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LICENCE

PROFESSIONNELLE
GESTION JURIDIQUE DES CONTRATS D’ASSURANCE
Année 2022-2023

Les contrats d’assurance-vie en


déshérence

Emmanuel Sedecias

Mémoire de fin d’année rédigé sous la direction de Monsieur


Audit Pierre-Emmanuel, Madame Peglion-Zika Claire-Marie

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« L’université n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises
dans ce mémoire ; ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs
auteurs »

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Remerciements

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué dans mon évolution durant
cette année d’apprentissage et qui m’ont permis d’établir la rédaction de ce mémoire.

Dans un premier temps, je tiens à remercier ma tutrice de mémoire Madame


COUILBAULT-DI TOMMASO qui a su me conseiller et me guider dans l’élaboration
de mon plan.

Dans un second temps, je tiens à remercier EMERY Edith, CHARRON Sandrine,


MORA-PINZON Miléna et CORAZZARI Marine mes collaborateurs du Crédit
Agricole Assurances qui m’ont accompagné dans mon évolution professionnelle. Je
tiens à les remercier pour leurs encouragements et conseils.

Je tiens également à remercier l’ensemble des professeurs de la licence professionnelle


droit des assurances de l’université Paris II Panthéon-Assas pour leur enseignement.

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SOMMAIRE

I. La recherche du bénéficiaire par l’assureur

a) Difficulté des assureurs par le manque d’information


dans la recherche du bénéficiaire

1. Système de recherche du bénéficiaire

2. Conservation des fonds par les assureurs durant une


période indéterminée

b) L’évolution des obligations des assureurs

1. Disposition mise en place

2. Amélioration des clauses pour la recherche des


bénéficiaires

II. Le contrôle et sanction par l’organisme de tutelle ACPR

a) Sanction de ACPR face aux difficultés des assureurs

1. Sanction pécuniaire sur les sociétés d’assurance

2. Publication des décisions de justice

b) Solution mise en place par ACPR

1. Nouvelle mesure mise en place pour la revalorisation


post-mortem

2. Délégation des assureurs à la caisse des dépôts

3
Introduction
L’assurance-vie est le premier moyen d’épargne en France, à savoir qu’il est le produit

d’épargne préférer des Français.

Le contrat d’assurance-vie est un contrat d’assurance par lequel l’assureur s’engage

envers le souscripteur, moyennant une prime à verser un capital déterminé au bénéficiaire

désigné. L’exécution de l’obligation du contrat va dépendre en fonction de la durée de

vie humaine.

Ce produit d’épargne financier est un moyen de capitalisation avec une fiscalité

avantageuse pour les ménages français. Il est composé d’un fond en euros et un fond en

unité de compte. Le fond en euros est un capital garanti ou le risque est moindre avec un

taux fixé. Il peut générer des intérêts de façon annuelle sur le capital placé. De la même

façon pour le fond en unité de compte, qui lui va permettre de placer de l’argent sur des

placements multisupports à fort rendement.

Toutefois, le risque encouru est élevé, car la possibilité de pertes et de bénéfices peut être

effective. Il faut savoir que des frais d’arbitrages sont prélevés par l’assureur pour la

gestion du portefeuille. Ainsi, l’assureur à un devoir d’obligation d’information auprès

du souscripteur du contrat d’assurance-vie. De plus, ce placement reste tout de même très

intéressant, car il permettra de constituer un patrimoine et aura la possibilité d’effectuer

des rachats partiels ou totaux sur son contrat sur la durée de vie du contrat d’assurance-

vie.

4
Autrement dit, le rachat partiel consiste récupérer une somme sur son épargne qui lui sera

versé par la suite tout en gardant le contrat actif néanmoins le rachat total le souscripteur

lui va récupérer l’intégralité des sommes qu’il a épargnées.

Les parties au contrat ont une obligation parce qu’il s’agit d’un contrat synallagmatique

article 1106 du code civil et aléatoire article 1108 du code civil. C’est-à-dire que

l’assureur s’engage à verser la prestation de la garantie et le souscripteur s’engage à verser

les primes prévues au contrat. L’aléa est une notion inhérente au contrat d’assurance.

Autrement dit, le contrat d’assurance-vie possède un aléa qui va se baser sur la durée de

vie de l’assuré.

Il faut noter que des modalités de désignations du bénéficiaire rentrent en jeu à la

conclusion du contrat d’assurance-vie, sur le fondement de l’article L132-9 du code des

assurances, le souscripteur doit procéder à la désignation d’un ou plusieurs bénéficiaires.

Il s’agit d’une désignation unilatérale envers le bénéficiaire. À savoir que le souscripteur

possède la possibilité de modifier le bénéficiaire dès lors que celui-ci n’ait pas

connaissance d’être le bénéficiaire désigné.

De plus, plusieurs types de formes de clause bénéficiaire sont proposés tels que la clause

bénéficiaire standard la phrase type « Mon conjoint, à défaut mes enfants, nés et à naître,

vivant ou représentés, par parts égales ; à défaut mes héritiers » ; la clause bénéficiaire

nominative qui va indiquer les coordonnées détaillées des bénéficiaires.

Nous allons souligner maintenant la recherche du bénéficiaire du contrat d’assurance-vie

dans le cadre du décès du souscripteur. Il faut savoir que depuis quelques années une forte

hausse des contrats d’assurance-vie non réclamés dit « déshérence » sont en constantes

évolutions.

5
Le terme « déshérence » signifie que les contrats d’assurance-vie ou capitalisation qui

sont non réglés ou non réclamé, correspond aux capitaux qui sont non versés au(x)

bénéficiaire(s) lors du décès de l’assuré. En cas de décès du souscripteur, les capitaux

doivent être réglés par les assureurs en versant la somme au(x) bénéficiaires. Lorsque que

le décès à lieu l’assureur à un devoir de recherche de(s) bénéficiaire(s).

Dès lors, que celui-ci conserve le contrat d’assurance-vie du défunt, sans parvenir les

capitaux aux bénéficiaires car il garde à « tort » les sommes. Il manque à son obligation

de recherche.

Néanmoins, notons que la loi n°2005-1564 du 15 décembre 2005 ou le législateur avait

simplement limiter le devoir d’obligation de l’assureur dans la recherche du bénéficiaire.

L’assureur devait simplement informer le décès de l’assuré et d’assurer les coordonnés

des bénéficiaires au contrat d’assurance-vie. Ainsi, l’obligation de la lutte contre les

contrats en déshérence n’étaient pas à l’unanimité pour lutter contre les contrats non

réclamés.

Cependant, l’assureur peut rencontrer des difficultés bien qu’il soit au courant du décès

de l’assuré. Plusieurs choses peuvent être liées au contrat tel que les bénéficiaires qui

n’ont pas été retrouvés à la suite d’un changement de coordonnés, la clause bénéficiaire

peut-être imprécise, les informations sur les bénéficiaires sont absentes ou erronés par des

changements non déclarés auprès de l’assureur et les pièces demandées par l’assureur

n’ont pas été réceptionnées afin de verser les capitaux.

Par ailleurs, des dispositions ont été mises en place pour lutter contre les contrats en

déshérences. D’une part, le pilier majeur de la mise en place de certaines ses dispositions

qui est l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

6
Il s’agit de l’organisme de tutelle permettant de surveiller les activités bancaires et

assurantielles. Elle agit à l’encontre des organismes d’assurance et bancaire dans la

protection des clients et assurés.

En effet, l’objectif principal de ACPR est de minimiser les contrats en déshérence par le

biais de dispositions permettant de régulariser cette situation de déshérence.

Afin d’améliorer le processus de recherche des contrats en déshérence. Un logiciel a été

mis en place, il accessibles par les institutions de prévoyance et d’assurance. Il s’agit du

Registre national d’identification des personnes physiques (RNIPP) 1 permettant de

vérifier et préciser si une personne est en vie ou décédée.

En outre, ceci est venu améliorer les recherches des assureurs pour la recherche de

l’assuré décédé néanmoins cette loi reste limitée pour la recherche des bénéficiaires au

contrat. C’est pourquoi, d’autres dispositifs ont été mis en place afin de renforcer la

recherche avec les dispositifs de renforcement l’association pour la gestion des

informations relatives aux risques en assurance AGIRA I et AGIRA II.

Également, la loi Eckert2, qui vient appuyer les différentes dispositions légales prises

précédemment par le législateur afin d’améliorer la recherche des contrats en déshérence

non réclamés.

1
- Répertoire National d’Identification des Personnes Physiques
2
- Loi n°2014-614 du 13 juin 2014 relative aux comptes bancaires inactifs et aux contrats
d’assurance-vie en déshérences

7
Enfin, nous organiserons ce mémoire afin de comprendre les différents mécanismes

concernant les différentes difficultés que rencontrent les assureurs dans la recherche du

bénéficiaire des contrats d’assurance-vie en déshérence.

