bank of the Middle East qui étaient à l’époque installées
en Tunisie depuis des dizaines d’années.

L’évolution rapide de l’activité de la BIAT a généré des augmentations multiples du


capital social qui est passé de 3 millions de dinars à sa création à 170 millions de dinars à fin
2011.

Dans le cadre de ses actions de modernisation, la Banque internationale Arabe de


Tunisie (BIAT) se dote en 2012, d’un nouveau système d’information, fourni par le groupe suisse
Temenos et dont le basculement a été fait le 31 décembre

Ce nouveau SI, dénommé Challenge 24, sera orienté client et apportera aux opérations
bancaires plus de simplicité et de sécurisation au quotidien, à travers des transactions
informatisées et disponibles en temps réel dans n’importe quelle agence BIAT.

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Structure du stage

La particularité de mon stage chez la BIAT est le fait qu’il s’est décomposé en plusieurs sous-
départements du commerce extérieur, aussi importants les uns que les autres ce qui m’a permis
d’avoir finalement une idée bien claire sur l’accompagnement d’une institution financière aux
opérations de commerce international.

Cela me mène alors à énumérer les sous-départements parcourus sous forme d’un autre sommaire,
on y reviendra surement plus tard avec toutes les informations que j’ai pues tirées.

Les sous-départements sont donc les suivants :

La domiciliation d’un titre de commerce extérieur.

La remise documentaire import.

Le crédit documentaire import.

Le financement en devise.

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La domiciliation d’un TCE

Principe :
Que ce soit une importation ou une exportation, une opération de commerce extérieur doit être
domiciliée chez une des 24 banques Tunisiennes en leur qualité d’intermédiaire agrée en moyen de
paiement.

La domiciliation consiste donc pour l’importateur à opter pour une banque auprès de laquelle il
s’engage à effectuer les opérations et les formalités bancaires prévues par la réglementation du
commerce extérieur et des changes relatifs à une opération d’importation et pour la banque agrée,
à effectuer pour le compte de l’importateur la correspondance bancaire et les transactions
financières nécessaires pour honorer son engagement vis-à-vis de l’exportateur.

 Le principe de la domiciliation est donc n’est pas difficile à comprendre, il repose sur le fait
que le

Processus :
L’entreprise ou la personne physique ayant l’intention d’importer, présente au niveau de l’agence
sa facture commerciale où tout doit être bien mentionné, c’est-à-dire le montant de la transaction,
sa devise, le délai de remboursement, le nom de l’importateur et celui de l’exportateur, le moyen
de paiement et l’incoterm* choisi entre les deux parties.

Parallèlement, la même personne physique ou morale désigne un transitaire qui est habilité à
déposer la facture dans la plateforme TTN, un intermédiaire électronique de la Douane Tunisienne,
le même transitaire se chargera du dédouanement de la marchandise plus tard.

NB : les incoterms désignent les droits et devoirs réciproques de l’importateur et de l’exportateur


en ce qui concerne l’expédition/ réception des marchandises, on verra plus tard les incoterms les
plus utilisés

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Les agents de l’agence scannent la facture et l’envoient au siège, et c’est grâce au logiciel Oracle
que les agents du siège peuvent vérifier à la fois la facture déposée chez la TTN et celle scannée.

 C’est à ce niveau-là que le banquier prend une décision concernant le titre de commerce
extérieur : soit il l’accepte, il le rejette, il demande une dérogation de la Banque Centrale de
Tunisie.

- Acceptation : une conformité absolue entre les factures où tout est bien clair

- Rejet : un détail important qui manque ou une irrégularité entre les deux factures

- Demande de dérogation : un élément de la facture contredit les dernières


circulaires de la BCT.

Dans le sous-département de la domiciliation, j’ai appris que le commerçant Tunisien n’est pas tout
à fait libre de négocier les délais avec son fournisseur, en effet, l’exportateur est devant l’obligation
de rapatrier les devises au plus tard 1 mois après l’expédition des marchandises.

L’importateur à son tour, est censé régler son engagement au plus tard 6 mois après le
dédouanement.

Si les délais dépassent ceux cités ci-dessus, une dérogation bien rédigée doit être destinée à la BCT,
elle peut être acceptée comme elle peut être refusée.

