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Etude Naturaliste :
Cera Environnement
Biopôle Clermont-Limagne
5 rue Emile Duclaux
63360 St-Beauzire
C'est donc de loin le secteur sur lequel il faut agir en priorité afin de limiter ces perturbations et tenir les Outre les efforts de sobriété et d’efficacité énergétique, la manière la plus efficace de diminuer les émissions de gaz
engagements successifs pris dans le cadre des Conférences des Parties (COP – organe suprême de la convention- à effet de serre, est la substitution des énergies provenant de produits fossiles fortement émettrices de gaz à effet
cadre des nations unies sur le changement climatique). de serre par des énergies décarbonées comme l’éolien.
Aujourd'hui, la majorité (environ 80 %) de l'énergie consommée dans le monde est carbonée, c'est à dire qu'elle Indépendance énergétique
émet d'importantes quantités de gaz à effet de serre. Les crises successives de 1973 et 1979 ont mises en exergue l’ultra dépendance des sociétés occidentales aux
produits pétroliers. L’année 2022 pourrait être celle qui amène à des conclusions encore plus fortes concernant les
Consommation mondiale d’énergie primaire par source d’énergie
énergies importées – gaz, pétrole et charbon soit 2/3 de l’énergie consommée en France1. La reprise économique
brusque post-covid combinée à la crise ukrainienne ont eu pour conséquence une augmentation de 400 % des coûts
de ces énergies sur les marchés européens. Ces augmentations ont entrainé le coût de l'électricité dans leur sillage,
et menace, au moment d’écrire ces pages, l’industrie nationale et le pouvoir d’achat des Français.
Evolution de la consommation finale d’énergie en France (kilo tonne équivalent pétrole - ktep)2
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Agence internationale de l’énergie – données générales : https://www.iea.org/data-and-statistics/data- Agence internationale de l’énergie – données générales : https://www.iea.org/data-and-statistics/data-
browser/?country=FRANCE&fuel=Energy%20consumption&indicator=TFCbySource browser/?country=FRANCE&fuel=Energy%20consumption&indicator=TFCbySource
Une manière de se prémunir de cette vulnérabilité et de ses effets néfastes sur le pays est de produire cette énergie
sur le territoire national, c’est-à-dire utiliser des énergies comme le nucléaire, l’éolien, le photovoltaïque,
l’hydraulique, la biomasse, en lieu et place des énergies produites et soumises au contrôle de pays tiers.
C’est dans ce contexte de changement climatique, et dans le cadre du Green Deal Européen que le Conseil Européen
a pris de nouveaux engagements :
- Adoption d’un Pacte Vert le 12 décembre 2019, ayant l’objectif ambitieux de faire de l’Europe le premier
continent neutre sur le plan climatique, avec des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici 2050 ;
- Etablissement le 11 décembre 2020, d’un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au
moins 55% d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990.
Ces engagements viennent compléter ceux de la directive européenne 2001/77/CE du 27/09/01 qui fixaient un
objectif de 23 % d'énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale de la France, à l'horizon 2020. A
l’heure du bilan en décembre 2020, la France avait atteint la part de 19,1% d’énergie renouvelable dans son mix
énergétique. Les principales sources d’énergie renouvelable étaient alors, par ordre d’importance, la production de
chaleur avec la biomasse, l’hydroélectricité couvrant environ 12 % de l’électricité consommée, l’éolien à hauteur de
8,5 % de l’électricité consommée et le photovoltaïque pour 2,5 %.
