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TITRE XVIII

-
MAINTENANCE ET
ENTRETIEN DES
ÉQUIPEMENTS - MISE EN
ŒUVRE DES MATÉRIELS
AUTOMOBILES

2022

Organisme responsable :
École du Train et de la Logistique Opérationnelle, ÉCOLE DU TRAIN ET DE LA
LOGISTIQUE OPÉRATIONNELLE (ETLO)

Tous droits réservés DRHAT © 2022


SOMMAIRE

I - MAINTENANCE ET ENTRETIEN DES MATÉRIELS


AUTOMOBILES 3
1. AVANT-PROPOS......................................................................... 3
2. MAINTENANCE .......................................................................... 4
3. ENTRETIEN............................................................................. 18

II - MISE EN ŒUVRE DES VÉHICULES AUTOMOBILES 21


1. DOCUMENTS RELATIFS AUX VÉHICULES ET PERSONNELS............. 22
2. RÈGLES DE CIRCULATION......................................................... 24
3. GUIDAGE D'UN VÉHICULE......................................................... 27
4. CONDUITE D'UN VÉHICULE AVEC REMORQUE.............................. 31
5. CONDUITE À TENIR EN CAS D'ACCIDENT.................................... 32
6. LES DÉPLACEMENTS ................................................................ 40
7. SYMBOLE DE RECONNAISSANCE TACTIQUE................................. 44
8. LA FORMATION DES CONDUCTEURS........................................... 48
9. LES INFRACTIONS AU CODE DE LA ROUTE.................................. 52

III - GLOSSAIRE 53

2
I - MAINTENANCE ET ENTRETIEN DES MATÉRIELS
AUTOMOBILES

1/ AVANT-PROPOS
la durée de vie des équipements ne pourra être garantie qu'au prix d'un entretien :
constant ;
rigoureux ;
contrôlé ;
effectué par du personnel instruit et conscient de son caractère indispensable.
La mission doit être réalisée avec des matériels aptes à remplir la mission (ARM [*]). A ce titre,
l'entretien utilisateur est une nécessité et doit être considéré comme mission prioritaire.

3
2/ MAINTENANCE
Avant-propos
« On ne sert correctement et on n'utilise bien que ce que l'on comprend et qu'on
maîtrise parfaitement. »
Fort de cette maxime, chaque utilisateur a le devoir de lire, de comprendre et de maîtriser la
documentation technique utilisateur (DTU [*]) du matériel et des équipements dont il fera
usage.
Pour mettre en évidence le contenu de ce chapitre, le lecteur s'orientera vers son officier
chargé des matériels de l'unité élémentaire (OCMUE [*]), son sous-officier chargé des matériels
de l'unité élémentaire (SOCMUE [*]) et le personnel spécialisé afin de se faire guider vers les
différentes cellules liées à la maintenance, l'entretien et la mise en œuvre du matériel
automobile au sein de son régiment.
Les acteurs régimentaires principaux sont : le bureau maintenance et logistique (BML [*]) et ses
ateliers, la cellule programmation du bureau opération instruction (BOI [*]), la cellule gestion
des parcs et l'unité élémentaire.

2.1 - LA POLITIQUE DES PARCS « AU CONTACT »


La politique des parcs au contact (PAC [*]) a remplacé la politique d'emploi et de gestion des
parcs (PEGP [*]) et préfigure la future politique des parcs SCORPION [*].
La PEGP mise en œuvre à partir 2010, s'est traduite par une réduction de la ressource en
matériel au niveau régimentaire qui a conduit à une gestion centralisée de la ressource à
travers la mise en pool de tout ou partie des matériels au sein des BML.
La PAC mise en œuvre à partir de 2016 dans le cadre du format armée de Terre « au contact »
a pérennisée les principes de la PEGP tout en améliorant le fonctionnement.
A ce jour, le projet 6 de la vision stratégique du CEMAT et la PAC NG [*] induisent la
réaffectation des matériels dans les unités élémentaires. Le but étant pour l'utilisateur, de se
réapproprier les fondamentaux de l'entretien des matériels.
La PAC s'articule autour de deux parcs majeurs :
le PEO (parc en exploitation opérationnelle ou matériel opérationnel en service et affecté
dans les formations);
Ce dernier se subdivise en 5 parcs distincts :
- le (POPEX) parc OPEX ;
- le (PSP) parc de service permanent ;
- le (PDYN) parc dynamique ;
- le (PE) parc d'entrainement ;
- le (PU) parc d'urgence (amener à disparaître).
Le but du PEO et de contribuer à l'amélioration de la (DT [*]) Disponibilité Technique.
le PIT (parc en immobilisation technique ou matériel en soutien industriel et non affecté
dans les formations).

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Le but du PIT est de régénérer des matériels en vue de leur réaffectation dans le PEO.
Le fonctionnement de la PAC repose sur 5 principes fondamentaux :
répartition des équipements en parcs ;
rotation des matériels entre ces parcs ;
distribution adaptée à la nature de chaque parc ;
régulation en conduite du nombre d'équipements à des fins d'alignement, de
remplacement et de renforcement à partir du PDYN ;
souci de la préservation des équipements.

2.2 - LES ACTEURS DU MAINTIEN EN CONDITION


OPÉRATIONNELLE

2.2.1 - LES UTILISATEURS


L'entretien est un acte de combat et fait partie de l'instruction du personnel.
Il incombe à tous les détenteurs et utilisateurs de matériels.
Les opérations d'entretien courant (nettoyage, graissage, vérifications et réglages de mise en
œuvre) sont à la charge du personnel servants des matériels : équipage, conducteur,
opérateur.
Ces opérations indispensables à la conservation et au bon fonctionnement des matériels sont
réalisées avec les seuls moyens du kit associé au matériel complet (TC KIT [*]). La fréquence
de ces actes est définie dans les documents propres à chaque matériel (guide, notices, ...)
issus de la documentation technique de l'utilisateur.

2.2.2 - LES UTILISATEURS (PERSONNEL SPÉCIALISÉ)


Au niveau de la formation ou au niveau de l'unité élémentaire, des personnels ayant une
formation adaptée sont chargés de l'organisation, de la planification, du suivi et du contrôle de
l'entretien des matériels.

2.2.3 - LES MAINTENANCIERS (PERSONNEL SPÉCIALISTE)


En corps de troupe, la maintenance des matériels se traduit par des interventions NTI1
préventives, correctives ou de modification ainsi que quelques interventions NTI2 si la
formation détentrice en a reçu la délégation par l'OSR [*]. Ces opérations de maintenance sont
réalisées par des personnels spécialistes du domaine conformément aux directives de
maintenance ou de soutien relatives à chaque matériel. Ces interventions effectuées au sein
d'une structure relevant du BML nécessitent obligatoirement l'ouverture d'un dossier
informatique dans (SIM@T [*]) Système d'Information de la Maintenance Terrestre, appelé
selon le cas dossier de faits techniques (DFT [*]) ou intervention technique (IT [*]) ou encore
fiche de fait technique (FiFT [*]) pour les nouveaux matériels SCORPION.

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2.2.4 - GESTION DES POTENTIELS
Le potentiel initial d'un matériel est une donnée chiffrée qui représente le service que l'on
peut en attendre avant qu'il ne soit éliminé ou ne fasse l'objet d'une intervention de caractère
systématique (opérations techniques et périodiques de maintenance). Le potentiel s'exprime
en heures, kilomètres, nombre de coups tirés, nombre de sauts, temps passé en service ou en
stockage, etc...
A un instant donné de la vie d'un matériel, on considère son potentiel consommé en mesurant
l'usure due à l'emploi.
Le potentiel résiduel représentant la différence entre son potentiel initial et son potentiel
consommé.
La gestion des potentiels est une préoccupation constante à tous les échelons du
commandement en raison de son incidence sur le plan de l'emploi et de la maintenance des
matériels. Elle est l'une des composantes principales de l'efficience du SIM@T (maintenance
préventives) et doit à ce titre être suivie de façon continue.
Elle permet entre autre :
d'assurer l'homogénéité des formations utilisatrices en ce qui concerne l'aptitude à
remplir la mission ;
la disponibilité technique (DT) ;
la planification des opérations d'entretien et de maintenance ;
de prévoir les besoins en approvisionnement pour éviter les ruptures de stocks.
La surveillance de la consommation des potentiels et le souci de leur échelonnement
constituent la condition essentielle de la réalisation de ces objectifs. Le rôle des formations
utilisatrices est capital car elles sont à la base des informations nécessaires à toute la chaîne.

2.3 - ORGANISATION DU MAINTIEN EN CONDITION


OPÉRATIONNELLE DES MATÉRIELS TERRESTRES (MCO-
T)
Définition du maintien en condition opérationnelle (MCO [*])
Le MCO est l'ensemble des actions de maintenance préventives et curatives réalisées par le
ministère des Armées ou par les industriels publics ou privés afin d'entretenir les matériels
militaires.
Ces actions sont effectuées en vue de conserver ou de restaurer les capacités techniques ou
opérationnelles des matériels.
Le personnel chargé de son exécution appartient au domaine de la maintenance.

2.3.1 - LES NIVEAUX DE RESPONSABILITÉ DU MAINTIEN


EN CONDITION DU MATÉRIEL
Le maintien en condition opérationnel s'articule autour de quatre niveaux de responsabilité.

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2.3.1.1 - PREMIER NIVEAU : RESPONSABILITÉ DE
L'UTILISATEUR
Le conducteur, les servants ou l'équipage du véhicule réalisent les actes d'entretien de leur
niveau, décrits dans la DTU [*] selon les prescriptions définies. Pour ce faire, ils disposent du
lot de bord ou du lot d'exploitation du matériel.
Cet entretien est réalisé durant toute la période d'utilisation du véhicule, de sa perception à sa
réintégration.
Hors métropole, la fréquence de ces actes devra être adaptée aux conditions climatiques sur
conseils des spécialistes des ateliers (ex : dépoussiérer le filtre à air à chaque halte en milieu
désertique, contrôler le niveau des batteries tous les jours sous haute température, etc).

2.3.1.2 - DEUXIÈME NIVEAU : RESPONSABILITÉ DE LA


STATION-SERVICE RÉGIMENTAIRE
Lors des périodes de REMise En Condition (REMEC [*]) du matériel ou lors des séances
d'entretien programmées, le conducteur, les servants ou l'équipage du véhicule réalisent des
actes d'entretien, un peu plus approfondis que le premier niveau, décrits dans la
documentation utilisateur selon les prescriptions définies.
Cet entretien s'effectue avec les moyens techniques de la station-service (aire de lavage, pont
de visite, dispositif de graissage pneumatique, dispositif de vidange et ingrédients nécessaires,
etc.).
Le personnel spécialiste affecté à la station est présent pour conseiller les utilisateurs et
contrôler la bonne exécution de l'entretien. Cet entretien fait l'objet d'un suivi et d'un contrôle
par le BML.

2.3.1.3 - TROISIÈME NIVEAU : RESPONSABILITÉ DU BUREAU


MAINTENANCE ET LOGISTIQUE (BML)
Le personnel spécialiste des différents ateliers de la section de maintenance régimentaire
(SMR [*]) effectue les actes de maintenance préventifs, les actes de maintenance curatifs et les
modifications dans leur domaine de spécialité.
Les interventions techniques préventives sont des opérations de maintenance, programmées
ou non programmées, exécutées selon des critères prédéterminés (temps ou potentiels) afin
de maintenir un équipement en état de service, de détecter et de prévenir les défaillances
(visites, vidanges, vérifications et contrôles).
Les interventions techniques correctives sont effectuées après l'avènement d'un fait technique
fortuit (accidents, avaries). Elles sont destinées à remettre en état un équipement défectueux
et font l'objet d'un dossier de faits techniques (réparations).
Les interventions techniques de modification sont des opérations de maintenance,
programmées ou non programmées, exécutées afin d'améliorer la fiabilité, les performances
ou les capacités opérationnelles d'un équipement. Elles comprennent les modifications et les
adaptations à des conditions locales ou tactiques.

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2.3.1.4 - QUATRIÈME NIVEAU : RESPONSABILITÉ DE
L'ORGANISME DE SOUTIEN DE RATTACHEMENT (OSR)
Les actes de maintenance dont l'exécution n'est pas dévolue à la section de maintenance
régimentaire du bureau maintenance et logistique du corps sont réalisés par l'organisme de
soutien de rattachement (OSR [*]) (RMAT [*]) auquel est abonné le corps.

