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Préparé par
AJOUA Noura
BELAHSEN Meryem
EL BOUHALI Bouchra
Encadré par
Fatima Zahra OUASSOU
Sommaire :
INTRODUCTION……………………………………………………………………………..3
PROBLEMATIQUE…………………………………………………………………………...4
CONCLUSION ……………………………………………………………………….……25
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………..26
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INTRODUCTION :
Les échanges commerciaux dans un pays constituent, à coup sûr, le baromètre révélateur de la
bonne tenue de ses équilibres financiers et de ses fondamentaux économiques.
Au Maroc, l’œil est souvent rivé sur les performances de nos entreprises exportatrices, Source
de captation de devises pour le pays et de compétitivité de ses entreprises.
La compétitivité est un concept vaste et à multiples facettes. Elle couvre des aspects aussi
divers que la capacité à conquérir des parts de marché, maitriser le coût des exportations,
saisir les mouvements du taux de change et garantir l'innovation, la qualité des infrastructures,
le respect du droit ou bien encore la performance des services publics.
Aide : Action d'aider quelqu'un, de lui donner une assistance momentanée ; appui, soutien.
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PROBLEMATIQUE :
Quels sont les dispositifs d'aides et soutien mis en places en faveurs des entreprises
exportatrices au Maroc et est-ce que ces dispositifs sont suffisants pour mener à bien ce
secteur ?
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PARTIE I : LES PRINCIPALES AIDES A L’EXPORTATION :
1- Les mesures relatives à la réglementation des changes
Les exportateurs de biens et de services trouveront dans l’Instruction 03 de l’Office des
Changes du 16 décembre 2009 toutes les dispositions précises les concernant.
En nous référant à cette publication, nous présentons un résumé des principales mesures
favorables dont bénéficient les exportateurs aussi bien au niveau des formalités, qu’en ce qui
concerne la promotion, le financement et la couverture des risques. Plusieurs autres
facilitations liées à la gestion de l’activité des exportateurs consacrent la libéralisation des
changes en matière d’exportation.
Quelles sont donc les mesures principales dont bénéficient les exportateurs ?
A- Principes de base
En règle générale, tous les produits sont libres à l’exportation, à l’exception de quelques
produits protégés comme ceux relatifs à la faune, à la flore ou au patrimoine.
• La monnaie de facturation peut être le dirham ou toute autre devise cotée sur le marché des
changes au Maroc.
• La banque auprès de laquelle la cession des fonds a été effectuée doit mettre immédiatement
à la disposition de l’exportateur la contrevaleur en dirhams du produit de l’exportation.
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B- Facilitations pour la promotion, le financement, la couverture des risques et la
gestion des exportations
Sous des conditions précisées dans l’instruction 03 de l’OC, les exportateurs sont autorisés à :
• détenir auprès des banques marocaines des comptes en devises ou en dirhams convertibles
dans la limite de 50% du montant de leurs recettes ; les disponibilités de ces comptes sont
destinées au règlement des dépenses professionnelles à l’étranger ;
• consentir des crédits à l’export (sous forme de crédit acheteur ou crédit fournisseur) en
faveur des clients étrangers ;
• se couvrir contre le risque de change, le risque de variation de taux d’intérêt ainsi que le
risque de fluctuation du prix de matières premières ;
C- Facilitations diverses
Sous des conditions et justifications précisées dans l’instruction 03 de l’OC, les exportateurs
de biens ont la possibilité :
A- Principes de base
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Les exportations de services (prestations rémunérées rendues au Maroc ou à l’étranger, par un
résident à un non-résident) :
• peuvent être effectuées sans autorisation de l’OC dans les conditions prévues en la matière
par la réglementation des changes ;
• doivent faire l’objet d’un contrat de prestation de services ou de tout document en tenant lieu
; la monnaie de facturation peut être le dirham ou toute devise cotée sur le marché des
changes ;
• doivent être déclarées par les exportateurs auprès de l’OC, avec justification du
rapatriement.
La banque auprès de laquelle la cession des fonds a été effectuée doit mettre immédiatement à
la disposition de l’exportateur la contrevaleur en dirhams du produit de l’exportation.