Pour atteindre ces nouveaux objectifs européens, l’État a fixé, au travers de la Programmation Pluriannuelle de 3. Présentation du pétitionnaire : SAS Ferme éolienne de Levroux
l’Énergie d’avril 20203, de porter la capacité installée d’éolien terrestre à 24,1 GW (Gigawatts) en 2023 puis, au
minimum, à 33,2 GW en 20284. Il sera donc nécessaire de multiplier presque 2, la puissance éolienne installée
aujourd’hui en France (18.1 GW fin 2021) en 7 années pour parvenir à ces objectifs. La Région Centre-Val de Loire, La SAS Ferme éolienne de Levroux est la structure dédiée pour la gestion des actifs du parc éolien de Levroux – Saint
pour sa part, ambitionne de multiplier par 3 la production d’électricité d’origine éolienne sur son territoire entre Pierre de Lamps. Elle sera assistée à la maitrise d’ouvrage par Eurocape New Energy France, basée à Montpellier et
2021 et 2030 puis par 4,5 à horizon 20505. composée d’antennes régionales sur Poitiers (86) et Paris (75). Eurocape New Energy France est en charge du
développement du projet et aura la responsabilité de la construction, puis de l’exploitation du parc (comprenant en
C’est pour s’inscrire dans le double enjeu d’indépendance énergétique du pays, de lutte contre le changement fin d’exercice la phase de démantèlement).
climatique, ainsi que dans la volonté de participer à l’atteinte des objectifs européens, nationaux et régionaux que
la société Ferme éolienne de Levroux sollicite une autorisation environnementale dans le but de construire et La société Eurocape New Energy France est active sur le territoire métropolitain depuis 2010 et a en charge un
d’exploiter un parc éolien sur la commune de Levroux. Ce parc sera composé de 5 éoliennes et de deux postes de portefeuille de plus de 500 Mégawatts de projets éoliens et solaires en France (près de 128 MW en exploitation et
livraison électrique. environ 54 MW en construction, ou autorisés). Elle est gérée par M. Björn MUMMENTHEY (ancien responsable
international du service maintenance pour le groupe Nordex). L’entreprise emploie aujourd’hui plus de 35
personnes.
Eurocape New Energy France mène son activité de développement, de maîtrise d’ouvrage et d’exploitation
électrique à la fois sur des parcs éoliens terrestres et des centrales solaires photovoltaïques.
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https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/TRER2006667D%20signe%CC%81%20PM.pdf
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https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/20200422%20Synthe%CC%80se%20de%20la%20PPE.pdf
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https://www.centre-valdeloire.fr/comprendre/territoire/centre-val-de-loire-la-region-360deg
- Pièce n°1 : Description du projet. Le porteur de projet a ensuite pris environ une année avec les propriétaires fonciers et les exploitants agricoles
- Pièce n°2 : Note de présentation non technique du projet. concernés par le secteur d’implantation envisagé. En fonction des souhaits de participer au projet ou non des
- Pièce n°3 : Justificatif de maîtrise foncière. propriétaires fonciers, une zone d’implantation potentielle a été retenue.
- Pièce n°4 : Parcelles du projet et informations liées.
Sur la base de l’appui au projet des collectivités et d’assez de propriétaires fonciers, le pétitionnaire a décidé de
- Pièce n°5 : Étude d’impact sur l’environnement. valider le lancement du projet en investissant temps et ressource financière dans le cadre des études
- Pièce n°6 : Annexes de l’étude d’impact sur l’environnement. environnementales du projet.
o Pièce n°6.a : Etude acoustique.
o Pièce n°6.b : Etude naturaliste. • En aout 2019 ont eu lieu une distribution de plaquette d’information à l’ensemble des habitations de la
o Pièce n°6.c : Carnet de photomontages. commune, incluant un petit mot introductif de M. le Maire ; la Mairie a repris une délibération favorable à
o Pièce n°6.d : Annexes de l’étude d’impact. la signature de convention de voiries, quasi unanime.
