MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE
INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNOLOGIE
D’ANTANANARIVO
------
Département : Génie du Management d’Entreprise et du Commerce

Mention : Business Trading and Finance

L’AFFACTURAGE

Parcours : Gestion Comptable et Finançière Année Universitaire : 2023-2024

Présenté par :
RABEMANANTSOA Faniry Antonio N°07
RANDRIANEKENA Aina Stéphane N°22
RAZANAMAHERY Ny Hasina Anaïs N°28
 TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION..................................................................................................................................1
I. FONCTIONNEMENT DE L’AFFACTURAGE.........................................................................3
1. Emission des factures...................................................................................................................3
2. Cession des créances au Factor.....................................................................................................3
3. Vérification des créances..............................................................................................................3
4. Avance de fonds...........................................................................................................................4
5. Encaissement des créances...........................................................................................................4
6. Paiement du solde.........................................................................................................................4
II. LES DIFFERENTS TYPES D’AFFACTURAGE.......................................................................5
1. L’affacturage avec ou sans recours...............................................................................................5
2. L’affacturage confidentiel............................................................................................................5
3. L’affacturage inversé....................................................................................................................6
4. Affacturage export........................................................................................................................6
5. L’affacturage de balance...............................................................................................................7
6. L’affacturage de factures isolées..................................................................................................7
III. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DE L’AFFACTURAGE..........................................8
1. Les avantages de l’affacturage......................................................................................................8
2. Les inconvénients de l’affacturage..............................................................................................9
IV. LES ASPECTS FONDAMENTAUX DE L’AFFACTURAGE............................................11
1. LES ASPECTS COMPTABLES................................................................................................11
2. LES ASPECTS JURIDIQUES...................................................................................................12
V. LA PROTECTION DES PARTIES PRENANTES..................................................................13
1. Protection des entreprises cédantes............................................................................................13
2. Protection des factors..................................................................................................................13
3. Protection des débiteurs..............................................................................................................14
SYNTHESE...........................................................................................................................................15

INTRODUCTION
Historiquement, l'affacturage est une pratique ancienne, qui remonte au Moyen Âge, mais qui
s'est développé et diversifié au cours des dernières décennies, notamment avec l'essor du commerce
international, du e-commerce et des nouvelles technologies. Aujourd'hui, l'affacturage est un secteur
dynamique et concurrentiel, qui représente plus de 3000 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel
dans le monde, selon la Fédération internationale de l'affacturage (FIF). L'affacturage concerne tous
les types d'entreprises, quelles que soient leur taille, leur secteur d’activité ou leurs formes juridiques.
L'affacturage est une méthode de financement de la trésorerie des entreprises qui consiste à
céder leurs créances clients à un établissement financier spécialisé, appelé factor. Le factor avance à
l'entreprise une partie du montant des factures cédées, généralement entre 80% et 90%, et se charge de
recouvrer les paiements auprès des débiteurs. L'affacturage permet ainsi aux entreprises de disposer
rapidement de liquidités, sans attendre l'échéance des factures, et de se prémunir contre le risque de
non-paiement ou d'insolvabilité de leurs clients. L'affacturage offre également aux entreprises la
possibilité d'externaliser la gestion administrative et comptable de leurs créances clients, ce qui leur
permet de se concentrer sur leur cœur de métier.
L'affacturage est une opération complexe et encadrée par des lois et des réglementations, qui
visent à protéger les intérêts des différentes parties prenantes : les entreprises cédantes, les factors et
les débiteurs. Ces lois et réglementations varient selon les pays, mais elles reposent généralement sur
les principes suivants :
 La cession de créances : il s'agit du transfert de la propriété des créances de l'entreprise au
factor, qui devient le seul créancier des débiteurs. La cession de créances doit être formalisée
par un contrat d'affacturage, qui précise les modalités et les conditions de l'opération. La
cession de créances doit également être notifiée aux débiteurs, qui doivent payer directement
le factor et non plus l'entreprise. La cession de créances est irrévocable, ce qui signifie que
l'entreprise ne peut pas reprendre ses créances, sauf en cas de défaillance du factor.

 La protection des données : il s'agit du respect de la confidentialité et de la sécurité des

données personnelles et financières des entreprises, des factors et des débiteurs, qui sont
échangées dans le cadre de l'affacturage. La protection des données doit être conforme aux
normes et aux lois en vigueur dans chaque pays, telles que le Règlement général sur la
protection des données (RGPD) dans l'Union européenne. La protection des données implique
notamment le consentement des personnes concernées, la limitation des finalités et des durées
de conservation des données, la mise en place de mesures techniques et organisationnelles
pour prévenir les fuites, les pertes ou les accès non autorisés aux données, et le droit d'accès,
de rectification, d'opposition et de suppression des données.