Sous des conditions et justifications précisées dans l’Instruction 03 de l’OC, les exportateurs
de services sont autorisés à :
• Détenir auprès des banques marocaines des comptes en devises ou en dirhams convertibles,
dans la limite de 50% de leurs recettes ; les disponibilités de ces comptes devant servir au
règlement des dépenses professionnelles à l’étranger ;
• Préfinancer les marchés à l’étranger en effectuant des transferts dans la limite de 20% de la
rémunération contractuelle ;
• Octroyer des crédits-export (sous forme de crédit acheteur ou de crédit fournisseur) à leurs
clients et ce, dans la limite de 85% de la valeur de l’exportation ;
• Demander à leur banque d’émettre des cautions bancaires (cautions provisoires, cautions de
restitution d’acompte, cautions en substitution de retenue de garantie) en faveur de leurs
clients non-résidents ;
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C- Facilitations diverses
Sous des conditions et justifications précisées dans l’Instruction 03 de l’OC, les exportateurs
sont autorisés à :
Parmi les différentes missions de l’ADII (l’Administration des Douanes et Impôts Indirects),
figure la promotion des exportations à travers plusieurs mesures incitatives et
d’assouplissement des procédures. (www.douane.gov.ma)
• le stockage ;
• la transformation ;
• l’utilisation ;
• le transit.
• de transformer les matières premières et produits finis dont les produits compensateurs sont
destinés à l’exportation ;
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• d’utiliser sur le territoire national du matériel provenant de l’étranger pour la production de
biens destinés à l’exportation ;
Afin de bénéficier des avantages de ces régimes, l’ADII exige que les marchandises soient
couvertes par une garantie sous forme de caution bancaire (acquit à caution) ou toute autre
forme de caution acceptée par la Douane (exemple : caution mutuelle, caution des donneurs
d’ordre…).
A- L’entrepôt de douane :
L’entrepôt est dit d’exportation lorsque les marchandises sont destinées exclusivement à
l’exportation.
Ce régime est le plus utilisé par les exportateurs dans le cadre de l’importation des intrants. Il
permet :
• d’une part, l’importation, en suspension des droits et taxes qui leur sont applicables, des
marchandises destinées à recevoir une transformation ou un complément de main d’œuvre ;
• d’autre part, l’importation, en suspension des droits et taxes, de certaines marchandises qui
ne sont pas identifiées dans les produits compensateurs car solubles.
C- L’exportation préalable :
L’exportation de produits obtenus à partir de marchandises ayant acquitté les droits et taxes à
l’importation permet l’octroi de la franchise des droits et taxes en faveur des marchandises
importées ultérieurement en quantité correspondante et de caractéristiques identiques.
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Les marchandises réimportées en suite de ce régime sont soit réadmises en admission
temporaire pour perfectionnement actif soit mises à la consommation.
E- L’exportation temporaire :
Ce régime permet l’exportation temporaire des marchandises en suspension des droits et taxes
en vue de leur utilisation à l’étranger. Il s’agit :
• d’objets à usage personnel ainsi que les moyens de transport de personnes ayant leur
résidence habituelle au Maroc devant séjourner temporairement à l’étranger ;
F- Le transit :
Permet le transport de la marchandise sous douane d’un bureau ou d’un entrepôt de douane à
un autre bureau ou entrepôt de douane. Les marchandises transportées bénéficient de la
suspension des droits et taxes, des prohibitions et des restrictions normalement applicables.
G- Le drawback :
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Instituées par la loi 19-94 (dahir n°1-95-1 du 26 janvier 1995), les zones franches
d’exportation sont des espaces déterminés du territoire douanier où sont autorisées, en
dispense de la réglementation douanière, du contrôle du commerce extérieur et des changes,
toutes activités exportatrices à vocation industrielle ou commerciale, ainsi que les activités de
service liées. Chaque zone est créée et délimitée par un décret qui fixe la nature et les activités
des entreprises pouvant s’y implanter.
L'unique zone franche actuellement en service, la TFZ (Tanger Free Zone) se situe près de
l’aéroport de Tanger. Son règlement intérieur a été approuvé par un arrêté conjoint du
ministère du Commerce et de l’Industrie et du ministère de l’Economie et des Finances du 5
juin 2000. Elle représente une superficie totale de 345 hectares. Elle est gérée par la société
TFZ.