- Pièce n°7 : Résumé non technique de l’étude d’impact sur l’environnement. • En septembre-octobre 2019 ont eu lieu une publication sur les réseaux sociaux de la Mairie de Levroux et
- Pièce n°8 : Étude de dangers et son Résumé non-technique. dans le journal local la Nouvelle République ; deux permanences publiques ; une réunion publique
- Pièce n°9 : Démonstration des capacités techniques et financières. d’information ; un passage sur le média bip tv pour parler du projet et du financement participatif ; le
- Pièce n°10 : Autres pièces obligatoires du régime ICPE. financement participatif de l’édification d’un mât de mesure ; une publication de l’information du
- Pièce n°11 : Plan à l’échelle 1/25 000è lancement du projet sur le site de la mairie de Levroux ;
- Pièce n°12 : Éléments graphiques, plans ou cartes • 22 janvier 2020 : Présentation et précadrage en pôle éolien à la DDT de Châteauroux ;
- Pièce n° 13 : Plan d’ensemble à l’échelle 1/10000è • En février 2020, se sont tenues plusieurs réunions avec le président de la communauté de commune de la
- Pièce n°14 : Plan de masse région de Levroux aboutissant à la prise d’une délibération du conseil communautaire favorable à la
- Pièce n°15 : Autre dépôt de fichier : signature de convention de voiries entre la collectivité et le porteur de projet.
o CERFA 16017*02 destiné à l’Armée de l’Air. • Septembre 2020 : réunion avec M. le Maire nouvellement élu et proposition de piste de réflexion pour
o CERFA 15964*01. revoir le projet et intégrer le conseil municipal au projet ;
• Septembre 2020 – Août 2021 : échanges afin de tenir la Mairie au courant de l’avancée du projet ;
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Annexe de l’article R 511-9 du Code de l’Environnement, Edition Dalloz 2017
Les pièces n°11, 12, 13 et 14 du présent dossier de demande d’Autorisation Environnementale permettent de représenter exactement les aménagements prévus sur le site. Les aménagements consistent à la création d’accès et à la réalisation
de plateformes nécessaires au levage des éoliennes. Deux postes de livraison électrique sont également prévus pour centraliser la production électrique du parc éolien. Le raccordement des installations sera possible à partir des postes.
Eolienne E5 et aménagements
Au niveau touristique et patrimonial, les principaux enjeux de l’aire d’étude rapprochée sont :
o la ville de Levroux (son centre historique et son patrimoine notamment la collégiale St-Sylvain et le château),
o la vallée de l’Indre, entre Buzançais et Villedieu-sur-Indre,
o les villes de Buzançais et de Villedieu-sur-Indre (et leur patrimoine), le château de Villegongis,
o le train du Bas Berry et les gares d’Argy, de Pellevoisin et d’Heugnes ainsi que la maison de garde-barrières
d’Argy,
6.1.3. Contexte paysager et patrimonial o l’ancienne abbaye Notre-Dame du Landais sur la commune de Frédille, à 5,4 km au nord de la ZIP.
L'aire d'étude paysagère éloignée du présent projet s’inscrit au sud de la région Centre-Val de Loire et au nord du
Les principales sensibilités patrimoniales et touristiques concernent :
département de l’Indre. Elle se caractérise par un relief très plat. Seuls quelques vallonnements sont présents au
nord. L’hydrographie est marquée par la large vallée de l’Indre, au sud, et par le bassin versant du Cher, au nord. La o le château de Villegongis et la gare d’Argy à un niveau modéré,
vallée de l’Indre est une structure paysagère majeure du territoire d’étude. o la collégiale St-Sylvain, le château de Levroux et la maison de garde-barrières d’Argy à un niveau modéré à
faible.
L’aire d’étude éloignée se développe principalement sur deux grandes unités paysagères, les Gâtines de l’Indre au
nord-ouest et la Champagne Berrichonne au sud-est. C’est dans cette dernière unité que se situe la zone Ces sensibilités sont liées à des visibilités potentielles sur des éoliennes sur la ZIP depuis les abords des monuments
d’implantation potentielle (ZIP) du projet au sein d’un paysage de plaine agricole, en openfield, vouée aux grandes ou des éléments concernés sauf pour la collégiale de Levroux. Dans ce dernier cas, ce sont les risques de covisibilités
cultures. Cette grande échelle de paysage, une ressource en vent bien présente et ressentie au cœur des espaces depuis l’est de la ville de Levroux qui sont pris en compte.
agricoles et une dynamique paysagère marquée par l’agriculture intensive sont des facteurs plutôt favorables à
l’accueil d’aménagements éoliens. L’aire d’étude paysagère immédiate se développe sur un rayon de 2 à 3 km autour de la zone d’implantation
potentielle (ZIP) du présent projet. Elle se caractérise par un paysage agricole ouvert interrompu, au sud, par un
Les sensibilités potentielles vis-à-vis d’un projet éolien sur la ZIP sont globalement faibles à très faibles, en éloigné, massif boisé, le bois de Villegongis.
tant depuis les axes principaux de circulation que depuis les pôles d’habitats et d’activités.