2.3.2 - LES DIFFÉRENTS NIVEAUX TECHNIQUES


D'INTERVENTION (NTI)

Principe :
La maintenance est organisée sur la base d'une structure à trois niveaux techniques
d'intervention établie en fonction de critères économiques, logistiques et opérationnels.
On distingue ainsi le premier niveau technique d'intervention (NTI [*] 1), le deuxième niveau
technique d'intervention (NTI 2) et le troisième niveau technique d'intervention (NTI 3).
Le contenu physique de chacun d'eux croît proportionnellement avec les degrés de
compétence et d'équipements nécessaires, et avec la durée d'intervention et le volume de
rechanges nécessaires.

2.3.2.1 - LE NTI 1
Les opérations de maintenance du NTI 1 regroupent, outre les opérations normales de
maintenance qui relèvent de l'utilisateur de l'équipement ou du système d'armes, les
interventions techniques de très courte durée (moins de 4 heures) mettant en œuvre des
outillages légers, rustiques et projetables. Ces opérations sont usuellement réalisées par le
personnel spécialiste au sein des ateliers de la SMR [*] du BML.

2.3.2.2 - LE NTI 2
Les opérations du NTI 2 regroupent les opérations de maintenance de moyenne durée
(supérieure à 4 heures) exécutées par du personnel spécialiste du domaine maintenance,
dans la filière technologique concernée, disposant de moyens spécialisés lourds. Les
opérations du NTI 2 peuvent être exécutées sur le terrain en contexte opérationnel (NTI 2
projetable) ou en infrastructure (NTI 2 zonal). Ces opérations sont usuellement réalisées au
sein de l'organisme de soutien de rattachement (RMAT) auquel est abonné le régiment.

2.3.2.3 - LE NTI 3
Les opérations du NTI 3 regroupent l'ensemble des opérations de maintenance, techniquement
réalisables sur un matériel, qui n'appartiennent ni au NTI 1 ni au NTI 2. Ces opérations
présentent généralement une grande technicité et ne peuvent être exécutées que par du
personnel possédant des connaissances professionnelles étendues et disposant de moyens
spécialisés lourds opérant dans des conditions d'environnement soigneusement contrôlées.
Ces opérations sont usuellement réalisées au sein d'organismes de maintenance spécialisés
tels que les bases de soutien du Matériel (BSMAT [*]) ou dans l'industrie privée. On parle alors
de régénération des matériels.

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2.4 - LE MCO AU SEIN DU RÉGIMENT

2.4.1 - LES PRINCIPAUX ACTEURS RÉGIMENTAIRES DU


MAINTIEN EN CONDITION OPÉRATIONNELLE (MCO)

2.4.1.1 - LE CHEF DE CORPS OU COMMANDANT DE LA


FORMATION ADMINISTRATIVE
Le chef de corps (CDC [*]) ou le commandant de la formation administrative (CFA [*]) est
détenteur de bien. A ce titre, il est responsable de l'exécution des ordres logistiques locaux et
de l'inventaire logistique de son périmètre. Il est responsable de la planification et de
l'exécution des actes de maintenance de son ressort, de l'emploi du personnel de la
maintenance et fait appliquer les directives correspondantes. Ainsi, à l'identique d'autres
domaines (infrastructure, etc.), le CDC est responsable du maintien en condition, de la gestion
et de la préservation des matériels en dotation dans son régiment (détention, préservation,
etc.).

2.4.1.2 - LE CHEF DU BUREAU OPÉRATIONS ET


INSTRUCTION (BOI)
Il est responsable de l'emploi et de la cohérence entre la programmation des activités de
préparation opérationnelle du régiment et les équipements disponibles.
Pour permettre la réalisation des activités régimentaires, la programmation doit être
rationalisée à tous les niveaux.
Une activité est précédée d'une préparation avec si nécessaire la perception et le contrôle des
matériels et se termine par une phase de remise en condition (REMEC) et de contrôle avant le
remisage, la réintégration ou la mise en réparation des matériels défectueux.
Sous l'égide du chef BOI, la cellule Parc Au Contact, située au sein de ce même bureau,
planifie l'emploi des équipements selon leur disponibilité et la programmation des activités et
exprime les besoins éventuels en renfort en matériel. Garante du fonctionnement de la
politique des parcs pour le régiment, cette cellule attribue les équipements par unité et par
activité. Dans ce cadre, le chef du BOI et le chef du BML doivent œuvrer en étroite
collaboration. L'outil de travail principal est le Système d'Information pour la PRéparation à
l'Engagement des FORces (SIPREFOR [*]). Le suivi technique des matériels est réalisé par la
cellule Conduite De Maintenance (CDM [*]) du BML.

2.4.1.3 - LE CHEF DU BUREAU MAINTENANCE ET


LOGISTIQUE (BML)
En qualité d'adjoint maintenance et logistique du chef de corps, le chef du BML est le garant
de la maintenance au sein du régiment et de son organisation.
Ses attributions s'exercent dans les domaines suivants :
le suivi et la réalisation de la maintenance ;
le suivi de la Gestion logistique des Biens (GLB [*]) confiés au corps ;
la préparation opérationnelle des personnels du BML et la mise aux standard OPEX des
matériels projetés ;
la prévention et la maîtrise des risques dans son périmètre de responsabilité ;

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le contrôle quantitatif et qualitatif des matériels du corps par le biais des Visites
Techniques Annuelles (VTA [*]) et/ou mensuelles .
Le chef du BML est suppléé par l'adjoint au chef de BML qui assure également la fonction
d'officier de maintenance.

2.4.1.4 - LE COMMANDANT D'UNITÉ (CDU)


Le commandant d'unité est utilisateur de bien. A ce titre, il est responsable de l'exécution
des ordres logistiques locaux et de l'inventaire logistique de son périmètre tant dans le
domaine de l'emploi et de l'entretien que dans celui de la gestion des matériels et équipements
qui lui sont confiés.
Dans le domaine du MCO, il est assisté de l'Officier Chargé des Matériel de L'Unité
Élémentaire (OCMUE [*]), du Sous-Officier Chargé des Matériel de L'Unité Élémentaire
(SOCMUE [*]) et du personnel spécialisé de son unité. Les chefs de section / peloton ainsi que
tout l'encadrement sont aussi des relais dans ce domaine.

2.4.1.5 - LE PERSONNEL SPÉCIALISÉ DE LA FORMATION


(OFFICIER TRANSMISSION, BOUCHE À FEU, LASER,
OPTIQUE, ETC.)
Désigné par le CDC, le personnel est spécialisé dans les domaines de l'utilisation et de la
sécurité de l'emploi de chaque type d'équipement grâce à des stages nationaux ou régionaux.
Il dépend du BOI pour ce qui concerne l'utilisation méthodique. Son nombre peut varier en
fonction de la nature et de l'importance des parcs de matériels de la formation considérée.
Conseiller du commandement pour ce qui concerne l'emploi des matériels relevant de
sa spécialité, il est responsable de la sécurité, de l'instruction dans son domaine. Il
n'intervient pas ou peu dans les opérations techniques d'entretien et de maintenance, mais
conseille le BML pour les questions d'instruction, de mise en œuvre et d'entretien spécifiques
du matériel relevant de sa spécialité.

2.4.2 - LE BUREAU MAINTENANCE ET LOGISTIQUE (BML)


Le BML comprend 3 sections.

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2.4.2.1 - LA SECTION TECHNIQUE ÉQUIPEMENTS (STE)

La cellule gestion logistique des biens (GLB)


Désigné par le détenteur de bien (le CDC), le responsable de la gestion logistique des biens
(RGL [*]) est chargé du suivi et de l'affectation des matériels au sein du régiment.
Il dispose du système d'information logistique (SIL [*]) : "SIM@T [*]" (système d'information de
la maintenance des matériels terrestres).
Le RGL [*] a en charge d'assurer :
l'exécution des ordres logistiques centraux et de la saisie des données locales ;
la certification des pièces justificatives dont il assure la conservation et le suivi ;
la fiabilisation de l'inventaire permanent ;
l'exécution des recensements selon les modalités définies par les instructions
particulières.

L'équipe conduite de la maintenance (ECM ou CDM)


Placée sous l'autorité directe de l'officier de maintenance (adjoint au chef du BML), l'ECM [*]
assure le pilotage et la conduite de la maintenance (CDM [*]) au sein du régiment. Elle est en
mesure de renseigner le commandement sur la situation technique et de mettre en œuvre
les priorités fixées pour l'atteinte des objectifs.
Elle a notamment pour attribution :

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de planifier les différentes visites techniques et visites périodiques ;
de convoquer les équipements ;
de participer à l'instruction technique du personnel.

La cellule gestion du pool tactique


Cette gestion centralisée repose sur le regroupement d'une partie des équipements du PSP au
sein d'un parc régimentaire (usuellement nommée « pooling »). A ce jour, la Politique des
Parcs au Contact Nouvelle Génération (PAC NG) induit une réaffectation des matériels
dans les unités élémentaires. De ce fait, la cellule gestion du pool tactique est en cours
de réorganisation. A ce titre, il appartient au chef de corps de mettre en place une structure
adaptée aux dernières directives sur le dépooling.
Dans le principe, tout ou partie du matériel en dotation dans le corps (véhicules légers, poids-
lourds, blindés, transmissions, optique, etc.) peut être géré de manière centralisée et
physiquement regroupé.
La « cellule gestion centralisée des matériels tactiques » composée de plusieurs équipes est
chargée de la gestion du parc regroupé ainsi que de la mise à disposition aux unités
élémentaires des matériels qui leur sont alloués temporairement. Une note de service
régimentaire est alors éditée afin d'officialiser son principe de fonctionnement.
Une fois perçu, le matériel, qu'il soit centralisé ou non, est sous la responsabilité de son
utilisateur jusqu'à sa réintégration.
Toute détérioration fait l'objet d'un procès-verbal signé du CDU [*] de l'unité utilisatrice du
matériel au moment des faits. Dès qu'un défaut d'entretien particulièrement anormal ou qu'une
détérioration particulièrement grave est constaté, le chef du BML établit un compte rendu
immédiat au chef de corps en mettant en copie le CDU de l'unité concernée.

La cellule munitions du corps de troupe


Cette cellule couvre le spectre de la logistique des munitions.
Elle n'est pas décrite dans ce titre.

2.4.2.2 - LA SECTION DE MAINTENANCE RÉGIMENTAIRE


(SMR)
En charge des interventions techniques de niveau 1 en règle générale (interventions de très
courtes durées mettant en œuvre des outillages légers et projetables), la SMR [*] comprend :
une équipe de commandement ;
une station-service ;
une équipe réception, diagnostic, contrôle (RDC) ;
des ateliers mobilités et multi techniques ;
une cellule approvisionnements des ateliers.
Le personnel armant ces cellules est le spécialiste maintenance de la formation.
Les cellules de la SMR avec lesquelles vous aurez des contacts sont la station-service
et le RDC.

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LA STATION-SERVICE
Placée sous l'autorité directe de l'officier de maintenance, la station-service est le point de
passage obligé pour la remise en condition des véhicules en fin de mission mais
également lors des visites d'entretien utilisateur.
Elle organise le passage des unités à l'aire de lavage et dans ses travées.
Le chef de la station-service ordonne l'envoi des matériels à la cellule RDC en cas de
problèmes techniques détectés. Dans le cycle de fonctionnement du "pooling", elle donne
l'autorisation de remisage.
Ces séances d'entretien sont inscrites sur un registre détenu par le chef de la station qui juge
la qualité de l'entretien réalisé par l'unité mais aussi sur les connaissances techniques.
L'unité élémentaire encadre les opérations d'entretien effectuées par son personnel et contrôle
la qualité de cet entretien. Elle peut demander assistance et conseil auprès du personnel de la
station-service.