L’article 15 de la loi n°19-94, prévoit que les entrées et sorties de marchandises dans les ZFE
ne sont pas soumises à la législation relative au régime des changes. Les opérations
commerciales, industrielles et de services réalisées avec l’étranger par les entreprises
installées dans les ZFE bénéficient d’une liberté totale de change quelle que soit la nationalité
et le lieu de résidence de l’opérateur. Le règlement des opérations réalisées à l’intérieur de ces
zones doit être effectué exclusivement en devises convertibles. En revanche, les règlements
entre les ZFE et le reste du territoire marocain s’effectuent conformément à la réglementation
générale des changes.
Les marchandises entrant ou sortant des zones franches d’exportation pour en être exportées,
ainsi que celles obtenues dans ces zones ou qui y séjournent, sont exonérées de tous droits,
taxes ou surtaxes frappant l’importation, la circulation, la consommation, la production ou
l’exportation. De même, le personnel étranger des entreprises opérant en zones franches
d’exportation bénéficie de la suspension des droits et taxes et des formalités de contrôle du
commerce extérieur pour le mobilier neuf ou en cours d’usage importé à l’occasion de son
installation au Maroc.
Sont considérées comme exportées du territoire assujetti tel que visé à l'article 20 ci-dessus,
les marchandises entrant en zones franches d'exportation à partir dudit territoire.
Les marchandises introduites dans les zones franches en provenance de l’étranger peuvent
être importées en territoire douanier marocain à condition que les formalités douanières
d’importation soient respectées et que les droits et taxes correspondants soient acquittés à
l’administration des douanes.
Les personnes morales ayant leur siège social au Maroc et les personnes physiques de
nationalité marocaine résidant au Maroc ne peuvent procéder à des opérations
d'investissement à l'intérieur des zones franches d'exportation qu'en conformité avec la
législation et la réglementation des changes en vigueur.
Les règlements des opérations réalisées à l'intérieur des zones franches d'exportation sont
effectués exclusivement en monnaies étrangères convertibles.
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4. L'accompagnement à l'investissement
Maroc Export (Centre marocain de promotion des exportations) - CMPE, est un établissement
public, créé par Dahir N° 1-76-385 du 25 Hija 1396 (17 décembre 1976). Doté de la
personnalité morale et de l´autonomie financière, le CMPE est sous la tutelle du Ministère du
Commerce Extérieur. Il est chargé de la promotion des exportations des produits industriels,
agro-alimentaires, des services et tous produits qui ne relèvent pas, en vertu d´une disposition
législative ou réglementaire, de la compétence d´autres administrations ou organismes.
L’approche opérationnelle déployée par Maroc Export se décline en plusieurs volets, à savoir:
- Des missions d’affaires avec rendez-vous individualisés pour un démarchage direct des
clients étrangers sur les marchés ciblés.
- Des missions institutionnelles de haut niveau ciblant les décideurs des grands donneurs
d’ordre internationaux afin de renforcer leur sourcing au Maroc.
- Par ailleurs, Maroc Export participe activement à toutes les initiatives publiques ou privées
visant à favoriser l’internationalisation des entreprises marocaines.
Lancé en mars 2011 par le ministère du commerce extérieur (MCE), le programme «Audit à
l’export», qui cible 1 000 entreprises à l’horizon 2015 pour un budget global de 27 MDH,
semble être bien parti. A ce jour, une quarantaine d’entreprises ont bénéficié des services des
experts en la matière et neuf autres font actuellement l’objet d’audit. Les responsables de ce
programme tablent sur une centaine d’entreprises à la fin de cette année. En 2012, cet objectif
passera à 150 avant d’être porté à 200 en 2013, 250 en 2014 et 300 en 2015.
Le terme d’audit n’est pas synonyme d’inspection. C’est plutôt un service de soutien accordé
aux entreprises afin de dynamiser leurs exportations, pour celles qui exportent déjà mais de
manière irrégulière, et de se lancer sur les marchés étrangers pour celles qui n’ont jamais
exporté. Il faut rappeler à cet effet qu’en 2010, 5 495 entreprises ont exporté leurs produits à
l’étranger, dont 312 pour la première fois. Dans plusieurs pays, des organismes et cabinets
font de l’assistance à l’export une spécialité à part. Mais, au Maroc, l’idée vient à peine de
mûrir. Le ministère du commerce extérieur, initiateur du projet, l’a programmé parmi les axes
majeurs de sa stratégie.