 La transparence financière : il s'agit de la communication et de la vérification des

informations relatives à l'affacturage, qui doivent être claires, complètes et exactes. La
transparence financière concerne notamment les coûts et les frais de l'affacturage, qui doivent
être détaillés et justifiés par le factor, les taux et les modalités de financement, qui doivent être
adaptés aux besoins et à la situation de l'entreprise, les garanties et les assurances, qui doivent
être proportionnées au risque et à la valeur des créances, et les rapports et les états financiers,
qui doivent être régulièrement établis et contrôlés par les parties.

1
Généralement, l’affacturage est une solution de financement de la trésorerie des entreprises, qui

repose sur la cession de leurs créances clients à un factor. L'affacturage présente des avantages
pour les entreprises, mais il est également soumis à des lois et des réglementations, qui visent à
protéger les intérêts des entreprises, des factors et des débiteurs. L'affacturage est un secteur en
pleine évolution, qui s'adapte aux besoins et aux exigences des entreprises et des marchés.

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 I. FONCTIONNEMENT DE L’AFFACTURAGE
Pour rappel, le processus d’affacturage ou factoring, est une technique de financement par laquelle une
entreprise vend ses créances clients à un tiers spécialisé appelé factor. Le processus ce fait en 6 étapes
générales : l’émission des factures, la cession des créances au Factor, la vérification des créances,
l’avance des fonds, l’encaissement des créances et le paiement du solde.

1. Emission des factures

L’entreprise cédante fournit des biens et services à ses clients dans le cadre de ses activités
commerciales habituelles. Ces biens ou services peuvent être livrés ou fournis conformément aux
termes convenues entre l’entreprise et des clients. Après la fourniture des biens et services, l’entreprise
émet des factures à ses clients détaillants les transactions effectuées avec chaque client. Les factures
comprennent généralement des informations telles que : la date de la transaction, les détails des biens
ou services fournis, les quantités et les prix unitaires, le montant total dû, les modalités de paiement et
les coordonnées de l’entreprise et du client.
Il n’y a pas lieu d’affacturage s’il n’y a pas de facturation.

2. Cession des créances au Factor

Une fois les factures émises, l’entreprise cédante identifie les créances qu’elle souhaite céder au factor.
Ces créances correspondent aux montants dus par les clients figurant sur les factures émises. Dès lors,
l’entreprise décide de céder ses créances clients au factor. Pour ce faire, elle conclut un contrat
d’affacturage avec le factor, dans lequel elle cède ses créances en échange d’un financement immédiat.
Ce contrat précise les créances cédées, les frais applicables, les conditions de paiement et les droits et
obligations des parties impliquées.
Une fois le contrat d’affacturage signé, l’entreprise cédante transmet les informations pertinentes au
factor, y compris les factures émises et les détails des transactions correspondantes pour permettre au
factor de vérifier les créances et de les inclure dans son processus de financement.

3. Vérification des créances

Lorsque les créances ont été cédées, le factor procède à une analyse approfondie des créances cédées
pour vérifier leur validité e leur qualité. Les factures sont évaluées pour s’assurer qu’elles sont
complètes, précises et conformes aux termes convenus entre l’entreprise cédante et ses clients.
Ensuite, pour déterminer la capacité des débiteurs à payer les créances cédées, le factor évalue leur
solvabilité. Cela peut impliquer une analyse de leurs historiques de paiement, de leur situation
financière et de leur crédibilité. Après, le factor vérifie la correspondance des données interne de
l’entreprise cédante, telles que les enregistrements comptables et les contrats commerciaux.
Sur la base de son analyse, les créances jugées valides et présentant un faible risque sont acceptées
pour le financement, tandis que celles présentant des risques élevées peuvent être refusées ou soumises
à des conditions supplémentaires.

3
4. Avance de fonds
Une fois les créances vérifiées, le factor calcule le montant de l’avance de fonds qu’il est prêt à fournir
à l’entreprise cédante. Le factor accorde à l’entreprise une avance de fonds, généralement comprise
entre 70% et 90% de la valeur des créances cédées. Cette avance permet à l’entreprise de disposer
immédiatement de liquidité pour financer ses besoins de trésorerie sans voir à attendre le paiement des
créances par ses clients. Une fois les fonds versés, l’entreprise cédante peut les utiliser pour financer
ses opérations courantes, rembourser des dettes, investir dans la croissance de l’entreprise ou répondre
à d’autres besoins de financement.