L’idée qu’exporter relève du grand défi s’est confirmée vu le frein des délais ainsi que le manque de
compétitivité qui nous était évoqué par nos professeurs.

La domiciliation… un sous-département codé :

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Dans le bureau chargé de la domiciliation, on ne peut pas distinguer si une facture et donc un titre
de commerce extérieur fait l’objet d’une importation ou une exportation dès les premiers jours, en
effet, tout est présenté par des chiffres :

Importations : 33 Exportations : 22
Importation temporaire :31 Exportation temporaire :21

On entend principalement par importations et exportations temporaires que des négociants


s’intéressent à participer dans des foires afin de présenter leurs produits respectifs afin d’établir de
nouvelles relations commerciales et probablement promouvoir leurs ventes.

 L’exportateur temporaire est donc un Tunisien souhaitant participer à une foire ailleurs, sa
marchandise reviendra en Tunisie une fois la foire terminée.
 L’importateur temporaire est probablement un concessionnaire Tunisien d’une marque
étrangère ou un intervenant non Tunisien intéressé par le marché.

L’importance de la domiciliation :
Mis à part son indispensabilité pour le bon déroulement des opérations de commerce
international, la domiciliation est un outil qui sert aux autorités monétaires de quantifier et donc
d’analyser les opérations libellées en devise étrangère ce qui impactera la cotation du Dinar en
fonction des principales devises ainsi que la mise à jour de la situation de la balance commerciale.

D’autre part, la domiciliation est un produit de la banque, un titre domicilié rapporte 20.1 Dinars en
TTC et le volume quotidien de titre domicilié s’élève à 150 environ.

Durant les deux semaines passées au sous-département de domiciliation, mes tâches consistaient à
vérifier avec les agents chevronnés la conformité des deux factures.

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La remise documentaire des importations

Définition :
Est une technique de paiement à l’international par laquelle un exportateur
mandate sa banque pour recueillir, par l'intermédiaire de son correspondant, le règlement ou
l'acceptation de l'acheteur, au moment de la présentation des documents représentatifs de la
marchandise.

Types :

La remise documentaire peut revêtir 3 formes à savoir :

- Remise documentaire contre paiement, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de délais


entre les parties commerciales et que le flux financier entre la banque de
l’importateur et celle de l’exportateur va avoir lieu dans les 72 h ouvrables.
- Remise documentaire contre acceptation : l’importateur accepte de payer son
fournisseur selon un délai.
- Remise documentaire contre acceptation et aval : l’importateur accepte de
payer l’exportateur dans un délai, la banque avalise la traite et s’engage à son
tour de payer en cas de défaut de son client.

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Déroulement :

Comme étant un moyen de paiement à l’international mettant en relation deux commerçants


ainsi que leurs banques, le processus de la remise documentaire se décompose en plusieurs étapes
aussi bien commerciales, administratives que financières essayant de satisfaire les attentes de
toutes les parties concernées.

1) Conclusion d’un contrat commercial entre l’importateur et l’exportateur :


L’importateur et l’exportateur conviennent contractuellement des termes de l'opération
de manière à éliminer tout litige ultérieur.
 Les deux parties se mettent donc d’accord sur le prix unitaire, la quantité, les délais, la
devise, les moyens de paiement, ainsi que le mode de livraison.
 Les éléments cités ci-dessus ne sont autre que ceux du titre de commerce extérieur inscrit
dans les comptes de la banque.

2) Expédition des marchandises :


L’exportateur expédie la marchandise en fonction du mode de livraison consenti, pour
ce faire, il ferait appel à un transporteur local pour assurer l’arrivée des biens au port
déterminé.
3) Remise des documents
L’exportateur remet à sa banque dite remettante les documents nécessaires à
l'importateur pour prendre possession des marchandises. Le vendeur donne à sa

banque un ordre d'encaissement.