LA CELLULE RÉCEPTION, DIAGNOSTIC, CONTRÔLE (RDC)


Placée sous l'autorité de la conduite de la maintenance, cette cellule est chargée des
opérations de :
Réception
prendre en compte le véhicule après exécution des opérations d'entretien du niveau
utilisateur (à la station-service) ;
vérifier et contrôler les documents de bord ;
vérifier le carnet de matériel (MAT 10 004) et du SIM@T afin de rationaliser le passage
en atelier en regroupant les éventuelles modifications ou visites à effectuer sur le
véhicule en question ;
ouvrir le dossier de travail.
Diagnostic
vérifier le bien-fondé de la demande d'intervention ;
analyser l'origine des causes d'intervention (humaine, technique ou cas fortuit (usure
normale) ;
établir un diagnostic afin d'orienter le véhicule vers l'atelier idoine ;
diriger le véhicule vers l'atelier qualifié pour exécuter les interventions techniques
prescrites.
Contrôle
contrôler la qualité des réparations ;
contrôler la capacité du véhicule à être utilisé en toute sécurité en effectuant le contrôle
des organes de sécurité (COS [*]) suivant les prescriptions techniques ;
clôturer le dossier de travail ;
mettre à jour le carnet de matériel et le SIM@T.
La cellule RDC assure la mise en réparation ainsi que la récupération et le contrôle des
véhicules soutenus par l'industrie privée (ARQUUS-RTD, IVECO, etc.) mais également par
l'organisme de soutien de rattachement.

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LES ATELIERS DE RÉPARATION
Leurs nombres et leurs spécialités dépendent de la spécificité du régiment. Les ateliers ont
généralement vocation à effectuer les actes techniques de NTI 1. Ils sont en mesure d'apporter
conseils et assistance technique aux utilisateurs.

LA CELLULE APPROVISIONNEMENT DES ATELIERS (CAA)


La mission essentielle de la CAA [*] consiste à alimenter les ateliers en pièces de rechange et
à évacuer les pièces usagées.

2.4.2.3 - LA SECTION RAVITAILLEMENT TRANSPORT (SRT)


Cette section couvre le spectre logistique du BML et du régiment. Elle a en charge les flux
logistiques nécessaires : ravitaillement en carburant, transport de matériel, de munitions, etc.
La SRT [*] n'est pas décrite dans ce chapitre.

2.4.3 - L'UNITÉ ÉLÉMENTAIRE

2.4.3.1 - LE COMMANDANT D'UNITÉ (CDU)


Le CDU est désigné "utilisateur" des matériels en service dans son unité par le chef de
corps qui est le détenteur de bien (le CDC).
Il est à ce titre responsable de la conservation et du bon usage de ces matériels.
De ce fait, dans le but de faire acquérir par les utilisateurs, les savoir-faire en matière
d'entretien du matériel, il veille à programmer dans l'emploi du temps de son unité :
des séances d'instruction à l'entretien et à la mise en œuvre des équipements utilisables
par son unité (qu'ils soient détenus par l'unité ou mis en pool) ;
des séances d'entretien des équipements utilisables par son unité ;
en liaison avec le BML, des phases de remise en condition consécutives à toute
utilisation de matériel.
Il vérifie hebdomadairement ses dotations, en particulier le matériel sensible (armement,
optique de nuit, optronique, etc.) par l'exécution d'un contrôle quantitatif et qualitatif.
En cas d'absence prolongée, le CDU désigne auprès du RGL un mandataire à qui il
délègue l'administration du matériel.

2.4.3.2 - LE CHEF DE SECTION (CDS)


Le CDS [*]est responsable devant le CDU de l'emploi, de l'exécution et de l'organisation
de l'entretien du matériel en compte dans sa section d'une part mais aussi de ceux
perçus ou prêtés d'autre part.
A ce titre, le CDS ou son sous-officier adjoint (SOA [*]) encadre les séances d'entretien pour
s'assurer que les directives de l'OCMUE sont appliquées à la lettre.
Le SOA doit être présent lors des perceptions / réintégrations de matériels auprès du pool.

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2.4.3.3 - L'OFFICIER CHARGÉ DES MATÉRIELS DE L'UNITÉ
ÉLÉMENTAIRE (OCMUE)
La conception de l'organisation, de la conduite et du contrôle de l'entretien dans l'unité
élémentaire est réalisée par l'OCMUE qui est aussi l'officier adjoint de l'unité
élémentaire.
Sous la responsabilité du CDU, en liaison avec le BML et les CDS, il planifie et organise les
séances d'entretien, de formation à l'entretien et en contrôle la bonne exécution.
En cas d'absence prolongée, la suppléance de l'OCMUE est assurée par un autre officier
de l'unité, en règle générale le lieutenant le plus ancien (et non pas le SOCMUE).
L'OCMUE est notamment chargé :
d'organiser, conduire et contrôler régulièrement les opérations d'entretien prévues par les
règlements et directives techniques au niveau de l'utilisateur ou de l'unité élémentaire ;
de contrôler régulièrement les conditions de stockage des équipements détenus par
rapport au guide technique utilisateur ou aux prescriptions spécifiques ;
d'exploiter les synthèses des comptes rendus de fin de mission établis par le personnel
spécialisé ;
d'établir et soumettre à l'approbation du CDU un programme d'instruction technique
relative à l'entretien et aux particularités de mise en œuvre ;
de planifier les revues de matériel et les séances d'entretien appropriées ;
de la tenue des divers documents réglementaires ;
L'OCMUE :
peut être amené à prendre l'initiative d'interdire l'emploi du matériel lorsque la sécurité de
l'utilisateur ou la sauvegarde du matériel en jeu ;
dispose au sein de son unité de personnels spécialisés qualifiés pour réaliser les
missions supra.

2.4.3.4 - LE SOUS-OFFICIER CHARGÉ DES MATÉRIELS DE


L'UNITÉ ÉLÉMENTAIRE (SOCMUE)
Le SOCMUE assure la mise en application des directives de l'OCMUE.
Conseiller technique du commandant d'unité et interlocuteur privilégié de la SMR, il assure :
le suivi technique du matériel de l'unité ;
le suivi et la saisie des potentiels dans SIM@T via le profil Suivi des POTentiels
(SPOT [*]) ou grâce à l'Interface de Connexion Automatique pour le Recueil des données
technico-logistiques (ICAR [*]) ;
le suivi des mises en réparation aux ateliers NTI1, via la cellule RDC des matériels
nécessitant des opérations de maintenance.
Le SOCMUE assiste les CDS ou les SOA lors des perceptions-réintégrations des équipements
auprès de la cellule gestion du pool régimentaire.

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2.4.3.5 - LE PERSONNEL SPÉCIALISÉ DE L'UNITÉ
ÉLÉMENTAIRE
Le nombre de personnel spécialisé (formé et désigné) est fonction de l'importance et de
la diversité des équipements utilisés par l'unité élémentaire (armement, optique,
transmissions, etc.).
Désigné par le CDU et directement subordonné à l'OCMUE, il est en charge de la surveillance,
de la préservation et de l'entretien d'une gamme de matériel au sein de son unité.
Il est assisté et conseillé par le personnel de l'ateliers NTI 1 de la section de maintenance
régimentaire.
Dans le cadre de ses attributions et dans son périmètre de responsabilité, il est plus
particulièrement chargé :
de vérifier à chaque réintégration l'état quantitatif et qualitatif des équipements en compte
à l'unité ;
d'exploiter les comptes rendus d'utilisation et de rendre compte en cas de problème à
l'OCMUE ;
d'effectuer le contrôle du matériel ;
de tenir à jour les documents réglementaires propres à chaque équipement et le MAT
1017 ;
d'assurer les perceptions et les reversements auprès du BML ;
d'exécuter les opérations techniques de son niveau et de conseiller les utilisateurs lors
des séances d'entretien ;
de remettre les équipements défectueux aux ateliers du NTI 1 pour l'exécution des
opérations de maintenance ;
de préparer les revues de matériel et en exploiter les résultats.

2.4.3.6 - L'UTILISATEUR DU MATÉRIEL


L'utilisateur est le premier responsable de la préservation du matériel qui lui est confié.
Cette préservation concourt à la capacité collective de sa cellule d'appartenance à remplir la
mission confiée, mais également les suivantes.
Il doit en particulier :
contrôler l'état de son matériel et rendre compte à son chef d'anomalies rencontrées ;
utiliser le matériel confié d'une façon conforme aux manuels utilisateurs ;
rendre-compte immédiatement de tout incident ou de tout dysfonctionnement ; effectuer
le contrôle formel des matériels avant les départs, en cours et en fin de mission ;
rédiger les comptes rendus de fin de mission sous la responsabilité des chefs de
section/peloton ou de cellule ;
effectuer l'entretien conformément à la DTU, dans le cadre des directives données, sous
le contrôle de son encadrement (cadres de contact, SOCMUE, personnel spécialisé) lors
des séances d'entretien programmées et/ou en vue des réintégrations.
Il est responsable dès lors qu'il a suivi une formation adéquate et que le commandement
s'est assuré que cette formation est bien assimilée

16
L'entretien de son équipement et des matériels en dotation est un acte réflexe à part
entière. Il participe à la préservation du capital en équipement. A ce titre, il doit faire
l'objet d'un enseignement complet dès la phase de formation initiale puis être entretenu
et consolidé par des formations complémentaires tout au long de la carrière du
combattant.

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3/ ENTRETIEN

3.1 - FORMATION COMPLÉMENTAIRE EN RÉGIMENT


La formation initiale reçue (que ce soit en CFIM [*], à l'ENSOA [*], en DA [*], à l'AMSCC [*] [*],
CIEC [*], etc.) ne constitue qu'un socle qu'il faut consolider par la formation complémentaire.
Cette formation complémentaire, dans le domaine de l'entretien des véhicules, s'appuie avant
tout sur un système d'aide à une instruction de qualité (SAIQ [*]) propre à chaque formation de
l'armée de Terre.
La référence pour toute instruction reste la documentation technique utilisateur (DTU [*]).

3.2 - ENTRETIEN EN COURS D'UTILISATION


De sa perception à sa réintégration, l'utilisateur (conducteur, servant, équipage) aura le devoir
d'entretenir son véhicule selon les prescriptions de la documentation technique utilisateur
(DTU [*]).
Il aura en permanence le souci du compte-rendu auprès de son chef en cas de constat de
dysfonctionnement ou en cas de doute.
En mission, les visites journalières comportent plusieurs phases :
la visite avant le départ ;
le contrôle pendant la marche ;
la visite à la halte ;
la vérification au retour de mission.

3.2.1 - VISITE AVANT LE DÉPART


Les vérifications sont effectuées par les conducteurs, sous le contrôle de leur encadrement qui
les guide et les conseille.
Pour faciliter l'exécution de ces vérifications on peut appliquer une méthode commune à tous
les véhicules en service, à savoir :
face au véhicule (1) ;
côté gauche (côté conducteur) (2) ;
arrière du véhicule (et chargement) (3) ;
côté droit (côté passager) (4) ;
sous le capot (5) ;
au poste de conduite (6) ;
sous le véhicule (tâche de carburant, d'huile, etc.).

18
3.2.2 - CONTRÔLE PENDANT LA MARCHE
Ce contrôle est effectué par le conducteur qui utilise ses SENS pour « vivre » avec son
véhicule :
par l'ouïe : il écoute son véhicule, détecte les bruits anormaux ;
par l'odorat : il s'inquiète des odeurs suspectes ;
par le toucher : il contrôle le bon fonctionnement des leviers de commande et ressent les
vibrations anormales ;
par la vue : il surveille les voyants, manomètres, et indicateurs ainsi que les émissions de
fumées.
Le chef de bord participe évidement lui aussi à ce contrôle, il en est aussi responsable.

3.2.3 - VISITE À LA HALTE


Cette visite est destinée à s'assurer qu'au cours du déplacement le chargement ne s'est pas
déplacé, que les pneus, moyeux ne chauffent pas exagérément, que les éclairages
fonctionnent, que les bâches sont correctement attachées, etc.
Par temps de pluie ou sur route boueuse, les gradés veilleront à faire nettoyer les phares, feux,
catadioptres et plaques minéralogiques.

3.2.4 - VÉRIFICATION EN FIN DE MISSION


Les opérations de contrôle et de remise en état sont aussi importantes que la visite avant le
départ.
Elles sont définies dans la documentation technique utilisateur.
Le compte rendu de fin d'utilisation qui en découle est ESSENTIEL.
Grâce à celui-ci :
la chaîne technique traitera plus rapidement les faits techniques ;

19
l'encadrement sera alerté sur les éventuels défauts d'utilisation et pourra y remédier par
des séances d'instruction.
Ce compte rendu d'utilisation, dont un exemple est proposé en annexe A (compte rendu de fin
de mission), devient obligatoire lorsque les véhicules ne sont pas affectés en permanence à un
même conducteur.
Par ailleurs, la colonne intitulée "nom du conducteur et observations" du carnet de bord (MAT
1015/1 et 1015/2) est prévue à cet effet.
Dans ces cas, le rôle des gradés est déterminant et leur présence au retour de mission devient
impérative pour une exploitation immédiate de ces comptes rendus.