5. Encaissement des créances

Après avoir reçu l’avance des fonds, l’entreprise cédante n’a plus à se soucier de la gestion et du
recouvrement des créances cédées. Cette responsabilité incombe désormais au factor qui prend en
charge la gestion et le recouvrement des créances auprès des clients de l’entreprise cédantes. Cela peut
impliquer l’envoi des relevés de compte, les relances de paiement et toute action nécessaire pour
recouvrer les montants dus. Il envoie les relevés de compte aux clients et collecte les paiements en leur
nom.

6. Paiement du solde
Une fois les créances encaissées, le factor retient un montant correspondant aux frais de service
convenus dans le contrat d’affacturage. Ces frais peuvent inclure des frais de gestion, des commissions
sur les créances encaissées ainsi que les intérêts et autres frais éventuels liés aux services fournis par le
factor.
Après avoir déduit les frais de service, le factor calcule le solde restant, qui représente le montant
réservé à l’entreprise cédante. Le solde restant, moins les frais, est réservé à l’entreprise et lui est
versé, conformément aux termes du contrat d’affacturage. Ce versement final constitue le paiement
final que l’entreprise reçoit pour les créances cédées une fois que celles-ci ont été encaissées et que les
frais de service du factor ont été déduits.

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 II. LES DIFFERENTS TYPES D’AFFACTURAGE
En fonction des besoins de l’entreprise, il existe différents types d’affacturage qui présente chacun
leurs avantages et inconvénients. Le choix du type d’affacturage se fait en fonction de leur situation
financière et commerciale. On distingue 6 principaux types d’affacturage.

1. L’affacturage avec ou sans recours

Pour le cas de l’affacturage avec recours, l’entreprise cédante reste responsable des créances impayées
par les clients débiteurs. Si un client ne paie pas sa facture dans les délais convenus, l’entreprise
cédantes doit rembourser le montant avancé par le factor, ainsi que les frais ou intérêts éventuels. Ce
type d’affacturage permet à l’entreprise cédante de bénéficier d’un financement rapide et ainsi de
disposer de liquidité pour financer ses opérations. Comme l’entreprise cédante assume une partie du
risque d’impayés, les frais associés à l’affacturage avec recours sont moins élevées que ceux de
l’affacturage sans recours. Mais l’entreprise cédante peut devenir dépendante du financement fourni
par le factor pouvant conduire à une limitation de sa capacité à explorer d’autres sources de
financement
Dans l’affacturage sans recours, le factor assume le risque d’impayé. En cas de non-paiement par un
client débiteur dans les délais convenus, le factor supporte la perte et l’entreprise cédante est protégée.
L’avantage est donc pour l’entreprise cédante. Par contre, les frais associés à l’affacturage sans recours
peuvent être plus élevés que ceux de l’affacturage avec recours étant donné que le risque de non-
paiement sera assumé par le factor. De plus, le factor peut appliquer des critères de sélections strictes
pour les clients débiteurs, ce qui peut limiter la capacité de l’entreprise cédante à utiliser l’affacturage
sans recours pour toutes ses créances.

2. L’affacturage confidentiel
L’affacturage confidentiel est une forme d’affacturage spécifique où l’entreprise cédante cède ses
créances clients à un factor sans informer ses clients débiteurs de cette opération. Ce type
d’affacturage permet à l’entreprise cédante de ne pas informer ses clients de l’utilisation de
l’affacturage. Le factor agit en tant que tiers discret dans la gestion des comptes clients.
Cette forme d’affacturage présente deux caractéristiques : celle de la confidentialité premièrement, et
celle de la relation directe deuxièmement. Les factures continuent d’être adressées au nom de
l’entreprise cédante. Et la relation commerciale de celle-ci avec ses clients reste inchangée. Les clients
continuent e traiter directement avec l’entreprise cédante pour toute question ou réclamation.
L’affacturage confidentiel permet donc de préserver l’image de l’entreprise cédante en ne dévoilant
pas l’utilisation de l’affacturage comme un signe de difficultés financières. De plus, le factor prend en
charge la relance et les paiements de manière discrète, préservant ainsi la relation commerciale entre
l’entreprise cédante et des clients. Par contre, le coût d’affacturage confidentiel peut être plus coûteux
que l’affacturage traditionnel en raison du risque supplémentaire assumé par le factor en raison de la
confidentialité. Des critères de sélection stricts des créances peuvent être également appliqués par le
factor dans le cadre de l’affacturage confidentiel.