Les enjeux paysagers et patrimoniaux du paysage immédiat sont représentés essentiellement par :
Au niveau patrimonial et touristique, les sites les plus renommés et fréquentés sont représentés par le château de
Valençay, la ville de Châteauroux et son site patrimonial remarquable, l’abbaye de Déols, le château de Bouges-le- o la D926 qui offre des visibilités dynamiques immédiates sur la ZIP,
Château et le village de Palluau-sur-Indre. Le tourisme vert se concentre principalement dans la vallée de l’Indre, o les villages groupés de Sougé, Francillon, Saint-Martin-de-Lamps et Saint-Pierre-de-Lamps,
Les principales sensibilités, à l’échelle immédiate, sont évaluées à un niveau fort ou fort à modéré depuis :
o la D926 (surtout pour les usagers allant de Buzançais vers la ZIP) et la D7 au nord de la D926,
o les habitations isolées proches (Vrillons, Petits Vrillons, Grands Vrillons, Les Terruches, le Petit Nau, La
Juchepie et les Brosses),
o le GRP de Valençay.
La ZIP s’inscrit au sein d’un large secteur de cultures (la Champagne berrichonne) favorables aux rassemblements
hivernaux de plusieurs espèces, dont le Pluvier doré, le Faucon émerillon et le Faucon pèlerin, espèces d’intérêt La carte suivante localise et hiérarchise les enjeux du milieu naturel à l’échelle de la ZIP.
européen ainsi que divers passereaux à faible patrimonialité (Alouette des champs, Pipit farlouse…). Les effectifs
relevés pour ces espèces sont faibles à modérés. Ils peuvent varier durant la saison hivernale en fonction notamment
des conditions climatiques.
Chauves-souris
Les cinq éoliennes pourront être le plus souvent visibles en même temps, soit sur leur hauteur totale (dans 37 % Au niveau du patrimoine protégé, les incidences visuelles du projet concernent les cinq éléments suivants, avec un
des cas de visibilité), soit aux deux tiers de leur hauteur (31 % des cas), soit par leurs pales uniquement (32 % des niveau :
cas restants). Les degrés d’effets visuels théoriques sont très liés, dans le cas présent, à la distance d’observation.
• modéré à fort vis-à-vis de la Collégiale St-Sylvain de Levroux (monument historique classé) pour des
De niveau nul à faible en paysage éloigné, ils se renforcent en paysage rapproché puis en immédiat autour du projet.
Ils dépendent aussi de la position géographique de l’observateur par rapport à ce dernier, avec des effets visuels covisibilités depuis l’est de la ville (D926),
théoriques faibles à très faibles, depuis le nord ou le sud, et plus importants depuis l’ouest ou l’est des éoliennes en • modéré depuis la gare d’Argy (monument historique inscrit),
projet, prises isolément. • modéré depuis le dolmen et cromlech de la Pierre (monument historique classé) à Moulins-sur-Céphons,
• faible à modéré depuis les abords extérieurs ouest du domaine du château de Villegongis (monument
Dans l’aire d’étude éloignée au sens strict, les visibilités théoriques sur le projet éolien présentent globalement des
historique classé),
niveaux qui s’échelonnent de nul à faible. En cas de visibilité potentielle, le niveau très faible se révèle largement
• faible à nul depuis la maison de garde-barrières de la Bonduaire (monument historique inscrit) à Argy.
prédominant.