3.3 - ENTRETIEN EN MAGASIN


En dehors des phases d'utilisation, les véhicules font l'objet d'opérations de contrôle et de
suivi. Il appartient au détenteur de ces matériels de veiller à l'exécution de ces opérations. Pour
les véhicules détenus par les unités élémentaires, ceci est un effort du niveau de l'unité. En
revanche, pour les véhicules mis en pool, l'effort sera fourni par l'ensemble du régiment et non
pas uniquement par le personnel affecté à ces pools.

3.4 - ENTRETIEN EN OPÉRATION


Les DTU sont élaborées pour un emploi des véhicules en centre-Europe. En cas de projection
extérieure, la fréquence des opérations d'entretien peut être modifiée en fonction des
conditions climatiques (chaleur, humidité, poussière, etc.). Ainsi le contrôle du niveau des
batteries d'accumulateur peut être nécessaire tous les jours. De même, le dépoussiérage du
filtre à air peut nécessiter d'être effectué à chaque halte technique et non pas une fois par
semaine. L'adaptation de ces fréquences se fera sur recommandation du personnel spécialiste
des ateliers de réparation.

20
II - MISE EN ŒUVRE DES VÉHICULES AUTOMOBILES

BUT RECHERCHÉ ET DONNÉES ESSENTIELLES


Faire comprendre la nécessité du respect de la réglementation et de certains procédés
techniques liés à la mise en œuvre des véhicules automobiles.
La stricte application de la réglementation est un facteur capital dans la prévention et dans la
lutte contre les accidents liés au déplacement par voie routière.
Les directives fixent les conditions requises pour la conduite des véhicules relevant du parc du
ministère des Armées et définissent les règles de délivrance, de suspension et de retrait du
brevet militaire de conduite.

RÉFÉRENCE
INSTRUCTION N°2000/ARM/EMA/SC PERF/BPSO du 23/07/2020 relative aux règles
d'emploi et de circulation des véhicules au sein du ministère des armées.
Guide N° D-20-005672/ARM/EMA/DSA/BPSO/NP complémentaire de l'instruction
ministérielle 2000 relative aux règles d'emploi et de circulation des véhicules au sein du
ministère des armées du 26 octobre 2020.
TTA 303 édition 2015 n° 514762/DEF/EMAT/PP/BSOUT/MTT approuvé le 10/12/2015
règlement sur la formation des conducteurs et des pilotes des véhicules militaires.
STANAG 2454 : Règles et procédures applicables aux mouvements par voie routière et
identification des personnels et des organismes responsables des organismes
responsables de l'organisation des mouvements et du contrôle de la circulation.
AMovP-1(A) relatif aux règles et procédures concernant les mouvements par voie
routière et des organismes responsables de l'organisation des mouvements et du
contrôle de la circulation.
MAT 2636 approuvé le 29 octobre 2013 sous le n° 13-12818-D/DEF/SIMMT/DP/PPB,
Instruction technique sur les marquages et le camouflage des matériels.
INSTRUCTION N° 2982/DEF/EMAT/PP/BSL du 20/06/2016 relative aux mouvements par
voie routière en temps de paix.

CONSEILS POUR ABORDER L'ÉTUDE


Bien discerner l'aspect sécurité des prescriptions réglementaires et procédés techniques.

POUR EN SAVOIR PLUS


Sites INTRATERRE :
PORTAIL-ÉCOLES-MILITAIRES-BOURGES ;
ÉCOLE DU TRAIN ET LA LOGISTIQUE OPÉRATIONNELLE;
CELLULE PILOTAGE DE L'INSTRUCTION ÉLÉMENTAIRE DE CONDUITE;
http://portail-ecoles-militaires-bourges.intradef.gouv.fr/spip.php?article112

21
1/ DOCUMENTS RELATIFS AUX VÉHICULES
ET PERSONNELS

1.1 - DOCUMENTS CONCERNANT LES VÉHICULES


Les documents de bord de tout véhicule en déplacement sont les suivants :
le certificat d'immatriculation ou la carte d'identité du véhicule pour les véhicules et
matériels spéciaux des armées ;
le carnet de bord est un document justifiant les sorties et les consommations de
carburant ou d'ingrédients du véhicule. Il doit donc être tenu à jour à chaque déplacement
ou changement de conducteur et le kilométrage parcouru relevé en fin de mission
(Imprimé n° 123*/2) (sauf pour les véhicules faisant l'objet d'une gestion dématérialisée
de leur emploi) ;
la vignette de contrôle technique et le récépissé joint aux documents de bord attestant le
passage au contrôle technique des véhicules de la gamme commerciale hors véhicules
et matériels spéciaux des armées ;
Un exemplaire de constat amiable d'accident automobile ;
pour les véhicules de transport en commun, l'attestation d'aménagement (conformément
à l'arrêté du 2 juillet 1982 relatif aux transports en commun de personnes).
Lorsque le véhicule dispose d'une immatriculation civile, les documents suivants doivent être
joints à ceux précédemment cités :
Le certificat d'assurance affiché sur le pare-brise et l'attestation d'assurance pour les
véhicules pour lesquels le bénéficiaire a souscrit une assurance, le certificat est fourni par
la compagnie d'assurance ;
Un certificat de qualité de l'air (vignette Crit'Air) pour les véhicules de la première
catégorie dès lors qu'ils sont utilisés à titre privé, en application de l'article R 318-2 du
code de la route.
Chaque déplacement doit être authentifié sur le carnet de bord par la signature d'une personne
accréditée. Le fac-similé des signatures des personnes accréditées doit être porté sur le carnet
de bord (verso du premier feuillet).

1.2 - DOCUMENTS CONCERNANT LE PERSONNEL


MILITAIRE
Les documents réglementaires concernant le personnel militaire sont dans tous les cas :
le permis de conduire et/ou le brevet de conduite militaire en cours de validité selon le
cas ;
la carte d'identité militaire ;
le carnet de bord (nom du conducteur) ;
une qualification particulière pour les véhicules et matériels spéciaux des armées (VMS).

22
1.3 - DOCUMENTS CONCERNANT LE PERSONNEL CIVIL
Pour le personnel civil, les documents sont identiques à ceux exigés pour les conducteurs
militaires, mais la carte d'identité militaire est remplacée par une pièce d'identité civile (Carte
Identité Multi Services)

23
2/ RÈGLES DE CIRCULATION
Les usagers de la route sont soumis aux règles de circulation d'ordre général et d'ordre
particulier. En temps de paix, les règles générales à appliquer au sein du ministère des armées
sont identiques à celles du droit commun. A ce titre, les déplacements des véhicules des
armées s'effectuent dans le respect des dispositions du code de la route.
Les règles particulières de la circulation sont celles fixées par des consignes de circulation et la
signalisation routière militaire mise en place par les personnels des formations de circulation
qui ont pour mission d'en faire assurer l'application.
Une bonne circulation exige la collaboration des usagers de la route. Cette collaboration se
traduit par une discipline stricte et une obéissance absolue aux consignes de circulation et aux
indications données par la signalisation routière ou par les agents de circulation.

2.1 - RÈGLES DE CIRCULATION

Cadre général
En temps de paix, les règles générales à appliquer au sein du ministère des armées sont
identiques à celles du droit commun. A ce titre, les déplacements des véhicules des armées
s'effectuent dans le respect des dispositions du code de la route.
Lorsqu'un véhicule doit prendre la route en période de restriction ou d'interdiction de
circulation, il appartient à l'autorité qui prescrit la mission de se reporter à l'instruction traitant
des mouvements par voie routière en temps de paix pour vérifier les conditions autorisant ces
mouvements durant ces périodes.
Conformément au code la route, les mesures antipollution s'appliquent aux véhicules du
ministère des armées, à l'exception des seuls véhicules de la gamme tactique dont les
caractéristiques techniques de fabrication ou d'emploi sont incompatibles.

2.1.1 - DÉFINITION DES TRAJETS DE GRANDES LIAISONS.


Un trajet est considéré comme une grande liaison dès lors que le déplacement va au-delà des
limites d'un département limitrophe au département de stationnement. Dans le cas particulier
de la région Île de France, l'ensemble des départements Paris (75), Hauts-de-Seine (92),
Seine-Saint-Denis (93) et Val-de-Marne (94) est à considérer comme un seul département.
Les modalités d'utilisation d'un véhicule de liaison pour une mission qui nécessite un trajet de
grande liaison sont définies par la direction centrale du service du commissariat des armées
(DC SCA).

2.1.1.1 - RÈGLES DE CIRCULATION HORS DU TERRITOIRE


MÉTROPOLITAIN.
Forces de souveraineté.
Les prescriptions contenues dans la présente instruction sont applicables aux forces de
souveraineté sous réserve des adaptations nécessaires compte tenu de la
réglementation en vigueur dans le territoire considéré.
Éléments français stationnés à l'étranger.

24
Les prescriptions contenues dans la présente instruction sont applicables aux forces de
présence, aux FFECSA, aux représentations militaires à l'étranger et au personnel inséré
dans les états-majors internationaux et les organisations internationales sous réserve de
compatibilité avec les règles de circulation locales et, le cas échéant, avec celles
contenues dans les accords internationaux conclus avec les Etats ou organisations
internationales concernés.
Les véhicules mis en place au profit des éléments français stationnés à l'étranger, cités
supra, peuvent circuler sans autorisation particulière (hormis la signature du carnet de
bord) dans la limite du territoire national de l'Etat sur lequel ils ont été mis en place.
Pour les besoins du service, les véhicules mis en place dans un Etat frontalier de la
métropole peuvent rejoindre le territoire national sans restriction.
Pour les déplacements à l'intérieur du territoire d'un Etat membre de l'Organisation du
traité de l'Atlantique nord (OTAN), les conditions de circulation sont définies par des
procédures interalliées.
Déplacement vers l'étranger
La circulation et le stationnement de véhicules du ministère des armées à l'étranger doit
faire l'objet d'une demande d'autorisation exprimée, selon les modalités (délais et
conformité) décrites dans l'instruction traitant des mouvements par voie routière en temps
de paix.
Les modalités d'utilisation d'un véhicule de liaison pour une mission qui nécessite un
trajet vers l'étranger sont définies par le SCA.
Règles de circulation des véhicules de transport en commun.
La circulation des véhicules de transport en commun du ministère des armées s'effectue
en application des dispositions de l'arrêté du 2 juillet 1982 modifié relatif aux transports
en commun de personnes.
Le transport en commun de personnes ne relevant pas du ministère des armées peut
être autorisé dans les cas prévus au point 2.4.2. du guide complémentaire de l'IM 2000.
Les véhicules de transport en commun du ministère des armées ne sont utilisés que pour
réaliser des transports privés, entendus comme les transports réalisés par le ministère
des armées pour son propre compte (cf. article L. 3131-1 du code des transports). Les
transports assimilables au transport public au sens de l'article L 1000-3 du code des
transports sont interdits, sauf en cas de force majeure (catastrophe naturelle, évacuation
de population, situations d'urgence diverses, ...).
Règles de circulation des véhicules spéciaux des armées utilisées à des fins de
transport de militaires.
Les véhicules et matériels spéciaux des armées sont susceptibles d'être utilisés pour le
transport de troupe militaire, y compris étrangère, à l'occasion de missions
opérationnelles ou d'entrainement (excluant de facto les trajets de grandes liaisons).
Ils peuvent aussi être utilisés pour assurer le transport de toute personne dans les
circonstances suivantes :
- lors de démonstrations réalisées à l'occasion d'actions de relations publiques ;
- dans le cadre de la participation des armées à la défense et à la sécurité civiles, au
sens des articles L.1321-1 et suivants du code de la défense ;
- en cas d'urgence.
Les véhicules et matériels spéciaux des armées ne sont pas soumis aux dispositions de
l'arrêté du 2 juillet 1982 susvisé.

25
La capacité de transport des véhicules est prescrite dans leur fiche ou guide technique.
Pour les véhicules en disposant, le transport de la troupe en caisse se fera en toutes
circonstances bâches arrières et latérales relevées et sur le dispositif de sièges prévu à
cet effet, sauf cas exceptionnel prescrit par décision de commandement.
Le permis de conduire des catégories D, D1, DE et D1E n'est pas requis pour le transport
de personnel en caisse des véhicules spéciaux des armées.
Règles de circulation des véhicules exceptionnels.
Un transport exceptionnel concerne la circulation en convoi exceptionnel de
marchandises, engins ou véhicules dont les dimensions ou la masse dépassent les
limites réglementaires et sont susceptibles de gêner la circulation ou de provoquer des
accidents.
Ce type de transport est soumis à l'obtention d'un crédit de mouvement dont les
modalités d'obtention et le contenu sont décrits dans l'instruction traitant des
mouvements par voie routière en temps de paix. Cette instruction est applicable à
l'ensemble des véhicules concernés du ministère des armées.