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3. L’affacturage inversé
Dans l’affacturage inversé ou reverse factoring ou encore supply chain finance, c’est le client débiteur
qui mandate le processus en sollicitant le factor pour payer ses factures auprès de ses fournisseurs.
Cette méthode est souvent utilisée dans les secteurs où les clients débiteurs sont des entreprises
importantes. Et les fournisseurs bénéficient de paiements anticipés de leurs factures à des conditions
avantageuses.
L’avantage de cette forme d’affacturage réside dans l’amélioration de la relation client-fournisseur en
leur offrant des conditions e paiements plus favorables. Par ailleurs, l’affacturage inversé contribue à
optimiser la chaîne d’approvisionnement dans son ensemble en réduisant les délais de paiement et en
améliorant la trésorerie des fournisseurs réduisant ainsi le risque de crédit pour les fournisseurs. Dans
ce cas, les coûts associés à l’affacturage inversé, y compris les frais de financement et frais
administratifs seront supportés par le client débiteur. Il est aussi important de prendre en compte que
ce ne sont pas tous les fournisseurs du client qui peuvent être éligibles à l’affacturage inversé, ce qui
peut limiter son application dans certain cas.

4. Affacturage export
L’affacturage export concerne les entreprises qui réalisent des ventes à l’étranger. Le factor finance les
créances internationales et gère les risques liés aux transactions commerciales internationales. Cette
forme d’affacturage implique des clients étrangers et des transactions en devises étrangères. Sachant
que les entreprises exportatrices peuvent être confrontées à des risques tels que les fluctuations des
taux de change, les délais de paiements prolongés, les différences culturelles et les règlementations
douanières, le recours à l’affacturage export présente une solution de financement rapide.
D’une part, l’entreprise exportatrice reçoit un financement rapide en cédant ses créances lui permettant
de disposer de liquidités pour financer ses opérations et sa croissance à l’international. En cédant ses
créances à un factor spécialisé dans l’affacturage export, l’entreprise exportatrice réduit les risques liés
aux transactions internationales tels que les risques de non-paiement et de change. En outre,
l’entreprise pourra se concentrer sur ses activités principales puisqu’il y a la prise en charge des
comptes clients étrangers par le factor.
D’autre part, l’affacturage export présente des coûts potentiellement plus élevés que ceux de
l’affacturage domestiques en raison des risques et des complexités supplémentaires liés aux
transactions internationales. Puis, l’utilisation de cette forme d’affacturage peut être limitée par la
stricte sélection du factor des clients étrangers éligibles.

5. L’affacturage de balance
L’affacturage de balance également connu sous le nom d’affacturage global ou d’affacturage en masse
est une forme spécifique d’affacturage où une entreprise décide de céder la totalité de son portefeuille
clients à un factor, ce qui peut inclure toutes ses créances à un moment donné. Cela peut être utile pour
les entreprises souhaitant externaliser entièrement leur gestion de comptes clients. L’affacturage de
balance est fréquemment utilisé par les entreprises de grande taille ayant un volume élevé de créances
clients à gérer ce qui lui permet de bénéficier d’un financement global et de se libérer de la gestion
quotidienne des comptes clients.
En cédant l’ensemble de son portefeuille de créances, l’entreprise cédantes délègue complètement la
gestion des comptes clients au factor, lui permettant de se focaliser sur ses activités principales. La
cession des créances clients permet à l’entreprise de recevoir un financement global lui permettant

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d’améliorer sa trésorerie et de financer sa croissance. Par ailleurs, l’entreprise cédantes réduit son
exposition aux risques liés aux créances clients en transférant le risque de non-paiement au factor.
Par contre, cette forme d’affacturage présente des frais et coûts potentiellement élevés en raison du
volume plus importants de créances cédées et l’entreprise cédante perd une certaine autonomie et
contrôle sur la gestion de ses comptes clients.

6. L’affacturage de factures isolées

L’affacturage de factures isolées, également connu sous le nom d’affacturage sélectif ou spot
factoring, est une forme spécifique d’affacturage où une entreprise choisie de céder seulement
certaines factures ou des créances individuelles à un moment donné, au lieu de céder l’ensemble de
son portefeuille clients. Cela offre une flexibilité supplémentaire à l’entreprise cédante.
L’entreprise cédantes conserve le contrôle sur les factures qu’elle choisit de céder lui permettant de
gérer de manière flexible ses besoins de financement et de réduire les coûts associés à l’affacturage.
Cette forme d’affacturage est adapté aux besoins de financement ponctuels ou pour gérer des factures
exceptionnelle. L’entreprise peut également limiter son exposition aux risques liés aux créances clients
en choisissant soigneusement les factures à céder.
Cependant, la sélection spécifique des factures à céder peut entraîner une gestion plus complexe des
comptes clients pour l’entreprise cédante et l’affacturage sélectif peut être associé à des coûts
supplémentaires par rapport à d’autres formes d’affacturage en raison de la sélection spécifique des
factures.