Au niveau des principaux enjeux patrimoniaux et touristiques de l’aire d’étude éloignée, les incidences visuelles du Les impacts visuels du projet de Levroux seront négligeables à nuls depuis le fond de la vallée de l’Indre et faibles à
projet sont estimées à un niveau : très faibles depuis certains secteurs « ouverts » des versants. Aucun risque de surplomb ou de contraste d’échelle
n’existe entre le projet et la vallée, distants de plus de 10 km l’un de l’autre.
• nul à négligeable depuis les abords immédiats du château de Valençay, les rez-de-chaussée du monument,
l’ensemble des cours, jardins et parcs du domaine et faible depuis le deuxième étage de la tour sud du Depuis la ligne du Train Touristique du Bas-Berry, les principales incidences du projet concernent :
château, • la gare d’Argy et de la lisière orientale de ce bourg (à un niveau modéré),
• nul depuis l’intérieur du domaine du château de Bouges-le-Château et depuis ses abords, sauf depuis l’allée • le hameau de la Bonduaire et un tronçon d’un kilomètre environ, de part et d’autre du hameau le Relais à
plantée d’accès où elles sont évaluées à un niveau faible à très faible, Pellevoisin (à un niveau faible à modéré).
• faible à négligeable depuis le site patrimonial remarquable de Châteauroux,
• faible à très faible depuis l’abbaye de Déols, L’état des lieux de l’éolien, dans l’aire d’étude paysagère rapprochée au sens large, se compose de 3 projets éoliens
• très faible depuis le village de Palluau-sur-Indre (site inscrit et touristique), autorisés mais non construits. Il s’agit de :
• négligeable à nul depuis le Train Touristique du Bas-Berry, le PNR de la Brenne et la vallée de l’Indre hormis • la ferme éolienne de la Juchepie, située à 954 mètres à l’est de l’éolienne E1 du présent projet,
depuis deux petits secteurs au nord du village de St Genou et depuis la butte de Palluau-sur-Indre où elles • la centrale éolienne du Nord Val de l’Indre, à 1,8 km à l’ouest de l’éolienne E3,
sont évaluées à un niveau faible à très faible. • la ferme éolienne des Champs de Baudres, à 9,7 km au nord de l’éolienne E1.
Rappelons enfin, qu’en éloigné, la distance et les conditions météorologiques restent les facteurs les plus importants L’analyse préalable des effets cumulés et des espaces de respiration montre qu’aucun risque d’encerclement
de réduction des incidences visuelles d’un projet éolien. En vue lointaine, les aérogénérateurs apparaissent très n’existe depuis les bourgs et les villages les plus proches du projet éolien. En outre, ce dernier ne vient jamais
petits dans l’arrière-plan paysager et ne s’imposent jamais à l’observateur. Leur prégnance visuelle se réduit modifier les espaces de respiration préexistants depuis les 6 lieux de vie choisis (soit Levroux, Argy, Sougé, Francillon,
fortement même pour les machines les plus hautes. Par temps brumeux, il est impossible de les voir. St-Martin-de-Lamps et St-Pierre-de-Lamps).
Depuis les pôles principaux d’habitat et d’activités du paysage rapproché, les impacts visuels du projet concernent Le seul lieu de vie concerné par un risque d’encerclement est le corps de ferme des Petits Vrillons, situé au centre
surtout les lisières bâties : ouest de Levroux, nord-est de Buzançais, nord-ouest de Vineuil et orientale d’Argy. A du projet éolien.
l’échelle immédiate, les villages ou les principaux hameaux offrent globalement le même cas de figure vis-à-vis du
projet éolien. Ce dernier reste très peu visible depuis le centre ou l’intérieur de ceux-ci et se découvre depuis leurs
lisières orientées dans sa direction avec des incidences visuelles modérées. C’est le cas de Sougé, Francillon et St-
Pierre-de-Lamps (Levroux). Seul, St Martin-de-Lamps (Levroux) se trouve plus isolé visuellement du projet, depuis
sa lisière sud, par la ripisylve du Lamps. Les incidences visuelles y sont évaluées à un niveau faible depuis le centre.