5. L'aide au financement
5.1. Contrat de croissance a à l'export
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de l’Economie et des Finances, le Centre Marocain de Promotion des Exportations et la
Confédération Générale des Entreprises du Maroc.
Le programme CCE apporte un appui financier direct aux entreprises qui vendent des produits
à l’étranger – jusqu’à 5 millions de dirhams pour les entreprises exportatrices confirmées et 2
millions de dirhams pour les sociétés émergentes. Les entreprises souhaitant participer au
programme doivent soumettre un business plan qui présente un nouveau produit d’exportation
ou un nouveau marché cible. Le gouvernement compte investir 1 milliard de dirhams sur trois
ans et faire profiter du programme 375 entreprises exportatrices. Début août, 25 candidats
s’étaient déjà inscrits.
le protocole d’entente signé le mercredi 03 juillet 2013 par M. Nizar Baraka, Ministre de
l’Economie et des Finances, M. Mohamed Benchaâboun, Vice-président du Groupement
Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) et M. Hicham Zanati Serghini, Directeur
Général de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) devrait contribuer à l’accélération du rythme
des exportations des entreprises marocaines, notamment sur les marchés africains et arabes.
D’abord, sachant que pour exporter il faut d’abord produire le bien ou le service, les
partenaires ont lancé l’offre «Mezzanine Export». Il s’agit d’une offre de cofinancement entre
les banques et la CCG. A travers cette offre, cette dernière intervient via un prêt participatif
permettant de cofinancer jusqu’à 40 % du programme d’investissement de l’entreprise à un
taux de 2 %. Ce prêt participatif de la CCG ne peut dépasser la barre des 10 MDH, sachant
que le coût des investissements programmés dans le cadre de cette offre ne peut dépasser 25
MDH.
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Dont l'objectif de faire bénéficier les entreprises, personnes physiques ou morales, de droit
marocain ayant pour objet ou activité la production de biens et/ou de services ;
Réalisant au moins 20% de son chiffre d’affaires à l'export pour tous les secteurs d'activité à
l'exclusion de la promotion immobilière, de la pêche hauturière et du secteur financier.
Ce prêt participatif est octroyé par la CCG conjointement avec un crédit bancaire et ce, dans
les proportions suivantes :
Sont les entreprises, personnes physiques ou morales, réunissant deux conditions, qui sont les
suivantes :
Le coût de la garantie :
Le coût de la garantie est de 0,5% hors taxe, calculée sur le montant des cautionnements,
payable annuellement jusqu’à libération de l’engagement.
7. L’assurance à l’exportation
C’est un acteur principal de la sécurité des marchés à l’exportation ayant pour objet la gestion
du système d’assurance à l’exportation et propose pour ce faire deux types de services :
Pour faire face aux risques couverts, la Société Marocaine d’Assurance à l’Exportation
dispose des fonds propres dont le montant atteint 83 millions de DH, d'un fonds spécial de
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réserves atteignant 63,5 millions de DH destiné à couvrir les risques exceptionnels, et D'un
fonds public de réserve de 254,5 millions de DH destiné aux risques couverts pour le compte
de l'Etat.
Elle joue un rôle essentiel dans la promotion des exportations nationales, ceci en :
Le principe du GTFP :
Son principe est de fournir aux banques confirmatrices des garanties partielles ou totales,
destinées à couvrir les risques de paiement associés aux banques émettrices sur les marchés
assez difficiles d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et du Moyen Orient (plus de 80 pays).
Ce programme peut couvrir tout type de transaction quelle que soit sa taille. Des petites
transactions avec des délais relativement longs qui peuvent aller jusqu’à trois ans, peuvent
permettre de lever certaines contraintes financières au développement des micros, petites et
moyennes entreprises sur les nouveaux marchés.
Objectifs du GTFP :
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- Pour les entrepreneurs des pays en développement peuvent facilement importer les
biens (ex : machines) dont ils ont besoin pour développer leurs entreprises et
accéder à plus de crédits commerciaux pour leurs activités d’exportation.