Nous verrons dans un premier temps, la recherche du bénéficiaire par l’assureur avec

précision pour comprendre la difficulté des assureurs et des systèmes de recherche mis à

leurs dispositions dans la recherche du bénéficiaire. Nous présenterons dans un second

temps, le contrôle et les différentes sanctions par l’organisme de tutelle ACPR3 avec

détail, car des dispositions ont été mises en place pour lutter contre les contrats

d’assurance-vie en déshérences.

3
- ACPR : Autorité de contrôle prudentiel et de résolution

8
I. La recherche du bénéficiaire par l’assureur

Dès lors que le contrat d’assurance-vie est délivré par l’assureur au profit du souscripteur
du contrat, celui-ci doit désigner un ou des bénéficiaires au contrat par une clause
bénéficiaire.

Art. L. 132-9-2 Codes des Assurances

En effet, en cas de décès du souscripteur, le(s) bénéficiaire(s) mentionné sur la clause


bénéficiaire se manifeste afin de réclamer les capitaux versés par le souscripteur au profit
du contrat d’assurance-vie.

Dès lors que l’assureur ou l’organisme d’assurance a eu la connaissance du décès de


l’assuré souscripteur après avoir réceptionné l’avis de décès de l’assuré qui peut
éventuellement être transmis par le notaire. Il devra prendre contact avec les bénéficiaires
sur la clause bénéficiaire.

En vue de Art. L. 132-23-1 Code des Assurances

L’assureur aura un délai de quinze jours pour réclamer les pièces aux bénéficiaires
comme les coordonnées bancaires des bénéficiaires afin de procéder au paiement du
capital, de la rente garantis aux bénéficiaires du contrat.

Dès que l’assureur a réceptionné les pièces nécessaires afin de procéder au paiement du
capital à verser aux bénéficiaires du contrat d’assurance-vie. Il devra alors verser les fonds
sans excéder un délai d’un mois.

Par conséquent, au-delà du délai, si l’assureur n’a pas transmis le capital à verser aux
bénéficiaires. Celui-ci, devra payer de plein droit des intérêts qui seront doublé du taux
légal durant deux mois. À savoir, que si le délai de deux mois est expiré l’assureur devra
payer le triple du taux légal.

De ce fait, l’assureur va reverser les capitaux dus au profit du ou des bénéficiaires du


contrat d’assurance-vie qu’avait souscrit l’assuré du contrat.

L’assureur à l’obligation de recherche du ou des bénéficiaires au contrat afin de reverser


les capitaux aux bénéficiaires ayant droit du contrat d’assurance-vie.

Néanmoins, l’assureur rencontre des difficultés par le manque d’information dans là du


bénéficiaire par le manque d’information qui créait des contrats d’assurance-vie en
déshérence.

9
a) Difficulté des assureurs par le manque d’information
dans la recherche du bénéficiaire

Une des raisons pour laquelle l’assureur rencontre des difficultés dans la recherche du ou
des bénéficiaires du contrat pour manque d’informations.

Le Code des Assurances prévoit à l’article L.132-9-1 « Le contrat comporte une


information sur les conséquences de la désignation du ou des bénéficiaires et sur les
modalités de cette désignation. Il précise que la clause bénéficiaire peut faire l’objet d’un
acte sous seing privé 4 ou d’un acte authentique ».

En ajoutant la phrase type désignant la clause bénéficiaire « Mon conjoint, à défaut mes
enfants, nés ou à naître, vivants ou représentés, par parts égales ; à défaut mes héritiers ».

La difficulté des assureurs par le manque d’information dans la recherche des


bénéficiaires, provient d’un document qui n’a peut-être pas été remis à l’assureur dans la
finalisation du contrat d’assurance-vie, tel qu’une clause bénéficiaire indiquant le ou les
bénéficiaires au contrat de façon imprécise. Il peut aussi avoir des coordonnées absentes
ou erronées transmises par le souscripteur à l’assureur qui n’étaient pas à jour.

Il faut rajouter que la clause bénéficiaire n’est pas obligatoire mais fortement
recommandée pour faciliter la transmission de capital en cas de décès de l’assuré pour
éviter les contrats d’assurance-vie en déshérence.

De ce fait, la loi du 15 décembre 20055 explique que le législateur souhaite que l’assureur
informe le décès de l’assuré souscripteur au(x) bénéficiaires du contrat d’assurance-vie
si les coordonnées des bénéficiaires apparaissaient.

Toutefois, l’obligation de l’assureur est limitée, car elle n’empêche pas la propagation
des contrats d’assurance-vie en déshérence en constante évolution.

Cependant, la limite s’impose dans le cadre de la recherche des bénéficiaires bien que
l’assureur ait une obligation de recherche des contrats non réclamés demander par le
législateur, mais il peut avoir un renseignement important qui n’est pas mentionné dans
le contrat d’assurance-vie comme les coordonnées du ou des bénéficiaires, la clause
bénéficiaire.

Il faut savoir que plusieurs systèmes de recherche ont été mis en place pour la recherche
du bénéficiaire à la suite des nombreux contrats en déshérence.

4
- L’acte sous seing privé : Contrat écrit entre deux personnes
5
- Loi n°2005-1564 du 15 décembre 2005 : Mise en place des étapes de recherche des
bénéficiaires

10
Cependant, ces moyens ont pris du temps à voir le jour, puisque les informations n’étaient
pas accessibles pour les assureurs dans le cadre de la protection de donner des assurés.

En effet, la CNIL6 joue un rôle essentiel dans la protection des données personnelles en
France. Notamment dans le cadre de la recherche du bénéficiaire en assurance-vie, car
une réglementation est encadrée par l’organisme dans la collecte et la conservation des
données personnelles des assurés ayant un contrat d’assurance-vie dans un organisme
d’assurance en France.

De ce fait, une limite rentre en jeu par la CNIL vis-à-vis des assureurs, car celle-ci va
protéger la recherche du bénéficiaire. Il faudra garder un respect de la vie privée des
données personnelles, c’est-à-dire garder de façon discrète l’identification de l’assuré
souscripteur, mais aussi celle du ou des bénéficiaires au contrat.

En ce qui concerne une seconde limite qui doit être respecté par l’organisme d’assurance
dans le traitement d’un contrat d’assurance-vie. L’assureur devra conserver les données
personnelles liées au contrat d’assurance-vie de la même façon, il devra aussi utiliser les
données collectées à des fins professionnelles sans les utiliser des fins personnelles.

1. Système de recherche du bénéficiaire

Il faut savoir que le législateur a mis en place un système de recherche du bénéficiaire


pour lutter contre les contrats en déshérences non réclamés.

En effet, le législateur a mis en place trois lois consécutives dans la recherche des
bénéficiaires concernant les contrats d’assurance-vie en déshérence, c’est-à-dire les
contrats non réglés.

Depuis la loi du 15 décembre 20057 le législateur impose aux assureurs d’informer le


décès d’un assuré auprès des bénéficiaires du contrat d’assurance-vie.

Cette législation est une limite à la recherche des bénéficiaires, car parfois, les
informations concernant les bénéficiaires ne sont pas présentes dans la clause bénéficiaire.

De plus, la fédération française de l’assurance a mis en place un dispositif à l’article


L.132-9-2 Code des assurances. En vue des difficultés de recherche concernant les
bénéficiaires issus des contrats non réglés, un organisme a été conçu pour la recherche
des bénéficiaires. Il s’agit de l’Association pour la Gestion des Informations aux Risques
en Assurance dit AGIRA8.

6
- Commission Nationale de l’informatique et des libertés
7
- Loi n°2005-1564 du 15 décembre 2005
8
- Association pour la Gestion des Information aux Risques en Assurance

11
Par ailleurs, l’assureur doit répondre à ses devoirs tels que les obligations d’informations
et de recherche qui sont des choses primordiaux dans le monde de l’assurance, et toutefois
une charge pour les assureurs. Par ailleurs, dans le cadre des contrats d’assurance-vie
l’assureur à ses obligations qui deviennent une charge pour lui, car il devra effectuer des
recherches concernant les bénéficiaires pour remettre les capitaux aux dus aux ayants
droit.

C’est pourquoi, le législateur intervient avec une nouvelle loi du 17 décembre 20079.
Cette loi intervient de la sorte à ce que l’assureur soit obligée d’informer le décès de
l’assuré auprès des bénéficiaires tout en les cherchant pour leur remettre les capitaux dus.

Il faut rajouter que les assureurs auront la possibilité d’effectuer une vérification en ayant
recours au répertoire national d’identification des personnes physiques dit RNIPP10.

Ce dispositif est prévu en vertu de l’article L.132-9-3 Code des Assurances.

En vertu de l’article L.132-8 Code des Assurances, prévois que « Lorsque l’assureur est
informé du décès de l’assuré, l’assureur est tenu « de rechercher le bénéficiaire, et si
cette recherche aboutit, de l’aviser de la stipulation effectuée à son profit »

Par ailleurs, les différentes législations prises par le législateur pour remédier aux contrats
non réclamés dans le cadre du système de recherche du bénéficiaire par l’assureur est très
limité.