S’il existe un terme qu’on répète plusieurs fois par jour au service bancaire étranger
c’est les documents qui sont principalement :
 Un jeu de facture commerciale indiquant le montant de la transaction, sa devise,
et l’échéance.
 Un jeu de documents de transport servant de connaître le port de décharge, s’il y
aura transbordement, et le port de destination.
Notons bien que le document de transport peut revêtir plusieurs formes en
fonction du moyen mis en œuvre :
- Bill of Lading : transport maritime
- LTA : transport aérien

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- CMR : transport routier
 Document de poids : doit indiquer le poids, une variable sur laquelle l’importateur
paiera les frais de douane.
 Certificat de qualité : certificat EUR.1 si la marchandise est Européenne ou bien
EUR.MED si la marchandise provient de l’orient, pays du golfe ou encore l’Asie sud-
est.
4) Envoi des documents à la banque présentatrice

La banque de l’exportateur transmet les documents à la banque de l'acheteur, chargée


de l'encaissement conformément aux instructions de l'ordre d'encaissement, et lui
demande de les remettre à son client.

5) Remise des documents à l’importateur

La banque correspondante chargée de l'encaissement remet les documents à son client,


soit contre paiement, soit contre acceptation du tiré en se conformant aux instructions reçues
de la banque remettante.

6) Paiement de la remise ou son acceptation


L'acheteur paie ou accepte l'effet en contrepartie des documents remis.
Il peut ainsi prendre possession des marchandises.

Schéma explicatif :

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Procédure de travail :

Une fois les documents parvenus au siège, l’ouverture de la remise se fait sur T24 en
remplissant des champs basiques à savoir le nom de l’entreprise importatrice Tunisienne, le
nom du fournisseur étranger, son pays, le montant et la devise de la transaction.

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Il est inévitable d’avoir une relation entre banque pour que le flux financier, c’est-à-dire le
paiement de la marchandise ait lieu, c’est dans ce contexte que nous mentionnons qu’il peut
s’avérer que la banque chargée de paiement n’est pas la banque du bénéficiaire, en effet,
chaque banque développe un réseau de correspondant qui sont des banques opérant ailleurs
de son pays, de tailles différentes, des plus petites et locales aux méga-banques
internationales, et ce afin d’assurer le flux financier.

Le SWIFT :
Est l’acronyme de Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication, est
une société coopérative de droit belge, basée à La Hulpe près de Bruxelles, détenue et
contrôlée par ses adhérents parmi lesquels se trouvent les plus grosses banques mondiales.
Fondée en 1973, elle a ouvert un réseau opérationnel de même nom en 1977.

La messagerie du réseau SWIFT connecte plus de 11 000 organisations bancaires et de


titres, infrastructures de marché et entreprises clientes dans plus de 200 pays et territoires,
leur permettant de communiquer en toute sécurité et d'échanger des messages financiers
d'une manière fiable.

 SWIFT rassemble donc la communauté financière pour travailler en collaboration –


aux niveaux international, régional et local – pour déterminer la pratique du marché,
définir des standards et discuter de questions d'intérêt commun.

 SWIFT ne détient pas de fonds ni ne gère de comptes pour le compte de clients,


ayant pour objectif de laisser connectées toutes les banques du monde.

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La logique des choses dit qu’une banque Tunisienne, entre autre la BIAT entretient
beaucoup plus de correspondance avec des banques de nos fournisseurs les plus
classiques à savoir les pays Européens que d’autres pays jugés exotiques dont les
relations commerciales ne sont pas d’une grande fréquence, du coup, pour ouvrir une
remise documentaire pour une importation venant d’un pays où la banque a une relation
, il suffit d’envoyer un seul SWIFT dit SWIFT d’ouverture numéroté 410 , pour que la
banque notificatrice tienne informée, par contre , lorsqu’il s’agit d’une importation
venant d’une zone où les importations sont moindres , on aura besoin de 2 SWIFTS , un
410 et un autre qui un SWIFT d’autorisation de remboursement numéroté 420.

L’aspect financier de la remise documentaire :

Que ce soit à vue ou à échéance, une remise documentaire engendrera, en sa qualité


d’un moyen de paiement, un flux financier, qui, libellé en devise et ayant une contre-
valeur en Dinar Tunisien.

Le jour J, le client Tunisien remplit un ordre de transfert à l’étranger au niveau de


l’agence qui sera scanné au siège où le compte sera débité.

L’invitation de négociation du cours de change :

Pour les clients fidèles de la BIAT et ayant une certaine taille, un privilège leur est
accordé qui est une invitation à la négociation du taux de change à la salle des marchés,
un privilège leur permettant d’améliorer leurs trésoreries.