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 III. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DE L’AFFACTURAGE
L’affacturage est une solution de financement à court terme qui permet de pallier les problèmes de
trésorerie liés aux délais de paiement, aux impayés et à la gestion du poste clients. Et comme toutes
solutions de financement, elles présentent divers avantages et inconvénients.

1. Les avantages de l’affacturage

L’affacturage présente de nombreux avantages pour les entreprises, notamment : l’amélioration de la
trésorerie, la réduction du risque d’impayés, la délégation du recouvrement, et les autres avantages.

֎ L'amélioration de la trésorerie
L'affacturage permet d'améliorer la trésorerie des entreprises en leur versant une avance sur leurs
factures sans attendre le paiement de leurs clients. Cela leur permet de disposer de liquidités
immédiates pour financer leur activité, sans être dépendantes des délais de paiement, qui peuvent être
longs et incertains. Il permet d’améliorer la trésorerie et de réduire le besoin en fonds de roulement
(BFR) des entreprises, en leur versant une avance sur leurs factures sans attendre le paiement de leurs
clients. Par exemple, une entreprise qui vend des produits saisonniers peut recourir à l'affacturage pour
financer ses pics d'activité sans être limitée par un plafond de crédit. Elle peut ainsi adapter son
financement à la demande de ses clients, sans avoir à négocier avec sa banque.
L'amélioration de la trésorerie est un avantage important de l'affacturage, mais ce n'est pas le seul.
L'affacturage permet aussi de réduire le risque d'impayés, ce que nous allons voir dans la partie
suivante.

֎ La réduction du risque d'impayés

L'affacturage permet de réduire le risque d'impayés en garantissant le paiement des créances en cas de
défaillance des clients. L'affactureur assure le risque de non-paiement des clients et indemnise
l'entreprise en cas de défaillance. L'entreprise est ainsi protégée contre les pertes financières liées aux
impayés. Prenons le cas d'une entreprise qui vend des biens ou des services à l'étranger peuvent
confier à l'affactureur la gestion du risque de change, du respect des réglementations locales, et du
recouvrement des impayés. Elle peut ainsi se développer sur de nouveaux marchés sans craindre les
conséquences d'un défaut de paiement.
La réduction du risque d'impayés est un avantage important de l'affacturage, mais ce n'est pas le seul.
L'affacturage permet aussi de déléguer le recouvrement, ce que nous allons voir dans la partie
suivante.

֎ La délégation du recouvrement
L'affacturage permet de déléguer le recouvrement en confiant la gestion du poste clients à un
établissement de crédit spécialisé, qui s'occupe de la relance, de l'encaissement et du contentieux des
factures. L'entreprise se libère ainsi des tâches administratives et se concentre sur son cœur de métier.
Une entreprise qui a un grand nombre de clients par exemple peut confier à l'affactureur la gestion de
son poste clients, en bénéficiant de son expertise et de son réseau. Elle peut ainsi optimiser son temps
et ses ressources, sans se soucier du suivi des paiements.
La délégation du recouvrement est un avantage important de l'affacturage, qui vient compléter les
avantages liés à l'amélioration de la trésorerie et à la réduction du risque d'impayés.

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 ֎ Autres avantages
Souplesse d’utilisation : Le financement n’est pas plafonné et s’adapte au chiffre d’affaires de
l’entreprise. Une entreprise qui vend des produits saisonniers peut recourir à l’affacturage pour
financer ses pics d’activité sans être limitée par un plafond de crédit. Elle peut ainsi adapter son
financement à la demande de ses clients.

Réactivité : L’entreprise obtient une avance sur ses factures en 24 heures, sans attendre le paiement de
ses clients.

Financement des entreprises en création : l’affacturage permet de financer des entreprises sans
bilan ni garantie. Une entreprise qui exporte vers des pays lointains peut bénéficier d’un paiement
anticipé de ses factures par l’affactureur, sans attendre les délais de transfert bancaire. Elle peut ainsi
disposer rapidement de liquidités pour financer sa production.

Recouvrement des créances export : L’affacturage offre une expertise et une garantie sur les
marchés étrangers. Une entreprise qui vend des biens ou des services à l’étranger peut confier à
l’affactureur la gestion du risque de change, du respect des réglementations locales, et du
recouvrement des impayés. Elle peut ainsi se concentrer sur son cœur de métier et se développer sur de
nouveaux marchés.