En effet, il y a une protection des données protégeant les informations personnelles qui
rentre en jeu et paradoxalement les obligations qui portent sur les organismes
d’assurances dans la recherche des bénéficiaires.

En outre, les assureurs ont une obligation d’information envers les assurés.

De plus, les assureurs rencontrent une nouvelle limite. Cela concerne la conservation des
fonds détenus par les assureurs durant une période indéterminée.

2. Conservation des fonds par les assureurs durant une


période indéterminée

Tout d’abord, l’assureur à une obligation de recherche du ou des bénéficiaires. Une limite
s’impose dans le cadre de la remise du capital au(x) bénéficiaire(s). A savoir que les
informations détenues par les assureurs sont très limitées par les clauses aux contrats
d’assurance-vie.

9
- Loi n°2007-1775 du 17 décembre 2007
10
- Répertoire national d’identification des personnes physiques

12
En effet, le manque d’informations détenues par les assureurs les amène à conserver les
fonds durant une période indéterminée sans pouvoir régler le capital aux bénéficiaires.

De ce fait, l’assureur va devoir conserver les fonds durant une période indéterminée
jusqu’à ce qu’il trouve le moyen de faire parvenir le capital au(x) bénéficiaires ou si les
bénéficiaires se manifestent afin de récupérer le capital.

Toutefois, la conservation des fonds détenus par les assureurs durant une période
indéterminé est une pratique règlementée et surveiller par l’organisme de tutelle ACPR11.

Par conséquent, les assureurs qui conservent les fonds durant ces périodes indéterminées
ont une obligation légale de conserver les fonds et d’honorer leur engagement, car il y a
un engagement contractuel entre les deux parties. Ainsi, remettre les fonds conservés par
les assureurs aux bénéficiaires.

En revanche, parfois, il y a des non-respects de cette obligation de conserver et d’honorer


les engagements contractuels par l’organisme d’assurance vis-à-vis des bénéficiaires. Des
sanctions rentrent en jeu en vue du non-respect par l’organisme d’assurance. Les
sanctions sont émises par ACPR. Les sanctions émises par l’organisme de tutelle peuvent
varier en fonction de la gravité du non-respect par l’organisme d’assurance.

Par déductions, les infractions commissent par les organismes d’assurances peuvent être
des sanctions pécuniaires tel que des amendes administratives, des sanctions
disciplinaires, mais aussi une révocation d’exercer l’activité d’assurance.

Ainsi, la conservation des fonds par les assureurs durant une période indéterminée des
contrats d’assurance-vie rentre dans un cadre légal d’obligation à respecter par les
assureurs et de protéger les intérêts des assurés.

C’est pourquoi, pour lutter contre les conservations des fonds par les assureurs durant une
période indéterminée. Il a fallu trouver une solution afin de pallier ce manque-là. Le
législateur est venu faire évoluer les obligations des assureurs.

b) L’évolution des obligations des assureurs

Effectivement, une évolution législative des obligations des assureurs rentre en jeu dans
le cadre de la recherche des contrats d’assurance-vie non réclamés.

En effet, les anciennes dispositions étaient limitées dans la recherche des bénéficiaires
par les assureurs lors de recherche. En sachant que les contrats d’assurance-vie sont en
constante augmentation.

11
- Autorité de contrôle prudentiel et de résolution

13
C’est pourquoi, le législateur a mis en place de nouvelle disposition de sorte à réduire les
contrats non réclamés.

A savoir que les obligations de recherche par les assureurs sont vraiment limitées. Ce qui
a fait réfléchir les législateurs dans la résolution des contrats non réclamés dit déshérence.

C’est pourquoi, le législateur a mis en place la loi du 15 décembre 2005 par L.132-9 Code
des assurances explique que l’assureur doit informer le décès de l’assuré.

En outre, le législateur a mis en place par la loi du 15 décembre 200512 le dispositif


AGIRA13 qui va permettre aux sociétés d’assurances de poser des questions directement
AGIRA dans la recherche du bénéficiaire s’il est bénéficiaire ou non.

La mise en place du dispositif AGIRA par le législateur vient solliciter les organismes
d’assurances qui devront transmettre les contrats en déshérences détenus par les sociétés
d’assurances afin qu’ils soient centralisés dans une base de données qui sera possible de
consulter afin de faciliter la recherche des bénéficiaires.

Néanmoins, ce dispositif, c’est vu être limité en vertu de l’article L.132-9-2 Code des
assurances, car auprès du législateur cela était insuffisant. C’est pourquoi le législateur
est venu renforcer la lutte des contrats en déshérences par la loi du 17 décembre 200714.

D’autant plus, que la loi n°2007-1775 vient imposer aux organismes d’assurance de
rechercher les bénéficiaires du contrat.

Cette loi va présenter AGIRA II qui va permettre aux sociétés d’assurances d’élargir les
recherches liées aux contrats d’assurance-vie en déshérence dans la recherche des assurés
ou bénéficiaires en interrogeant la base de donner.

De ce fait, l’article L.132-9-3 alinéa 1 du Code des assurances prévoit que « Les
entreprise d’assurance mentionnées au 1° de l’article L.310-1 du présent code ainsi que
les institutions de prévoyance et unions régies par le titre III du livre IX du code de la
sécurité sociale s’informent «, au moins chaque année », dans les conditions prévues au
II du présent article, du décès éventuel de l’assuré. »

En vertu de l’article cité précédemment, tous les organismes d’assurances doivent


s’informer au moins une fois chaque année pour avoir connaissance des contrats sur la
vie en déshérence.

Ainsi, il faut savoir que ces dispositifs rencontrent aussi des limites dans la recherche des
bénéficiaires.

12
- Loi n°2005-1564 du 15 décembre 2005
13
- Association pour la gestion des informations relatives aux risques en assurances
14
- Loi n°2007-1775 du 17 décembre 2007

14
1) Disposition mise en place

En effet, des dispositions ont été mises en place tel qu’AGIRA I15. Il s’agit d’un dispositif
qui est venu renforcer la lutte contre les contrats non réclamés par une décision prise par
le législateur pour donner suite à la loi du 15 décembre 2005.

L’article A. 132-9-1 Code des assurances prévoit, qu’il faut s’adresser auprès de la
Fédération française des sociétés d’assurance pour effectuer cette recherche qui est sur
demande.

De plus, l’article L.132-9-2 alinéa 2 du Code des assurances prévoit que « Dans les
quinze jours suivant la réception de la lettre mentionnée au premier alinéa, l’organisme
transmet cette demande aux entreprises agréées pour exercer les opérations d’assurance
dépendant de la durée de la vie humaine. Lorsque la personne morale ou physique
mentionné audit alinéa est désignée dans une police comme bénéficiaire, ces entreprises
disposent d’un délai d’un mois pour l’informer de l’existence d’un capital ou d’une rente
garantie payable à son bénéfice. »

Cet article vient expliquer et appuyer les étapes importantes pour l’assureur dans le cadre
d’un contrat en déshérence. Ce dispositif vient aider les assureurs afin d’interroger
AGIRA dans la recherche des bénéficiaires d’un contrat d’assurance-vie. Cela vient
permettre aux organismes d’assurances de faciliter la recherche des bénéficiaires et
d’optimiser leurs chances de retrouver les bénéficiaires et leur restituer les sommes dues
qui leur reviennent.

D’autant plus, qu’AGIRA II16 est venue pallier ce dispositif qui va permettre d’améliorer
la recherche des souscripteurs, assurés ou bénéficiaires décédés afin que les organismes
d’assurances s’informent sur les décès au moins une fois chaque année.

Ainsi, les assureurs auront la possibilité de consulter le RNIPP pour connaître si les
assurés sont toujours en vie. En cas de décès, une obligation de l’assureur à rechercher
les bénéficiaires du contrat.

L’article L.132-9-3 Code des assurances vient confirmer cela car il prévoit que « Les
entreprises d’assurance mentionné au 1° de l’article L.310-1 du présent code ainsi que
les institutions de prévoyance et unions régies par le titre III du livre IX du code de la
sécurité sociale s’informent, au moins chaque année, dans les conditions prévues au II
du présent article, du décès éventuel de l’assuré. »

Notamment, l’article L.223-10-2 code de la mutualité prévoit que « Les mutuelles et


unions ayant pour objet la réalisation d’opérations d’assurance mentionnées au b du 1°
du I de l’article L.111-1 s’informent, au moins chaque année, dans les conditions prévues

15
- Loi n°2005-1564, du 15 décembre 2005
16
- Loi n°2007-1775, du 17 décembre 2007

15
au II du présent article, du décès éventuel de l’assuré. »

Par conséquent, l’évolution des contrats non réclamés, on subit une nouvelle évolution
par la législation française pour trouver une solution aux contrats non réclamés. Une loi
a été votée. Il s’agit de la Loi Eckert du 13 juin 201417. L’objectif de cette loi a pour
objectif de venir renforcer les dispositifs précédant existants.