L’habitat isolé proche, tout autour du projet, constitue la principale contrainte paysagère. Il est souvent constitué
de corps de ferme, avec des bâtiments organisés en carré autour d’une cour centrale et fermés côté extérieur.
Globalement, les incidences visuelles du projet depuis l’habitat isolé proche s’échelonnent d’un niveau modéré à
faible, suivant la distance à l’éolienne la plus proche, l’orientation des maisons vis-à-vis du projet et la présence ou
non de haies ou de petits bois filtrant ou masquant partiellement ce dernier. Les plus notables concernent les lieux-
dits habités de Bellechasse (Levroux), les Terruches (Argy), les Vrillons (Levroux) et les Brosses (Francillon). Ils sont
les effets cumulés sur le milieu naturel ont été étudiés avec les installations proches existantes, autorisées ou en
cours d'instruction (12 autres parcs éoliens). Le projet éolien de Levroux s’implantera dans un secteur où plusieurs
parcs éoliens sont déjà en fonctionnement, autorisés ou en projet, pour un total maximal de 63 éoliennes auxquelles
il faudra ajouter les 5 éoliennes du présent projet ainsi que potentiellement deux parcs refusés avec recours (7
éoliennes). Des effets cumulés de quatre types peuvent être attendus entre le nouveau projet et ceux qui existent
déjà : effet barrière pour les migrateurs, effet épouvantail pour les oiseaux locaux, risque de mortalité par collision
pour toutes les espèces, perte d’habitats pour certaines espèces.
Au final, les impacts engendrés par la construction du parc éolien de Levroux se cumuleraient de façon modeste et
sans doute non mesurable à ceux des parcs existants dans un rayon de 20 kilomètres, mais plus nettement à une
échelle plus restreinte, en particulier en lien avec les parcs proches existants ou en projet (Centrale éolienne du
nord val de l’Indre et Ferme éolienne de la Juchepie). A cette échelle, le cumul du risque de collision et dans une
moindre mesure de l’effet épouvantail est de nature à relever légèrement le niveau d’enjeu estimé pour le projet
seul, notamment pour certaines espèces d’oiseaux et les chiroptères chassant en hauteur ;
les incidences cumulées sur le paysage et le patrimoine se révèlent globalement faibles. Les covisibilités éoliennes
cumulées, où intervient le projet éolien de Levroux, se jouent prioritairement avec les deux projets riverains de la
Juchepie et du Nord Val de l’Indre et secondairement avec les deux autres projets de l’aire d’étude rapprochée à
savoir des Champs de Baudres au nord et des Fontaines au sud. Le projet éolien de Levroux, les 4 projets en
instruction et les deux projets refusés du territoire d’étude rajoutent très peu de zones de visibilité à celles des
autres parcs éoliens construits ou autorisés. Les petites zones rajoutées s’éparpillent surtout au sud de l’aire d’étude
éloignée, en lien avec le projet éolien de Buzançais et le parc refusé des Fontaines. Enfin, les projets retenus pour
les impacts cumulés réduisent fortement les angles de respiration depuis Levroux, Francillon et St-Lactencin. Les
risques d’encerclement et de saturation visuelle sont avérés uniquement depuis Levroux et St-Pierre-de-Lamps. Ils
sont évalués, dans les deux cas, à un niveau faible.
Les incidences cumulées sur l’acoustique seront limitées d’après les modélisations effectuées (prenant en compte
un fonctionnement à « pleine puissance » des deux projets voisins). Ainsi, les impacts sonores seront maîtrisés au
niveau de l’ensemble des hameaux autour de la zone d’étude.
Une offre locale d’électricité renouvelable sera proposée aux riverains du futur parc éolien. En souscrivant leur contrat d’achat d’électricité directement auprès du parc éolien, les riverains
pourront bénéficier d’un tarif d’achat préférentiel de leur électricité. Le projet proposera une participation de 150 €/an sur la facture d'électricité des foyers en faisant la demande sur les
communes de :
- Levroux
Prise en charge d'une partie de la facture d'électricité des riverains - Argy
- Sougé
Du fait de la volatilité des marchés de l'électricité, il n'est pas possible de proposer des contrats de fourniture d'énergie, sur plus de 5 années, mais l'exploitant du parc éolien s'engage à
reconduire ces contrats sur l'ensemble de la durée d'exploitation du parc.