Selon l’article 6-I-B, les entreprises exportatrices de produits ou de services, qui réalisent dans
l'année un chiffre d'affaires à l'exportation, ainsi que celles qui vendent à d’autres entreprises
installées dans les plates-formes d’exportation, fixées par décret, des produits finis destinés à
l’export (sauf celles exerçant dans le secteur minier) , bénéficient :
- d'une exonération totale pendant les cinq premières années, à compter de l’exercice au cours
duquel la première opération d’exportation ou la première opération de vente de produits finis
ont été réalisées ;
- de l’application du taux réduit de 17.5% au titre de l’impôt sur les sociétés et de 20% au titre
de l’impôt sur le revenu au-delà de cette période.
-Exonération des produits livrés et des services rendus à l'exportation ainsi que les
marchandises ou objets placés sous le régime suspensif en douane,
- Achat en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée à l'intérieur par les entreprises
exportatrices des marchandises, des matières premières, des emballages irrécupérables et des
services nécessaires à la réalisation de ces opérations.
La suspension de la Taxe sur la Valeur Ajoutée est accordée dans la limite du chiffre
d'affaires réalisé par l’entreprise au cours de l'année écoulée.
- Remboursement de la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé les acquisitions des biens
nécessaires aux opérations d'exportation.
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PARTIE II : PERFORMANCE GLOBALE DES
EXPORTATIONS MAROCAINES :
1. Quelques caractéristiques des exportations marocaines :
En 2012, le Maroc a perdu 0.1 point de part du marché dans l'Union européenne, tandis que la
Turquie a amélioré la sienne de 0.3 point, l'Égypte de 0.09 point et la Chine de plus de 5
points.
Effectivement, au moment où les pays concurrents ont amélioré leur part de marché au niveau
mondial, celle du Maroc a enregistré une baisse en 2012 pour s’établir à 0,112%, alors qu’elle
était stable depuis 2000. Trop faible au regard des ambitions affichées par les pouvoirs publics
et les opérateurs économiques.
Les pertes de parts de marché concernent certains produits agricoles, certains produits de la
mer, et les articles en textile.
En 2012 toujours, pour des importations de l’ordre de 382 milliards de DH, les exportations
n’ont pas dépassé 183 milliards, soit un déficit commercial de près de 200 milliards ou un
taux de couverture de l’ordre de 48%.
Cela peut être du au fait que les exportations marocaines sont toujours caractérisées par une
offre concentrée sur quelques produits, un niveau de diversification des marchés d’exportation
inférieur à celui des pays concurrents, une faible teneur en technologie et le fait que le Maroc
diversifie tant bien que mal ses débouchés.
Le Maroc s’est orienté depuis plusieurs années vers l’ouverture de son économie. Ce choix
s’est concrétisé par l’adhésion à l’OMC en 1995, la signature de plusieurs accords de libre-
échange avec l’Union européenne, les Etats-Unis, la Turquie et les pays de l’accord d’Agadir.
Le Royaume a aussi signé de nombreux accords commerciaux avec d’autres pays, notamment
africains.
Le résultat a été une hausse du taux d’ouverture de l’économie nationale qui est passé de 51%
en 2000 à 64,8% en 2011. Comparativement aux autres pays émergents, le Maroc enregistre
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un taux d'ouverture moyen sur la période 2006-2011 équivalent à 60,5%. A titre de
comparaison, ce niveau est supérieur à celui de l’Egypte (39,5%), de l'Inde (36,6%), de
l'Argentine (35,8%) de la Turquie (43,6%). Il reste toutefois inférieur à celui affiché
notamment par la Tunisie (86,9%) et la Jordanie (97,9%).
Cette ouverture croissante de l’économie marocaine ne s’est pas faite d’une manière équitable
entre les exportations et les importations. En effet, le niveau des importations de biens se
retrouve bien plus élevé que celui des exportations.
Ce raffermissement des exportations au cours des dernières années a engendré une certaine
amélioration de l’effort à l’exportation du Maroc1, qui a atteint près de 20% en 2011, après le
creux constaté en 2009 en lien avec les effets négatifs de la crise financière internationale.