De ce fait, l’objectif primordial de cette loi a pour objet de rechercher les comptes
bancaires, les comptes d’épargne salariale et des contrats d’assurance-vie inactifs.

En effet, cette loi va faciliter la recherche des contrats d’assurance-vie en déshérences par
la création du site CICLADE créé en application de la loi du 13 juin 2014, dites Loi Eckert.

Le site va permettre de faciliter les recherches des sommes issues de contrats en


déshérence tel que les comptes bancaires, les comptes d’épargne salariale et de contrats
d’assurance-vie inactifs avant d’être transférés à la Caisse des Dépôts.

Avant toute chose, la Loi Eckert est vraiment venue appuyer les précédents dispositifs
dans la recherche des bénéficiaires.

La mise en place d’un site internet se nommant CICLADE par l’entrée en vigueur de la
loi Eckert en 2014. Ce site est dédié à la recherche des contrats en déshérence, en
l’occurrence les contrats en assurance-vie et d’autres produits d’épargne. Il va permettre
aux bénéficiaires de rechercher et de récupérer les capitaux qui leur sont dus.

Les bénéficiaires devront indiquer dans leur recherche les informations toutes les
informations sur l’assuré, c’est-à-dire le nom, le nom, le prénom ou la date de naissance
ou le numéro de contrat.

De ce fait, la démarche effectuée par CICLADE est de centraliser les informations


détenues sur les assurés possédant des contrats de capitalisation et permettre la restitution
des capitaux aux bénéficiaires qui leur sont légitimes.

Nous verrons dans un second temps dans une autre partie la délégation des assureurs à la
caisse des dépôts.

Il faut savoir que cette loi a pour objectif de pallier les dispositions mise en place
précédemment dû à leurs limites.

Néanmoins, cette démarche, faite par l’assureur est compliquée parce qu’il ne possède
aucune piste pour rechercher les bénéficiaires.

Plusieurs étapes se suivent pour la conservation des fonds détenus par les assureurs.

L’organisme d’assurance va devoir conserver les fonds suivant l’acte de décès de l’assuré
durant une période de dix ans. C’est-à-dire que l’assureur va conserver les fonds pendant
une période durant dix ans.

17
- Loi n°2014-617 du 13 juin 2014

16
Néanmoins, l’assureur ne pourra pas conserver les fonds car l’assureur n’a pas
connaissance des bénéficiaires au contrat.

C’est pourquoi, l’obligation de recherche des bénéficiaires devient limitante pour


l’assureur, car il a une obligation de recherche, mais limité par les informations sur la
clause bénéficiaires qui est soit mal rédigé ou les coordonnés sont absentes ou erronés.

Toutefois, les différentes dispositions mises en place par le législateur restent très
compliquées pour les compagnies d’assurance dans la recherche des bénéficiaires vis-à-
vis des contrats d’assurance-vie en déshérence.

D’une part, il y a la protection des données personnelles vis-à-vis des informations sur
les assurés et les bénéficiaires. Les dispositions mises en place pour la recherche des
bénéficiaires vont permettre de palier les contrats d’assurance-vie en déshérence avec
l’apparition des dispositifs qui vont jouer un rôle majeur dans la recherche des
bénéficiaires.

C’est pourquoi, il a fallu procéder à l’amélioration des clauses dans la recherche des
bénéficiaires, car celles-ci étaient mal rédigées.

Ainsi, les compagnies d’assurance se sont vues limitées dans la recherche des
bénéficiaires afin de leur remettre les capitaux dus.

2) Amélioration des clauses pour la recherche des


bénéficiaires

Toutefois, pour venir renforcer le mécanisme de recherche des bénéficiaires dans le cadre
des contrats d’assurance-vie en déshérence. Une nouvelle amélioration a été mise en place.
Il s’agit d’une amélioration qui va permettre de toucher les clauses dans la recherche des
bénéficiaires pour faciliter la recherche par l’organisme d’assurance en cas de décès de
l’assuré.

Il faut rappeler qu’il y a plusieurs types de désignations concernant les bénéficiaires dans
une clause. Il peut avoir une désignation de bénéficiaire de façon directe ; une désignation
indirecte du bénéficiaire ; la clause démembrée qui va intervenir en deux étapes dans la
transmission du capital aux bénéficiaires ; la désignation peut être faite devant un notaire.

En outre, la clause type standardisée par les assureurs. « Mon conjoint, à défaut mes
enfants, nés ou à naître, vivants ou représentés, par parts égales ; à défaut mes héritiers,
par parts égales. »

En raison de la clause qui elle désigne en premier lieu le conjoint, par la suite les enfants
et pour terminer les héritiers. Le souscripteur n’a pas réellement « le choix » par cette
clause donné par défaut. Ceci est une limite si l’assuré souscripteur ne change pas cette
clause à son contrat d’assurance-vie.

17
C’est pourquoi, il est conseillé de personnaliser sa clause bénéficiaire afin de désigner
d’autres personnes en fonction du souhait du souscripteur, assuré.

Par ailleurs, que les clauses bénéficiaires ne sont pas obligatoires dans un contrat
d’assurance-vie, mais très crucial. Elle est importante à tel point qu’en son absence si la
clause n’est pas présente ou est mal rédigé, les capitaux de l’assuré souscripteur
retomberont dans son actif successoral.

Ainsi, la différence entre la clause standard de la clause spécifique. C’est que nous aurons
une phrase standard avec une phrase basique pour déclarer les bénéficiaires bien que pour
une clause spécifique, il y aura une distinction pour bien dissocier afin de ne pas faire de
mauvaises interprétations entre les bénéficiaires au contrat.

Il faut rajouter que les organismes d’assurance prennent des initiatives par leur devoir de
conseil avec une obligation d’inclure des clauses spécifiques dans les contrats sur la vie
permettant de faciliter la recherche des bénéficiaires lors des recherches effectuer par
l’organisme d’assurance.

L’article L.132-9-4 du Code des assurances prévoit que « Les organismes professionnels
mentionnés à l’article L.132-9-2 publient chaque année un bilan de l’application des
articles L.132-9-2 et L.132.-9-3, qui comporte le nombre et l’encours des contrats
d’assurance sur la vie, souscrits auprès de leurs membres, répondant à des critères fixés
par arrêté du ministre chargé de l’économie, dont les capitaux ou les rentes dus n’ont
pas été versés au bénéficiaire. »

C’est-à-dire que les organismes d’assurance vont devoir mettre à jour les informations
relatives aux clauses bénéficiaires afin que celle-ci soit contrôler et suffisamment bien
rédiger dans le cadre d’une recherche d’un contrat en déshérence.

Autrement dit il y a n’y pas que cet article qui vient appuyer l’amélioration des clauses
bénéficiaires.

Ainsi, l’amélioration des clauses pour la recherche des bénéficiaires devient tout de même
un devoir de conseil et d’obligation pour les organismes d’assurance.
Ceci va permettre en déduction des conseils et de l’obligation de l’assureur d’informer le
souscripteur lors de la rédaction de sa clause bénéficiaire qui pourra en effet être rédigé
d’une façon afin de lutter contre les contrats d’assurance-vie en déshérences.

Afin d’avoir une recherche plus facile pour les assureurs dans la recherche des
bénéficiaires.

Cependant, les organismes ont subi des contrôles par l’organisme de tutelle ACPR pour
vérifier si leurs obligations avaient été respectées vis-à-vis des contrats sur la vie en
déshérence. De ce fait, de nombreux groupes d’assurance ont subi des sanctions
pécuniaires pour leur non-respect des obligations.

18
II. Le contrôle et sanction par l’organisme de tutelle ACPR

Tout d’abord, la croissance des contrats d’assurance-vie en déshérence se voit augmenter.


ACPR a dû mettre en place des dispositions pour la remise des capitaux par les assureurs,
car certains assureurs ne respectaient pas les obligations mises en place des différentes
dispositions prise par ACPR concernant les contrats d’assurance-vie en déshérence.

En effet, la mise en place de la loi Eckert du 13 juin 2014 qui est venue renforcer en
complétant les dispositifs afin de permettre aux assureurs de renforcer leur devoir de
recherche en mettant en place plusieurs mécanismes de recherche.

C’est pourquoi, ACPR a mis en place en 2011 « un questionnaire de protection de la


clientèle » en ce qui concerne les organismes d’assurance tel que les sociétés
d’assurances ; mutuelles ; institutions de prévoyance et réassurance.

Par ailleurs, ce questionnaire permettait d’avoir des questions sur le cas d’assurance sur
la vie non réclamée. Il s’avère que ACPR a pu révéler via ce contrôle par le questionnaire
de protection de la clientèle que certains organismes ne respectaient pas les obligations
dites dans le code des assurances. Celles-ci agissaient contre les obligations dans le code
des assurances.

De ce fait, l’autorité de contrôle prudentiel qui est venue vérifier le respect des obligations
tenues par les assureurs concernant les comptes des stocks de contrats non réglés.