Solutions sur mesure : L’affacturage propose des services optionnels et adaptés aux besoins et aux
caractéristiques de l’entreprise (affacturage confidentiel, inversé, de balance, etc.). Une entreprise qui
souhaite préserver la relation avec ses clients peut opter pour un contrat d’affacturage confidentiel, où
l’affactureur n’intervient pas directement auprès des débiteurs. Elle peut ainsi garder la maîtrise de son
poste clients et de son image de marque.

2. Les inconvénients de l’affacturage

L’affacturage présente aussi des inconvénients pour les entreprises, notamment : le temps de gestion,
la difficulté de compréhension des contrats, et la dégradation de la relation client.

֎ Le temps de gestion
L'affacturage impose un temps de gestion à l'entreprise, car elle doit transmettre les factures et les
informations relatives aux clients à l'affactureur, notifier la cession des créances aux débiteurs, et
suivre le règlement des factures. Ces tâches administratives peuvent être chronophages et fastidieuses.
Par exemple, une entreprise qui a un grand nombre de clients et de factures doit consacrer du temps et
des ressources à la gestion de son contrat d'affacturage, au lieu de se concentrer sur son cœur de
métier. Elle doit aussi s'adapter aux exigences et aux procédures de l'affactureur, qui peuvent varier
selon les cas.
Le temps de gestion est un inconvénient important de l'affacturage, mais ce n'est pas le seul.
L'affacturage entraîne aussi une difficulté de compréhension des contrats, ce que nous allons voir dans
la partie suivante.

֎ La difficulté de compréhension des contrats

L'affacturage entraîne une difficulté de compréhension des contrats, car les contrats d'affacturage sont
souvent complexes et comportent des clauses spécifiques, telles que le délai de carence, le délai de
garantie, le taux de couverture, le taux d'escompte, etc. Ces termes techniques peuvent être difficiles à
appréhender et à comparer pour l'entreprise. Par exemple, une entreprise qui signe un contrat

9
d'affacturage doit être attentive aux conditions et aux modalités de la cession des créances, du
financement, de la garantie et du recouvrement, afin de ne pas se retrouver piégée par des clauses
abusives ou défavorables.
La difficulté de compréhension des contrats est un inconvénient significatif de l'affacturage, mais ce
n'est pas le seul. L'affacturage peut aussi dégrader la relation client, ce que nous allons voir dans la
partie suivante.

֎ La dégradation de la relation client

L'affacturage peut dégrader la relation client, car il modifie les modalités de paiement, en introduisant
un intermédiaire entre l'entreprise et ses clients. Les clients peuvent ainsi se sentir abandonnés ou
mécontents, et perdre confiance en l'entreprise. L'affacturage peut aussi affecter l'image de l'entreprise,
en laissant penser qu'elle a des difficultés financières ou qu'elle se décharge de ses responsabilités. Par
exemple, une entreprise qui opte pour un contrat d'affacturage non confidentiel doit informer ses
clients de la cession de ses factures à un affactureur, ce qui peut nuire à la relation commerciale et à la
fidélisation. Une entreprise qui recourt à l'affacturage pour des factures de faible montant ou de longue
échéance peut donner l'impression qu'elle manque de trésorerie ou de crédibilité.
La dégradation de la relation client est un inconvénient potentiel de l'affacturage, qui peut avoir des
conséquences sur le chiffre d'affaires et la réputation de l'entreprise.

10
 IV. LES ASPECTS FONDAMENTAUX DE L’AFFACTURAGE

1. LES ASPECTS COMPTABLES

Lorsqu'une entreprise cède ses factures à un affactureur, elle doit comptabiliser cette opération
selon les principes comptables applicables. L'affacturage est une technique de financement qui
permet aux entreprises de céder leurs créances clients à un organisme spécialisé (le factor) en échange
d'une trésorerie immédiate. Voici comment comptabiliser les opérations liées à l'affacturage,
accompagnées d'un exemple illustré :

֎ Cession des créances au factor

Dès lors que le factor vous transmet son avis d’achat, il convient de procéder à la
comptabilisation de la cession de la créance au factor.

Cette opération peut être comptabilisée de la manière suivante :

 On crédite le compte 411 « clients » ou le compte auxiliaire client concerné,

 Et on débite :
1. Le compte 6225 « rémunérations d’affacturage » pour le montant des
commissions d’affacturage hors taxes,
2. Le compte 44566 « TVA déductible » pour le montant de la TVA sur les
commissions d’affacturage,
3. Le compte 467 « factor » ou le sous compte prévu à cet effet pour le montant
que le factor doit régler à l’entreprise,
4. Et éventuellement un autre compte 467… « retenue de garantie sur opération
d’affacturage » pour le montant de la retenue de garantie.

Remarque : Pour les retenues de garantie, le compte 275 « dépôts et cautionnements » doit être préféré
au compte 467… « Retenue de garantie sur opération d’affacturage » si l’opération a une durée
supérieure à un exercice.