En moyenne, et malgré cette hausse, l’effort à l’exportation du Maroc a oscillé aux alentours
de 17% entre 2000 et 2011. Ce taux reste faible par rapport à ceux affichés par la Tunisie ou
la Jordanie, ou par certains pays émergents, principalement d’Asie du Sud et des PECO
D’un autre côté, malgré les nombreuses mesures prises par les pouvoirs publics en vue de
créer les conditions favorables au développement des exportations et en dépit de
l’amélioration de ces dernières au cours des dernières années, elles contribuent faiblement à la
croissance économique au Maroc comparativement à un certain nombre de pays émergents
L’analyse de l’évolution de la demande étrangère adressée au Maroc en volume pour les biens
au cours de la période 2000-2012 permet de dégager les principaux résultats suivants :
20
ode 2000-
2007 contre un rythme de croissance plus faible à la fin de la période en lien avec la crise
économique et financière internationale ;
1.4. Une part de marché mondiale plus faible que celle des principaux
concurrents
Un des indicateurs les plus importants pour apprécier le niveau de compétitivité des
exportations d’un pays est l’évolution de sa part de marché au niveau mondial. Une hausse
reflète une augmentation des exportations par rapport au reste du monde, tandis qu’une baisse
est synonyme de recul.
Cependant l’international reste une aventure nouvelle pour la plupart des entreprises du
royaume ainsi que la compétitivité au niveau mondial est inférieure à celles de plusieurs pays
émergents ou de même niveau de développement.
L’examen de la structure des exportations montre un ensemble de facteurs qui sont à l’origine
de la faible compétitivité extérieure des produits nationaux.
Les exportations marocaines sont, en effet, caractérisées par une offre concentrée sur
quelques produits un niveau de diversification des marchés d’exportation inférieur à celui de
plusieurs pays concurrents un faible niveau technologique de la majorité des produits destinés
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à l’export une main d’œuvre faiblement qualifiée. Un faible niveau d’innovation et de
recherche-développement.
Sans oublier que le tissu économique marocain est constitué dans sa globalité d’un très grand
nombre de petites et moyennes entreprises qui par leurs tailles sont parfois dans l'incapacité
de se lancer à l'international.
L’analyse d’un certain nombre d’indicateurs relatifs aux exportations nationales a révélé,
d’une part, un certain dynamisme qui est toutefois moins important que celui des importations
et, d’autre part, une compétitivité au niveau mondial inférieure à celles de plusieurs pays
émergents ou de même niveau de développement. Quels sont alors les principaux
déterminants de cette sous-performance sachant que le Maroc a accordé ces dernières années
une importance particulière à ce secteur et a mis en place plusieurs mesures incitatives en
faveur des exportations.
L’examen de la structure des exportations montre un ensemble de facteurs qui sont à l’origine
de la faible compétitivité extérieure des produits nationaux. Les exportations marocaines sont,
en effet, caractérisées par une offre concentrée sur quelques produits, un niveau de
diversification des marchés d’exportation inférieur à celui de plusieurs pays concurrents, un
faible niveau technologique de la majorité des produits destinés à l’export, une main d’œuvre
faiblement qualifiée ainsi qu’un faible niveau d’innovation et de recherche-développement.
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Une des principales caractéristiques des exportations marocaines réside dans la faiblesse
qualitative de l’offre de produits destinés à l’export. En effet, elle reste largement marquée par
la prédominance des demi-produits et des produits finis de consommation (plus de la moitié
des exportations totales). En 2012, ces deux groupes représentaient environ 29% et 25%.
Ces deux groupes sont eux même dominés (3/4 environ) par quelques produits : les engrais
naturels et chimiques (39,5%), l’acide phosphorique (27.4%) et les composants électroniques
(8,5%) pour les demi-produits ; les vêtements confectionnés (42,9%) et les articles de
bonneterie (17,2%) pour les produits finis de consommation. Une fois encore, la France et
l’Espagne occupent une part notable dans les exportations de ces biens.
D’un autre côté, l’analyse de la structure des exportations marocaines par destination montre
que, malgré l’ouverture croissante du Maroc sur l’économie mondiale, elle est concentrée sur
l’Union européenne. Cette concentration s’est, toutefois, atténuée passant de 74,1% des
exportations globales du Maroc en 1998 à 57,5% en 2012.
De leur côté, malgré une baisse relative de leur poids au cours des dernières années, la France
et l’Espagne constituent les principaux clients du Maroc avec des parts de 20,5% et 18,2%
respectivement en 2011, soit près de 38% ensemble, contre 30% et 20% respectivement en
2005, soit 50% pour ces deux pays. En d’autres termes, le niveau et l’évolution des
exportations du Maroc dépendent fortement de ces deux pays. Ils absorbent en effet tous les
deux, 2/5ème de la production marocaine destinée à l’export. Cette dépendance vis-à-vis de la
demande adressée émanant de ces deux économies est-elle même liée à l’activité et à la
conjoncture économique de ces deux pays.