La valeur des grands montants (VGM) :

Les montants importants libellés en devise peuvent générer selon la même logique de
négociation, un gain assez important en Dinar Tunisien, de ce fait, une grande entreprise
est toujours multi-bancarisée pour entre autres négocier le meilleur taux de change.

Après la négociation du cours de change, il se peut que l’entreprise concernée


souhaite acheter la devise d’une banque contre une contre-valeur libellé en Dinar

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d’un autre compte chez une autre banque, et ce bien sûr à travers la Banque
Centrale de Tunisie.

Le traitement des VGM se fait sur T24, où on mentionne le code SWIFT de la banque
réceptrice, la banque chargée de règlement et la banque intermédiaire.

 Cette opération nommée VGM donne naissance à 2 SWIFTS : 202 qui est un SWIFT
de transfert et un SWIFT informatif 299

 Ainsi, le compte de la BIAT en Dinar chez la BCT sera débité, et son compte en
devise sera crédité

 L’opération inverse pour l’autre banque.

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Le crédit documentaire des importations

Tout comme la remise documentaire, le crédit documentaire est un moyen de paiement


contre documents à l’international, offrant la sécurité totale à l’exportateur d’être payé,
que ce soit à vue ou à terme.

En tenant compte de l’attrait de sa gamme de produits et de son pouvoir de négociation


et comme étant un paramètre à négocier, l’exportateur peut exiger le crédit
documentaire moyennant l’expédition des marchandises.

Le crédit documentaire est le moyen de paiement à exiger lors d’une première opération
commerciale entre l’exportateur et l’importateur.

Un exportateur avisé suit les données macroéconomiques des pays de ses clients, il
pourra en déduire le risque pays et donc le moyen de paiement à demander.

 La lettre de crédit est le moyen de paiement à exiger dans un contexte de manque


de confiance.

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Mécanisme :

L’ouverture d’une lettre de crédit chez la BIAT commence au niveau de l’agence


où le client remplit une demande d’ouverture qui sera envoyée au siège, c’est
là que les agents continuent l’étape d’ouverture mais sur le T24 et non pas
manuellement.

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La demande d’ouverture du crédit documentaire consiste à mentionner les
détails de l’opération de commerce international, aussi bien l’aspect financier
c’est-à-dire la devise de facturation, le montant et le fractionnement de
paiement et la banque du bénéficiaire, que les autres aspects tels que le mode
de livraison, le port d’expédition et de destination.

 L’ouverture d’un crédit documentaire sur les comptes de la BIAT donne naissance
soit à un SWIFT d’ouverture MT 700 et ce lorsque la BIAT est en relation de
correspondance avec la banque du bénéficiaire, c’est notamment le cas lorsque
l’origine de l’importation provient d’une destination classique, c’est-à-dire l’Union
Européenne, soit à un SWIFT d’ouverture MT 700 et un SWIFT d’autorisation de
remboursement MT 740 lorsque la BIAT n’entretient pas de relation avec la banque
du bénéficiaire vu l’absence d’un volume minimum de transaction.

Les messages SWIFT seront envoyés à la banque notificatrice, qui avise son client
afin d’expédier la marchandise et de lui mettre les documents pour les envoyer à
son tour à la banque émettrice.

Une fois la conformité des documents a eu lieu chez la banque émettrice, on les
rend à l’importateur pour dédouaner sa marchandise, notons bien que lors de
l’examen des documents on peut détecter des réserves parmi les plus fréquentes
on cite : - expédition tardive - documents manquants - Lettre de crédit échue

 En cas de réserves(s), c’est à l’importateur Tunisien qu’incombe la décision, soit de


refuser les documents, soit de les accepter tels qu’ils sont, il faudra donc qu’il signe
une levée de réserves témoignant qu’il accepte la (les) inconformité(s) à ses risques
et péril à l’égard de la Douane notamment.

Modification d’une lettre de crédit :

Après avoir conclu le contrat commercial entre l’importateur et l’exportateur, il


se peut qu’ils souhaitent modifier des clauses telles que le délai, le fractionnement
de paiement, le montant ou le port de livraison, pour ce faire, l’importateur tient sa

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banque informée, qui contacte la banque consœur à travers un SWIFT de
modification 707, pour vérifier l’information de l’exportateur.