26
3/ GUIDAGE D'UN VÉHICULE
De nombreux accidents surviennent lors de manœuvres, notamment lorsqu'un véhicule recule.
Quelle que soit la manœuvre, qui peut être délicate et parfois dangereuse, le chef de bord ou
tout autre personnel disponible, doit aider le conducteur et signaler celle-ci aux usagers de la
route. Cette manœuvre est impérativement inscrite au programme de l'ICC. Le conducteur est
toujours responsable de la manœuvre de son véhicule.

3.1 - GUIDAGE NORMAL

Le conducteur est toujours responsable de la manœuvre de son véhicule. Toutefois, pour


exécuter une manœuvre délicate, il doit se faire aider par un ou éventuellement plusieurs
guides. Membre ou non de l'équipage, le guide se borne à indiquer la direction vers laquelle
doit se diriger le véhicule et renseigne le conducteur sur les obstacles qui pourraient entraver
son déplacement.
Le guide ne recule jamais devant un véhicule en marche (risque de chute voire
d'écrasement entre le véhicule et un obstacle).
Il n'y a pas de commandement à la voix ; les indications sont données par gestes. Les
seuls gestes autorisés sont ceux donnés au paragraphe 1.1 (guidage des véhicules).
En cas d'urgence ou de danger, le guide a la responsabilité d'imposer l'arrêt immédiat du
véhicule par le commandement "ARRÊT" transmis par geste et doublé à la voix ou au
sifflet.
Faisant face au conducteur, le guide se place à une distance telle du véhicule qu'il puisse
indiquer la manœuvre sans la gêner et que le conducteur puisse le voir aisément. A
l'extérieur, cette distance ne doit pas normalement être inférieure à 10 mètres.
Dans le cas où la manœuvre doit s'effectuer à proximité d'obstacles (à l'intérieur d'un garage,
par exemple), le guide doit se placer nettement sur le côté du conducteur. L'espace entre lui-
même et le véhicule ne doit jamais être inférieur à 1 mètre.
Il appartient au guide de s'assurer que personne ou aucun obstacle ne se trouve sur la
trajectoire du véhicule. Cette disposition doit faire l'objet d'une attention particulière lorsque le
véhicule recule.
Les gestes doivent être répétés aussi longtemps que le véhicule se déplace ou doit se
déplacer dans une direction donnée.
Tout au long de l'opération de guidage et de manœuvre, le véhicule doit se déplacer lentement.

27
De nuit le guidage devient une opération particulièrement délicate qui ne peut être
réglementée : elle est réalisée à l'aide d'une lampe et l'usage du sifflet est, comme de jour,
recommandé pour doubler le commandement imposant l'arrêt immédiat du véhicule. Dans
l'obscurité, si l'appareil d'éclairage s'arrête de fonctionner, le véhicule guidé doit s'immobiliser
immédiatement.

28
3.1.1 - GUIDAGE DES VÉHICULES A ROUES

Gestes de guidage

29
3.2 - ATTELAGE - DÉTELAGE D'UNE REMORQUE
La remorque est reliée au crochet arrière du porteur par un attelage rigide, complété parfois
par des chaînes de sécurité et toujours par un dispositif de freinage automatique en cas de
rupture des flexibles d'alimentation en air et d'un cordon d'alimentation en électricité. Le
conducteur doit être exercé à atteler et dételer la remorque. Toutefois, il doit être aidé, si
possible, par un guide chaque fois que nécessaire lors des manœuvres. Celui-ci se place de
façon à voir constamment le dispositif d'attelage.
Cette manœuvre, qui doit être précise, est exécutée à vitesse très réduite afin de permettre au
guide de corriger à tout moment la direction du tracteur.

3.2.1 - ATTELAGE
L'importance de la remorque interdit son déplacement à bras et l'attelage s'effectue en
amenant le porteur à la position d'attelage. Les différentes opérations à effectuer sont les
suivantes :
vérifier l'immobilisation de la remorque ;
s'assurer que le crochet du porteur est ouvert ;
placer le porteur dans le prolongement de la remorque et reculer lentement, jusqu'à
enclenchement de la flèche sur le porteur.
Pour les remorques qui comportent un dispositif de soutien de flèche, celui-ci doit être utilisé
pour assurer la présentation à hauteur du crochet. Pour les autres remorques, l'attelage
nécessite trois personnes : le guide, le conducteur du véhicule tracteur et un manœuvre. Ce
dernier assure la présentation de la flèche à hauteur du crochet.
Dès que le véhicule est arrêté et sur ordre du guide, le manœuvre :
branche les flexibles de freins et le cordon électrique (positionne les chaînes si elles
existent) ;
débloque la remorque (enlève les cales et le frein de parcage) ;
essaye et contrôle les différents organes de sécurité.

3.2.2 - DÉTELAGE
Pour dételer la remorque, il y a lieu de :
vérifier l'état du sol ;
bloquer la remorque (mettre les câles et le frein de parcage) ;
débrancher les flexibles et les câbles électriques ;
déverrouiller et ouvrir le système d'accrochage ;
faire avancer lentement le porteur ;
vérifier l'immobilisation de la remorque.

30
4/ CONDUITE D'UN VÉHICULE AVEC
REMORQUE

4.1 - CAS D'UN VÉHICULE AVEC REMORQUE


La conduite de l'ensemble s'exécute suivant les mêmes principes généraux que la conduite
d'un véhicule isolé.
Cependant il importe de :
prendre les virages en s'écartant du bord de l'accotement et de surveiller le passage de
la remorque : celle-ci, ne suit pas exactement la même trajectoire que le porteur, en
particulier dans les virages très serrés ;
freiner progressivement afin que la remorque ne pousse pas le porteur et ne se mette
pas en travers ;
utiliser le plus souvent possible les rapports de la boîte de vitesses ;
accomplir les manœuvres, en étant, dans la mesure du possible, guidé et protégé.
La marche arrière ne doit être effectuée qu'en cas de nécessité et sur une distance restreinte.

4.2 - CAS D'UN VÉHICULE REMORQUÉ


Lorsque la mission l'exige, tout conducteur peut être amené à effectuer le remorquage d'un
véhicule militaire d'un tonnage inférieur à celui de son propre véhicule. (Attention au respect du
code de la route pour la longueur et le poids de l'ensemble).
Le transport de personnel dans le véhicule remorqué est interdit.
Un véhicule dont la direction est en état de fonctionner, doit être remorqué au moyen d'un
dispositif rigide réglementaires. Le remorquage par attelage souple est interdit sur
route.
Un véhicule dont la direction n'est pas en état de fonctionner ne peut être remorqué que
si l'essieu avant est soulevé. L'opération nécessite donc l'emploi d'un véhicule spécialisé
avec dispositif de levage.
La présence du conducteur est obligatoire dans un véhicule remorqué par une
barre de traction. Elle est interdite dans tous les autres cas.
ATTENTION :
Le véhicule tracteur et le véhicule remorqué doivent être signalés selon les
prescriptions du code de la route.
Ne jamais effectuer de remorquage de véhicules lourds à l'aide de moyens non
rigides comme les cordes et les câbles.

31
5/ CONDUITE À TENIR EN CAS D'ACCIDENT

5.1 - DISPOSITIONS À PRENDRE


Afin de limiter les conséquences d'un accident routier, tout équipage circulant dans un véhicule
du ministère des Armées doit être en mesure de mettre en œuvre tout ou partie des mesures
ci-après, à son profit ou au profit d'un tiers dès lors que les services de secours ne sont pas
présents sur les lieux.

5.1.1 - PREMIÈRES MESURES EN CAS D'ACCIDENT


• Protéger les lieux en prenant les mesures réglementaires pour signaler l'accident aux usagers
de la route.
• Alerter les moyens de secours.
• Secourir en fonction de la situation ; des gestes de premiers secours peuvent être entrepris,
selon les capacités et la formation reçue par le personnel présent sur les lieux de l'accident.

5.1.1.1 - RECOMMANDATIONS ET PROCÉDURES


• Remplir le constat amiable d'accident le plus exactement possible (lieux, état des véhicules,
personnes accidentées etc ...).
• Demander l'établissement d'un procès verbal à un agent de l'autorité (gendarme ou agent de
police), si possible dans le cas d'un accident matériel, obligatoirement dans le cas d'un
accident corporel.
Lorsque les véhicules accidentés gênent la circulation, ils doivent être dégagés de la chaussée
après que leur position ait été soigneusement repérée sur le sol.
Dès le retour à son organisme :
• rendre compte au commandant d'unité et remettre le constat amiable d'accident et
éventuellement le duplicata de constat de police afin d'établir le message 24h.
• Remplir le compte rendu d'accident (annexe V du GUIDE N° D-20-
005672/ARM/EMA/DSA/BPSO/NP complémentaire de l'instruction ministérielle 2000 relative
aux règles d'emploi et de circulation des véhicules au sein du ministère des armées).

32
• le constat amiable d'accident et le compte rendu d'accident sont des pièces à transmettre
systématiquement au Service Local Contentieux de rattachement.

5.2 - INTERVENTION DES SERVICES DE POLICE OU DE LA


GENDARMERIE

5.2.1 - DÉGÂTS MATÉRIELS


En cas d'accident matériel, l'intervention des services de police ou de la gendarmerie est
facultative. Le constat amiable doit être rempli par les deux conducteurs.
Les services de police, ou de la gendarmerie sont tenus d'intervenir dans les cas suivants
:
- lorsque les dégâts sont particulièrement importants ;
- lorsque les deux conducteurs en cause ne sont pas d'accord pour l'établissement du constat
amiable ;
- lorsque des étrangers sont impliqués dans l'accident.
remettre au commandant d'unité le constat amiable (original) et éventuellement le
duplicata de constat de police en vue d'établir le compte-rendu d'accident.

5.2.2 - ACCIDENT CORPOREL


En cas d'accident corporel, les services de police ou de la gendarmerie doivent être
obligatoirement prévenus pour établir une procédure.

5.2.3 - AUTRES CAS


Les services de police ou de la gendarmerie doivent être prévenus également dans les cas
suivants :
accidents matériels dans lesquels sont impliqués des véhicules ou des militaires des
forces alliées ;
lorsque les dégâts causés ne se limitent pas aux véhicules impliqués dans les accidents :
dommages causés au domaine public, dégradation de ligne téléphonique, dégradation de
signalisation, dégradation des voies ferrées ;
accident survenu à l'occasion du transport de matières dangereuses ou infectieuses
ayant entraîné des dommages matériels importants ou une pollution ;
accident ayant causé la mort ou des blessures aux animaux domestiques.

5.3 - CONSTAT AMIABLE ET COMPTE RENDU D'ACCIDENT

5.3.1 - LE CONSTAT AMIABLE D'ACCIDENT MILITAIRE


Le constat amiable est le document officiel qui sert de base à l'assureur (partie civile) et au
contentieux (partie militaire) pour déterminer la part de responsabilité de chacun des
conducteurs. Le constat amiable doit être exact et complet et peut être pré rempli.

33
5.3.1.1 - PREMIÈRES MESURES EN CAS D'ACCIDENT.
rester calme et courtois ;
assurer la sécurité des lieux ;
allumer les feux de détresse ou placer le triangle de pré-signalisation (visible 100 m avant
le lieu d'accident) ;
pour éviter le sur accident, faire assurer la circulation. Si nécessaire, dégager la
chaussée après avoir marqué, à la craie ou par tout autre moyen de circonstance,
l'emplacement des véhicules et des traces ;
s'il y a des blessés, prévenir obligatoirement la Police (ville ou agglomération) ou la
Gendarmerie (campagne).