֎ Paiement du factor

Lorsque l’entreprise reçoit le règlement du factor (égal à la créance cédée moins les
commissions d’affacturage et la retenue de garantie), l’écriture suivante doit être comptabilisée :

 On crédite le compte 467 « factor » ou le sous compte prévu à cet effet,

 Et on débite le compte 512 « banque » en contrepartie.

Lorsque le factor recouvre la créance qu’il a racheté, il rembourse à l’entreprise l’éventuelle

retenue de garantie. L’écriture suivante doit être comptabilisée :

 On crédite le compte 467… « retenue de garantie sur opération d’affacturage » pour le

montant remboursé,
 Et on débite le compte 512 « banque » en contrepartie.

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2. LES ASPECTS JURIDIQUES
La loi bancaire 2020-011

« Article 9 : L’affacturage est une opération par laquelle l’Etablissement de crédit, appelé
affactureur, moyennant commissions, peut :

- Régler à son client le montant des créances commerciales valides, détenues par ce dernier
sur ses propres débiteurs, en vertu d’une cession de créances professionnelles ;
- Se porter garant ou caution de son client au titre d’un nantissement professionnel.
L’affacturage est régi par une convention de subrogation laquelle peut comprendre la fourniture
par l’affactureur de divers services de gestion à son client.

L’affactureur ne dispose d’aucun recours contre son client en cas de défaillance du débiteur. »

La loi bancaire 2020-011, notamment son article 9, introduit le concept d'affacturage à

Madagascar. L'affacturage est une opération financière qui permet à une entreprise, appelée
affactureur, d'acheter les créances commerciales de son client, moyennant des commissions. Cette
opération offre plusieurs avantages aux entreprises en leur permettant d'obtenir rapidement des
liquidités en échange de leurs créances clients.

L'article 9 de la loi bancaire précise les modalités de l'affacturage à Madagascar. Tout d'abord,
il énonce que l'affacturage peut être réalisé de deux manières principales :

Règlement des créances commerciales : L'affactureur peut payer à son client le montant des créances
commerciales valides détenues par ce dernier sur ses propres débiteurs. Cela se fait généralement par
le biais d'une cession de créances professionnelles, où le client cède ses créances à l'affactureur en
échange d'un paiement immédiat.

Garantie ou caution : L'affactureur peut également se porter garant ou caution de son client en
nantissant les créances professionnelles de ce dernier. Cela signifie que l'affactureur prend la
responsabilité de payer les créances en cas de défaillance du débiteur.

En outre, l'article précise que l'affacturage est régi par une convention de subrogation entre
l'affactureur et son client. Cette convention peut inclure la fourniture par l'affactureur de divers
services de gestion à son client. Ces services peuvent comprendre la gestion des créances, le
recouvrement des impayés et d'autres services liés à la gestion financière.

L'article 9 de la loi bancaire 2020-011 introduit le concept d'affacturage à Madagascar en

définissant les modalités selon lesquelles cette opération peut être réalisée. Il précise les différentes
façons dont l'affactureur peut intervenir pour aider son client à obtenir des liquidités à partir de ses
créances commerciales, ainsi que les conditions régissant cette opération, notamment la convention de
subrogation et l'absence de recours contre le client en cas de défaillance du débiteur.

V. LA PROTECTION DES PARTIES PRENANTES

Les lois relatives à l’affacturage sont conçues pour protéger les intérêts des entreprises cédantes
(vendeurs de créances), des factors (acheteurs de créances) et des débiteurs (clients de l’entreprise
cédante). Elles visent l’équilibre des intérêts des entreprises cédantes, des factors et des débiteurs, en
assurant la transparence, la sécurité juridique et la protection contre les pratiques abusives. Cela
favorise un environnement commercial sain et équitable pour toutes les parties impliquées dans le
processus d’affacturage.

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1. Protection des entreprises cédantes
֎ Transparence et information : les lois relatives à l’affacturage exigent souvent que les
contrats de l’affacturage soient clairs et transparents quant aux droits et obligations des parties
impliquées. Les entreprises cédantes doivent être informées de manière transparente sur les
coûts, les frais, les conditions de cession des créances et les implications fiscales.

֎ Conditions de confidentialité : les lois peuvent également protéger la confidentialité

des informations commerciales et financières des entreprises cédantes. Cela garantit que les
données sensibles ne sont pas divulguées à des tiers sans le consentement de l’entreprise.