Notion de pli cartable :

Un pli cartable est un simple qui contient des documents tels que (la facture
d'origine, le connaissement, le certificat d'origine...) et permettant le dédouanent
de la marchandise sans attendre que les documents parviennent par le canal
bancaire.

Le pli cartable est remis par le capitaine de bord au transitaire du client et ce afin
de gagner du temps lors du dédouanement.

Règlement de la lettre de crédit :

L’opération financière d’une lettre de crédit va dans deux sens, le premier est de
créditer à l’échéance le compte de la banque correspondante ou chargée de paiement,
le deuxième est de débiter le compte de l’importateur soit au cours fixing, soit au cours
négocié avec la salle des marchés.

La lettre de crédit, le moyen de paiement sans risque :

Le crédit documentaire est le moyen de paiement le plus sûr parce que ce n’est autre
que l’engagement de la banque ce qui rend nul le risque de non recouvrement de la
valeur de la marchandise par l’exportateur.

En ce qui concerne la banque émettrice, si son client ne jouit pas d’une bonne
réputation, elle peut lui imposer de bloquer jusqu’à la totalité du montant afin de régler
l’achat à l’échéance, autrement, le client dispose d’un crédit de gestion parmi ses
éléments le financement en devise, un type de crédit qu’on en reviendra sur plus tard.

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Blocage des fonds en % :

Levée de réserve(s) sur LC :

Commission d’une LC :

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Financement en Devise :

Définition :

Le financement en devise (FED) est un crédit de court terme accordé aux entreprises
résidentes ou non résidentes afin de financer une opération de commerce extérieur, que
ce soit une importation ou une exportation, dans la vision d’être remboursé par le client
dans un délai maximum d’un an dans une conjoncture économique normale.

Mécanisme d’octroi :

Pour avoir un financement en devise, il faut fournir les documents suivants :

 Demande de financement
 Copie de la facture
 Ordre de paiement
 Billet à ordre

 La mise en place du FED est la demande de réserve des fonds de la part d’un client de
la BIAT pour pouvoir régler son fournisseur à l’échéance convenue. Il se dirige à son
agence qui s’adresse par la suite au service du financement en devise pour confirmer
la demande de cette réserve.

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Cette tâche se décompose en plusieurs étapes qui sont généralement :

a) Réception et vérification d’une demande de financement en devise et d’une copie du


billet à ordre de l’agence.
b) Envoi de la demande du FED à la salle des marchés pour la réservation des fonds et
la confirmation des taux.
c) Autorisation de la mise en place FED
d) Envoi de la confirmation d’une mise en place FED au service demandeur (CREDOC
/REMDOC) à l’agence et au client.
e) Classement du dossier aux encours par échéance.

Avantages du FED :
Le financement en devise offre le sacré avantage que ses intérêts sont calculés sur la
base d’un taux interne BIAT, appelé Taux de refinancement en devise (TRD), indexé
sur des taux des marchés monétaires mondiaux tels que l’Euribor ou encore le Libor
qui sont, bien entendu, tellement inférieurs au TMM qui s’élevait par exemple à
7.28% au 7/9/2018, ce qui engendre des charges financières moindres par rapport
aux autres crédits.

Courbe de taux Euribor à 3 mois :

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Suivi d’un FED :

A l’échéance du crédit, le client peut soit :


Proroger l’échéance du FED.
Régler le FED en totalité.
Procéder au remboursement partiel du montant du FED et proroger le reliquat.

Prorogation du Financement en Devise :

La prorogation doit faire l’objet d’une demande adressée par le client à son agence qui à son
tour doit l’adresser au service FED pour confirmation.

Cette prorogation doit passer par les étapes suivantes :

a) Réception et vérification d’une demande de prorogation de FED par l’agence


b) Autorisation de la demande de prorogation.
c) Envoi de la demande de prorogation à la trésorerie pour vérification (taux, marge,
période)
d) Génération de la confirmation de la prorogation à destination du service chargé du
règlement, agence et client
e) Classement du dossier aux encours par échéance.