5.3.1.2 - RECOMMANDATIONS.
En tant que militaire, le conducteur aura intérêt à prévenir au plus tôt les forces de l'ordre
notamment la gendarmerie.
Même si un procès-verbal est dressé par la Police ou la Gendarmerie, un constat amiable
doit être établi.
Ne jamais accepter de rendez-vous pour le remplir plus tard.
De préférence, prendre l'initiative du constat.
Utiliser un stylo à bille (noir) pour éviter toute falsification, appuyer vos caractères pour
imprimer le double.
Sur les lieux de l'accident, ne remplir que le recto du constat. C'est cette page seule qui
sert à établir les responsabilités.
N'aller pas plus loin que le relevé des faits : ne prendre aucun engagement relatif aux
responsabilités ou à une prise en charge des dommages adverses.
Ne remettre aucun document en blanc à l'autre conducteur.
Retenir les témoins pour prendre leur nom et adresse qui doivent figurer au constat.
Vérifier l'exactitude des renseignements mentionnés par l'autre conducteur (permis de
conduire, carte grise, attestation d'assurance).
Si l'accident implique plus de deux véhicules, rédiger un constat amiable avec chacun
des conducteurs des véhicules entrés en contact avec le vôtre.
Si l'autre conducteur prend la fuite, noter le numéro d'immatriculation du véhicule, la
couleur et le type, recueillir si possible des témoignages, utiliser le constat amiable pour
déclarer l'accident, prévenir la Police (ville ou agglomération) ou la Gendarmerie
(campagne) en rendre compte au plus tôt.
Si l'autre conducteur refuse de remplir ou de signer le constat, inviter le à s'en tenir à la
seule constatation des faits. A défaut de signature, le constat perd de son intérêt.
Recueillir des témoins et prendre conseil auprès de votre unité ou de la Gendarmerie.
Ne pas hésiter à faire appel aux forces de l'ordre si le conducteur adverse est ivre,
agressif ou incapable de remplir le constat.

5.3.1.3 - DÉFINITIONS UTILES.


a) Arrêt – Stationnement (cases 1, 2, 3).

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On parle d'arrêt lorsque le véhicule est immobilisé le temps de faire monter ou descendre un
passager ou de charger ou décharger des marchandises : le conducteur est au volant ou à
proximité immédiate du véhicule afin de le déplacer rapidement.
Un véhicule en stationnement est un véhicule immobilisé volontairement.
Un véhicule arrêté à un STOP n'est pas en stationnement.
Une aire de stationnement est un emplacement utilisé pour le stationnement des véhicules. En
circulant sur une aire de stationnement, le conducteur doit appliquer le code de la route.
b) Lieu privé (case 4).
C'est un lieu interdit à la circulation publique et annoncé comme tel par un panneau interdisant
la circulation à tout véhicule. C'est aussi :
• l'accès à une propriété privée ne desservant que cette propriété et ne faisant pas partie du
réseau public ;
• un lieu de circulation réservé à des riverains ou autres catégories de personnes ;
• un lieu interdit par une barrière quelconque.
c) Chemin de terre (case 4).
Il s'agit de toute chaussée réunissant à la fois les trois conditions ci-après :
• ne pas être signalée par un panneau réglementaire ;
• ne comporter aucun revêtement (pavés, goudron, bitume) ;
• ne pas faire partie de la voirie communale, départementale ou nationale.
d) Changement de file (case 10).
Une file est une succession de deux véhicules ou plus placés l'un derrière l'autre. Il y a
changement de file lorsqu'un véhicule quitte sa file pour en emprunter une autre et s'insérer
devant ou derrière un autre véhicule.
Tout écart d'un véhicule d'une file perturbant la circulation de l'autre file est considéré comme
changement de file.
e) Axe médian.
Il est matérialisé par une ligne continue ou discontinue au milieu de la chaussée. S'il n'est pas
matérialisé, c'est la ligne imaginaire, parallèle aux bords de la chaussée et située à égale
distance de ces bords.
Lorsque le bord de la chaussée est occupé par des travaux ou une file de véhicules en
stationnement, l'axe médian est la ligne imaginaire séparant, en deux parties égales, la
chaussée restant disponible, sauf s'il existe une ligne continue ou discontinue.

35
5.3.1.4 - LE RECTO DU CONSTAT

- Case 1 – Date
Afin d'éviter toute erreur, il est indispensable de préciser la date et l'heure de l'accident.
- Case 2 – Lieu
Être aussi précis que possible. L'assureur ou le contentieux peut avoir besoin de venir après
coup sur les lieux de l'accident. Si l'accident a eu lieu en rase campagne, préciser la nature de
la route (ex : Nationale 113, sens La Réole-Marmande à 2 km de Marmande).

36
- Case 3 – Blessé(s)
Il est nécessaire de cocher la case "OUI", même si les blessures apparaissent minimes.
- Case 4 – Dégâts matériels
Cette rubrique permet de signaler tous dégâts matériels autres que ceux des deux véhicules
décrits dans le constat. Il faut noter ces dégâts dans la case 14 – Mes observations.
(ex : carambolage, matériel transporté, mur, vitrine, objets personnels, ...).
- Case 5 – Témoins
Les témoignages peuvent être déterminants s'il y a désaccord entre les deux conducteurs sur
les circonstances de l'accident. Noter soigneusement les noms, les adresses et les numéros
de téléphone des témoins ; il est très difficile, après coup, de citer des témoins dont l'identité
n'apparaît pas sur le constat.
En l'absence de témoin, mentionner "pas de témoin".
Véhicule de l'État (véhicule A) : Compléter les rubriques 6, 7 et 8 si elles ne l'ont pas été au
préalable puis remplir la rubrique 9.
Véhicule tiers (véhicule B) : S'assurer que le tiers a bien rempli toutes les rubriques le
concernant puis comparer ses mentions avec celles portées sur ses papiers.
- Case 6 – Service utilisateur / Assuré
Véhicule A – coordonnées de l'unité détentrice dudit véhicule.
Véhicule B – éléments figurant sur l'attestation d'assurance. Lorsque le tiers est une société ou
une personne morale, prendre correctement les nom et adresse ainsi que les contacts
téléphoniques, courrier ou courriel.
- Case 7 – Véhicule
Éléments figurant sur le certificat d'immatriculation (carte grise). S'il y a présence d'une
remorque dont le PTAC est supérieur à 500 kg, le conducteur doit posséder une carte grise et
une plaque d'immatriculation différentes de celle du véhicule tracteur.
- Case 8 – L'État / Société d'assurance
Véhicule A – coordonnées du service chargé d'instruire le dossier (bureau contentieux de
la DIRCAT de l'EMSD où l'accident a eu lieu).
Véhicule B – Le nom de la société ainsi que l'adresse complète de l'agent ou du courtier
local et le numéro de contrat figurent obligatoirement sur l'attestation ainsi que la date de
validité.
- Case 9 – Conducteur
Il peut être différent de celui de l'assuré. Prendre les renseignements sur le permis de
conduire.
- Case 10 – Le point de choc initial
Cette rubrique concerne uniquement le point de choc initial et non pas la représentation des
dégâts matériels.
Ce renseignement est particulièrement intéressant pour déterminer les responsabilités.
Indiquer par une flèche le sens du point de choc initial.
- Case 11 – Dégâts apparents
Inscrire les dégâts matériels apparents en émettant éventuellement des réserves (l'expert se
chargera du détail des dégâts non apparents).
(ex : "Sous réserve des dommages matériels ou mécaniques non observés").

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- Case 12 – Circonstances
Colonne centrale et ses 17 cas : Il s'agit de la rubrique la plus importante. La responsabilité
civile des deux conducteurs est déterminée d'après les cases à cocher.
Étudier bien les 17 cas proposés, ils peuvent se combiner et décrire ainsi de multiples
situations.
Ne pas cocher des mentions ne correspondant pas exactement aux faits ou des mentions
aggravantes.
Ne pas cocher de cases décrivant une manœuvre envisagée. Se contenter de celles
indiquant les circonstances au moment du choc.
Si aucune case à cocher ne correspond aux circonstances de l'accident, utiliser la case
14 – Observations.
Si le conducteur adverse refuse de cocher certaines cases, faire un croquis avec note et
signalisation. Indiquer le(s) véhicule(s) en mouvement et éventuellement le(s) véhicule(s)
immobilisé(s).
- Case 13 – Croquis de l'accident
Seul un croquis clair, donnant avec précision l'axe médian, le point de choc initial, la position
des véhicules au moment du choc, la direction suivie, la signalisation existante (feux,
panneaux, marquage au sol, ...) permet d'établir correctement les responsabilités. Si la
circulation le permet, prendre les cotes qui peuvent se mesurer en pas ou, de préférence, en
mètres.
Le croquis explique les croix inscrites dans cases à cocher. En l'absence de croix, il permet de
déterminer les responsabilités.
- Case 14 - Observations
Rubrique importante. Si l'un des conducteurs a des remarques particulières, les faire
immédiatement. Si le conducteur adverse fait figurer une mention inexacte ou refuse de signer,
l'indiquer dans cette rubrique.
Les remarques doivent figurer au recto car au verso, elles n'auraient pas valeur de preuve.
- Case 15 – Signature des conducteurs
Signer et faire signer l'autre conducteur. Ainsi les déclarations seront mutuellement opposables
et le règlement sera plus rapide.
Attention : si le conducteur adverse a formulé des observations, votre signature signifie que
vous êtes d'accord. Noter votre désaccord éventuel dans la case 14 – Observations et signez.
Après les signatures :
séparer les deux exemplaires ;
remettre de préférence le deuxième feuillet à l'autre conducteur ;
ne plus rien modifier au recto du constat.

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5.3.1.5 - LE VERSO DU CONSTAT

Le verso du constat comporte deux déclarations différentes :


l'une à remplir par l'agent de l'État (conducteur du véhicule A) et à transmettre, par la voie
hiérarchique, au service chargé de régler le dossier ;
l'autre à remplir par le tiers (conducteur du véhicule B) et à transmettre dans les cinq
jours à son assureur même si le véhicule n'a aucun dégât apparent.
Ces feuillets ne doivent être remplis qu'après leur séparation et éventuellement avec l'aide de
l'encadrement. Les renseignements inscrits n'intéressent pas le conducteur adverse.

5.3.2 - LE COMPTE RENDU D'ACCIDENT


En remplacement de l'ancien formulaire modèle 123*-1, l'annexe V du GUIDE N° D-20-
005672/ARM/EMA/DSA/BPSO/NP complémentaire de l'instruction ministérielle 2000 relative
aux règles d'emploi et de circulation des véhicules au sein du ministère des armées est rédigée
en complément du constat amiable d'accident militaire.

39
6/ LES DÉPLACEMENTS

6.1 - MOUVEMENT ET TRANSPORT


Un mouvement : déplacement d'une formation, sous les ordres et la responsabilité de son
chef, que les véhicules appartiennent ou non à cette unité ou qu'ils lui soient temporairement
fournis en renfort ou subordonnés.
Un transport : déplacement de personnel, de matériel ou de ressources effectué sous le
commandement et la responsabilité technique du chef des éléments de transport. Lorsque les
éléments de transport sont organisés en convoi escorté, le commandement de l'ensemble peut
être exercé par le chef de l'élément d'escorte.
Transit : ensemble des opérations effectuées en vue d'assurer dans les meilleures conditions
la continuité des transports de personnel, de matériel, de marchandise lorsque ces transports
comportent une rupture de charge systématique ou lorsqu'il est nécessaire d'effectuer des
formalités frontalières de police, de douane ou de santé.

6.2 - DÉFINITIONS
Appui à la mobilité des blindés : composante de la fonction opérationnelle d'engagement «
Appui à l'engagement », elle regroupe l'ensemble des actions réalisées par les unités d'appui à
la mobilité des blindés visant à appuyer la mobilité stratégique, opérative ou tactique des
blindés afin de réaliser une économie de potentiel humain et matériel, une bascule d'effort d'un
point à un autre du théâtre ainsi que l'obtention d'un rapport de force localement favorable.
Appui aux mouvements : composante de la fonction opérationnelle d'engagement « Appui à
l'engagement », elle regroupe l'ensemble des actions réalisées par les unités de circulation en
vue d'appuyer tous les déplacements effectués par voie routière dans le cadre de la projection
et de la conduite de la manœuvre sur un théâtre d'opération.
Appui direct : appui fourni par une unité ou une formation qui n'est pas affectée ou mise aux
ordres de l'unité ou formation appuyée, mais qui doit donner priorité à l'appui demandé par
cette unité ou formation.
Accompagnement mouvement : appui direct apporté à une formation ou à un groupement de
forces en déplacement par un élément de circulation qui participe à la totalité du mouvement.
Colonne : groupe de véhicules se déplaçant sous la conduite d'un chef de colonne sur le
même itinéraire, en même temps et dans la même direction. Une colonne peut-être composée
d'un nombre d'éléments organisés qui peuvent être appelés éléments de marche.
Convoi : groupe de véhicules organisés de telle façon à en faciliter le contrôle et le
déplacement en bon ordre, avec ou sans escorte de protection.
Crédit de mouvement : autorisation donnée par le commandement d'emprunter un itinéraire
réglementé. Le crédit de mouvement, outre l'attribution d'un « numéro de mouvement »,
comporte l'indication des heures fixées pour le passage des premiers et derniers véhicules des
colonnes ou convois au point d'entrée et au point de sortie sur cet itinéraire, mais aussi des
dispositions particulières à respecter sur l'itinéraire pour l'exécution du mouvement.
Guidage : procédé utilisé sur un itinéraire généralement non équipé ou justifié par des
circonstances particulières (déviation), pour diriger les colonnes et les convois afin de leur
éviter toute erreur de destination.