En raison, des dispositions non respectées par les assureurs. ACPR s’est vu renforcer son
contrôle auprès des sociétés. L’organisme de tutelle s’est vu sanctionné de façon
pécuniaire pour la mauvaise « implications » des assureurs dans l’identification des
stocks de contrats en déshérences détenus par les sociétés d’assurances pour la non-
conformité des informations délivrés par les sociétés d’assurance auprès de ACPR.

En outre, l’importance des contrôles effectués par ACPR c’est vu primordial dans le
« redressement » des différentes compagnies d’assurance. D’une part, pour avoir plus de
connaissance sur l’évolution des contrats en déshérence et savoir si les différentes
dispositions mises en place par le législateur ont eu un effet pour pallier la déshérence des
contrats sur la vie.

D’autant plus, que les contrôles effectués étaient nécessaires par ACPR afin de faire une
vérification globale dans les compagnies d’assurance savoir si le respect des règles mises
en place par l’organisme de tutelle était bien respecté.

De ce fait, les contrôles se sont avérés négatif, car les compagnies d’assurance ne
respectaient pas les obligations mises en place. ACPR a sanctionné plusieurs sociétés
d’assurances pour le non-respect des obligations et des différentes dispositions mises en
place par les législateurs concernant les lois précédente dans le cadre des contrats
d’assurance-vie en déshérence.

19
C’est pourquoi, ACPR a sanctionné différentes sociétés d’assurances pour leur manque
d’obligations en tant qu’assureur pour donner suite aux contrats d’assurance-vie non
réclamés. Les sanctions envers les organismes s’élèvent en plusieurs millions d’euros.

a) Sanction de ACPR face aux difficultés des assureurs

En effet, des sanctions ont été prises par ACPR pour donner suite à leurs investigations
menées auprès des entreprises d’assurances. ACPR a découvert que de nombreux
organismes d’assurance n’ont pas respecté les obligations mise en place par l’autorité
prudentiel dans la consultation du RNIPP 18 qui était soi-disant mis en place dans
certaines entreprises, mais qui n’étaient pas respecté par la plupart des groupes
d’assurance.

En outre, les sociétés d’assurance ont une obligation annuelle dans la vérification que
l’assuré n’est pas décédé. C’est pourquoi ACPR a demandé aux organismes d’assurance
de mettre une consultation auprès de RNIPP sur les éventuels décès des assurés
souscripteurs, de contrats d’assurance-vie.

Toutefois, la liste des consultations des sociétés d’assurance n’étaient pas exhaustives du
fait de leurs obligations. A savoir, que certains organismes ne déclaraient pas leurs stocks
de contrats non réglés.

Par conséquent, l’organisme de tutelle c’est vu mettre des sanctions pécuniaires face aux
sociétés d’assurance dans leur manquement d’obligations envers les obligations que
ACPR avaient délivré pour pallier les contrats d’assurance-vie en déshérence.

Néanmoins, les difficultés que les assureurs rencontrent sont liées aux mécanismes de
recherche qui est restée limiter bien qu’ils soient améliorés par les différentes dispositions
qui ont été rajoutées au fil des années. Le but étant d’améliorer la recherche des
bénéficiaires.

1. Sanction pécuniaire sur les sociétés d’assurance

Tout d’abord, des sanctions sont tombées par l’organisme de tutelle par le manquement
des sociétés d’assurance concernant la mauvaise obligations des assureurs. ACPR a émis
des sanctions pécuniaires sur les sociétés d’assurance.

En effet, ACPR a effectué des contrôles entre 2011 et 2013 en effectuant des audits au
sein des sociétés en ouvrants des procédures disciplinaires contre des sociétés d’assurance.

18
- Répertoire national d’identification des personnes physiques

20
Quatre sanctions disciplinaires ont été prononcées à l’encontre de Cardif Assurance vie
le 7 avril 2014, CNP Assurances le 31 octobre 2014, Allianz vie le 19 décembre et enfin
Groupama Gan Vie le 25 juin.

Les sanctions à l’encontre de la CNP Assurances et Allianz Vie sont les sanctions les plus
lourdes envers ces sociétés, car les sanctions varient en fonctions du chiffre d’affaires des
sociétés.

Cardif assurance vie a été sanctionné par une sanction pécuniaire à hauteur de 10 millions
d’euros. L’autorité de tutelle reproche à Cardiff de ne pas avoir respecté la recherche des
bénéficiaires à la suite de la loi du 17 décembre concernant les contrats d’assurance-vie
non réclamés. D’autant plus, que la compagnie avait une obligation de rechercher les
bénéficiaires dès lors que l’assuré soit décédé. D’une autre part, la société a la possibilité
de consulter le Registre national d’identification des personnes physiques. (RNIPP).

En l’espèce, Cardif n’a pas respecté ses obligations dans le cadre des contrats en
déshérence.

La CNP assurance a été sanctionné par une sanction pécuniaire à hauteur de 40 millions
d’euros suivie d’un blâme. ACPR reproche à la CNP de ne pas avoir respecté la recherche
des bénéficiaires dans le cadre des contrats en déshérence.

Allianz vie a été sanctionné par une sanction pécuniaire à hauteur de 50 millions d’euros
suivie d’un blâme. ACPR reproche à Allianz vie de ne pas avoir effectué une recherche
approfondie en recensant la liste des décès concernant les contrats d’assurance sur la vie.
La société d’assurance n’a pas voulu consulter le RNIPP.

En rajoutant que la société n’a pas effectué de recherche active des bénéficiaires pour les
contrats d’assurance-vie en déshérence afin de régler les capitaux aux bénéficiaires bien
que la société eût connaissance du décès du souscripteur.

Ainsi, Allianz vie a été sanctionné pour son manquement à ses obligations également.

Enfin, Groupama Gan Vie a été sanctionné par une sanction pécuniaire comme les
précédentes sociétés d’assurance à hauteur de 3 millions d’euros suivie d’un blâme.
L’autorité de contrôle prudentiel a sanctionné Groupama d’une part, pour son
manquement à ses obligations dans l’identification des assurés décédés, mais aussi pour
donner suite à une mise en demeure datant de 2013.

Par ailleurs, dans l’article L.612-39 code monétaire et financier prévoit le plafonnement
des sanctions pécuniaires à hauteur de 100 millions d’euros 19 . En l’occurrence, ses
sanctions ont pu faire réagir différents organismes d’assurance n’ayant pas respecté les

19
- Proposition de loi par des sénateurs Albéric de Montgolfier et Claude Raynal : « la
répression des infractions financières » concernant les sanctions pécuniaires afin de
réguler les abus des marchés.

21
obligations transmises par ACPR.

De la même façon, les sanctions émises par ACPR ont pu également dissuader les
compagnies d’assurance par les décisions prises à leur encontre. Les sociétés d’assurance
revoient la gestion de leurs contrats en déshérences pour concernant la déshérence des
contrats d’assurance-vie.

D’une part, en 2014, était une année charnière pour les assureurs par la vérification de
l’organisme de tutelle qui a abouti à des sanctions contre les organismes d’assurance.

À savoir qu’un auteur, Odilon Audouin écrit un ouvrage qui se nomme le « Guide
pratique de la conformité en assurance ». L’auteur O. Andouin nous délivre les
sanctions 20 prises par la commission des sanctions, ACPR envers les organismes
d’assurance en expliquant les différentes décisions prises à l’encontre des assureurs.

Ainsi, les décisions de condamnations envers les quatre sociétés d’assurance ont pu être
publiées afin que celle-ci soit visible pour les autres organismes d’assurance pour qu’elles
ne reproduisent pas les mêmes erreurs dans la recherche des bénéficiaires des contrats
d’assurance-vie en déshérence.

2. Publication des décisions de justice

Pour donner suite aux différentes sanctions émises par ACPR à l’encontre de Cardif
Assurance vie, CNP Assurances, Allianz vie et Groupama Gan Vie, dans la prise de
décisions qui se sont vu être publiées par la justice.

Le principal objectif de ces publications a pour effet de montrer aux « publics ».


C’est-à-dire qu’elle vise dans un premier temps les sociétés d’assurance pour leur manque
de vigilance sur des mesures d’un point de vue législative et dans un second temps
permettre aux personnes ayant des contrats d’assurance-vie à les sensibiliser.

20
- En résumé l’auteur O. Andouin décrit la période de 2014 comme « historique ». En
effet, les sanctions émises par ACPR condamnant quatre principaux acteurs dans le
domaine de l’assurance pour leur manque de vigilance dans les contrats d’assurance-vie
en déshérence. En l’occurrence, ces dispositions ont pour effet d’améliorer la recherche
des bénéficiaires. Toutefois, les sociétés d’assurance n’ont pas su s’adapter aux nouvelles
normes émises par ACPR. Ainsi, ces décisions de condamnations ont pour effet de faire
passer un message dans le monde de l’assurance afin que la conformité soit respectée.

22
Dans un premier temps, en résumant les différentes décisions de sanctions publiées contre
la CNP Assurances21 et Allianz Vie22 cumulant à eux deux une sanction de 90 millions
d’euros.