L'évaluation des principaux indicateurs de compétitivité du Maroc montre que, malgré les
efforts des pouvoirs publics et en dépit de certaines réussites ponctuelles ou sectorielles, notre
pays n'arrive pas encore à atteindre le niveau adéquat pour affronter la concurrence mondiale
et ce, en raison de la persistance de plusieurs handicaps structurels.
Dans ce contexte, marqué, également, par une crise économique profonde qui affecte la zone
euro, le renforcement de la compétitivité devient pour le Maroc un impératif pour relever le
défi de la croissance et du bien-être, ce qui nécessite l’association des efforts de tous les
acteurs socio-économiques pour développer une économie performante et compétitive.
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Les pouvoirs publics ont joué un rôle important dans la promotion de la compétitivité et de
l’attractivité de l’économie. Ils ont, en particulier, lancé un programme ambitieux de
modernisation et de renforcement des infrastructures routière, autoroutière, ferroviaire et
aéroportuaire. Ils ont même identifié, dans le cadre du ‘‘Plan Emergence’’, de nouveaux
métiers mondiaux.
Ces efforts gagneraient, toutefois, à être complétés par la mise en place des conditions
propices à l’amélioration des performances des exportations et la consolidation de
l’attractivité du Royaume, en continuant à assurer la stabilité du cadre macro-économique et
en approfondissant les réformes structurelles et institutionnelles. Remporter le pari de la
compétitivité reste tributaire aussi du développement du capital humain.
Une importance particulière devrait être ainsi allouée à la formation de ressources humaines
de haut niveau, à travers le renforcement de la formation professionnelle, l’amélioration des
taux de scolarisation, la recherche d’une bonne adéquation des formations aux besoins du
marché de l’emploi et l’accélération de la mise en œuvre des réformes inscrites dans le cadre
de la charte de l’enseignement, dans le cadre d’une gouvernance globale et coordonnée
permettant des évaluations régulières et des ajustements continus pour s’adapter aux
évolutions et aux nouvelles opportunités qu’elles offrent.
Les autorités devraient aussi, à l’instar de certains pays asiatiques, déployer plus d’efforts
pour promouvoir la recherche scientifique, l'innovation et attirer des techniques et du savoir-
faire notamment à travers les marocains du monde. Ils devraient, d’un autre côté, continuer
l’effort d’investissement dans le développement des infrastructures de Recherche
&Développement (parcs scientifiques, laboratoires publics de R-D, ...).
Si l'Etat demeure sollicité pour assurer les conditions de la compétitivité de l'économie, il est
important de souligner le rôle important que l'entreprise est appelée à jouer pour réussir le défi
de la compétitivité. L'entreprise doit ainsi améliorer la qualité de ses produits, développer des
techniques de management modernes, investir plus dans l’innovation et la Recherche
&Développement. L'entreprise doit aussi intégrer dans sa stratégie de développement la
valorisation du capital humain comme facteur central de compétitivité et de promotion
économique et social du pays.
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CONCLUSION :
L'évaluation des principaux indicateurs de compétitivité du Maroc montre que, malgré les
efforts des pouvoirs publics et en dépit de certaines réussites ponctuelles ou sectorielles, notre
pays n'arrive pas encore à atteindre le niveau adéquat pour affronter la concurrence mondiale
et ce, en raison de la persistance de plusieurs handicaps structurels.
Si l'Etat demeure sollicité pour assurer les conditions de la compétitivité de l'économie, il est
important de souligner le rôle important que l'entreprise est appelée à jouer pour réussir le défi
de la compétitivité. L'entreprise doit ainsi améliorer la qualité de ses produits
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BIBLIOGRAPHIE:
- www.ccg.ma
- www.smaex.com
- www.marocexport.ma
- www.econostrum.info
- www.ebusiness-network.org
- www.mce.gov.ma
- www.orhgroupe.com
- http://www.hcp.ma
- http://www.finances.gov.ma/Docs/2004/depf/competitivite_des_exportations_a
u_maroc_fevrier_2004_.pdf
- http://www.lavieeco.com/news/economie/les-exportations-du-maroc-
devraient-croitre-de-3-6-en-2015-31871.html
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