Les coûts du FED :

Les commissions du FED s’élèvent à 0.5% du montant du financement avec un minimum de


100 DT et un maximum de 2000 DT

Les intérêts sont calculés sur la base de la formule :

I = (C*N*T) /36000
C : montant de FED / N : N : nombre de jours / T : TRD + marge client

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Les incoterms : International Commercial Terms

Définition : Sont des termes normalisés qui servent à définir les droits et devoirs des
acheteurs et vendeurs participant à des échanges internationaux , La réglementation applicable
est édictée et publiée par la Chambre de commerce internationale à Paris.

 Dans le cadre de contrats de commerce international, ces termes définissent les


responsabilités et les obligations d'un vendeur et d'un acheteur, notamment en matière de
chargement, de transport, de type de transport, des assurances et de la livraison.

En dépit de la non appartenance à notre domaine d’étude, je me suis intéressé aux principaux
Incoterms :

1) FOB : Free On Board

Est un incoterm qui sous -entend que le fournisseur doit se charger de la marchandise
jusqu’à son dépôt sur le navire, c’est-à-dire, son emballage, les honoraires d’assurances,
ainsi que la société de transport.

La déclaration à la douane, les documents à fournir à cette entité, ainsi que le paiement
des taxes à l’exportation, sont aussi sous sa responsabilité.

De son côté, l’acheteur prend le relais une fois la marchandise à bord du navire. Il est
responsable du choix de la compagnie, de l’acheminement et du déchargement de la
marchandise jusqu’à sa propre usine. Il doit régler les frais d’assurances depuis l’arrivée

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des produits sur le cargo jusqu’à la dernière étape de la livraison, ainsi que les frais et
l’apport des documents nécessaires aux douanes à l’import.

Schéma explicatif :

2) Ex Works : départ usine

Dans cet incoterm, le vendeur doit mettre à disposition ses marchandises a la sortie de son usine
à une date négociée. L'acheteur paye tous les coûts de transport, les frais de douane et supporte
les risques liés au transport des marchandises jusqu'à leur destination finale.
Cet Incoterm est celui qui donne à l’acheteur le plus de responsabilités concernant le transport de
sa marchandise.
Cet incoterm est valable pour tous types de transport.

Schéma explicatif :

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3) DAP : Delivered At Place

Est un incoterm qui prévoit que le vendeur prend en charge le transport des
marchandises jusqu'au point de livraison convenu, donc il assume les coûts et les risques
jusqu'à ce point. Les marchandises sont mises à disposition de l'acheteur à destination sur
le moyen de transport, sans être déchargées, l'acheteur organise le déchargement,
effectue les formalités d'importation et acquitte les droits et taxes dus en raison de
l'importation.

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Annexes

Ci-après les annexes que j’ai pues avoir tout au long de mon stage :

Annexe 1 : SWIFT d’ouverture d’un crédit documentaire (MT 700)

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Annexe 2 : Swift accusé de réception de la part du correspondant (MT 730)

Annexe 3 : Demande de modification d’un crédit documentaire

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Annexe 4 : Swift de modification d’un crédit documentaire (MT 707)

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Annexe 5 : Dossier physique d’un crédit documentaire :

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Annexe 6 : Débit du compte client lors d’un crédit documentaire

Annexe 7 : Virement de la banque notificatrice lors d’un crédit documentaire

31
Annexe 8 : Invitation de négociation

32
Annexe 9 : Existence de prohibition de FED pour les biens jugés inutiles

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Conclusion

- Grâce à mon stage chez la BIAT, je suis conscient désormais que la banque en général est
l’institution qui accompagne les opérations de commerce international, j’ai aussi découvert
l’interconnexion des banques et donc les économies par le réseau SWIFT.

- Les différents départements de la BIAT collaborent ensemble pour son intérêt mais aussi
pour offrir la meilleure prestation pour les clients.

- Si l’on exprime l’intention de pratiquer le négoce à l’international, il faut combiner un


savoir-faire à la fois technico-administratif, commercial et financier afin de mener à bien des
opérations gagnantes.

- Sur le plan humain, j’ai franchement compris qu’il faut créer de la sympathie pour avoir
accès à l’information et enrichir ses connaissances.

- A vrai dire, l’organisation du travail représente une partie non négligeable du travail en soi.

- Le réseau bancaire à l’international est capital quant au bon déroulement des opérations
économiques en général et commerciales en particulier.

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