En effet, la sanction à l’encontre de la CNP Assurances et Allianz Vie concerne les


contrats d’assurance-vie non réglée par les sociétés, mais aussi son manquement à ses
obligations de recherche des bénéficiaires. En outre, cela agissait à l’encontre des
dispositions légales mises en place par ACPR pour la recherche des bénéficiaires afin de
leur remettre leur capital.

Par ailleurs, la sanction pécuniaire par ACPR envers la CNP et Allianz vise à
responsabiliser, d’être conforme pour améliorer la recherche des bénéficiaires et de
restituer les sommes dues aux bénéficiaires.

Dans un second temps, concernant Cardif Assurance Vie23a eu une sanction pécuniaire
pour contestation et manquement à leur obligation de recherche des bénéficiaires afin de
remettre les capitaux dus aux bénéficiaires.

De ce fait, ACPR estime que Cardif agit à l’encontre des dispositions légales mises en
place et ne pas respecter les obligations doivent respecter dans la recherche des contrats
d’assurance-vie en déshérence. La sanction pécuniaire s’élève à 10 millions d’euros.

Le groupe Groupama Gan Vie24 a eu également une sanction par rapport aux contrats
d’assurance-vie non réglés.
En outre, elle n’a pas respecté également les dispositions mises en place par l’organisme
de tutelle. La compagnie à manquer à ses obligations en ne respectant pas les

De plus, la société Groupama Gan Vie a été retenu coupable de ne pas avoir aussi
respecter une mise en demeure émise par l’autorité de contrôle.

C’est pourquoi, les sanctions pécuniaires émises par l’autorité prudentiel vont permettre
de sensibiliser les sociétés d’assurance en engageant leur responsabilité dans la non-
restitution des sommes dues aux bénéficiaires des contrats d’assurance-vie en déshérence
en les sanctionnant.

Ainsi, ACPR a essayé de mettre en place de nouvelle solution pour lutter contre les
contrats d’assurance-vie en déshérence pour faciliter la recherche pour les assureurs.

21
- Décision de la Commission des sanction n°2013-05 du 31 octobre 2014 à l’égard de
la société CNP ASSURANCES
22
- Décision de la Commission des sanctions n°2014-01 du 19 décembre 2014 à l’égard
de la société ALLIANZ VIE
23
- Décision de la Commission des sanctions du 7 avril 2014 à l’égard de la société
CARDIF ASSURANCE VIE
24
- Décision de la Commission des sanctions du 25 juin 2015 à l’égard de la société
Groupama Gan Vie dans le cadre de la procédure disciplinaire n°2014-09

23
b) Solution mise en place par ACPR

Tout d’abord, il faut rappeler que les dispositions précédentes prises par ACPR ont pu
aider à palier durant un certain temps dans la recherche des bénéficiaires, mais également
à mettre en place différent dispositif tel qu’AGIRA I permettant aux personnes physiques
ou morales d’interroger la base de données recensant toutes les informations concernant
les assurés décédés. AGIRA II lui vient compléter en aidant les sociétés d’assurance à
interroger le Registre National d’Identification des Personnes Physiques (RNIPP).

Par la suite, il y a eu la promulgation de la loi Eckert25 par Christian Eckert26 adoptée en


juin 2014 et a été mis en vigueur le 1er janvier 2016. Cette loi a pour but d’améliorer les
précédentes dispositions, en rajoutant de nouvelles solutions pour lutter contre les
contrats en déshérence et pour les contrats non réglés.

La loi Eckert vient rajouter un renforcement des contrôles par ACPR envers les
organismes d’assurance afin de se garantir que les assureurs respectent les obligations
d’informations et de recherche prévues par cette loi en matière de recherche des
bénéficiaires de contrats d’assurance-vie en déshérence.

Toutefois, entre temps de lourdes sanctions, sont tombés à l’encontre des assureurs. Les
sociétés d’assurance se sont vu être sanctionnées de façon pécuniaire par un blâme, car
celles-ci n’avaient pas respecté les obligations concernant la législation émise par ACPR.

En effet pour faute d’un manquement des organismes d’assurance dans la restitution des
capitaux concernant les CNR27 pour la restitution des capitaux vis-à-vis des bénéficiaires.

D’autres solutions ont été mises en place tel que la revalorisation post-mortem du capital
garanti, les différentes modalités concernant le délai de paiement des prestations par les
assureurs aux bénéficiaires, l’obligation des compagnies d’assurance à se référé de façon
annuelle au RNIPP, le transfert à la caisse des dépôts et consignations des capitaux en
déshérence et enfin la publication annuelle du bilan prévu par la loi Eckert.

Dans un premier temps, la revalorisation post-mortem du capital garanti correspond à un


taux minimum défini par décret, qui prendra effet qu’à partir de la date du décès de
l’assuré jusqu’à la réception des documents nécessaires pour le règlement des capitaux
ou le cas échéant le transfert à la caisse des dépôts et consignations.

25
- Loi n°2014-617 du 13 juin 2014 relative aux comptes bancaires inactifs et contrats
d’assurance vie en déshérence
26
- Ancien Ministre du Budget de la France

- 27 Contrat non réglé

24
Dans un second temps, les obligations se sont vu renforcer car les assureurs doivent faire
la demande au(x) bénéficiaire(s) les pièces importantes pour le règlement dans un délai
de 15 jours dès réception de l’avis de décès et de la connaissance des coordonnées du ou
des bénéficiaires. Par la suite, l’assureur aura un mois pour effectuer le paiement des
capitaux. Si le délai n’est pas respecté la loi prévoit des sanctions.

D’une autre part, les compagnies d’assurance se sont vu consulter annuellement le


Registre National d’Identification des Personnes Physiques (RNIPP) afin de vérifier le
décès de leurs assurés. Lorsqu’un décès à lieu la société d’assurance doit rechercher de
façon active les bénéficiaires afin de verser les capitaux.

C’est pourquoi, les compagnies d’assurance doivent maintenant publiées chaque année
les informations concernant la recherche des contrats en déshérence et les contrats versés
aux bénéficiaires.

De plus, un fichier appelé FICOVIE été mis en place en janvier 2016. Il vient compléter
l’ancien fichier se nommant FICOBA. Le fichier FICOVIE est accessible par les notaires
dans le cadre d’une succession. Les notaires pourront interroger l’administration fiscale,
effectuer une demande d’information sur le fichier FICOVIE. Ce fichier recense les
contrats d’assurance-vie.

Ainsi, une nouvelle mesure mise en place pour la revalorisation post-mortem pour donner
suite à la loi Eckert a été revu.

1. Nouvelle mesure mise en place pour la revalorisation


post-mortem

Dans le cadre des contrôles effectués par ACPR concernant les contrats d’assurance-vie
non réclamés. L’organisme de tutelle constate que les clauses de revalorisation post-
mortem ne sont pas compréhensibles par les clauses.

En effet, l’assureur était au courant de la revalorisation post-mortem néanmoins, il


n’informait pas le souscripteur afin que celui-ci prenne connaissance de cette
revalorisation des taux.

De ce fait, avant la promulgation de la loi Eckert en 2014. La revalorisation post-mortem


était prévue à la loi du 17 décembre 2007 concernant les contrats datant de décembre
2008 avec une obligation de revalorisation post-mortem dès le décès de l’assuré avec un
délai de carence d’un an.

De plus, après la promulgation de la loi Eckert en 2014 avec la prise d’effet au 1er janvier
2016. La loi de 2014 est venue supprimer le délai de carence d’un et va permettre la
revalorisation du capital garanti dès le décès de l’assuré qui revaloriserait selon un taux

25
minimum fixé par décret28.

L’article L132.5 Code des assurances prévoit que, si les contrats sur la vie portent sur la
valeur de rachat elles devront être indiqué dans les conditions en cas de décès pour
effecteur la revalorisation du capital garanti. D’une part, intervenir avant la date
d’anniversaire du décès de l’assuré jusqu’à la réception des pièces justificatives afin que
les compagnies d’assurance puissent effectuer le règlement des capitaux non réglés aux
bénéficiaires des contrats d’assurance vie en déshérence.

2. Délégation des assureurs à la caisse des dépôts

Tout d’abord, il faut rappeler que la loi Eckert a été promulguée, d’une part pour lutter
contre les compagnies d’assurance qui détenaient les capitaux des contrats d’assurance-
vie en déshérence durant une période indéterminée.

Toutefois, les compagnies avaient des obligations de recherche du bénéficiaire ou des


bénéficiaires dans le cadre des contrats d’assurance vie en déshérence non réglés.

ACPR a effectué des contrôles auprès de quatre compagnies d’assurance, étant des
acteurs majeurs dans le monde de l'assurance. Il s’avère lors des contrôles que celles-ci
n’ont pas respectés les obligations évoquées dans les dispositions avant 2014. En
l’occurrence, la recherche des bénéficiaires des contrats d’assurance-vie non réglés en
déshérence.

D’une part, pour manquement aux obligations qui découlaient des dispositions, mais aussi
le fait qu’ils n’aient pris d’initiative pour mettre en place un système conforme aux
dispositions dans la recherche des bénéficiaires.