40
Signalisation militaire : ensemble de signaux placés sur les itinéraires et qui ont pour but :
de faciliter la circulation des utilisateurs militaires de jour et de nuit en leur indiquant
l'itinéraire à suivre et en leur signalant les dangers inhérents à cet itinéraire ;
de matérialiser sur le terrain les prescriptions du commandement en matière de
circulation.
Rame : ensemble de véhicules doté de moyens de commandement et de protection. Elle est
toujours une subdivision de l'élément de marche.
Régulation des mouvements et transports : ensemble des actes de commandement
destinés à adapter les déplacements en cours de déroulement aux nécessités de la manœuvre
et à l'évolution de la situation. Sur le terrain, la régulation est assurée en priorité par les unités
de circulation routière, pelotons de renseignement-régulation et les pelotons de régulation-
gestion. La régulation s'applique aux mouvements et aux ravitaillements.
Filtrage : opération consistant après identification des véhicules et compte tenu des priorités
locales établies par le commandement, à autoriser certains véhicules ou ensemble de
véhicules à poursuivre leur déplacement et à diriger les véhicules refoulés sur un autre
itinéraire ou sur des garages.
Fléchage : mise en place pour l'usage exclusif d'une colonne de flèches de direction portant
un symbole d'identification propre à la formation qui se déplace.
Itinéraire : succession soit de tronçons de routes ou de chemins, soit de sections de lignes
ferroviaires, utilisés pour se rendre d'un point à un autre. Les itinéraires routiers peuvent être
soit libres, soit réglementés. Dans ce deuxième cas, ils peuvent être surveillés, gardés,
réservés, spécialisés, à sens unique, interdits.
1. Itinéraire libre : itinéraire non soumis à des restrictions de circulation ou de mouvements
(aucun « crédit de mouvement » n'est nécessaire sur de tels itinéraires).
2. Itinéraire réglementé : itinéraire dont l'utilisation est soumise à des restrictions de
circulation ou de mouvement.
Les itinéraires réglementés peuvent être classés en :
itinéraire surveillé : itinéraires sur lequel un contrôle limité est exercé au moyen de postes
et de patrouilles de circulation. Un crédit de mouvement est nécessaire pour son
utilisation par une colonne de 20 véhicules ou plus et par tout véhicule de dimension ou
de poids exceptionnel ;
itinéraire gardé : itinéraire sur lequel s'exerce un contrôle complet, à la fois en ce qui
concerne les priorités d'utilisation et la réglementation de la circulation dans le temps et
dans l'espace. Un crédit de mouvement est nécessaire pour l'utilisation par tout véhicule
isolé ou groupe de véhicules ;
itinéraire réservé : itinéraire dont l'utilisation est réservée exclusivement à une autorité ou
à une formation déterminée ;
itinéraire spécialisé : itinéraire dont l'utilisation est destinée à satisfaire un besoin
déterminé ;
itinéraire à sens unique : itinéraire sur lequel les véhicules ne sont autorisés à circuler
que dans un seul sens, à un moment déterminé ;
itinéraire interdit : itinéraire dont l'accès n'est pas autorisé à la circulation. Un itinéraire
peut être interdit dans sa totalité ou en partie.
Jalonnage : mise en place, pour l'usage exclusif d'une colonne, de personnels chargés
d'indiquer aux véhicules de cette colonne, la direction à suivre.

41
Logistique : ensemble des activités qui visent, en toutes circonstances, à :
donner aux forces armées, au moment et à l'endroit voulus, en quantité et en qualité
nécessaires, les moyens de vivre, de combattre et de se déplacer ;
assurer la mise en place des moyens nécessaires à la prise en charge médicale et au
soutien santé ;
assurer la maintenance des matériels.
La logistique comprend les composantes fonctionnelles suivantes :
Gestion - approvisionnement - stockage et distribution des ressources - maintien en condition
des matériels et munitions - récupération et évacuation - éliminations - surveillance
administrative et technique des matériels.

6.3 - ENCADREMENT, SIGNALISATION ET


IDENTIFICATION DES COLONNES

L'encadrement des colonnes


L'encadrement des colonnes est assuré par :
un commandant de colonne ;
un guide (qui peut être le commandant de colonne) ;
un serre-file.
Lorsque la colonne est d'une importance supérieure à la rame, le guide et le serre-file prennent
l'appellation de guide et serre-file général.
Chaque élément dispose d'un guide et d'un serre-file.

6.3.1 - FEUX ET FANIONS (SIGNALISATION MINIMUM)


En temps de paix, les feux de croisement ( les "codes") de tous les véhicules se déplaçant en
colonne seront allumés en permanence.
Les véhicules des autorités responsables des colonnes sont signalés par des fanions ( qui
mesureront approximativement 30 cm de haut x 45 cm de long de couleur sur le côté avant
gauche du véhicule ) :
commandant de colonne : fanion noir et blanc ;
guide de colonne : fanion bleu; ou lumière bleue ;
serre-file : fanion vert ou lumière verte.
Le conducteur d'un véhicule en panne enlèvera le fanion (s'il y en a un) et, s'il a besoin d'une
assistance technique, fixera un fanion jaune pour être vu des autres véhicules.

6.3.1.1 - LES COLONNES SONT IDENTIFIÉES GRÂCE À UN


NUMÉRO DE MOUVEMENT.
Le numéro de mouvement est attribué à un mouvement par le personnel chargé de
l'organisation des mouvements et transports, qui est responsable de l'attribution du crédit de
mouvement.

42
Il est placé des deux cotés et si possible à l'avant du véhicule de tête et du dernier véhicule au
moins de chaque élément organisé de la colonne, et doit être d'une couleur contrastant avec
celle du véhicule et lisible à partir du sol à une distance minimale de 6 m à la lumière du jour
normale.
Il doit rester lisible quelles que soient les conditions météo pendant tout le mouvement. Il doit
être enlevé dès que le mouvement est terminé.
Il peut comprendre huit ou neuf caractères :
1er et 2ème caractères : deux chiffres indiquant le jour du mois auquel le mouvement doit
commencer ;
3ème, 4ème et 5ème caractères : lettres indiquant le service accordant le crédit de
mouvement, les deux premières lettres constituant le symbole national du dit service ;
une troisième lettre indique la Région Terre ou l'autorité organisant le mouvement ;
6ème , 7ème et 8ème caractères : chiffres constituant un numéro d'ordre attribué par
l'autorité chargée d'organiser le mouvement ; dans le cas d'une numérotation à huit
caractères, le huitième indique la lettre de fractionnement ;
9ème caractère : lettre (éventuelle) placée après le numéro proprement dit permettant
l'identification des différents éléments d'une colonne (fractionnement).
Le numéro de mouvement reste inchangé pendant toute la durée du déplacement et peut-être
complété par l'adjonction d'une lettre en fin de numéro pour différencier les éléments d'une
colonne.

43
7/ SYMBOLE DE RECONNAISSANCE
TACTIQUE
Le présent document a pour objet, de rassembler en un recueil unique les dispositions
réglementaires concernant les marquages et signalisations des matériels.

7.1 - IDENTIFICATION DES MATÉRIELS POUR LES


BESOINS DU CONTRÔLE DE LA CIRCULATION ET DE LA
GESTION

IMMATRICULATION DES VÉHICULES.


Les véhicules militaires sont tous immatriculés en série militaire et portent une plaque
d'immatriculation militaire, à l'exception :
des véhicules de fonction ;
de certains véhicules affectés ou de contingent qui, par mesure de sûreté, reçoivent, par
décision du ministre des armées, une immatriculation civile.
Les numéros d'immatriculation sont attribués par :
la Structure Intégrée du Maintien en condition opérationnelle des Matériels Terrestres
pour les véhicules de l'armée de Terre, des directions et services étrangers aux trois
armées et des services communs ;
l'armée de l'air, la marine nationale et la gendarmerie nationale pour leurs propres
véhicules.
L'immatriculation des véhicules tactiques, pour des raisons de discrétion, est constituée de
caractères blancs qui peuvent être, soit peints sur fond noir, soit emboutis sur une plaque noire
(STANAG 2454 et AmovP-1).
Les véhicules de la gamme commerciale à immatriculation militaire, conformément aux
directives de la note , doivent être équipés de plaques réflectorisées.
Cette disposition s'applique aux véhicules en dotation postérieurement à juin 1993, les autres
conservant les plaques noires.
En outre, les plaques d'immatriculation des véhicules à immatriculation militaire doivent
comporter une bande tricolore (STANAG 2454 et AmovP-1) qui peut intégrer des insignes
particuliers d'armées, d'armes ou de services

44
Ex :Plaque rectangulaire (ou marquage
rectangulaire sur les véhicules de
combat) comportant le numéro
d'immatriculation en chiffres blanc sur
fond noir, précédé des couleurs
nationales (bleu, blanc et rouge) sous
forme de l'insigne de l'armée de Terre
française à l'extrémité.

Immatriculation militaire des


véhicules tactiques

Ex :Plaque rectangulaire
réflectorisée

Immatriculation militaire des véhicules de la


gamme commerciale

Immatriculation à huit chiffres.


Tout véhicule mis en circulation après le 1er janvier 1980 reçoit un numéro à 8 chiffres (7
chiffres avant 1980).
Les caractères ont la signification suivante :
le 1er chiffre identifie l'armée, la direction ou le service à laquelle appartient le véhicule ;
les 2ème et 3ème chiffres fixent l'année de fabrication ou de reconstruction du véhicule ;
le 4ème chiffre suivant identifie la catégorie du véhicule ;
les quatre derniers chiffres (numéro d'ordre dans l'année) sont attribués à l'intérieur de
chaque grande famille de véhicules.
Nota. — Tout numéro non utilisé dans l'année de sa délivrance ne peut en aucun cas être
réutilisé ultérieurement en raison, précisément, de sa signification.

45
7.2 - SIGNES TACTIQUES

IDENTIFICATION DES MATERIELS DE COMBAT.


D'une façon générale, le marquage tactique sert :
à l'identification au sein des unités ;
se compose de barres et de figures géométriques ou d'une combinaison des deux ;
il peut également comprendre un nom ;
on peut utiliser des couleurs.
Le marquage tactique doit être de dimensions suffisamment grandes pour permettre
l'identification sol-sol des véhicules. Il est prévu principalement pour faciliter l'identification sur
le champ de bataille.
Le modèle et l'emplacement des marques seront prescrits par le commandant sur le terrain qui
veut les employer. Le marquage tactique doit être enlevé dès que les véhicules sont soustraits
définitivement à l'autorité du chef qui en a donné l'ordre.
L'emplacement du symbole de reconnaissance tactique doit être placé en générale à l'avant
gauche et à l'arrière droit du véhicule par rapport au sens normal de marche, ces indications
doivent être repérées à l'arrière droit des remorques.

SYMBOLE DE RECONNAISSANCE TACTIQUE

46
Ex :Représentation de ECL du 501° RCC
de la 2° Brigade blindée.

EXEMPLE DE SYMBOLE DE
RECONNAISSANCE TACTIQUE

47
8/ LA FORMATION DES CONDUCTEURS
Le présent texte fixe :
les règles de formation concernant les futurs conducteurs de l'armée de Terre ;
les règles d'obtention, de suspension, et de retrait du brevet militaire de conduite.
Les références documentaires sont Le TTA 303 Règlement sur la formation des
conducteurs et des pilotes des véhicules militaires édition 2015.