Dans la limite de 20 000 €/an.
Le projet proposera à ceux qui le souhaitent de rentrer à son capital et de bénéficier, le cas échéant de ses retombées économiques. Cette possibilité sera ouverte en priorité pour les riverains
du projet, et dans un second temps aux habitants du département et des départements limitrophes.
Le capital du projet sera ouvert une fois que ce dernier est certain d'aboutir, afin d'éviter toutes prises de risques des collectivités, et/ou privés qui souhaiteraient rentrer dans cette démarche.
Ouverture du capital
Dans le cas où cette démarche ne rencontre pas d'echo de structure représentant des citoyens ou collectivités désireuses de devenir actionnaire du parc ; un financement participatif sera
ouvert à chacun.
Une étude de dangers a été réalisée et constitue, avec son résumé non technique, la pièce 8 du présent dossier de
demande d’Autorisation Environnementale. Cette étude comporte une analyse des différents risques pouvant être
liés à l’installation d’éoliennes sur le site, en considérant uniquement le scénario final d’implantation. Elle se base
sur une revue de l’accidentologie connue dans le domaine de l’éolien et sur les retours d’expérience de la filière,
ainsi que sur les spécificités techniques du site.
La démarche de l’étude consiste en une identification des dangers, des enjeux vulnérables et des conséquences
éventuelles d’accidents. L’ajout systématique de mesures de prévention et/ou de protection doit permettre de
diminuer le niveau de risque à un niveau acceptable.
La réalisation de l’étude de dangers est basée sur le Guide de l’étude de dangers élaboré en Mai 2012 par l’Institut
National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS).
Les principaux accidents majeurs identifiés au travers de cette étude sont les risques fréquemment identifiés lors
de projets éoliens : le bris de pale, l’effondrement de l’éolienne, la chute de ses éléments constitutifs, la chute et le
bris de glace.
Une analyse préliminaire des risques a été réalisée, basée d’une part sur l’accidentologie permettant d’identifier les
accidents les plus courants et basée d’autre part sur une identification des scénarios d’accidents. Pour chaque
scénario d’accident, l’étude a procédé à une analyse systématique des mesures de maîtrise des risques. Cinq
catégories de scénarios sont ressorties de l’analyse préliminaire et font l’objet d’une étude détaillée des risques :
Ces scénarios regroupent plusieurs causes et séquences d’accident. Une cotation en intensité, probabilité, gravité
et cinétique de ces événements permet de caractériser les risques pour toutes les séquences d’accidents.
Une recherche d’enjeux humains vulnérables a été réalisée dans chaque périmètre d’effet des cinq scénarios
d’accident, permettant de repérer les interactions possibles entre les risques et les enjeux.
Après analyse détaillée des risques, il apparaît que tous les scénarios étudiés sont acceptables. Le projet du Parc
éolien de Levroux – Saint Pierre de Lamps permet d'atteindre, un niveau de risque aussi bas que possible, compte
tenu de l'état des connaissances et des pratiques actuelles.
Dans de bonnes conditions météorologiques, le temps consacré au démantèlement d’une éolienne est estimé entre
trois et cinq jours.
Une fois les différents équipements du parc éolien retirés, les fondations seront détruites et intégralement enlevées,
conformément à la réglementation. Les emplacements des fondations seront rebouchés de terre végétale, les pistes
et aires de grues seront décompactées. Les mêmes mesures de prévention et de réduction que celles prévues pour
le chantier seront appliquées.
Dans l’hypothèse où certains accès seraient utiles à l’exploitation agricole, et en cas de demande en ce sens, la
préservation des aménagements en question sera discutée par les usagers et la municipalité.
Les dispositions liées au démantèlement des parcs éoliens sont encadrées par l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux
installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à
autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de
l'environnement.