De ce fait, la loi Eckert a été promulguée en juin 2014 et mise en vigueur le 1er janvier
2016. Cette loi est venue favoriser le système de transmission des capitaux avec la mise
en place d’un délai de traitement plus simple dans le règlement des capitaux aux
bénéficiaires.

De ce fait, lorsque l’assureur aura connaissance du décès de l’assuré. Il devra effectuer


une recherche concernant le bénéficiaire du contrat. Ensuite, dès lors que l’assureur aura
pris connaissance du décès de l’assuré. L’assureur aura un délai de 15 jours suivant le
décès afin d’informer le bénéficiaire ou les bénéficiaires et de réclamer les pièces
justificatives pour lui remettre les capitaux qui lui sont redevable.

28
- Décret n°2015-1092 du 28 août 2015 relatif aux comptes bancaires inactifs et aux
contrats d’assurance vie en déshérence

26
Les compagnies d’assurance ont la possibilité maintenant d’interroger l’administration
fiscale afin d’obtenir les différentes informations sur le bénéficiaire tel que ses
coordonnées pour faciliter la procédure. Cette procédure existe depuis le 1er janvier 2015.

Dès la réception des pièces justificatives, les organismes d’assurance auront un délai d’un
mois pour faire parvenir le capital au(x) bénéficiaire(s). Dans le cas contraire, si les
compagnies d’assurance ne respectent pas cela. Elles seront sanctionnées dans un premier
temps par un taux légal qui sera doublé pour cause de retard durant deux mois même que
si cela n’est toujours pas respecté ça sera le triple du taux légal avec des intérêts.

Néanmoins, cela n’a pas empêché le fait que les contrats soient toujours en déshérence.

En l’occurrence, depuis la loi Eckert, les compagnies d’assurance ont une obligation de
transférer les contrats en déshérence à la caisse des dépôts et consignations pour ne pas
garder les capitaux durant une période indéterminée.

Dès lors que les compagnies d’assurance ont connaissance du décès ou de l’échéance du
contrat d’assurance-vie. Ils ont une obligation de recherche concernant les bénéficiaires
pour leur remettre les capitaux qui leur sont dus. Durant cette période l’assureur à un délai
de 10 ans à la connaissance du décès de l’assuré pour remettre les fonds au(x)
bénéficiaire(s). Dans le cas contraire, si les compagnies d’assurance ne transmettent pas
les sommes non-réglés. Ils devront remettre le capital à la caisse des dépôts et
consignations dans un délai d’un mois.

À savoir que les recherches des contrats s’effectuent sur CICLADE.

Toutefois, dès que la caisse des dépôts et consignations reçoit les sommes concernant les
contrats d’assurance-vie en déshérence. Elle aura l’obligation de conserver les fonds
durant une période de vingt ans maximums. Durant cette période, le ou les bénéficiaire(s)
peuvent se manifester pour réclamer le paiement des capitaux qui leur sont dus.

Ainsi, les dix prochaines années qui suivent la conservation des sommes concernant les
capitaux transmis à la caisse des dépôts durant une période de vingt ans seront détenues
par l’État si aucun des bénéficiaires ne se manifeste pas.

27
Conclusion

Durant ce mémoire, nous nous sommes intéressés ici aux problèmes liés aux contrats
d’assurance-vie en déshérence dans le cadre de la recherche des bénéficiaires par les
compagnies d’assurance et des éventuelles difficultés que les assureurs rencontrent dans
la recherche du bénéficiaire.

En effet, les assureurs lors de la recherche de(s) bénéficiaire(s) rencontraient des


problèmes, liés aux différentes informations délivrées par la clause bénéficiaire qui était
délivrée par l’assuré. Les informations transmises dans le temps par l’assuré ont changé
comme la clause bénéficiaire qui a changé donc devient imprécise ou des coordonnées
absentes concernait le(s) bénéficiaire(s) car manque d’informations.

En outre, auparavant le système de recherche par les assureurs dans le cadre des contrats
d’assurance-vie en déshérence, s’est vu évoluer par le législateur en émettant trois lois
pour lutter contre les contrats non réglés. Dans les dispositions prises par le législateur
des outils permettant de lutter contre les contrats non réglés tel que le dispositif AGIRA
et RNIPP. Afin que les assureurs puissent interroger une base de données afin de retrouver
les bénéficiaires pour leur remettre le capital dû.

Toutefois, les assureurs se sont vu garder les fonds durant une période indéterminée sans
remettre les capitaux aux bénéficiaires.

De ce fait, les assureurs ont eu des obligations par les lois mise en place par le législateur
afin que les sociétés d’assurance prennent l’initiative dans la recherche des bénéficiaires
des contrats non réglés afin de lutter contre la déshérence. Également, l’amélioration des
clauses bénéficiaire pour faciliter la recherche des bénéficiaires.

Par ailleurs, la loi Eckert a été prononcé en 2014 et mise en vigueur en 2016 pour lutter
contre la déshérence en l’occurrence le sujet concernant l’assurance-vie.

En revanche, la difficulté par les compagnies d’assurance à délivrer le capital aux


bénéficiaires a été contrôlée par l’organisme de tutelle dit ACPR pour voir si les
organismes d’assurance avaient mis en place les mécanismes afin de lutter contre la
déshérence.

Il s’avère que ACPR a sanctionné quatre assureurs ayant une place majeure dans le milieu
de l’assurance par une sanction pécuniaire, suivi d’un blâme. Les décisions ont été
publiées afin de faire passer un message aux autres assureurs afin de prendre au sérieux
le sujet de déshérence.

De plus, cette loi Eckert est vraiment venue compléter les dispositions précédentes mises
en place par le législateur pour renforcer la recherche des contrats non réglés.

28
Ainsi, les différentes difficultés des assureurs dans la recherche des bénéficiaires
concernant les contrats d’assurance-vie en déshérence se sont vues limitées.
Auparavant, la recherche par les compagnies d’assurance était limitée et s’est vu évoluer
dans le temps par différentes lois par le législateur pour lutter contre les contrats non
réglés.

29
Annexes

Sanctions pécuniaires :

Décision de la Commission des sanctions – procédure no 2013-03 bis

24. Considérant que le préjudice résultant d’une publication de la présente décision sous une forme
nominative ne paraît pas disproportionné ; qu’une telle publication n’est pas susceptible de perturber les
marchés financiers ; qu’il y a donc lieu de publier la présente décision sous forme nominative ;

PAR CES MOTIFS

DÉCIDE :

Article 1er : Il est prononcé un blâme à l’encontre de CARDIF ASSURANCE VIE, ainsi qu’une sanction
pécuniaire de 10 millions d’euros.

Article 2 : La présente décision sera publiée au registre de l’Autorité de contrôle prudentiel et de


résolution et pourra être consultée au secrétariat de la Commission.

Le Président de la Commission
des sanctions

[Rémi BOUCHEZ]
Conseiller d’État

Cette décision peut faire l’objet d’un recours dans un délai de deux mois à compter de sa notification et
dans les conditions prévues à l’article L. 612-16, IV du code monétaire et financier.

Autorité de contrôle prudentiel et de résolution – Commission des sanctions 12

30
Décision de la Commission des sanctions – procédure no 2013-05

décès éventuel de l’assuré pour plusieurs catégories de contrats (grief 1) ; que, par suite de ces retards, dans
certains dossiers, la volonté de l’assuré n’a pas été respectée, le bénéficiaire étant décédé avant d’être avisé
de la stipulation à son profit ou le contrat ayant, depuis 2008, été atteint par la prescription trentenaire ; qu’à
l’audience, la direction de CNP, tout en faisant valoir que les défaillances constatées ne traduisent aucune
intention de ne pas appliquer correctement la loi, n’a au demeurant pas contesté, pour l’essentiel, ce défaut
d’anticipation et d’engagement dans l’application des nouvelles obligations issues de la loi n° 2007-1775 ;
que ces manquements, qui ne correspondent pas à ce qui pouvait être attendu du premier établissement sur le
marché français de l’assurance sur la vie, se sont traduits initialement par des dépenses moindres que ce qui
était nécessaire et par la conservation indue de sommes, atteignant des montants très élevés, qui auraient dû
être versées aux bénéficiaires ; qu’il en est résulté pour ceux-ci un préjudice ainsi que, sur un plan plus
général, un effet négatif sur la confiance des assurés pour les produits d’assurance sur la vie ; qu’il y a lieu
toutefois de tenir compte aussi, dans une certaine mesure, de l’engagement ferme de la direction de CNP,
exprimé au cours de l’audience, de poursuivre et d’achever rapidement les efforts entrepris après le contrôle
pour remédier aux insuffisances constatées ; que, par ailleurs, il n’a pas été établi par l’instruction écrite ni
par les échanges lors de l’audience que CNP aurait tiré des bénéfices indus du fait des retards qui lui sont
imputés dans l’identification des bénéficiaires et dans le versement à leur profit des sommes dues ;

46. Considérant qu’il doit également être tenu compte de l’assise financière de CNP ; que son activité et
ses résultats se sont élevés en 2013 respectivement à 27,6 milliards d’euros (dont 21,1 milliards d’euros en
France) et 1 milliard d’euros (part du groupe) ; qu’ainsi, au total, les manquements en cause justifient le
prononcé d’un blâme et d’une sanction pécuniaire de 40 millions d’euros ; que la publication sous une forme
nominative de la présente décision ne parait pas entraîner, pour CNP, un préjudice disproportionné ;

PAR CES MOTIFS

DÉCIDE :

Article 1er – Il est prononcé à l’encontre de la société CNP ASSURANCES un blâme ainsi qu’une
sanction pécuniaire de quarante (40) millions d’euros ;

Article 2 – La présente décision sera publiée au registre de l’ACPR et pourra être consultée au secrétariat
de la Commission.