8.1 - LA FORMATION
Pour le personnel militaire non-titulaire d'un permis de conduire civil, la formation débute par
une Instruction Élémentaire de Conduite dans un Centre d'Instruction Élémentaire de Conduite
(CIEC) ou dans une Cellule d'Instruction Élémentaire de Conduite Agréée (CIECA), pour toutes
catégories de brevet militaire de conduite.
Ce stage est sanctionné par les résultats obtenus au contrôle continu dans les CIEC ou à
l'examen dans les CIECA.
Il est sanctionné par une attestation de conduite signée par le chef de centre (ou
commandant de la formation administrative de rattachement pour une CIECA) dont la durée
de validité est de six mois. Cela correspond au délai maximal pour réaliser la
confirmation (ICC).
Si le brevet n'est pas délivré dans les six mois, la catégorie du BMC doit être annulée.
L'Instruction Complémentaire de Conduite (ICC) consiste à donner une expérience de la
conduite suffisante pour assurer seul, la conduite et la mise en œuvre d'un véhicule.
A cet effet, au terme de l'ICC, le conducteur doit être capable, de circuler en toute sécurité, de
jour comme de nuit, au volant de son véhicule de dotation, quels que soient le réseau routier
emprunté et les conditions de circulation, en gérant seul l'environnement. Il doit savoir assurer
l'entretien du premier échelon de son véhicule et en servir les équipements.

8.1.1 - L'INSTRUCTION COMPLÉMENTAIRE DE CONDUITE


L'ICC est assurée par le corps ou l'unité d'affectation sous l'autorité du commandant de
formation administrative (CFA) ou de l'autorité assimilée et doit être obligatoirement
effectuée et délivrée dans les six mois qui suivent l'obtention de l'attestation d'IEC.
Le CFA sanctionne la réussite au contrôle de fin d'ICC en confirmant et délivrant le BMC.
La conduite est effectuée sur le réseau routier ouvert à la circulation publique, sur des parcours
définis, reconnus, adaptés et validés par le commandement, dont une partie de nuit avec un
véhicule correspondant à la catégorie au titre de laquelle l'attestation est délivrée, si possible le
véhicule de dotation. Dans le cas d'un véhicule de dotation tout terrain, l'ICC peut être
effectuée sur des véhicules de la gamme civile équivalent à l'attestation, mais devra être
complétée par une formation "tout terrain" sur véhicule spécifique.
Tous les véhicules circulant au titre de l'ICC doivent répondre aux caractéristiques définies par
le TTA 303 et être signalés par des panneaux « véhicules-écoles » ou « auto-école » visibles
de l'avant et de l'arrière.

48
Dans le cadre de l'ICC moto, chaque élève conducteur doit obligatoirement être équipé d'un
gilet de sécurité portant la mention « MOTO ÉCOLE » nettement visible de l'avant et de
l'arrière, ainsi que dans le cas d'une instruction en circulation, d'un dispositif radio de type
homologué permettant une liaison permanente et obligatoire entre chaque élève et
l'enseignant.
Distances minimales à parcourir dans le cadre de l'ICC .
VL : 200 kilomètres ;
PL : 300 kilomètres ;
SPL, TC, Moto : 400 kilomètres ;
Attestations d'IEC VL, PL, SPL, TC, Moto ( permis A ), obtenues par équivalence du
permis civil : 100 kilomètres ;
Attestation d'IEC Moto obtenue par équivalence du permis civil A2 : 400 kilomètres.
Au terme de l'ICC, la non maîtrise du véhicule considéré peut entraîner l'inaptitude à la
conduite et la non délivrance du Brevet Militaire de conduite (BMC) en appliquant la procédure
d'annulation d'attestation d'IEC.

LA FORMATION DE LA CONDUITE
Les séances d'ICC se déroulent sous la surveillance constante d'un conducteur
accompagnateur, civil ou militaire. Désigné avec le plus grand soin, il doit répondre aux
critères suivants :
être titulaire depuis au moins deux ans du permis de conduire civil ou du BMC
correspondant à la catégorie du véhicule utilisé ;
posséder le niveau d'expérience requis ; avoir conduit régulièrement pendant les deux
années précédentes sans avoir été responsable d'un accident, connaître le véhicule
utilisé pour l'ICC, être apte à évaluer les lacunes éventuelles de l'élève conducteur et à le
conseiller utilement ;
ou être aide-moniteur titulaire du CTE IEC.

8.1.2 - LE CONTRÔLE DE FIN D'ICC

LE CONTRÔLE DE FIN D'ICC


Assuré par le corps ou l'unité d'affectation, le contrôle ICC s'articule en deux épreuves :
une épreuve théorique sous forme d'un questionnaire portant sur le programme théorique
de l'ICC tel que la mise en œuvre et l'entretien du véhicule, la rédaction d'un constat
amiable, la lecture d'une carte, la sécurité...
une épreuve pratique comportant obligatoirement la visite avant départ, la réalisation
d'une manœuvre en marche arrière, un attelage-dételage (en SPL) et la conduite en
circulation sur un circuit varié (agglomération et/ou zone industrielle, rase campagne).
Cette épreuve est contrôlée au minimum par un sous-officier ou un MDR titulaire d'un
CT1 ou diplôme équivalent (CQTS, BSEP...) répondant aux critères suivants :
être titulaire depuis au moins deux ans du permis de conduire civil ou du BMC
correspondant à la catégorie du véhicule utilisé ;
posséder le niveau d'expérience requis ;

49
ne pas avoir été l'accompagnateur de l'élève conducteur contrôlé.

8.1.2.1 - LA FICHE DE SUIVI DU CONDUCTEUR


Une fiche de suivi du conducteur, est ouverte dès le début de l'ICC. Elle suivra le conducteur
jusqu'à l'acquisition du BMC puis sera insérée dans son dossier.

8.2 - LA VALIDATION
La validation est la reconnaissance par le chef de la formation administrative que le BMC peut
faire l'objet d'une conversion en permis de conduire civil équivalent.
La validation ne peut être délivrée qu'à un personnel en service actif ou en période
de contrat ESR.
Les critères fixant les conditions de validation des différentes catégories du BMC sont du
ressort de la DRHAT.
Les aptitudes et compétences de l'élève conducteur devront avoir été vérifiées avec la
plus grande attention lors des phases d'IEC et d'ICC.
Le commandement de la formation administrative (CFA) conserve, en tout état de cause,
le droit de suspendre, voire d'annuler le BMC du personnel ayant commis une infraction
dans l'exercice de ses fonctions.
Les BMC obtenus par les stagiaires militaires étrangers ne peuvent pas être validés et ne
sont donc pas convertis en permis de conduire français.
En règle générale, tout BMC confirmé doit être validé et converti sur demande de l'intéressé.

8.3 - LA RÉTENTION DU PERMIS DE CONDUIRE OU BMC


La rétention immédiate du BMC ou permis de conduire consiste pour les forces de l'ordre
à retenir à titre conservatoire le titre de conduite de l'auteur d'une infraction.
Cette mesure est mise en œuvre pour les infractions suivantes :
lorsque l'état alcoolique ou l'usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants
est avéré ;
lorsque le dépassement de 40 km/h ou plus de la vitesse maximale autorisé est établi au
moyen d'un appareil homologué, le véhicule est intercepté.
La rétention immédiate du permis de conduire ou BMC ne peut excéder un délai de 72
heures.
Le titre de conduite est transmis au préfet qui peut prendre ou non un arrêté de suspension de
permis de conduire d'une durée maximale de 6 mois dans le délai de 72 heures. S'il s'agit d'un
BMC délivré par l'autorité militaire, il transmet directement ce titre à ladite autorité, à qui il
appartient de prendre les mesures nécessaires.

8.4 - SUSPENSION DU BMC


Le commandant de la formation administrative procède à la suspension du BMC dans les cas
suivants :

50
lorsque le titulaire fait l'objet d'une décision administrative ou judiciaire notifiée portant
mesure de suspension effective et totale du permis de conduire excluant également la
conduite durant l'activité professionnelle ;
lorsque le BMC du titulaire est renvoyé au corps par le préfet.
Le CFA reste libre de fixer la durée de cette suspension du BMC, durée qui ne devra
toutefois pas excéder la durée de suspension du permis civil.
Le CFA adresse une copie de sa décision au préfet ainsi qu'au procureur de la République
dans le ressort duquel l'infraction a été commise.
Sur le plan de la procédure, cette mesure de suspension du BMC se traduit par une décision
du CFA qui est contresignée par le militaire fautif.

8.5 - ANNULATION DU BMC


Suite à une décision notifiée d'annulation ou d'invalidation du permis civil d'un militaire
ayant commis un délit ou une infraction, le CFA procède au retrait et prononce l'annulation
du BMC en décision du corps.
La chancellerie rédige la décision portant rétention du BMC, qui est contre signée par le
détenteur.
Ces documents accompagnés des justificatifs civils et du BMC doivent être adressés au
Groupement d'Instruction à la Conduite Militaire (GICM)qui procède aux opérations
techniques d'annulation du BMC dans les bases de données informatiques.
Le BMC annulé est conservé dans le dossier administratif du militaire.
A l'issue du délai fixé par l'autorité administrative un nouveau BMC pourra être délivré
selon des modalités qui seront définies au cas par cas par le GICM et au vu de la
réglementation en cours.
Le Groupement d'Instruction à la Conduite Militaire statuera également sur les procédures de
recouvrement de permis ou BMC s'offrant à l'intéressé et en informera le corps en lui
retournant le BMC annulé à insérer dans ses pièces matricules.

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9/ LES INFRACTIONS AU CODE DE LA ROUTE

9.1 - LES INFRACTIONS


Si la responsabilité pénale du conducteur est engagée (excès de vitesse, conduite en état
d'ivresse, coups et blessures involontaires, homicide involontaire, etc...), il en assume seul les
conséquences judiciaires et pécuniaires (amende, peine de prison, ...).
Ainsi, en vertu du principe de la personnalisation des peines, l'État ne peut prendre en charge
le montant des amendes infligées à un conducteur de véhicule des armées à la suite d'une
infraction au code de la route commise en service, quelle que soit la juridiction ayant prononcé
la condamnation.
Le personnel des armées qui contrevient aux règles citées précédemment ou pour lequel un
procès verbal est adressé à l'autorité hiérarchique à la suite d'un contrôle de police ou de
gendarmerie, s'expose à l'application d'une sanction disciplinaire.

52
GLOSSAIRE

AMSCC
Académie Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan
ARM
Aptitude à Remplir la mission
BML
Bureau Maintenance et Logistique
BOI
Bureau Opération Instruction
BSMAT
Base de Soutien du MATériel
CAA
Cellule Approvisionnement des Ateliers
CDC
Chef De Corps
CDM
Conduite De la Maintenance
CDS
Chef De Section
CDU
Commandant D'Unité
CFA
Commandant de la Formation Administrative
CFIM
Centre de Formation Initiale du Militaire
CIEC
Centre d'Instruction Elémentaire de Conduite
COS
Contrôle des Organes de Sécurité
DA
Division d'Application
DFT
Dossier de Faits Techniques
DT
Disponibilité Technique
DTU
Documentation Technique de l’Utilisateur
ECM

53
Equipe de Conduite de la Maintenance
ENSOA
Ecole Nationale des Sous-Officiers d'Active
ESCC
Ecoles de Saint-Cyr Coetquidan
FiFT
Fiche de Fait Technique
GLB
Gestion Logistique des Biens
ICAR
Interface de Connexion Automatique pour le Recueil des données technico-logistiques
IT
Intervention Technique
MCO
Maintien en Condition Opérationnelle
NTI
Niveau Technique d’Intervention
OCMUE
Officier Chargé des Matériels de l’Unité Elémentaire
OSR
Organisme de Soutien et de Rattachement
PAC
Politique des Parcs "au Contact"
PAC NG
Politique des Parcs "au Contact" Nouvelle Génération
PEGP
Politique d’Emploi et de Gestion des Parcs
REMEC
REMise En Condition
RGL
Responsable de la Gestion Logistique
RMAT
Régiment du MATériel
SAIQ
Système d'Aide à une Instruction de Qualité
SCORPION
Synergie du COntact Renforcée par la Polyvalence et l'InfovalorisatiON
SIL
Système d'Information Logistique
SIM@T
Système d'Information de la Maintenance des matériels Terrestre

54
SIPREFOR
Système d'Information pour la PRéparation à l'Engagement des Forces
SMR
Section de Maintenance Régimentaire
SOA
Sous-Officier Adjoint
SOCMUE
Sous-Officier Chargé des Matériels de l'Unité Elémentaire
SPOT
Suivi des POTentiels
SRT
Section Ravitaillement Transport
TC KIT
Tableau de Composition du KIT
VTA
Visite Technique Annuelle

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