֎ Protection contre les pratiques abusives : les lois visent à prévenir les pratiques
abusives de la part des factors, telles que les frais excessifs, des méthodes de recouvrement
agressives ou des modifications unilatérales des termes du contrat. Les entreprises cédantes
sont ainsi protégées contre toute exploitation ou intimidation de la part du factor

2. Protection des factors

֎ Droit de recours : les lois accordent aux factors des droits de recours légaux contre les
débiteurs en cas de non-paiement ou de litige sur les créances cédées. Cela garantit que les
factors peuvent récupérer les montants dus et protège leur investissement financier.

֎ Sécurité juridique : les lois offrent aux factors une sécurité juridique en définissant
clairement les règles et les procédures relatives à l’affacturage. Cela permet aux factors de
mener leurs activités en toute légalité et de manière prévisible.

֎ Protection contre les risques de crédit : en cas de défaillance du débiteur, les lois
peuvent prévoir des mécanismes de protection tels que des garanties ou des assurances pour
compenser les pertes subies par les factors.

3. Protection des débiteurs

֎ Continuité des relations commerciales : les lois relatives à l’affacturage peuvent
inclure des dispositions visant à garantir la continuité des relations commerciales entre les
débiteurs et les entreprises cédantes. Cela évite que les débiteurs ne subissent pas de
perturbations ou des désagréments en raison de la cession de créances.

֎ Confidentialité et respect de la vie privée : les lois peuvent protéger la

confidentialité des informations personnelles des débiteurs, en limitant la manière dont ces
informations sont utilisées ou divulguées par les factors.

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 SYNTHESE
L'affacturage est une technique de financement et de recouvrement des créances des entreprises, qui
consiste à céder ses factures à un établissement de crédit spécialisé, appelé affactureur ou factor.
L'affactureur verse à l'entreprise une avance sur le montant des factures, et se charge de les recouvrer
auprès des clients. L'affactureur assure aussi le risque de non-paiement des clients, et délivre à
l'entreprise une garantie contre les impayés. Pour effectuer un affacturage, il faut se référer au
processus suivant : l’émission des factures, la cession des créances au Factor, la vérification des
créances, l’avance des fonds, l’encaissement des créances et le paiement du solde. Il existe plusieurs
type d’affacturage chacun avec des caractéristiques différents, parmi ses différents type il y a :
affacturage avec ou sans recours, affacturage confidentiel, affacturage inversé, affacturage export,
affacturage de balance, affacturage de factures isolées. L'affacturage, en tant que solution de
financement à court terme, répond aux besoins de trésorerie en contournant les problèmes courants tels
que les délais de paiement, les impayés et la gestion des comptes clients. Comme toutes méthodes de
financement, il comporte ses propres avantages et inconvénients. L'affacturage présente des avantages
et des inconvénients pour les entreprises, qui doivent être pris en compte avant de recourir à cette
technique. Parmi les avantages, on peut citer : l’amélioration de la trésorerie, la réduction du risque
d’impayés, la délégation du recouvrement, et les autres avantages. Parmi les inconvénients, on peut
citer : le temps de gestion, la difficulté de compréhension des contrats, et la dégradation de la relation
client.
L'affacturage a des conséquences comptables et juridiques pour l'entreprise, qui doit respecter les
principes et les règles applicables. Sur le plan comptable, l'affacturage modifie la comptabilisation des
factures cédées, selon qu'il s'agit d'un contrat avec recours ou sans recours. L'affacturage a aussi des
incidences sur les états financiers de l'entreprise, notamment le bilan, le compte de résultat, et l'annexe.
L'entreprise doit donc être attentive aux effets de l'affacturage sur sa comptabilité, et les présenter de
manière transparente et sincère. Sur le plan juridique, la loi bancaire 2020-011 introduit l'affacturage à
Madagascar selon l'article 9. L'affacturage permet à l'affactureur, une entreprise, d'acheter les créances
commerciales de son client moyennant des commissions. L'article précise deux modalités principales :
le règlement des créances commerciales et la garantie ou caution. L'affacturage est régi par une
convention de subrogation, pouvant inclure divers services de gestion. L'article souligne l'absence de
recours de l'affactureur contre son client en cas de défaillance du débiteur.
L'affacturage implique des parties prenantes, qui doivent être protégées contre les risques et les abus
liés à cette technique. Les parties prenantes sont l'entreprise, l'affactureur, les clients, et les
fournisseurs. Chacune de ces parties a des intérêts et des attentes, qui doivent être pris en compte et
respectés. Pour protéger les parties prenantes, il faut notamment :

 Veiller à la transparence et à la clarté des contrats d'affacturage, qui doivent être

compréhensibles et équilibrés pour les parties.
 Veiller au respect des obligations légales et contractuelles des parties, qui doivent honorer

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