Le Président de la Commission des sanctions

[Rémi BOUCHEZ]
Conseiller d’État

Cette décision peut faire l’objet d’un recours dans un délai de deux mois à compter de sa notification et dans
les conditions prévues au IV de l’article L. 612-16 du CMF.

Autorité de contrôle prudentiel et de résolution 16

31
Décision de la Commission des sanctions – procédure no 2014-01

œuvre que tardivement ; qu’en raison de l’ampleur de ces carences, ALLIANZ VIE n’envisage d’achever le
traitement du seul « stock GCP » qu’avant la fin de l’année 2016, soit neuf ans après l’entrée en vigueur de
la loi ; que ces insuffisances et retards dans l’application des dispositions issues de la loi du 17 décembre
2007 se sont traduits initialement par des dépenses moindres que ce qui était nécessaire et par la conservation
indue de sommes, atteignant des montants très élevés, qui auraient dû être versées aux bénéficiaires ; qu’il en
est résulté pour ceux-ci un préjudice ainsi que, sur un plan plus général, un effet négatif sur la confiance des
assurés pour les produits d’assurance sur la vie ;

43. Considérant que, de plus, des carences en matière d’exécution des contrats ont, selon l’échantillon
examiné par la mission de contrôle, concerné une part très importante des contrats à terme ; qu’il revenait à
l’entreprise de s’organiser afin que les bénéficiaires de ces contrats ne subissent pas les conséquences des
pertes d’informations qui ont accompagné les rapprochements successifs qui ont abouti à sa
constitution (griefs 3 et 4) ; qu’en méconnaissance de ses obligations légales, ALLIANZ VIE n’a pas, de
2010 à 2012, systématiquement appliqué la clause de revalorisation contractuelle des capitaux décès
(grief 5) ; qu’elle n’établissait pas non plus, à la date du contrôle, la liste des contrats d’assurance sur la vie
dénoués comportant des montants non réglés (grief 6) ; que pour ces différents griefs les régularisations,
quand elles ont été opérées, sont tardives ;

44. Considérant qu’il doit également être tenu compte de l’assise financière d’ALLIANZ VIE ; qu’au
terme de l’exercice 2013, le résultat technique de cette société s’est élevé à 100 millions d’euros et le résultat
net à 140 millions d’euros, tandis que les fonds propres représentaient 2,7 milliards d’euros ; qu’il convient
ainsi de prononcer, en répression des manquements retenus par la Commission, qui, s’agissant des griefs 1 et
2, sont d’une particulière gravité, un blâme assorti d’une sanction pécuniaire de 50 millions d’euros ;

45. Considérant que le préjudice résultant d’une publication de la présente décision sous une forme
nominative ne paraît pas disproportionné ; qu’une telle publication n’est pas susceptible de perturber les
marchés financiers ; qu’il y a donc lieu de publier la présente décision sous forme nominative ;

PAR CES MOTIFS

DÉCIDE :

Article 1er : Il est prononcé à l’encontre de la société ALLIANZ VIE un blâme ainsi qu’une sanction
pécuniaire de 50 (cinquante) millions d’euros.

Article 2 : La présente décision sera publiée au registre de l’Autorité de contrôle prudentiel et de


résolution et pourra être consultée au secrétariat de la Commission.

Le Président de la Commission des sanctions

[Rémi BOUCHEZ]
Conseiller d’État

Cette décision peut faire l’objet d’un recours dans un délai de deux mois à compter de sa notification et
dans les conditions prévues au IV de l’article L. 612-16 du code monétaire et financier.

Autorité de contrôle prudentiel et de résolution 14

32
Décision de la Commission des sanctions – procédure no 2014-09

18. Considérant que le préjudice résultant d’une publication de la présente décision sous forme
nominative ne paraît pas disproportionné et ne présente pas davantage de risque de perturbation des marchés
financiers ;

PAR CES MOTIFS

DÉCIDE :

Article 1er : Il est prononcé à l’encontre de la société Groupama Gan Vie un blâme ainsi qu’une sanction
pécuniaire de 3 (trois) millions d’euros.

Article 2 : La présente décision sera publiée au registre de l’Autorité de contrôle prudentiel et de


résolution et pourra être consultée au secrétariat de la Commission.

Le Président de la Commission
des sanctions

[Rémi BOUCHEZ]
Conseiller d’État

Cette décision peut faire l’objet d’un recours dans un délai de deux mois à compter de sa notification et
dans les conditions prévues au IV de l’article L. 612-16 du code monétaire et financier.

Autorité de contrôle prudentiel et de résolution 7

33
Bibliographie

Les codes suivants :

- Code des assurances


- Code civil
- Code de la mutualité
- Code Monétaire et Financier

Ouvrage :

- Les Fondamentaux : Guide pratique de la conformité par Odilon Audouin,

Alexandre Liaskovsky

- Rapport de l’ACPR au parlement « Contrats d’assurance vie en déshérence »

Loi :

- Loi n°2005-1564 du 15 décembre 2005 portant diverses dispositions d’adaptation


au droit communautaire dans le domaine de l’assurance
- Loi n°2007-1775 du 17 décembre 2007 permettant la recherche des bénéficiaires
des contrats d’assurance sur la vie non réclamée et garantissant les droits des
assurés
- Délibération n°2014-015 du 23 janvier 2014 portant création d’une autorisation
unique concernant les traitements de données à caractère personnel relatifs aux
infractions, condamnations ou mesures de sûretés mis en œuvre par les
organismes d’assurance, de capitalisation, de réassurance, d’assistance, les
intermédiaires d’assurance et par l’AGIRA
- Loi n°2014-617 du 13 juin 2014 relative aux comptes bancaires inactifs et aux
contrats d’assurance vie en déshérence
Décisions ACPR :

- Décision de la Commission des sanctions n°2014-01 du 19 décembre 2014 à


l’égard de la société ALLIANZ vie (Organisme d’assurance, Contrats
d’assurance sur la vie non réglés)
- Décision de la Commission des sanctions n°2013-05 du 31 octobre 2014 à l’égard
de la société CNP ASSURANCES (Organismes d’assurance, Contrats
d’assurance sur la vie non réglés)

34
- Décision de la Commission des sanctions du 25 juin 2015 à l’égard de la société
Groupama Gan Vie dans le cadre de la procédure disciplinaire n°2014-09
(Organisme d’assurance, Contrats d’assurance sur la vie non réglés, Non-respect
d’une mise en demeure)
- Décision de la Commission des sanctionsn°2016-06 à l’égard de BNP PARIBAS
(lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme)
Site internet :

- CICLADE :https://ciclade.caissedesdepots.fr/je-recherche-un-contrat-

dassurance-vie-non-r%C3%A9clam%C3%A9

35
Table des matières

Remerciement………………………………………………………………………………………………...2
Introduction…………………………………………………………………………………………………..4

I. La recherche du bénéficiaire par l’assureur……………………………………………………………..9

a) Difficulté des assureurs par le manque d’information dans la recherche du


bénéficiaire………………………………………………………………………………………………………………………10

1. Système de recherche du bénéficiaire………………………………………………………………………….11

2. Conservation des fonds par les assureurs durant une période indéterminé…………………..13

b) L’évolution des obligations des assureurs…………………………………………………………………………14

1. Disposition mise en place……………………………………………………………………………………………15

2. Amélioration des clauses pour la recherche des bénéficiaires……………………………………...17

II. Le contrôle et sanction par l’organisme de tutelle ACPR…………………………………………20


a) Sanction de ACPR face aux difficultés des assureurs………………………………………………………..21

1. Sanction pécuniaire sur les sociétés d’assurance…………………………………………………………21

2. Publication des décisions de justice…………………………………………………………………………….23

b) Solution mise en place par ACPR……………………………………………………………………………………...24

1. Nouvelle mesure mise en place pour la revalorisation post-mortem…………………………….26

2. Délégation des assureurs à la caisse des dépôts…………………………………………………………..27

Conclusion…………………………………………………………………………………………………………………...29

Annexes…………………………………………………………………………………………………………………………31
Bibliographie………………………………………………………………………………………………………………...35

36

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